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L'image de Galilée dans le développement de la philosophie des sciences en France entre 1850 et 1950 : l'exemple de Paul Tannery, de Pierre Duhem et d'Alexandre Koyré / Non communiquéGueye, Khalifa 21 June 2010 (has links)
Le mérite et la gloire de Galilée sont largement reconnus par ses commentateurs. La grande majorité des historiens lui octroie la paternité de la science moderne. Mais les lieux communs s’arrêtent à ces considérations. Tout se passe comme si le physicien florentin refusait tout enfermement méthodologique préférant prendre la couleur idéologique de ses exégètes. Il constitue un sujet de premier ordre en philosophie des sciences. Le développement de cette dernière, conçue comme discipline à part entière au début du XXe Siècle, s’est accompagnée en France d’une réflexion accrue sur lascience moderne et la philosophie qui la sous-tend. La glorification rationaliste des Lumières et du positivisme avait fait de Galilée le héros qui a permis de mettre la mécanique classique en lieu et place de l’ancienne physique aristotélicienne. Il était considéré par Comte comme l’inventeur de la Science. Au début du XXe S., le temps des révisions était venu. L’empirisme des Lumières et les faits généraux d’Auguste Comte laissent place à une conception aprioriste de la physique moderne défendue par Paul Tannery. La philosophie des sciences en France telle que nous la connaissons estnée avec les travaux de Tannery et de Gaston Milhaud. Si l’image de Galilée dans la pensée de Tannery est très proche de la perception d’Alexandre Koyré de la science moderne, Pierre Duhem, lui, se met en désaccord avec ses deux compatriotes en défendant l’idée d’une continuité entre la science médiévale et la science classique. / Galileo’s merit and fame are largely acknowledged by his commentators. The majority of philosophers refer to him as the father of modern science. But commonplaces stop with these considerations. Everything takes place as if the Florentine physicist refused any methodological imprisonment and did not mind taking the ideological color of his interpreters. His work constitutes a first-rate subject in philosophy of science. The development of the latter as a full-fledged discipline at the beginning of the 20th Century was accompanied in France with an intense reflection on modern science and the philosophy which underlies it. The rationalistic glorification of the Enlightenment and positivism had made Galileo the hero who allowed classical mechanics to replace astrological physics. He was considered by Comte to be the creator of Science. At the beginning of 20th Century it was time for a reevaluation. The empiricism of the Enlightenment and the general facts of Auguste Comte yielded to an aprioristic comprehension of modern physics defended by Paul Tannery. Philosophy of science as it is practiced today in France was shaped by the endeavours of Tannery and Gaston Milhaud. If the image of Galileo in Tannery closely resembles that found in Alexandre Koyré, Pierre Duhem, who defended the idea of a continuity between Medieval Science and Classic Science, stands apart.
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Ecriture de l'aventure et quête identitaire dans l'oeuvre de l'écrivain chilien Francisco Coloane (1910-2002) / The Writing of Adventure and the Quest for Identity in the Works of Chilean Writer Francisco Coloane (1910-2002)Patoyt, Estelle 05 December 2015 (has links)
Cette étude vise à montrer de quelles manières les récits de Francisco Coloane contribuent à la définition d’une identité régionale australe à travers la représentation d’un espace naturel exceptionnel et la peinture de sociétés humaines marginales dont le mode d’existence est déterminé par leur environnement. L’écriture portant cette représentation témoigne d’une volonté de lever le voile sur une réalité méconnue, isolée et fantasmée, de saisir l’essence du monde austral. L’espace exploré s'écrit d'abord à travers l’expérience personnelle de son auteur en Patagonie où il a découvert des hommes, mais surtout des lieux et une nature à part qui seront au fondement d’un univers poétique unique. En accord avec la nature du lieu où les récits sont ancrés, Coloane écrit l’aventure. Une lecture approfondie de ses romans révèle que celle-ci s’y confond avec l’apprentissage de soi : les héros australs sont confrontés à une quête identitaire dont le sens est également collectif dans la mesure où leur trajectoire romanesque est représentative du destin d’une communauté. Dans le même temps, au sein de l’espace marin, la littérature de Coloane prend une dimension universelle car l’aventure en mer, en imposant à l’homme une confrontation permanente avec la mort, devient l’occasion de questionnements métaphysiques. Les enjeux de l’aventure ne sont pas seulement ontologiques : les récits proposent une aventure intellectuelle pleinement ancrée dans le contexte physique et culturel australs, guidée par des narrateurs géographe, naturaliste et ethnologue, autant de figures de savants et d’enquêteurs sur le monde austral. Les textes se révèlent les médiums d’un vaste savoir sur la région australe, dont ils réalisent la transmission. Ils participent ainsi de la saisie d’un monde qui reste toutefois essentiellement mystérieux. Enfin, le souci de vérité qui sous-tend l’écriture de Coloane doit s’entendre aussi comme un désir de justice : ses textes s’attachent à rendre visibles les ouvriers oubliés de l’histoire officielle ainsi que les habitants originels du Grand Sud, les Indiens australs, décimés par les promoteurs de l’exploitation industrielle de la région. Dans cette double perspective heuristique et critique, Coloane dévoile une réalité tragique longtemps occultée par le voile d'une utopie qui a fait des confins chiliens une terre avant tout romantique. Pourtant, tout en se dégageant de ce mythe, Coloane pense la survie de l'identité australe dans la pérennité de liens intimes entre l'homme et son milieu. / This study aims to show how the narratives of Francisco Coloane contribute to the definition of a regional Austral identity through the representation of exceptional natural spaces and the description of maginalized human societies whose way of existence is determined by its natural milieu. Coloane’s writing testifies to a desire to lift the veil on an unknown, isolated and fantasized reality and to understand the essence of the Austral world. The space explored in Coloane’s stories and novels is first of all that of the author’s personal experiences in Patagonia, where he discovered men, but above all places, an otherworldly nature that would become the foundation of a unique poetic universe. In keeping with the settings of his narratives, Coloane’s novels are adventures. Close reading reveals, however, that adventure isalways confounded here with the quest for self-knowledge : Coloane’s Austral heroes are engaged in a pursuit for identity whose meaning is also collective, to the extent that their novelistic trajectory is representative of the destiny of a community. At the same time, maritime space, Coloane’s work takes on a universal dimension, for adventure at sea, imposing on man a permanent confrontation with death, becomes the occasion for metaphysical examinations. The stakes of this adventure are not only ontological: Coloane’s work is an intellectual adventure fully anchored in the physical and cultural context of Chile’s southern territories, navigated by erudite, investigative narrators—geographers, naturalists and ethnologists of the Austral world. Coloane’s texts are vehicules for the transmission of an encyclopedic range of knowledge about Chile’s southernmost regions. They participate in the understanding of a world that remains nevertheless essentially mysterious. Finally, the concern for truth which underlies Coloane’s writing must also be understood as a desire for justice : his texts make visible the workers forgotten by official history as well as the indigeneous inhabitants of the extreme southern territories, decimated by the promoters of industrial exploitation in the region. From this heuristic and critical perspective, Coloane unveils a tragic reality long obscured by the veil of a utopia that transformed Chile’s outermost regions into the stuff of romantic legend. Abandoning such myths, Coloane nevertheless imagines the survival of the Austral identity in the permanence of intimate connections between man and his milieu.
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Sens, référence, idéographie : études sur et autour de Frege / Sense, reference, conceptual script : studies on FregeTrebaul, Dewi 11 December 2015 (has links)
Notre travail de thèse aborde la question suivante : quel est le thème de l'idéographie frégéenne ? Nous y répondons en questionnant l'emploi de la terminologie modèle-théorique ordinairement employée. Notre méthode consiste en un examen détaillé des Grundgesetze, ainsi qu'en une approche comparative avec les œuvres de deux objecteurs contemporains de Frege, le Tractatus-logico philosophicus de Wittgenstein et les Fondements de la géométrie de Hilbert. Pour déterminer ce dont traite l'idéographie, il faut envisager la manière dont sont rendues signifiantes les expressions qu'elle contient. En vue de répondre à cette question, un examen du statut des notions de sens et de référence est accompli, au niveau épistémique, correspondant à la compréhension par un locuteur, ainsi qu'au niveau théorique, concernant leur place précise dans le compte-rendu des démonstrations en langage idéographique. Les notions de sens et de référence sont expliquées par des éclaircissements : leur introduction est déjà leur mise en œuvre. Nous privilégions une lecture interne de ces notions. Au centre de notre travail se trouve le défi formaliste : peut-on conjuguer l'idéal d'une corrélation bi-univoque entre signes et sens et l'exigence d'une pluralité de signes de même sens, nécessaire aux définitions ? Nous montrons que la distinction entre sens et référence conserve un rôle opératoire dans l'idéographie, qu'elle illustre la fécondité démonstrative du système, ce qui a peu été souligné jusqu'à présent dans les études frégéennes. Ainsi il est possible de défendre Frege face à ce défi en soutenant que la diversité des sens, même corrélée à la diversité des signes, ne lui est pas réductible. / Our doctoral thesis addresses the following question : what is the theme of the fregean conceptual script? We answer it in questioning the model-theoretical framework currently used. Our method consists in a close study of the fregean texts, especially the Grundgesetze, and in a comparative approach with the works of two contemporary critics of Frege, the Tractatus logico-philosophicus by Wittgenstein and the Foundations of geometry by Hilbert. To determine what the fregean conceptual script is about, we have to consider how the expressions it contains are made significant. For that purpose, a close examination of the notions of sense and reference is carried out, at the epistemic level, that corresponds to the understanding by a speaker, and at the theoretic level, that concerns the role it plays in the account of proofs in the conceptual script. Frege explains the notions of sense and reference through elucidations: their introduction is already part of their use. We favour an internal reading of these notions.Crucial in our work is what we reconstruct as a formalist challenge addressed to Frege: is it possible to combine the ideal of a one-one correlation between signs and senses with the demand of a plurality of signs with the same sense, necessary for the purpose of definitions? We show that the distinction between sense and reference retains an operative role in the conceptual script, that it highlights the fecundity of the system, which has seldom been underlined in the fregean studies. Thus we argue that Frege can face that formalist challenge, because the plurality of senses, even when it is correlated with the plurality of signs, cannot be reduced to it.
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La construction de la réalité historique chez le chroniqueur Jean Froissart / The Construction of Historical Reality in Jean Froissart’s ChroniclesVejrychová, Věra 21 January 2017 (has links)
Le projet historique de Jean Froissart s’inscrit dans un discours particulier sur les genres historiques, sur les rapports entre la forme et la vérité que le récit des faits est censé véhiculer, sur la manière de construire l’autorité de l’histoire racontée. C’est au croisement entre ce contexte et l’individualité de l’auteur que nous avons voulu sonder les perspectives du chroniqueur sur l’écriture historique. Préoccupé dès le début par les questions de l’impartialité et de la crédibilité de son propos, Froissart met en place un système référentiel de plus en plus complexe qui a pour but d’authentifier son récit des grands événements qui secouaient les royaumes occidentaux depuis presqu’un siècle. La réalité historique que Jean Froissart recrée dans ses Chroniques est dépendante des facteurs personnels qui conditionnaient son appréhension du monde, des manières dont il s’identifiait dans la société de son temps. Elle est recréée avec un grand talent de raconter, mais aussi – ce que l’on a trop souvent méconnu – avec un souci de plus en plus accru de découvrir et d’exposer les réseaux de causes qui sont à l’œuvre dans le cours des événements. Cependant, les moyens littéraires auxquels Froissart faisait appel et qui sont associés notamment à l’art du conteur qu’il était, participent eux à l’authenticité de l’histoire qu´il raconte. Car si le chroniqueur se veut celui qui éternise les faits dignes de mémoire, il se refuse en même temps à écrire une autre histoire que véridique. Et cette préoccupation première de son écriture ne doit pas être obscurcie par le fait que son approche ne corresponde pas à nos critères contemporains de l’écriture de l’histoire. / Jean Froissart´s historical project falls within a specific discourse on historical genres, on relationships between form and truth which an account of deeds is expected to convey, on the manner in which the authority of a story being told is constructed. It is on the very intersection of this context and the individuality of the author that I based my search for the chronicler’s perspectives on the writing of history. Froissart was from the outset concerned with the issues of impartiality and credibility of his account and created a system of references, which grew more and more complex, designed to authenticate his version of important events which had been shaking the West for almost a century. The historical reality which Jean Froissart recreates in his Chronicles is dependent on personal factors which determined his understanding of the world as well as his self-identification within the society of his time. It is undeniably recreated with great storytelling talent, but also – and this has often been overlooked – with growing desire to discover and expose the relations of causes which were at work in the course of the events. Nonetheless, Froissart’s literary means, which are often associated with his artistry as a storyteller, do contribute, for their part, to the authenticity of the story. For if the chronicler presents himself as the one who eternalizes deeds worthy of remembrance, he refuses at the same time to write any other history than the true and truthful one. This primary concern of his should not be obscured by the fact that his approach and methods do not correspond to our contemporary criteria of historical writing.
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Romanciers cyniques : Octave Mirbeau, Pierre Drieu la Rochelle, Michel Houellebecq / Cynics novelists : Octave Mirbeau, Pierre Drieu la Rochelle, Michel HouellebecqFustin, Ludivine 11 January 2017 (has links)
À travers l’étude des romans de trois écrivains jugés cyniques – au sens antique ou moderne du terme –, il s’agit de chercher à définir un nouveau statut auctorial dans l’histoire du champ littéraire du XIXe au XXIe siècles : celui de romancier cynique. Le fil conducteur de cette recherche procède, avant tout, du rapport fondamental qu’entretient le cynisme avec la vérité. Vérité historique, lorsque ces écrivains envisagent le cynisme (notion qui touche aussi bien à la philosophie, à la psychologie qu’à la morale) comme un matériau romanesque, autrement dit, un thème, un caractère, une attitude à exposer afin de dévoiler au mieux la réalité de leur siècle respectif. Vérité transhistorique, quand ils s’attachent à révéler ce que sont l’homme et le monde. Le cynisme relève alors d’une pratique, celle du dire-vrai, qui favorise le caractère aléthique du texte littéraire et conditionne la teneur du discours véhiculé par le roman : c’est un centre autour duquel gravitent des thèmes, des éléments narratifs et des procédés d’écriture communs aux écrits romanesques de Mirbeau, de Drieu et de Houellebecq, dont les horizons sont pourtant bien distincts. Cette forte implication du cynisme dans l’espace littéraire suppose nécessairement un rapport singulier au réel ; elle exige du romancier qu’il ménage la rencontre du fictif et du vécu, tout en déclenchant un processus de dévoilement, franc et lucide, à l’égard de la littérature elle-même. Le romancier cynique se doit de mettre à nu les faiblesses, les contradictions, voire les travers de la littérature afin d’être au plus près de ce qu’elle est vraiment. / The antique and modern study of the novels by these three cynical writers aims at trying to portray a new authorial status in the history of nineteenth to twenty-first century literature : the status of the cynical novelist. First and foremost, the common thread of this research comes from the essential link between cynicism and truth. On the one hand, truth as historic truth is defined when cynicism (in its philosophical, psychological and ethical terms) is considered by these novelists as a novel material, in other words, a theme, a character, and an attitude, which exposes the reality of their respective century. On the other hand, truth as transhistorical truth is when they endeavour to unveil what mankind and world are. Cynicism comes therefore from the habit of truth-telling, the one that promotes the alethic aspect of the literary text and determines the content of the speech conveyed by the novel. Mirbeau, Drieu and Houellebecq novels have really definite horizons of their owns. But if I consider the common points to these three writers, I can say that this truth-telling process is a centre around which themes, narrative elements and writing processes gravitate. This strong involvement of cynicism in the literary space necessarily implies a singular connection to reality, therefore, it implies for the novelist both to handle carefully this melting of fiction and real-life experiences and to trigger a process of a honest and lucid disclosure towards literature itself. A cynical novelist must expose the weaknesses, the contradictions and even the quirks of literature in order to be as close as possible to what it really is.
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La quête de l'identité dans le récit : étude stylistique et poétique : Le premier homme d’Albert Camus : Les Oliviers de la justice de Jean Pélégri : Ébauche du père de Jean Sénac : Outremer de Morgan Sportes / The search for identity in the narrative stylistic and poetic studyAcharchour, Tassadit 27 June 2016 (has links)
Cette thèse porte sur la quête de l’identité narrative dans quatre récits : Le premier homme d’Albert Camus, Les Oliviers de la justice de Jean Pélégri, Ébauche du père de Jean Sénac et Outremer de Morgan Sportes. Les auteurs de ces récits ont appartenu à la communauté des Français d’Algérie et, par la suite, à celle des pieds-noirs. Les textes portent, en majeure partie, sur la fin de l’Algérie française. Ceci explique la référence, entre autres périodes, aux années 1954-1962 et aux conséquences dramatiques qui en ont découlé, tels que l’exil et le déracinement. La désignation « Algérie française » contient en elle-même une double référence identitaire, quand elle ne renvoie pas à une pluralité de composantes. Définir ou formuler son identité pose, dans le cas de nos auteurs, une réelle difficulté, qui s’accentue lorsque les origines sont ambiguës. C’est ce que nous avons essayé d’étudier, à travers notamment l’énonciation et la mise en place de l’interlocution, étant donné que le questionnement sur soi est une interrogation adressée par un locuteur à un tiers. Il s’agit, en outre, de mettre en évidence les notions d’altérité et du regard de l’autre, et leur rôle dans la constitution de soi ou de la revendication d’une quelconque identité, car la quête s’organise autour de la relation avec cet autre. Ce travail montre que s’il n’y a pas de réponses claires et suffisantes aux interrogations premières des narrateurs, la recherche d’une identité est un parcours qui aboutit à la construction d’une vérité sur soi donnant sens à l’existence. / This dissertation deals with the quest for narrative identity in four distinct narratives: Le Premier Homme, by Albert Camus; Les Oliviers de la justice, by Jean Pélégri; Ébauche du père, by Jean Sénac; and Outremer, by Morgan Sportes. The authors of these narratives belonged to the community of French people born in Algeria and, later on, to that of the pieds-noirs. The texts examine mainly the end of French Algeria. This accounts for the reference to the years 1954-1962, among other periods of time, and to the tragic consequences these years led to, including exile and uprooting. The designation “French Algeria” in itself contains at least a dual reference to identity, if not referring to a plurality of components. For each of the four authors considered, defining or expressing their identity creates a real difficulty, which increases when origins are ambiguous. This is what I have attempted to explore, notably through the enunciation and interlocution process, as questions about oneself are questions articulated by one person to a third party. Beyond this, my aim is to highlight the concepts of otherness and of the way one is seen by another person, as well as the role they play in the constitution of the self or in the construction of a claim about any identity, for the quest is organized around the relation to this other. This work shows that while there are no clear or satisfying answers to the initial interrogations of the narrators the search for identity is a journey that leads to the construction of a truth about oneself which imparts meaning to one’s existence.
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La détermination d'un verdict en action et contexteSaghbini, Charbel January 2016 (has links)
Cette thèse tire son originalité du fait qu’elle se situe à la croisée des chemins entre droit et sciences sociales. En mettant en œuvre une sociologie juridique de notre système accusatoire au Canada, nous cherchons à comprendre les manières par lesquelles se construit une vérité judiciaire dans les procès criminels. Dans le cadre d’une perspective ethnométhodologique, cette thèse a pour finalité de cerner les méthodes pratiques employées par les acteurs judiciaires dans leur quotidien afin de produire une vérité judiciaire en tant que fait social objectif. Nous nous sommes ainsi penchés sur l’ensemble des pratiques et des raisonnements qui s’inscrivent dans un contexte d’action où chaque acteur judiciaire est propulsé à rendre compte de sa version de la « vérité », et par voie de conséquence, chercher l’adhésion du juge. Les cas examinés concernent des voies de fait jugés au Québec.
Dans un premier temps, cette thèse montre qu’une vérité judiciaire résulte d’un processus de construction, dans lequel la poursuite catégorise des faits en « crime » et l’image d’un individu en « criminel », pour établir la culpabilité de l’accusé hors de tout doute raisonnable. Dans un deuxième temps, une vérité judiciaire est le résultat d’un processus de déconstruction où la défense remet en question ces catégorisations par l’examen de la vraisemblance des faits et de la crédibilité d’un témoin. Dans un troisième temps, la vérité judiciaire est le résultat d’un processus de reconstruction où la défense présente une version alternative aux catégorisations initiales de la poursuite. Alors que le premier processus s’acharne sur l’activité pratique de la poursuite, les deux derniers nous ont permis de comprendre comment le jeu du doute s’opère dans l’activité pratique de la défense. Dans un dernier temps, la thèse montre qu’une vérité judiciaire est déterminée par le juge, ce dernier étant porté à se positionner sur des versions contradictoires par l’examen de la rigueur, de la consistance, de la vraisemblance et de la crédibilité des témoignages.
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La christianisation des campagnes en Afrique romaine à la fin de l'Antiquité (312-439)Hoohs, Muriel 03 June 2014 (has links)
Dans une société qui avait déjà fait une large place, non au monothéisme en tant que tel, mais à un certain hénothéisme, le christianisme a pu apparaître comme un phénomène inédit, en comparaison du polythéisme traditionnel. Plusieurs originalités le caractérisent, même si séparément, elles peuvent se retrouver dans d'autres mouvements religieux. Dans l'histoire de l'Afrique romaine cependant, l'élément déterminant qui peut expliquer la généralisation des conversions au christianisme se situe peut-être moins dans une croyance en un au-delà meilleur ou dans un rapport d'intimité inédit avec le sacré, que dans les aspects matériels mis en place par l'Église - assistance charitable, réseau d'évêchés, encadrement ecclésiastique - et dans le choix du Prince de faire de son empire un monde chrétien. Cette décision politique, initiée par Constantin et majoritairement suivie par ses successeurs, a sans doute représenté l'un des outils les plus efficaces de la christianisation dans la longue durée, mais elle pose la question des limites du processus, dans la mesure où les individus christianisés n'en sont pas pour autant nécessairement chrétiens, selon la définition que l'on retient pour ce terme. La dimension religieuse et individuelle est essentielle à la compréhension d'un processus qui, malgré la popularité de certaines pratiques, comme le culte des martyrs, a rencontré de nombreux obstacles : depuis le judaïsme et le paganisme, jusqu'au schisme donatiste et aux violences qui lui sont corrélées. Dans sa volonté de les annihiler, le pouvoir a donné à la christianisation de l'empire une dimension politique qui a renforcé l'institution ecclésiastique et sa légitimité. / .
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Thomas d’Aquin Physicien. Étude du Commentaire thomasien sur la Physique et de ses sources rushdienne et albertinienne / Thomas Aquinas as a Physicist. Study of his Commentary on Physics in comparison with Averroes’s and Albert’s worksBrochier, Emmanuel 03 December 2010 (has links)
Après les travaux de F. Del Punta, S. Donati et C. Trifogli, sur les commentaires inédits de la Physique au XIIIe siècle, cette étude propose une réévaluation du commentaire thomasien. En resituant celui-ci dans la tradition exégétique dominée par le Grand commentaire d’Averroès et la paraphrase de Maître Albert, l’intention plutôt énigmatique de Thomas prend un caractère moins théo-centré et, en un sens, plus physique, mais aussi plus paradoxal. / Following the works by F. Del Punta, S. Donati and C. Trifogli on the unpublished comments of Physics in the thirteenth century, this study puts forward a revaluation of Aquinas’s comment. By placing it in the exegetic tradition dominated by Averroes’s great comment and Albert’s paraphrase, Thomas’s rather puzzling intention becomes less theo-centred, and in a way, more physical, but also more paradoxical.
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Dire et représenter le vrai dans les chroniques et les romans chevaleresques catalans : Comparaison des chroniques de Bernat Desclot et Ramon Muntaner et des romans « Tirant lo Blanc » et « Curial e Güelfa » / The concept of truth in the Catalan chronicles and chivalric novels : Comparison betwenn the chronicles of Desclot ant Muntaner ant the novels « Tirant lo Blanc » and « Curial e Güelfa »Dareys, Vincent 13 January 2012 (has links)
Notre étude comporte deux axes principaux : premièrement, une réflexion sur la signification de la notion de vérité pour les auteurs médiévaux des textes de notre corpus, historiens des XIIIe et XIVe siècles et romanciers du XVe, et sur la perception de cette signification par la critique actuelle; deuxièmement, une étude des rapports qu'entretiennent ces différentes œuvres, qui présentent une symétrie particulière du fait de la reprise de motifs caractéristiques de chacune des chroniques par chacun des romans. Ces deux axes sont mêlés et doivent s'éclairer mutuellement. Nous commençons par une approche sémantique de la notion dans les œuvres, par un repérage des problématiques concernées par notre sujet (littérature et réalité, distinction entre histoire et fiction au moyen âge, particularités du contexte culturel), et par une discussion des interprétations de la critique au sujet de la véridicité des œuvres. Nous recherchons ensuite dans la structure narrative de chacune des œuvres un rapport avec une conception commune de la notion de vérité, ce qui n'implique pas une même intentionnalité. Au contraire, ayant mis en évidence une référence commune à une certaine apparence de vérité, nous tâchons de mesurer la part de fictionnalisation et de parodie que ces œuvres comportent, à des degrés divers. Nous proposons ainsi une lecture des chroniques littéraire plutôt qu'historienne, et une conception de la reprise des chroniques par les romans comme parodie du discours historique. / Our study follows two main lines: first, a reflection on the understanding of the concept of truth by the medieval authors of the texts of our corpus, historians of the 13th and 14th centuries and novelists of the 15th century, and on how contemporary critics perceive this understanding; second, a study of the relations between these different texts which show a particular parallelism since some characteristic features of each chronicle are taken up in each novel. The two lines constantly cross and must throw light on each other. We begin with a semantic approach to the concept of truth in the texts, and then with a look into the issues related to the theme (litterature and reality, distinction between history and fiction in the Middlle Ages, particularities of the cultural context), and a discussion of critical interpretations of the veridicality of the texts. Then, in the narrative structure of each text of the corpus, we look for a relation with a common conception of the notion of truth, wich doesn't imply they have the same intentionality. On the contrary, after pointing out a common reference to a certain appearance of truth, we try to determine the levels of fictionalisation and parody in the different texts. So, we present a literary, rather than historical, reading of the chronicles, and a conception of the reuse of the chronicles by the novels as a parody of the historical discourse.
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