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La violence faite aux femmes en Haïti : entre le réseau (inter)national d'assistance et la représentation des organisations féministes haïtiennes (1991-2008)

Longtin, David 12 1900 (has links) (PDF)
À partir des années 1990, un savoir sur la violence faite aux femmes est apparu en Haïti avec le développement d'un réseau d'assistance aux victimes du coup d'État de 1991 qui mit sur pied des programmes de réhabilitation après le retour à l'ordre constitutionnel. Les organisations de femmes et/ou féministes haïtiennes participèrent aux activités de ce réseau. Or, les études sur le sujet, produites dans le cadre de ces interventions, ne permettent pas de saisir l'enjeu politique entourant le développement de ce savoir. Ce mémoire a pour objectif d'analyser cet enjeu de pouvoir, notamment en étudiant l'impact du réseau (inter)national d'assistance sur la résurgence des organisations de femmes et/ou féministes comme actrices de la scène politique haïtienne. Pour ce faire, une revue de la littérature scientifique et des publications émises par les organisations de ce réseau ainsi qu'une analyse du discours du journal féministe Ayiti Fanm ont été effectuées. Les organisations de femmes et/ou féministes haïtiennes resurgirent lors des mobilisations contre la dictature de Jean-Claude Duvalier, les gouvernements civilo-militaires des années 1986-1990 et la campagne électorale ayant mené à la présidence Jean-Bertrand Aristide. À la suite du coup d'État de 1991, la junte militaire mit en œuvre une campagne de répression à l'encontre de ses partisans, perpétrant notamment des viols. La diaspora, les ONGs des droits humains et le cabinet d'Aristide exerçant des pressions pour son retour mirent alors en circulation un discours sur le viol comme arme politique afin de dénoncer les militaires et la politique américaine envers les réfugiés. Ce discours donna une visibilité aux organisations de femmes haïtiennes, qui déplacèrent alors l'enjeu sur la reconnaissance des droits des femmes dans lutte contre la violence faite aux femmes. Ceci fut rendu possible grâce à leur institutionnalisation dans l'assistance aux femmes victimes de violence. Entre autres, ces organisations collaborèrent avec les organisations de droits humains, les agences de développement, voire l'État haïtien afin de mettre en place des dispositifs incitant les victimes à témoigner de leur souffrance, témoignages médiatisés à travers leur discours d'expertise en matière de droits humains. De plus, elles ouvrirent des programmes de réhabilitation, incitant à la multiplication des groupes de victimes - notamment de femmes - et récoltant leurs confidences. Elles acquirent ainsi un savoir et une expertise en intervention sur la violence faite aux femmes, leur permettant d'émettre un discours sur la souffrance des femmes accueillies. À partir de ce discours, les militantes tentaient de s'instituer en porte-parole des femmes victimes sur la base du partage de leur souffrance, émettant des revendications pour l'obtention de la justice et la reconnaissance des droits des femmes. Elles menèrent diverses actions, notamment des plaidoyers en vue de modifier le droit, développant leur opposition à l'État, accusé d'inaction. Après l'élection d'Aristide en 2000, certaines organisations de femmes et/ou féministes, regroupées au sein de la CONAP, se radicalisèrent face au gouvernement, appelant à son renversement. Ces organisations mirent en circulation un discours sur l'insécurité, réactivant la mémoire du coup d'État, notamment en attribuant le retour du viol comme arme politique aux chimères, lançant des appels au renversement du gouvernement, déclaré « hors la loi ». Sous le gouvernement de transition, elles appelèrent à la refondation de la nation sur le droit, ce qui leur permit de reprendre les négociations avec l'État, obtenant certaines revendications, notamment en matière de droit. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Haïti, histoire, politique, violence faite aux femmes, organisations féministes, souffrance, savoir, discours
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De la cuisine au studio : le rapport public/privé interrogé au fil des parcours d'artistes québécoises de trois générations

Lupien, Anna 03 1900 (has links) (PDF)
Depuis quelques décennies, la société québécoise a été traversée par plusieurs transformations sociales déclenchées par le mouvement féministe et par le mouvement des femmes. En l'espace de quelques générations, à travers une série de luttes pour l'égalité, pour la liberté et pour l'autonomie, les femmes sont parvenues à remettre en question leur assignation à la sphère domestique et à prendre une place grandissante dans la sphère publique. Au fil des parcours d'artistes québécoises de trois générations liées à différentes mouvances artistiques, ce mémoire de maîtrise pose un regard sociologique sur les processus à travers lesquels des femmes ont investi l'art comme espace d'expression dans la sphère publique. La question est abordée sous l'angle des stratégies créatives qui ont pu être imaginées individuellement et collectivement par des femmes au cours des dernières décennies pour transformer les rapports sociaux ou pour composer avec les limites posées par les modèles dominants afin de développer une pratique sociale à l'extérieur des limites de la domesticité et de s'engager dans la sphère publique. La reconfiguration du rapport privé/public est ainsi abordée à partir des trajectoires de trois générations d'artistes québécoises, soit les femmes signataires du manifeste Refus global publié en 1948, les premières cinéastes qui ont œuvré à l'ONF dans le cadre de Studio D et de la série En tant que femmes au cours des années 70 et 80, et les artistes impliquées au Studio XX, centre d'artistes féministe voué aux arts technologiques créé en 1995. La réflexion s'articule autour de trois principaux volets. Le premier traite des positions occupées par les femmes dans le champ de l'art, d'une part en tant que sujets créateurs, et d'autre part en tant que sujets des œuvres. Le deuxième volet aborde la créativité déployée par les femmes pour investir des espaces d'expression qui ne leur étaient pas ouverts d'emblée et pour combiner leur vie de femme avec leur vie d'artiste. Il est ainsi question des tactiques, stratégies et autres bricolages du quotidien qu'elles ont élaborés pour développer et maintenir leur pratique artistique tout en composant avec les défis liés au monde de l'art ainsi qu'aux structures sociales des rapports de sexe. La troisième partie de l'analyse porte sur les différentes rencontres entre l'art et le politique provoquées par les démarches des trois générations d'artistes interviewées et sur la façon dont elles ont pu investir l'art comme espace original d'expression et d'engagement dans la sphère publique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : art et société, engagement social, représentations sociales, créativité, privé/public, féminisme, transformations sociales, rapports sociaux de sexe.
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Représentations sociales des femmes à l'aube du XXIe siècle dans le cinéma américain

Lamarre, Line 11 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur la représentation des femmes dans le cinéma américain à la fin du xxe siècle. Le questionnement s'articule autour de l'adéquation entre cette représentation et la représentation de la femme telle que décrite par Jean-Jacques Rousseau et les contes de fées au XVIIIe siècle. Cinq films ont été retenus pour cette analyse, Contact, Aliens : la résurrection, G.I.Jane, Le mariage de mon meilleur ami et la reprise de la Belle et la bête par Disney. Les théories de l'analyse du discours ont permis la construction d'une grille d'analyse pour identifier et interpréter les différents discours et leur réseau de sens. Cette grille d'analyse a fait ressortir les ressemblances et les dissonances entre les discours sur « la » femme tenus dans le passé par rapport à ceux tenus dans le présent. Certes des éclats de nouveautés se font voir parfois avec force, mais la répétition du discours passé tente de maintenir une représentation figée des femmes. La mainmise du patriarcat sur le devenir et la représentation des femmes reste indéniable. En conclusion de ce mémoire, j'affirme que la représentation des femmes, dans les films analysés, met en évidence des brisures importantes avec la description de la représentation des femmes du XVIIIe siècle de Rousseau, mais que ces changements ne sont pas l'affirmation de la libre auto construction des femmes. Au contraire, le pouvoir du patriarcat sur la construction des femmes reste tout puissant. Les femmes ne sont pas libres d'être qui elles veulent ou ce qu'elles veulent, elles sont autorisées à l'être. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminisme, Représentation, Cinéma, Analyse du discours, Patriarcat
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La représentation politique des femmes au Québec : obstacles et résistances à une égalité de fait

Guay-Dussault, Charlotte 02 1900 (has links) (PDF)
La représentation politique des femmes au Québec n'a que très peu évolué au cours de la dernière décennie. Toujours sous le seuil du tiers, les femmes peinent à tailler leur place à l'Assemblée nationale. La définition même de la démocratie libérale, basée sur l'individualisme et une conception de l'universel pensée au masculin, ne permettent pas aux femmes d'accéder à une citoyenneté égalitaire. Bien qu'elles soient davantage présentes que les hommes sur les bancs des universités québécoises, le pouvoir politique résiste encore à leur faire la place qui leur revient. Malgré une égalité de droits entre les femmes et les hommes, ce n'est pas seulement la socialisation des femmes qui pose obstacle à leur représentation politique égalitaire, mais les discriminations systémiques qu'elles vivent encore malgré leurs avancées dans les secteurs de l'éducation et de l'emploi. Les tentatives d'amélioration de leur représentation politique que sont la réforme du mode de scrutin et les programmes gouvernementaux pour l'égalité n'ont su apporter les solutions espérées. La prise en compte des difficultés des femmes comme individus et non comme groupe discriminé dans l'élaboration des politiques d'égalité a fait en sorte de viser les mauvaises cibles et de ne pas permettre une augmentation significative du nombre de femmes en politique provinciale et municipale au Québec. L'étude du Parti québécois, du Parti libéral et de Québec solidaire démontre la résistance des institutions politiques en place, exception faire de Québec solidaire, un nouveau parti encore minoritaire, qui a su jusqu'à intégrer les femmes et le féminisme à ses structures et à son programme. Le manque de volonté politique et d'implication du mouvement des femmes en faveur d'une plus grande représentation politique des citoyennes nuisent à une prise de pouvoir égalitaire et paritaire par les femmes. Les partis politiques font malgré tout divers efforts pour tendre vers l'égalité, mais sans une volonté politique réelle et un lien fort avec le mouvement des femmes, il semble difficile d'atteindre les résultats escomptés. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Représentation politique, Femmes, Féminisme, Égalité, Québec solidaire, Parti québécois, Parti libéral du Québec, Démocratie libérale, Universalisme, Citoyenneté, Mode de scrutin, Programmes gouvernementaux, Mouvement des femmes
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Exploitation et abus sexuels par du personnel du maintien de la paix : quand les Nations Unies faillissent à la tâche

Le Courtois, Sandra 09 1900 (has links) (PDF)
Au début de l'année 2004, la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) fut le théâtre d'une série de scandales liée à des cas d'exploitation et d'abus sexuels par du personnel des opérations de maintien de la paix Nations Unies (EAS). Les cas d'exploitation et d'abus sexuels se traduisent généralement par l'échange de faveurs sexuelles contre de l'argent (entre un et trois dollars par relation), de la nourriture (consommée immédiatement ou conservée afin d'être troquée par la suite), un emploi (en général des emplois journaliers), une protection, etc. Ce type d'échanges est qualifié par plusieurs auteurs de relations sexuelles de survie. Ainsi, les données fournies par le Secrétaire général dans son rapport annuel sur les EAS (2006 et 2007), données qui sont ventilées selon la nature des allégations, confirment que plus de 90% des EAS, se révèlent être des relations sexuelles de survie et des relations de prostitution. Il s'agit assurément du paradoxe ultime que des femmes et des filles soient exploitées par ceux même venus les protéger. La présence (et la persistance) des EAS résulte de l'interaction de deux facteurs, l'un d'ordre contextuel et l'autre d'ordre institutionnel. En premier lieu, certains éléments spécifiques au contexte du maintien de la paix permettent d'expliquer la présence de EAS. Plus précisément, ces éléments explicatifs sont de trois ordres : le contexte spécifique d'une mission de paix, les protections et immunités du personnel des Nations Unies (NU) et les relations de pouvoir asymétriques entre les hommes et les femmes dans le pays hôte d'une mission de paix. En second lieu, la persistance des EAS s'explique par une stratégie globale des NU inadaptée puisqu'elle ne s'attaque pas aux causes profondes de la violence sexospécifique vécue par les femmes locales. Alors qu'une stratégie globale fut mise en place au sein du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP), l'ensemble de ces mesures a été inefficace à enrayer l'exploitation et l'abus sexuel dans le contexte des Opérations de maintien de la paix des NU. Mais plus important encore, les EAS se révèlent de précieux indicateurs de la présence de lacunes plus profondes et des limites rencontrées par l'institution onusienne à réellement intégrer une perspective de genre à l'ensemble de ses interventions, tel que la Résolution 1325 le préconise. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : opérations de maintien de la paix, Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo, théorie féministe, genre, prostitution, Organisation des Nations Unies, femme, féminisme.
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Étudiantes chinoises : problèmes et défis pendant la transition sociale

Gui, Tian Han 03 1900 (has links) (PDF)
Pendant cette dernière trentaine d'années de l'ouverture et de la réforme économique du pays, la Chine a connu un grand changement social et un développement économique rapide. Depuis cette période, les femmes chinoises sont confrontées aux conflits entre l'invasion de nouvelles idées progressistes et la persistance des idées traditionnelles. À mesure que le statut des femmes chinoises s'améliore et que de plus en plus de jeunes filles peuvent accéder à l'enseignement supérieur, la société chinoise a plus d'attentes envers les jeunes femmes instruites et aussi plus d'exigences dans la sphère publique. Mais en même temps, la société leur impose toujours plusieurs autres contraintes traditionnelles. Ainsi, les présents travaux s'intéressent à l'analyse des représentations sociales des jeunes étudiantes chinoises qui sont nées après 1980 et qui vivent dans la société chinoise contemporaine. Dans cette recherche, nous avons effectué des entrevues semi-directives avec 15 étudiantes chinoises dont le questionnement porte sur les pratiques sexistes auxquelles ces étudiantes sont confrontées dans leur vie sociale, ainsi que sur leurs attitudes envers ces phénomènes sociaux, sur les conditions de leur éducation familiale, sur leur perception des rapports de genre et sur leur plan de vie. À travers la communication avec ces 15 étudiantes, nous avons constaté leur difficulté de concilier divers systèmes de valeur et différentes attentes sociales, ainsi que leur dilemme entre la volonté de vivre de manière autonome et les contraintes sociales traditionnelles. En telle circonstance, les jeunes femmes chinoises d'aujourd'hui se retrouvent souvent placées en situation de dissonance. ______________________________________________________________________________
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La mise en relief du caractère construit et normatif de la figure féminine dans les images de mode de Cindy Sherman par l'utilisation de stratégies du grotesque

Duguay-Patenaude, Lysanne 03 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur la question du stéréotype féminin dans sa valeur construite et normative. Plus spécifiquement, nous aborderons ce type de catégorisation d'identité de genre mis en relief de manière critique par l'utilisation de stratégies du grotesque dans la série Fashion de Cindy Sherman. En substituant un canon grotesque à la représentation de la féminité à l'intérieur du champ de la photographie de mode haute couture, l'artiste met en évidence les structures qui régissent la création et le maintien d'un tel stéréotype. En premier lieu, nous procéderons à la définition de la notion de stéréotype produit dans le domaine de la représentation médiatique pour démontrer comment celui-ci est naturalisé et partagé culturellement. À l'aide de théories féministes, nous ciblerons la particularité du stéréotype dans sa version « féminine » en tant que sujet passif et soumis à un regard de type masculin. En nous basant sur la pensée foucaldienne, nous verrons qu'un ensemble de règles et de codes identitaires sera intégré à titre de normes dans une discipline du corps féminin. Dans un deuxième temps, nous cernerons de manières conceptuelle et historique la particularité de la mode qui, bien que faite de changements subits et aléatoires, sous-tend une vision statique de la différence des sexes en catégories de genre. Également, nous définirons le vêtement en tant que symbole de mascarade de la féminité qui exige la participation de la femme au jeu de la séduction. Enfin, nous verrons que les stratégies visuelles humoristiques permettent d'appuyer les discours critiques et politiques des pratiques artistiques contemporaines par la déconstruction des structures de la représentation. En dernier lieu, nous observerons les œuvres Fashion de Cindy Sherman, en analysant l'impact qu'elles créent sur les habitudes du corps-regardant par l'insertion de personnages qui défient les conventions de la féminité en mode. En transgressant les limites du présenté et du présentable en photographie de haute couture, l'artiste démontre que la femme est confinée à une logique de domination qui régule sa conduite par diverses instances externes et internes : le regard de l'autre, le rire, l'association de la féminité à la moralité, l'enveloppe vestimentaire, la maîtrise des limites du corps. Au terme de ces recherches, les stratégies du grotesque observées dans l'œuvre de Sherman nous apparaissent comme étant des outils particulièrement efficaces pour permettre une déconstruction de la vision stéréotypée du genre féminin ainsi qu'une mise en évidence des structures qui conditionnent le regard du spectatorat. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : art contemporain, Cindy Sherman, Fashion, stéréotype, genre, féminisme, représentation, mode, humour, grotesque.
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À propos des femmes et du VIH/sida au Sénégal : un nouveau regard, une analyse femme/genre et développement = rethinking women and HIV/AIDS in Senegal : a woman/gender and development analysis

Ship, Susan Judith January 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse explore la féminisation du VIH/sida au Sénégal et l'approche sénégalaise étatiste de lutte contre le sida. Elle remet en question l'idée reçue voulant que ce soit un modèle en matière de prévention du VIH, en matière de soins des personnes vivant avec le VIH/sida (PVVIH) et en tant que cadre institutionnel. En concevant 'les femmes et le VIH/sida' à partir d'une perspective féministe, elle présente une approche Femme/genre et développement qui pose les femmes et les relations de genre au centre d'une analyse de genre du contexte politique, économique, social et culturel qui sous-tend l'épidémie du VIH/sida au Sénégal et les politiques d'État en matière de VIH/sida. L'examen porte sur les multiples dimensions du phénomène de la féminisation du sida; la vulnérabilité sociale des femmes, le statut social et économique des femmes séropositives et leur accès aux soins et à du soutien et le rôle des femmes en tant que prestataires des soins aux PVVIH. Ceci est relié à une analyse des politiques étatiques et du rôle des groupements de femmes dans l'empowerment et à leur plaidoyer en faveur des femmes dans le contexte du VIH/sida. Il s'agit d'une recherche empirique avec un objectif pratique. Cette étude de cas se base principalement sur la recherche qualitative et une approche plurivariée qui comprend l'observation, la recherche d'archives, l'analyse des politiques et des entrevues semi-structurées avec des représentant-e-s de divers groupes d'acteurs sociaux pertinents dans le domaine du VIH/sida. Sont mises en rapport l'analyse féministe sociologique basée sur l'intersectionalité des oppressions du genre, et de la classe sociale et des relations nord-sud en ce qui a trait au VIH/sida et l'analyse politique féministe de l'État comme «hiérarchie genré» afin de révéler son rôle contradictoire dans la reproduction des inégalités de genre (hommes-femmes). L'analyse dégage le contexte des politiques étatiques sénégalaises en matière de VIH/sida et le cadre institutionnel d'élaboration de politiques qui limite son efficacité dans la lutte contre la féminisation du sida. La thèse démontre comment les rapports inégaux de genre dans la sphère privée, touchant la sexualité, le mariage et la famille expliquent en partie le risque élevé des femmes face au VIH, en soulignant que la classe sociale, le statut matrimonial et l'âge dans un contexte d'inégalités nord-sud différencient en termes de vulnérabilité sociale les diverses catégories de femmes. Cette recherche révèle les insuffisances de l'approche genre en matière de prévention du VIH qui résident dans l'accès inégal des femmes à l'éducation, aux techniques de dépistage du VIH et au condom féminin, conséquence des rapports inégaux de genre dans leur interaction avec d'autres inégalités sociales ainsi que du peu de programmes axés sur le renforcement de la capacité des femmes de négocier des rapports sexuels sécuritaires et l'utilisation du condom. La 'protection de la femme' plutôt que 'l'empowerment des femmes' est la conséquence de modèle de prévention 'ABC.' Il est démontré également comment les inégalités de genre se reproduisent dans les situations économiques et sociales dans lesquelles les femmes séropositives vivent. Elles se retrouvent davantage en dessous du seuil de la pauvreté et elles sont responsables du bien-être et du soutien économique de leurs enfants. Elles font face à une double discrimination en tant que femmes et séropositives. Des inégalités de genre, de classe sociale et de provenance (selon la région et selon la division nord-sud) façonnent leur accès aux soins médicaux et au soutien psychosocial. Les femmes portent le fardeau de la maladie en tant que prestataires de soins non-rémunérés aux personnes et familles atteintes et affectées par la maladie et elles subventionnent les insuffisances dans les services communautaires et étatiques. Ceci démontre comment les rapports inégaux de genre sont reproduits dans le modèle sénégalais de soins et soutien qui est basé sur une conception neutre selon le genre (gender-neutral) des PVVIH. L'État sénégalais n'as pas de politique efficace en matière de genre et de VIH/sida car des relations de genre inégales et une culture politique de la domination masculine se reproduisent à l'intérieur du programme national de lutte contre le sida et des structures d'élaboration de politiques qui marginalisent les questions de genre et limitent la capacité des groupements de femmes de plaider en faveur des femmes. L'absence d'engagement face à une perspective de genre se manifeste dans la sous-représentation des femmes et experts de genre dans les structures et processus d'élaboration de politiques, dans la marginalisation des questions femmes et de genre dans les discours de politique en matière de VIH/sida, dans l'intégration inégale (mainstreaming) du genre dans les orientations stratégiques, priorités politiques et les cibles en ce qui concerne la prévention, les soins et le soutien des PVVIH, la recherche, les questions d'éthique et de droits humains, la surveillance et évaluation des mesures appliquées. Cette étude de cas démontre les insuffisances du modèle sénégalais et souligne la nécessité de mettre les questions de genre de l'avant dans les politiques, la recherche et les programmes en matière de VIH/sida. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, VIH/sida, Genre et développement, Sénégal, État et politiques
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La masculinité hégémonique militaire : sauf-conduit aux violences contre les femmes : le cas de l'ex-colonel David Russell Williams

Beauchesne, Émilie 05 1900 (has links) (PDF)
Le 21 octobre 2010, l'ex-colonel David Russell Williams, alors colonel des Forces aériennes et commandant de la base militaire de Trenton en Ontario (la plus importante base aérienne canadienne), a été reconnu coupable du meurtre de deux femmes, assassinées à leur domicile respectif, d'agressions sexuelles et de 82 accusations de vols et entrées par effraction dans les villes de Tweed, Belleville, Orleans. David Russell Williams représente un cas emblématique de masculinité hégémonique militaire. Cette recherche s'intéresse ainsi au mécanisme de construction de la masculinité hégémonique militaire et utilise les événements liés à l'ex-colonel nous servent de porte d'entrée pour explorer les violences perpétrées contre les femmes par les agents de l'État canadien. Cette recherche remémore, en premier lieu, différents cas de violence contre les femmes perpétrés par des militaires afin de dresser un portrait général, mais non exhaustif, de la problématique. Ce mémoire s'attarde dans un second temps à la perception des médias par rapport aux événements et, par le fait même, à la perception que le public en a eu. Nous procédons à une analyse des médias, précisément des quotidiens La Presse, Le Devoir, The Globe and Mail, et The Belleville Intelligencer. Les événements ont largement marqué l'année médiatique. Bien que David Russell Williams soit reconnu comme un des pires meurtriers de l'histoire du Canada, nous avançons que la couverture médiatique, notamment par la mise en scène des événements, a participé à maintenir le tueur sériel à caractère sexuel comme un modèle de masculinité hégémonique militaire et à occulter les violences contre les femmes et la misogynie sous-jacente aux crimes. L'occultation se fait à travers quatre tactiques (personnification, psychologisation, séparation d'une même personne, évitement). À travers cette analyse, nous émettons l'hypothèse que les médias sont restés sourds à la socialisation militaire et ont ainsi été la voix des institutions étatiques. Finalement, cette recherche propose une réflexion féministe des événements. Basé sur les écrits féministes matérialistes, ce mémoire permet de voir les fondements de l'identité masculine militaire, les effets de la violence sur les femmes en termes de contrôle et les impacts sur les rapports sociaux de sexe. Nous défendons l'idée selon laquelle Williams a retenu l'attention médiatique, non pas parce qu'il a volé, violé puis tué des femmes, mais bien parce qu'il a transgressé les normes de la masculinité hégémonique militaire en se travestissant. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Masculinité, masculinité hégémonique militaire, David Russell Williams, violences, Forces canadiennes.
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L'image du corps féminin dans l'oeuvre de Assia Djebar. / The Image of the female body in the works of Assia Djebar

Labontu-Astier, Diana 20 September 2012 (has links)
Parler du corps féminin dans l'œuvre de Assia Djebar, tout en dépassant le clivage chair/âme ou corps/personnalité, signifie l'inscrire dans une vision unitaire, dans une durée et un espace élargis et totalisants. Ce corps est constamment en relation avec le milieu qui l'influence, ce qui conduit à un éclatement de son unité. Nous avons voulu insister sur sa continuité, sa résistance et même la survie de l'identité, malgré les facteurs ou les contextes qui l'ont mis à mal. Avant de conférer l'unité perdue au corps féminin, nous avons essayé de définir les termes clé de corps et de personnalité grâce aux sciences humaines, tout en tenant compte de leur spécificité liée à l'identité arabo-musulmane, aux particularités berbères et à l'influence française. Ce point de départ multiple nous a permis de ne pas tomber dans les catégorisations classiques, strictement sociales, de la femme algérienne. En voulant mettre en lumière l'unité fondamentale de cet être féminin, nous nous sommes intéressée tout d'abord à son aspect physique, le premier qui s'offre à notre vue et qui nous permet une description. Mais celui-ci dépasse les apparences car, prise en charge par le langage et l'imaginaire, il conduit à la manifestation de la dimension réflexive. Le personnage féminin djebarien passe du stade «avoir un corps» à celui d'«être un corps» doté de plusieurs dimensions, physique, psychique, intellectuelle, langagière et imaginaire (I). Mais cette image corporelle unie et heureuse est confrontée à des époques moins favorables qui sont apparues à cause de l'éloignement de la doctrine islamique initiale, telle qu'elle est présentée dans Loin de Médine, de la valorisation de certains concepts comme l'honneur, la pudeur, la honte. Confronté à l'autorité masculine qui s'exerce sur la femme algérienne dans tous les moments de la vie, et qui se traduit par l'enfermement, l'humiliation, l'assignation à certains rôles très bien définis (comme celui de mère et d'épouse), les ordres, les coups, les insultes, etc., ce corps féminin développe une «micropsychologie» (M. Maffesoli) qui se transmet de génération en génération et qui offre des réponses toutes faites à des situations diverses. Tous les gestes en sont imprégnés, mais cela n'empêche pas le réveil et le surgissement des traces cachées de la personnalité féminine dans des contextes très particuliers. Ces traces mettront en lumière la ruse, le défi et même la haine de la femme lancés à l'homme, désigné déjà dans l'imaginaire féminin algérien par le terme de «e'dou» (ennemi). Ces sentiments révèlent donc la résistance du corps féminin, faite à la fois d'une révolte muette, de cris ravalés, de murmures, d'une écoute attentive, d'un besoin de partager et de se soutenir (II). Nous avons donc devant nos yeux un corps morcelé, qui a oublié ses qualités à cause de l'intériorisation des prisons symboliques. Mais grâce à la solidarité féminine, à la valorisation de la maison vue comme espace cocon et des relations entre femmes, au retour à la langue première, les traces de liberté et de plénitude du passé éloigné sont réactualisées par les gestes et les paroles de certaines femmes libres. Celles-ci ouvrent la voie de la libération du corps féminin algérien qui réapprendra à regarder, à marcher dehors, à raconter ses souvenirs, à parler de lui et à apprécier la présence de l'homme aimé (III). L'analyse des parties corporelles visibles, de la posture féminine, des gestes dans lesquels la tradition s'est inscrite, des réactions qui dévoilent à la fois la dimension corporelle et psychique, des termes utilisés par Djebar pour parler de ses personnages féminins, nous a permis de dévoiler un corps féminin doté d'un cœur, de souvenirs, de sentiments, une personnalité et des rôles qui sortent du cadre imposé par la société. Ce corps féminin, capable de faire des gestes qui l'inscrivent dans la durée et dans l'espace reconquis, acquiert une parole performative qui le recrée et lui donne la possibilité de s'accomplir. / As suggested in the works of Assia Djebar about the body of the woman excluding the cleavage of the flesh and soul and of the body and personality means a vision of a united body encompasses a broad duration and space. This body is constantly connected to the environment that influences it. This has broken its unity up. The thesis puts the emphasis on its continuity, resistance and even the survival of its identity, despite the factors or contexts that have harmed it. Before giving back to the female body its lost unity, we identified the key terms of body and personality through the humanities, while taking into account the specifics of these terms related to the Arab-Muslim identity, to the Berber characteristics and to the French influence. With this starting point, we do not fall into the conventional and strictly social categorizations of the Algerian woman. In order to highlight the fundamental unity of the feminine being, we started with its physical dimension. This is the first aspect that we view and that we can describe. But it goes beyond the appearances since, supported by the language and the imagination, it drives a reflexive dimension. The Djebarien female character transitions from the stage "have a body" to the stage of "being a body" with several dimensions: physical, psychological, intellectual, linguistic and imaginary (I). But that image of unity and harmony is faced with less favorable pictures that appeared because Islam moved away from its original doctrine as presented in the book “Far from Medina”, and the valuation of certain concepts such as honor, modesty and shame. Faced with the male authority that is exercised on the Algerian female body in every moment of life, and which results in confinement, humiliation, arrest to some very well-defined roles (such as mother and wife), orders, beatings, insults, etc.., the female body develops a “micro psychology” (M. Maffesoli) that is transmitted from generation to generation and provides built-in answers to various situations. All actions are impregnated with these, but that doesn't stop preventing the emergence of hidden traces of the female personality in very specific contexts. These traces highlight the cunning, the challenge and even the hatred of women to men, designated in the Algerian female imaginary by the term "e'dou" (enemy). These feelings reveal the strength of the female body made of a silent revolt expressed or debased by shouts, murmurs, attentive listening, a need to share and support each other.(II) So we have in front of our eyes a fragmented body, which has forgotten its qualities due to the internalization of these symbolic prisons. But thanks to the female solidarity, the appreciation of the house as a place to cocoon, the relationships between women, and the return to the first language, the traces of the distant past are renewed by the actions and words of some free women. These pave the way for the release of the Algerian female body that will learn again to watch, to walk outside, to reminisce, to talk about itself and to appreciate the presence of the beloved man. (III) The analysis of body parts visible in our corpus, the feminine posture, the gestures in which the tradition is recorded, the reactions that reveal both the physical and psychic dimension, the terms used by Djebar to talk about his feminine characters, allowed us to reveal a female body with a heart, memories, feelings, personalities and roles that are outside the framework imposed by the society. The female body able to make gestures, which falls within the time and space reclaimed, acquires a performative speech which, in turn, recreates and provides it with the opportunity to perform, while maintaining contact with the origins and the "living word". So we see a body and an identity shifting, constantly trying to form and to write.

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