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Convertir des âmes et des castors : rivalités missionnaires et accusations commerciales en Nouvelle-France au XVIIe siècleDupont-Germain, Arnaud 08 1900 (has links)
Ce mémoire explore les rivalités entre les missionnaires jésuites, récollets et sulpiciens en
Nouvelle-France au XVIIe
siècle. Plus précisément, il porte sur le discours polémique à propos des
missionnaires, qu’il provienne de concurrents religieux ou de membres de l’administration
coloniale. Même si ces missionnaires participaient tous à un projet apostolique commun, les
sources nous révèlent que différents réseaux luttaient à cette époque pour que certains
missionnaires puissent jouir d’un monopole sur les âmes de la colonie, tandis que les autres étaient
relégués au second plan. Dans cette Église naissante, plusieurs désaccords sévissent entre ces trois
familles religieuses et permettent d’expliquer les tensions que l’on retrouve dans leurs écrits. Il
s’agit principalement de la francisation des Premières Nations et de la fondation de l’évêché de
Québec. En outre, les rivalités entre les Jésuites, les Récollets et les Sulpiciens dépassent largement
le cadre spirituel et débouchent régulièrement sur des questions de nature commerciale. Certains
missionnaires, les Jésuites en particulier, seront accusés tout au long du siècle par divers acteurs de
s’enrichir de différentes manières et notamment de se livrer au trafic des fourrures. Plutôt que de
s’intéresser à la véracité de ces attaques, ce mémoire propose de les analyser et de chercher à
comprendre leur origine ainsi que leur fonction. Ces accusations doivent également être mises en
relation avec les rivalités auxquelles les missionnaires devaient faire face dans leurs autres missions
à la même époque. / This thesis explores the rivalries between Jesuit, Recollect and Sulpician missionaries in
the 17th century in New France. Specifically, it examines the polemical discourse about the
missionaries, whether it came from religious competitors or from members of the colonial
administration. Although these missionaries were all part of a common apostolic project, the
sources reveal that different networks were struggling at the time so that some missionaries could
enjoy a monopoly over the souls of the colony, while others were relegated to the background. In
this nascent Church, several disagreements that raged between these three religious families can
help to explain the tensions that we find in their writings. The main issues were the francization of
the First Nations and the founding of the bishopric of Quebec. Furthermore, the rivalries between
the Jesuits, the Recollects and the Sulpicians went far beyond the spiritual framework and regularly
led to commercial issues. Certain missionaries, the Jesuits in particular, were accused throughout
the century by various actors of enriching themselves in various ways, and of engaging in the fur
trade. Rather than focusing on the veracity of these attacks, this thesis proposes to analyze them
and to try to understand their origin and function. These accusations must also be put in relation to
the rivalries that the missionaries had to face in their other missions during the same period.
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Une poétique de la gaieté dans les Mémoires de la vie de Henriette-Sylvie de Molière de Madame de VilledieuBoulianne, Julia 08 1900 (has links)
Consacré aux Mémoires de la vie de Henriette-Sylvie de Molière (1671-1674) de Madame de Villedieu, ce mémoire étudie la gaieté, omniprésente et protéiforme, de l’œuvre. La gaieté des Mémoires est souvent troublante : tout en répondant à l’impératif incontournable de divertir les lecteur.trice.s, elle révèle la violence du monde et des hommes. Une étude de sa poétique permet alors d’éclairer la perspective singulière et inattendue qui traverse ce roman-mémoires. Le premier chapitre s’attache à analyser certains éléments de la structure narrative de l’œuvre qui, tout en provoquant l’agrément du lectorat, sont aussi porteurs d’un point de vue critique sur l’Histoire, et particulièrement sur l’histoire des femmes. Le deuxième chapitre consiste en une exploration de l’hybridité générique des Mémoires. Ludiques et polémiques, ces nombreuses transgressions à l’égard des codes scripturaires typiquement masculins remettent en question à la fois l’ordre de l’écrit, et les valeurs qui les structurent. La méthode employée est inspirée par l’analyse du discours, et nourrie par plusieurs travaux portant sur la poétique des genres. Finalement, le troisième chapitre examine la gaieté d’Henriette-Sylvie, en tant que narratrice et personnage, à travers le prisme de la rhétorique. Si les mots d’esprit et les réparties ironiques de la narratrice-personnage permettent d’évoquer plus librement plusieurs réalités contraires aux normes de la bienséance, la gaieté inébranlable d’Henriette-Sylvie témoigne aussi de l’obligation qui pèse sur elle de plaire et de divertir. La gaieté est alors envisagée comme faisant partie d’une stratégie énonciative visant à séduire et convaincre. Pour éclairer le contexte, à la fois historique, polémique et générique avec lequel dialogue le roman, ce mémoire s’appuie également sur les travaux ayant pour objet le rire et le comique à l’âge classique, la Querelle des femmes dans l’espace social et littéraire, et le pyrrhonisme des libertins. / Dedicated to the Mémoires de la vie de Henriette-Sylvie de Molière (1671-1674) by Madame de Villedieu, this thesis studies the omnipresent and protean gaiety of the work. The gaiety of the Mémoires is often troubling: while it responds to the inescapable imperative of entertaining the reader, it reveals the violence of the world and of men. A study of its poetics allows us to shed light on the singular and unexpected perspective that runs through this novel-memoir. The first chapter analyzes certain elements of the narrative structure of the work which, while provoking the pleasure of the reader, also carry a critical point of view on History, and particularly on the history of women. The second chapter consists of an exploration of the generic hybridity of the Memoirs. Playful and polemical, these various transgressions of typically male scriptural codes challenge both the order of the written word and the values that structure it. The method used is inspired by discourse analysis, and informed by several works on the poetics of literary forms. Finally, the third chapter examines Henriette-Sylvie’s gaiety, as narrator and character, through the lens of rhetoric. While the narrator-character’s witty and ironic repartee allows for the freer evocation of many realities contrary to the norms of decency, Henriette-Sylvie’s unwavering cheerfulness also speaks to her obligation to please and entertain. Cheerfulness is then seen as part of an enunciative strategy to seduce and convince. In order to shed light on the historical, polemical and generic context with which the novel is in dialogue, this work also relies on works dealing with laughter and comedy in the classical age, the Querelle des femmes in the social and literary space, and the Pyrrhonism of the libertines.
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L'institution harmonique (ca. 1640-1647) de Charles Guillet / Institution harmonique (ca. 1640-1647) of Charles GuilletGrimaldi, Amarine 08 March 2013 (has links)
Cette thèse porte sur l’Institution harmonique, un traité manuscrit composé par Charles Guillet entre 1640 et 1647, dédié à l’archiduc Léopold-Guillaume. Une étude introductoire précède la transcription de la dédicace, de la préface et du premier livre (le seul qui subsiste). Elle met en lumière l’auteur Charles Guillet (ca. 1575-1654), une figure originale mais peu connue dans le paysage musical et apporte des éclairages sur la source manuscrite (notamment organisation, contenu et dessein théorique). La construction de son discours est enfin analysée à travers l’usage des sources (choix des autorités et compilation de deux « phares harmoniques » qu’étaient Zarlino et Salinas). Par la mise en scène de controverses, Guillet démontre la supériorité de la division syntone sur la diatone et justifie la théorie modale de Zarlino. Dans le premier livre sur « la Theorie, ou Speculative Musicale », la théorie arithmétique des rapports et des proportions est appliquée aux intervalles puis aux questions pratiques du tempérament / This dissertation deals with the Institution Harmonique, a hand written treatise, composed by Charles Guillet between 1640 and 1647, dedicated to Archduke Leopold Wilhelm. An introductory study precedes the transcription of the dedication, preface and Part 1 (the only one remaining to this day). It introduces author Charles Guillet (ca. 1575-1654), an original yet poorly known figure of the musical scene. You will find some specifications regarding the hand-written source (organisation, content and theoretic purpose). I will analyse the construction of discourse through the use of the various sources (choice of authorities and compilation of Zarlino and Salinas, two « harmonic lighthouses ». By staging of controversies, Guillet demonstrates the superiority of syntonic tuning on Pythagorean tuning and justifies the zarlinian modal theory. In the Part 1 on « The Theory, or musical speculative », the arithmetic theory of ratios and proportions is applied to the intervals then to the practical questions regarding temperament
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La sculpture religieuse du XVIIe siècle dans les limites des départements actuels du Nord et du Pas-de-Calais / Religious sculpture in the seventeenth century, limited to the present departments Nord and Pas-de-CalaisJanssens, Arnout Albrecht 24 January 2014 (has links)
L'hétérogénéité des tendances de la sculpture religieuse du XVIIe siècle dans le Nord-Pas-de-Calais reflète l'étendue et la diversité des régions qui le constituent. Ces départements sont un lieu de rencontre confrontant des oeuvres sculptées d'origine locale, régionale avec d'autres importées à partir d'autres centres des anciens Pays-Bas du Sud, de Paris ou de Picardie. La sculpture de qualité, liée au mobilier d'église, constitue l'essentiel de la production de cette époque et répondait aux orientations imposées par la réforme catholique. La révolution, les guerres ainsi que les changements de goût sont la cause principale de la perte d'une part considérable de ce patrimoine. Adam Lottman à Valenciennes, secondé par Jaspard Marsy à Cambrai s'imposent pour le Nord-Pas-de-Calais comme les meilleurs sculpteurs. Nous disposons d'éléments moins concrets sur d'autres sculpteurs, localement actifs, tels Antoine Liesse, Pierre Schleiff, Guillaume Tabaguet et Thomas Tieullier, pour ne citer que les plus importants. Au travers du siècle, la production régionale fut concurrencée par celle des sculpteurs anversois tels que Jean, Robert et André de Nole, Jacques Cocx ou Artus Quellin dit l'ancien et le jeune. Avec la conquête graduelle et définitive des régions, essentiellement par Louis XIV, s'installe une influence du classicisme français en sculpture, assuré en premier lieu par l'amiénois Nicolas Blasset. Ce n'est qu'à la fin du siècle qu'on retrouve des oeuvres d'autres Sculpteurs du Roi tels que François Girardon ou Jean Drouilly, au moment où les influences vont fusionner pour s'estomper au profit d'un style "français" porté par la puissance politique de la monarchie absolue. / Heterogeneity of the trends in religious sculpture of the XVIIth century in the Nord-Pas-de-Calaisreflects the extend and diversity of the regions of which these departments are made up. These departments are a meeting area where sculptural works of local and regional origin are facing comparison with imported sculptures from the Southern Low Countries, Paris or even Picardy. High quality sculptures, related to church furnishings, in keeping with the lines of conduct enforced by the Catholic Reform, make up the essential part of the production of that time. The French Revolution, wars and even changes in taste are the main causes of the loss of a considerable part of this cultural heritage. In the Nord-Pas-de-Calais, Adam Lottman at Valenciennes, assisted by Jaspard Marsy at Cambrai, are regarded as the best sculptors. Less concrete data are available on other artists such as Antoine Liesse, Pierre Schleiff, Guillaume Tabaguet and Thomas Tieullier, to mention only the most important ones. Throughout the century, the regional production was facing competition from Antwerp sculptors, such as Jan, Robert and André de Nole, Jacques Cocx or Artus Quellin the Older and the Younger. The gradual and final conquest of the regions, mainly by Louis XIV, established the influence of French classicism in sculpture, materialised primarily by Nicolas Blasset from Amiens. Not until the end of the century, at the time when influences start to merge and finally shrink into a "French" style, stimulated by the political power of the absolute monarchy, do we find worls of other "Royal Sculptors" (Sculpteurs du Roi) such as François Girardon and Jean Drouilly.
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Edme Boursault : de la farce à la fable (1661-1701) / Edme Boursault : from the farce to the fable (1661-1701) / Edme Boursault : della farsa alla fabia (1661-1701)Croft, Marie-Ange 01 October 2014 (has links)
Entre la mort de Molière et l’avènement de Marivaux, le théâtre connaît de profondes modifications. S’inscrivant dans le sillage des travaux de François Moureau, Christian Biet et Guy Spielmann sur la dramaturgie fin de règne, cette thèse s’intéresse à la manière dont s’est effectué le passage de la comédie classique à la comédie fin de règne. En prenant l’exemple d’Edme Boursault (1638-1701), écrivain mineur du XVIIe siècle, elle entend mettre en lumière une double trajectoire, celle d’un genre et celle d’un auteur. L’étude repose sur l’hypothèse selon laquelle le corpus comique de Boursault, produit entre 1661 et 1701, conserve les marques des mutations esthétiques qui a mené au théâtre fin de règne. Il s’agit donc de comprendre les enjeux qui ont conduit à un renouvellement de l’écriture dramaturgique, mais aussi d’observer la manière dont pouvait se construire une carrière littéraire chez un écrivain mineur de la seconde moitié du XVIIe siècle. Depuis ses premières comédies et farces (Le médecin volant, Le Mort vivant, Le jaloux endormy) jusqu’à ses comédies moralisantes (Les Fables d’Esope, Esope à la Cour), Boursault a su s’adapter aux changements que connaissent la société française et le théâtre, et a mis en œuvre diverses stratégies, tant sociales que littéraires. Par le moyen de l’histoire littéraire, entre sociologie de la littérature, poétique des genres et théorie de la réception, la thèse se penche sur les réseaux de sociabilité de Boursault (salons précieux, cercles littéraires, mécénat) et analyse son théâtre comique, tout en tenant compte des conditions de représentation et de la réception du public. L’étude tend à démontrer que cette évolution dramaturgique s’est faite graduellement, souvent au prix d’une coexistence de deux esthétiques au sein d’une même œuvre. Cherchant à mesurer l’apport de Boursault à la comédie et au comique du XVIIe siècle, la thèse révèle que le passage du classicisme au fin de règne implique chez le dramaturge un changement de stratégie. Entre 1660 et 1700, l’auteur passe en effet d’une stratégie du cursus où ses tendances polygraphiques le placent, à une stratégie du succès misant sur l’innovation et l’originalité. Ce faisant, l’écrivain explore les limites d’un genre qu’il participe à redéfinir, tant sur le plan de la structure et des thématiques que sur celui des personnages et du comique. L’examen du passage de la farce classique à la comédie moralisante, celui du comique burlesque au rire jaune du XVIIIe siècle positionne donc indéniablement Boursault comme un écrivain de transition. Transition entre l’esthétique classique et l’esthétique fin de règne, on s’en doute, mais aussi, en parallèle, entre la poétique classique-fin de règne, et celle des Lumières. / Entre la mort de Molière et l’avènement de Marivaux, le théâtre connaît de profondes modifications. S’inscrivant dans le sillage des travaux de François Moureau, Christian Biet et Guy Spielmann sur la dramaturgie fin de règne, cette thèse s’intéresse à la manière dont s’est effectué le passage de la comédie classique à la comédie fin de règne. En prenant l’exemple d’Edme Boursault (1638-1701), écrivain mineur du XVIIe siècle, elle entend mettre en lumière une double trajectoire, celle d’un genre et celle d’un auteur. L’étude repose sur l’hypothèse selon laquelle le corpus comique de Boursault, produit entre 1661 et 1701, conserve les marques des mutations esthétiques qui a mené au théâtre fin de règne. Il s’agit donc de comprendre les enjeux qui ont conduit à un renouvellement de l’écriture dramaturgique, mais aussi d’observer la manière dont pouvait se construire une carrière littéraire chez un écrivain mineur de la seconde moitié du XVIIe siècle. Depuis ses premières comédies et farces (Le médecin volant, Le Mort vivant, Le jaloux endormy) jusqu’à ses comédies moralisantes (Les Fables d’Esope, Esope à la Cour), Boursault a su s’adapter aux changements que connaissent la société française et le théâtre, et a mis en œuvre diverses stratégies, tant sociales que littéraires. Par le moyen de l’histoire littéraire, entre sociologie de la littérature, poétique des genres et théorie de la réception, la thèse se penche sur les réseaux de sociabilité de Boursault (salons précieux, cercles littéraires, mécénat) et analyse son théâtre comique, tout en tenant compte des conditions de représentation et de la réception du public. L’étude tend à démontrer que cette évolution dramaturgique s’est faite graduellement, souvent au prix d’une coexistence de deux esthétiques au sein d’une même œuvre. Cherchant à mesurer l’apport de Boursault à la comédie et au comique du XVIIe siècle, la thèse révèle que le passage du classicisme au fin de règne implique chez le dramaturge un changement de stratégie. Entre 1660 et 1700, l’auteur passe en effet d’une stratégie du cursus où ses tendances polygraphiques le placent, à une stratégie du succès misant sur l’innovation et l’originalité. Ce faisant, l’écrivain explore les limites d’un genre qu’il participe à redéfinir, tant sur le plan de la structure et des thématiques que sur celui des personnages et du comique. L’examen du passage de la farce classique à la comédie moralisante, celui du comique burlesque au rire jaune du XVIIIe siècle positionne donc indéniablement Boursault comme un écrivain de transition. Transition entre l’esthétique classique et l’esthétique fin de règne, on s’en doute, mais aussi, en parallèle, entre la poétique classique-fin de règne, et celle des Lumières. / Entre la mort de Molière et l’avènement de Marivaux, le théâtre connaît de profondes modifications. S’inscrivant dans le sillage des travaux de François Moureau, Christian Biet et Guy Spielmann sur la dramaturgie fin de règne, cette thèse s’intéresse à la manière dont s’est effectué le passage de la comédie classique à la comédie fin de règne. En prenant l’exemple d’Edme Boursault (1638-1701), écrivain mineur du XVIIe siècle, elle entend mettre en lumière une double trajectoire, celle d’un genre et celle d’un auteur. L’étude repose sur l’hypothèse selon laquelle le corpus comique de Boursault, produit entre 1661 et 1701, conserve les marques des mutations esthétiques qui a mené au théâtre fin de règne. Il s’agit donc de comprendre les enjeux qui ont conduit à un renouvellement de l’écriture dramaturgique, mais aussi d’observer la manière dont pouvait se construire une carrière littéraire chez un écrivain mineur de la seconde moitié du XVIIe siècle. Depuis ses premières comédies et farces (Le médecin volant, Le Mort vivant, Le jaloux endormy) jusqu’à ses comédies moralisantes (Les Fables d’Esope, Esope à la Cour), Boursault a su s’adapter aux changements que connaissent la société française et le théâtre, et a mis en œuvre diverses stratégies, tant sociales que littéraires. Par le moyen de l’histoire littéraire, entre sociologie de la littérature, poétique des genres et théorie de la réception, la thèse se penche sur les réseaux de sociabilité de Boursault (salons précieux, cercles littéraires, mécénat) et analyse son théâtre comique, tout en tenant compte des conditions de représentation et de la réception du public. L’étude tend à démontrer que cette évolution dramaturgique s’est faite graduellement, souvent au prix d’une coexistence de deux esthétiques au sein d’une même œuvre. Cherchant à mesurer l’apport de Boursault à la comédie et au comique du XVIIe siècle, la thèse révèle que le passage du classicisme au fin de règne implique chez le dramaturge un changement de stratégie. Entre 1660 et 1700, l’auteur passe en effet d’une stratégie du cursus où ses tendances polygraphiques le placent, à une stratégie du succès misant sur l’innovation et l’originalité. Ce faisant, l’écrivain explore les limites d’un genre qu’il participe à redéfinir, tant sur le plan de la structure et des thématiques que sur celui des personnages et du comique. L’examen du passage de la farce classique à la comédie moralisante, celui du comique burlesque au rire jaune du XVIIIe siècle positionne donc indéniablement Boursault comme un écrivain de transition. Transition entre l’esthétique classique et l’esthétique fin de règne, on s’en doute, mais aussi, en parallèle, entre la poétique classique-fin de règne, et celle des Lumières.
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Charles Le Brun décorateur de fêtes et de cérémonies / Charles Le Brun designer of festivals and ceremoniesLafage, Gaëlle 22 November 2013 (has links)
Les fêtes et les cérémonies, de Cour, publiques ou privées, firent partie des grandes heures du règne de Louis XIV. Charles Le Brun, le Premier peintre du roi, magnifia quelques-unes de ces brillantes célébrations, associant apparat, musique, danse ou feux d’artifice. Les peintures, sculptures, tapisseries ou grandes structures, telles que des arcs de triomphe, étaient conçues ou disposées afin de s’adapter aux divertissements ou aux cérémonies, métamorphosant pendant quelques heures les édifices ou les jardins. Détruites à la fin des événements qu’elles accompagnaient, ces œuvres ont reçu peu d’attention jusqu’à présent. L’analyse des sources contemporaines et des images des décors permet de restituer ces ouvrages, mais également de les replacer dans leur contexte. La genèse de ces œuvres, leur conception et leur fabrication sont étudiées, redessinant les liens que Le Brun avait tissés avec les hommes d’État (le roi, Séguier, Fouquet et Colbert), avec les hommes de lettres, ainsi qu’avec ses principaux collaborateurs, notamment à la Manufacture des Gobelins. L’une des particularités de Le Brun dans ce domaine fut d’ordonner lui-même des fêtes et des cérémonies, ce qui constitue peut-être un cas unique pour un peintre à cette période. Ces œuvres oubliées complètent donc le portrait d’un des plus grands artistes français du XVIIe siècle. Plus que tout autre ouvrage, les décorations ordonnées par Le Brun donnent l’image la plus juste de ses recherches et de ses goûts. Enfin, l’étude de ces fêtes et de leur réception offre une meilleure compréhension de ces moments éphémères, tout en leur conférant la pérennité qu’ils méritent. / Religious ceremonies and festivals, courtly, public or private, constituted the most glorious moments of the reign of Louis XIV. Charles Le Brun, the King’s First Painter, enhanced some of these brilliant celebrations, involving pageantry, music, dance or fireworks. The paintings, sculptures, tapestries or great structures, such as triumphal arches, were designed or arranged to adapt to entertainment or ceremonies, transforming for a few hours gardens or buildings. Destroyed at the end of the events that required them, these works have received little attention until now. In this study, contemporary descriptions and reproductions of Le Bruns decorations are analyzed and brought to light to set them in the context of their day. The origin of these works, their conception and their making are studied, showing Le Bruns connections with statesmen (the King, Seguier, Fouquet and Colbert), with men of letters, and with other artists and workers, in particular those at the Gobelins Manufactory. One of the particularities of Le Brun in this domain was to commission himself festivals and ceremonies, which was perhaps a unique case for an artist at that time. These forgotten works round out the portrait of one of France’s greatest XVIIth Century artists. More than any other work, the decorations commissioned by Le Brun give the most accurate image of his research and taste. Finally, the study of these festivals and their reception offers a better understanding of these ephemeral moments, while giving them a permanence they deserve.
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Le papier voyageur : provenance, circulation et utilisation en Nouvelle-France au XVIIe siècleGendron, Céline 07 1900 (has links)
No description available.
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L'ombre de Dieu : représenter la Création du monde en France (1610-1789) / The Shadow of God : representing the Creation of the World in France (1610 – 1789)Roche, Lucile 07 April 2018 (has links)
«Au commencement, Dieu créa le Ciel et la Terre». À l’ouverture du récit de la Genèse, le plus célèbre des incipit condense ce qui a constitué durant des siècles à la fois l’imagerie et le modèle théorique de la Création du monde en Occident. Or, dès le XVIIe siècle, la conception de la Création s’enrichit de considérations savantes qui bousculent l’univoque de la version biblique. Le récit canonique est alors instruit par les notions profanes d’évolution ou de loi mécanique qui bouleversent l’image biblique d’un Dieu-Créateur du monde en six jours dont la tradition avait longtemps fixé le canon. Pensées au pluriel, les représentations de la Création du monde se diversifient au sein d’une iconographie variée et créative, fruit de la conciliation entre le sacré et le profane qui autorise des représentations inédites où Dieu viendrait souffle rles tourbillons imaginés par Descartes ou encore dynamiser un mécanisme terrestre résolument voltairien. À l’heure de sa complexification théorique, il sera plus particulièrement question d'appréhender la relecture du mythe biblique de la Création du monde dans les arts de la période concernée. À partir d’un corpus d’images tirées de divers horizons – bibliques, scientifiques,alchimiques ou physico-théologiques – l’objet de cette thèse est justement d’appréhender la résilience de l’iconographie biblique dans un monde en pleine sécularisation. Nous verrons notamment comment, autorité latente ou référent stéréotypé, telle une ombre, la figure du Créateur condense toute la complexité des rapports entre l’homme et ses mythes. / “In the beginning God created Heaven and Earth”. Opening of the first chapter of the Genesis,the most well-known incipit of all time sums up both the imagery and the main idea of the Creation of the World that has existed in the west for thousands of years. However, this biblical conception of Creation starts to weaken in the beginning of the XVIIth century and to expand to embrace scientific views when secular ideas of evolution or the laws of mechanics shook the biblical tradition of the six-Day Creation narrative. The once unique idea of a World Creation becomes a more complex concept at the crossroads between sacred and profaneand authorized innovative pictures representing, for example, God blowing the Cartesian cosmogenic whirlpools or giving thrust to the terrestrial mechanism inspired by Voltaire. When the groundbreaking theories on the Creation were published, it was necessary to focus on the artistic reinterpretations of the myth. Based on a great diversity of images – biblical, scientific,alchemical – we’ll try to analyze how biblical iconography stands still at the time of the global secularization of the world in which, as a paradoxical authority or an unconscious standard, the image of the Creator holds up the complex relationship between Man and his Mythology.
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Le clavecin en France aux XVIIe et XVIIIe siècles : découvertes organologiques et nouvelles techniques de l’interprétation / The harpsichord in France in the 17th and 18th centuries : organological discoveries and new playing techniquesMathis, Thierry 24 June 2013 (has links)
La musique française pour clavecin des XVIIe et XVIIIe siècles est-elle jouée de nos jours telle qu’elle devrait l’être ? De quelles sources disposent musicologues et musiciens pour approcher au plus près l’authentique sonorité du clavecin, la technique de son jeu, et la compréhension de son répertoire ? Cette approche nous a conduit à discerner neuf points déterminants, essentiels à la compréhension de la facture du clavecin. La mesure d’octave des claviers français de l’époque était inférieure à celle des instruments des pays voisins, et notamment inférieure à celle appliquée dans la facture de nos jours. Pour mémoire, cette mesure conditionne l’écartement entre le pouce et l’auriculaire, lequel écartement influence le jeu. Si l’écart est de moindre taille, les doigts sont plus rapprochés, et de ce fait, la main gagne en décontraction. Le jeu à la française se distingue aussi depuis ses origines par l’extrême souplesse de l’harmonisation, le peu de tension des cordes et le diapason bas (le La3 à 392 – 406 Hz). Par ailleurs, nous avons pu révéler l’existence de clavecins à trois claviers, la présence du seize pieds et du jeu nasal dans certains instruments (alsaciens notamment), et la paternité française de l’éclisse courbe en forme de « S ». Concernant les claviers, l’évolution de l’ambitus de l’instrument depuis le début du XVIIe jusqu’à la fin du XVIIIe siècle est bien connue des musicologues et des musiciens. Toutefois, aucune étude de cette évolution n’a été réalisée pour démontrer l’élargissement des claviers depuis le premier livre imprimé en 1670, les pièces de clavecin de Chambonnières, jusqu’à l’ambitus définitif des cinq octaves imposées dans les pièces de clavecin en concerts de Rameau en 1741. Notre étude s’est également étendue aux cordes, par la vérification de leur épaisseur et des matières dont elles étaient faites. Il s’avère que les facteurs de l’époque utilisaient des diamètres inférieurs à ceux des cordes actuelles, et qu’elles n’ont jamais été en cuivre dans les basses. Seul le laiton à forte teneur en cuivre était considéré comme satisfaisant pour la sonorité des cordes les plus graves. Quant aux cordes des trois cinquièmes supérieurs du clavier, elles étaient faites en fer mou qui n’avait qu’une faible tension. Il va sans dire que l’acier, employé de nos jours, était inconnu à cette époque. Enfin, il est admis aujourd’hui que le clavecin, une fois le tempérament posé, s’accorde en octaves pures, alors qu’il en était tout autrement au XVIIIe siècle, ainsi que nous l’avons établi à travers un texte de Corrette. / Is French harpsichord music of the 17th and 18th centuries played today as it should be ? What sources can help musicologists and musicians to reproduce the authentic harpsichord sound and playing techniques of that epoch, and understand its repertoire, as faithfully and fully as possible ? The mere fact that this music went unplayed for so long prompts that question. In fact, the harpsichord was forgotten overnight. The favoured instrument of court and fashionable society under the ancien régime, it had aristocratic associations which doomed it when the Revolution came. A century later, in June 1889, the noble, silvery sound of its plucked strings made a first, hesitant comeback, thanks to Louis Diémer. But it was only in the 20th century, between the two world wars, that Wanda Landowska’s tireless enthusiasm gave this baroque keyboard instrument a new lease of life. Interest in building “old-style” harpsichords, using traditional techniques, first developed in the late 1950s, and their popularity has grown steadily ever since. Today’s enthusiasts want to go back to the origins, and revive old ideas and techniques, but they still have a long way to go. At an earlier stage, techniques used in making pianos were extended to harpsichords - and some of these “alien” elements and additions are still present. We felt the time had come to clarify the picture by consulting certain contemporary texts, which had been unduly neglected. We found indeed that these were at odds with twentieth- century improvements, had been mistranslated or misunderstood, or were, quite simply, hard to find.Anyone wishing to form an idea of the original harpsichord sound must start with organology, and the various instruments used by French musicians in the 17th and 18th centuries offer valuable clues. X-ray examination reveals their design and shows how they were regulated (keys, jacks, plectra).Thanks to this approach, we have identified nine essential factors which illuminate the design and construction of these instruments. French manuals of the time had a narrower octave span than those of instruments made in neighbouring countries - or today. Span, of course, determines the distance between thumb and little finger, which itself affects playing. The smaller the gap, the closer the fingers, and the more relaxed the hand. From the beginning, the French sound was also distinguished by its highly flexible harmonies,low-tension strings and low pitch (A3 at 392-406 Hz.). We also found that some harpsichords had three manuals, that some (particularly Alsatian instruments) had 16 foot stops and a lute stop, and that the S-shaped bentside was a French innovation. Musicologists and musicians already know in general terms how manuals evolved from the early 17th to the late 18th century, but no specific research has been done on the process by which they became wider, between 1670, when the first book, Chambonnière’s Pièces de clavecin, was published, and 1741, when Rameau’s Pièces de clavecin en concerts made five octaves the norm.We have also studied strings, their thickness and the materials of which they were made. We have found that string diameter was smaller than it is now, and that bass strings were never made of copper. Only brass with high copper content was thought to give the deeper strings a satisfactory sound. Strings on the upper three-fifths of the manual were made of soft iron, which had little tension. Steel, which is used today, was obviously unknown.Finally, harpsichords, once their temperament is established, are today tuned in pure octaves –which, as a text by Corrette has shown us, was far from being the case in the 18th century.
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La fiancée hollandaise. : images du mariage et usages sociaux, religieux et politiques de la symbolique matrimoniale dans les Provinces-Unies au XVIIe siècle / The Dutch Bride : images of marriage and social, religious and political uses of matrimonial symbolics in the Dutch Republic, 17th CenturyThomas, Romain 23 October 2012 (has links)
Société ”iconique” par excellence, les Provinces-Unies au XVIIe siècle sont un espace où la représentation graphique envahit le quotidien. Parallèlement, le mariage est une institution au cœur d’un processus de réhabilitation et de cristallisation confessionnelle de dispositions dogmatiques et disciplinaires. Il constitue en outre une expérience anthropologique fondamentale, dont chacun fait l’expérience, comme acteur ou spectateur. Dans cette perspective, les images du mariage innervent toute la culture visuelle de la société néerlandaise et sont au croisement d’enjeux sociaux, religieux et politiques, perceptibles à différentes échelles, par la symbolique qu’elles mettent en jeu et les usages sociaux qui en sont faits. Comment les différences confessionnelles s’y articulent-elles ? Comment les distinctions sociales s’y manifestent-elles ? Quels bénéfices symboliques les usages métaphoriques visuels du mariage permettent-ils d’obtenir pour les acteurs sociaux ? Enfin comment ces images fonctionnent-elles vis-à-vis du lecteur-spectateur ? A travers un corpus de sources très divers (livres ou brochures illustrés, feuilles volantes, mais aussi peintures ou médailles), la thèse répond à ces questions en examinant successivement comment les images accompagnent les discours prescriptifs sur le mariage, la façon dont elles sont mobilisées lors des noces des élites urbaines et lors de la célébration des noces princières, mais aussi comment elles permettent de donner métaphoriquement corps au lien entre le croyant et Dieu ou, paradoxalement, à celui entre le Prince d’Orange et la Patrie, dans un système politique revendiqué comme une République. / "Iconic" society par excellence, the United Provinces in the seventeenth century is a place where images play a tremendous role in daily life. Meanwhile, marriage is an institution at the heart of a rehabilitation process and of a differentiation process of confessional identities involving dogmatic and disciplinary provisions. It is also a fundamental anthropological experience, experienced by everybody in the society, be it as actor or spectator. In this perspective, the matrimonial images pervade the whole visual culture of Dutch society and are at the crossroads of social, religious and political issues, at different scales, through the symbolics they involve and the social uses they are submitted to. How are confessional differences articulated to them? How are social distinctions manifested? What symbolic benefits do social actors get out of visual metaphors of marriage? Finally, how do these images interact with the reader-viewer? Through a diverse corpus of sources (illustrated books or pamphlets, single-leaf engravings, but also paintings and medals), the thesis addresses these questions by examining successively how images accompany prescriptive discourses on marriage, how they are involved in the urban elites weddings and during wedding festivities for princes, but also how they can metaphorically embody the link between the believer and God, or, paradoxically, that between the Prince of Orange and the Fatherland, in a political system claimed to be a Republic.
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