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Sans différends, point d'harmonie : les règlements de conflit à Montréal aux XVIIe et XVIIIe sièclesPaul, Josianne January 2011 (has links)
Situé à la croisée de l’histoire et de la criminologie, ce travail a voulu se mettre à hauteur d’homme afin de comprendre comment les habitants de Montréal aux XVIIe et XVIIIe siècles géraient les situations conflictuelles potentiellement criminalisables auxquelles ils devaient faire face. Pour ce faire, un cadre théorique original a été élaboré à partir de la notion de situation-problème proposée par le criminologue Louk Hulsman. Cette approche interdisciplinaire a permis de déterminer qu’en milieu colonial la notion de crime ne fut jamais clairement définie. Pour la population, l’identification d’actes criminels se faisait à partir des valeurs chrétiennes, de même que par les interdits identifiés par l’État. Le concept de crime et sa gestion étaient des construits sociaux qui s’adaptaient aux besoins des colons et de l’administration royale.
De ce fait, deux types de situation-problème existaient. D’une part, il y avait celles opposant les habitants entre eux, qu’il est possible de nommer situations-problèmes d’origine privée, et d’autre part, il y avait celles confrontant l’État à la désobéissance de ces sujets, lesquelles peuvent être qualifiées de situations-problèmes d’origine étatique. Les situations-problèmes d’origine privée naissaient dans la vie quotidienne et tournaient autour des valeurs sociales fondamentales qu’étaient l’honneur, la famille, le travail, la subsistance et la propriété. Pour résoudre leurs querelles, les colons avaient recours à divers modes de règlement de conflit, tel que la conciliation, la compensation ou les sanctions pénales. Pour leur part, les situations-problèmes d’origine étatique se produisaient lorsque les colons ne respectaient pas les limites imposées par l’État, lequel utilisait exclusivement le mode pénal pour les sanctionner.
Il ressort de cette étude qu’en Nouvelle-France la justice n’était pas un phénomène purement institutionnel et que les colons faisaient la distinction entre le sentiment de justice et les services que pouvaient leur offrir les institutions judicaires présentes sur le territoire de la juridiction royale de Montréal. À partir des différents modes de résolution de conflit disponibles, les habitants, de même que l’administration royale, cherchaient d’abord et avant tout à atteindre la satisfaction durable des parties impliquées afin de maintenir l’harmonie sociale.
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Voix et échos des romancières aux XVIe et XVIIe sièclesCôté, Julie January 2012 (has links)
Hélisenne de Crenne, Marie de Gournay et Madeleine de Scudéry : trois voix de femmes qui, en prenant la plume, ont transgressé les règles établies par des sociétés patriarcales, pour qui l’idéal féminin doit être gouverné par la modestie, la pudeur et la discrétion. Notre thèse examine l’instrumentalisation du genre romanesque qui est effectué par ces auteures pour faire entendre un discours revendicateur, réclamant un accès à l’éducation et à la culture, ainsi que le droit au bonheur et à l’amour dans les questions d’ordre matrimonial. En étudiant Les angoysses douloureuses qui procèdent d’amours, le Promenoir de Monsieur de Montaigne et Mathilde, cette thèse fait état de la continuité et de l’écho d’un discours propre à une posture féminine, porteur à la fois de la doxa défavorable aux dames et de propositions visant à faire advenir le « féminin », qui prend en compte l’aspiration au bonheur.
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Marcher, penser, écrire : la Promenade littéraire de La Mothe Le Vayer à Rousseau / Walking, Thinking & Writing : literary Promenades from La Mothe Le Vayer to RousseauFabre, Juliette 30 November 2019 (has links)
La promenade de la fin du XVIIe siècle jusqu’au XVIIIe siècle a pu prendre des formes variées : lieu (le promenoir) pour l’activité mondaine, la promenade est aussi une métaphore de l’écriture, une forme souple à la poétique paradoxale. Organisée selon deux voies, celle du dialogue savant et celle de la conversation mondaine, permettant l’inclusion de pièces enchâssées, de fragments rhapsodiques, et touchant de près à la satire, au roman ou encore aux périodiques, la Promenade a pu apparaître comme un creuset pour la formulation d’idées et la recherche d’expressions, que ce soit pour des auteurs célèbres comme Diderot ou Rousseau, ou pour des auteurs peu connus, voire anonymes. Proposant un parcours autour d’un groupement de textes établi à partir d’un relevé bibliographique des textes intitulés Promenade, cette recherche réfléchit au sens d’une forme résolument ouverte, alliant liberté et divertissement, légèreté et profondeur. De la promenade au promeneur solitaire, la Promenade littéraire évolue au cours du XVIIIe siècle vers l’écriture de soi, la rêverie venant remplacer le dialogue et permettant l’exploration de nouveaux paysages. / From the end of the seventeenth century to the eighteenth century, promenades took various forms: from concrete places such as walkways, to social gatherings, promenades also refer to a metaphor of writing itself: a supple form of writing relying on paradoxical aims. Following the patterns of the scholarly dialogue or the society conversation, promenades allowed the inclusion of embedded pieces and miscellaneous fragments. Their closeness to satires, novels or periodicals made them appear as a cradle for articulating ideas and searching for modes of expression, for both famous authors such as Diderot and Rousseau and less known or even anonymous ones. This study focuses on a selection of texts entitled Promenade and focuses on the choice of a resolutely open pattern that combines freedom and entertainment, lightness and depth. Turning from promenades to solitary walkers, literary promenades evolved during the eighteenth century towards the expression of the self - reveries replaced dialogues and allowed walkers to explore new landscapes.
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François Caron et la permanence des représentations françaises du Japon entre le XVIe et le XVIIIe siècleGagnon-Lévesque, Emma 08 1900 (has links)
À partir de 1635, le Japon de la dynastie des Tokugawa se replie sur lui-même en officialisant sa fermeture aux échanges avec l’étranger, avec la mise en place de la politique isolationniste du sakoku, et seuls les marchands opérant pour le compte de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales sont désormais autorisés à commercer au pays, de manière limitée. C’est dans ce contexte que fut rédigée, en 1636, la Vraie description du puissant royaume du Japon, par un marchand hollandais protestant du nom de François Caron. L’ouvrage, un bref document administratif, qui n’était d’abord pas destiné à être publié, connût néanmoins un vif succès à partir de 1661, et fut traduit dans plusieurs langues. Dans le cadre de ce mémoire, nous étudierons l’influence de la Vraie description sur les représentations des Japonais dans la France du XVIIe siècle, à travers les riches descriptions faites par son auteur de la société et de la culture du Japon de l’ère Edo. Pour ce faire, nous allons dans un premier temps analyser les écrits des Jésuites, qui sont les premiers à construire une image particulière des Japonais et en influencer durablement les représentations. Dans un second temps, nous analyserons en détail la Vraie description pour en dégager l’image qu’a pu avoir un marchand hollandais du Japon du XVIIe siècle. Dans un troisième et dernier temps, nous nous intéresserons à l’influence de la Vraie description sur la manière dont les auteurs français écrivirent sur le Japon à la fin du XVIIe siècle et au début de l’époque des Lumières. / From 1635 onward, Tokugawa Japan closed itself to any type of foreign trade, with the establishment of the isolationist policy of sakoku, and only merchants operating on behalf of the Dutch East India Company were permitted to trade in the country, on a limited basis. It was in this context that the True Description of the Mighty Kingdoms of Japan and Siam was written, in 1636, by a Protestant Dutch merchant known as François Caron. The work, a brief administrative document, which was not initially intended for publication, was a great success from its first publication in 1661, and was translated into several languages. As part of this thesis, we will study the impact of the True Description on perceptions of the Japanese in 17th century France, through the rich descriptions made by its author of the society and culture of Edo Japan. To do this, we will first analyze the writings of the Jesuits, who were the first to build a particular image of the Japanese and to have a lasting influence on the way they were described and perceived. Secondly, we will analyze in detail the content of the True Description in order to determine the image that a Dutch merchant of the 17th century may have had of Japan and its people. As a conclusion, we will examine the influence of the True Description on the way French authors wrote about Japan from the end of the 17th century to the beginning of the Enlightenment.
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Diplomatie, information et publication. Les stratégies des ambassades de la Restauration portugaise en France (1641-1649) / Diplomacy, information and publication. The strategies of Portuguese Restauration embassies in France (1641-1649)Pimenta Oliveira de Carvalho, Daniel 30 November 2018 (has links)
La présente thèse étudie les rapports entre les activités diplomatiques et la publication de livres, périodiques et pamphlets au milieu du XVIIe siècle, dans le contexte des premiers développements de la diplomatie de Restauration portugaise en France. Il s’agit d’examiner en détail les objectifs, le champ d’action et les initiatives des représentants du nouveau monarque intervenant dans la circulation de l’information politique et dans le monde des livres et des imprimeries, avec une attention exclusive portée à la conjoncture de la première mission envoyée à Paris en 1641, et à quelques aspects de l’action des ambassades suivantes, jusqu’au retour à Lisbonne de la délégation du marquis de Niza en 1649.Il sera possible d’abord de discerner une série de circonstances et de publications antérieures à l’arrivée des envoyés portugais, et puis d’observer les fréquentations et contacts qu’ils établissent en France, ainsi que toute sorte d’occupations quotidiennes liées à la diffusion d’informations, à l’écriture et à la circulation de pièces manuscrites et imprimées. Cette échelle temporelle plus fine permettra en outre d’enquêter sur des pratiques littéraires, rhétoriques et informationnelles qui composaient le paysage éditorial qu’ont trouvé en France les agents de Jean IV. Toutes ces recherches contribuent à une lecture minutieuse des éléments discursifs et matériels présents dans les publications que l’ambassade portugaise produit, ou qu’elle espérait fomenter, afin de reconstituer au plus proche les intentions de leurs rédacteurs et éditeurs, voire les réflexions et réactions plus immédiates que ces publications pouvaient susciter chez les lecteurs et dans une partie substantielle de la société française. / This thesis studies the relationships between diplomatic activities and the publication of books, journals, and pamphlets in the mid-17th century in the context of the initial development of Portuguese Restauration diplomacy in France. It is about examining in detail the goals, field of action, and initiatives of the new monarch’s representatives who intervene in the circulation of political information and in the world of books and typography workshops, giving exclusive attention to the circumstance of the first mission sent to Paris in 1641 and to some aspects of actions of the following embassies, until the return to Lisbon of the Marquis of Niza’s delegation in 1649.It will be possible, firstly, to distinguish a series of circumstances and publications prior to the arrival of the Portuguese envoys and then observe visits and contacts that they establish in France, as well as all kind of daily occupations linked to the diffusion of information, writing, and the circulation of hand-written and printed pieces. This narrower time scale will allow, in addition, investigations on the literary, rhetorical, and informational practices that were part of the editorial landscape found in France by John IV’s agents. All these studies contribute to a meticulous reading of discursive and material elements present in the publications that the embassy produced, or had hoped to incentivize, with the goal of reconstituting as much as possible the intentions of its writers and editors, or even the most immediate reflections and reactions that these publications could arouse in readers and in a substantial part of French society.
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«Porter leur haine plus loin que la mort» : Élie Benoist et la question des cimetières protestants dans la France de l'édit de Nantes (1598-1685)Legaré-Hamel, Alexis 04 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur l’analyse de la place des morts dans les rivalités entre catholiques et protestants dans la France de l’édit de Nantes, telles qu’elles transparaissent dans les quelques 3 660 pages en 5 volumes du pasteur Élie Benoist, L’Histoire de l’édit de Nantes contenant les choses les plus remarquables qui se sont passées en France avant et après sa publication, à l’occasion de la diversité des Religions : Et principalement les Contraventions, Inexecutions, Chicanes, Artifices, Violences, & autres Injustices, que les Réformez se plaignent d’y avoir souffertes, jusques à l’édit de révocation en Octobre 1685. Avec ce qui a suivi ce nouvel Édit jusques à présent aux attaques perpétrées par les catholiques (1693-1695).
Ce travail s’intéresse donc à un sujet peu ou superficiellement traité par les historien.ne.s de la mort – le traitement des morts et des cimetières protestants par les catholiques pendant la période de l’application de l’édit de Nantes. Dans le chapitre I, le bilan historiographique de l’histoire de la mort permet d’exposer le contexte intellectuel et émotif dont témoignent les références aux morts et aux cimetières dans l’œuvre du pasteur Benoist. À première vue, ces références semblent éparpillées dans la surabondance de détails que donne Benoist afin de dénoncer les persécutions commises contre les protestants français entre les guerres de Religion et la révocation de l’édit de Nantes. Or dans le chapitre II, nous découvrons que ces témoignages s’insèrent dans un plan précis qui permet au pasteur d’asseoir sur des preuves solides son argumentation. Afin de saisir dans leur entièreté la construction du récit de Benoist et les méthodes qu’il utilise pour transmettre sa pensée, nous proposons une division de son œuvre en dix périodes, séparées par des événements marquant des ruptures dans l’évolution de l’application de l’édit. Nous comprendrons alors qu’en utilisant une méthodologie historique rigoureuse, quoiqu’empreinte de procédés rhétoriques tendant aux généralisations, Élie Benoist présenta sa vision spécifique de la période et la défendit par les traces de l’histoire. À partir de ces informations, nous pourrons analyser en profondeur, dans le chapitre III, les différentes agressions infligées aux morts huguenots et montrer les différences existant entre celles perpétrées par l’État, celles des membres du clergé et celles de la population en général. Ce faisant, nous constaterons que la volonté de Benoist était non seulement de faire l’apologie de la coexistence confessionnelle que garantissait l’édit de Nantes mais encore, par la litanie des plaintes contre le traitement catholique des morts protestants, d’en appeler peut-être à la résistance de ses contemporains protestants. / This master’s thesis analyses the place that the dead occupied in the rivalries that took place between Catholics and Protestants in France under the Edict of Nantes. It will be studied through the 3,660 pages of pastor Élie Benoist’s L’Histoire de l’édit de Nantes contenant les choses les plus remarquables qui se sont passées en France avant et après sa publication, à l’occasion de la diversité des Religions : Et principalement les Contraventions, Inexecutions, Chicanes, Artifices, Violences, & autres Injustices, que les Réformez se plaignent d’y avoir souffertes, jusques à l’édit de révocation en Octobre 1685. Avec ce qui a suivi ce nouvel Édit jusques à présent aux attaques perpétrées par les catholiques (1693-1695).
This research will thus investigate a subject which has only been superficially studied by the historians of death: the treatment of Protestant dead and cemeteries by the Catholics during the period of application of the Edict of Nantes. In the first chapter, the historiographic assessment of the history of death gives a better understanding of the intellectual and emotional context of Benoist’s references to the dead and to cemeteries. At first glance, they seem to be lost in the overabundance of details that Benoist puts forward to condemn the persecutions that the French Protestants had to suffer between the Wars of Religion and the revocation of the Edict of Nantes. But in chapter two, we discover that these testimonies are part of a larger plan that allows the pastor to build his argument on solid evidence. In order to fully grasp the construction of Benoist’s story and the methods he uses to communicate his thoughts, we decided to divide his work in ten periods, separated by events that led to a change in the application of the Edict. We will then be able to understand that, by using a rigorous historic methodology, though marked by rhetorical process that tended toward generalisations, Élie Benoist managed to offer his personal vision of the period, and to defend it through traces of history. Based on this information, we will be able, in chapter three, to study in depth the different aggressions inflicted to Huguenot dead and to show the difference between the aggressions committed by the state, the church and the population. In doing so, we will see that Benoist’s will was not only to promote the value of confessional coexistence, but also, by the litany of the complaints against the Catholic treatment of Huguenot dead, to maybe call his Protestant contemporaries to resistance.
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La figure de la savante ignorante dans la Relation de 1654 de Marie de l’Incarnation et la Vie par elle-même de Madame GuyonGuité-Verret, Stéphanie 08 1900 (has links)
Le XVIIe siècle français connaît un engouement pour la mystique, qui se pense alors comme une « Science des Saints » et développe ses pratiques, ses discours et son propre champ disciplinaire. Cette science mystique prône une approche anti-intellectuelle de la connaissance, une abnégation de la pensée et une indéfinition du savoir, dont le sens, difficilement accessible, doit demeurer caché. Les mystiques, et particulièrement les femmes, présentent ainsi un rapport paradoxal à la connaissance. Parce qu’elles sont reconnues pour entretenir un lien direct avec Dieu et pour leur cheminement religieux marqué par l’extraordinaire, les femmes de ce courant spirituel apparaissent favorisées. Leur ignorance, caractère déjà rattaché à la spiritualité mystique, mais plus accentué chez elles en raison de la nature de leur sexe, les élève au rang de sujet spirituel privilégié. François de Sales a notamment pensé ce renversement de valeurs, en insistant sur la « savante ignorance » de ces saintes. À partir de ce paradoxe, ce mémoire s’attache à dégager une figure de la savante ignorante dans deux autobiographies spirituelles du XVIIe siècle, la Relation de 1654 de Marie Guyart, dite de l’Incarnation et la Vie par elle-même de Jeanne-Marie Bouvier de La Motte, dite Madame Guyon. Il propose d’étudier la façon dont ces deux autrices font leur et transforment, chacune à sa façon, cette figure. Bien plus qu’une simple désignation, le double caractère « savant » et « ignorant » de la femme mystique pose une tension entre des manières d’être, des approches du monde, des attitudes et des compétences opposées. Le paradoxe établi par François de Sales mérite en ce sens d’être déplié et approfondi. Nous nous y appliquerons, en suggérant qu’il traverse tout le sujet, influençant sa construction et sa représentation et qu’il implique l’ensemble de l’œuvre : la figure de la savante ignorante se trouve à même les formes de discours, les procédés d’énonciation et les tours stylistiques, elle s’incarne dans la narration et la structure du récit et appelle à différentes stratégies de légitimation. / The French 17th century nourishes a keen interest for mysticism, conceived as a “Science of the
Saints”, with its own disciplinary field, practices and discourses. This mystic science advocates an
anti-intellectual approach to knowledge, a denial of thought as theory and differentiation, a process
difficult to fathom and better kept hidden. The mystics, and women in particular, have a paradoxical
relation to knowledge. Believed to have a direct connection do God and a religious path marked
by the extraordinary, the women of this spiritual movement appear privileged. Their ignorance, a
trait already attached to the mystic way, but more accentuated in their case due to the nature of
their gender, raises them to the rank of a privileged subject. François de Sales reflected this value
reversal by insisting on the “savante ignorance” when speaking of these holy women. On the basis
of this paradox, this thesis seeks to present the figure of a “savante ignorante” in two spiritual
autobiographies of the 17th century: the Relation of 1654 by Marie Guyart, also known as Marie de
l’Incarnation, and Life by herself by Jeanne-Marie Bouvier de La Motte, also known as Madame
Guyon. It proposes to study the way these two authors address this figure and transform it in their
own way. More than a simple designation, the double nature of the mystic woman as “savante” and
“ignorante” creates a tension between opposite ways of being and of approaching the world, and
within attitudes and skills. In this sense, the paradox established by François de Sales deserves to
be developed and deepened. We will apply ourselves to do so by proposing that this paradox cuts
through every aspects of the subject, influencing the construct and the representation of the self,
and ultimately influencing the entire work of the author: the figure of the “savante ignorante” can
be found throughout the forms of the discourse, the processes of enunciation and the stylistic
choices; it is embedded in the narrative structure and calls for different strategies of legitimation.
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Sources et genèse de la "Nouvelle Relation de la Gaspésie" (1691) de Chrestien LeclercqViry, Laurence January 2002 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Préface des Champs Elyziens du père Garasse : analyse et annotations du « Portal de Clemence »Girodias, Marie-Agnès 08 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / La plupart des fêtes grandioses qui déplaçaient toute la cour sous Louis XIII furent immortalisées dans de nombreux ouvrages à caractère notamment littéraire. Ces relations dont les jésuites étaient souvent les auteurs et dans lesquelles ils mettaient à profit leur mission apologétique et pédagogique, furent enfouies en grande partie dans des archives. Certaines d'entre erres mériteraient aujourd'hui de faire l'objet d'une édition commentée. Prenons Les Champs Elyziens, ou La Reception du Roy tres-Chrestien Louis XIII, au College de Bourdeaus de la Comp. de Jesus, le huictiesme de novembre 1615. Le P. F. Garasse (1585-1631), jésuite devenu célèbre surtout pour ses pamphlets satyriques, y fixe le souvenir qu'il a gardé du spectacle monté le 8 novembre 1615 dans l’enceinte même du collège de Bordeaux. Ce spectacle en six « stations » auquel le roi est invité à participer, représente à travers toute une symbolique le parcours initiatique qu'il doit suivre pour atteindre le paradis terrestre, les Champs Élyséens. Six vertus royales tracent le chemin et servent de « stations » au roi. Ce texte, tombé pratiquement dans l'oubli depuis trois siècles, est le fruit d’une créativité singulière et d’une érudition certaine. La narration témoigne d'une imagination fertile et se nourrit copieusement des textes de l’Antiquité greco-romaine et des Pères de l’Église. En outre, cette relation attire notre attention sur la question du genre littéraire. Par son caractère d'absorption des différentes formes de discours, ce récit du P. F. Garasse se situe à la frontière de plusieurs genres. L'intertexte des Champs Elyziens renvoie ainsi à la devise, à l’emblème, au chant, au compliment ou encore à la prière et s'insère dans un récit qui est, lui-même, déjà très dense et pluriforme. Il est troué d’arrêts, c'est-à-dire de segments descriptifs et poétiques. Les Champs Elyziens constitue, du reste, un précieux document historique. Ce texte témoigne de la tradition didactique du théâtre jésuite et de la tradition des fêtes de cour héritées de la Renaissance italienne. L'intérêt profond que soulève la relation vient motiver un projet d'édition commentée qui permettra d'établir et de restituer la compréhension du texte et de le rendre accessible aux lecteurs modernes. Pour ce faire, nous envisageons tout d'abord de saisir à l’ordinateur l'introduction et la première station des Champs Elyziens. Puisque l'édition intéressera surtout les universitaires et les spécialistes du XVIIe siècle, la physionomie de la version originale imprimée en 1615 sera respectée. Toutefois, quelques signes typographiques subiront de petites modifications : Les tildes, les agglutinations, les dissimilations et les coquilles feront l'objet d’un rejet ou d'une correction et les passages en latin et les quelques termes grecs seront traduits. Une fois établie, cette partie des Champs Elyziens sera complétée par un commentaire littéraire, historique et philologique. Ce commentaire s'insérera dans une préface d'une quarantaine de pages et dans un appareil de notes. La première partie de la préface comprendra une brève présentation du P. F. Garasse et viendra inscrire le texte dans la tradition des fêtes de cour héritées de la Renaissance italienne et dans la tradition didactique du théâtre jésuite. La préface dressera également un panorama des sources, des œuvres antérieures qui ont inspiré la pensée créatrice du P. F. Garasse. Enfin, la préface se terminera par quelques pistes de lectures qui découleront du travail minutieusement mené sur la première des « stations » du roi, celle du « Portal de Clémence ». Pour ce qui est des annotations, elles seront d'ordre lexical, sémantique et historique. Elles donneront lieu au repérage des citations et à leur rétablissement. Elles permettront aussi de souligner les lieux communs et les affusions du texte. Comme instrument de travail, un index des noms propres sera également fourni à la fin de l'édition. Ce travail qui s'inscrit dans le cadre d'un projet de recherche portant sur les Entrées Royales cherche essentiellement à rendre « cet aimable délire d'imagination érudite » qu'est Les Champs Elyziens disponible à plusieurs lecteurs et à ouvrir, par la même occasion, la voie à de nouvelles recherches, notamment en littérature, en histoire, en philologie et en didactique.
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L'oeuvre théâtrale de François de Cortète (1586-1667) . Edition critique / The dramatic oeuvre of François de Cortète (1585-1667). Critical editionLassaca, Aurelià 28 September 2012 (has links)
Cette thèse de doctorat a pour objet l’édition critique, la traduction et l’analyse de l’oeuvre théâtrale complète de François de Cortète (1585-1667). Ce seigneur agenais a évolué dans l’entourage d’Adrien de Monluc, mécène et protecteur de nombreux auteurs de langue française et de langue occitane. Le théâtre de Cortète, partiellement édité après sa mort par ses fils, présente deux pastorales qui se distinguent par un certain « souci de réalité » dans la représentation des bergers mis en scène sur les terres dont il est le seigneur. La Miramondo explore les règles d’unités ; dans son Ramonnet Cortète reprend l’éthnotype comique du matamore gascon dont il inverse le sens du ridicule en dessinant un des premiers portraits de francimand de la littérature en langue occitane ; Sancho al palays del Duc est une comédie, qui sur le modèle de Guérin de Bouscal, adapte à la scène une dizaine de chapitres du second livre du Quichotte. A l’instar du poète toulousain Pierre Godolin en poésie, Cortète exploite et illustre les ressources de la langue d’oc en produisant une oeuvre théâtrale sur le modèle des créations contemporaines des élites européennes. Ses trois pièces reflètent la richesse et ladiversité de la production théâtrale en France entre les années 1630 et 1650 ainsi que les bouleversements qui la traversent. Cette édition, réalisée à partir des manuscrits autographes, se veut aussi fidèle que possible au texte tout en veillant à préserver sa lisibilité. Elle constitue aussi la première traduction française du théâtre de Cortète de Prades. Aucune indication de datation n’ayant été donnée par l’auteur sur la chronologie de la composition de ses pièces et la bibliographie critique étant extrêmement réduite, l’analyse donnée en introduction aborde les trois pièces de manièretransversale et tente de répondre à cette problématique chronologique tout en précisant et en explorant les principales questions qui définissent la singularité de cette oeuvre. / This doctoral thesis comprises the critical edition, translation and analysis of the entire dramatic oeuvre of François de Cortète (1585-1667). This Agenais lord moved in the circles of Adrien de Monluc, patron and protector of numerous French and Occitan-language writers. Cortète’s plays, in part published posthumously by his sons, include two pastorals distinguished by a certain « concern for reality » in their representation of shepherds living on his seigneurial lands. LaMiramondo explores the three classical unities; in Ramonnet Cortète treats the comic ethnotype of the Gascon braggart (matamore), inverting its ridiculous characteristics by drawing one of the first portraits in Occitan literature of the francimand. A third play, Sancho al palays del Duc, a comedy in the style of Guérin de Bouscal, adapts for the stage a dozen chapters of the second book of Don Quixote. Following the example of the Toulouse poet Pierre Godolin, Cortète exploits the possibilities of the langue d’oc to produce dramatic works in the style of those of Europe’s elite contemporary playwrights. His three plays reflect the richness and diversity of the Theatre in France between 1630 and 1650, as well as the upheavals it lived through. This edition of the texts, based on the original manuscripts, tries to be as faithful as possible to them while preserving their readability. It also constitutes the first French translation of Cortète de Prades’ dramatic oeuvre. In the light of there being no indication of dating by the author of the chronology of composition of his plays and, moreover, thecritical bibliography being extremely small, the analysis undertaken in the introduction approaches the plays transversely and attempts to answer this chronological problem by specifying and exploring the major issues that define the uniqueness of this body of work.
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