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La politique criminelle de l'usage des drogues en Espagne / The Spanish criminal justice facing the use of drugs / La política criminal del consumo de drogas en EspañaMendoza, Pierre 16 December 2011 (has links)
Après plusieurs réformes du Code pénal espagnol, de 1971 à 1995, confortées par la loi du 22 juin 2010, le législateur a voulu établir une distinction entre les drogues : les substances qui causent un grave danger à la santé et les autres. Parallèlement, la doctrine majoritaire et la jurisprudence ont poursuivi cette avancée en consacrant l'impunité du consommateur de "drogues toxiques, de stupéfiants ou de substances psychotropes". Cependant, s'il s'agit d'un drogodélinquant ou d'un consommateur qui diffuserait sa déviance et en particulier à l'encontre d'un mineur ou d'une personne dont les facultés physiques sont altérées, l'impunité est reconsidérée. De même, tout prosélytisme tendant à favoriser la consommation des drogues remet en cause la libéralisation voulue par les autorités espagnoles. Dès lors, certains auteurs prônent la légalisation pour que le principe de l'impunité du consommateur soit effectif. / Between 1971 and 1995, the Spanish code incurred several reforms. On June 22nd 2010, a new law confirmed those reforms, making a distinction between the drugs which jeopardize the public health and the other drugs. In the same time, the main doctrine and case law have gone a little further by asserting that consuming “toxic drugs, narcotics or psychotropic substances” was not unlawful anymore. However it remains unlawful to become a drug delinquent or spread one's deviancy among minors and mentally disturbed persons. Besides, proselytizing in favour of drug consuming goes against the Spanish authorities'will to liberalize the drug laws. Some authors now go so far as to advocate a legislation which would vouch for total consumer impunity. / Después de varias reformas del Código penal español, desde 1971 hasta 1995, confortadas por la ley del 22 junio de 2010, el legislator quiso establecer una distinción entre las drogas : las sustancias que causan grave daño a la salud y las otras. Al mismo tiempo, la doctrina mayoritaria y la jurisprudencia siguieron en esta vía, consagrando la impunidad del consumidor de "drogas tóxicas, de estupefacientes o de sustancias psicotrópicas". Sin embargo, si se trata de un drogodelincuente o de un consumidor que difunde su toxicomanía y particularmente en contra de un menor o de una persone con facultades psíquicas disminuidas, se vuelve a considerar la impunidad. Lo mismo, todo proselitismo que favorezca la consumición de drogas pone en peligro la liberalización deseada por las autoridades españolas. Desde entonces, algunos autores piensan que la legalización del consumo establecerá la efectividad del principio de la impunidad.
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À travers la flamme : de la contre-culture américaine au Glass Pipe Art MovementGirard, Alexandre 11 November 2023 (has links)
L'objectif de ce mémoire est d'offrir une ethnographie d'une sous-culture artistique, celle des souffleurs de verre qui fabriquent des pipes destinées à la consommation de cannabis (Glass Pipe Art Movement). En me basant sur les concepts de sous-culture/contre-culture, de marginalité, de communauté virtuelle et de cooptation, je tente de comprendre comment cette culture artistique a pu se propager et quels changements potentiels touchent les pipe makers suite à la légalisation du cannabis au Canada. La recherche est fondée sur une enquête de terrain d'un peu plus de trois mois menée auprès de quinze pipe makers dispersés au Canada (Colombie-Britannique, Alberta, Manitoba, Ontario, Québec) et aux États-Unis (Eugene, Oregon). Mon observation a également été participante, vu que j'ai eu l'occasion d'être initié au soufflage de verre. La réflexion s'est concentrée sur le Glass Pipe Art Movement comme un mouvement artistique innovant à partir de la pratique du lampworking et associé à l'émergence d'un nouvel art world (Becker, 1982), qui est contraint de rester dans une zone grise en raison de l'illégalité de la consommation de cannabis. L'analyse s'est déployée en trois grands axes : l'identification sous/contre culturelle des artistes et leur marginalité revendiquée; le rôle des médias alternatifs dans la constitution de cet art world ; et enfin la cooptation commerciale de cette pratique à l'heure de la légalisation du cannabis. La réflexion finale porte sur la tension formulée par les pipe makers entre la légalisation de leur production et la perte d'authenticité potentielle de leur sous-culture. / The purpose of this dissertation is to offer an ethnographic study of an artistic subculture, the Glass Pipe Art Movement, featuring glass blowers who produce glass pipes to smoke cannabis. Using the concepts of subculture/counterculture, marginality, virtual community, and co-optation, I try to understand how this artistic culture has spread and what potential changes will affect pipe makers as a result of the legalization of cannabis in Canada. The research is based on a fieldwork that spanned just over three months conducted with fifteen pipe makers scattered across Canada (British Columbia, Alberta, Manitoba, Ontario, Quebec) and the United States (Eugene, Oregon). I also used participant observation, as I had the opportunity to be introduced to glassblowing. My analysis focuses on the Glass Pipe Art Movement as an innovative art movement based on the practice of lampworking and associated with the emergence of a new art world (Becker, 1982), which is confined to a gray area given the illegality of cannabis use. The analysis unfolds along three main axis: the subcultural/countercultural identification of the artists and their self-proclaimed marginality; the role of alternative media in the constitution of this art world; and finally the commercial co-option of this practice with the legalization of cannabis. The final reflection concerns the tension expressed by pipe makers between the legalization of their production and the potential loss of authenticity of their subculture.
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L’égalité souveraine : entre fiction et outil juridiquesBou Karam, Lea 08 1900 (has links)
L’idée d’une égalité souveraine apparaît en même temps que le système international multilatéral. Bien que l’égalité souveraine soit consacrée explicitement dans la Charte des Nations Unies, le principe reste indéfini. Cette étude propose une définition de l’égalité souveraine en trois facettes : l’égalité formelle, l’égalité législative et l’égalité existentielle.
Suite à l’examen des trois dimensions de l’égalité souveraine, une conception stricte de l’égalité souveraine ne peut être soutenue puisque toutes les facettes sont atteintes d’une relativité soit par la légalisation de l’hégémonie, par la bifurcation de l’ordre juridique international, la représentation inégale au sein des institutions multilatérales ou par l’anti-pluralisme. Bref, l’examen de chacune des facettes du principe de l’égalité souveraine démontre que l’égalité souveraine est une fiction juridique. Le principe de l’égalité souveraine peut difficilement être justifié par rapport à la réalité de la société internationale. Il demeure néanmoins utile, ne serait-ce que pour freiner le pouvoir des Grandes Puissances et se poser comme un idéal à atteindre. / The idea of sovereign equality emerged along with the multilateral international system. Although sovereign equality is explicitly entrenched in the United Nations Charter, a definition remains lacking. This study proposes a three dimensional definition of sovereign equality: formal equality, legislative equality and existential equality.
Following an in-depth examination of its three dimensions, a strong conception of sovereign equality cannot be sustained because of legalised hegemony, bifurcation of the international legal order, unequal representation within multilateral institutions and anti-pluralism. Hence, the study of each dimension of sovereign equality shows that sovereign equality is a mere legal fiction. It can hardly be justified in light of the reality of international society. Nevertheless, the principle is still relevant for the purpose of restraining the prerogatives of the Great Powers and remains an ideal to achieve.
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Recours à l’avortement provoqué à Lomé (Togo) : évolution, facteurs associés et perceptionsN'Bouke, Afiwa 07 1900 (has links)
Le sujet de l’avortement provoqué demeure encore tabou au Togo et la compréhension du phénomène reste incomplète. La présente étude vise à dresser un portrait complet de ses divers aspects dans la capitale togolaise, qui a connu une baisse importante de la fécondité au cours des dernières années. À partir des données des Enquêtes démographiques et de santé (EDS) de 1988 et 1998, et de celles de l’Enquête sur la planification familiale et l’avortement provoqué (EPAP) de 2002, l’étude montre que le recours à l’avortement est à la hausse à Lomé, bien que l’estimation de son ampleur dépende de la méthode utilisée. Plus de 32 % des femmes ayant déjà été enceintes ont déclaré avoir avorté au moins une fois. Toutefois, l’avortement est plus fréquent chez les jeunes, qui y ont recours de manière plus précoce et plus rapprochée que leurs aînées. En contribuant ainsi à la régulation des naissances, l’avortement réduit la fécondité de 10 à 12 %.
En utilisant les données de l’EPAP, réalisée auprès de 4755 femmes âgées de 15-49 ans, nous avons aussi étudié le recours à l’avortement comme une séquence d’étapes débutant par l’exposition au risque de grossesse jusqu’au recours à l’avortement, en passant par une absence de pratique contraceptive et le fait qu’une grossesse qui survient soit déclarée « non désirée ». L’ethnie et la génération sont associées à certaines étapes de la séquence alors que la religion, la parité, le statut matrimonial et le niveau d’instruction sont associés aux quatre étapes. Ainsi, le risque élevé d’avorter chez les femmes instruites découle en fait de leur risque élevé à toutes les étapes. En étant moins à risque de grossesse, les femmes qui ont au moins deux enfants sont plus susceptibles que les nullipares, d’utiliser une contraception moderne, de déclarer une grossesse comme non désirée et d’avorter. Si plusieurs grossesses non désirées surviennent aux âges jeunes, c’est surtout le caractère « hors union » de la grossesse qui fait qu’elle est considérée comme « non désirée » et interrompue. En outre, les femmes qui ont déjà avorté ou utilisé une contraception sont plus enclines à recourir à un avortement.
Les résultats montrent également que le partenaire soutient souvent la femme dans la décision d’avorter et s’acquitte des coûts dans la majorité des cas. Malgré le fait qu’ils soient illégaux, plus de 40 % des avortements sont pratiqués à Lomé dans des centres de santé, par un membre du personnel médical, et à l’aide du curetage ou de l’aspiration. Mais, la moitié de ces avortements (22 %) avait été tentée au préalable par des méthodes non médicales. Plusieurs avortements ont aussi lieu soit à domicile (36 %), soit chez des tradi-thérapeutes (24 %), grâce à des méthodes non médicales. Par ailleurs, près de 60 % des avortements ont entraîné des complications sanitaires, conduisant la majorité des femmes à une hospitalisation. Sur le plan psychologique et relationnel, nous avons montré que la plupart des avortements ont entraîné des regrets et remords, de même que des problèmes entre les femmes et leurs parents. Les parents soutiennent en fait peu les femmes dans la décision d’avorter et interviennent rarement dans le paiement des coûts.
L’étude a enfin révélé que la loi sur l’avortement est peu connue. Cependant, être âgée de 25 ans ou plus, en union ou très instruite, connaître des méthodes contraceptives, le recours d’une parente ou amie à l’avortement sont associés, toutes choses égales par ailleurs, à une plus grande chance de connaître la loi. L’analyse, en appuyant des déclarations des professionnels de la santé et des femmes, montre que malgré sa forte prévalence à Lomé, le recours à l’avortement demeure largement stigmatisé. Les quelques professionnels et femmes qui se sont prononcés en faveur de sa légalisation pensent que celle-ci permettrait de « réduire les avortements clandestins et risqués ». En fait, ce sont les femmes les plus instruites, âgées de 25 ans ou plus, utilisant la contraception, ayant déjà avorté ou connaissant quelqu’un l’ayant fait, qui sont plus aptes à approuver la légalisation de l’avortement. Celles qui appartiennent aux églises de type « pentecôtiste », plus sévères quant aux relations sexuelles hors mariage, sont par contre moins susceptibles que les catholiques d’avoir une telle attitude positive. / Induced abortion remains a taboo topic in Togo and the understanding of the phenomenon is still incomplete. This study aims to provide more complete portrait of its various aspects in the Togolese capital city, Lomé, where an important decrease in fertility has occurred during recent years. Using data from the 1988 and 1998 Demographic and Health Surveys (DHS) and from the 2002 Survey on Family Planning and Induced Abortion (EPAP), results clearly show that induced abortion prevalence has increased in Lomé, although the estimate of its magnitude depends on the method used. Overall, more than 32 % of ever-pregnant women declare having had at least one abortion. However, abortion is more common among young women, who make use of it at an earlier age and more frequently than older women. The intensity of abortion should then reduce fertility by 10 to 12 %.
Using data from EPAP, conducted among 4755 women aged 15-49, we approached the abortion as a sequence of stages beginning with exposure to a pregnancy, going through a lack of contraceptive use and a declaration of a pregnancy as “unwanted” by the woman, and ending with abortion. While ethnicity and generation influence certain stages leading to the abortion, women’s religion, marital status and age, educational attainment and parity have significant association with all four stages. Thus, the expected high risk of abortion among educated women results from their higher likelihood at all stages. Even if they are less at risk of a pregnancy, women who have at least two children are more likely to use modern contraception, to declare a pregnancy as unwanted and to end it through abortion, compared to childless women. Even if several unwanted pregnancies occur at younger ages, it is mainly the “out of wedlock” character of the pregnancy that leads it to be considered as unwanted and to be interrupted. In addition, women who had a previous abortion or who used contraception are more likely to resort to abortion.
The study also shows that the partner often supports the woman in the abortion decision-making process, and, in most cases, he pays the related costs. Even though they are clandestine, more than 40 % of abortions in Lomé are performed in healthcare centers by medical staff, and by using curettage or aspiration. However, in half of these cases (22 %), abortions had been previously attempted using non-medical methods. Probably to keep the abortion secret, many abortions also take place either at home (36 %) or through traditional therapists (24 %) using non-medical abortion methods. Consequently, almost 60 % of abortions resulted in health complications, leading the majority of women to hospitalization. On the psychological and relational side, we find that most women who have had abortions express regrets and remorse, and also commonly speak of problems between themselves and their parents. In fact, parents are rarely involved in the abortion decision-making and almost never pay the abortion fees.
Finally, this study shows that the abortion law is barely known in Lomé. However, being older than 24 years, in a relationship or highly educated, having knowledge of contraceptive methods, having a relative or a friend who had an abortion are associated, other factors being equal, to a better knowledge of the law. By supporting qualitative statements from health professionals and women, the analysis illustrated that, despite its high prevalence in Lomé, abortion remains widely stigmatized. The few professionals and women, who are in favour of its legalization, believe that this would “reduce illegal and unsafe abortions”. Opinion on the legalization of abortion, which remains a sensitive and little studied topic, is influenced by women’s characteristics, especially their religion. In fact, women attending “Pentecostal churches”, which are less tolerant of sexual relations outside marriage, are less likely than Catholics to approve the legalization of abortion. The most educated and older women, those who use contraception, who had an abortion or know someone who had an abortion, are also more likely to have such positive attitude.
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Le jeu sous contrôle : analyse sociologique des formes de régulations à l'oeuvre dans la pratique contemporaine du poker en France / Gambling under control : a sociological analysis of contemporary poker playing regulations in FrancePiedallu, Jeanne 30 October 2014 (has links)
Ce travail de thèse a comme ambition de mettre à jour les formes de régulations à l’œuvre dans la pratique contemporaine du poker, au moment même où cette activité ludique fait l’objet d’un profond renouvellement tant technique (à travers son développement sur Internet à partir du milieu des années 1990) que législatif (à travers la légalisation et l’ouverture à la concurrence de cette offre en ligne en 2010). En mobilisant les notions de liberté et de contrôle, nous cherchons à mettre à jour et à comparer la façon dont les joueurs, leurs représentants et les institutions participent à l’activité de régulation sociale au sein de contextes ludiques particuliers. Afin de répondre à cet objectif, nous avons analysé successivement trois situations ludiques commerciales : les parties clandestines de poker « en dur », les parties illégales de poker sur Internet et les parties légales de poker en ligne. Il s’agissait donc d’aborder une forme ludique traditionnelle à l’âge d’Internet. Les données ont été recueillies suivant une approche socio-anthropologique, inductive et qualitative. L’analyse dynamique entre les mécanismes de transgression et de régulation fait apparaître que les joueurs de poker (en tant qu’acteurs individuels ou collectifs) cherchent, au niveau microsocial, à jouer avec la règle et, au niveau méso-social, à jouer sur la règle. De plus, nous montrons que les formes de régulations (formelles, informelles, endogènes et exogènes) et leurs modes de cohabitation dépendent du contexte légal (offre légale ou illégale) et technique (jeu en ligne ou hors ligne) dans lequel l’activité ludique se déroule. / The present dissertation offers an analysis of the various regulations at work in contemporary poker whilst it is currently undergoing profound transformations, both technical (expansion of internet playing since the 90’s) and legal (liberalization of the online gambling market in 2010). Through the notions of liberty and control, we endeavor to uncover and compare the different manners through which poker players, their representatives and institutions take part in the social regulation of a hobby related activity. We have identified and analyzed three different contexts of merchandised poker playing: underground “real-card” games; online and illegal games; and online and legal ones. Our principal aim is thus to investigate the evolution of a traditional form of hobby in the Internet era. Data has been gathered through a socio-anthropological approach, both inductive and qualitative. The results of the dynamic analysis of transgression and regulation mechanisms indicate that poker players (either individuals or groups) seek either to play with the rules – at a micro-social scale – or to play on the rules – at a macro-social scale. Moreover, our results show that the different forms of regulation (formal, informal, endogenous and exogenous) and their coexistence depend on both the legal (legal vs. illegal) and technical (online vs. offline) contexts of poker playing.
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L’égalité souveraine : entre fiction et outil juridiquesBou Karam, Lea 08 1900 (has links)
L’idée d’une égalité souveraine apparaît en même temps que le système international multilatéral. Bien que l’égalité souveraine soit consacrée explicitement dans la Charte des Nations Unies, le principe reste indéfini. Cette étude propose une définition de l’égalité souveraine en trois facettes : l’égalité formelle, l’égalité législative et l’égalité existentielle.
Suite à l’examen des trois dimensions de l’égalité souveraine, une conception stricte de l’égalité souveraine ne peut être soutenue puisque toutes les facettes sont atteintes d’une relativité soit par la légalisation de l’hégémonie, par la bifurcation de l’ordre juridique international, la représentation inégale au sein des institutions multilatérales ou par l’anti-pluralisme. Bref, l’examen de chacune des facettes du principe de l’égalité souveraine démontre que l’égalité souveraine est une fiction juridique. Le principe de l’égalité souveraine peut difficilement être justifié par rapport à la réalité de la société internationale. Il demeure néanmoins utile, ne serait-ce que pour freiner le pouvoir des Grandes Puissances et se poser comme un idéal à atteindre. / The idea of sovereign equality emerged along with the multilateral international system. Although sovereign equality is explicitly entrenched in the United Nations Charter, a definition remains lacking. This study proposes a three dimensional definition of sovereign equality: formal equality, legislative equality and existential equality.
Following an in-depth examination of its three dimensions, a strong conception of sovereign equality cannot be sustained because of legalised hegemony, bifurcation of the international legal order, unequal representation within multilateral institutions and anti-pluralism. Hence, the study of each dimension of sovereign equality shows that sovereign equality is a mere legal fiction. It can hardly be justified in light of the reality of international society. Nevertheless, the principle is still relevant for the purpose of restraining the prerogatives of the Great Powers and remains an ideal to achieve.
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Recours à l’avortement provoqué à Lomé (Togo) : évolution, facteurs associés et perceptionsN'Bouke, Afiwa 07 1900 (has links)
Le sujet de l’avortement provoqué demeure encore tabou au Togo et la compréhension du phénomène reste incomplète. La présente étude vise à dresser un portrait complet de ses divers aspects dans la capitale togolaise, qui a connu une baisse importante de la fécondité au cours des dernières années. À partir des données des Enquêtes démographiques et de santé (EDS) de 1988 et 1998, et de celles de l’Enquête sur la planification familiale et l’avortement provoqué (EPAP) de 2002, l’étude montre que le recours à l’avortement est à la hausse à Lomé, bien que l’estimation de son ampleur dépende de la méthode utilisée. Plus de 32 % des femmes ayant déjà été enceintes ont déclaré avoir avorté au moins une fois. Toutefois, l’avortement est plus fréquent chez les jeunes, qui y ont recours de manière plus précoce et plus rapprochée que leurs aînées. En contribuant ainsi à la régulation des naissances, l’avortement réduit la fécondité de 10 à 12 %.
En utilisant les données de l’EPAP, réalisée auprès de 4755 femmes âgées de 15-49 ans, nous avons aussi étudié le recours à l’avortement comme une séquence d’étapes débutant par l’exposition au risque de grossesse jusqu’au recours à l’avortement, en passant par une absence de pratique contraceptive et le fait qu’une grossesse qui survient soit déclarée « non désirée ». L’ethnie et la génération sont associées à certaines étapes de la séquence alors que la religion, la parité, le statut matrimonial et le niveau d’instruction sont associés aux quatre étapes. Ainsi, le risque élevé d’avorter chez les femmes instruites découle en fait de leur risque élevé à toutes les étapes. En étant moins à risque de grossesse, les femmes qui ont au moins deux enfants sont plus susceptibles que les nullipares, d’utiliser une contraception moderne, de déclarer une grossesse comme non désirée et d’avorter. Si plusieurs grossesses non désirées surviennent aux âges jeunes, c’est surtout le caractère « hors union » de la grossesse qui fait qu’elle est considérée comme « non désirée » et interrompue. En outre, les femmes qui ont déjà avorté ou utilisé une contraception sont plus enclines à recourir à un avortement.
Les résultats montrent également que le partenaire soutient souvent la femme dans la décision d’avorter et s’acquitte des coûts dans la majorité des cas. Malgré le fait qu’ils soient illégaux, plus de 40 % des avortements sont pratiqués à Lomé dans des centres de santé, par un membre du personnel médical, et à l’aide du curetage ou de l’aspiration. Mais, la moitié de ces avortements (22 %) avait été tentée au préalable par des méthodes non médicales. Plusieurs avortements ont aussi lieu soit à domicile (36 %), soit chez des tradi-thérapeutes (24 %), grâce à des méthodes non médicales. Par ailleurs, près de 60 % des avortements ont entraîné des complications sanitaires, conduisant la majorité des femmes à une hospitalisation. Sur le plan psychologique et relationnel, nous avons montré que la plupart des avortements ont entraîné des regrets et remords, de même que des problèmes entre les femmes et leurs parents. Les parents soutiennent en fait peu les femmes dans la décision d’avorter et interviennent rarement dans le paiement des coûts.
L’étude a enfin révélé que la loi sur l’avortement est peu connue. Cependant, être âgée de 25 ans ou plus, en union ou très instruite, connaître des méthodes contraceptives, le recours d’une parente ou amie à l’avortement sont associés, toutes choses égales par ailleurs, à une plus grande chance de connaître la loi. L’analyse, en appuyant des déclarations des professionnels de la santé et des femmes, montre que malgré sa forte prévalence à Lomé, le recours à l’avortement demeure largement stigmatisé. Les quelques professionnels et femmes qui se sont prononcés en faveur de sa légalisation pensent que celle-ci permettrait de « réduire les avortements clandestins et risqués ». En fait, ce sont les femmes les plus instruites, âgées de 25 ans ou plus, utilisant la contraception, ayant déjà avorté ou connaissant quelqu’un l’ayant fait, qui sont plus aptes à approuver la légalisation de l’avortement. Celles qui appartiennent aux églises de type « pentecôtiste », plus sévères quant aux relations sexuelles hors mariage, sont par contre moins susceptibles que les catholiques d’avoir une telle attitude positive. / Induced abortion remains a taboo topic in Togo and the understanding of the phenomenon is still incomplete. This study aims to provide more complete portrait of its various aspects in the Togolese capital city, Lomé, where an important decrease in fertility has occurred during recent years. Using data from the 1988 and 1998 Demographic and Health Surveys (DHS) and from the 2002 Survey on Family Planning and Induced Abortion (EPAP), results clearly show that induced abortion prevalence has increased in Lomé, although the estimate of its magnitude depends on the method used. Overall, more than 32 % of ever-pregnant women declare having had at least one abortion. However, abortion is more common among young women, who make use of it at an earlier age and more frequently than older women. The intensity of abortion should then reduce fertility by 10 to 12 %.
Using data from EPAP, conducted among 4755 women aged 15-49, we approached the abortion as a sequence of stages beginning with exposure to a pregnancy, going through a lack of contraceptive use and a declaration of a pregnancy as “unwanted” by the woman, and ending with abortion. While ethnicity and generation influence certain stages leading to the abortion, women’s religion, marital status and age, educational attainment and parity have significant association with all four stages. Thus, the expected high risk of abortion among educated women results from their higher likelihood at all stages. Even if they are less at risk of a pregnancy, women who have at least two children are more likely to use modern contraception, to declare a pregnancy as unwanted and to end it through abortion, compared to childless women. Even if several unwanted pregnancies occur at younger ages, it is mainly the “out of wedlock” character of the pregnancy that leads it to be considered as unwanted and to be interrupted. In addition, women who had a previous abortion or who used contraception are more likely to resort to abortion.
The study also shows that the partner often supports the woman in the abortion decision-making process, and, in most cases, he pays the related costs. Even though they are clandestine, more than 40 % of abortions in Lomé are performed in healthcare centers by medical staff, and by using curettage or aspiration. However, in half of these cases (22 %), abortions had been previously attempted using non-medical methods. Probably to keep the abortion secret, many abortions also take place either at home (36 %) or through traditional therapists (24 %) using non-medical abortion methods. Consequently, almost 60 % of abortions resulted in health complications, leading the majority of women to hospitalization. On the psychological and relational side, we find that most women who have had abortions express regrets and remorse, and also commonly speak of problems between themselves and their parents. In fact, parents are rarely involved in the abortion decision-making and almost never pay the abortion fees.
Finally, this study shows that the abortion law is barely known in Lomé. However, being older than 24 years, in a relationship or highly educated, having knowledge of contraceptive methods, having a relative or a friend who had an abortion are associated, other factors being equal, to a better knowledge of the law. By supporting qualitative statements from health professionals and women, the analysis illustrated that, despite its high prevalence in Lomé, abortion remains widely stigmatized. The few professionals and women, who are in favour of its legalization, believe that this would “reduce illegal and unsafe abortions”. Opinion on the legalization of abortion, which remains a sensitive and little studied topic, is influenced by women’s characteristics, especially their religion. In fact, women attending “Pentecostal churches”, which are less tolerant of sexual relations outside marriage, are less likely than Catholics to approve the legalization of abortion. The most educated and older women, those who use contraception, who had an abortion or know someone who had an abortion, are also more likely to have such positive attitude.
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Les courses de taureaux face au droit français : l’exception tauromachique au régime protecteur des animaux domestiques / Bullfighting and the French law : the bullfighting exception in the domestic animal protection regimeBridet, Thibault 14 December 2012 (has links)
Au Moyen-âge, les hommes ont coutume de courir avec les taureaux à travers les rues de leur village. Dès le XVIe siècle, l’Eglise et la Monarchie interdisent cette pratique au motif qu’elle occasionne de trop nombreuses blessures et des pertes humaines. Toutefois, ce divertissement est tellement ancré dans les mœurs qu’il finit par être toléré. Sous la pression de la Société protectrice des animaux, la loi du 2 juillet 1850, dite loi Grammont, va sanctionner les mauvais traitements commis publiquement et abusivement envers les animaux domestiques. A cette même époque, les courses de taureaux à la mode espagnole s’implantent dans le pays. Diverses actions sont alors intentées sur le fondement de ce nouveau texte pour condamner l’ensemble des acteurs des spectacles taurins, mais certains juges refusent d’appliquer cette loi à de telles manifestations malgré la position contraire de la Chambre criminelle. Face à cette situation paradoxale, les courses de taureaux avec mise à mort sont finalement légalisées sous certaines conditions à partir de 1951. Cette exception est confirmée par la loi du 19 novembre 1963 lorsqu’une tradition locale ininterrompue est rapportée. Contestant fermement ce compromis dégagé par le législateur, les opposants à la corrida réclament la suppression de cette dérogation prévue au régime protecteur des animaux domestiques. La reconnaissance de la sensibilité et du bien-être de l’animal dans sa dimension d’être vivant par la loi du 10 juillet 1976 et le traité d’Amsterdam, va fragiliser cet équilibre instauré par le législateur français, même si l’Union européenne entend préserver les traditions culturelles propres à chaque Etat membre. / In the Middle Ages, it was commonplace for the men to run with the bulls in the streets of their villages. From the 16th century, the Church and the monarchy forbade this practice on the grounds that it caused too many casualties. Nevertheless, this entertainment was so weaved into the fabric of society that it ended up being tolerated. Following pressure from the animal welfare organisations, the Act of 2 July 1850 – or the Grammont Act - sanctioned any public ill-treatment wrongly perpetrated against domestic animals. At the same time, Spanish-style bullfights were established in the country. Various legal actions were initiated on the basis of this new law in order to condemn the bullfight actors, but some judges refused to apply this legislation to such events despite the contrary opinion of the Criminal Division. In response to this paradoxical situation, from 1951 the bullfights ending with the killing of the bull were eventually legalized under certain conditions. This exception is confirmed by the Act of 19 November 1963 when an unbroken local tradition is claimed. Firmly contesting this compromise reached by the legislator, the opponents of bullfighting asked for this derogation planned in the animal protection regime to be abolished. The recognition of the animal welfare and sensitivity by the Act of 10 July 1976 and the Treaty of Amsterdam weakens the balance established by the French legislator even if the objective of the European Union is to maintain the cultural traditions specific to each Member State.
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