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D’un incommode voisin. Les remodelages de l’appareil diplomatique français face à la réintégration de l’Espagne en Occident, 25 février 1957- 5 février 1979 / An inconvenient neighbour. Reshaping French foreign policy in view of Spain's reintegration into the West (February 25th, 1957 - February 5th, 1979)Martin-Paneda, Pablo 25 February 2013 (has links)
La politique espagnole de la France de 1957 à 1979 est abordée autour de trois périodes aux temporalités marquées. Trois étapes, trois étages : observation (1957-1963), marchandages commerciaux (1963-1970), engagements politiques et prise de risques (1970-1979). Face aux mutations du franquisme puis de la démocratie, Paris se repositionne sans cesse. La diplomatie espagnole s’avère très incisive : l’Espagne est un voisin instable et pugnace. Néanmoins, le Quai d’Orsay perçoit un atout pour la quête de grandeur gaullienne. Pays de haute croissance économique, l’Espagne reste un débouché propice aux exportations françaises. Pays méditerranéen, l’Espagne est susceptible de modifier le centre de gravité de l’Europe communautaire au profit d’une France dont le rôle de carrefour serait renforcé. Pays latin, l’Espagne est un relais des ambitions françaises en Amérique du Sud. Pays en développement, l’Espagne apporte un appui aux élans tiers-mondistes de la politique française. Sous l’angle bilatéral, cette thèse recentrer et d’actualiser des travaux qui balisent l’étude. Par ailleurs, il ne serait pas judicieux d’ignorer les griefs ou les attentes des Espagnols à l’égard de la France. Dans le domaine multilatéral : parrainage européen fourni par la France ; tactique espagnole de surenchères attisées entre Washington, Bonn, et Paris ; désirs d’une coopération méditerranéenne articulée autour de Madrid, Rome et Paris. Aussi cette recherche s’insère-t-elle dans trois champs historiographiques : l’histoire des relations franco-espagnoles, l’histoire politique de l’Espagne, l’histoire des représentations parmi les élites françaises. / France's Spanish policy from 1957 to 1979 is approached through three very distinct periods. Three steps, three levels : observation (1957-1963), trading negociations (1963-1970 ), political commitments and daring relationships (1970-1979). Confronted with the evolutions of Franco's dictature and then democracy, the French government is constantly adapting. The Spanish foreign policy turns out to be sharp: Spain is a restless and pugnacious neighbour. Yet the French Foreign Affairs Department considers this situation as an opportunity to enhance the prestige of de Gaulle's policy. With a high economic potential, Spain offers many opportunities for French exports. As a Mediterranean country, Spain is likely to change the centre of gravity of the European Community in favour of France, whose role of platform would be reinforced. As a Latin country, Spain represents a link between an ambitious France and South America. As a developing country, Spain provides a support for the French attempt to deal with the Third World. From both perspectives - Spanish and French - this PhD gathers and updates previous works which were used to build this study. Besides, one should not ignore Spanish grievances or expectations regarding France. From a larger perspective : France provides a European partnership, Spain tries to outbid between Washington, Bonn and Paris, while a Mediterranean cooperation structured around Madrid, Rome and Paris is highly wished for. This study is carried out into the frame of three different historiographic schools: the history of Franco-Spanish relationships, the political history of Spain and the history of representations among French elites.
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Entre Histoire et mémoire. Un aspect du roman espagnol et hispano-américain à l'aube du XXIème siècle (R. Piglia, R Bolano, J. Cercas) / Between history and memory. An aspect of the Spanish and Hispano-american novel at the dawn of the 21st century (R. Piglia, R. Bolaño, J.Cercas)Noriega, Ramiro 18 March 2013 (has links)
Dans Les détectives sauvages, Respiration artificielle et Les Soldats de Salamine, Bolaño, Piglia et Cercas mettent en avant trois questions que nous traitons dans cette étude: 1. Le roman est un objet historique, en tant que document et en tant que dispositif du discours. 2. L’écriture de fiction, l’écriture romanesque, la fabrication des romans ne peut se faire sans recourir à la mémoire. 3. La relation conflictuelle entre réel et fiction constitue le terrain de développement du récit contemporain. Le premier chapitre part d’une réflexion sur le rapport entre littérature et Histoire en Amérique Latine et en Espagne ; suit une réflexion sur le concept d’Histoire et le rôle de l’historien dans la littérature, une étude sur les rapports entre le narrateur et l’objet de sa narration, et finalement une analyse sur la littérature en tant que transgression. Dans le deuxième chapitre nous traitons la notion de mémoire en relation avec l’imaginaire ; les notions de durée et d’image chez Platon, Aristote, Freud, Bergson et Ricœur sont à la base de cette analyse. Suit une analyse sur les tensions entre écriture, souvenir et imagination. Nous nous occupons du document et de la fiction en étudiant le rôle des personnages écrivains, de la mémoire en tant qu’imagination, et sur le rapport entre le corps et la mémoire dans l’écriture chez les trois auteurs. Le troisième chapitre pose la question d’une nouvelle poétique de la fiction par une étude sur la notion d’ostranenie de Brecht, ainsi que sur les limites de l’écriture de fiction à travers les notions d’origine, de l’infini, de l’insuffisant, et du dissemblable — celle-ci par une lecture comparée avec les travaux de Didi-Huberman. Pour finir, une réflexion sur les notions de local, d’universel, du récit manqué, et de l’inutilité de la littérature. Toutes ces notions sont traitées par des analyses ponctuelles des trois romans étudiés. / In The Savage Detectives, Artificial Respiration, and Soldiers of Salamis, Bolaño, Piglia et Cercas highlight three questions that we discuss in this study: 1. The novel is a historical object, both as a document and as a mechanism of discourse. 2 Fiction, novel writing, the construction of novels, cannot take place without recourse to memory. 3. Conflict between reality and fiction is the area where contemporary narrative is developing. The starting point of the first chapter is a reflection about the relationship between literature and history in Latin America and Spain; followed by a reflection on the concept of history and the role of the historian in literature, a study on the relationships between the narrator and the object of his or her narration and finally an analysis of literature as transgression. In the second chapter we deal with the notion of memory and its relationship with the the imaginary; the concepts of the duration and image from Plato, Aristotle, Freud, Bergson et Ricœur underpin this analysis. This is followed by an analysis of the tensions between writing, memory and imagination. We examine archives and fictional works to assess the role of writers as fictional characters, memory as imagination, the relationship between the body and memory in the work of these three writers. The third chapter poses the question of whether there exists a new poetics of fiction by studying Brecht's concept of ostranenie as well a the limits inherent in fiction because of the concept of origin, the infinite, the insufficient and the different - the latter through a comparative reading of the work of Didi-Huberman. To conclude, there is a reflection on notions of local, universal, the failed novel and the uselessness of literature. All these notions are considered through specific references to the three novels under study.
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Penser la méthode dans l'Espagne du XVIe siècle : l'œuvre de Francisco Sánchez de las Brozas / A reflection on method in sixteenth-century Spain : the works of Francisco Sánchez de las BrozasSinglard, Sophie-Bérangère 09 December 2017 (has links)
Un des plus illustres penseurs de l’Espagne du XVIe siècle, Francisco Sánchez de las Brozas (1523-1600) n’a pourtant pas fait l’objet de travaux qui englobent la totalité de sa production et resituent sa pensée dans l’histoire des idées de son époque. Professeur de grec et de rhétorique à l’université de Salamanque, il publie sur des sujets aussi variés que la grammaire, l’astronomie, la poésie ou la dialectique. Nous nous proposons de comprendre son oeuvre comme étant structurée par deux questions fondamentales. D’une part, Sanctius repense les trois arts du trivium pour donner une importance nouvelle à la dialectique et en faire un véritable art de penser. D’autre part, il développe diverses interrogations liées au concept de méthode pour apprendre, raisonner, transmettre les disciplines ; en somme, pour diriger l’esprit. Sánchez de las Brozas se donne et revendique une série de critères qui rendent possible la rigueur de la pensée : il pense la méthode. La méthode est celle qu’il applique lui-même à ses démonstrations pour leur donner légitimité, validité et acuité. Mais elle est aussi ce concept qui exprime une volonté de pouvoir organiser les disciplines et rationnaliser. Nous nous proposons donc de l’envisager à la fois comme un enseignant, un penseur, un humaniste mais aussi comme un intellectuel impliqué dans la diffusion de ses idées. En comprenant Sanctius parmi les penseurs de la méthode du XVIe siècle, nous inscrivons notre travail dans un courant de l’histoire des idées qui entend démontrer l’importance de l’humanisme philosophique du XVIe siècle dans la construction de paradigmes fondamentaux de la pensée du XVIIe siècle. / One of the most famous and acclaimed thinker of sixteenth-century Spain, Francisco Sánchez de las Brozas, Sanctius (1523-1600), has never been properly studied in a research work that would embrace his complete production and understand it in the History of ideas of his time. A teacher of rhetoric and Greek at the university of Salamanca, he published in a great variety of fields such as grammar, astronomy, poetry or logic. We offer to understand his works as structured by two main axes. First of all, Sanctius produces an important reflection on the three arts of the trivium in which he gives a specific emphasis on logic and turns it into a true art of thinking. Also, he develops several reflections around the concept of method to learn, reason and transmit the disciplines. To do so, he uses several intellectual criteria to ensure the accuracy of thinking: he is a thinker of method. Method is what he himself applies in all his demonstrations to give them legitimacy, validity and accuracy. But it is also a concept that expresses a will to organize and rationalize the disciplines. We thus aim at contemplating him at the same time as the teacher, the thinker, the humanist and the intellectual engaged in making his ideas be heard. By understanding Sanctius as a thinker of method, we follow a path set in History of ideas that aims at highlighting the importance of sixteenth-century philosophical humanism in the construction of fundamental paradigms of seventeenth-century thought.
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"Et ne sub specie pietatis impietas disseminetur..". L'Inquisition espagnole au temps de Charles Quint (1516-1556) : des innovations structurelles à l'épreuve des nouvelles menaces / The Spanish Inquisition in the time of Charles V (1516-1556) : structural innovations to the test of the new threatsKahn, David 01 December 2010 (has links)
À l’avènement de Charles Ier, le tribunal de l’Inquisition faisait l’objet d’une intense controverse juridique. La cour fut contrainte, pour assurer sa survie, de choisir les leviers de son institutionnalisation. Or, entre 1516 et 1556, la pérennisation du Saint-Office s’était accompagnée d’un élargissement sans précédent du périmètre d’attributions inquisitoriales. L’analyse, dans une première partie, des conditions de l’exercice judiciaire dégage les caractères de la juridicisation à l’œuvre. Ces évolutions prolongeaient la consécration de l’autorité de la chose jugée inquisitoriale impulsée entre 1507 et 1516. Au moyen des garanties fonctionnelles – double degré de juridiction et collégialité – ainsi que du contrôle a posteriori des actes, l’Inquisition put répondre à la controverse juridique. Par le biais d’une étude du traitement de la question mahométane et des blasphèmes, la seconde partie présente les modes d’application de la juridicité ainsi définie et met en évidence l’émergence d’une fonction administrative. Parce que l’Inquisition s’était mise au service d’une police religieuse, elle inaugurait des aménagements procéduraux inédits. La cour était désormais investie d’une fonction de connaissance afin de garantir l’ordre religieux. La troisième partie dégage les caractères de l’action inquisitoriale face aux nouvelles hérésies. En suivant la piste du scandale actif et passif, l’Inquisition formalisa l’illuminisme, quadrilla le territoire par la régulation de l’évangélisme érasmien et surveilla l’émergence des nouveaux foyers hétérodoxes espagnols tout en investissant les matières relatives à la discipline de l’état ecclésiastique et à l’édification des fidèles. / When Charles I came to the throne, the Spanish Inquisition became the subject of an intense legal battle. In order to ensure its survival, the Court was obliged to find ways of institutionalising it. As it was, the establishment of the Holy Office was accompanied by an unprecedented expansion of the role of the Inquisition. The first part of this work looks at the conditions of the judicial system and how these defined the way in which juridicisation developed. These developments confirmed the consecration of the authority over things deemed inquisitorial, that had been initiated between 1507 & 1516. Through functional guarantees – a double level of jurisdiction and collegiality – and through powers of judicial control, the Inquisition was able to react to the controversy. By way of a study of the treatment of the Mohammedan question and of blasphemy, the second part describes how the jurisdiction was applied, and shows how an administrative function developed. As the Inquisition put itself at the service of religious police, it led to novel ways of adapting existing procedures.The third part shows how the Inquisition acted in the face of new heresies. The Court was henceforth empowered with a right to know, to enable it to guarantee religious order. By actively and passively fomenting scandals, the Holy Office formalised Illuminism, established control of the territory by regulating Erasmian evangelism, and kept a lookout for the emergence of new pockets of heterodoxy in Spain; at the same time it developed the tools needed for a disciplined ecclesiastical state and the edification of the faithful.
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L'obligation de prendre des mesures de police initiale dans le contentieux administratif de l'environnement : essai d'étude comparée : France, Chili et Espagne / The authority 's obligation to take initial measures in environmental adminitrative litigation : a comparative essay : France, Chill, SpainHarris Moya, Pedro 19 December 2018 (has links)
L'obligation de prendre des mesures de police administrative initiales se révèle particulièrement importante dans certains ordres publics. Cette recherche a pour finalité d'analyser le rôle du juge administratif dans son contrôle en matière environnementale. À cet effet, les ordres juridiques français, chilien et espagnol sont envisagés. L'étude montre que les causes de l'asymétrie de ce contrôle dans les contentieux objectif et subjectif sont partagées par ces différents systèmes juridictionnels. Cette asymétrie -déjà constatée devant certains troubles à l'ordre public s'explique par les caractéristiques spécifiques des missions de police en matière environnementale. Le contrôle du juge administratif impose la prise en compte de ces aspects, afin de donner cohérence à ces différentes procédures contentieuses. / The duty to take an initial administrative action is particularly important in some domains of public order. This research analyzes the judge's role in the control of this administrative action in environmental matters. For this purpose, the French, Chilean and Spanish legal systems are envisaged. The study shows that the causes of asymmetric control in subjective and in objective lawsuits are shared among the said jurisdictional systems. Such asymmetry -already observed in some disorders to public order-responds to the administrative authorities' specific features in environmental matters. Judicial review of administrative action requires taking these features into account, in order to give coherence to these various contentious procedures.
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« La más dificultosa y trabajosa de todas las demás » : l’ambassade d’Espagne à Rome sous Philippe III (1598-1621) / « La más dificultosa y trabajosa de todas las demás » : the Spanish Embassy in Rome in the reign of Philip III of Spain (1598-1621)Bénichou, Léa 01 December 2016 (has links)
« La más dificultosa y trabajosa de todas las demás » : l’ambassade d’Espagne à Rome sous Philippe III (1598-1621) Rome, centre spirituel de la chrétienté, capitale diplomatique de l’Europe, était d’une importance cruciale pour la Monarchie Catholique. Cette thèse est consacrée à l’étude de la représentation diplomatique de l’Espagne à Rome durant une période singulière à plusieurs égards. Le règne de Philippe III correspond en effet à un renouveau de la présence française à Rome, capable de rivaliser, après la fin des guerres de religion, avec la puissance espagnole. Le monarque inaugura, en outre, un nouveau type de gouvernement avec l’émergence d’un favori tout puissant, le valido, auquel il consentait à déléguer une grande partie de son pouvoir. Enfin, ce règne est caractérisé par l’instauration d’une période de paix, connue sous le nom de Pax Hispanica, par laquelle Philippe III mit fin aux conflits ouverts que son prédécesseur avait engagés avec l’Angleterre et avec les Pays-Bas, tandis qu’il devait mettre en application la paix de Vervins signée avec la France peu avant son accession au trône. Ce travail s’attache à analyser de quelle façon ces circonstances affectèrent la pratique diplomatique de l’Espagne à Rome et dans quelle mesure le Saint-Siège intervint dans le maintien de la paix en Europe. Il s’agit de pénétrer au cœur même de l’ambassade d’Espagne près le Saint-Siège pour en comprendre, dans un premier temps, le fonctionnement, dans ses aspects institutionnels et matériels. Cette analyse permet d’appréhender la multiplicité des figures de la représentation espagnole à Rome parmi lesquelles se distingue celle, encore mal connue, du cardinal protecteur du royaume de Castille. En s’intéressant à l’activité des six ambassadeurs ordinaires du monarque, ce travail met aussi en évidence leurs réseaux de renseignement et de clientèle et les stratégies déployées par chacun d’entre eux pour faire valoir les intérêts de l’Espagne et consolider la faction espagnole du Sacré Collège. Cette thèse contribue enfin à mettre en lumière l’articulation entre les objectifs internationaux de la monarchie espagnole et ceux du Saint-Siège durant la période singulière de la Pax Hispanica. / « La más dificultosa y trabajosa de todas las demás »: the Spanish Embassy in Rome in the reign of Philip III of Spain (1598-1621) Rome, spiritual centre of Christianity, modern Europe’s diplomatic capital, was crucial for the Catholic Monarchy. This thesis studies the Spanish diplomatic representation in Rome during this very specific period, in several aspects. The reign of Philip III of Spain matches with a charismatic renewal of the French presence in Rome, its capacity to compete with the Spanish power after the end of Wars of Religion. This reign will indeed usher in a new type of government thanks to the emergence of a powerful favourite, the valido. The monarch will agree to delegate him most of his power. Eventually, this period’s characteristic is the instauration of a peaceful period, known as Pax Hispanica, through which Philip III will end the conflicts its predecessor had opened with England and the Netherlands, whereas he must implement the Peace of Vervins he had signed with France before he sat on the throne. This thesis is focused on the analysis of the impact of such circumstances on the Spanish diplomacy in Rome and explains how the Holy See intervened in maintaining peace in Europe. This thesis accesses the Spanish Embassy close to the Holy See in order to understand how it works, its institutional aspects and materials. This analysis enables to understand the Spanish multiplicity of represented figures in Rome, among which we can distinguish, though very quite unknown, the Cardinal Protector of Castille Kingdom. Focusing on the activity of the six ordinary Ambassadors of the Monarch, this work highlights its information and clientele networks, and the strategies implemented to enforce Spain’s interests and to strengthen the Spanish faction of the College. Eventually, this thesis contributes to highlight the difference between the Spanish and Holy See international intentions during the specific period of Pax Hispanica.
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Livres de théâtre en Italie et en Espagne au XVIIe siècle : édition, circulation, réception / Theatre books in Italy and Spain in the 17th century : edition, circulation and receptionBarattin, Debora 19 November 2018 (has links)
Cette thèse se propose d’étudier la diffusion et la réception du théâtre imprimé au XVIIe siècle dans deux aires géographiques ayant entretenu des rapports privilégiés sur le plan des échanges culturels depuis la Renaissance : l’Italie et l’Espagne. En effet, de la même façon qu’au XVIe siècle le théâtre italien de la Renaissance influence la naissance de la comédie humaniste en Espagne, le théâtre espagnol du XVIIe siècle est adapté et traduit par les dramaturges italiens. Le XVIIe siècle est également le moment où les grands dramaturges italiens et espagnols, dont la production alimente les représentations théâtrales, connaissent un succès inégalé non seulement sur les planches mais également grâce à la diffusion imprimée de leurs œuvres. De plus, au XVIIe siècle en toute l’Europe, la production théâtrale augmente sensiblement. Le théâtre est publié dans de petits et grands formats, en recueils ou en feuillets épars : l’édition théâtrale connaît une très forte augmentation. Cependant cette multiplication de l’imprimé théâtral n’est pas perceptible avec la même intensité à l’intérieur des bibliothèque privées des Espagnols et des Italiens ayant vécu au XVIIe siècle que nous avons étudiées.En nous appuyant sur les travaux qui concernent la matérialité du livre et l’histoire sociale, culturelle et littéraire, nous souhaitons étudier le théâtre en tant que phénomène ancré à l’intérieur des processus sociaux propres à l’Espagne et à l’Italie du XVIIe siècle, à travers à la fois l’analyse d’inventaires de bibliothèques privées et de paratextes de livres de théâtre. Cette approche implique une question générale qui est la suivante : de quelle manière la circulation et l’édition des textes théâtraux en Europe au XVIIe siècle ont-elles modifié la condition de l’auteur, les rapports entre théâtre et public (lecteurs et spectateurs), en permettant l’apparition de nouvelles théories et en construisant une conception du théâtre imprimé ? La réponse à cette ample interrogation nous permettra de dessiner un panorama européen de la circulation du livre de théâtre, des idées et des influences littéraires. En somme, deux grandes problématiques traversent nos recherches : d’un côté la circulation du théâtre imprimé, et de l’autre, sa réception en Espagne et en Italie au XVIIe siècle. / This research studies the diffusion and the reception of printed theater in the 17th century in Italy and Spain, two geographical areas having maintained privileged relations in terms of cultural exchanges since the Renaissance. As the Italian Renaissance drama influenced the birth of the humanistic comedy in Spain in the 16th century, in the same way Spanish drama is adapted and translated by Italian playwrights in the 17th century. The 17th century is also the century when the great Italian and Spanish playwrights know an unequaled success not only on the boards but also on the books pages promoted by printed distribution of their works. In addition, in 17th century throughout Europe, theatrical production increases significantly : the theatrical edition knows a very strong increase. The theater is published in small and large formats, in collections or « separate editions » (e.g. comedia suelta). However this multiplication of theatrical print is not visible with the same intensity in the private libraries of the Spaniards and Italians who lived in 17th century.We study theater as a phenomenon rooted in the social processes of Spain and Italy of the 17th century through the analysis of inventories of private libraries and paratexts of theater books. This approach involves a general question : how did the circulation and editing of theatrical texts in 17th century Europe change the status of the author, the relationship between theater and public (readers and viewers), allowing the developement of new theories and building a conception of printed theater ? The answer to theses questions will allow us to draw an European panorama of the circulation of theater books, ideas and literary influences. In other words, our research bases on two major issues : on the one hand the circulation of printed theater, and on the other, its reception in Spain and Italy of the 17th century.
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Pouvoir et historiographie : les Histoires de Corse (XVe-XVIe siècles) entre France, Italie et Espagne / Power and Historiography : the Histories of Corsica (15th-16th centuries) between France, Italy and SpainArrighi, Lucie 25 January 2019 (has links)
Dans les années centrales du XVe siècle, un notaire corse du nom de Giovanni della Grossa écrit le tout premier récit historique de l’île dans un contexte géopolitique particulier où s’affrontent les partisans seigneuriaux de la Corse aragonaise et ceux de la Commune de Gênes. À la fois témoin et acteur des événements qui déchirent la Corse du Quattrocento, Giovanni della Grossa participe à la guerre géno-aragonaise en livrant sa vision du conflit : une Corse chaotique. À travers son récit, il entend réordonner sur le plan idéologique les partis politiques insulaires, à savoir communal et seigneurial. Pour ce faire, il invente des origines politiques à la Corse qu’il transforme en modèle. Ce modèle est celui d’une monarchie comtale régie par un comte de Corse dont sont issus les ennemis de la Commune de Gênes : les Cinarchesi. Cette légende politique, de surcroît sans fondements historiques, motive plusieurs réécritures de l’œuvre du notaire au cours du Cinquecento. Deux versions nous sont alors parvenues : la « version courte », éditée en 1594 sous le titre d’Historia di Corsica, et la « version longue », imprimée pour la première fois en 1910. Les Histoires de Corse désignent ainsi ce corpus historiographique complexe qui comprend deux compilations historiques de plusieurs écrivains des XVe et XVIe siècles que les copistes, les compilateurs et les éditeurs scientifiques ont confondus. Cette thèse vise alors à retrouver, parmi les versions manuscrites et leur paratexte, le récit historique médiéval corse, plus précisément son discours politique qui s’est égaré entre la France, l’Italie et l’Espagne au cours des guerres des XVe et XVIe siècles. / In the middle of the Fifteenth century, a Corsican notary named Giovanni della Grossa wrote the earliest historical account of the island of Corsica, in the particular geopolitical context of the struggles between the feudal partisans of Aragonese Corsica and of the Commune of Genoa. At the same time witness and actor of the events that divide Corsica during the Quattrocento, Giovanni della Grossa participates in the Geno-Aragonese War and delivers his account of the conflict, describing a chaotic Corsica. Through his History, he intends to ideologically “reorder” the island’s political parties, distinguishing the communal party on one hand, and the seigneurial one on the other. In order to do this, he invents the political origins of Corsica and turns his invention into a model. This model consists in a monarchical county, under the rule of a count of Corsica chosen within the ranks of the Cinarchesi, enemies of the Commune of Genoa. This political legend, which is not founded on any historical basis, generates several rewritings of the work of the notary during the Cinquecento. Two versions survived: the “short version”, published in 1594 under the title of Historia di Corsica, and the “long version”, published for the first time in 1910. The Histories of Corsica thus designates this complex historiographical corpus, which includes two historical compilations of several writers of the Fifteenth and Sixteenth centuries that copyists, compilers and scientific publishers have often mixed up. This thesis aims to find, among the manuscript versions and their paratext, the medieval Corsican historical narrative, and thus tries to precisely seize a political discourse that was lost between France, Italy and Spain during the wars of the Fifteenth and Sixteenth centuries.
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Le peintre Francisco Rizi (1614-1685) :relations sociales et production artistique à la Cour d’Espagne. Suivi d’un catalogue raisonné des œuvresLamas Delgado, Eduardo 26 March 2019 (has links) (PDF)
Le peintre Francisco Rizi (Madrid, 1614-Madrid, 1685), issu de la communauté d’artistes italiens qui gravitait autour de la Cour d’Espagne depuis la construction de l’Escorial, est l’une des figures majeures de la peinture baroque espagnole de la seconde moitié du XVIIe siècle. Cette thèse présente uné étude monographique qui étudie sa carrière et ses liens sociaux et professionnelles, étude accompagnée d'un premier catalogue raisonné de son œuvre. Malgré le fait que Francisco Rizi ait été le peintre attitré d’une Cour dont le souverain était à la tête d’une constellation d’états européens, où on était au courant des principaux courants artistiques du continent, sa vie et son œuvre ont été souvent analysés dans une approche très localiste. Par conséquent, l’image traditionnellement véhiculée a été celle d’un artiste de second rang qui n’eut guère de portée. Mais contrairement à cette idée reçue, la carrière de Francisco Rizi fut loin de se cantonner à un cadre local. Avec cette étude, on redécouvre un artiste inventeur de modèles de sculptures, d’architectures, de scènes de théâtre et même de pièces d’orfèvrerie. On révèle là un plaisir de la forme qui apparente Rizi à des artistes baroques tels que Rubens, Bernin ou Le Brun. Pourtant, dans son cas, aucun mythe ne s’était forgé. Bien au contraire, ses contributions en architecture et en sculpture lui valurent une véritable diabolisation. Dans ces domaines, l’artiste fut condamné par la critique néo-classique comme responsable de la décadence des arts en Espagne sous le règne de Charles II, mépris qui finit par déteindre sur son œuvre peinte. D’un autre côté, ses contributions pour le théâtre ne laissèrent aucune trace et tombèrent dans l’oubli. Notre contribution permet de confirmer que Rizi joua un rôle majeur dans les domaines de l’architecture décorative, dévoile tout à fait son rôle dans la conception de modèles pour la sculpture et permet de détailler pour la première fois les modalités de la confection des décors de théâtre. De toutes ces interventions, restées pour la plupart inédites, s’offre ici un premier corpus.Par ailleurs, cette thèse a mis l’accent sur les relations professionnelles du peintre et sur ses modes de production, sans pour autant négliger l’étude stylistique de sa production picturale et de ses dessins, ainsi que des rares gravures d’après ses compositions. Le catalogue de ses œuvres, expurgés de celles indûment attribuées au maître et augmenté de nombreux inédits, permet désormais une perception plus juste de l’art de Rizi. Toutefois, il faut reconnaître qu’à ce stade de la connaissance de l’artiste, ce catalogue ne peut inclure que les œuvres dûment attestées par la documentation connue à ce jour, ainsi que celles présentant sans équivoque le style typique du peintre. Des futures recherches devront élargir ce catalogue aux éventuels dessins présentant des ébauches et des études partielles encore non identifiés, ainsi qu’aux œuvres réalisées en collaboration avec d’autres artistes. Par ailleurs, les résultats de cette recherche permettront de faire surgir très certainement, on l’espère, des œuvres nouvelles à présent dispersées et inédites. Certains pans de l’œuvre de Rizi ont été redécouverts. C’est le cas notamment de son œuvre comme architecte et comme décorateur de fêtes théâtrales de la cour. Mais il est ainsi également de sa production de peintre murale, dont on connaît mieux à présent ses contributions et son organisation. Ces aspects permettent de nuancer la vision qu’on avait jusqu’à présent de l’artiste, dévoilant un rôle de premier ordre sur la scène artistique à Madrid pendant la seconde moitié du XVIIe siècle, presque incontournable dans les chantiers les plus prestigieux de la Cour. Rizi ne fut pas un peintre exclusivement religieux, comme les œuvres aujourd’hui conservées ont pu le suggérer. Longtemps resté méconnu et incompris, Rizi ne réussit pas seulement à devenir l’un des artistes les plus importants de son temps à travers une carrière brillante comme peintre de cour, mais également dans l’influence qu’il a eu sur son atelier, sur ses collègues et sur les artistes plus jeunes.Notre étude sur Rizi, cependant, ne s’est pas cantonnée à la confection du catalogue raisonné. Elle a également mis l’accent sur la relecture et l’analyse des sources positives et une étude prosopographique de l’entourage de l’artiste (dans la mesure où l’état de la question nous l’a permis). L’étude du milieu d’origine a permis de mettre en lumière que Rizi fut un héritier. Certes, il était le dernier représentant de toute une tradition artistique et le dernier bénéficiaire d’une stratégie du groupe socio-professionnel de l’ancienne colonie d’artistes de l’Escorial. Son père, le peintre Antonio Ricci, bien que peintre de second, voir troisième rang, abritait des grandes ambitions pour sa propre carrière et pour celle de ses fils. Ses relations dans les milieux des courtisans, notamment parmi les Italiens, ses affaires et ses projets variés à Madrid invitent à le confirmer. Dans le cadre d’une stratégie certainement bien réfléchie, Antonio plaça ses enfants chez deux maîtres peintres très en vue à la Cour, tous les deux d’origine et éducation italiennes. Juan Andrés a été placé chez le Père Mayno, maître de dessin du Roi, et Francisco chez Carducho, peintre du Roi à la tête de l’atelier le plus important de Madrid. Fortuné et influent, peintre érudit par excellence, Carducho était haut placé au sein de l’élite artistique et littéraire. Il transmit à Francisco l’héritage de la tradition académique du peintre inventeur cristallisé dans la Péninsule autour du chantier de l’Escorial, qui y joua un rôle comparable de celui de Fontainebleau dans le contexte français, et de l’éphémère Academia de San Lucas à Madrid. Mais l’héritage légué à Francisco par Antonio Ricci et par Vicente Carducho ne fut pas seulement d’ordre théorique et artistique. Il consista également en des relations socio-professionnelles dans le milieu des peintres, sculpteurs et architectes qui se révélèrent capitales dans la carrière de Rizi, mais aussi des relations dans les échelons de l’administration du Palais et dans les cercles ecclésiastiques et aristocratiques.La mort de son père et de Carducho en 1635 et 1638, alors que Rizi (à ce que l’on croit) n’avait pas encore démarré sa carrière en tant que maître indépendant, ne lui fit pas de tort ;bien au contraire. Ceci l’obligea, probablement, à offrir ses services dans d’autres ateliers, favorisant aussi, vraisemblablement, cette inventivité et cette capacité d’adaptation que nous avons signalées comme caractéristiques de l’œuvre de Rizi, caractéristiques qu’une formation dans un seul atelier dirigé par un seul et même maître aurait pu étouffer, éventuellement. Ses expériences dans des ateliers en compagnie de Pedro de la Torre, Francisco Fernández, Núñez del Valle et Antonio de Pereda (et peut-être aussi Cosimo Lotti) ont dû donner à Rizi l’opportunité d’enrichir et contraster son enseignement auprès de son père et de Carducho, et de ne retenir que ce qui pouvait lui être utile dans la suite de sa carrière. Mais surtout, Rizi put compléter son savoir-faire en matière d’organisation et de production à plusieurs mains, un aspect dans lequel il passera maître. Les dessins et la confection de modèles pour des tiers constituent un pan essentiel de sa production, négligé auparavant, et que notre étude a permis de mettre en lumière.Les relations tissées grâce à ses origines ouvrirent à Rizi les portes pour recevoir des commandes au Palais, et l’introduire dans les cercles du cardinal Moscoso et l’inquisiteur général Arce y Reinoso et du premier ministre Don Luis de Haro. Ainsi, les deux prélats devinrent ses protecteurs au début de sa carrière palatine. Il devint leur « créature », selon le langage de la cour. En effet, Rizi sut tirer profit des bouleversements produits à la Cour d’Espagne pendant les années qui suivirent la chute du ministre Olivares, à la différence d’un Alonso Cano ou d’un Antonio de Pereda. Dès la fin de 1648, à partir du mariage de Philippe IV avec Marianne d’Autriche, les commandes du Palais se succéderont, avec le seul malentendu produit pendant la Régence, en raison de la crise politique vécue alors. Sur la fin de sa carrière, les soutiens du cardinal Aragón, du prince Juan José d’Autriche et du jeune Charles II viendront confirmer sa place de choix à la Cour, et des commandes de prestige se suivirent.Les sources auxquelles Rizi s’est abreuvé dans son art sont multiples et variées. Il a hérité de son maître Carducho la maîtrise de la grande composition dans les tableaux d’histoire, à la laquelle il a su ensuite ajouter le dynamisme et la théâtralité du rubénisme. Ensuite et en parallèle, il s’est essayé dans l’introduction de la mode néo-vénitienne en Espagne, prenant principalement les modèles du Tintoret comme référence, pour devenir ensuite l’initiateur de l’intégration des nouveautés de Pietro de Cortona et de Carlo Maratti provenant de Rome, celles de Agostino Mitelli et de Michelangelo Colonna de Bologne et celles de Luca Giordano de Naples. Ces influences le situèrent à l’avant-garde de la production de grandes décorations et de tableaux d’autel monumentaux et lui permirent d’exercer une influence durable sur les peintres plus jeunes, même après sa mort. On en jugera à travers l’imposant Martyre de saint Gênes d’Arles et du décor de San Antonio de los Alemanes, qui s’inscrivent au rang de ses chefs-d’œuvre. L’œuvre de Rizi représente à lui seul l’évolution de la peinture d’histoire baroque à la cour d’Espagne, passant du style sage et monumental héritier de l’école toscane, au rubénisme plus mouvementé, au néo-vénétianisme plus chatoyant et décoratif, aux effets de la quadratura pour finir sur les grandes compositions peuplées de personnages et sagement agencées qui triompheront à la fin du siècle et prépareront l’arrivée à Madrid de Giordano. L’ardeur avec lequel ses collègues, ses élèves et ses suiveurs ont assimilé et perpétué l’une ou l’autre de ces tendances, voire plusieurs, ont contribué à conférer à la peinture du Baroque plein réalisée à Madrid l’homogénéité et la haute qualité qui la caractérisent. / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le traitement de la crise économique par les agences de presse : une comparaison France / Espagne / The processing of the economic crisis by the news agencies : a comparison France / Spain / El tratamiento de la crisis económica por las agencias de noticias : una comparación Francia / EspañaMoreno Calvo, Mariola 16 January 2018 (has links)
L’analyse des dépêches des agences de presse française (AFP) et espagnole (EFE) à l’aide du logiciel libre IRaMuTeQ permet de visualiser, d’une part la macrostructure qui montre une convergence entre les deux corpus, et d’autre part des microstructures qui distinguent des traitements spécifiques par les agences des deux pays, associant une classification du vocabulaire et une comparaison interprétative des structures lexicales, révèle une focalisation différente : lorsque l’AFP établit une distinction entre les aspects économiques (contexte mondial) et politiques (contexte national), l’EFE l’aborde davantage comme un problème politique en lien direct avec l’économie nationale et l’Europe. L’impact du vécu de la crise sur le discours médiatique est confirmé par une dernière analyse de la dimension chronologique qui révèle, dans les deux cas, l’impact d’un changement électoral. L’approche textométrique permet donc de reconstruire une histoire à partir des relations existantes entre textes, co-textes et contextes, c’est-à-dire entre les évènements socio-historiques, les producteurs de discours médiatiques et des structures lexicales formalisées. / The analysis of the news from the French Agency (AFP) and the Spanish (EFE) allows visualizing, on the one hand, a convergence in the macroestructure of the corpus and, on the other hand, a specific treatment of each country in the microstructure, a deeper analysis, combining a classification of vocabulary and an interpretive comparison of lexical structures, reveals a different focusing: while the AFP makes a distinction between the economic aspects (global context) and political ones (national context), the EFE takes it up more strenuously as a political issue directly related to the national economy and Europe. These results have been obtained with the help of the software IRaMuTeQ. The impact of the experience of the crisis on the media discourse is confirmed by the final analyses of the chronological dimension which reveals, in south cases, the impact of an electoral change. The use of textometric approach allows us the building of the story with the relations among the texts, the co-texts and the contexts, that is, among the socio-historical events, the producers of the media discourse and the lexical structures used.
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