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« Vivre avec la possibilité d’une inondation » ? : Ethnographie de l’habiter en milieu exposé… et prisé. / Living with a constant flood risk ? : Ethnography of a wealthy neighbourhood in a threatened area.

Durand, Séverine 02 June 2014 (has links)
Les politiques de gestion des risques appellent à favoriser la prévention et à développer une « une culture du risque » dans les zones exposées afin d'éviter l'écueil de l'oubli, pointé du doigt après une catastrophe. L'objet de cette thèse fut de questionner cette possibilité en investiguant comment on habite, au quotidien, un milieu exposé aux inondations. Forte d'un travail ethnographique, et en particulier d'une « observation habitante discrète », la thèse questionne ce qui circule à propos des inondations, comment des habitants s'emparent de la question et organisent leurs pratiques en fonction des risques. Le terrain d'étude, Lattes, ville prisée du Sud-est de la France qui a connue une explosion démographique récente, est rendue attractive par de nombreux atouts. Ce cas d'étude permet de comprendre les mécanismes - collectivement construits - de mise en invisibilité du danger. La mise en visibilité des mesures de protection par les politiques locaux et l'effet confortant du partage normatif encouragent la normalisation de la confiance en la protection. Dans l'interaction, les énoncés se formulant sans cesse dans le souci de leur acceptabilité, dédramatiser est plus confortable que de dramatiser : les énoncés de relativisation du risque circulent davantage que ceux ouvrant sur l'horizon du danger. Par ailleurs, la logique sécuritaire qui se développe vient contredire la prévention aux inondations. Surtout, ni les liens entre les habitants ni les liens des habitants au milieu ne fournissent le socle suffisant à l'élaboration collective que nécessite le déploiement d'une « culture du risque ». / Risk management policies promote prevention and call to develop a "risk culture" in hazardous areas to avoid the phenomenon of forgetting about risk , that can be found after a disaster. This thesis has sought to question this possibility by investigating how we live, in everyday life, in flood-prone areas. Through an ethnographic piece of work, in particular a "discreet resident observation", the thesis questions what circulates about flooding between inhabitants and how they organize their practices in relation to the risk. The field study, Lattes, is an upper middle-class suburban neighbourhood located in the south east of France (Mediterranean coast). It was built on wetlands and therefore remains vulnerable to flash floods. This case study provides insight into the mechanisms - built collectively - from "invisible danger" implementation. The increased visibility of the protection made by local policies and the comforting effect of normative sharing provided a normalization of the trust in the protection. Through the interactions, statements are continually developed in the interests of their acceptability. Thus, it is more comfortable to "de-dramatize" than to dramatize: statements of relativism circulate more than the ones that open on the horizon of danger. Moreover, the current development of a "logic of safety" for urban risks reduction contradicts the prevention of flooding. Above all, neither the links between inhabitants nor the links with their living environment provide a sufficient collective development base for a "risk culture" deployment.
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Du canon artistique à la norme industrielle : une forme sculpturale au coeur du quotidien / From aesthetic canon to industrial norms : a sculptural form at the heart of everyday life

Denuit, Alban 06 July 2015 (has links)
Ce sujet a pris forme à partir de ma propre pratique d’artiste. Celle-ci a comme base une réflexion sur les normes industrielles qui définissent les formats et les dimensions des espaces standardisés constituant notre quotidien. Ces éléments sont rationnalisés afin de rendre leur production, leur transport et leur usage les plus économiques et efficaces possibles. Cette réflexion m’a notamment amené à une compréhension quant au fonctionnement de ces normes ; les objets composant notre cadre de vie entretiennent entre eux des rapports de proportion. Ceux-ci sont généralement fondés sur un module commun servant de base à l’élaboration de ces formats. Ce système paraît dès lors se rapprocher de celui qui caractérisa les canons artistiques. Ces derniers renvoyaient, de façon générale, à des principes mathématiques ou géométriques déterminant des rapports de proportions et assurant une cohésion entre les dimensions d’une œuvre ou d’un bâtiment. Les canons artistiques et les normes de l’industrie partageraient donc un même fonctionnement et diverses analogies. L’exemple le plus probant est celui de la feuille de papier de série A (A3, A4...) dont le format rectangulaire est construit selon le principe de la « porte d’harmonie » qui fut avec « la divine proportion » des canons artistiques. Ma recherche consiste donc à saisir et à mettre en pleine lumière le caractère profondément sculptural des normes en l’associant à l’étude d’une histoire artistique à laquelle se rattachèrent les canons de proportion. De plus, cette réflexion peut alors nous conduire vers deux autres questions. La première concerne l’idée que les normes de l’industrie construisent virtuellement une forme sculpturale au cœur même du quotidien de par les liens de dimensions qu’elles prescrivent entre les standards. La seconde souligne la résurgence d’un langage sculptural spécifique dans des pratiques artistiques ayant comme intentions celles d’interroger et de manipuler la réalité et le fonctionnement même des éléments usinés. / The topic of this doctoral thesis has been shaped by my own artistic work; my work is based on a reflection upon industrial norms that define form and dimensions of standard spaces in our everyday lives. These components are rationalised so that their production, transportation and consumption is as economical and efficient as possible. Through this work I have thus come to an understanding of how these norms work; the objects which make up our everyday surroundings maintain a relationship of proportions. Most of these proportions are based upon a common module that functions as a norm for the creation of these formats. In many ways, this system is similar to that of art’s bygone canons. A canon generally reflected mathematical or geometrical calculations, equally based on a module that determined the proportions and guaranteed a cohesive principle between the various sizes of the artwork or building. Thus artistic canons and industrial norms operate in a similar way, they also share a common vocabulary and analogy. The A series sheet of paper (A4, A3…) whose rectangular format obeys similar proportions to those of the golden ratio, maybe art’s most famed canons. My research therefore aims to understand and shed some light on the sculptural nature of these norms whilst combining it with the study of art history where canon proportions already existed. This reflection will lead towards two new questions. The first question being the idea that industrial norms build a virtual sculptural form at the heart of everyday life thanks to the dimension links which exist between standard objects. The second one underlines the resurgence of a specific sculptural language used in artistic practices to interrogate and manipulate reality and the operating system of the elements it produces.
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Faits divers, feuilletons et procès : une sociologie «en dehors de la sociologie»

Bégin, Christopher 08 1900 (has links)
En 2004, Michael Burawoy, alors président de l’Association américaine de sociologie (ASA), faisait un plaidoyer pour une sociologie « publique ». Ses considérations portaient sur l’orientation de la pratique de la discipline. Il avançait que le domaine devait réengager un dialogue avec des préoccupations plus proches d’un public « non-sociologue ». Dans ce mémoire, je propose des pistes de réflexion sur ces préoccupations en me penchant sur la pratique journalistique à travers deux genres : le fait divers et le feuilleton. Je mets en parallèle les deux genres en les approfondissant et en analysant leur traitement respectif de certains procès. C’est sur ce thème que je souligne leurs apports possibles pour une sociologie « en dehors de la sociologie ». Le fait divers, genre largement lu dans les journaux d’aujourd’hui, porte son attention sur l’environnement proche de ses lecteurs et sur des événements prenant naissance dans leur quotidien, mais qui ont pris des tangentes hors de l’ordinaire. Alors qu’on peut le qualifier de sensationnaliste et de genre exploitant la peur, il démontre cependant un intérêt pour des événements ordinaires pouvant apporter de nouveaux thèmes à la sociologie. Le feuilleton, un genre journalistique allemand foisonnant des années 1920-1930 et plus précisément le type qu’écrit Siegfried Kracauer, s’intéresse à de « petits faits » du monde urbain et assemble ses observations sous la forme d’une mosaïque. Le feuilleton tente de révéler l’implication de ses lecteurs dans les phénomènes qu’il observe, produisant un effet réflexif à sa lecture qui apporte une dimension possible à l’écriture sociologique. Suite à l’analyse d’exemples des deux genres, je propose trois pistes de réflexion pouvant répondre aux préoccupations de Burawoy : 1) la sociologie peut avoir un aspect « sensationnel », 2) la sociologie peut s’inspirer davantage du quotidien, 3) la sociologie peut prendre exemple sur une écriture journalistique. C’est en tentant de générer un effet par la lecture, à s’investir dans une forme d’écriture stimulant la réflexivité et à adopter une posture qui tienne compte de la contingence et du point de vue de l’auteur dans l’interprétation que le journalisme peut apporter des éléments d’orientation de la pratique sociologique afin de permettre à celle-ci de s’ouvrir à un plus large public. / In 2004, Michael Burawoy, then president of the American Sociological Association (ASA), made a plea for a “public sociology”. His considerations focused on the direction of the discipline's practice. His concerns were for a re-engagement in a dialogue with concerns closer to a “non-sociological” public. In this master thesis, I propose avenues to reflect on these concerns by looking at the journalistic practice through two genres: the “fait divers” and the “feuilleton”. I open up a dialogue between the two genres by exploring them in depth and analyzing their respective treatment of trials. It is through this theme that I underline their possible contributions to a sociology “outside of sociology”. The “fait divers” is a genre that is widely read in today’s newspapers. It focuses its attention on the environment close to its readers and on events that take origin in everyday life, but which have taken paths outside away from the ordinary. While this genre can be described as sensationalist and fearmongering, it nevertheless shows an interest in ordinary events that can bring new themes to sociology. The “feuilleton” and more precisely the type written by Siegfried Kracauer, is a German journalistic genre that flourished in the 1920s and 1930s. This author is interested in “small facts” of the urban world and assembles his observations in the form of a mosaic. The “feuilleton” tries to reveal the involvement of its readers in the phenomena it observes, thereby producing an effect of reflection after being read that brings a possible dimension to sociological writing. Following the analysis of examples from both genres, I propose three avenues that can respond to Burawoy’s concerns: 1) sociology can have a “sensational” aspect, 2) sociology can draw more inspiration from daily life, 3) sociology can take the example of a journalistic writing. By being interested in generating an effect through reading, investing in a form of writing that stimulates reflexivity and adopting a posture that takes into account contingency and the author's point of view in interpretation, journalism can provide elements of direction for the sociological practice in order to help it open up to a wider public.
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Les chandeliers en bronze, en cuivre et laiton en Europe du XIIIe au XVIIe siècle. Production, diffusion et usages / Bronze, Copper and Brass Candlesticks in Europe between the 13th and the 17th Century. Production, Diffusion and Uses

Dumargne, Anne-Clothilde 08 April 2019 (has links)
Ce travail se concentre sur l’étude des chandeliers en bronze, en cuivre et en laiton en Europe entre le XIIIe et le XVIIe siècle, entreprise dans une perspective interdisciplinaire. Abandonnés depuis la fin du XIXe siècle au champ méprisé des arts mineurs et populaires, les chandeliers n’ont depuis cette époque jamais véritablement été considérés comme une thématique de recherche à part entière. Le caractère anépigraphe de ces objets ordinaires et l’impossibilité de lier facilement les modèles produits à des espaces de productions spécifiques ont jusqu’ici cantonné les problématiques à des questions stylistiques et typologiques.L’objectif de cette étude se fonde sur un principe de déconstruction historiographique afin de dépasser l’approche traditionnellement adoptée qui enlise les recherches dans des considérations aporétiques. La recherche fait appel à plusieurs types de sources – écrites, archéologiques, iconographiques et analytiques - dont l’alliance vise la recontextualisation des chandeliers. Il s’agit de décrire et d’analyser l’itinéraire d’un type d’ustensile dans les sociétés médiévale et moderne dans les deux contextes, profane et religieux, dans lesquels ils ont été utilisés. C'est pourquoi l’historicisation des chandeliers se construit, dans le cadre de cette étude, sur leurs matérialités.La recherche s’intéresse ainsi à la reconstitution des chaînes opératoires de la production métallurgique, à la caractérisation des hommes qui travaillent le cuivre et ses alliages ainsi qu’à celle des matériaux, à la diffusion de l’objet à travers la société et aux usages, pratiques, culturels, symboliques ou dévotionnels, qui lui sont attachés. Les réflexions contribuent également à souligner que l’interrogation croisée des champs disciplinaires permet de comprendre en quoi la typologie des sources, en ce qu’elles concernent différents groupes sociaux, différents contextes, différents protagonistes et différentes réalités lexicales, influence la façon de percevoir ces objets / This work focuses, from an interdisciplinary perspective, on bronze, copper and brass candlesticks produced in Europe between the 13th and the 17th century. These objects have been neglected since the end of the 19th century and abandoned to the despised field of minor and popular arts. Since that time, they have never been considered as a real research topic. Since these ordinary objects are anepigraphic and because of the impossibility to attribute them to specific workshops, the research have been reduced to stylistic and typological issues.This study aims at overcoming the traditional approach that confines research into aporetic considerations. It mobilized several types of sources – written ones, archaeological ones, iconographic ones and analytical ones – to study candlesticks in context. They contributed to describe and analyze the life course of an ordinary utensil in medieval and modern societies in both secular and religious contexts. This is why the historicization of candlesticks is here built on materiality.This work focuses on metallurgical production, on copper alloys craftsmen, on the composition of alloys, on the diffusion of candlesticks in society and on practical, cultural, symbolic and devotional uses. The discussion also points out that this methodology helps to understand how the different types of sources, because they concern different social groups, different contexts, different protagonists and different lexical realities, influence how these objects were perceived
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La culture du travail de rue : une construction quotidienne

Fontaine, Annie 05 1900 (has links)
La présente étude propose d’éclairer la dynamique interactive de construction quotidienne de la culture du travail de rue. Tel qu’elle est présentée au premier chapitre, cette piste de recherche fait écho à différentes préoccupations soulevées par l’indétermination des conditions d’existence et d’exercice du travail de rue aux niveaux de la légitimation sociale de cette pratique, de sa consolidation organisationnelle, de son articulation méthodologique et de l’identification professionnelle de ses praticiens. Après avoir mis en relief les contraintes et défis engendrés par ces différentes formes d’incertitude, la problématique met en lumière l’opportunité de voir dans cette indétermination un révélateur des processus quotidiens de construction culturelle du travail de rue. Un deuxième chapitre présente le cadre théorique constructiviste, interactionniste et ethnométhodologique qui a inspiré la conception de la culture adoptée dans cette recherche. Un troisième chapitre résume la stratégie ethnographique de l’enquête de terrain menée dans l’univers du travail de rue par le biais d’une démarche d’observation participante d’une année au sein d’une équipe locale de travailleurs de rue et des espaces associatifs fréquentés par ces acteurs à l’échelle régionale, provinciale et internationale. Empruntant la métaphore dramaturgique d’Erving Goffman pour décrire « la mise en scène de la vie quotidienne » des travailleurs de rue, une deuxième section d’analyse des données décrit en trois chapitres les interactions sociales des travailleurs de rue dans les « coulisses » de leurs espaces entre pairs, « dans le décor du milieu » à la rencontre de leurs « publics » ainsi que lors de « représentation de leur rôle » en situation d’intervention. Recourant à des récits d’observation et à divers exemples, chacun de ces chapitres explicite les activités routinières et les conversations ordinaires qui prennent forme dans ces différents contextes d’interaction sociale. Le quatrième chapitre décrit la quotidienneté de ma propre incursion comme chercheure dans l’univers des travailleurs de rue et celle dont j’ai été témoin dans la dynamique de l’équipe qui m’a accueillie pendant une année sur une base hebdomadaire. Le cinquième chapitre raconte la vie de tous les jours ayant cours à travers l’intégration des travailleurs de rue sur le terrain et l’activation de leur rôle dans le milieu. Le sixième chapitre reflète différentes manières dont les travailleurs de rue s’inscrivent au quotidien dans des situations d’intervention avec les personnes du milieu et avec les acteurs de la communauté. Un septième chapitre dégage de la description de cet assemblage de routines et de codes de langage des travailleurs de rue une interprétation des processus et des produits de la « culturation » de cette pratique, c’est-à-dire une certaine lecture des processus interactifs de production de cette culture et de la constellation de significations produites et mobilisées par les acteurs impliqués. / The present study proposes to explore the dynamic interaction of the daily cultural construction of street work. The first chapter illustrates the various concerns that emerge from some of the uncertainties related to the experience of practice as well as the various conditions of street work. In particular, the practice’s social legitimacy, the organizational context, its approach to intervention and the practitioner’s professional identity will be explored. After having highlighted the constraints and challenges posed by these different forms of uncertainties, those are exposed again, but from a perspective of an opportunity to understand the cultural construction of street work. The second chapter presents the theoretical framework for the research, which is based on a constructivist, interactionist and ethnomethodological perspective. A third chapter summarizes the strategies for ethnographic fieldwork as undertaken during a one year process of data collection. This chapter also explores the research method which draws from participant observation, which was undertaken within a local team of street workers and their various associative contexts at regional, provincial or international levels. In borrowing from the dramatic metaphor of Erving Goffman to describe "the stages of everyday’s life" of the street workers, the data analysis will then be presented in three distinct sections, highlighting Goffman’s components, that is the social interactions of street workers "backstage" between peers; "in the setting" to meet their "public"; and finally, during "representation of their roles" in interventional situations. Using case observations and drawing from various examples, each section explains how the routines and ordinary conversations shape the social interactions in those work contexts. The fourth chapter describes my daily research involvement, in the world of street workers as well as my role as an observer which was to witness the dynamics of the team who had welcomed me weekly during a period of one year. The fifth chapter illustrates everyday experiences of street workers as seen through their activities and conversations as well as the actualization of their roles in their practice environment. The sixth chapter reflects on ways in which street workers are involved in different types of interventions and with people and actor they accompany in the community. A seventh chapter outlines the description of a set of routines, the language codes the street workers use and the interpretation they give and produce through the process of "culturation" of street work. In other words, we explore how workers read the interactive processes of this culture and how the meanings are produced and mobilized by the actors involved.
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La chronique politique de la presse écrite montréalaise : portrait d’un genre journalistique en quête d’une définition

Poirier, Pénélope 08 1900 (has links)
La chronique politique, qui se trouve au coeur de la question de l’influence de la presse sur l’opinion publique, rencontre un vide dans les écrits scientifiques, du moins au Québec. L’étude de la chronique est pourtant des plus pertinentes dans le contexte actuel où les plateformes Web viennent renforcer la présence de commentateurs de tous les sujets. À partir d’une analyse systématique de chroniques politiques parues entre 1991 et 2011, ainsi que d’entrevues semi-dirigées avec des chroniqueurs politiques chevronnés, la présente étude décrit ce genre jusqu’ici peu étudié. Ainsi, les caractéristiques tels le format et la disposition de la chronique sont d’une part mises en évidence, alors que la diversité de sujets traités par les chroniqueurs politiques, d’autre part, montre que le genre jouit d’une grande liberté et que les auteurs peuvent choisir à propos de quoi ils veulent écrire et la manière de le faire. La critique négative reste omniprésente dans les chroniques, mais dans une moins grande proportion que ce à quoi il aurait été possible de s’attendre, plusieurs étant plutôt neutres et de nature explicative. Finalement, les propos des chroniqueurs prouvent que cette fonction s’accompagne d’une reconnaissance et d’un certain vedettariat, autant parmi la population qu’auprès de leurs collègues. Le tout permet de distinguer la chronique de l’ensemble des autres genres et pratiques journalistiques. / The political column – which figures at the heart of the issue of the press’ influence of public opinion – is rarely studied in scholarly literature, especially in Quebec. Yet, the study of punditry is particularly relevant in the context where different Web platforms seem to strengthen the presence of commentaries of all flavours. This study aims to shed light on the recent evolution of political column by presenting a systematic content analysis of such articles published in Quebec newspapers from 1991 to 2011, combined with a series of semi-directed interviews with renowned political columnists. Emphasis is first put on several characteristics, such as formatting or layout of the articles, while the wide variety of issues addressed by political columnists show that the column genre enjoys real freedom as the authors themselves choose their topics and decide how to write about them. Moreover, the negative critique remains ubiquitous in political punditry, though in a smaller proportion that could be expected, as many authors are rather neutral and explanatory in their comments. Finally, the remarks of the interviewed columnists suggest that their status is accompanied by recognition and celebrity, as much from the readers as from their colleagues. The general conclusions lead us to better assess the distinctions between political columns and other journalistic genres.
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La vie des autres. Sophie Calle et Annie Ernaux, artistes hors-la-loi

Wroblewski, Ania 12 1900 (has links)
Cette thèse porte sur les transgressions discursives, esthétiques et sociales de la frontière entre la vie privée et la vie publique effectuées par les créatrices françaises contemporaines Sophie Calle et Annie Ernaux. Dans une perspective féministe qui s’appuie sur les théories du quotidien, la thèse pose les questions suivantes : quelles libertés peut se permettre la femme-artiste ou l’écrivaine aujourd’hui ? Où, comment, et par qui se dessinent les limites éthiques de la création ? À la lumière des représentations souvent stéréotypées de la femme criminelle, le premier chapitre dégage de la réception des œuvres de Calle et d’Ernaux les « crimes » – entre autres, d’obscénité, d’impudeur et d’indécence – dont elles ont été accusées par la critique. Les trois chapitres suivants ciblent les diverses manières subversives et innovatrices dont Calle et Ernaux déjouent les perceptions acceptées de la féminité pour s’assurer la liberté totale en création : elles se construisent en flâneuses maniant la photographie ou l’écriture photographique comme une arme, en amoureuses blessées qui se vengent de leurs amants, et en théoriciennes manipulant les modalités de leur propre inscription dans les canons littéraires et artistiques. Cette thèse analyse au fil des chapitres les échos des œuvres de Calle et d’Ernaux au plan social, insistant sur le rapport fécond qui existe entre l’œuvre d’art et son cadre, interrogeant l’ethos de l’artiste et celui de l’art. Sophie Calle et Annie Ernaux répondent avec force à la nécessité de se positionner autrement face à l’art en tant que femme, notamment, en proposant l’art et l’écriture comme hors la loi. La conclusion étudie dans cette optique le phénomène récent de la « judiciarisation » de l’art. En examinant certains procès intentés depuis 2010 à des artistes, des écrivaines, des commissaires d’exposition et des maisons d’édition françaises, cette thèse questionne finalement les risques et les violences de la représentation tels qu’ils sont désignés par la loi. / This dissertation analyzes how contemporary French artist Sophie Calle and contemporary French writer Annie Ernaux transgress the discursive, aesthetic, and social boundaries between public and private life. Taking a feminist perspective and drawing on theories of everyday life, this dissertation asks: what liberties are the female artist and writer permitted today? Where, how and by whom are the ethical limits of creative practice established? In light of often stereotypical literary and artistic representations of the female criminal, the first chapter examines the accusations of obscenity, shamelessness and indecency levelled against Calle and Ernaux by their critics. The following three chapters identify the diverse, innovative and subversive ways in which Calle and Ernaux question accepted perceptions of femininity in order to seize creative freedom: they assume the distinct and tactical positions of flâneuses, heart-broken women avenging their ex-lovers, and theorists manipulating the reception of their own works. Together, these four chapters trace the artwork’s resonance in the public sphere, insist on the fruitful relationship that exists between a work of art and its frame, and consider the ethos of the artist as well as that of art. Sophie Calle’s and Annie Ernaux’s practices suggest that in order to achieve creative autonomy, art and writing must function outside of the constraints of moral, ethical, social and even civil laws. By examining instances in which artists, writers, curators and publishing houses have been subject to lawsuits in France since 2010, the conclusion of this dissertation studies a recent increase in the litigation of art and outlines some of the limits of representation as defined by the law.
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Comment mange-t-on au Québec ? : une étude de cas au marché Jean-Talon de Montréal

Riopel, Olivier January 2005 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Les grandes surfaces suivi de La logique du seuil ou la problématique de l’altérité dans Autoportraits de Marie Uguay et Nombreux seront nos ennemis de Geneviève Desrosiers

Hébert, Amélie 09 1900 (has links)
Les recueils de poésie Autoportraits de Marie Uguay et Nombreux seront nos ennemis de Geneviève Desrosiers appartiennent tous deux au genre de l’intimisme. Celui-ci est principalement caractérisé par une observation rapprochée du quotidien. Mon projet est constitué de deux volets : une recherche sur l’intimisme chez Uguay et Desrosiers, ainsi qu’un projet de création inspiré de leur poésie. Dans le volet recherche de mon mémoire, je me penche sur la logique du seuil et les rapports problématiques à l’altérité dans ces deux recueils. Dans Autoportraits et Nombreux seront nos ennemis, la position en retrait ou sur le seuil du « Je » permet d’observer ce qui l’entoure en conservant une perspective intime confortable où il ne se retrouve pas confronté à l’altérité. Les poèmes de la partie création de mon mémoire témoignent de l’inventivité dont le « Je » fait preuve afin d’échapper à son quotidien et sont empreints d’une perméabilité entre rêve et réalité. Le quotidien statique se présente comme un piège, un enfermement. La tension entre l’ici et l’ailleurs est exprimée dans les textes par une logique de l’attente; celle d’un nouveau départ et de la réalisation du rêve. Par cette pratique, je souhaite jouer avec les dangers de l’intimisme : ceux d’un narcissisme ou d’un sentimentalisme exacerbés. / This memoir focuses on two poetry collections from Quebec: Marie Uguay’s “Autoportraits” and Geneviève Desrosiers’ “Nombreux seront nos ennemis”. These can be characterised as “intimist” as they bring to the forefront the poetical narrator’s close observations of his daily life. My two-part project includes a research on Uguay’s and Desrosiers’ view of “intimism” as well as a poetry collection inspired by their work. My research concentrates on the threshold’s logic and on the narrator’s troubled relationship with the various representations of alterity. In the two studied poetry collections, the “I” indeed occupies a reclusive position from which it does not have to face alterity. The poems that form the second part of this project testify to the resourcefulness in which the narrator spreads out in order to avoid his humdrum existence. The monotony of daily life is seen as a trap or a form of imprisonment. Consequently, only a thin frontier separates dreams from reality in these poems. The contrast between the “I”’s actual positions and his fancied destinations plays a major role in the text’s aesthetic. Several wishes are laid upon the table, amongst them a new departure. The poems therefore express the narrator’s longing but attempt to avoid the dangers of a classic “intimism” which are an exaggerated sensitivity or narcissism.
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Pratiques, usages, situations : Michel De Certeau, son contexte et sa postérité

Zine, Mohammed Chaouki 12 December 2011 (has links)
Historien, philosophe et anthropologue, Michel de Certeau (1925-1986) est une figure singulière dans le paysage intellectuel français. Son œuvre représente, par son étendue et sa profondeur, un tournant décisif dans les idées philosophiques contemporaines. Tout en conservant l’essentiel des enseignements concernant l’historiographie et la mystique, il introduit de nombreux thèmes philosophiques et sociologiques pour lire la tradition et le monde moderne. Notre travail consiste à examiner l’idée principale selon laquelle les pratiques sont des usages ou des opérations tributaires d’une situation. Pour cela, de Certeau emploie une panoplie de notions telles que la formalité des pratiques et la stratégie et la tactique ainsi que d’autres concepts connexes dans le but de rendre compte des pratiques sociales et ce que les individus font avec l’ordre qui leur est proposé ou imposé. L’objectif est d’étudier la manière, prudente et ingénieuse, par laquelle les individus contournent les impératifs de cet ordre dans les multiples façons de faire usage du lieu, du temps et de la mémoire. Ces usages indociles se manifestent en particulier dans les pratiques quotidiennes. Ceci nous amène à nous interroger sur l’actualité des analyses de Certeau et leur apport dans les réflexions d’aujourd’hui : sur quelle assise théorique se base-t-il pour étudier la nature et la fonction de ces pratiques? Ses réflexions ont-elles changé notre approche du social, du culturel, du politique? / The historian, philosopher and anthropologist Michel de Certeau (1925–1986) stands out as a singular figure in the French intellectual landscape. The scope and depth of his work represent a decisive turning-point in the contemporary philosophical ideas. Though he retained the bulk of the teachings relating to historiography and mysticism, he introduced many philosophical and sociological themes to read the traditional and the modern world. Our work consists in examining the main idea according to which practices are customs or operations dependent on a situation. In order to do that, de Certeau uses a full array of notions such as the formality of practices, the strategy and the tactics along with other closely related concepts aiming at explaining social practices and what people do with the order proposed to or imposed on them. The purpose is to study the cautious and clever manner in which people bypass this order’s requirements in their manifold uses of space, time and memory. These rebellious customs are particularly expressed in everyday practices. This leads us to wonder how topical Certeau’s analyses are and how much they can affect today's reflections: what theoritical foundation is he relying on to study nature and the function of these practices? Have his reflections changed our approach to the social, cultural and political issues?

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