Spelling suggestions: "subject:"livre"" "subject:"vivre""
31 |
L'esthétique des passions et leur régulation stoïcienne. / The aesthetic of passions and their stoic regulationGagin, François 06 December 2016 (has links)
Lorsqu’il s’agit, aujourd’hui tout comme hier, de se mesurer à l’art de vivre des stoïciens, dans cette mise à l’épreuve de cette philosophie et de ces dogmes autant que de nous-mêmes, il convient de nous assurer d’un style, lequel sera assumé comme une méthode ; et cela, afin de provoquer cette altérité étrange, ces consonances et ces tensions qui ne manquent pas de s’installer au cœur de l’événement et du vivre philosophiques. C’est alors que la forme de l’essai épousera le mieux notre propos puisqu’il s’inscrit dans cette tentative moderne (depuis Montaigne) d’une assurance et d’une défiance de soi vis-à-vis de soi et, à la fois, vis-à-vis des pratiques étonnantes d’une subjectivité antérieure et déviante nous obligeant à rendre compte de ce que nous sommes. Cette situation, de fait, paradoxale nous amène à constituer un continuum fictionnel, mais qui a sa part de vérité fonctionnelle, dans la circonscription de la thématique envisagée : le champ de la sociabilité passionnelle et somatique du stoïcisme sera valorisé, dans l’essai de représenter ce que, pour eux et pour nous, signifierait l’attitude stylistique de composer l’imagination au service de la raison ; le refuge, chez Marc-Aurèle, dans la « citadelle intérieure » -le principe hégémonique- conduit et régule l’écriture d’une méditation à l’autre en sorte qu’elle ne se perde dans la transcription des émois du cœur et dans le vague à l’âme des sentiments diffus et chimériques ; mais l’effet thérapeutique se dissipe, une fois la méditation achevée. Hadot et Foucault dans leurs lectures conjointes, mais surtout différenciées, nous permettent de raviver cet art de vivre en mettant l’accent sur toutes une série de pratiques, d’exercices spirituels, sur cette tension entre l’expressivité somatique et thérapeutique au regard de la sagesse ou au regard de processus et de formes de subjectivation et d’éprouver, ainsi, une actualité littéraire, via le dandysme, à laquelle la formule l’esthétique de l’existence semble nous convier. / If we have to compare, today as much as yesterday, our lifestyle with that of the Stoics, in testing this philosophy and these dogmas as much as ourselves, we should adopt a style, which will be assumed as a method; and that in order to cause this strange otherness, the consonances and these tensions do not fail to settle in the heart of the event and the philosophical way of living. Then the form of the essay will best match our purpose as it is part of this modern attempt (since Montaigne) of assurance and suspicion in relation to ourselves and, at the same time, in relation to the amazing practices of previous and deviant subjectivity, forcing us to realize what we are. This, in fact, paradoxical situation leads us to constitute a fictional continuum, but it has a piece of functional truth in the realm of the envisioned topic: the field of sociability of passions and the somatic sociability of stoicism is valued, in trying to represent what, for them and for us, the stylistic attitude would mean, composing the imagination in service of reason; the refuge, in Marcus Aurelius, in the “inner citadel” - the guiding principle - leads and regulates the writing from one meditation to the next so that the writing does not lose itself in the mere transcription of the feelings of the heart and the melancholic, diffuse and deceptive emotions; but the therapeutic effect wears off, once the meditation is completed. Hadot and Foucault in their joint lectures, but especially differentiated lectures, allow us to revive this art of living by focusing on a whole series of practices, spiritual exercises, and on this tension between the somatic and therapeutic expression in view of wisdom or processes and forms of subjectivation and experience, as well as, a contemporary literary phenomenon, via dandyism, to which the formula aesthetics of existence seems to invite us.
|
32 |
La philosophie comme manière de vivre ou les impasses de la domination. Sur une lecture des Caractères de la Bruyère / Philosophy as a Way of Life or the Impasses of Domination. On a Reading of The Characters of La BruyèrePicardi, Emmanuel 01 February 2017 (has links)
À l’appui des Caractères de la Bruyère, nous ouvrons à nouveau une question laissée en suspens par les études qui ont été menées autour de « la philosophie comme manière de vivre ». Cette question concerne la nouvelle relation entre la parole et l’action qui se serait établie à partir des XVIe et le XVIIe siècles en Occident. Au travers des différentes hypothèses proposées, nous avons choisi d’étudier le rôle qu’y a joué la parole de type machiavélien ou la logique de la domination. À la fois mode d’accès à la connaissance, mode de constitution de soi et rapport à la politeia, cette logique en laquelle s’est inscrit progressivement le savoir moderne nous détourne d’un accès au texte de la Bruyère pouvant libérer tout son potentiel de réformation éthique – sa psychagogie. Pour accéder à ce potentiel, il nous faut tour à tour prendre distance avec la logique de la domination et renouer avec cet autre rapport au langage qu’elle n’a cessé par ailleurs de discréditer, à savoir ce rapport d’origine socratique que relaient les différentes productions philosophiques de l’Antiquité auxquelles se réfèrent les Caractères. Aussi, devrons-nous réévaluer objectivement les postulats anthropologiques qui sont autant de motifs éthiques qui innervent la pensée politique et sociologique moderne et qui configurent le foyer de notre expérience politique actuelle. / By having recourse to La Bruyère’s Characters, this work aims at reassessing a question that has been let aside by scholarly studies dedicated to « the philosophy as a way of life ». This question deals with the new relation between speech and action which is believed to have occurred in the 16th-17th centuries in the West. Through different hypotheses, we have chosen to examine the role played by the Machiavellian type of speech, or the logic of the domination. Being at the same time a way to access knowledge, a mode of self-constitution and a relationship to politeia, this logic is the place where the Modern knowledge gradually falls within and also turns us away from an access to La Bruyère’s text that can release its potential of ethical reformation – its psychagogy. In order to gain access to this potential, we have in turns to distance ourselves from the discursive logic of domination and to renew with this other relation to language, to oneself and to politeia that this logic constantly brings into disrepute, in other words to this Socrastic relation to be found in the philosophical production of the Antiquity to which the Characters refer to.
|
33 |
L'infusion de la modernité et son art de vivre : Ode à la jeunesse et aux petits cafés de TaipeiFontaine, Matthieu January 2018 (has links)
Au cœur de la problématique de cette recherche se trouve la question du sentiment de pertinence de l’appartenance des jeunes Taïwanais qui fréquentent et ouvrent les petits cafés de Taipei, autour de l’Université National de Taïwan (NTU) et de l’Université normale nationale de Taïwan (NTNU). En quoi les petits cafés de Taipei sont-ils des foyers pertinents, de modernités, de répit et d’appartenance à Taïwan et au monde, tout comme d’expression des relations affectives et politiques, de la première génération de jeunes Taïwanais à avoir grandi et passé à l’âge adulte sous le régime démocratique instauré dans les années 1990, qui les ouvrent et les fréquentent assidûment ?
Ayant vécu toute ma vie entre les frontières de diverses cultures, expliquer d’où je viens moi-même est déjà assez compliqué. D’où mon attrait pour la vocation introspective de l’anthropologie, ainsi que pour le concept subversif de la modernité et sa portée pour la question implicite de ma thèse de maîtrise en anthropologie : suis-je pertinent sans sentiment d’appartenance ? Où donc est ma place dans ce monde ? Mes amis à Taipei ont souvent insisté sur le fait que j’avais sans doute été Taïwanais dans une vie antérieure. Mais, plus important encore, c’était quoi être Taïwanais pour eux ? En atterrissant à Taïwan en 2007, je pensais en outre que la question de leur identité était taboue, après tant d’années de colonisation et de loi martiale. Pourtant, mes amis s’en donnaient à cœur joie dans les innombrables petits cafés autour de leurs universités.
Pour mon enquête de terrain entre 2013 et 2014, j’emportai donc ce questionnement, autant personnel que de recherche, dans l’intimité de ces foyers à la fois pratique et confortable, jusque dans les rues du Mouvement des Tournesols. À l’aide de l’observation participante, d’entrevues et d’une analyse de l’histoire du café à Taïwan, j’illustre avec l’assistance de la poésie irrévérencieuse de Charles Baudelaire comment les petits cafés de Taipei sont des foyers de répit social qui à travers l’histoire ont été habités par la modernité de diverses régions du monde, pour éventuellement incarner la modernité de Taïwan. Les jeunes qui aiment fréquenter les petits cafés autour de la NTU et de la NTNU se retrouvent ainsi à l’intérieur de foyers dont le paysage imaginaire est cosmopolite, contribuant à l’aménagement de leur perspective moderne sur le monde, avec laquelle ils interagissent et construisent une nouvelle identité taïwanaise.
|
34 |
La pratique du karaté en milieu carcéral, savoir frapper ou savoir vivre ? : karaté et vertus éducatives prétendues : observation comparée du contrôle de l’agressivité dans le cadre de la pratique de cette activité en détention / The practice of karate in prisonFrigout, Jérôme 02 June 2016 (has links)
A la Maison d’Arrêt de Fresnes, on fait pratiquer le karaté aux détenus. Si les bienfaits du sport en prison sont un principe admis, qu’en est-il des effets pédagogiques de la pratique d'un sport de combat en milieu carcéral ? L’analyse des conduites motrices agressives en karaté, vérifiera si cette pratique apporte une régulation des affects, en comparant 188 observations réalisées en milieu associatif et 77 en détention. Ces observations discriminent l’agressivité licite, sur une échelle de valeurs graduées de -2 à 2 (sur la base d'indicateurs comportementaux objectifs annonciateurs du degré d'agressivité). Bousculant des idées reçues, les résultats révèlent que les karatékas associatifs (KA) sont plus agressifs – sur le plan « praxique » (1,71, écart-type = 0,58) et « kinésique » (1,42, é-t = 0,81) - que les karatékas détenus (KD) – respectivement 0,86, é-t = 1,17 et 0,3, é-t = 1,08. De leur côté, les processus de civilité s’expriment sur des moyennes de -2,00 pour les KA contre -0,81 pour les KD. Le karaté peut-il alors avoir une place en prison comme activité sportive ? La réponse semble affirmative. Sous réserve de processus ré-éducatif global, cette activité ne pouvant cependant garantir par elle-même solutionner le problème de la réinsertion. / At the Detention center of Fresnes, some prisoners go in for karate. If the benefits of sport in prison are an accepted principle, what about educational effects of the practice of a combat sport in prison? The analysis of sports practice aggressiveness in karate will verify if this activity brings a regulation of affects, by comparing 188 observations realized in associative environment and 77 in detention. These observations discriminate licit aggressiveness, on a scale of gradual values from 2 to 2 (on the basis of warning objective behavioral indicators of the degree of aggressiveness). Pushing aside preconceived ideas, the results reveal that the associative karateka (AK) is more aggressive - on the plan "praxique" (1,71, standard deviation = 0,58) and "kinesique" (1,42, s-d = 0,81) - than the prisoner karateka (PK) - respectively 0,86, s-d = 1,17 and 0,3, s-d = 1,08. On their side, the processes of civility express themselves on averages of -2,00 for the AK against -0,81 for the PK. Can the karate then have a place in prison as sports activity? The answer seems affirmative. Subject to global rehabilitation process, this activity can not however guarantee by itself to resolve the problem of the reintegration.
|
35 |
L'influence de l'approche de la philosophie pour enfants dans le parcours de vie de jeunes adultes l'ayant expérimenté durant leur cheminement scolaire au primaireCaron, Julie 10 October 2024 (has links)
***Contexte.*** Alors que nous vivons désormais dans des sociétés démocratiques plurielles et en constantes mutations et que nous sommes confronté·es à de multiples enjeux sociaux qui mettent à l'épreuve le vivre-ensemble, il devient impératif de former les futur·es citoyen·nes à l'exercice de la citoyenneté et au vivre-ensemble. La philosophie pour enfants (PPE) semble une approche prometteuse, notamment pour le travail social, qui promeut les principes démocratiques. La plupart des recherches dans ce domaine se sont intéressées aux effets immédiats et à court terme chez les élèves. En revanche, ce mémoire examine de manière inédite les effets transversaux et à long terme de la PPE sur le parcours de vie de jeunes adultes qui ont vécu une pratique philosophique régulière durant leur parcours scolaire au primaire. Les objectifs qu'il poursuit sont les suivants : 1) analyser l'influence d'une participation régulière aux ateliers philosophiques sur les trajectoires de vie; 2) décrire les retombées perçues d'une participation régulière aux ateliers philosophiques dans une perspective d'éducation à la citoyenneté et au vivre-ensemble; 3) recueillir l'appréciation que ces jeunes adultes font en rétrospective de leur expérience philosophique.
***Méthodologie.*** Cette étude qualitative et exploratoire procède à l'analyse des parcours de vie de dix jeunes adultes âgé·es de 18 à 30 ans dans une perspective d'éducation à la citoyenneté et au vivre-ensemble. Les données proviennent de dix entrevues semi-structurées individuelles d'une durée de 1h00 à 1h30. Celles-ci ont été analysées selon la procédure de l'analyse thématique en continue de Paillé et Mucchielli.
***Résultats.*** L'analyse des trajectoires de vie suggère que l'expérience de la PPE vécue durant l'enfance comporte des effets transversaux et à long terme sur les différentes trajectoires de vie selon la perspective de jeunes adultes sur une période allant de l'enfance à l'âge adulte. Celle-ci propose également qu'une participation régulière aux pratiques philosophiques durant le parcours scolaire au primaire contribue au développement d'une série d'habiletés et d'attitudes d'ordre cognitif et social qui, à leur tour, exerce une influence sur le développement de l'individu dans les dimensions personnelle, sociale et citoyenne. Dans la dimension personnelle, les résultats laissent supposer que l'expérience philosophique a des retombées dans les domaines de la connaissance de soi et de la construction identitaire, ainsi que dans la réalisation de tâches scolaires et professionnelles. Dans la dimension sociale, les résultats laissent entendre que cette expérience participe au développement de compétences relationnelles favorable au vivre-ensemble. Dans la dimension citoyenne, les résultats tendent à montrer que les pratiques philosophiques contribuent au développement de compétences citoyennes. Enfin, les résultats de l'étude suggèrent que les pratiques philosophiques exercées durant l'enfance participent à la formation de la citoyenne et du citoyen et à l'apprentissage du vivre-ensemble.
***Discussion.*** Les résultats obtenus sont analysés à la lumière de la recension des écrits, des cadres d'analyse de la théorie du parcours de vie de Elder et du modèle d'analyse de l'éducation éthique de Bouchard et ses collègues. Au gré de la discussion, des pistes d'analyses explicatives sont proposées. / ***Context.*** As we live in plural democratic societies undergoing constant changes, and are confronted in particular with multiple social issues that affect the living together, it is thus becoming imperative to train future citizens in the exercise of citizenship and living together. With this in mind, the pedagogical approach of philosophy for children (P4C) seems an enticing avenue to consider. Most research in this field has focused primarily on the immediate and short-term effects on students. In contrast, this research takes an unprecedented look at the transversal and long-term effects of P4C on life course of young adults who have been submitted to regular philosophical practices during their primary school curriculum. The objectives of this study are: 1) to analyze the influence of regular participation in philosophical workshops on life trajectories; 2) to describe the perceived impact of regular participation in philosophical workshops in terms of citizenship education and learning about living together; 3) to gather these young people's appreciation of their philosophical experience in retrospect.
***Methodology.*** This qualitative and exploratory study analyzes the life course of 10 young adults aged 18 to 30, from the perspective of the education to citizenship and living together. The data comes from 10 semi-structured, individual interviews lasting between 1:00 and 1:30 hours. The thematic analysis has been used to conduct the analysis of the data.
***Results.*** The analysis of life trajectories supports that childhood P4C has transversal, long-term effects on the different life trajectories of young adults over the studied period from childhood to adulthood. It also shows that regular participation in P4C during primary school contributes to the development of a series of cognitive and social skills, as well as attitudes which, in turn, influence individual development in the personal, social and civic dimensions. In the personal dimension, the results suggest that philosophical experience has an impact on self-knowledge and identity-building, as well as on the performance of academic and professional tasks. In the social dimension, the results reveal that this experience contributes to the development of relational skills conducive to living together. In the citizenship dimension, the results show that P4C contributes to the development of citizenship skills. Finally, the results of the study suggest the view that philosophical practices during childhood contribute to the formation of citizenship and to learning to live together.
***Discussion.*** The results obtained are analyzed in the light of the literature review, the analytical frameworks of Elder's life-course theory and Bouchard and colleagues' model for analyzing ethics education. Explanatory avenues are suggested throughout the discussion.
|
36 |
L’enfermement des adolescents auteurs d’actes transgressifs : de la contention à la contenance / Confinement of adolescents authors transgressive acts : from contention to contenanceMartinez, Stephanie 17 June 2011 (has links)
La prise en charge des adolescents auteurs d’actes transgressifs consiste à assurer la relance du processus de subjectivation entravé par le processus adolescent et les traumas infantiles. Les transformations liées à l’adolescence laissent les jeunes sujets aux prises avec une excitation désorganisatrice ou absente et une souffrance non reconnue, qui se manifestent dans des somatisations et des agirs répétitifs. Ces modalités d’expression de la souffrance sur la scène institutionnelle sont en attente d’une réponse de l’environnement. L’organisation du dispositif de prise en charge permet la relance des processus adolescent et de subjectivation et apporte une réponse à la souffrance des adolescents :- s’il prend les caractéristiques du rite d’initiation (contention dans un espace en vue d’une réinsertion dans la société après avoir subi des transformations).- s’il permet un emboîtement d’enveloppes (intrainstitutionnelles ou interinstitutionnelles) contenantes et pare-excitantes, utilisées par les adolescents pour suppléer aux défaillances de certaines fonctions de leur appareil psychique (espace psychique élargi).- s’il propose un accompagnement caractérisé par le « vivre avec » et le « faire avec ». Ces modalités d’intervention favorisent les processus de transformations psychiques grâce aux réponses apportées par les professionnels, et, autorisent les adolescents à trouver-créer ce dispositif pour construire leur avenir (notion de contenir). Dans ce cadre, l’enfermement sert de médiation éducative et thérapeutique. La place du psychologue, dans le « vivre avec », favorise la mise en sens des projections des adolescents et une restitution auprès d’eux de leurs vécus internes matérialisant une continuité psychique entre la réalité externe et la réalité interne. Dans sa fonction de réceptivité et de présence, il assure la réappropriation des vécus projetés et de la groupalité interne. / The care of teenage authors of transgressive acts consists in ensuring the revival of the subjectivation process hampered by the adolescent process and the infantile traumas. The transformations that adolescence involves let the young people in the grip of a disorganising or inexistant excitation and a denied distress they express through somatizations and repetitive passages to the act. These means of suffering expression on the institutional scene are expecting an environment answer. The organisation of the care plan reactivates both the adolescent and subjectivation processes and responds to the suffering of the young:- if it has the features of the initiation rite (the contention aims at a reinsertion into society after transformations occurred).- if it allows a stacking of the envelopes (intrainstitutional or interinstitutional) which have containing and counter-excitation functions, and that adolescents employ for filling the deficiences of some of their psyche functions (enlarged psychic space).- if it provides a support made with the « vivre avec » and the « faire avec ». These terms of intervention facilitate the psychic transformations processes thanks to the support professionnals provide and permit the adolescents to find-create this mechanism for building their future (notion of contain). In this context, the contention means educative and therapeutic mediation. The function of the psychologue, in the « vivre avec », helps in giving a meaning to the projections of the adolescents and a restitution to them of their internal experiences materializing a psychic continuity between external reality and internal reality. As part of his receptivity and presence functions, he ensures reappropriation of the projected experiences as well as the internal groupality.
|
37 |
La nécessité d'une nouvelle conception de la responsabilité au service de l'en-commun : une approche à partir de champs spécifiques : genre, peuples autochtones, environnementCanovas, Julie 23 March 2012 (has links) (PDF)
L'expansion du capitalisme a suscité des luttes à travers le monde, qui se sont exprimées contre les formes de domination et les divers types de déstructurations - sociopolitiques, économiques, culturelles, environnementales, notamment - issues d'un modèle homogénéisant. Face à l'amenuisement de la capacité de résilience de l'Ecosphère et à l'accroissement des inégalités inter et intra-sociétales, les acteurs de ces résistances anti-systémiques soulignent l' " insoutenabilité " du système dominant qui porte atteinte au respect de la dignité des êtres humains et de l'intégrité de la Nature. Au sein de ces luttes, trois champs se distinguent par la fécondité de leur articulation à l'heure actuelle : le genre, les peuples autochtones et l'environnement. Peu étudiées dans leurs interrelations, ces catégories représentent des sphères essentielles dans l'analyse de la naissance et de la construction d'un autre ordre mondial, par les liens existants mais souvent masqués entre ces pans et par le potentiel de leur articulation avec d'autres groupements. L'émergence d'un socle de valeurs partagées par ces acteurs sociaux souligne une convergence autour d'une responsabilité éthique, qui implique de repenser la perception prédominante de l'altérité au sein du système dominant. Dans ce cadre, la redéfinition de la responsabilité, fondée sur les notions de réciprocité, de " care " et de " bien vivre ", a permis de rassembler ces groupements autour d'une approche qui peut être qualifiée de solidaire et d'écocentrée. Si face à l'urgence sociale et environnementale actuelle, la reconnaissance de l'interdépendance de l'ensemble des composantes de l'Ecosphère, l'humanité y compris, est devenue une nécessité pour divers mouvements sociaux, les peuples autochtones et les mouvements écoféministes constituent les principaux sous-ensembles porteurs de cet en-commun. Reconnaître l'appartenance de l'humanité à l'Ecosphère implique d'adopter une vision du monde respectueuse des êtres humains et de la Nature qui doit se matérialiser dans la pratique par une organisation sociale fondée sur la justice sociale et environnementale. Partir des propositions existantes émanant des acteurs sociaux afin de penser à la construction d'un autre ordre mondial fondé sur une responsabilité solidaire et écocentrée permet de poser les fondements de l'élargissement futur de l'en-commun.
|
38 |
Visions de libération du ‘dogmatisme’ musulman pour une meilleure gestion de la pluralité morale et religieuse en Occident : analyse comparative de la pensée de Muhammad Arkoun et de Tariq Ramadan sur les rapports entre tradition et modernitéOuferdi, Abdelaziz 07 1900 (has links)
Suite aux grands changements politiques, économiques et sociaux que l’Occident a connus depuis plus d’un siècle, de nombreux problèmes ont émergé, de nouveaux défis ont été lancés et plusieurs approches et solutions ont été avancées. L’avènement de la démocratie, un exploit humain inestimable, a plus ou moins règlementé la pluralité idéologique, pour permettre un exercice politique organisé. Aujourd’hui, dans le nouvel ordre mondial, c’est la pluralité morale et religieuse qui a besoin d’être gérée; un défi pour les institutions démocratiques et pour la société civile, afin de réaliser un mieux vivre-ensemble dans le dialogue, la compréhension et le compromis. Or, beaucoup de travail est encore à faire : dans un premier temps, à l’intérieur de chaque tradition religieuse; dans un deuxième temps, entre les différentes traditions; et dans un troisième temps, entre ces traditions et la modernité.
Le ‘dogmatisme’ est au cœur de ces débats, qu’il soit d’ordre traditionnel ou moderne, il entrave la raison dans son processus de libération et d’émancipation. La problématique de ce mémoire concerne la gestion de la pluralité morale et religieuse en Occident. Dans ce travail, nous allons essayer de démontrer comment la libération du dogmatisme en général et la libération du ‘dogmatisme’ musulman, en particulier, peuvent contribuer à la réalisation d’un mieux vivre-ensemble en Occident. Pour ce faire, nous analyserons les projets de deux penseurs musulmans contemporains : Muhammad Arkoun et Tariq Ramadan. Notre recherche va essentiellement se pencher sur leurs attitudes vis-à-vis de la tradition et de la modernité, car, nous pensons que l’enjeu du ‘dogmatisme’ est lié aux rapports des musulmans à leur tradition et à la modernité. Selon nos deux penseurs, la libération du ‘dogmatisme’ musulman n’est possible qu’à condition de pouvoir changer à la fois notre rapport à la tradition et à la modernité.
Arkoun pense que ce changement doit suivre le modèle de la libération occidentale, au moyen d’une critique subversive de la tradition islamique. Cependant, Ramadan opte pour une réforme radicale de la pensée islamique qui vise une critique globale de la tradition, mais, qui épargne les fondements de la foi : le ‘sacré’. / Following the major political, economic and social changes that occurred in the West for over a century, many problems have emerged, new challenges have surfaced, and several approaches and solutions have been proposed. The advent of democracy, an invaluable human achievement, more or less regulated ideological plurality, and allowed the evolution of an organized political exercise. Today, in the new world order, it is the moral and religious diversity that need to be managed. The challenge remains for democratic institutions and civil society to create a better harmonious community through dialogue, understanding and compromise. However, much work is still to be done : first, within each religious tradition, second, between different traditions and third, between tradition and modernity.
Dogmatism is at the heart of these debates. An order, whether traditional or modern hampers objectives reasoning in the process of liberation and emancipation. The issue of this paper concerns the management of the moral and religious plurality in the West. In this work, we will try to demonstrate how the relinquishing of ‘dogmatism’ in general and the relinquishing of Muslim ‘dogmatism’ in particular, can contribute to the achievement of a harmonious in a pluralistic West. This will be achieved by shedding light on the projects of two contemporary Muslim thinkers : Muhammad Arkoun and Tariq Ramadan. Our research is mainly to reflect on their attitudes towards tradition versus modernity, as we believe that the issue of dogmatism is linked to Muslims’ attitude towards tradition and modernity. According to these two thinkers, the release of muslims’ ‘dogmatism’ is only possible by changing both our relationship to tradition and modernity.
Arkoun thinks this change should follow the model of Western release through a subversive critique of the Islamic tradition. However, Ramadan opts for a radical reform of Islamic thought through a comprehensive critique of the tradition, in order to save the foundation of faith : The ‘sacred’.
|
39 |
La Katalepsis des staseis gréco-hellenistiques à la lumière de la doctrine d'Epicure / The katalepsis of Greco-Hellenistic stases in the light of the doctrine of EpicurusYoussouf Maiga, Moussa 24 June 2013 (has links)
Vers la fin du IVe siècle av. J-C., des tyrans macédoniens sont érigés en dieux (théoï). C’est en face d’une telle bassesse politique manifestée par les Athéniens que le philosophe du Jardin, Épicure (341-271 av. J.-C.), put légitimement s’interroger sur la garantie de la sécurité (asphaleia), de la liberté et du bonheur en cette période de désarroi. Dans sa perspective, il appert qu’avec des tyrans débauchés, qui ne poursuivent que des désirs superfétatoires (richesse, pouvoir, honneur, gloire, royauté, etc.), et qui sont en perpétuelle guerre les uns contre les autres, la sécurité (asphaleia) n’est possible nulle part, sauf dans les murs clos du Jardin en banlieue d’Athènes. Par leur apolitisme, Épicure et ses disciples assument contre l’extérieur, contre la foule et les institutions politiques, leur lathè biôsas (« vis caché »). À l’heure des interrogations sur la concrétisation de la sécurité dans nos propres États, la katalepsis des staseis gréco-hellénistiques permet de montrer avec une lumière nouvelle que le philosophe du Jardin fut un précurseur de la zététique de la sécurité (asphaleia) politique aussi bien intérieure qu’extérieure. En partant des allégations de Cicéron et de Plutarque, que nous pensons injustifiées, nous sommes parvenu à entrevoir qu’en arrière-plan du « vivre caché » d’Épicure et des épicuriens, se loge une préoccupation centrale à l’époque hellénistique, à savoir le souci d’Épicure pour la sécurité de l’entité politique condition sine qua non de la sécurité, de la vie de plaisir et de sagesse, qui caractérisent la communauté des amis du Jardin. Eu égard à l’échec politique de Démétrios Poliorcète qui n’a pas su garantir la tranquillité (hésuchia) et la sécurité (asphaleia) de la polis athénienne, Épicure formule la thèse implicite d’un monarque qui assurera la sécurité et la tranquillité, quitte à user utilement et pragmatiquement de la force. Cette philosophie politique de l’utilité de la force au service de l’ordre et de la sécurité de l’état fut le credo de l’épicurien Jules César. A travers le triomphe politique de Jules César se dévoile selon nous le pragmatisme de la philosophie politique d’Épicure, voire sa Realpolitik dont le substrat est l'utilitas. / At the end of the IVe century B.-C., Macedonians tyrants are been elevated like gods (théoï). It on the face of this political lowness showed by the Athenians that the garden philosopher, Epicurus (341-271 B.-C.), could rightfully interrogate himself about the security guaranteed (asphaleia), on the liberty and happiness at this anxious period. In the Epicurus view, it’s obvious that with debauched tyrants, who pursue only some superfluous desires (wealth, power, glory, honour, kingship, etc.) and in perpetual war against each other, the security (asphaleia) isn’t possible anywhere, except inside the walls closed of the Garden located at Athens suburbs. By their apolitical attitude, Epicurus and his disciples assume against outside, against the crowd and the political institutions, their lathè biôsas (“ unnoticed life”).At the time of interrogations on the security materialization in our own states, « The katalepsis of staseis gréco-hellenistics on the light of Epicurus doctrine » allows to show in a new light that the Garden philosopher had been a precursor of politics security zetetic (asphaleia) as well interior than outside. Following to the allegations of Cicero and Plutarch, that we think are unjustified, we are attained to forsee that in background of Epicurus “ unnoticed life” and epicureans, lodge an crucial preoccupation during the hellenistic period, specifically the worry of Epicurus for the political security, sine qua non condition of the security, of the pleasure life and wisdom, which characterize the community of Garden Friends. In consideration of the political failure of Demetrius Poliorcete who hasn’t be able to guarantee the tranquility (hésuchia) and the security (asphaleia) of the Athenian polis, Epicurus formulate implicitly the thesis of a monarch who will ensure the security (asphaleia) and the quietness (hésuchia), in the risk to employ usefully and pragmatically strength. This political philosophy of strength usefully for the maintaining of order and state security has been the creed of the epicurean Julus Cesar. Through the political triumph of Julus Cesar appear greatly according us, the pragmatism of Epicurus political philosophy, and even his Realpolitik, of which substratum is utilitas.
|
40 |
Infância e experiência : as narrativas infantis e a arte-de-viver o cuidadoLima, Patrícia de Moraes January 2008 (has links)
L'abordage prédominant de la compréhension de l'enfance se fait par le truchement de différents récits qui contiennent le lieu de l'incomplétude, de l'ingénuité, de la beauté absolue, de la bonté, parmi d'autres prérogatives qui définissent ce lieu. Il faut penser à la problématisation de ces conceptions dès le début, puisqu‟elles sont répetées dans les différents contextes et milieux sociaux qui enveloppent l'enfance, cela nous renvoie à un mouvement qui embrouille nos “premières” vérités et nous pousse, non seulement à savoir ce qu'est l'enfance, mais plus que cela, à penser l'enfance comme une chose encore inconnue. Tous les efforts faits pour fixer l'enfance dans une seule conception s'avèrent être un exercice d‟enfermement, ou alors se résument à des efforts qui mettent en valeur une règle, une position-de-sujet, installant des territoires, ceux-là même qui prétentent enfermer toute l'idée, l'emprisonne toute en s'enfermant en elle-même. Il est temps de comprendre que ce mot enfance s'éparpille en plusieurs sens, en une énigme d'ailleurs suivie d'infins glissements conceptuels. C'est ainsi que, supposer que l'enfance peut s'exprimer dans une expérience, me pousse parfois à penser qu'il y a possibilité de concevoir une enfance hors du langage, c'est-à-dire, dans ce glissement continu de l‟expérience dans et par le langage, (et) qu'il est possible de trouver une enfance-expérience qui fait des agencements dans le soin de nous-mêmes. Donc, la perspective d‟une enfance m'invite à penser au monde par ses irrégularités ses précarités, ses contingencements, bref, cela exige que j'envisage un autre champ du discours, c‟est-à-dire, ce champ qui se fait par ce qui fuit, ce qui resiste, par une force vitale de liberté qui nous amène à nous pencher sur nous- mêmes. Et tant que dimension de l'inattendu, l'imprévu de cette enfance glisse en nous le doute et l'incertitude comme possibilités de connaître ce qu'on ne connaît pas encore, de savoir ce qu'on ne sait pas, mais, surtout de prendre une position devant les choses du monde, qui nous place dans notre simple humanité. Cette simple humanité qui nous envoie à tout faire et à rien faire. / A perspectiva predominante de captura da infância marcou e vem marcando as diferentes narrativas que pressupõe o lugar de incompletude, ingenuidade, beleza irrestrita, bondade, entre tantos outros atributos que definem este lugar. Problematizar essas concepções de início, repetidas nos diferentes contextos e práticas sociais que envolvem a infância, nos remete a um movimento que desarranja nossas „primeiras‟ verdades e nos instiga, mais do que saber o que é a infância, pensá-la como algo ainda por nós desconhecido. Vemos que toda tentativa de fixar a infância em uma única designação constitui-se num exercício em encerrar, em sobrepor um valor, uma norma, uma posição-de-sujeito que institui territórios, que pretensiosamente designa a si toda a palavra aprisionando-a e aprisionando-se à ela. Perceber que essa palavra eclode em múltiplos sentidos, desdobra-se num enigma seguido por infinitos deslizamentos conceituais. Portanto, supor que a infância, por vezes, poderá expressar-se numa experiência, me provoca saber se existe a possibilidade de uma infância fora da linguagem e se nesse deslizamento contínuo de se experenciar na e pela linguagem, poderá residir uma infância-experiência que nos agencia um modo de cuidado de nós mesmos. Essa infância me convida a pensar o mundo por suas irregularidades, precariedades, contingencionalidades, por fim , me exige lidar com um outro campo discursivo, esse que se faz por aquilo que vaza, por aquilo que resiste, por uma força vital de liberdade que nos interpela a pensarmos sobre nós mesmos. Como dimensão do inesperado, a imprevisibilidade desta infância nos instala a dúvida e a incerteza como possibilidade de conhecer o que ainda não conhecemos, de saber o que ainda não sabemos, mas, sobretudo, de assumirmos uma postura diante das coisas do mundo, que nos coloque no lugar de nossa mera humanidade, a de que nem tudo e com tudo podemos.
|
Page generated in 0.0365 seconds