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Maladie chronique, travail biographique et sens : le cas des personnes âgées provenant de milieux sociaux contrastés atteintes d'une maladie cardiovasculaireVaillancourt, Martine January 2004 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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L'engagement paternel de jeunes pères d'un enfant dont la mère a moins de vingt ansDeslauriers, Jean-Martin January 2006 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Martin Heidegger and the problem of transcendenceLim, Jessica 01 1900 (has links)
Cette thèse a pour point de départ l’idée du jeune Heidegger selon laquelle le sens de l’être doit être recherché au moyen d’une phénoménologie ontologique, plus précisément par l’analytique existentiale du Dasein et la destruction de l’histoire de l’ontologie ; ou, comme nous l’interprétons, dans la transcendance du Dasein et la transcendance de l’être. L’étude du problème de la transcendance fait l’objet d’une approche phénoménologique, laquelle porte une attention particulière au vécu en tant que tel ainsi qu’aux conditions de possibilité de ce vécu, et repose sur une lecture attentive et critique des œuvres de Heidegger. C’est une telle approche phénoménologique qui nous permettra de mener à bien notre analyse du problème de la transcendance dans le corpus heideggérien. Nous serons par ailleurs en mesure d’aborder le débat opposant à ce sujet la tradition analytique (plus particulièrement l’approche pragmatiste) et la tradition continentale, notre étude s’inscrivant dans le cadre de cette dernière.
Nous proposons ici une phénoménologie du problème de la transcendance qui fait également figure de phénoménologie du sens, de la possibilité et de la normativité. Prenant pour point de départ certaines contributions issues de la tradition continentale, nous soutenons que le sens de l’être peut être compris comme le problème de la transcendance. L’histoire de la philosophie doit être perturbée, déconstruite et repensée afin que le chemin de la philosophie, encore non pensé, puisse être mis au jour. L’accès à cet autre commencement doit être recherché dans la transcendance en tant que telle – de l’appel de la conscience fondé dans la nullité à l’encontre authentique avec la mort et
l’ouverture de la temporalité ; de l’avènement historial de l’être jusqu’à, ultimement, le
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refus de l’être et le retrait du rien. L’événement (Ereignis) de l’être est donc compris comme processus de dépassement de soi à partir duquel la transcendance de l’être – ou, comme le formule Heidegger, la fin des questions – est possible. / This thesis takes its starting point from the early Heidegger’s insight that the meaning of being must be sought through an ontological phenomenology, and specifically, through the existential analytic of Dasein and the destruction of the history of ontology, or, as I broadly construe it, the transcendence of Dasein and the transcendence of being. The study of the problem of transcendence is approached phenomenologically, that is to say, with a concern for the lived experience as such and the conditions of possibility of this experience, as well as the close and critical reading of Heidegger’s works. I bring this approach to bear on my investigation of the problem of transcendence in Heidegger’s corpus and to the debate between analytic (especially pragmatist) and continental scholarship within which I situate my study of Heidegger.
I present a phenomenology of the problem of transcendence that is also a phenomenology of meaning, possibility and normativity. Taking my lead from continental readers of Heidegger, I argue that the meaning of being can be understood as the problem of transcendence. The history of philosophy must be disrupted, deconstructed, and rethought such that the unthought path of philosophy is released. The way to the other beginning must be sought in transcendence as such – from the null- based call of conscience, to the authentic encounter with death and the disclosure of temporality, from the historical happening of being, and ultimately, to the refusal of being and the withdrawal of the nothing. The event of being is therefore a self-surpassing process from which the transcendence of being – indeed, the end of questions, as Heidegger puts it – is possible.
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Approche communicationnelle de l'organisation humaine des systèmes d'informationPin, Didier 13 December 2012 (has links)
Cette thèse présente le rôle de la communication dans l'organisation humaine du Système d'Information d'une Université. Par organisation humaine, nous entendons l'ensemble des différents groupes sociotechniques constituant les services fonctionnels et techniques d'un Etablissement. L'approche communicationnelle est, ici, le fil conducteur pour comprendre les interactions individuelles et collectives des acteurs au sein des services. Notre statut de Directeur de la DSI de l'Université Paul Cézanne nous a permis de conduire une recherche compréhensive de terrain. Celle-ci a particulièrement mis en évidence les logiques relationnelles qui donnent une plus grande efficacité au système d'information. La question de départ est donc de savoir comment optimiser le SI d'une Université. Pour répondre à cette question, nous sommes allé chercher dans les Sciences de l'Information et de la Communication, les fondements théoriques de la mise en relation. Les travaux de l'Ecole de Palo Alto et particulièrement sa mise en application dans le modèle orchestral nous ont donné des outils conceptuels pour construire une meilleure compréhension de la dynamique des relations. La Communication devenait ainsi la clé des pratiques et des usages communs qui construisent un SI. Elle devient un catalyseur de la compréhension entre les métiers et même, sous certains aspects, le lien entre les facteurs techniques et humains. Grâce à notre démarche, à la fois conceptuelle (celle du doctorant) et pratique (celle du professionnel), nous avons identifié les différentes visions du SI perçues par les acteurs et nous avons mis en avant leurs ambivalences et leurs complémentarités. / This thesis presents the role of communication in human organization of the University's Information System. By human organization, we mean all the different socio-technical groups constituting the technical servicing of an establishment. The approach is communicative, here the link to understand the interactions of individual and collective actors within departments. Our status as DSI Director of the University Paul Cézanne has allowed us to conduct a comprehensive research field. This was particularly highlighted the relational logics that give greater efficiency to the information system. The initial question is how to optimize the IF of a University. To answer this question, we looked for in Information Science and Communication, the theoretical foundations linking. The work of the School of Palo Alto and especially its implementation in the orchestral model gave us the conceptual tools to build a better understanding of the dynamics of relationships. Communication thus became the key practices and common usage that build an IS. It becomes a catalyst for understanding between business and even, in some respects, the link between the technical and human factors. With our approach, both conceptual (the PhD's) and practice (the profesionnal's), we identified the different visions of SI perceived by the actors and we have put forward their ambivalence and their complementarities. Therefore, the computational aspects are generally put forward a simple vision repositioned as special issue of one of the groups, the engineers' one.
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La foi dans la méfiance : "la possibilité de l'impossibilité" chez Derrida, à travers sa lecture de Husserl, Heidegger et Levinas / Faith in mistrust : Derrida’s ‘possibility of the impossibility’ in his reading of Husserl, Heidegger, and LevinasNagasaka, Masumi 06 September 2013 (has links)
Cette recherche se consacre à l’examen de la formation de la notion de foi, formulée comme "possibilité de l’impossible" dans la philosophie de Derrida. Cette notion, décrite sous plusieurs exemples concrets tels que "pardon", "don", "promesse" ou "témoignage" dans sa dernière philosophie, a néanmoins sa source dès le commencement de sa philosophie. La notion de foi n’est pas identifiable à celle de religion – bien qu’elle en soit l’une des sources –, et signifie plutôt un dépassement de la limite du savoir. Afin d’esquisser la formation de ce concept, notre recherche se concentre sur son développement dans la lecture derridienne de Husserl, Heidegger et Levinas. Derrida met en question leurs distinctions philosophiques, à savoir, la distinction husserlienne entre la réalité et l’idéalité, la distinction heideggerienne entre l’étant et l’être et la distinction lévinassienne entre l’être et l’au-delà de l’être. Au moment même où il tente de suivre ces distinctions d’une manière stricte, Derrida découvre des points dans lesquels il devient impossible d’accomplir ces distinctions. Dans cette impossibilité, les trois auteurs prennent, selon Derrida, leurs décisions au sein de l’indécidabilité. La foi en question n’est rien d’autre que cette croyance en les distinctions. En observant ainsi rétrospectivement cette problématique, notre recherche tente de montrer que la notion de foi est une conséquence inhérente de la déconstruction, pratiquée comme l’expérience de l’impossible. / This thesis scrutinises the genesis of Derrida’s notion of faith as the ‘possibility of the impossible’. A milestone of his later philosophy and embodied in many concrete examples as ‘pardon’, ‘giving’, ‘promise’, or “witness”, this notion originates in some problems that inspired him from the beginning of his career. ‘Faith’ is not identical to ‘religion’—although it appears to be one of its sources—, but is rather supposed to designate exceeding the limits of any possible knowledge. To follow the different stages of the formation of the concept, this research focuses on Derrida’s reading of Husserl, Heidegger, and Levinas. Derrida challenges the fundamental distinctions introduced by these authors: Husserl’s distinction between reality and ideality; Heidegger's distinction between being (das Seiende) and Being (das Sein); and, finally, Levinas’ distinction between Being and Beyond of Being. Trying to follow these distinctions strictly, Derrida discovers points where these distinctions appear to be impossible. Thus, according to Derrida, the very impossibility of these distinctions should compel these philosophers to make their decisions in the midst of undecidability. The faith in question is these beliefs in their philosophical distinctions that exceed any epistemological arguments. The main purpose of this retrospective research is, therefore, to show that the notion of the faith as the ‘possibility of the impossible’ is an inherent consequence of deconstruction, formulated as an experience of the impossible.
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Ontologie naturalisée et ingénierie des connaissances / Naturalized ontology and Knowledge EngineeringZarebski, David 15 November 2018 (has links)
«Qu’ai-je besoin de connaître minimalement d’une chose pour la connaître ?» Le fait que cette question aux allures de devinette s’avère cognitivement difficile à appréhender de par son degré de généralité explique sans peine la raison pour laquelle son élucidation demeura plusieurs millénaires durant l’apanage d’une discipline unique : la Philosophie. Dans ce contexte, énoncer des critères à même de distinguer les composants primitifs de la réalité – ou le "mobilier du monde" – ainsi que leurs relations revient à produire une Ontologie. Cet ouvrage s’attelle à la tâche d’élucider le tournant historique curieux, en apparence anodin, que constitue l’émergence de ce type de questionnement dans le champ de deux disciplines connexes que constituent l’Intelligence Artificielle et l’Ingénierie des Connaissances. Nous montrons plus particulièrement ici que leur import d’une forme de méthodologie ontologique appliquée à la cognition ou à la représentation des connaissances ne relève pas de la simple analogie mais soulève un ensemble de questions et d’enjeux pertinents tant sur un plan appliqué que spéculatif. Plus spécifiquement, nous montrons ici que certaines des solutions techniques au problème de la data-masse (Big Data) – i.e. la multiplication et la diversification des données en ligne – constitue un point d’entrée aussi nouveau qu’inattendu dans de nombreuses problématiques traditionnellement philosophiques relatives à la place du langage et des raisonnements de sens commun dans la pensée ou encore l’existence d’une structuration de la réalité indépendante de l’esprit humain. / «What do I need to know about something to know it ?». It is no wonder that such a general, hard to grasp and riddle-like question remained the exclusive domain of a single discipline for centuries : Philosophy. In this context, the distinction of the primitive components of reality – the so called "world’s furniture" – and their relations is called an Ontology. This book investigates the emergence of similar questions in two different though related fields, namely : Artificial Intelligence and Knowledge Engineering. We show here that the way these disciplines apply an ontological methodology to either cognition or knowledge representation is not a mere analogy but raises a bunch of relevant questions and challenges from both an applied and a speculative point of view. More specifically, we suggest that some of the technical answers to the issues addressed by Big Data invite us to revisit many traditional philosophical positions concerning the role of language or common sense reasoning in the thought or the existence of mind-independent structure in reality.
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ESTRUTURAR A SUBJETIVIDADE E SUBJETIVAR A ESTRUTURA: ANÁLISE DE DISCURSO E NEUROCIÊNCIA NA COMPREENSÃO DO PROCESSO DE CONSTITUIÇÃO DO SUJEITO E DO SENTIDOVinhas, Luciana Iost 30 July 2009 (has links)
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Previous issue date: 2009-07-30 / Les études du langage de caractère discursif possèdent une caractéristique fondamentale qui les enregistre dans une position différente de celle occupée pour des études réalisées par des théories linguistiques formalistes. Ce champ théorique d où ces approches discursives parlent assure la présence de l extériorité dans la compréhension des procédés discursifs. À partir de cette pressuposition, on a dans l analyse de discours de la tradition française (AD), la mise en rôle de quatre piliers théorique-épistémologiques qui constituent cette perspective au sujet de la compréhension du sens. Le discours et le sens, l inconscient et le sujet, l histoire et l idéologie, et le système linguistique sont des éléments originaires, venant respectivement, des quatre piliers de l AD, à savoir, la théorie du discours, la psychanalyse freudo-lacanienne, le matérialisme historique-dialectique et la linguistique. La théorie assure l interdependence entre ces concepts, tandis que dans celle-ci ils ne peuvent pas exister séparément. Cependant , le présent travail, de base théorique, à partir du moment où il caractérise la théorie matérialiste des sens, c est-à-dire, l analyse de discours, il interprète qu il puisse avoir la possibilité d une autre région de la connaissance humaine passer à faire partie de la conjoncture proposée par le philsophe français Michel Pêcheux. On admet, donc, que les éléments de caractère neurophysiologique seraient aussi en train de dépasser le phénomène linguistique, lesquels peuvent être ajoutés à la compréhension des procédés discursifs, et principalement, à la construction du sujet. On défend, de cette façon, une élocution parmis l analyse de discours et la neuroscience, ayant comme fondation la notion de l individu, dont les bases soufrirront d une resignification au moment où on ajoute des préssuposés d ordre neurophysiologique à la discussion. À part cela, on apperçoit le sujet comme neuronal, et ne pas seulement idéologique et inconscient, on entrevoit la possibilité de survenir à des contribuitions pour la linguistique formaliste. Ces deux espaces d études du langage, apparement distants et intingibles, positionés, d une certaine façon, aux extrémités opposées de la linguistique, peuvent avoir leur frontières dissolues à partir d une différente conception du sujet, conformement à cette réflexion présente. Le travail est situé à partir des notions abordées, dans un enchâssement théorique qui ne s accomode à aucun terrain spécifique (et assuré) des sciences humaines / Os estudos da linguagem de caráter discursivo possuem uma característica fundamental que os registra em uma posição diferente daquela ocupada pelos estudos desenvolvidos pelas teorias lingüísticas formalistas. Esse lugar teórico de onde as abordagens discursivas falam garante a presença da exterioridade no entendimento dos processos discursivos. Partindo desse pressuposto, tem-se, na análise de discurso de tradição francesa (AD), a atuação de quatro pilares teórico-epistemológicos que constituem essa perspectiva acerca da compreensão do sentido. O discurso e o sentido, o inconsciente e o sujeito, a história e a ideologia, e o sistema lingüístico são elementos oriundos, respectivamente, dos quatro pilares da AD, a saber, a teoria do discurso, a psicanálise freudo-lacaniana, o materialismo histórico-dialético e a lingüística. A teoria garante a interdependência entre esses conceitos, sendo que nela não podem existir separadamente. No entanto, o presente trabalho, de cunho teórico, ao caracterizar a teoria materialista dos sentidos, ou seja, a análise de discurso, interpreta que existe a possibilidade de uma outra região do conhecimento humano fazer parte da conjuntura proposta pelo filósofo francês Michel Pêcheux. Admite-se, portanto, que elementos de caráter neurofisiológico também estariam perpassando o fenômeno lingüístico, os quais podem ser acrescentados à compreensão dos processos discursivos e, principalmente, à constituição do sujeito. Defende-se, dessa forma, uma interlocução entre análise de discurso e neurociência, tendo como alicerce a noção de sujeito, cujas bases sofrerão uma ressignificação ao serem acrescentados pressupostos de ordem neurofisiológica à discussão. Além disso, ao entender o sujeito como, também, neuronal, e não somente ideológico e inconsciente, vislumbra-se a possibilidade de ocorrerem contribuições para a lingüística formalista. Esses dois espaços dos estudos da linguagem, aparentemente distantes e intangíveis, posicionados, de certa forma, em extremidades opostas da lingüística, podem ter suas fronteiras dissolvidas a partir de uma concepção diferenciada de sujeito, conforme apresentada na reflexão. Situa-se o trabalho, a partir das noções levantadas, em um entremeio teórico, não se acomodando em nenhum terreno específico (e seguro) das ciências humanas
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Pour une sociologie constructiviste et phénoméno-compréhensive de l’expérience fictionnelle : sens et signification de l’expérience vécue de la fiction : une réalité signifiante mise entre parenthèses / For a constructivist and phénoméno-comprehensive sociology of the fictional experience : sense and meaning of the lived experience on the fiction : a put in brackets significant realityVenegas de luca, Pablo salvador 06 February 2017 (has links)
Les recherches qui analysent le phénomène de la fiction sont innombrables, mais rares sont celles qui l'abordent à partir du large spectre de ce que les sujets-acteurs ordinaires désignent et qualifient eux-mêmes, dans le contexte de leurs vies quotidiennes, comme étant fictionnel ou en tant que fiction. Le point de départ de cette thèse se situe précisément dans cette perspective, mais plus spécifiquement dans le cadre des connaissances de sens commun — univers des représentations subjectives et intersubjectives stabilisées dans le langage — que les sujets-acteurs ordinaires possèdent sur ce qu'ils appellent fiction, pour à partir de celles-ci articuler une compréhension sociologique(constructiviste et phénoméno-compréhensive) du sens, et de la signification, que ces sujets-acteurs confèrent à ce type d'expériences vécues dans le contexte de leurs vies de tous les jours.Dans le cadre de leurs connaissances ordinaires, ou connaissances de sens commun, ce que les sujets-acteurs désignent et signifient comme étant fictionnel — ou en tant que fiction —, dépasse largement le domaine des arts — tels que le cinéma, la littérature, ou le théâtre —, et avant de relever exclusivement de celui-ci, mais bien sûr en l'incluant, il se réfère davantage à un large spectre de situations ludiques que les sujets-acteurs connotent comme fictionnelles, un type d'expériences vécues ayant des caractéristiques fort particulières. Dans le cadre de ce type d’expériences les sujets-acteurs élaborent des représentations qu'ils savent être “fausses”, ils communiquent à d'autres des informations qui se présentent comme si elles portaient sur des choses réelles alors qu'elles sont tout bonnement inventées, ou encore ils s’intéressent à des récits, à des représentations visuelles ou à des actions dont ils savent qu'il s'agit de “semblants”. Dans ce sens, l'étendue de ce type de situations inclut ce que traditionnellement — et institutionnellement— on désigne comme fiction, c'est-à-dire les expériences vécues des sujets-acteurs avec des fictions artistiques — où une œuvre d'art met en scène un univers imaginaire —, tels que lire un roman ou regarder un film de fiction. Néanmoins, ce type de situations comprend aussi un genre d'expériences que les sujets-acteurs ordinaires articulent et signifient à partir d'une opposition ludique face à ce qu'ils désignent comme étant la réalité pour de vrai, ce que les traditions savantes de la fiction auraient un peu plus de mal à cataloguer directement en tant que fictionnelles, mais que dans le contexte d'une démarche sociologique phénoméno-compréhensive nous pourrions apparenter à ce qu'Alfred Schütz désignait comme les mondes de l'imagination et les phantasmes, tel que par exemple les expériences de rêveries éveillées, mais surtout celles de jeux-de-faire-semblant (appelés aussi jeux de faire-comme-si), et que nous pourrions apparenter également aux modalisations ou cadres transformés de la microsociologie d'Erving Goffman. Dans ce panorama, où au premier abord on pourrait penser que cette synonymie utilisée par les sujets-acteurs ordinaires, pour se référer à ces deux types de phénomènes en tant que fictions (les fictions artistiques institutionnalisées d'un côté, les expériences fictionnelles ludiques de l'autre), pourrait être totalement aléatoire et même équivoque, est — bien au contraire — la piste fondamentale et le point de départ à partir duquel s'articule cette recherche doctorale, par laquelle nous cherchons à comprendre le cœur significatif et constitutif de la fiction en tant qu'expérience vécue par des sujets-acteurs ordinaires. / Research analyzing the phenomenon of fiction is countless, but rare is the one that approaches it from the broad spectrum of what the ordinary subjects-actors name and qualify themselves, in the context of their daily lives, as being fictional or as a fiction. The starting point of this thesis lies precisely in this perspective, but more specifically in the context of commonsense knowledge — universe of the stabilized subjective and inter-subjective representations within the language — that the ordinary subjects-actors have on what they call fiction, in order to articulate from these a (constructivist and phenomenological) sociological understanding of the meaning, and the significance that these subjects-actors confer to this type of experience in the context of their daily lives.In the context of their ordinary knowledge, or commonsense knowledge, what subjects-actors name and signify as fictional — or as fiction —, goes far beyond the field of arts - such as cinema, literature, or theatre - and before highlighting exclusively this, while including it of course, it refers more to a broad spectrum of playful situations that subjects-actors connote as fictional, a type of experience with very particular characteristics. In the context of this type of experiments, the subjects-actors develop representations of which they know that these are "false", they communicate to others information that is being presented as if it concerned real things while these are simply invented or they are interested in stories, in visual representations or in actions of which they know that these are "semblances". In this sense, the extent of these kinds of situations include that what traditionally — and institutionally— is named as fiction, that is to say the experiences of subjects-actors with artistic fictions — where a work of art depicts an imaginary world —, such as reading a novel or watching a fiction film. However, such situations also include a kind of experience that ordinary subjects-actors articulate and signify from a playful opposition at what they refer to as reality for real, that scholarly traditions of the fiction have a little more difficulty to catalog directly as fictional, but in the context of a comprehensive phenomenological-sociological approach we might resemble to what Alfred Schütz named as the worlds of imagination and phantasms, such as for example the experiences of daydreaming, but above all those of Make-believe Games (also called Pretend Plays), and that we also could resemble to modalizations or transformed frames found in Erving Goffman's microsociology. In this panorama, which at first glance one might think that this synonym used by ordinary subjects-actors, in order to refer to these two types of phenomena as fictions (the institutionalized artistic fictions on one side, the fictional playful experiences on the other hand), could be totally random and even ambiguous, is - quite the contrary - the fundamental way and the starting point from which articulates this doctoral research through which we seek to understand the significant and constitutive heart of fiction as experienced by the ordinary subjects/actors.
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La GRH et le travail : de l'impensé du sens du travail à l'émergence du travailleur entrepreneur de lui-même. L'exemplarité des métiers du social / Management and work : from the unthought in the meaning of work to the emergence of the worker entrepreneur of himself. The exemplary nature of the worlds of social sector professions.Dreyfuss, Laurence 16 September 2013 (has links)
Cette thèse repose sur des analyses théoriques qui viennent expliciter les constats et résultats de recherche issus du terrain. Il s'agit de présenter les dynamiques actuelles du travail et de tracer le lien, entre le sens et le vécu du travail. Le déplacement d'une conception collective à une appréhension très individuelle du métier conduit à penser l'émergence d'un nouveau modèle de travailleur, entrepreneur de lui-même. Le champ des mondes des métiers du social est présenté comme exemplaire, sorte de laboratoire pour l'analyse de ces mutations. La méthodologie mise en oeuvre sur trois terrains distincts mais articulés dans cette recherche est essentiellement qualitative ; elle donne ainsi l'opportunité de retranscrire les paroles des acteurs dans ce champ spécifique où la relation est primordiale. L'ancrage théorique et méthodologique de cette thèse permet de penser l'intérêt de ce détour par le sens pour concevoir de nouvelles pratiques de gestion des ressources humaines qui ré-attestent la centralité et la valeur du travail tant pour l'individu que pour l'organisation. Des facteurs clés décisifs pour la conduite des activités sont mis en évidence et structurés autour de deux grandes orientations managériales : la réintroduction du dialogue dans les collectifs de travail inspirée par la méthode de la prospective des métiers,-la mise en oeuvre d'un management par le sens en construisant les coopérations au sein des métiers et des organisations, c’est-à-dire là où se condense le travail. / The research is based on theoretical analyses which come to clarify field reports and search results. It presents the current dynamics of work and marks out the link between the meaning and the real-life experience of work. The shift from a collective conception to a very individual apprehension of the profession leads to think of the emergence of a new model of worker, entrepreneur of himself. The field of the social sector profession world is presented as an example, a sort of laboratory for the analysis of the transformations. The implemented methodology on three different but articulated grounds here, is essentially qualitative; thus giving the opportunity to retranscribe the words of the actors in this specific field where the relation is essential. The theoretical and methodological anchoring of this thesis allows to conceive the interest of the detour by the meaning of work so as to conceive new practices of human resource management which re-give evidence of the centrality and value of work both for the individual and for the organization. Decisive key factors for the conduct of activities are highlighted and structured around two large managerial orientations: The reintroduction of the dialogue in working collectives inspired by the planning for trades method, The implementation of meaning-oriented management by building cooperation within professions and organizations, that is where work condenses.
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No tecer dos fios : resistência no discurso das mulheres camponesasLassen, Dulce Beatriz Mendes January 2011 (has links)
Dans cette Dissertation, nous analysons des différents fils discursifs qui constituent le tissu du discours du Mouvement de Femmes Campagnardes du Brésil (MMC Brasil). Notre objectif est de comprendre comment se développe le fonctionnement des pratiques discursives de ce mouvement social de la campagne: qu’est-ce qui est (ou qu’est-ce qu’il y a de) répétition, paraphrase et saturation de discours déjà sédimentés, et qu’est-se qui est (ou qu’est-ce qu’il y a de) déplacement, polysémie et (ré)signification? Pour cela, dans cette recherche, affiliée à l’Analyse de Discours menée par Michel Pêcheux, nous parcourons des différents points de l’objet en étude, comme, par exemple, la symbolisation d’objets physiques, qui délimitent un imaginaire d’identité pour la femme-militante, la relation entre le Mouvement et l’Appareil (Répressif) de l’État, et le questionnement au mode comme l’Appareil Idéologique Scolaire offre l’éducation aux campagnards. Nous observons, d’un côté, des énoncés propres à la Formation Discusive des Femmes Travailleuses de la Campagne qui régularise le dire de ces sujets. D’un autre côté, nous vérifions des énoncés qui doivent être niés et, encore, comment se manifestent des différents positionnements de la même Formation Discursive. Ensuite, nous analysons des formulations dans lesquelles les dires reviennent, par la répétition d’énoncés, sous la forme de préconstruits. À la fin de la Dissertation, nous réalisons une discussion à propos du geste, entendu à partir de Pêcheux (1993a, p. 78), comme “acte dans le niveau du symbolique”, et sur ce qu’on discursivise à partir des “actes” des campagnardes devant la lentille de l’appareil photo. Notre parcours théorique-analytique par les différents points remarqués essaye de montrer la résistance tant à l’exploration par le capital qu’à la domination / Nesta Dissertação, analisamos diferentes fios discursivos que constituem o tecido do discurso do Movimento de Mulheres Camponesas (MMC BRASIL). Nosso objetivo é compreender como se dá o funcionamento das práticas discursivas desse movimento social do campo: o que é (ou há de) repetição, paráfrase e saturação de discursos já sedimentados, e o que é (ou há de) deslocamento, polissemia e (re)significação?. Para isso, nesta pesquisa, filiada à Análise de Discurso pecheuxtiana, percorremos diferentes pontos do objeto em estudo, como, por exemplo, a simbolização de objetos físicos, que delimitam um imaginário de identidade para a mulher-militante, a relação entre o Movimento e o Aparelho (Repressivo) de Estado, e o questionamento ao modo como o Aparelho Ideológico Escolar oferece a educação aos camponeses. Observamos, por um lado, enunciados que são próprios à Formação Discursiva das Mulheres Trabalhadoras do Campo que regula o dizer desses sujeitos e, por outro, enunciados que devem ser negados, e, ainda, como se manifestam diferentes posicionamentos da mesma Formação Discursiva. A seguir, analisamos formulações em que dizeres retornam, pela repetição de enunciados, sob a forma de pré-construídos. Ao final da Dissertação, realizamos uma discussão sobre gesto, entendido a partir de Pêcheux (1993a, p. 78), como “ato no nível do simbólico”, e sobre aquilo que se discursiviza a partir de “atos” das camponesas diante da lente da câmera fotográfica. Nosso percurso teórico-analítico pelos diferentes pontos destacados procura mostrar a resistência tanto à exploração pelo capital como à dominação pelo homem, a que estão submetidas as mulheres camponesas devido ao modo como está organizada a formação social capitalista e patriarcal, e como, a partir dessa resistência, efeitos de sentido são produzidos.
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