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Le clavecin en France aux XVIIe et XVIIIe siècles : découvertes organologiques et nouvelles techniques de l’interprétation / The harpsichord in France in the 17th and 18th centuries : organological discoveries and new playing techniquesMathis, Thierry 24 June 2013 (has links)
La musique française pour clavecin des XVIIe et XVIIIe siècles est-elle jouée de nos jours telle qu’elle devrait l’être ? De quelles sources disposent musicologues et musiciens pour approcher au plus près l’authentique sonorité du clavecin, la technique de son jeu, et la compréhension de son répertoire ? Cette approche nous a conduit à discerner neuf points déterminants, essentiels à la compréhension de la facture du clavecin. La mesure d’octave des claviers français de l’époque était inférieure à celle des instruments des pays voisins, et notamment inférieure à celle appliquée dans la facture de nos jours. Pour mémoire, cette mesure conditionne l’écartement entre le pouce et l’auriculaire, lequel écartement influence le jeu. Si l’écart est de moindre taille, les doigts sont plus rapprochés, et de ce fait, la main gagne en décontraction. Le jeu à la française se distingue aussi depuis ses origines par l’extrême souplesse de l’harmonisation, le peu de tension des cordes et le diapason bas (le La3 à 392 – 406 Hz). Par ailleurs, nous avons pu révéler l’existence de clavecins à trois claviers, la présence du seize pieds et du jeu nasal dans certains instruments (alsaciens notamment), et la paternité française de l’éclisse courbe en forme de « S ». Concernant les claviers, l’évolution de l’ambitus de l’instrument depuis le début du XVIIe jusqu’à la fin du XVIIIe siècle est bien connue des musicologues et des musiciens. Toutefois, aucune étude de cette évolution n’a été réalisée pour démontrer l’élargissement des claviers depuis le premier livre imprimé en 1670, les pièces de clavecin de Chambonnières, jusqu’à l’ambitus définitif des cinq octaves imposées dans les pièces de clavecin en concerts de Rameau en 1741. Notre étude s’est également étendue aux cordes, par la vérification de leur épaisseur et des matières dont elles étaient faites. Il s’avère que les facteurs de l’époque utilisaient des diamètres inférieurs à ceux des cordes actuelles, et qu’elles n’ont jamais été en cuivre dans les basses. Seul le laiton à forte teneur en cuivre était considéré comme satisfaisant pour la sonorité des cordes les plus graves. Quant aux cordes des trois cinquièmes supérieurs du clavier, elles étaient faites en fer mou qui n’avait qu’une faible tension. Il va sans dire que l’acier, employé de nos jours, était inconnu à cette époque. Enfin, il est admis aujourd’hui que le clavecin, une fois le tempérament posé, s’accorde en octaves pures, alors qu’il en était tout autrement au XVIIIe siècle, ainsi que nous l’avons établi à travers un texte de Corrette. / Is French harpsichord music of the 17th and 18th centuries played today as it should be ? What sources can help musicologists and musicians to reproduce the authentic harpsichord sound and playing techniques of that epoch, and understand its repertoire, as faithfully and fully as possible ? The mere fact that this music went unplayed for so long prompts that question. In fact, the harpsichord was forgotten overnight. The favoured instrument of court and fashionable society under the ancien régime, it had aristocratic associations which doomed it when the Revolution came. A century later, in June 1889, the noble, silvery sound of its plucked strings made a first, hesitant comeback, thanks to Louis Diémer. But it was only in the 20th century, between the two world wars, that Wanda Landowska’s tireless enthusiasm gave this baroque keyboard instrument a new lease of life. Interest in building “old-style” harpsichords, using traditional techniques, first developed in the late 1950s, and their popularity has grown steadily ever since. Today’s enthusiasts want to go back to the origins, and revive old ideas and techniques, but they still have a long way to go. At an earlier stage, techniques used in making pianos were extended to harpsichords - and some of these “alien” elements and additions are still present. We felt the time had come to clarify the picture by consulting certain contemporary texts, which had been unduly neglected. We found indeed that these were at odds with twentieth- century improvements, had been mistranslated or misunderstood, or were, quite simply, hard to find.Anyone wishing to form an idea of the original harpsichord sound must start with organology, and the various instruments used by French musicians in the 17th and 18th centuries offer valuable clues. X-ray examination reveals their design and shows how they were regulated (keys, jacks, plectra).Thanks to this approach, we have identified nine essential factors which illuminate the design and construction of these instruments. French manuals of the time had a narrower octave span than those of instruments made in neighbouring countries - or today. Span, of course, determines the distance between thumb and little finger, which itself affects playing. The smaller the gap, the closer the fingers, and the more relaxed the hand. From the beginning, the French sound was also distinguished by its highly flexible harmonies,low-tension strings and low pitch (A3 at 392-406 Hz.). We also found that some harpsichords had three manuals, that some (particularly Alsatian instruments) had 16 foot stops and a lute stop, and that the S-shaped bentside was a French innovation. Musicologists and musicians already know in general terms how manuals evolved from the early 17th to the late 18th century, but no specific research has been done on the process by which they became wider, between 1670, when the first book, Chambonnière’s Pièces de clavecin, was published, and 1741, when Rameau’s Pièces de clavecin en concerts made five octaves the norm.We have also studied strings, their thickness and the materials of which they were made. We have found that string diameter was smaller than it is now, and that bass strings were never made of copper. Only brass with high copper content was thought to give the deeper strings a satisfactory sound. Strings on the upper three-fifths of the manual were made of soft iron, which had little tension. Steel, which is used today, was obviously unknown.Finally, harpsichords, once their temperament is established, are today tuned in pure octaves –which, as a text by Corrette has shown us, was far from being the case in the 18th century.
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La fiancée hollandaise. : images du mariage et usages sociaux, religieux et politiques de la symbolique matrimoniale dans les Provinces-Unies au XVIIe siècle / The Dutch Bride : images of marriage and social, religious and political uses of matrimonial symbolics in the Dutch Republic, 17th CenturyThomas, Romain 23 October 2012 (has links)
Société ”iconique” par excellence, les Provinces-Unies au XVIIe siècle sont un espace où la représentation graphique envahit le quotidien. Parallèlement, le mariage est une institution au cœur d’un processus de réhabilitation et de cristallisation confessionnelle de dispositions dogmatiques et disciplinaires. Il constitue en outre une expérience anthropologique fondamentale, dont chacun fait l’expérience, comme acteur ou spectateur. Dans cette perspective, les images du mariage innervent toute la culture visuelle de la société néerlandaise et sont au croisement d’enjeux sociaux, religieux et politiques, perceptibles à différentes échelles, par la symbolique qu’elles mettent en jeu et les usages sociaux qui en sont faits. Comment les différences confessionnelles s’y articulent-elles ? Comment les distinctions sociales s’y manifestent-elles ? Quels bénéfices symboliques les usages métaphoriques visuels du mariage permettent-ils d’obtenir pour les acteurs sociaux ? Enfin comment ces images fonctionnent-elles vis-à-vis du lecteur-spectateur ? A travers un corpus de sources très divers (livres ou brochures illustrés, feuilles volantes, mais aussi peintures ou médailles), la thèse répond à ces questions en examinant successivement comment les images accompagnent les discours prescriptifs sur le mariage, la façon dont elles sont mobilisées lors des noces des élites urbaines et lors de la célébration des noces princières, mais aussi comment elles permettent de donner métaphoriquement corps au lien entre le croyant et Dieu ou, paradoxalement, à celui entre le Prince d’Orange et la Patrie, dans un système politique revendiqué comme une République. / "Iconic" society par excellence, the United Provinces in the seventeenth century is a place where images play a tremendous role in daily life. Meanwhile, marriage is an institution at the heart of a rehabilitation process and of a differentiation process of confessional identities involving dogmatic and disciplinary provisions. It is also a fundamental anthropological experience, experienced by everybody in the society, be it as actor or spectator. In this perspective, the matrimonial images pervade the whole visual culture of Dutch society and are at the crossroads of social, religious and political issues, at different scales, through the symbolics they involve and the social uses they are submitted to. How are confessional differences articulated to them? How are social distinctions manifested? What symbolic benefits do social actors get out of visual metaphors of marriage? Finally, how do these images interact with the reader-viewer? Through a diverse corpus of sources (illustrated books or pamphlets, single-leaf engravings, but also paintings and medals), the thesis addresses these questions by examining successively how images accompany prescriptive discourses on marriage, how they are involved in the urban elites weddings and during wedding festivities for princes, but also how they can metaphorically embody the link between the believer and God, or, paradoxically, that between the Prince of Orange and the Fatherland, in a political system claimed to be a Republic.
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Le Mercure François : écrire et publier l’histoire du temps présent (1611-1648) / The Mercure François : writing and publishing the history of the present time (1611-1648)Cerdeira, Virginie 08 December 2016 (has links)
Ce travail de thèse se propose d’étudier le Mercure François comme objet d’histoire à part entière. Souvent considérée comme annonciatrice de la presse périodique d’actualité politique, cette collection de vingt-cinq volumes imprimés et publiés périodiquement à Paris entre 1611 et 1648, poursuit en réalité l’objectif d’écrire et publier l’histoire du temps présent du royaume de France et de l’Europe chrétienne entre 1605 et 1644. L’articulation d’une analyse de l’intégralité de la collection à l’étude de cas choisis dans le périodique pour leurs enjeux politiques est la méthode adoptée ici. Le croisement de sources internes et externes au Mercure François permet d’analyser la définition donnée au périodique par les acteurs, et, donc, de préciser leur conception de l’histoire. L’écriture de celle-ci est perçue comme un engagement politique et civique. La comparaison de la relation et de la publication d’événements politiques marquants par différents médias a permis de préciser le rôle déterminant des frères Richer, les imprimeurs-libraires du Mercure François, dans la fondation engagé de la collection. Il a également permis de noter les évolutions du Mercure François en fonction du contexte politique et de l’influence croissante des théories de la raison d’État. / This thesis is to study the Mercure Francois as a real history object. Often considered as an archaic form of the periodic political news media, this collection of twenty-five volumes printed and published periodically in Paris between 1611 and 1648, pursued in fact the goal of writing and publishing the present history of the kingdom of France and Christian Europe between 1605 and 1644. The joint analysis of the entire collection to the cases studied and chosen for the political issues at that time is the approach taken here. The crossing of internal and external sources to the Mercure François used to analyze the definition of the periodical by the actors, and, therefore, to clarify their definition of history. The writing of it was seen as a political and civic engagement. The comparison of the narration and the publication of important political events in various media has clarified the crucial role of Richer brothers, Mercure François’ printers and booksellers in the foundation engaged of the collection. It has also allowed to note changes in the Mercure François according to the political context and to the growing influence of the reason of State’s theories at the time.
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L'unité narrative de L'Astrée: structures architextuelle, textuelle et thématiqueDe Craim, Alexandre 03 March 2012 (has links)
L’Astrée d’Honoré d’Urfé marqua à divers titres le roman de la première moitié du XVIIe siècle. Non seulement cette œuvre ouvrait la voie aux vastes fictions héroïques de Gomberville ou de Scudéry, mais elle apparaissait également comme un modèle de composition parvenant à unir, au sein d’un unique roman, une matière hétéroclite. La complexité de L’Astrée est donc tout autant thématique que structurelle :les traditions pastorale et chevaleresque s’entremêlent et le récit principal est sans cesse interrompu par des narrations secondes prises en charge par les personnages mêmes de la diégèse. Cependant, le récit n’en forme pas moins un ensemble unifié ;d’ailleurs, il fut d’emblée reçu comme un roman et non comme un recueil de nouvelles. C’est pourquoi, nous avons désiré étudier le « système » que l’auteur met en place afin d’unifier l’œuvre aussi bien au niveau de la forme qu’au niveau du contenu. Pour y parvenir, nous avons établi une description complète des structures narratives de L’Astrée via une observation narratologique qui s’attache tantôt à rechercher dans différentes traditions littéraires les éléments de structure faisant sens dans le roman d’Urfé, tantôt à cartographier la mécanique narrative qui régit la progression des nombreux fils du récit. Ensuite, d’un point de vue davantage thématique, nous avons souhaité mettre au jour divers mécanismes – dont les variations sur le thème de la perte et du regret – qui assurent au roman une unité quant à sa matière foisonnante. Par ces analyses, nous espérons éclairer le fonctionnement d’un roman-clé de l’histoire, qui posa les premiers jalons de la modernité romanesque. / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L’invention du post-classicisme de Barthes à Racine. L’idée de littérature dans les querelles entre Anciens et Modernes / The Invention of Post-Classicism from Barthes to Racine. The Idea of Literature in the Quarrels between Ancients and ModernsForment, Lise 05 December 2015 (has links)
Cette thèse remet en question le soupçon pesant sur les catégories de « classique » et « classicisme ». Centrales dans les manuels, ces notions sont pourtant renvoyées par les spécialistes à de purs anachronismes, et jugées impertinentes pour caractériser le XVIIe siècle et sa littérature. Marqués par la rhétorique et la sociologie historique, les travaux actuels écartent l’opposition idéologique entre classicisme et modernité. Mais l’analyse de l’antagonisme chez Barthes, et l’étude des querelles impliquant les Classiques de 1898 à 1966, permettent de donner un contenu inattendu au classicisme, très éloigné de l’irénisme dont on l’a accusé.La notion, son antonyme et ses parasynonymes (antimodernisme et post-classicisme) circonscrivent d’abord, pour la littérature, différents « régimes d’historicité » dont débattent les polémistes. Le terme reste également associé à l’élaboration d’un « dispositif » utopique, où écrire, critiquer et enseigner iraient de pair : cette configuration, essentielle au XVIIe siècle, est sans cesse « remise sur le métier » dans les querelles postérieures entre Anciens et Modernes. De 1666 à 1694, semblent surgir en réalité la plupart des questions que les critiques continueront de poser à la littérature. C’est le cas, notamment, chez Barthes, Gide et Valéry, quand ils cherchent à en déterminer les fonctions et les prérogatives. Parce que le concept d’autonomie n’est pas pour eux détaché de toute exemplarité, il s’avère utile, bien qu’anachronique, pour lire les textes du XVIIe siècle. L’art de la « disponibilité », que Barthes reconnaissait chez Racine, serait alors l’autre nom de la littérarité, le nom d’une littérarité autre – non formaliste – que les Classiques auraient bel et bien inventée et qui autoriserait leur lecture « vivante, concernée ». / This dissertation interrogates the scepticism that falls on the categories of “classics” and “classicism”. Though they are considered key concepts in textbooks, these notions are viewed by many specialists as pure anachronisms, and declared irrelevant in defining the 17th century and its literature. Drawing influences from rhetoric and historical sociology, recent work dismisses the ideological divide between classicism and modernity, but an analysis of this opposition in Barthes’s corpus, supported by a study of the quarrels involving the Classics from 1898 to 1966, endows classicism with an unheralded substance, far from the irenicism for which it has been condemned. The notion of classicism, its antonym, and its parasynonyms (anti-modernism and post-classicism) first and foremost delineate, as far as literature is concerned, different regimes of historicity that are debated by the polemicists. The term ‘classicism’ is continuously associated with the establishment of a utopian apparatus within which writing, criticism and teaching go hand in hand. This blueprint was essential in the 17th century and is revisited again and again in the subsequent quarrels between Ancients and Moderns. In fact, most of the questions that critics continue to ask literature seem to arise between 1666 and 1694. Case in point, Barthes, Gide and Valéry all sought answers to these age-old questions in their attempts to determine both the functions and the prerogatives of literature. According to them, the concept of autonomy in literature cannot be separated from exemplarity. Thus, it proves useful, although anachronistic, in the reading of 17th-century texts. The art of “availability”, which Barthes recognized in the works of Racine, would then be the other name of literariness, a distinct – non formalist – literariness that the Classics have invented which allows their “vital, concerned” reading.
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Ana de Silva y Mendoza (VIIe duchesse de Medina Sidonia). Rôle et pouvoir d’une femme de la haute noblesse espagnole / Ana de Silva y Mendoza (VIIth duchess of Medina Sidonia). Role and influence of a Spanish female nobiliary figureLéandre, Adeline 02 June 2018 (has links)
Les « Recherches sur la femme et son rôle au sein de la haute noblesse espagnole (XVIe-XVIIe siècles). L’exemple d’Ana de Silva y Mendoza, VIIe duchesse de Medina Sidonia » s’insèrent dans le cadre de l’histoire générique et visent à récupérer la mémoire de ces femmes qui, à l’époque moderne en Espagne, quels qu’aient été leur position dans la hiérarchie sociale et leur statut familial, demeurent oubliées. C’est le cas des femmes titulaires de Medina Sidonia et de Niebla dont l’histoire n’a pas même retenu les noms. La VIIe duchesse consort de Medina Sidonia, doña Ana de Silva y de Mendoza (1560-1610), fille ainée des princes d’Eboli, est pourtant l’archétype remarquable d’une aristocrate puissante, forte et consciente de son rang en Basse Andalousie aux XVIe et XVIIe siècles. Grâce à une étude prosopographique menée autour d'elle et de trois générations féminines du clan des Medina Sidonia : la IXe comtesse de Niebla, les VIIe et VIIIe duchesses de Medina Sidonia, on s’attachera à décrire le statut juridique, social, économique et politique d’aristocrates à valeur d’exemples. Celui, en particulier, de l’épouse du VIIe duc, don Alonso Pérez de Guzmán el Bueno, responsable de l’Invincible Armada, permettra d’appréhender les sphères d’influence dévolues à ces femmes ainsi que leur vie quotidienne sur les terres de leurs époux. A travers l’étude de la correspondance de ces femmes mais également, d’actes notariés, de livres de comptes et de quelques documents iconographiques issus de différents centres d’archives espagnols (Archivo General de la Fundación Casa Medina Sidonia principalement mais également Archivo General de Simancas, Archivo de Protocolos de Madrid ou Archivo Histórico Nacional sección Nobleza) on participera à la connaissance de l’histoire des femmes à l’époque moderne. On sera alors en mesure de comprendre les stratégies entourant le mécénat artistique et religieux d’une aristocrate, son implication dans la vie économique locale et son rôle essentiel à la fois dans la gestion de la Maison aristocratique et dans l’établissement de liens diplomatiques au sein de l’espace curial de Philippe II et Philippe III. La vie de femmes de la plus haute noblesse espagnole à Séville et surtout à Sanlúcar de Barrameda, chef lieu des territoires ducaux, permettra d’apporter une vision novatrice de la culture andalouse moderne et du dynamisme économique du port de Sanlúcar de Barrameda, longtemps sous-estimé et pourtant véritable porte d’accès de l’Amérique. / Ana de Silva y Mendoza (1561-1610), the oldest daughter of prince of Éboli Ruy Gómez de Silva and Ana de Mendoza y de la Cerda, marries at a very young age, the VIIth duke of Medina Sidonia, Alonso Pérez de Guzmán el Bueno. The active and influential female nobiliary figure in Lower Andalusia, is the subject of this case study. The analysis of her different roles within the Guzmán, the family, the domestic economy in the Sanlúcar’s palace and the duchy, makes possible the comprehension of the real autonomy of a Castilian woman. Different issues that take into account social, economic and politic aspects are examined in this study of a prestigious union of marriage during the reigns of Philip II and Philip III. This example reveals how the wife of one of the most important nobles of Castile takes part in the expression of the lineage’s power by her politic and social actions.
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L'atelier bruxellois des du Quesnoy :catalogue raisonné et pratiques d'atelierPatigny, Géraldine 07 May 2020 (has links) (PDF)
La dynastie du Quesnoy est constituée de Jérôme le Vieux (Béthune, ca 1570-Bruxelles, 1650), arrivé à Bruxelles en 1594, et de ses deux fils :François (Bruxelles, 1597-Livourne, 1643) et Jérôme le Jeune (Bruxelles, 1602-Gand, 1654). Néanmoins, seules la vie et l’œuvre de François du Quesnoy, qui avait connu à Rome une brillante carrière, avaient été l’objet d’études approfondies. La condamnation au bûcher de Jérôme le Jeune en 1654 pour sodomie avait entraîné dans son sillage la considération que la critique aurait pu porter à son œuvre. Ce dernier avait pourtant lui aussi connu une importante ascension sociale et artistique, en devenant le sculpteur, statuaire et architecte de la cour de Léopold Guillaume (1647-1656), alors gouverneur des anciens Pays-Bas. Cette thèse étudie sous un angle neuf la biographie et la production de Jérôme le Vieux et de Jérôme le Jeune. Les questionnements sous-jacents à la recherche portent autant sur le dynamisme et le contexte de la sculpture bruxelloise durant la première moitié du XVIIe siècle, que sur l’existence d’une transmission intergénérationnelle au sein de l’atelier. L’analyse des sculptures du catalogue tend, une fois dégagée des présupposés largement diffusés à travers l’histoire de la sculpture flamande, à présenter de manière inédite les apports et l’originalité de cet atelier. Ces apports avaient en effet été occultés d’une part, par l’importante contribution de François du Quesnoy et, d’autre part, par celle, non moins importante, de Rubens, envisagé par beaucoup comme l’unique fondateur de l’art baroque flamand. Ce travail fournit également le premier catalogue raisonné des deux artistes.La reconstitution du fonctionnement de l’atelier (composition, pratiques, collaborations extérieures, spécialisations, tâches principales et secondaires, matériaux mis en œuvre et technique) a permis de présenter de nombreuses découvertes et de montrer un changement dans la pratique de la sculpture entre le père et le fils ;cette reconstitution s’insère dans un cadre prédéfini par la corporation des Quatre Couronnés, dont l’organisation a aussi été étudiée dans ses rapports avec l’atelier. À partir d’une analyse pointue du catalogue des deux sculpteurs, plusieurs caractéristiques typiques de la manière des du Quesnoy et de nombreux apports, notamment à l’iconographie, ont été révélés. La particularité du schéma iconographique de plusieurs groupes figurant Sainte Anne et la Vierge, outre la nouveauté dans la présentation du thème, a permis d’établir pour la première fois une filiation entre l’œuvre de Jérôme le Vieux et de Jérôme le Jeune. Du Quesnoy le Vieux apparaît désormais comme un artiste ouvert à divers courants artistiques, mêlant l’art du XVIe siècle flamand et français, ainsi que l’antique. L’œuvre de Jérôme le Jeune, qui constitue une sorte de livre ouvert sur le parcours du sculpteur, entre Flandre, Italie et Espagne, a instillé dans la sculpture flamande une veine baroque originale. Ses productions ont souvent fixé dans le marbre certains évènements de l’histoire de ses commanditaires, au rang desquels l’évêque de Gand Antoine Triest (1576-1657) ou le gouverneur des anciens Pays-Bas du Sud, Léopold Guillaume. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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„Belle comme Vénus‟ : das portrait historié zwischen Grand Siècle und Zeitalter der Aufklärung / "Belle comme Vénus" : le portrait historié entre Grand Siècle et Lumières / "Belle comme Vénus" : the portrait historié between Grand Siècle and EnlightenmentSchneider, Marlen 01 June 2015 (has links)
Très apprécié et répandu pendant la deuxième moitié du XVIIe siècle et les premières décennies du XVIIIe, le portrait historié fut un phénomène caractéristique de la société de cour, révélateur des pratiques artistiques et culturelles de ce milieu. Partout en Europe et surtout en France, l’élite sociale se faisait peindre en costume de fantaisie mythologique ou historique par des peintres célèbres tels que Nicolas de Largillierre, Pierre Gobert, François de Troy, Jean-Marc Nattier ou Jean Raoux. Figurant encore parmi les desiderata de l’histoire de l’art, l’étude scientifique exhaustive du portrait historié peut toutefois contribuer à la recherche sur le portrait français de l’Ancien Régime en général. Afin de définir la place particulière qui prenait ce type de portrait dans le monde artistique, culturel et sociale de l’époque, nous avons établi une historiographie qui tient compte 1) des innovations iconographiques et formelles du genre, 2) des rapports culturels changeants de ces portraits, 3) de leurs fonctions sociales, et 4) des réactions du public et de la critique d’art à partir du milieu du XVIIIe siècle. Face au discours des Lumières et avec la crise de la monarchie absolutiste en France, ses expressions culturelles et artistiques perdirent leur légitimation, et notamment le portrait historié, étroitement lié aux principes mêmes et aux convictions de la société de cour. / The portrait historié was one of the most characteristic and revealing phenomena of French court society, closely relying on this particular milieu’s artistic and cultural practices, and was thus very much appreciated during the second half of the seventeenth century and the first decades of the eighteenth century. Members of the social elites all over Europe and especially in France chose to sit in mythological or historicized costumes for renowned artists such as Nicolas de Largillierre, Pierre Gobert, François de Troy, Jean-Marc Nattier or Jean Raoux. An extensive study of this particular kind of portraiture, which is still one of the desiderata in art historical research, might generally contribute to scientific research on French portraits from the Ancien Régime. In order to define the artistic, cultural and social impact and status of portraits historiés, the thesis examines the institutional, iconographic and formal evolution of the genre, its cultural context and influences, its social functions, as well as its reception in 18th century public sphere and especially in the context of enlightened discourse. Resulting from the moral and esthetic principles of court society, these cultural and artistic expressions derived from the absolutist French monarchy lost their legitimation during a period of political and social change and revolution.
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L’icône royale : fabrications collectives et usages politiques de l’image religieuse du roi de France au Grand Siècle / The Royal Icon : collective Making and Political Uses of the Religious Image of the King of France in the Seventeenth CenturyLavieille, Géraldine 18 November 2016 (has links)
Les transformations qui interviennent en France à la suite des guerres de Religion modifient l’imbrication des sphères politique et religieuse. La scission entre protestants et catholiques, la triple reconstruction religieuse, nationale et étatique, les évolutions des pratiques et croyances religieuses ainsi que la nouvelle vigueur des gallicanismes induisent des mutations dans la dimension religieuse des conceptions du pouvoir royal entre le règne d’Henri IV et celui de Louis XIV, évolutions appréciables sur le plan symbolique. De 1589 à 1715, une iconographie abondante place le roi dans une situation religieuse, le met en rapport avec des personnages saints ou divins, ou souligne l’importance de son action en matière religieuse. Ces portraits du roi régnant ou de rois défunts, produits en des lieux disséminés sur le territoire métropolitain du XVIIe siècle, révèlent une autre image du pouvoir royal que l’iconographie plus amplement étudiée jusqu’ici. Elle intègre une sacralité héritée, fruit d’une longue construction médiévale dont l’importance se lit toujours au Grand Siècle, et des éléments neufs, qui passent en particulier par l’essor de cultes associant le roi et ses sujets, comme celui de saint Louis ou celui de Marie, marqué par le vœu de Louis XIII. Elle doit en outre se comprendre dans le cadre de l’évolution du droit divin, dans ses rapports avec l’autorité et le pouvoir du roi. L’image d’harmonie qui est élaborée témoigne de la place de cette iconographie dans la légitimation d’un ordre politique et social liant espace terrestre et monde céleste. La genèse de ces objets divers (peintures, sculptures, gravures, etc.), souvent éloignée de la cour, entretenant des relations parfois très ténues avec le pouvoir royal, ne peut être envisagée comme le fruit d’une propagande : elle souligne plutôt des fabrications collectives du portrait religieux du roi. Ainsi, cette thèse propose une histoire culturelle du politique, s’appuyant sur une approche iconographique intégrant les pratiques sociales et les théories politiques. / The transformations that occurred in France after the Wars of Religion altered the interweaving between the political and the religious spheres. The split between Protestants and Catholics, the rebuilding of the church, the nation and the state, the transformations of the religious beliefs and practices, and the new strength of the gallicanisms led to changes in the religious idea of the royal power between the reign of Henry IV and Louis XIV. These evolutions are assessable on a symbolic level. From 1589 to 1715, an abundant iconography places the monarch in a religious situation, puts him in touch with saints or God, or underlines the importance of his action in the religious field. These portraits of the reigning king or deceased kings, produced in dispatched places in the kingdom, reveal a different image of the royal power than the iconography that has most been studied up to now. It includes an inherited sacrality, built during the Middle Ages and still important in the 17th century, and new elements, which entail the growth of cults associating the monarch and his subjects, such as the cults of saint Louis and the Virgin Mary, marked by the vow of Louis XIII. It must furthermore be understood within the framework of the evolution of the divine right, in its links with the royal authority and power. It builds an image of harmony that shows the place of the iconography in the legitimization of a political and social order linking terrestrial and celestial spaces. The creation of these objects (paintings, sculptures, engravings, etc.), often far away from the court, often in loose relationships with the royal power, cannot be understood as propaganda: it rather emphasizes collective makings of the religious portrait of the king. Thus, this thesis offers a cultural history of the political field, leaning on an iconographic approach including social practices and political theories.
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Entre réalité et fiction: les festivités du Papegai en 1615 à Bruxelles de Denijs Van Alsloot (1568? - 1625/1626) et de son collaborateur Antoon Sallaert (1594-1650) :Analyse et mise en contexte d'une suite de tableaux commandés par les archiducs Albert et IsabelleSprang, Sabine van 06 March 2006 (has links)
La thèse a pour objet l'étude approfondie d'une série de huit tableaux monumentaux intitulée "Les Festivités du papegai en 1615 à Bruxelles". Exceptionnelle par le type de sujet et par le format, cette série fut commandée par les archiducs Albert et Isabelle (1598-1621) à leur peintre Denijs van Alsloot (1568 ?-1625/26) afin de célébrer la victoire de l'infante au tir de l'oiseau de bois (le "papegai") du Grand Serment des arbalétriers à Bruxelles. Elle est aujourd’hui incomplète, mais la confrontation des sources écrites avec les tableaux subsistants (en ce compris quelques répliques et variantes) permet d’établir qu’elle se composait à l'origine de six toiles ayant pour objet l’Ommegang communal – qui eut lieu le 31 mai 1615 et fut placé sous le signe de l’exploit de l’infante –, d’une peinture représentant "Isabelle tirant l’oiseau", et d’une toile montrant une "Fête au Vivier d’Oie en présence des archiducs", dans la forêt domaniale de Soignes. <p><p><p>Sans doute en raison de leur aspect descriptif, les tableaux conservés n'ont jamais été soumis à une analyse qui prenne en compte leur spécificité artistique, la plupart des chercheurs s'étant contentés jusqu'à présent d'examiner les spectacles dépeints dans une perspective historique. La thèse propose dès lors une étude qui non seulement repose sur une analyse des sources écrites et cherche à identifier les motifs représentés, mais aussi explore les composantes formelles, techniques et conventionnelles des peintures. Ceci afin, précisément, de mieux définir le rapport entre l’image donnée et la réalité des faits historiques. Car si les "Festivités" n'ont nullement valeur de reportage, leur raison d’être n’en a pas moins été de témoigner par le menu détail de certains événements. Et c’est très exactement la nature de ce témoignage, formulé avec les moyens propres à la peinture, qui est au cœur du questionnement.<p><p><p>La thèse se compose de deux parties. Dans la première partie, l'attention est portée sur la vie et la production de Denijs van Alsloot en général. Le peintre avait en effet été peu ou mal étudié jusqu’à présent. Or, de toute évidence, une meilleure connaissance de l’ensemble des activités artistiques de Van Alsloot permet d’aborder avec plus de justesse l’étude des "Festivités". Plusieurs éléments de la carrière de l'artiste furent en outre déterminants dans le choix d’Albert et Isabelle de faire appel à ses services pour la réalisation de la série.<p><p><p>La seconde partie se concentre sur l'examen des "Festivités". Le premier chapitre fait le point sur ce que les archives nous apprennent à propos de la commande et de l’historique des peintures originales comme des répliques et des variantes. Le second chapitre analyse la technique et le style de chacun des tableaux. Il vise également à reconstituer les étapes préparatoires dans la réalisation des peintures et à définir la nature des rapports entre les tableaux du point de vue de l’exécution. Une attention particulière est en outre portée à l'intervention comme sous-traitant du peintre Antoon Sallaert (1594-1650). <p><p><p>La signification politique des tableaux constitue le thème du troisième chapitre. Sont étudiés d'abord les circonstances historiques qui amenèrent Isabelle à participer au tir du Grand Serment et la cour à commander la série peinte des "Festivités". Le cadre d’origine des toiles est examiné ensuite, afin de mesurer l’influence potentielle de ce cadre sur la forme et le contenu des œuvres. Car si celles-ci contiennent une foule de renseignements valables sur les célébrations, il n’en demeure pas moins qu’il ne peut s’agir d’images objectives. Les "Festivités" servaient des intentions particulières qui ont amené les artistes à opérer des choix et à soumettre les scènes à des structures iconographiques signifiantes. C’est donc à déchiffrer et à interpréter la "rhétorique de l'image" que la thèse s'attache en dernier lieu. <p><p><p>En définitive, par la réévaluation d'un type particulier d'iconographie politique, l'auteure de la thèse espère contribuer aux travaux toujours plus nombreux sur le rôle de l'image dans l'élaboration du discours princier.<p> / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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