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Adapter l'opéra au cinéma, entre création et reproduction : étude sociologique de "La Flûte enchantée" de Bergman

Bernard, Justin 01 1900 (has links)
La version intégrale de ce mémoire est disponible uniquement pour consultation individuelle à la Bibliothèque de musique de l’Université de Montréal www.bib.umontreal.ca/MU). / "La Flûte enchantée" (1975), téléfilm d’Ingmar Bergman, pose, dans une perspective sociologique, la question de l’adaptation de l’oeuvre alliée aux intentions esthétiques de son auteur. En quoi Bergman est-il parvenu à adapter "La Flûte enchantée" à la société, principalement suédoise, de 1975 à laquelle son film est destiné ? Comment développe-t-il sa contribution esthétique entre le respect de l’oeuvre, tant sur le plan de son contenu dramatique que sur le plan de sa réception, et l’innovation qui est à la base de son approche cinématographique ? De par son mode de diffusion télévisuel, le film de Bergman rend l’opéra accessible au plus grand nombre. De par ses réarrangements du livret, traduit en suédois, il réactualise l’oeuvre de Mozart. De par ses traits esthétiques, il exprime une vision de son auteur sur la représentation même d’un opéra sur scène et marque de son empreinte l’histoire des mises à l’écran d’opéras. / "The Magic Flute" (1975) is a television film directed by Ingmar Bergman which, from a sociological perspective, raises the question of an opera’s film adaptation paired with the aesthetic endeavours of filmmaking. How does Bergman succeed in adapting "The Magic Flute" to a contemporary, mainly Swedish, 1975 audience to whom his film is intended? How does he develop his aesthetic contribution as he comes face to face with the difficult choice between owing respect to the opera, in terms of the libretto’s content and of its reception, and envisioning a work of its own? Through its telecast, Bergman’s film makes the opera accessible to the public at large. By rearranging the libretto, translated into Swedish, it attunes Mozart’s work to contemporary issues. It also bears aesthetic traits which express Bergman’s ideas about the theatrical performance of an opera and has left its imprint on the history of operas on screen.
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La vie des autres. Sophie Calle et Annie Ernaux, artistes hors-la-loi

Wroblewski, Ania 12 1900 (has links)
Cette thèse porte sur les transgressions discursives, esthétiques et sociales de la frontière entre la vie privée et la vie publique effectuées par les créatrices françaises contemporaines Sophie Calle et Annie Ernaux. Dans une perspective féministe qui s’appuie sur les théories du quotidien, la thèse pose les questions suivantes : quelles libertés peut se permettre la femme-artiste ou l’écrivaine aujourd’hui ? Où, comment, et par qui se dessinent les limites éthiques de la création ? À la lumière des représentations souvent stéréotypées de la femme criminelle, le premier chapitre dégage de la réception des œuvres de Calle et d’Ernaux les « crimes » – entre autres, d’obscénité, d’impudeur et d’indécence – dont elles ont été accusées par la critique. Les trois chapitres suivants ciblent les diverses manières subversives et innovatrices dont Calle et Ernaux déjouent les perceptions acceptées de la féminité pour s’assurer la liberté totale en création : elles se construisent en flâneuses maniant la photographie ou l’écriture photographique comme une arme, en amoureuses blessées qui se vengent de leurs amants, et en théoriciennes manipulant les modalités de leur propre inscription dans les canons littéraires et artistiques. Cette thèse analyse au fil des chapitres les échos des œuvres de Calle et d’Ernaux au plan social, insistant sur le rapport fécond qui existe entre l’œuvre d’art et son cadre, interrogeant l’ethos de l’artiste et celui de l’art. Sophie Calle et Annie Ernaux répondent avec force à la nécessité de se positionner autrement face à l’art en tant que femme, notamment, en proposant l’art et l’écriture comme hors la loi. La conclusion étudie dans cette optique le phénomène récent de la « judiciarisation » de l’art. En examinant certains procès intentés depuis 2010 à des artistes, des écrivaines, des commissaires d’exposition et des maisons d’édition françaises, cette thèse questionne finalement les risques et les violences de la représentation tels qu’ils sont désignés par la loi. / This dissertation analyzes how contemporary French artist Sophie Calle and contemporary French writer Annie Ernaux transgress the discursive, aesthetic, and social boundaries between public and private life. Taking a feminist perspective and drawing on theories of everyday life, this dissertation asks: what liberties are the female artist and writer permitted today? Where, how and by whom are the ethical limits of creative practice established? In light of often stereotypical literary and artistic representations of the female criminal, the first chapter examines the accusations of obscenity, shamelessness and indecency levelled against Calle and Ernaux by their critics. The following three chapters identify the diverse, innovative and subversive ways in which Calle and Ernaux question accepted perceptions of femininity in order to seize creative freedom: they assume the distinct and tactical positions of flâneuses, heart-broken women avenging their ex-lovers, and theorists manipulating the reception of their own works. Together, these four chapters trace the artwork’s resonance in the public sphere, insist on the fruitful relationship that exists between a work of art and its frame, and consider the ethos of the artist as well as that of art. Sophie Calle’s and Annie Ernaux’s practices suggest that in order to achieve creative autonomy, art and writing must function outside of the constraints of moral, ethical, social and even civil laws. By examining instances in which artists, writers, curators and publishing houses have been subject to lawsuits in France since 2010, the conclusion of this dissertation studies a recent increase in the litigation of art and outlines some of the limits of representation as defined by the law.
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L'Autoportrait de 1879 par William Bouguereau (1825-1905) : la représentation d'un artiste académique

L'Abbé, Marie-Élisabeth 05 1900 (has links)
« Pour respecter les droits d'auteur, la version électronique de ce mémoire a été dépouillée de certains documents visuels et audio-visuels. La version intégrale du mémoire a été déposée au Service de la gestion des documents et des archives de l'Université de Montréal ». / Peint en 1879, l’Autoportrait de William Bouguereau (1825-1905) a été réalisé pour être le pendant du Portrait d’Elizabeth Gardner (1879, collection particulière). Les deux œuvres ont été offertes à Mademoiselle Gardner comme cadeau de fiançailles et sont restées en sa possession jusqu’à la mort de cette dernière. Acheté en 1984 par le Musée des beaux-arts de Montréal, l’Autoportrait de 1879 sera le seul élément de cette étude visant à déterminer comment Bouguereau, en tant qu’artiste académique évoluant à la fin du XIXe siècle, a choisi de se représenter. Fidèle à sa technique, malgré les vagues avant-gardistes qui ont déferlées depuis 1850, nous pouvons nous interroger sur le pourquoi d’un tel autoportrait. Ainsi, l’Autoportrait de 1879 permettra d’analyser la question de la représentation de l’artiste à travers les aspects technique, compositionnel, historique, artistique, social, personnel et physiologique. / Painted in 1879, the Self-Portrait of William Bouguereau (1825-1905) was produced as a pendant to the Portrait of Elizabeth Gardner (1879, private collection). The two works were offered to Miss Gardner as an engagement gift by Bouguereau and stayed in her possession until her death. Bought in 1984 by the Museum of Fine Arts of Montreal, the Self-Portrait of 1879 will be the only object of this study that aims to determine how Bouguereau, as an academic artist at the end of the XIXth century, choose to represent himself. True to his technique, despite the avant-garde wave that unfurled since 1850, we may question the reason of such a self-portrait. Thus, this painting will allow us to analyse the question of the representation of the artist through technical, compositional, historic, artistic, social, personal and physiologic aspects.
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Le droit d'exposition des oeuvres graphiques et plastiques

Mouron, Philippe 10 December 2011 (has links)
Le droit d’exposition des oeuvres graphiques et plastiques est un élément nouveau du droit d’auteur, dégagé par la Cour de cassation en 2002. Il permet à l’auteur d’autoriser ou d’interdire l’exposition publique de ses oeuvres, qu’elles soient de dessin, de peinture, de sculpture, de photographie, d’architecture ou de tout autre oeuvre graphique. Ce droit lui permet aussi d’en contrôler les conditions de présentation et d’en tirer une rémunération. Il est en cela assimilable au droit de représentation, tel qu’il s’exerce pour les oeuvres dramatiques ou musicales. Mais le droit d’exposition ouvre des problématiques nouvelles pour le droit d’auteur. En effet, son objet ne peut être qu’une chose corporelle, qu’il s’agisse de l’exemplaire original de l’oeuvre ou de toute autre copie. Par conséquent, cela oblige à reconsidérer la nature du droit d’auteur, que l’on qualifie usuellement de droit sur « l’immatériel », cette notion étant plus adaptée pour les oeuvres littéraires, dramatiques ou musicales. Cette évolution remet en question le sens même de l’expression « propriété incorporelle », telle qu’elle est employée par le Code de la propriété intellectuelle. Le droit d’exposition interroge donc les fondements du droit d’auteur et bouleverse son contenu et sa portée. La thèse apporte les réponses aux questions qui sont posées par ces problématiques. Ainsi, il sera démontré que l’expression « propriété incorporelle » ne qualifie que la propriété du droit de l’auteur, considéré comme un bien, et non celle de l’oeuvre à proprement parler. En cela, la distinction entre cette propriété et la propriété de l’objet matériel doit être entendue le plus strictement, c’est-à-dire comme une simple distinction des droits. De même, le caractère novateur du droit d’exposition révèle que le droit d’auteur a davantage été conçu pour les oeuvres littéraires, dramatiques et musicales, et non pour les oeuvres graphiques et plastiques. De ce fait, le droit d’exposition concourt également à une harmonisation des prérogatives conférées aux auteurs au titre de la propriété littéraire et artistique / The visual artists display right is a new part of the author’s copyright, introduced by the French supreme court in 2002. It implies, for the author, the right to authorize or prohibit the public exhibition of his works, such as paintings, sculptures, photographs, architectural works or any work of graphic or plastic art. This right also gives the author a control over the conditions of presentation of the work and allows him to exploit it financially. It is similar to the performing right for dramatic and musical works. But the visual artists display right is the cause of new problems about intellectual property. Indeed, the exhibition is based on a physical thing in which the work is embodied. Therefore, we need to examine the nature of copyright, which is considered to have an intangible subject-matter. This concept is more convenient for literary, dramatic and musical works. This development calls the terms “intangible property” into questions, as they are used by the French copyright law. The visual artists display right shakes the very foundations of copyright and upsets its own structure. This thesis is intended to examine theses problems. Thus it appears that the terms “intangible property” refer to the property of the author’s right itself, as a possession, instead of the property of the work. That’s why the distinction between this property and the property of the tangible item should be considered as a distinction between two rights. In addition, the innovative nature of the visual artists display right shows that copyright has more been provided for literary, dramatic and musical works, than for the artistic works. This right also contributes to the harmonization of the literary and artistic property
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Supports/Surfaces pris aux mots : Stratégies discursives d’une avant-garde picturale / Supports/Surfaces taken at its words : discursive strategies of apictorial avant-garde

Mathieu, Romain 21 October 2013 (has links)
Le mouvement Supports/Surfaces se singularise, dans le contexte artistique de la fin des années soixante et du début des années soixante-Dix, en se présentant comme une avant-Garde à la fois picturale et théorique avec une importante production de textes qui accompagnent l’exposition des œuvres. Cette étude interroge le statut singulier de ces pratiques discursives développées par une avant-Garde qui revendique un faire pictural. Elle questionne le processus d’autodéfinition de Supports/Surfaces à travers ses textes en regard des œuvres des artistes. Faire l’histoire du groupe implique en effet d’analyser les dimensions productrices ou inhibitrices qu’ont pu avoir ces écrits. Gestes majeurs de cette avant-Garde, les discours des artistes procèdent à une mise en lumière et à un aveuglement. Étudier ce geste, opérer une lecture analytique de ces textes en relation avec les œuvres, c’est finalement répondre à l’injonction de ce mouvement pour la retourner contre elle-Même. Cette problématisation permet de penser les transformations formelles qui s’élaborent chez les artistes rassemblés sous l’appellation Supports/Surfaces à l’intérieur d’un ensemble de relations où se croisent champs artistique et littéraire, théorique et politique. Elle donne au “moment Supports/Surfaces” son contenu dense et multiple et appréhende la place du mouvement dans l’histoire de la peinture et de l’art de cette période. / In the artistic context of the late sixties and early seventies, Supports/Surfaces distinguishes itself by being both a pictorial and theoretical avant-Garde, the exhibition of artworks being accompanied by texts that were produced in considerable quantity. This study questions the singular situation of these discursive approaches developed by an avant-Garde claiming a pictorial process. It therefore questions how Supports/Surfaces self-Defines through its texts and the works produced by the artists. To constitute the history of the group involves to analyse the productive or inhibitive aspects that these writings may have had. The discourses of the artists, as a key action of this avant-Garde, proceed to a bringing to light and simultaneously to a blindness. The study of this action, the analytic reading of these texts in relation to the artworks, finally constitutes an answer to the injunction of this movement by turning it back on itself. This approach allows to consider the formal transformations, as elaborated in their works by the artists gathered under the name Supports/Surfaces, inside a whole combination of relations between literary and artistic fields as well as political and theoretical fields. It gives to the “Supports/Surface time” its dense and plural content, and it allows to consider the place of the movement in the history of painting and of art of that period.
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Le mur dans l'art contemporain : étude phénoménologique et géopolitique / The wall in contemporary art : phenomenological and geopolitical study

Ganivet, Élisa 25 June 2013 (has links)
Au XXIème siècle, l’image de la mondialisation, terme déjà problématique, est a priori paradoxalement corollaire d´une élévation croissante de barrières de séparation. Nous nous focalisons sur l'interprétation artistique qui en découle, considérée elle-même au sein de notions géopolitique, psychogéographique et historique. Comment et pourquoi l´objet-mur ferait-il réfléchir les artistes ? Dans un premier temps, le développement historique signale à grands traits les caractéristiques et contextes de notre objet phénoménal. Ensuite, la phénoménologie effective se réfère initialement au mur de Berlin pour une éventuelle métaphore des deux autres objets-murs étudiés : celui d´Israël et de la Palestine, et celui situé entre le Mexique et les États-Unis. Le registre du réel s'entend par la souveraineté des États, celui du symbolique par l'attachement au territoire et à l'identité culturelle et celui de l'imaginaire par le rapport à l'autre et à soi-même. La confrontation de la frontière (limologie) associée à la stratégie du mur (teichos), révélerait un déséquilibre des principes mêmes de l´universalité. Finalement, la mondialisation en tant qu´échange d´intérêts est celle qui favoriserait l´existence de l´objet-mur ; et une perception hyperréelle de l´objet serait davantage du fait des artistes étrangers au phénomène. / In the 21st century our image of a globalized world seems a priori paradoxical to the heavy increase in barriers designed to create or maintain divisions. We will focus on the artistic interpretation resulting from this paradox in the context of geopolitics, history and social situation. How and why the Wall should make think the artists? In a first step, historical development broadly reports the features and contexts of our phenomenal object. Then, effective phenomenology mainly refers to the Berlin Wall; this for an eventual metaphor to the two others studied objects-walls: the one located in Israel and Palestine, the other located between Mexico and the United States. Understanding of the Real is qualified by the sovereignty of States, understanding of the Symbolic via territory and cultural identity, and the realm of the Imaginary by the relationship with others and with oneself. The confrontation to the border (limologie) related to the strategy of the wall (teichos), would reveal an imbalance of principles of universality. Eventually, globalization as an exchange of interests is the one that would promote the existence of the object-wall; and a hyperreal perception of the object would be more the result from artists foreign to the phenomenon.
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L'usage des maîtres anciens dans le discours de l'art national en France, 1780-1850 / The ‘Old Masters’ in the French discourse of national art history, 1780-1850

Kim, Hangyul 15 December 2018 (has links)
Ce travail étudie la place particulière accordée aux « maîtres anciens » dans la littérature artistique et les pratiques muséales depuis la Révolution jusqu’au milieu du XIXe siècle en France. Dès la fin de l’Ancien Régime, la définition des « maîtres anciens » connaît une transition progressive : des artistes de la Grèce antique aux fondateurs de l’École nationale. Par l’usage de leurs noms et de leurs vertus artistiques mais aussi morales, l’art national en France doit acquérir une notoriété digne d’une République nouvelle qui puisse rivaliser avec les autres écoles nationales prééminentes. Cette nouvelle prépondérance des maîtres anciens français doit répondre au souci républicain de l’instruction publique, en assurant la diffusion de la connaissance de l’histoire nationale et des qualités édifiantes par voie de la « vision » : leurs œuvres exposées dans des espaces ad hoc et leur image représentée dans la production artistique contemporaine en tant que grands hommes, héros et pères de la Nation. Les textes d’Alexandre Lenoir, d’Émeric-David et de La Décade ont été explorés dans cette optique, avant la considération de la disposition d’œuvres dans les musées et des catalogues, en particulier les Annales de Landon, et des créations artistiques dédiées à l’image des maîtres anciens. Redécouverts à dessein, les maîtres anciens contribuent à la construction d’une identité culturelle nationale et collective. / This thesis problematises in historical context the identity of the ‘Old Masters’ in the literature on art and practices of museums in France from the time of the French Revolution until the mid-nineteenth century. Since the end of the Old Regime, the definition of the ‘Old Masters’ was transformed: a transition of principal elements, from the classical Greek artists to the founders of the National School, took place. This transition reflected the anxiety of the newborn French Republic facing an international rivalry in art history and myriad obstacles to its social and political goals. To meet the concerns of competition and emulation, the names as well as the artistic and moral qualities of ‘Masters’ were recognised, with emphasis, as being closely linked to public instruction and national history. The thesis analyses the texts and museum theories of Alexandre Lenoir and Toussaint-Bernard Émeric-David and the discussion of ‘Old Masters’ in the republican journal La Décade. Also analysed in this context are the displays of the Old Masters in the museums, catalogues (with a focus of Landon’s Annales) and works of art during the Revolution and the first half of the nineteenth century recreating the images of the Old Masters as national heroes or fathers of French art. This consciously performed reconstruction of the ‘Old Masters’ during the French Revolution made a crucial contribution to the formation of the cultural identity of France.
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La promenade architecturale chez Le Corbusier : une méthode pour penser l'architecture : genèse, application et évolution (1907-1939) / The "promenade architecturale" of Le Corbusier : a method for thinking architecture : genesis, implementation and evolution (1907-1939)

Niu, Yanfang 05 December 2017 (has links)
La « promenade architecturale », expression inventée par Le Corbusier en 1929, à l’occasion de la publication du premier volume de l’Œuvre Complète, représente un concept clé corbuséen parmi les plus fréquemment évoqués. En suivant les pistes tracées par l’utilisation du terme «promenade architecturale» par l’architecte lui-même, sans s’y limiter toutefois, notre étude vise à clarifier la genèse, l’application et le développement de ce concept. Une méthodologie constituée de trois approches — historique, projectuelle et textuelle — est adoptée afin de mesurer son évolution de 1907 à 1939. La période de formation de l’architecte (1907-1915), constitue le champ d’observation de ses principales sources d’inspiration. Les débuts de la carrière de Charles-Édouard Jeanneret à La Chaux-de-Fonds depuis son retour du Voyage d’Orient en novembre 1911, son installation à Paris en janvier 1917, et la première décennie de la carrière de Le Corbusier (1920-1929), fournissent les pistes utiles à éclairer sa mise en place à l’échelle des maisons individuelles. L’«ère des grands travaux » (1929-1939) témoigne, enfin, de son développement et de sa mutation, particulièrement dans une suite d’études consacrées au musée. Cette dernière phase marque l’apogée de la promenade architecturale et présage de sa disparition textuelle dans la carrière corbuséenne de l’Après-guerre. Loin d’être une simple formule esthétique, la promenade architecturale se développe sur la base d’un croisement de diverses sources d’inspiration — peinture, art de bâtir les villes, littérature, cinéma et architecture — et à partir d’une fusion entre expériences de perception et de conception. Elle constitue ainsi une méthode fondamentale et spécifique de Le Corbusier pour penser l’architecture, qui le distingue des précurseurs et d’autres figures de proue du Mouvement moderne. / The promenade architecturale, an expression invented by Le Corbusier in 1929 when the first volume of L’Œuvre complète was published, represents one of the most frequently mentioned key concept of Le Corbusier. By following the paths traced by the uses of the term promenade architecturale by the architect himself, without limiting ourselves to them, our research aims to clarify the genesis, the implementation and the development of this concept. A methodology consisting of three approaches — historical, project-based and textual — has been adopted in order to evaluate how it evolved bet-ween 1907 and 1939. The formative years of the architect (1907-1915) constitutes a field to observe his main sources of inspiration. The early career of Charles-Edouard Jeanneret at La Chaux-de-Fonds, dating from the return of the young architect from the Voyage d’Orient to his departure for Paris in 1917, and the first decade of the career of Le Corbusier (1920-1929), provide helpful indices to understand how this concept was put into practice on private houses. At last, the ère des grands travaux (1929-1939) constitutes a testimony to the development of this concept, and is a witness of its mutation particularly along a series of studies that Le Corbusier devoted to museums. This last phase marks the peak of the promenade architecturale and announces its disappearing from Le Corbusier’s written work in his postwar career. Far from being a simple aesthetic formulation appeared accidentally, the promenade architecturale was developed on the basis of an action of crossing varied sources of inspiration — painting, art of building cities, literature, cinema and architecture —, and was deduced from a fusion of perceptive and conceptual experiences. Thus, it constitutes Le Corbusier’s fundamental and specific method for thinking architecture, which makes him stand out from his precursors and from other prominent characters of the Modern Movement.
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L'évolution du droit public du cinéma en France et en Italie

Perlo, Nicoletta 21 May 2011 (has links)
À partir de la première décennie du XXe siècle, tous les pays de l’Europe occidentale sont intervenus dans le secteur du cinéma pour poursuivre des objectifs publics, à la fois culturels et économiques, qui ont évolué au rythme des régimes politiques successifs. Le droit public du cinéma s’est donc développé autour de trois formes d’intervention étatique : le contrôle des œuvres, la promotion de l’industrie et de l’art cinématographiques et la régulation du marché du cinéma. À l’heure actuelle, le cinéma vit des transformations économiques et technologiques importantes, qui perturbent le droit public du cinéma au point d’en remettre en discussion la nécessité. Notre travail de recherche vise à démontrer qu’une fois qu’un État considère que la protection de la diversité et de la liberté de la création, la garantie d’une offre cinématographique plurielle et la protection de la sensibilité des mineurs sont essentiels pour le développement de la société démocratique, l’intervention publique dans le domaine du cinéma s’impose. La France et l’Italie sont à cet égard deux pays emblématiques. Parmi les premiers à élaborer un droit public du cinéma fort et étendu, les deux pays passent de la construction d’un modèle normatif commun à une divergence radicale de leurs législations en matière de cinéma. La comparaison entre la France et l’Italie montre, tout d’abord, la nécessité constante du droit public du cinéma pour la promotion de la diversité cinématographique et la protection des mineurs. Ensuite, elle met en valeur à quel point l’efficacité du droit public du cinéma dépend de la capacité du législateur d’interpréter les transformations du marché et de la technologie et de les traduire en droit. Enfin, la confrontation des deux droits indique qu’à l’ère du numérique, l’axe d’intervention publique le plus important devient la régulation de la concurrence du marché interne au cinéma et du marché de ses moyens de diffusion. / In the cinema industry, since the early twentieth century, all the Western European countries pursued different objectives within their respective cultural and economical policies. These were based accordingly to their varying systems of government.European cinema public law developed according to three public intervention modalities. These modalities are the following key aspects; film censorship, the promotion of the art and industry of the cinema, and finally cinema market regulation.Currently the cinema is going through important economic and technological transformations. These changes cloud over the law of cinema to such an extent that the necessity of which is being questioned.This thesis means to prove the necessity of state intervention in film to protect cultural diversity, freedom of expression, and underage sensibility in the virtual vehicle of film. This thesis proposes that if State considers these concepts important for a democratic society then it is vitally essential to intervene. In this light, Italy and France are two emblematic countries that are among the first to elaborate a strong articulated public law of cinema. France and Italy have moved from the construction of a common normative model to a framework of radically diverging laws. The comparison between these two countries demonstrates some principal dynamics. The most imperative of these is the permanent need for a common cinema law oriented to the promotion of cinema diversity and the protection of the underage population. Furthermore, this comparison underlines how much the efficacy of public cinema law depends on the legislator’s capacity to interpret the market of cinema and relevant technological transformations and thus, how they are integration into the law. Finally, this Franco-Italian comparison points out that in today’s digital era, the most important public intervention becomes the regulation of the following two base concepts. Regulating the cinema’s market competition is essential in this public intervention. It is equally critical for cinema law to allow equal access to the diffusion of cinematic works in the varying media outlets such as television and the Internet.
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L'image de Clovis dans le royaume de France entre 1250 et 1550 / The image of Clovis in the Kingdom of France between 1200 and 1500

Mouré, Pauline 14 December 2018 (has links)
Jusqu'à la fin du XIIe siècle, la vie de Clovis, roi mérovingien et premier roi chrétien qui a régné sur le royaume franc sûrement à partir de 481 et jusqu'à sa mort, le 27 novembre 511, ne paraît avoir été que rarement transposée en images. À partir de 1200, en revanche, l'iconographie figurant le souverain mérovingien se développe, diffusée de plus en plus largement dans le royaume de France. Cette évolution traduit un changement qui s'opère dans l'intérêt porté à Clovis durant les trois derniers siècles du Moyen Âge. Afin de saisir la teneur de ce changement, la présente étude se propose d'analyser l'importance octroyée à l'image de Clovis dans le royaume de France entre 1200 et 1500. Pour ce faire, l'examen de l'iconographie clodovéenne encore connue a été effectué. Celui-ci permet d'abord, grâce à l'évaluation de l'abondance et de la propagation de l'imagerie clodovéenne dans le royaume, de rendre compte de l'importance de la diffusion de l'image du roi et de cerner l'étendue et la diversité du public auquel celle-ci s'adressait. Cet examen permet ensuite d'analyser les modalités de la mise en images de l'histoire du souverain, renseignant sur les variations du discours diffusé par l'iconographie. Enfin, l'étude de la signification des images et de leur fonction permet, à une époque où se forme ce que Colette Beaune nomme le « sentiment national » et où l'histoire du royaume est traversée par un des conflits majeurs de la période, la guerre de Cent Ans, de comprendre les raisons du développement de l'imagerie figurant Clovis et des variations de la place conférée au roi dans le discours iconographique diffusé, entre 1200 et 1500, dans le royaume de France. / Until the end of the 12th century, the life of Clovis, a Merovingian king and the first Christian king of the Frankish kingdom, who reigned from about the year 481 until his death on November 27, 511, seems to have been rarely depicted in images. From 1200 onwards, however, iconography picturing the Merovingian king expanded, spreading more and more widely in the kingdom of France. This evolution reflects a change in the interest accorded to Clovis over the last three centuries of the Middle Ages. In order to grasp the substance of this change, this study analyzes the importance attributed to the image of Clovis in the kingdom of France between 1200 et 1500. To this end, an examination of known Clodovian iconography has been conducted. First, this evaluation of the quantity and spread of Clodovian imagery in the kingdom allows us to determine the magnitude of the dissemination of the king’s image as well as the scope and diversity of the public to which it was addressed. This examination then allows us to analyze the modalities of depicting the sovereign’s history, based on variations in the message spread by the iconography. Finally, the study of the meaning of the images and of their function yields – at a time when what Colette Beaune calls the “national sentiment” is forming and when the kingdom encounters one of the major conflicts of the period, the Hundred Years War – an understanding of the reasons for the development of the imagery depicting Clovis and for the variations in the place accorded to the king in the iconographic discourse spread between 1200 and 1500 in the kingdom of France.

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