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Du récit à la représentation : la transposition de sujets de la littérature grecque antique dans l’art gréco-romain et la peinture occidentale (XVe-XIXe siècles). Le cas de la Punition Divine / From Narration to Representation : The Transfer of Literature Themes from Ancient Greek Literature into Greco-roman Art and Occidental Painting (15th-19th Century). The Case of the Divine Punishment.

Painesi, Anastasia 10 December 2011 (has links)
La punition divine est un phénomène récurrent dans la mythologie grecque. L’hybris, commise par des individus vaniteux et orgueilleux aspirant à se comparer aux dieux ou même à se succéder à eux à la domination du Cosmos, provoque une série de châtiments atroces, imposés par les Olympiens à des hommes et à des femmes, à des humains et à des êtres mythiques, à des héros, à des rois et même à d’autres dieux sans discrimination. L’étude actuelle examine l’iconographie de divers types de châtiment divin dans l’art gréco-romain et la peinture occidentale (XVe-XIXe siècles). Elle analyse l’interaction entre les œuvres d’art et les sources littéraires antiques, médiévales et modernes, ainsi que les points communs remarqués entre les thèmes antiques du châtiment divin et certains épisodes bibliques ou chevaleresques. Elle se focalise enfin sur l’influence que l’iconographie de la punition divine antique a exercée sur la politique, la société et la religion aussi bien dans l’Antiquité qu’à l’époque moderne. / Divine punishment constitutes a recurrent phenomenon in Greek mythology. The hubristic behaviour of vain and selfish individuals, who aspire either to compare themselves to the gods or to succeed them to the domination of the Cosmos, provokes a series of atrocious tortures inflicted by the Olympians to men and women, to humans and mythical creatures, to heroes, kings and even to other gods equally.The present PhD study examines the iconography of a variety of types of Divine Punishment in the Greek and Roman art and the occidental painting (15th-19th centuries). It analyses the interaction between the various works of art and the ancient, mediaeval and modern literary sources. It pinpoints the resemblances between the ancient themes and certain biblical or chivalrous episodes. It focuses finally on the influence wielded by the iconography of divine punishment in politics, society and religion, both in Antiquity and in modern times.
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Education et discipline au collège / Education is discipline in french colleges

Garcia, Alain 08 January 2013 (has links)
Dans les collèges français, la question de l’éducation fait l’objet d’un traitement assez sombre : au niveau statutaire, elle marque en effet le faible prestige de certains personnels, ou de certaines matières enseignées. C’est le cas des conseillers et assistants d’éducation, ou, sur un autre plan, de l’éducation artistique, de l’éducation civique ou de l’éducation physique et sportive. La connotation négative de l’éducation apparaît aussi dans les discours quotidiens, enclins à dénoncer des carences. L’écart social entre les membres des classes moyennes cultivées et leurs élèves ne prédit pas, cependant, le niveau de tension. La construction d’un climat d’établissement joue en effet une fonction importante ; en second lieu, les situations éducatives les moins aisées obligent précisément à réfléchir en termes éducatifs. Il en ressort souvent un meilleur climat que dans des établissements peu exposés. Dans l’imaginaire des professionnels, le collège n’aurait d’autre but que d’organiser la succession de cours entre enseignants savants et apprenants captivés. Depuis les débuts de la massification, les professeurs appliquent en réalité des pédagogies « bricolées », sans rapport avec les principes idéels. Malgré ces adaptations officieuses, les collégiens sont pénalisés par la segmentation des cours, l’étouffement de l’esprit critique, la faible intégration éducative et la relégation du « sale boulot » de discipline. Dans les établissements favorisés, l’insuffisance démocratique incite plutôt à l’utilitarisme, et au développement d’une culture juvénile anti-scolaire ; dans les collèges populaires, les élèves en échec peuvent aussi opposer une violence. / In French colleges, the issue of education is poorly treated : at the statutory level, it marks the low prestige of certain personnel, or certain subject matter being taught. This is the case with counsellors (conseillers d’éducation) and teaching assistants (assistants d’éducation) or, on another level, with arts education, civic education or physical education. Education’s negative connotation is confirmed in people’s discourse, which is inclined to report deficiencies. The social gap between members of the cultivated middle class and their students does not, however, predict the level of tension. First, the construction of a school environment indeed plays an importance role ; what’s more, the most difficult educational situations are precisely the ones that require us to think in educational terms. The result is often a better environment than in institutions with little exposure to difficulties. In the minds of professionals, French colleges have no other purpose than to organise the succession of courses between scholarly teachers and captivated learners. From the beginning of mass schooling, teachers actually apply “tinkered” pedagogies, unrelated to imaginary principles. In spite of these unofficial adaptations, students suffer from the segmentation of courses, the stifling of critical thinking, poor educational integration and the relegation of disciplinary “dirty work”. In privileged establishments, the democratic deficit rather encourages utilitarianism, and the development of an anti-school youth culture ; in lower class French colleges students who are failing may also resist through other forms of violence.
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Lien entre la légitimité perçue de la violence subie dans l’enfance et les comportements violents à l’égard des enfants du point de vue de pères québécois

Jamal, Farah 10 1900 (has links)
La transmission intergénérationnelle de la violence envers les enfants et les perceptions reliées aux expériences personnelles de violence dans l’enfance ont été peu étudiées auprès de la population générale et encore moins auprès des pères. L’objectif de la présente étude est de déterminer le lien entre, d’une part, la fréquence rapportée de la violence physique sévère vécue dans l’enfance et la légitimité perçue de cette violence et d’autre part, la violence physique mineure et psychologique envers les enfants au sein de la famille actuelle de 204 pères québécois. Les données sont issues de l’enquête sur la violence familiale dans la vie des enfants du Québec réalisée en 2004 par l’Institut de la Statistique du Québec. Il y a un lien significatif entre la fréquence rapportée de la violence physique sévère vécue dans l’enfance et sa légitimité perçue, ainsi qu’avec la violence envers les enfants dans la famille actuelle des pères. Les pères rapportant avoir souvent ou très souvent vécu de la violence physique sévère dans l’enfance ont actuellement des enfants qui vivent plus de violence psychologique que ceux qui en ont parfois vécu. Plus les pères considèrent la violence physique sévère vécue dans l’enfance comme méritée, plus leurs enfants vivent de la violence psychologique. Enfin, les enfants des pères qui considèrent la violence subie comme parfois méritée vivent moins de violence physique mineure que ceux des pères qui la considèrent comme souvent ou très souvent méritée. Les implications pour la recherche et la pratique sont discutées. / Intergenerational patterns of violence against children and perceptions of childhood abuse have not been studied a lot among general population or fathers. The objective of the present study is to determine the link between frequencies of childhood severe physical violence and its perceived legitimacy (first), and minor physical and psychological violence against children in actual family (second) in a sample of 204 fathers from Quebec. Results indicate a significant link between frequencies of childhood severe physical violence and its perceived legitimacy, and violence against children in actual family. Fathers who have often or very often lived childhood severe physical violence have children who suffer more psychological violence than fathers who have lived it sometimes. The more fathers think that childhood violence was deserved, the more their children suffer psychological violence. Finally, children of fathers who think that childhood severe physical violence was sometimes deserved suffer less minor physical violence than those of fathers who think that it was often or very often deserved. Implications for research and practice are discussed.
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Environnement dissuasif, risques et stratégies délinquantes

Beaudoin, Isabelle 05 1900 (has links)
L‟utilité de la théorie de la dissuasion est régulièrement remise en question pour expliquer la relation entre les peines et la criminalité puisque les propriétés objectives de la peine ne semblent pas affecter les taux de criminalité, les perceptions que s‟en font les individus et la récidive des délinquants. Trois limites conceptuelles des auteurs qui remettent en question la dissuasion sont soulevées. Premièrement, les unités spatiales utilisées sont des territoires sur lesquels plusieurs corps policiers sont en fonction. Il y a donc peu de chances que tous les citoyens présents soient exposés au même message pénal. Deuxièmement, les chercheurs ont mesuré le risque objectif d‟être arrêté à l‟aide d‟un ratio entre le nombre d‟arrestations et le nombre de crimes rapportés. Cette conceptualisation est problématique puisque les résultats d‟autres études suggèrent que les citoyens ont peu de connaissances des propriétés objectives et qu‟il serait, ainsi, intéressant de se référer aux stimuli dissuasifs pour conceptualiser la notion de risques. Troisièmement, pour plusieurs chercheurs, la délinquance est considérée comme une activité pour laquelle les délits impunis découlent du hasard. Pourtant, les délinquants utilisent fréquemment des stratégies pour éviter les autorités policières. Ils sont donc proactifs dans leur impunité. De ces limites découlent quatre propositions : 1) afin de détecter les réels effets des propriétés de la peine sur la criminalité, les territoires utilisés dans les études doivent représenter des juridictions sur lesquelles un seul corps policier opère; 2) afin de détecter les réels effets des propriétés de la peine sur la criminalité, les études doivent être effectuées avec des données provenant d‟une juridiction dans laquelle les activités de répression sont augmentées significativement par rapport à leur seuil antérieur et maintenue sur une période de temps suffisamment longue; 3) les stimuli dissuasifs observés doivent être considérés comme des expériences vicariantes ; 4) l‟impunité doit être définie comme étant une expérience recherchée par les délinquants. Deux études ont été réalisées dans le cadre de cette thèse. D‟abord, une étude a été réalisée à l‟aide de données issues des rapports policiers de collisions et des constats d‟infraction rendus. Les résultats montrent que l‟augmentation de la répression policière ii sur le territoire du Service de Police de la Ville de Montréal a fait diminuer le nombre de collisions. Au même moment, les collisions sont demeurées stables sur le territoire desservis par le Service de police de la Ville de Québec. Dans un deuxième temps, une étude perceptuelle a été réalisée avec un échantillon d‟étudiants universitaires. Les résultats démontrent des effets mitigés des stimuli dissuasifs sur les perceptions que se font les individus de leurs risques d‟être arrêté et sur leurs comportements délinquants. Chez les moins délinquants, les stimuli dissuasifs font augmenter la perception que les délinquants se font de leurs risques. Par contre, les plus motivés à commettre des délits de la route développent des stratégies en réaction aux opérations policières plutôt que d‟en craindre les représailles. Ces tactiques d‟évitement n‟assurent pas une impunité totale, ni une perception moins élevée des risques de recevoir une contravention, mais elles retardent le moment où le délinquant sera confronté à la punition. / Deterrence theory has been rightfully challenged when changes in punishment probability or severity had no impact on crime rates, recidivism or risks' perception. We suggest that these unconclusive results are, in large part, caused by theoretical and conceptual flaws. First, changes in objective properties of punishment are assumed to be equally perceived across multiple spatial units or police jurisdictions. We have reason to believe that this is rarely the case. Second, the objective risks of being arrested are generally measured with a ratio between the number of arrests and the number of crimes reported. This conceptualization is problematic because numerous researchers found that people have little knowledge of these objective properties. Third, deterrence research have limited interest for adaptative strategies used by offenders to counteract the perceived increase in punishment severity or certainty. We believe that offenders' actively seek and adopt these avoidance tactics. Four propositions are developed to adress thoses limits: 1) to detect the potential local or micro effects of punishment on crime, different police jurisdictions are analysed separatly; 2) to detect the potential effects of punishment on crime, studies should be made only in jurisdictions where enforcement levels are objectively increasing; 3) observed deterrent stimuli should be regarded as vicarious experiences; 4) impunity must be viewed as an actively seeked experience. Two studies were conducted as part of this thesis. Using reports of crashes and statements of offense reports from the Montreal police traffic unit, the first study found that a sharp increase in the level of police activities had significant impact on the number of collisions. Over the same period, data from the second largest city in the province of Québec (the control area), showed no noticeable increase in punishment probility and consequently, no significant impact on collisions. The second study was based on the perception of risks and patterns of road delinquency for a sample of university students with a driver license. Results show distinctive effects of deterrence stimuli for drivers with different delinquency habits. For conformists drivers, the iv deterrent stimuli increase the perception of risk but had no impact on their (already low) levels of road delinquency. For the most motivated traffic offenders however, deterrence stimuli seem to motivate the use and diversity of arrest avoidance techniques that circumvent any increase in their perception of risks. These avoidance tactics do not provide total impunity but efficiently decrease punishment probabilities for those willing to maintain the same offending patterns.
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La pratique infirmière en milieu psycho-légal : vers une compréhension des rapports sociaux de genre

Paris, Nancy January 2017 (has links)
Ce projet de recherche est situé à l’interface des soins infirmiers et des pratiques sécuritaires en milieu psycho-légal. Il vise non seulement à situer la pratique infirmière dans un contexte de travail extrême, mais aussi à explorer une pratique professionnelle influencée par une forte présence masculine. Malgré les tensions que génèrent la cohabitation des aspects sécuritaires (voire disciplinaires) et des soins infirmiers, il reste que la dangerosité de la population à soigner intensifie les manifestations « hyper-masculines » des soins infirmiers. Bien que certains chercheurs aient abordé le sujet de façon superficielle, les rapports sociaux de genre en sciences infirmières, jusqu’ici sous-explorés, donc sous-théorisés, constituent une variable importante qui motive, la plupart du temps, la division « genrée » des rôles infirmiers au sein du dispositif de psychiatrie légale. Le milieu psycho-légal est le site souvent dramatique d’interventions musclées pour maintenir la sécurité des lieux. Un regard critique sur les rapports sociaux de genre nous fait comprendre comment ils peuvent (re)définir l’expression des soins infirmiers dans ce type de contexte. Le processus précis de cette division genrée en milieux psycho-légaux reste peu documenté dans les écrits scientifiques et nécessite une attention particulière. Parce que très peu de recherches en regard d’une telle problématique ont été effectuées, notre recherche essentiellement descriptive et compréhensive nécessitait une méthode qualitative permettant de décrire et comprendre les rapports sociaux de genre sur la pratique des soins infirmiers dans un contexte de psychiatrie légale. Afin de répondre à cette exigence, la théorisation ancrée comme méthodologie de recherche a été privilégiée ; puisque cette dernière se prête particulièrement bien à la description des pratiques infirmières en milieu de psycho-légal ainsi qu’à l’étude concomitante de la socialisation professionnelle du personnel infirmier dans un tel milieu. Pour assurer la collecte des données, des entrevues semi-structurées ont été réalisées. Plus de 128 heures de présence dans le milieu et 20 entrevues ont été essentielles pour achever ce projet doctoral. Notre analyse a permis d'identifier trois grandes catégories descriptives : 1) Risques de violence et contraintes sécuritaires ; 2) Socialisation professionnelle et 3) Souffrances et mécanisme d’adaptation. Nos résultats montrent que le personnel infirmier se trouve « coincé » entre une philosophie caritative associée aux idéaux infirmiers (éléments fondateurs) et une philosophie coercitive (sécuritaire) associée au milieu psycho-légal. Parallèlement, nous notons que les dynamiques de groupe sont des facteurs non négligeables au regard du sentiment de sécurité et de gestion des comportements violents. D’une part, on fait mention de l’expérience des hommes qui implique une vulnérabilité (souffrance) liée au maintien de sécurité et au besoin de protéger leurs collègues. D’autre part, les femmes se font reprocher leur souplesse – invoquant le manque de rigueur dans le renforcement de règles – empêchant ainsi, de part et d’autre, le déploiement d’une pratique professionnelle complète. Le but premier de cette thèse doctorale consistait à explorer les rapports sociaux de genre en milieu psycho-légal – un milieu typiquement masculin. Notre recherche a d’ailleurs souligné en quoi le maintien de la sécurité est un élément indispensable à la pratique infirmière. En effet, l’aspect sécuritaire du milieu nous a permis d’explorer comment les risques de violence polarisent les interventions selon le sexe biologique du personnel soignant, dans la mesure où ce dernier est lié à des caractéristiques/attributs stéréotypées. Le milieu psycho- légal encourage une virilisation des soins et ce discours sexué participe aux divisions genrées. Il est important d’apprécier l’impact des stéréotypes sexués sur la pratique infirmière et le fait que celle-ci soit partagée entre deux perspectives divergentes. Les rôles sexués entraînent selon nous une violence entre les sexes ce qui facilite l’instrumentalisation des deux sexes. L’effet du discours hétéronormatif sur les rapports sociaux de genre, a permis de comprendre comment les comportements sont modulés par la conception de l’homme fort et de la femme à risque dans un milieu potentiellement violent. Le cadre hétéronormatif jumelé au milieu psycho-légal facilite l’amplification des normes hétérosexuelles. Les résultats de recherche ont permis de mieux comprendre comment le personnel soignant est confronté à un ensemble d’injonctions et de mandats contradictoires. En dépit des stratégies déployées par le personnel soignant pour s'adapter au milieu, l’exercice des soins infirmiers demeure difficile vu les contraintes organisationnelles ; ces dernières représentent d'ailleurs un obstacle à la pratique et soulèvent des enjeux éthiques importants.
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Représentations sociales de la punition corporelle et pratiques de soutien de futurs psychoéducateurs auprès des familles, dont celles issues des communautés noires

Pelletier Gagnon, Héloïse 08 1900 (has links)
Cette étude qualitative porte sur les représentations et les pratiques des futurs psychoéducateurs québécois quant aux situations de punitions corporelles et d’abus physiques rencontrés dans leur pratique professionnelle. Elle permet de s’y intéresser d’abord de manière générale, puis de manière spécifique en abordant la pratique professionnelle en contexte interculturel, soit auprès de familles issues des communautés noires. Les communautés noires sont surreprésentées au sein des systèmes de protection de la jeunesse au Québec, au Canada et ailleurs. À Montréal, elles sont surtout signalées par des professionnels oeuvrant auprès de ces familles, mais l’évaluation mène plus souvent à la fermeture des dossiers que pour les autres groupes ethnoculturels. Il apparaît donc essentiel de s’intéresser aux représentations et aux pratiques des professionnels afin d’éclairer le soutien offert aux familles et l’éventuelle décision de signalement. Un total de vingt-trois étudiants universitaires de deuxième cycle ont pris part à des entretiens de groupe semi-dirigés. Une analyse thématique à catégorisation mixte a par la suite été réalisée. Les résultats mettent de l’avant que les futurs psychoéducateurs rencontrés entretiennent une attitude défavorable à l’égard de l’utilisation de la punition corporelle. Toutefois, leur niveau de tolérance et de compréhension à cet égard est nuancé selon diverses caractéristiques des situations évoquées. L’ajout de la composante culturelle constitue un élément de compréhension supplémentaire qui peut avoir une influence sur leurs pratiques professionnelles. Enfin, la discussion propose des réflexions en lien avec la place à accorder à la culture dans l’intervention et le malaise qui caractérise la pratique professionnelle dans un tel contexte. / This qualitative study looks at the representations and practices of Quebec future psychoeducators in situations of corporal punishment and physical abuse encountered in their professional practice. The study begins by examining the topic generally and then explores it more specifically when the family belongs to a Black community. Black communities are overrepresented in the child protection systems in Quebec, elsewhere in Canada and in other countries. In Montreal, members of these communities are reported mainly by professionals working with them. It would therefore appear essential to take a closer look at professionals’ representations and practices in order to shed light on the support offered to families and the decision to report them or not. 23 master’s-level university students took part in semistructured group interviews. A thematic analysis was then conducted using a mixed-categorization approach. Results suggest that the future psychoeducators surveyed are against the use of corporal punishment, but that their level of tolerance and understanding in this regard depends on various characteristics of the situations described. The cultural component is an additional factor that can help in understanding and that can have an influence on their professional practices. Finally, the discussion offers reflections about the place to be given to culture in the intervention and the unease that characterizes professional practice in such a context.
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Normes émotionnelles et jugement social: étude de l'influence de la perception du sentiment de culpabilité d'un transgresseur sur les processus d'attribution d'une peine en fonction de son appartenance culturelle

Leys, Christophe 06 April 2011 (has links)
Juger est un processus particulièrement ardu. Malgré le cadre légal, le cerveau humain est soumis à de nombreuses influences. Il recueille, consciemment ou non, des informations de provenances variées lorsqu’il est face à une situation. De nombreux travaux ont mis en évidence des influences externes aux faits, comme la beauté du prévenu, l’aspect horrible des preuves ou les caractéristiques physiques des noirs par rapport aux blancs, qui influenceraient les jurys populaires aux Etats-Unis. En revanche, peu de travaux se sont intéressés aux émotions du prévenu et à l’influence qu’elles pourraient avoir sur les juges. Dans cette optique, deux chercheurs de l’Université libre de Bruxelles, Christophe Leys et Laurent Licata, ont étudié l’influence de la perception de la culpabilité, en tant qu’émotion, sur le jugement pénal.<p><p>Ils ont accepté de résumer pour Justice-en-ligne le fruit de leurs recherches.<p><p>Le sentiment de culpabilité est essentiel dans le cadre d’un jugement parce qu’il induit celui qui la ressent à réparer son tort, que ce soit symboliquement, par des excuses, ou concrètement par des actes, comme le remboursement des dommages occasionnés.<p><p>Une première étude a montré qu’un prévenu, pris en flagrant délit, se sentant coupable sera moins sévèrement condamné que s’il ne se sent pas coupable, car il est perçu comme plus sociable, que son délit a tendance à être attribué à des circonstances externes, et qu’il semble moins susceptible de récidiver. Dans une seconde approche nous avons voulu savoir si l’influence des sentiments de culpabilité et de colère était la même en fonction de l’origine ethnique du prévenu, belge ou maghrébine. Lorsque l’on teste la présence ou l’absence de culpabilité et de colère, on obtient quatre comportements possibles du prévenu, qui peut :<p><p> se sentir coupable et ne pas être en colère ;<p> se sentir coupable et être en colère ;<p> ne pas se sentir coupable ni être en colère ;<p> ne pas se sentir coupable et être en colère.<p><p>Le premier et le dernier comportement sont attendus :la culpabilité va de pair avec une absence de colère et inversement. Par contre, la présence conjointe de culpabilité et de colère, ou l’absence de culpabilité et de colère sont des comportements surprenants. Dans le cas d’un prévenu belge, les comportements attendus conduisent à une sanction sévère, alors que les comportements surprenants conduisent à une peine plus modérée. Paradoxalement, exprimer de la culpabilité et pas de colère n’est donc pas une stratégie payante pour le prévenu car elle revient à reconnaître les faits sans évoquer de circonstances atténuantes. En revanche, un prévenu qui se sent coupable mais qui est en colère contre la société induit l’idée qu’il a compris sa transgression, mais que des circonstances atténuantes l’excusent partiellement.<p><p>Dans le cas d’un prévenu maghrébin, la situation diffère légèrement. Les Maghrébins souffrent de deux stéréotypes culturels (c’est-à-dire des croyances répandues dans la société à propos de leur groupe) négatifs à propos de ces émotions :ils sont perçus comme se mettant facilement en colère et comme se sentant rarement coupables. Il semble que les participants soient influencés, consciemment ou non, par ces stéréotypes. La condition cohérente, qui joint l’absence de culpabilité à la présence de colère conduit, comme pour le prévenu belge, à une peine sévère. Rien d’illogique :si un prévenu ne se sent pas coupable et de plus se rebelle, il ne doit pas s’attendre à de la clémence. Par contre, les deux conditions inattendues qui mènent à une peine moins sévère au prévenu belge n’ont pas cet effet chez le prévenu maghrébin. Tout se passe comme si, dès qu’il agit en accord avec ne fût-ce qu’un des stéréotypes négatifs de son groupe, il est puni sévèrement. Dès lors, s’il ressent de la colère ou qu’il ne se sent pas coupable, la peine est sévère. Par contre, lorsqu’il contredit ces stéréotypes, qu’il se sent coupable et n’est pas en colère, il est moins sévèrement puni. De toutes les conditions, Belges et Maghrébins confondus, c’est la situation qui conduit à la peine la plus basse. Il semble que, pour les prévenus maghrébins, les participants ne se soient pas tant centrés sur l’attribution de facteurs externes que sur une autre dimension, non pertinente chez un prévenu belge :le niveau d’intégration à la culture belge. Un maghrébin qui se sent coupable et n’est pas en colère est perçu comme bien intégré à la culture belge et moins condamné.<p><p>Peut-on parler de discrimination ?<p><p>Dans l’état actuel des recherches, il n’est pas question de discrimination, mais bien de raisonnements différents. Pour pouvoir invoquer la discrimination, il faudrait mettre en évidence plusieurs éléments :d’une part, ces études concernent essentiellement un échantillon de personnes qui ne sont pas magistrats, bien qu’une partie de l’échantillon était formée au droit. Même si aucune différence n’a été observée entre cet échantillon et le reste des participants, formés à d’autres disciplines que le droit, il se peut que les magistrats aient développé, par l’expérience, des stratégies de contrôle de ces effets.<p><p>D’autre part, la peine dépend avant tout du comportement émotionnel ;dès lors, si l’on imagine une situation dans laquelle tous les prévenus réagissent sans se sentir coupables et en étant en colère, la peine sera uniformément sévère quelle que soit l’origine. Par contre, si tous les prévenus réagissaient en se sentant coupables et en n’étant pas en colère, nos études sugèrent que ce sont les prévenus belges qui seraient discriminés. Les prévenus maghrébins seraient également discriminés si, par exemple, tous les prévenus réagissaient de manière inattendue. Mais nous n’avons que peu d’informations sur ces comportements lors des procès.<p><p>Quelques données supplémentaires<p><p>Outre les expériences, quelques observations de terrain ont soulevé des points qui peuvent alimenter le débat. Trois approches ont été réalisées :l’observation de procès, l’entretien avec des ex-détenus et l’entretien avec des magistrats. Les deux premières visaient avant tout à investiguer la gestion des émotions en fonction de l’origine culturelle. Les prévenus d’origine maghrébine ont-ils tendance à se sentir plus ou moins coupables que les prévenus d’origine belge ?Existe-t-il des différences culturelles quant aux normes relatives à la présentation d’excuses lorsque l’on a commis un délit ?Tous les prévenus ont-ils les moyens d’observer des rituels d’excuses complexes ?<p><p>L’observation de nombreux procès révèle une corrélation très forte entre les aptitudes linguistiques perçues du prévenu et sa tendance à présenter des excuses. Plus un prévenu éprouve des difficultés à s’exprimer en français, moins les stratégies d’excuses seront utilisées. A l’inverse, les Belges semblent s’excuser plus souvent, presque systématiquement même, dès lors qu’ils ne nient pas les faits.<p><p>Les ex-détenus, indépendamment de leur origine, ne se sentent a priori jamais coupables des délits qui leur ont été reprochés. Par contre, certains disent avoir présenté des excuses au tribunal. La culpabilité, lorsqu’elle était ressentie, concernait plutôt les conséquences du délit, comme les difficultés financières auxquelles étaient confrontées les familles des détenus, la violence imprévue durant les faits, ou encore, pour un cas, le délit lui-même (vente de stupéfiant) mais justifié par le fait que l’ex-détenu était toxicomane lors des faits. Il en ressort que, dans la plupart des cas, une justification morale avait déjà été trouvée lorsque les faits ont été commis, ce qui pose la question de l’intérêt d’un éventuel repentir et de l’impact qu’il faudrait lui donner sur la peine.<p><p>Les magistrats pensent pour la plupart qu’ils sont influencés par les émotions comme le seraient le commun des mortels. Seul un magistrat estime que l’expérience permet aux magistrats de maîtriser cet effet. Cependant, aucun ne peut quantifier l’importance de l’effet sur la peine. Certains l’estiment fort limité, d’autres plus important.<p><p>Conclusions<p><p>Ces recherches et observations posent les questions suivantes :doit-on prendre en compte, de manière contrôlée voire légiférée, l’effet des émotions comme la culpabilité sur la peine et, si oui, comment ?Dans certains pays, comme le Japon, les excuses ne peuvent pas être prises en compte. En effet, un prévenu s’excusera dans 99 % des cas, simplement parce que les normes de l’honneur l’imposent. Dès lors, alors que les excuses pourraient être interprétées comme un aveu de la transgression, elles ne sont pas autorisées car même un innocent pourrait s’excuser normativement. A quelles conclusions arriverions-nous si nous devions lever ce débat en Belgique ? / Doctorat en Sciences Psychologiques et de l'éducation / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Étude sur le châtiment corporel des enfants chez les protestants conservateurs francophones du Québec : conflit entre loi séculière et loi divine?

Pacheco Espino Barros, Adriana January 2010 (has links)
Résumé La recherche présentée ici porte sur la manière dont les protestants conservateurs francophones du Québec évaluent la compatibilité entre leurs croyances religieuses et les lois qui limitent le recours au châtiment corporel à l’égard des enfants. Plus précisément, elle s’intéresse à la façon dont ils résolvent les conflits éventuels entre leurs croyances puisées dans la Bible et ces lois. En ce sens, la Bible prescrit dans plusieurs de ses versets, notamment dans le proverbe 22 :15, d’utiliser le châtiment corporel comme moyen pour chasser une inclination au mal qui serait innée chez les enfants et d’effectuer ce châtiment à l’aide d’une verge. De ce fait, de nombreux protestants conservateurs emploient des objets (cuillers en bois, bâtons, baguettes) pour administrer ce châtiment à leurs enfants. Or, ces pratiques entrent en contradiction avec l’article 43 du Code criminel du Canada qui limite et encadre le recours au châtiment corporel et avec la Loi sur la protection de la jeunesse du Québec qui protège les enfants contre des traitements pouvant s’apparenter à de la maltraitance et qui risquent de compromettre leur développement. La méthodologie utilisée est une méthodologie qualitative mixte basée d’abord sur une série d’observations non participantes in situ à des services religieux et des ateliers d’enseignement doctrinal dans quatre congrégations protestantes conservatrices (deux Églises évangéliques, une Église pentecôtiste et une Église baptiste) suivie d’une série d’entretiens auprès de trente-neuf protestants conservateurs québécois francophones appartenant à ces congrégations. Ce matériel a été complété par une analyse documentaire des écrits produits par ces groupes et des écrits d’autres organisations conservatrices consultés par ces groupes. L’analyse des données a permis de dégager chez les protestants conservateurs à l’étude trois différentes attitudes face à l’incompatibilité entre leurs préceptes religieux et les lois séculières : une attitude de conciliation qui se traduit par un effort d’accommodement de ces préceptes à la loi ; une attitude d’omission face à la loi séculière où l’individu opte pour une désobéissance passive de la loi ; et une attitude contestataire face aux autorités où la désobéissance aux lois est envisagée comme une forme de militance. Nous examinons les éléments qui influencent ces différents positionnements face aux lois. En plus de répondre aux objectifs visés, la présente recherche constitue une étude approfondie du discours des protestants conservateurs québécois francophones sur le châtiment corporel des enfants et de leurs pratiques. / Abstract The goal of this research is to study how French-speaking conservative protestants from Quebec evaluate the compatibility between their religious beliefs and the laws and regulations limiting corporal punishment of children. The specific issue is how they resolve eventual conflicts between their beliefs derived from the Bible and the legal framework. Several verses from the Bible, in particular Proverbs 22:15, prescribe corporal punishment with a rod in order “to drive it far from him” a supposedly innate child’s inclination to evil. Hence, many members of conservative Protestant groups use objects (wooden spoons, sticks, rods) to inflict corporal punishment to their children. This practice puts them in contravention of article 43 of the Canadian Criminal Code, which limits and frames the use of physical punishment, as well as with Quebec’s Youth Protection Act, that protects children from mistreatment, or whose security or development is or may be in danger. The study applies a hybrid qualitative methodology based on a series of non- participant observations in situ of the religious services and doctrinal workshops at four conservative protestant congregations (two Evangelical churches, a Pentecostal one and a Baptist one) and interviews with 39 French-speaking members of such congregations from Quebec. Observations and interviews were supplemented with documentary analysis of material written or consulted by these groups. From the analysis of the data, we derived three different attitudes of the protestant groups considered in the study when contradiction arises between religious doctrine and the law: conciliation, with an effort to accommodate religious beliefs to the precepts of the law; omission, which results in a passive disobedience of the law, and a challenging attitude vis-à-vis the authorities where disobedience to the laws is considered a form of militancy. Different elements are taken into consideration in the decision-making process that leads to the different attitudes. In addition to its original goals, the research constitutes a detailed description of the doctrine of corporal punishment of children by conservative protestant French- speaking congregations from Quebec and several examples of its practices.
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La dérive des travaux communautaires/bénévoles au Québec : échec d’une alternative... ou alternative à un échec

Apotheloz, Caroline 08 1900 (has links)
Les travaux communautaires sont de manière générale un travail exécuté sans rémunération par un contrevenant pour le compte de la société. Dans ce mémoire, nous cherchons d’une part à appréhender la perception qu’ont les acteurs de la réalisation des travaux communautaires au Québec et d’autre part à savoir si les acteurs judiciaires (avocats, procureurs et juges) et non judiciaires (intervenants des organismes de justice alternative, délégués à la jeunesse et organismes d’accueil) ainsi que les jeunes contrevenants donnent un sens réparateur aux travaux communautaires. Nous abordons ces questions à partir de deux schèmes : le schème fonctionnel pour comprendre la/les fonction(s) des travaux communautaires et le schème herméneutique afin de saisir la valeur symbolique, le sens qui est donné aux travaux communautaires. Les résultats de cette étude montrent des variations entre les points de vue en fonction des différents groupes et cela autour des trois grands thèmes principaux : la nature des travaux, les objectifs des travaux et les effets de ces derniers. Malgré certaines divergences de points de vue et quelques difficultés dans l’application des travaux, les acteurs sont pour la plupart satisfait de cette mesure. / Community work services are usually unpaid work performed by an offender in the interest of the society. In this paper, we seek both to understand the perceptions of actors carrying out the community work services in Quebec and secondly whether legal actors (lawyers, prosecutors and judges) and non-judicial (alternative justice agencies, youth workers and host organizations) and young offenders do give a restorative aspect to community work services. We address these questions using two schemes: the functional scheme to understand the function(s) of community work services and the hermeneutic scheme to capture the symbolic value, the meaning that is given to community work. The results of this study show variations between the points of view of the different groups and that, around three main themes: the nature of community work, community work objectives and effects of the latter. Despite some differences of views and some difficulties in the implementation of the community work services, the actors are mostly satisfied with this measure.
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Étude sur le châtiment corporel des enfants chez les protestants conservateurs francophones du Québec : conflit entre loi séculière et loi divine?

Pacheco Espino Barros, Adriana January 2010 (has links)
Résumé La recherche présentée ici porte sur la manière dont les protestants conservateurs francophones du Québec évaluent la compatibilité entre leurs croyances religieuses et les lois qui limitent le recours au châtiment corporel à l’égard des enfants. Plus précisément, elle s’intéresse à la façon dont ils résolvent les conflits éventuels entre leurs croyances puisées dans la Bible et ces lois. En ce sens, la Bible prescrit dans plusieurs de ses versets, notamment dans le proverbe 22 :15, d’utiliser le châtiment corporel comme moyen pour chasser une inclination au mal qui serait innée chez les enfants et d’effectuer ce châtiment à l’aide d’une verge. De ce fait, de nombreux protestants conservateurs emploient des objets (cuillers en bois, bâtons, baguettes) pour administrer ce châtiment à leurs enfants. Or, ces pratiques entrent en contradiction avec l’article 43 du Code criminel du Canada qui limite et encadre le recours au châtiment corporel et avec la Loi sur la protection de la jeunesse du Québec qui protège les enfants contre des traitements pouvant s’apparenter à de la maltraitance et qui risquent de compromettre leur développement. La méthodologie utilisée est une méthodologie qualitative mixte basée d’abord sur une série d’observations non participantes in situ à des services religieux et des ateliers d’enseignement doctrinal dans quatre congrégations protestantes conservatrices (deux Églises évangéliques, une Église pentecôtiste et une Église baptiste) suivie d’une série d’entretiens auprès de trente-neuf protestants conservateurs québécois francophones appartenant à ces congrégations. Ce matériel a été complété par une analyse documentaire des écrits produits par ces groupes et des écrits d’autres organisations conservatrices consultés par ces groupes. L’analyse des données a permis de dégager chez les protestants conservateurs à l’étude trois différentes attitudes face à l’incompatibilité entre leurs préceptes religieux et les lois séculières : une attitude de conciliation qui se traduit par un effort d’accommodement de ces préceptes à la loi ; une attitude d’omission face à la loi séculière où l’individu opte pour une désobéissance passive de la loi ; et une attitude contestataire face aux autorités où la désobéissance aux lois est envisagée comme une forme de militance. Nous examinons les éléments qui influencent ces différents positionnements face aux lois. En plus de répondre aux objectifs visés, la présente recherche constitue une étude approfondie du discours des protestants conservateurs québécois francophones sur le châtiment corporel des enfants et de leurs pratiques. / Abstract The goal of this research is to study how French-speaking conservative protestants from Quebec evaluate the compatibility between their religious beliefs and the laws and regulations limiting corporal punishment of children. The specific issue is how they resolve eventual conflicts between their beliefs derived from the Bible and the legal framework. Several verses from the Bible, in particular Proverbs 22:15, prescribe corporal punishment with a rod in order “to drive it far from him” a supposedly innate child’s inclination to evil. Hence, many members of conservative Protestant groups use objects (wooden spoons, sticks, rods) to inflict corporal punishment to their children. This practice puts them in contravention of article 43 of the Canadian Criminal Code, which limits and frames the use of physical punishment, as well as with Quebec’s Youth Protection Act, that protects children from mistreatment, or whose security or development is or may be in danger. The study applies a hybrid qualitative methodology based on a series of non- participant observations in situ of the religious services and doctrinal workshops at four conservative protestant congregations (two Evangelical churches, a Pentecostal one and a Baptist one) and interviews with 39 French-speaking members of such congregations from Quebec. Observations and interviews were supplemented with documentary analysis of material written or consulted by these groups. From the analysis of the data, we derived three different attitudes of the protestant groups considered in the study when contradiction arises between religious doctrine and the law: conciliation, with an effort to accommodate religious beliefs to the precepts of the law; omission, which results in a passive disobedience of the law, and a challenging attitude vis-à-vis the authorities where disobedience to the laws is considered a form of militancy. Different elements are taken into consideration in the decision-making process that leads to the different attitudes. In addition to its original goals, the research constitutes a detailed description of the doctrine of corporal punishment of children by conservative protestant French- speaking congregations from Quebec and several examples of its practices.

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