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Épistémocritique des insectes sociaux dans les essais de Michelet et de Maeterlinck suivi de La trilogie Antennes et L’Excès

Légaré, Isabelle 20 September 2019 (has links)
Ce projet de thèse en création littéraire, divisé en trois parties, vise à poursuivre dans la veine entomologique et littéraire présente dans L’Insecte, de l’historien Jules Michelet, et dans La Vie des Abeilles, La Vie des Fourmis et La Vie des Termites, du poète symboliste Maurice Maeterlinck. Dans un premier temps, nous analyserons la teneur du discours scientifique de ces deux écrivains reconnus par l’institution littéraire en adoptant une approche épistémocritique. Nous chercherons à comprendre comment les connaissances entomologiques au sujet de l’abeille, de la fourmi et du termite servent les textes de notre corpus et à quel point elles diffèrent d’un écrivain à l’autre. Nous examinerons également leur utilisation des références scientifiques, de la terminologie, des figures et des représentations abstraites afin de mieux nous outiller pour la création. Dans un deuxième temps, nous présenterons la trilogie de nouvelles Antennes qui traite des mêmes connaissances entomologiques que Michelet et Maeterlinck, mais d’une façon imagée et à une échelle différente, car nous y transposons les qualités animales aux humains. L’ensemble est construit en fonction de la hiérarchie établie par Maeterlinck au sujet des espèces qu’il a étudiées pour déterminer si cet ordre tient toujours, un siècle plus tard. Nous retrouvons ainsi les qualités de l’indestructible fourmi (L’Organe) qui, par son altruisme, serait supérieure à l’abeille asservie et à la santé fragile (L’Extrudeuse), qui elle-même serait supérieure à l’impitoyable termite (La Termitière). En changeant les proportions et les acteurs, nous expérimentons avec la fiction pour tenter de comprendre ce que signifient la nature, l’intelligence, l’altruisme et la mort pour l’être humain au XXIe siècle. Dans la dernière partie, forte de notre analyse et de notre création, nous aborderons dans L’Excès le comportement de l’espèce humaine et la place qu’elle se croit en droit d’occuper au sein de la nature.
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La critique littéraire d'Alfred Jarry à La Revue blanche : édition critique et commentée

Gosztola, Matthieu 12 October 2012 (has links) (PDF)
Jarry semble avoir totalement abandonné les complications stylistiques qui caractérisaient ses premiers textes lorsqu'il fait œuvre de critique littéraire à la Revue blanche. En réalité, l'auteur de Messaline continue, mais de façon extrêmement sous-jacente, à pratiquer une forme d'obscurité, elle paradoxale, dans le sens où elle est inapparente, et qui se traduit par le développement constant d'une esthétique du raccourci et par un apparent retrait de sa présence de critique jusque dans l'acte même du compte rendu, Jarry donnant toute sa place au texte commente, en taisant cette façon qu'il a, incessamment, de le citer. Ainsi, ce travail est conduit d'une part par notre souci de faire affleurer la façon dont se fait jour l'esthétique du raccourci (Jarry procède par synthèses incessantes qui, à force d'affirmation, en deviennent soit obscures soit insaisissables) au sein de ces textes apparemment alimentaires que sont les critiques littéraires de Jarry, l'auteur du Surmâle présentant de véritables concrétions de sens, en lien avec la notion d'érudition, dans des domaines extrêmement divers. D'autre part, notre travail vise à montrer comment se fait jour chez Jarry le détournement de l'usage habituel de la citation, qui porte en creux une critique corrosive du statut de critique, l'auteur de la chandelle verte devenant un critique qui ne s'exprime le plus souvent que suivant l'absence totale de propos critique - puisque lorsqu'il s'agit d'énoncer des " jugements ", c'est en fait pour continuer de tisser une filiation avec une communauté d'auteurs desquels il se sent proche et ainsi, principalement, avec le lieu du Mercure de France.
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Théorie et pratique de l'énigme en Grèce ancienne

Berra, Aurélien 28 November 2008 (has links) (PDF)
Cette thèse vise à élaborer un point de vue global sur l'énigme grecque, en étudiant son champ lexical et sémantique, les théories anciennes et les sources principales. Les faits antiques sont mis en perspective par un état de la question dans le domaine anthropologique. Une première partie mène l'examen étymologique, sémantique, syntaxique et statistique des groupes lexicaux d'"ainigma" et de "griphos", ainsi que de leurs calques latins, à travers une analyse de corpus fondée sur les bases de données les plus récentes. Dans la deuxième partie, l'étude des conceptions de l'énigme qui apparaissent dans les textes savants de l'Antiquité gréco-latine, depuis l'époque classique jusqu'aux commentaires byzantins, montre les obstacles que rencontre la théorisation de ce genre traditionnel. La troisième partie de ce travail s'attache aux principaux vestiges de la tradition grecque : la section sur les énigmes des "Deipnosophistes" d'Athénée (livre X, 448 b-459 c), dont nous proposons une édition critique et une traduction, et les énoncés conservés dans l'"Anthologie grecque" (livre XIV), que nous traduisons ; les spécimens recueillis par ces deux sources sont ensuite analysés par types. L'énigme apparaît ainsi comme un genre littéraire, comme un genre discursif et comme une catégorie de la réception. Dès l'Antiquité, le discours énigmatique offre une occasion de réflexivité sur les formes de la langue, de la communication et de la culture.
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Joséphina : quand le mime prend la parole

Heyraud, Sandrine January 2009 (has links) (PDF)
Le mime se trouve actuellement confronté, d'une part à son besoin de reconnaissance en tant qu'art distinct et autonome, et d'autre part à son désir de faire partie de la scène contemporaine. Celle-ci se caractérise, aujourd'hui, par un effacement des frontières entre les arts scéniques afin de mettre sens dessus dessous les codes de représentation qui délimitent leurs expressions respectives. Ce mémoire-création porte sa recherche sur les moyens mis en oeuvre dans les spectacles de mime parlé et dans celui créé parallèlement à cette étude et intitulé Joséphina, afin d'instaurer une dialectique entre le mime et la parole. Son objectif premier est de démontrer que la richesse de l'art du mime ne réside pas dans l'absence de parole mais dans une profonde connaissance des capacités expressives et métaphoriques du corps. Il rend compte des évolutions du mime et de sa possibilité d'expansion lorsqu'il interagit avec d'autres formes d'expression. La création qui accompagne cette recherche démontre l'intérêt des approches du corps choisies vis-à-vis de l'intégration de la parole et vice versa, des traitements du texte effectués pour que les mots se mêlent aux propositions gestuelles. L'étude dégage tout d'abord les pensées et expériences des grands maîtres du mime et leur relation avec la dimension parlante de l'acteur. De manière à distinguer les procédés ayant influencé les expérimentations pratiques déjà effectuées dans ce domaine et qui ont notamment orienté le processus de création de Joséphina, les études réalisées sur le phénomène d'intégration de la parole aux réalisations en danse ont servi de références. Les notions de « texte pauvre » et de « performance text », à travers l'idée d'enchevêtrement et de tissage qu'ils supposent, semblent apporter les conditions nécessaires à l'établissement d'un dialogue entre le « récit » des corps et le texte proféré. L'ambition est de rendre sensible l'espace de jeu du mime de manière à démontrer que celui-ci occupe une place et opère dans une zone différente de celle du langage articulé, démontrant la complémentarité de leurs réseaux signifiants réciproques et l'enrichissement qui peut résulter de leur mise en tension. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Mime, Parole, Métaphore, Dramaturgie, Étienne Decroux, Jacques Lecoq.
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Le soldat dans la culture au Québec en 1939-1945 : du héros-guerrier à la chair à canon

Lacoursière, Sylvain January 2009 (has links) (PDF)
Cette étude traite de la représentation du soldat dans la culture au Québec pendant la Deuxième Guerre mondiale. A l'aube du nouveau conflit, le gouvernement canadien de William Lyon Mackenzie King invite l'Écossais John Grierson à mettre en place et à diriger l'Office National du Film, principal outil de propagande du gouvernement. Dans les films produits par cet organisme, le soldat sera présenté de façon héroïque, il aura toutes les qualités, pour en faire un modèle et inciter les Canadiens à s'enrôler. Le premier objectif de ce mémoire était de dégager l'image du soldat avant que la Deuxième Guerre mondiale ne commence. Nous voulions voir jusqu'à quel point elle serait récupérée par la propagande. Nous verrons que la représentation de ce soldat sera en accord avec la mémoire officielle de la Grande Guerre que nous dégagerons. Parmi les modèles prônés par la propagande, les figures des soldats-héros de Dollard des Ormeaux et de Madeleine de Verchères seront réactualisées. L'armée canadienne s'emploiera aussi à humaniser le soldat et utilisera un chanteur populaire, le soldat Lebrun, pour parvenir à ses fins. Notre second objectif est de démontrer qu'il y a eu une augmentation de la place du soldat dans la culture au Québec au cours du conflit. La mémoire pancanadienne des autorités ne trouvera pas une adhésion aussi grande au Québec que dans le reste du Canada. La résistance à l'enrôlement obligatoire (la conscription) sera très grande parmi les Canadiens français et forcera le gouvernement fédéral à répondre aux attaques et à intensifier sa propagande, ce qui se traduira par la multiplication des émissions radiophoniques justifiant la guerre et la série de films Les reportages, tournés au Québec en français et visant spécifiquement les Québécois. Le troisième objectif de ce mémoire est de voir jusqu'où l'on pouvait s'éloigner de la ligne officielle de la propagande et si cela portait à conséquences. Les auteurs de romans, qui ne sont pas issus de la propagande, utiliseront plusieurs façons de représenter le soldat. Parfois, certains reprendront en tous points le discours propagandiste. La plupart amèneront cependant des nuances importantes, loin de l'idéalisation du personnage guerrier des films de l'ONF. Le soldat, ce sera souvent un pauvre chômeur qui acquiert son salut par la guerre, forcé de s'enrôler par les circonstances. Un message aux antipodes de la propagande émergera dans deux oeuvres différentes: Mémoires d'un soldat inconnu, d'Adolphe Brassard, la seule oeuvre romanesque censurée de la guerre, et surtout Les Fridolinades, de Gratien Gélinas, qui se moquera de cette propagande dans chaque revue. Toutefois, Gélinas le fera tout en humour et, mis à part un avertissement pour un sketch sur les CWACS, sa façon humoristique le mettra à l'abri de la censure, devenant la soupape d'un peuple contrarié par la conscription. On pourra donc conclure qu'il était possible de s'éloigner de l'image du soldat prônée par la propagande en autant que cela ne nuise pas à l'effort de guerre. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Soldat, Image, Propagande, 1939-1945, Guerre, Littérature, Québec, Héroïsme, ONF.
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Sur le seuil, le regard et l'image dans Le vice-consul et India song de Marguerite Duras

Lamontagne, Philippe January 2009 (has links) (PDF)
L'oeuvre de Marguerite Duras montre des personnages placés sur le seuil, entre la vie et la mort. Prisonniers d'un mouvement dialectique, ils sont positionnés dans un entre-deux, sur une frontière, qui les maintient toujours à l'écart de l'objet ou de l'individu qu'ils convoitent. Ce seuil prend de multiples formes dans le corpus durassien. Dans le présent mémoire, nous étudierons le seuil visuel qu'on retrouve dans Le Vice-consul et India Song. Les deux textes abordent la même histoire, celle d'un amour impossible dans une Inde coloniale tout aussi impossible. Dans Le Vice-consul, les protagonistes, incapables d'entrer en relation les uns avec les autres, vivent dans le regard. Puis, dans India Song, des modifications formelles apportées au récit influent sur le rapport visuel. L'objectif du travail est donc d'analyser comment le regard et l'image positionnent les personnages sur ce seuil, et comment le passage d'un livre à l'autre opère des changements dans cette dynamique. Pour appuyer nos recherches, nous utilisons principalement les ouvrages de Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l'art. Ses travaux traitent de problématiques reliées au regard et à l'image. Surtout, le théoricien explique que, lorsque l'objet regardé est porteur de mort, il est apte à instaurer un seuil entre lui et le regardant. Dans de telles conditions, «regarder» signifie être conscient que tout contact direct est exclu. Cependant, même si la frontière interdit tout rapprochement concret, elle représente malgré tout une forme de relation, à distance, le possible dans l'impossible. Dans Le Vice-consul, trois personnages sont dépositaires de la mort: le vice-consul, Anne-Marie Stretter et la mendiante. Ceux-ci créent tous le seuil avec les individus qui les regardent, et ce par divers phénomènes visuels, comme l'apparition et l'empreinte. Dans le roman nous assistons véritablement à une multiplication des regards, qui indiquent que les relations concrètes ne peuvent jamais naître entre ces personnes. Avec India Song, le seuil prend de l'expansion. Maintenant, quatre voix regardent l'histoire des Européens consulaires, désormais un épisode du passé, se dérouler devant elles. La frontière visuelle se forme entre elles et l'image du récit. De même, les changements formels permettent de générer le seuil entre le lecteur et l'oeuvre globale, l'ultime image. En somme le passage d'un texte à l'autre rend toujours l'histoire plus lointaine et inaccessible, affirmant ainsi davantage le seuil. Du Vice-consul, relatant les relations impossibles d'Européens consulaires, on se retrouve, dans India Song, avec une oeuvre dont les caractéristiques formelles permettent d'amener le seuil hors du contexte diégétique, entre l'oeuvre globale et le lecteur. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Marguerite Duras, Georges Didi-Huberman, Regard, Image, Seuil.
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Écriture de Toxi©que : suivie d'une analyse réflexive sur le poème dramatique

Angel, Cynthia January 2009 (has links) (PDF)
Ce mémoire-création comporte deux parties: une partie « création » et une partie « théorique ». La partie création consiste en l'écriture d'un poème dramatique qui porte le titre de Toxi©que. Ce texte se veut une exploration des nouvelles écritures dramatiques où la parole est action. L'analyse réflexive qui constitue la partie théorique de ce mémoire-création contient trois chapitres et sert à explorer les potentialités du poème dramatique au niveau littéraire, poétique et dramatique. Le premier chapitre sert à définir le poème dramatique dans le contexte de la crise du drame moderne. Le deuxième chapitre présente une analyse dramaturgique des trois poèmes dramatiques suivant: Axël de Villiers de L'Isle-Adam, Par les Villages de Peter Handke et 4.48 Psychose de Sarah Kane. Le troisième et dernier chapitre met en relation notre création Toxi©que avec le poème dramatique contemporain. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Poème dramatique, Auteur rhapsode, Choralité, Crise du drame.
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Triste topique : violences postcoloniales entre littérature, journalisme et devoir de mémoire chez Gil Courtemanche et Hans Christoph Buch

Bouchard, Marie-Pierre 02 1900 (has links) (PDF)
La présente recherche porte sur les modalités et les conditions de possibilités entourant la prise de parole des journalistes-écrivains occidentaux lorsque vient le temps, pour eux, d'écrire par le biais du roman l'altérité intrinsèque et anthropologique que constitue l'univers des violences postcoloniales. Partant de la prémisse selon laquelle ne se prononce pas qui veut au sujet de l'Afrique et de la violence, ce mémoire cherche à montrer, dans une perspective qui emprunte à la fois à une certaine tradition d'étude des topiques et à l'analyse du discours, comment deux journalistes-écrivains parviennent à légitimer leur entreprise littéraire. À cet effet, les romans du Québécois Gil Courtemanche, Un dimanche à la piscine de Kigali (2002), et de l'Allemand Hans Christoph Buch, Voyage en Afrique extrême (2000), œuvres à la croisée des genres, forment notre corpus puisqu'ils constituent tous deux le fruit d'une difficile médiation entre les expériences personnelles des journalistes et le vécu des sujets lésés par ces phénomènes de violence extrême. Ces romans nous intéressent également en ce qu'ils composent avec les préjugés et les réalités qui entourent et le journalisme moderne et, ce que nous appelons dans le cadre de ce mémoire, le topique du reporter de guerre. Aussi, dans un jeu de polarité constant entre écriture et imaginaire, nous observons comment, conscients de leur posture d'énonciation problématique, ces deux journalistes-écrivains négocient de manière très différente avec l'altérité marquée des violences postcoloniales et déploient tous deux des stratégies énonciatives opposées afin de rendre légitime leur prise de parole. Très concrètement, le premier chapitre circonscrit les questions et les enjeux qui sous-tendent la posture d'énonciation du journaliste-écrivain. Puis, à partir de l'étude des différents enjeux historiques, structurels, éthiques et mémoriels liés à l'espace discursif relatif à l'Afrique et à la pratique actuelle de la profession journalistique, surtout en tant de guerre, les deuxième et troisième chapitres interrogent les appareils discursifs déployés par les œuvres de notre corpus. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : journaliste-écrivain, violences postcoloniales, stratégies énonciatives, topique, journalisme moderne, devoir de mémoire
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Traduction et interprétation : de la traduction du vernaculaire noir américain chez Hurston, Walker et Sapphire

Fournier-Guillemette, Rosemarie 02 1900 (has links) (PDF)
La recherche présentée dans le cadre du présent mémoire porte sur la traduction vers le français de trois romans écrits - partiellement ou complètement - en vernaculaire noir américain (VNA), un sociolecte propre à la communauté formée par les Afro-Américains issus de l'esclavage. Les romans à l'étude sont : Their Eyes Were Watching God (1937), de Zora Neale Hurston, traduit en 1993 par Françoise Brodsky sous le titre Une femme noire; The Color Purple (1982), d'Alice Walker, traduit en 1984 par Mimi Perrin sous le titre La couleur pourpre; et Push (1996), de Sapphire, traduit en 1997 par Jean-Pierre Carasso sous le titre homonyme Push. Ces œuvres littéraires partagent, en plus de l'usage intensif du VNA, de nombreuses caractéristiques : il s'agit dans tous les cas de la quête émancipatoire d'une femme afro-américaine, qui s'accomplit grâce au langage - récit, écriture, alphabétisation. Les revendications culturelle, politique et féministe de ces textes sont-elles rendues fidèlement dans la traduction? La méthodologie et la grille d'analyse que j'utiliserai sont inspirées de l'œuvre d'Antoine Berman, un théoricien de la traduction littéraire qui s'est penché sur le phénomène de la traduction ethnocentrique, dans le cadre de laquelle les normes culturelles, littéraires et linguistiques de la culture d'arrivée sont privilégiées au détriment de la spécificité étrangère du texte. Les critères que Berman propose pour l'évaluation des traductions sont l'éthique et la poétique, qui concernent, pour l'un, la valeur du projet de traduction, et pour l'autre, la présence ou non de tendances déformantes propres à la traduction ethnocentrique. Puisque l'interprétation - quelquefois biaisée ou inexacte, ou bien heureuse - du traducteur l'influence sans conteste dans son travail, je pourrai déterminer par l'analyse la position idéologique des traducteurs et les associer aux courants théoriques identifiés par Inês Oseki-Dépré. Enfin, rassemblant les données obtenues lors de l'analyse des différentes traductions, je me prononcerai sur les conditions de possibilité de la traduction du VNA, un sociolecte fortement ancré culturellement et politiquement dans la communauté d'où il émerge. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Traduction littéraire, vernaculaire noir américain, littérature afro-américaine, féminisme noir (womanism), littérature américaine, Zora Neale Hurston, Alice Walker, Sapphire, Françoise Brodsky.
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La reconstruction "moldue" d'un "wonderland" : comment la magie de la lecture opère-t-elle?

Tremblay, Chantale 02 1900 (has links) (PDF)
À l'aube du XXIe siècle, la littérature merveilleuse connaît un regain de popularité, particulièrement avec la venue de phénomènes éditoriaux tels que la série Harry Potter. Les sept romans de Joanne Kathleen Rowling, publiés entre 1997 et 2007, sont l'objet d'une popularité toujours croissante à chaque nouvelle publication. L'intérêt pour la littérature merveilleuse n'est cependant pas nouveau, particulièrement en Grande-Bretagne; en effet, ce point du globe a été le berceau d'une vague d'engouement pour la littérature merveilleuse tout aussi forte environ 150 ans plus tôt, avec la publication du roman Alice’s Adventures in Wonderland. La liste des auteurs qui ont été inspirés par Carroll, ou du moins qui ont contribué à faire gonfler la vague, est passablement longue. Dans ces sociétés où l'enfant possède une importance capitale, que ce soit la société victorienne ou la nôtre, il n'est pas si étonnant que les ouvrages qui le concernent captent autant l'intérêt du public. Cependant, ce ne sont pas tous les romans qui parlent des enfants qui connaissent le même succès; comment expliquer que le choix des lecteurs s'arrête sur telle œuvre plutôt que sur telle autre? Nous postulons que la popularité de certains ouvrages réside principalement dans le processus de lecture qui prévaut dans chacun d'eux. L'acte de lecture est une activité complexe; certains textes demandent à être lus un peu de la façon dont on participe à un jeu, soit en étant confronté à des indéterminations et en résolvant des énigmes, mais surtout en se laissant prendre au jeu du « let's pretend ». Dans les œuvres qui retiennent notre attention pour cette étude, soit les deux romans de Carroll mettant en scène le personnage d'Alice ainsi que les sept romans de la série Harry Potter, de nombreux effets de lecture nous permettent de démontrer ce postulat. Dans le premier chapitre, nous procédons à un court compte-rendu des connaissances concernant les genres littéraires auxquels se rattachent les œuvres de notre corpus, c'est-à-dire le merveilleux et la fantasy, ainsi que les éléments caractéristiques de ceux-ci. Nous présentons ensuite différents outils provenant des théories de la lecture qui nous permettront de mieux saisir les mécanismes du texte contribuant à provoquer un fort phénomène d'adhésion chez le lectorat, tels que la théorie des mondes possibles (Eco) ou celle des univers fictionnels (Pavel), les concepts d'indétermination (Iser) et de préconstruit (Thérien), les régies de lecture (Gervais) ainsi que des théories présentant la lecture comme un jeu (Calinescu et Picard). Dans le deuxième chapitre, nous montrons comment les œuvres de notre corpus, en s'inscrivant dans le genre merveilleux et en parlant de l'enfant, suggèrent un cadre de lecture ludique. Les nombreuses allusions au jeu qui les parsèment, que ce soit le jeu d'échec, de Quidditch, ou encore celui du « faire-semblant », ainsi que les stratégies textuelles qui s'y trouvent conduisent le lecteur à procéder à une construction mentale des univers qui lui sont présentés de la même façon qu'il résoudrait des énigmes. Les blancs laissés dans le texte contribuent à stimuler son imagination et les effets de surprise, largement présents dans ces textes, augmentent le plaisir ressenti lors de la lecture. Toujours dans le deuxième chapitre, nous démontrons que les auteurs utilisent des procédés semblables en ce qui concerne l'organisation spatiale de leurs univers; ils utilisent des frontières instables et perméables qui font hésiter le lecteur quant aux propriétés du monde dans lequel il pénètre et qui le désorientent. Enfin, dans le troisième chapitre, nous voyons comment l'identité des personnages se construit autour d'un noyau fixe, constitué par le nom du personnage, ainsi que d'une partie mobile et morcelée, soumise aux transformations. La quête identitaire qui fait l'objet des œuvres de notre corpus contribue à renforcer l'identification au personnage, puisque ces œuvres s'organisent autour d'une construction en miroir, qui fait en sorte que le monde de la fiction reflète le monde réel connu du lecteur. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : merveilleux, fantasy, lecture, mondes possibles, univers fictionnels, indéterminations, préconstruits, jeu, enfance, identité, miroir, Lewis Carroll, J.K. Rowling, Alice’s Adventures in Wonderland, Through the Looking-Glass, Harry Potter.

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