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L'enseignement mutuel en Bretagne de 1815 à 1850Chalopin, Michel 28 June 2008 (has links) (PDF)
L'enseignement mutuel consiste à utiliser des élèves plus instruits pour enseigner aux autres. A la fin du XVIIIe siècle, deux pédagogues anglais, Bell et Lancaster, élaborent ce système d'instruction en direction des enfants pauvres. Celui se voulant à la fois efficace et économique, on aboutit à une sorte de révolution pédagogique. Non seulement l'enseignement est confié à des enfants mais les élèves apprennent à lire et à écrire en même temps, ce qui est une nouveauté pour l'époque. En outre, une progression rigoureuse est introduite et les élèves sont groupés selon leurs compétences. Enfin, l'emploi d'un matériel peu onéreux, ardoises et tableaux, est généralisé. La nouvelle méthode est introduite en France en 1815. En Bretagne, entre 1817 et 1822, une quarantaine d'écoles sont fondées, essentiellement dans les villes et les gros bourgs. Mais, l'Eglise y voit bientôt un système concurrent menaçant sa volonté hégémonique dans le domaine de l'instruction populaire. Il est intéressant d'observer les conséquences d'une telle innovation en Bretagne, région qui se distingue, à l'époque, par un des plus faibles niveaux d'instruction de France, une culture dominée par la religion et une vie sociale sous l'emprise des notables. Hormis les aspects religieux, sociaux et politiques, ce qui retient également l'attention, c'est la pédagogie et la condition des maîtres. Ces pionniers de l'instruction primaire font d'ailleurs l'objet d'une prosopographie permettant une approche plus sensible de cette réalité. En effet, dans ces deux domaines, peu abordés dans les études historiques, les changements apportés par l'enseignement mutuel sont loin d'être négligeables
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Les femmes, épouses et mères de citoyens<br />De la famille comme catégorie politique dans la construction de la citoyenneté (1789-1848)Verjus, Anne January 1997 (has links) (PDF)
Lorsqu'on cherche à situer politiquement les femmes, dans la première moitié du XIXème siècle, la réponse semble aujourd'hui s'imposer d'elle-même : privées du droit de suffrage, elles sont exclues de la citoyenneté révolutionnaire, universelle et individualiste telle qu'elle est définie à partir de 1789. Le constat de leur exclusion, d'une objectivité irréprochable, ne rend pourtant pas compte de leur situation politique, telle qu'elle est pensée, du moins, à cette époque (de 1789 à 1848). Peu d'historiens ou de politologues se sont penchés sur la façon dont le cens électoral de l'électeur était calculé : tout se passe comme s'il était payé individuellement, c'est-à-dire sur la base des seules propriétés du citoyen considéré. Or, non seulement le citoyen, s'il est marié, paye les contributions au nom de la communauté de biens qu'il forme avec son épouse ; mais il peut également, selon les lois électorales de l'an X à 1831 incluses, se faire adjoindre les contributions d'autres membres de la famille, fussent-ils eux-mêmes majeurs et de sexe masculin. Le fait que la famille soit, pendant toute cette période, pensée comme une unité politique conduit à reconsidérer la situation des personnes, qui ne peut plus être saisie à travers une approche univoque, en termes de “ qui vote ” et “ qui ne vote pas ”. C'est en tant que membres de la famille que les femmes restent en dehors de la participation politique ; de même que c'est en tant que pater familias que le citoyen est investi du droit individuel de voter au nom de la Nation tout entière. Seul un travail sur les catégories implicites de la construction politique pouvait faire émerger ce qu'on a appelé une conception familialiste du suffrage, caractéristique de toute la période révolutionnaire (1789-1848). C'est ainsi qu'au-delà de la résolution du soi-disant “ problème ” de l'exclusion des femmes, se trouve également modifiée notre conception actuelle de l'individu politique révolutionnaire, plus évolutive qu'on ne le croit.
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Édouard Bignon (1771-1841). Héraut de la gloire napoléonienne / Edouard Bignon (1771-1841). Napoleonic glory’s envoyAnciaux, Camille 07 December 2018 (has links)
Ayant vécu de 1771 à 1841, Édouard Bignon incarne la génération d’hommes qui a traversé, non sans encombre, la Révolution, le Directoire, le Consulat, l’Empire, la Restauration et la monarchie de Juillet. Sa carrière est le reflet des changements politiques français. Précepteur à la fin de l’Ancien Régime, il s’enrôle dans l’armée en 1793 pour fuir les proscriptions de la Terreur. Sous le Directoire, en 1797, il intègre la carrière diplomatique au sein de laquelle il reste dix-neuf années, jusqu’en 1815 : il y connaît une progression continue, passant du rang de second secrétaire de légation en 1797 à celui de ministre plénipotentiaire en Pologne en 1813. Après avoir participé aux Cent-Jours, il se retire de la vie publique. Deux ans après Waterloo, il est élu député et siège dans les rangs de l’opposition libérale jusqu’à la chute de la monarchie bourbonienne. Indépendamment de ses mandats de députés, il se lance dans une carrière de publiciste et d’historien qui lui assure une notoriété grandissante. En effet, dans son testament, Napoléon Ier lui a commandé une histoire diplomatique de la France à laquelle Bignon s’attelle dès 1821. Divisée en quatorze tomes, cette Histoire de France paraît à partir de 1829. L’année suivante, Bignon participe à la chute de Charles X et devient proche des gouvernements de Louis-Philippe : il est nommé pair de France en 1837, couronnement d’une longue carrière au service de la France. Cette étude biographique, qui embrasse la totalité de sa carrière, entend mettre à l’honneur le parcours d’un diplomate napoléonien à l’envergure secondaire, les activités d’un parlementaire sous la Restauration et la monarchie Juillet, et l’originalité d’un historien de l’Empire. / Born in 1771 and died in 1841, Édouard Bignon embodies the generation who has live, with some trouble, through the French Revolution, the Directory, the Consulate, the First Empire, the Restoration and the July Monarchy. His career reflects all the French political changes. A private tutor, he enlisted in 1793 while trying to avoid being arrested. During the Directory, in 1797, he joined the Foreign Office and stayed in this departement until 1815 : he was constantly promoted, from the position of 2nd secretary in 1797 to minister plenipotentiary in Poland in 1813. As he joined the ranks of Napoleon during The Hundred Days, he had to retire from public life once Louis XVIII came back. Two years after Waterloo, he became a member of Parliament and sat among the liberals until the Bourbons fall. Separately from his political activities, he published several historical books which rose his popularity. In his will, Napoleon asked him to write the diplomatic history of his reign. Begun in 1821, the Histoire de France was issued from 1829 to 1850 and split into 14 volumes. In 1830, he contributed to the July Monarchy’s birth and became one of its support in Parliament : Louis-Philippe rewarded him and appointed him as peer of France in 1837, as a public recognition for his duties. This study which tackles all Bignon’s activities, aims to emphasize a medium scale diplomatic experience, parliamentarian’s occupations during the Restoration and the July Monarchy and Napoleon historian’s originality.
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La réception de la littérature russe par la presse française sous la Monarchie de juillet (1830-1848) / The reception of Russian literature by the French press of July Monarchy (1830-1848)Artioukh, Ekaterina 02 October 2010 (has links)
Le présent travail se propose d’étudier la réception de la littérature russe dans son ensemble par la presse française de l’époque de Louis-Philippe. On redécouvre dans ses subtilités complexes et hasardeuses toute la problématique politique et culturelle inhérente à l’acclimatation et l’implantation de la littérature russe, encore peu connue : relations entre deux pays, statut de la langue-source, traductions, réseaux d’information, reflets de la vie littéraire. Dans une Europe apparemment pacifiée, la France voit émerger une nouvelle classe d’intellectuels que la « question sociale » sollicite autant que les productions littéraires. Les journaux, les revues jouent un rôle accru de médiation culturelle et deviennent un pouvoir – ou un contrepouvoir – qui informe, juge et critique, dont les titres d’ailleurs proclament assez l’ambition : L’Europe littéraire, Le Globe, Revue des Deux Mondes, Revue Indépendante et d’autres encore. On verra comment les jugements littéraires ne peuvent s’abstraire des considérations sociopolitiques. Les articles journalistiques relèvent ainsi d’une catégorie toujours bien vivante : histoire, politique et littérature mêlées. Ecrire sur la littérature russe dans les années 1830-1840 n’est-ce pas aussi se situer par rapport à Louis-Philippe et Nicolas Ier ? / The present work suggests studying the reception of Russian literature in whole by the French press under the reign of Louis-Philippe. All political and cultural subject matter inherent in the process of familiarization and integration of so little known Russian literature develops in its complicated and accidental subtleties: relations between the two countries, Russian as a source language, translations, information networks, reflections of literary life. In apparently pacified Europe, in France there appears a new class of intellectuals that is interested in both « social matter » and literary works. Newspapers and reviews play an increasing role in cultural mediation and hold a power or a counter-power, which informs, judges and criticizes, and whose titles proclaim their aspirations well enough: L’Europe littéraire, Le Globe, Revue des Deux Mondes, Revue Indépendante and others. We can see that literary judgments are inseparable f! rom sociopolitical considerations. So the articles are followed from the existent category: a mixture of history, policy and literature. Writing about Russian literature during the 1830s-1840s, does it really mean to position yourselves towards Louis-Philippe and Nicholas the First ?
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Les politiques publiques conduites en faveur des monuments français sous la Monarchie de Juillet, par le Parlement et la Liste Civile » / The public politics made in favour of the french monuments, by the parliamentarians and the King Louis-Philippe, during the “Monarchie de Juillet” (July’s monarchy)Frapet, David 17 December 2012 (has links)
"Durant les 17 années du règne de Louis-Philippe d'Orléans, la France a entièrement restauré ses monuments historiques. La Monarchie de Juillet a entrepris la restauration et l'entretien de ses monuments construits sous l'Antiquité, le Moyen Age et le premier Empire. Parallèlement à l'action des Parlementaires, le Roi des Français, sur les fonds de sa dotation pécuniaire qui lui était versée chaque année par le Trésor Public, a entrepris un vaste plan de restauration des palais placés dans le domaine de la Couronne : Les Tuileries, Saint Cloud, Fontainebleau, Compiègne, Meudon... Il transforma aussi le palais de Versailles en "Musée consacré à toutes les Gloires de la France". Rien que ce chantier lui coûta personnellement la somme de 24 Millions de Francs.La Monarchie de Juillet, qui était un régime né de la révolution de Juillet 1830, devait se construire une légitimité à partir de rien. Ne pouvant se réclamer ni de la Tradition, ni de la gloire des armes, ni même de la Souveraineté du peuple ou du Principe monarchique, la jeune Monarchie de Juillet entama une vaste politique de restauration et d'achèvement de monuments qui dataient notamment de l'Empire et de la Monarchie absolue. Il s'agissait, pour Louis Philippe, de s'approprier l'intégralité de l'héritage politique français, afin de montrer le caractère universel de son régime. C'est ainsi que la Monarchie de Juillet construisit sa légitimité à gouverner la France.Cette thèse analyse les budgets investis dans les monuments français par les Gouvernements et les parlementaires, entre Juillet 1830 et Février 1848 (date de la chute de ce régime), ainsi que la politique conduite dans ce domaine des monuments, personnellement par Louis-Philippe à la même époque. L'auteur à dépouillé intégralement une partie du fonds O/4 des Archives Nationales de France, travail qui n'avait pas été réalisé jusqu'alors avec autant de précisions." / "During the 17 years of the reign of Louis-Philippe d'Orléans, France restored fully its historic monuments. The “Monarchie de Juillet” began the restoration and maintenance of monuments built in ancient times, the Middle Ages and the first Empire. In parallel with the action of Parliament, the King of the French undertook a comprehensive plan of restoration of those palaces belonging to the Crown: the Tuileries, St. Cloud, Fontainebleau, Compiègne, Meudon, drawing from his own endowment fund annually allocated by the public revenue. He also converted the Palace of Versailles into a "museum dedicated to all the glories of France." This site alone cost him 24 millions Francs. The “Monarchie de juillet” which was a regime born of the revolution of July 1830, had to build legitimacy from scratch. Unable to claim to be the fruits of tradition, or military glory, or even the sovereignty of the people or the monarchial principle, the young “Monarchie de Juillet” entered into an extensive policy of restoration and completion in particular of such monuments dating from the Empire and the absolute monarchy. Louis Philippe aimed to take over the entire French political legacy, in order to show the universal nature of his regime. In this way the “Monarchie de Juillet” built its legitimacy to govern France.This thesis analyzes the budgets invested in French monuments by governments and parliamentarians, between July 1830 and February 1848 (the date of the fall of the regime), as well as the personal political commitment of Louis Philippe in the field of monuments, during the same period.The author has fully analysed a part of the fund O / 4 of French National Archives a work that has never been done previously with so much precision.
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Maximien Lamarque : un général en politique (1770-1832) / Maximien Lamarque (1770-1832), Napoleonic general and member of the LandesEspinosa, Gonzague 05 January 2017 (has links)
Immortalisé par Victor Hugo dans Les Misérables, le général Lamarque est surtout connu pour ses funérailles qui ont dégénérées en juin 1832, en une insurrection républicaine réprimée par le pouvoir orléaniste. Pourtant, sa vie ne saurait se résumer à cette image d’Épinal : grâce à des archives souvent inédites ou peu exploitées, le travail de l'historien a permis de dissocier le mythe, qui s'est construit autour du personnage, de la réalité historique pour dresser un portrait inédit de ce Landais engagé dans les affaires de son temps. Issu de la bourgeoisie de robe, il adhère rapidement aux idées d'une Révolution qui lui donne les moyens d'être un acteur des événements : garde national,Jacobin, officier dans un bataillon de volontaires. Instruit et cultivé, il est également pourvu d'un grand courage physique. Sans jamais appartenir aux premiers cercles du pouvoir, il est proche des membres de la famille Bonaparte qui assurent son ascension.Sa carrière militaire sous l'Empire n'est toutefois que de second ordre et c'est à la périphérie de l'Europe qu'il se distingue dans la contre-guérilla. Déçu par la Restauration, il rallie Napoléon lors des Cent-Jours qui l'envoie en Vendée. Cette affectation le compromet durablement aux yeux du pouvoir royaliste qui ne voit plus en lui qu'un général bonapartiste. Exilé, il ne revient en France qu'en 1818 et embrasse une carrière littéraire tout en cherchant à garder son rang dans la société. Au contact de l'opposition libérale, il renoue avec la politique au quotidien. Sa reconversion en politique n'est pourtant pas une évidence. Ce n'est qu'en 1828 qu'il devient député et ce n'est que sous la monarchie de Juillet qu'il devient un héros populaire. / Immortalized by Victor Hugo in « Les Misérables », General Lamarque is mainly known for his funerals in June 1832, which turned into a republican insurrection,suppressed by Orléanist power. However, his life could not be summarized by this stereotyped image : thanks to unexploited or less exploited archives, the historian’swork permitted to dissociate the myth shaped around his character from historical reality, to get an original portrait of this character from the Landes. Coming originally from the bourgeoisie of the robe, he soon stuck to Revolution ideas which gave him the means to be an actor of events : National Guard, Jacobin, officer in a Volunteers Battalion. Educated and cultured, he also came complete with his physical courage. He never was a part of first circles of power, he was close to the House of Bonaparte which provided his rise. His military career under the Empire is yet only second-rate. It is atthe Europe's periphery he stands out in Guerrilla warfare. Disappointed by theRestoration, he rallied to Napoleon during The Hundred Days, who sent him to theVendée. This posting sustainably compromised him to the eyes of royalist power whichonly saw him as a Bonapartist general. Exiled, he only came back to France in 1818 and decided for a literary career as well as he tried to keep his position in society. Through contact with the liberal opposition, he joined politic in everyday life. This change of career was not obvious though. He only became a Member of Parliament in 1828. Hewas only recognized as a popular hero under July Monarchy.
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Louis de Bonald homme politique, de la fin de l’Ancien Régime à la monarchie de Juillet. Modernité d’une métaphysique en action face au réel historique / Louis de Bonald, Political Figure from the late Ancien Régime to the July Monarchy. Modernity : Metaphysics in Action vs History in the MakingBertran de Balanda, Flavien 12 September 2016 (has links)
On retient généralement de Louis de Bonald (1754-1840) la paternité d’une doctrine contre-révolutionnaire, comme son rôle de chef spirituel des ultras sous la Restauration. Une relecture de l’œuvre du philosophe, confrontée à des sources moins étudiées (articles de presse, opuscules, discours parlementaires, correspondance), mais surtout complétée par un matériau inédit (dont des extraits sont produits en annexes) a permis une approche transversale de la vie et de la carrière de cet homme politique au sens le plus contemporain du terme : de la fin du règne de Louis XV à celui de Louis-Philippe, ce métaphysicien à la théorie globalisante (on a pu le considérer comme le père de la sociologie) a sans cesse mobilisé cette dernière pour agir sur le réel historique, tout en l’enrichissant, voire la redéfinissant progressivement. Induisant une méthode pluridisciplinaire et s’inscrivant dans une chronologie vaste, ce travail a tenté de déconstruire l’image stéréotypée d’un penseur figé dans la nostalgie d’un Ancien Régime dont il aurait souhaité le retour, et dont la postérité se cantonnerait aux divers courants conservateurs ultérieurs. Personnage de son temps, s’inscrivant pleinement dans le propos régénérateur de l’époque post révolutionnaire, Bonald se présente au contraire sous une facette inattendue, celle d’une incontestable modernité : de l’âge romantique à l’âge industriel, les questions qu’il pose à son temps, et, partant, au nôtre, sont bien souvent terriblement actuelles. Quant à ses réponses, elles nous ont conduit à suggérer des pistes d’interprétation nouvelles autour de concepts tels que ceux de contre-utopie ou encore de contre-subversion. Bonald, en somme, est tout autant moderne dans son rapport à son siècle que dans sa dimension atemporelle, qu’on pourrait qualifier d’intempestive. / For most readers, of his time and until now, Louis de Bonald (1754-1840) was the father of a counter-Revolutionary doctrine, acting as a spiritual leader of the Ultras under the Restoration. A closer reading of the philosopher’s work, confronted with less-studied sources (articles published in the press, monographs, parliamentary speeches, correspondence) and completed by some unpublished material (extracts of which are published in our appendix) opens up a more transversal approach to the life and career of this politician, in the most contemporary sense of the word: from the end of Louis XV’s reign to the beginning of Louis-Philippe’s, Bonald, who is considered to be a forerunner of sociology, unceasingly mobilized his all-embracing theory of metaphysics to impact real history in the making, bringing enrichment and, gradually, even redefining it. Drawing on a multidisciplinary method, and taking into account a broad chronology, we have endeavored to deconstruct the stereotype of a thinker considered to be frozen in time, yearning for the return of the Ancien Régime, whose thinking put him on the path of an ultra-conservative heritage. A figure of his time, participating to the full in the post-Revolutionary discourse on regeneration, Bonald, unexpectedly and undoubtedly, reveals the face of a Modern. From the Age of the Romantics to the Industrial Age, the challenges which he defined in his time, are still incredibly relevant to ours. As for his answers, they lead us to put forward new interpretations of concepts such as counter-utopia or counter-subversion. Overall, Bonald is just as pertinent for his contemporaries as for our century and beyond. His thinking could be construed as timeless in nature.
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L’envergure du poète dans la pensée de George SandRamsay-Piérard, Anne 08 1900 (has links)
George Sand, née Aurore Dupin (1804-1876), est une des écrivaines les plus prolifiques de la monarchie de Juillet (1830-1848). Son œuvre monumentale s’intéresse à une myriade de sujets, qui sont souvent étudiés dans la perspective de l’idéal. Sand s’intéresse entre autres à la notion de poète-artiste, qui désigne un artiste idéal. Cette notion, propre à cette période, se distingue de celle du poète, qui est écrivain. Alors que la signification de la notion de poète-écrivain est arrêtée, le poète-artiste fait l’objet d’une définition vague et subjective. Pour sa part, Sand considère que le poète-artiste désigne à la fois un artiste et un philosophe. Cette proposition, qui est clairement émise, constitue un axe central à toute la pensée artistique qu’elle développe. C’est ce qui est exploré dans le présent travail, à travers trois thématiques de la pensée artistique de George Sand. Ces thématiques feront chacune l’objet d’un chapitre. La notion de la fraternité des arts sera d’abord étudiée. Cette thématique typiquement romantique, omniprésente dans les écrits de Sand, perçoit les différentes disciplines comme formant un tout. Ensuite, il sera question de la hiérarchie des arts : George Sand considère que la musique est la discipline supérieure, comparativement à certains de ses contemporains qui accordent plutôt ce titre à la poésie. Enfin, George Sand perçoit une figure de génie à travers ses écrits, qui s’approche de l’artiste idéal. Toutes ces thématiques sont étudiées en étroite relation avec les visions habituelles de l’époque, soit la monarchie de Juillet. / George Sand, born Aurore Dupin (1804-1876), was one of the most prolific writers of the July Monarchy (1830-1848). Her monumental work focuses on a myriad of subjects, which are often studied from the perspective of the ideal. Among other things, Sand was interested in the notion of the poet-artist, which refers to an ideal artist. This notion, specific to this period, is distinguished from the other poet, which is a writer. While the meaning of the notion of poet-writer is well determined, that of poet-artist is subject to a vague and subjective definition. For her part, Sand considers that the poet-artist designates both an artist and a philosopher. This proposition, which is clearly stated, constitutes a central axis to all the artistic thought that she develops. This is what is explored in the present work, through three themes of George Sand's artistic thought. Each chapter is devoted to one of these themes, with an attempt to organize the artistic thought of Sand. The theme of the brotherhood of the arts will be studied first. This typically romantic theme, omnipresent in Sand's writings, perceives the different disciplines as forming a whole. Then, the hierarchy of arts will be reviewed: George Sand considers that music is the superior discipline, compared to some of her contemporaries who believe that poetry is the superior discipline. Finally, George Sand perceives a figure of genius in her writings, which comes close to the ideal artist. All these themes are studied in close relation to the usual visions found under the July Monarchy.
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Hippolyte Bellangé (1800-1866), reconnaissance et oubli d'un artiste aux origines de la légende napoléonienne / Hippolyte Bellangé (1800-1866), rise and fall of an artist at the origins of the Napoleonic legendSazio, Solène 23 March 2018 (has links)
Hippolyte Bellangé a connu une longue carrière qui s’est étendue de la Restauration au Second Empire. Après avoir exposé ses premières peintures au Salon de 1822, cet élève de Jean-Antoine Gros s’impose rapidement dans le milieu comme l’un des principaux chantres de la légende napoléonienne. Élevé en pleine gloire et effervescence du 1er Empire, il appartient à une génération d’artistes qui, au lendemain de Waterloo, va transposer dans son œuvre toute une palette de mélancolie et de nostalgie envers cette rutilance passée, tout autant entraperçue que fantasmée. Le succès de Bellangé, fortement corrélé à un contexte propice à la propagation de la légende napoléonienne, donne un aperçu intéressant sur les évolutions de l’opinion publique d’une part, et des attitudes politiques d’autre part, vis-à-vis de la figure de Napoléon Bonaparte. Ses œuvres se caractérisent en outre par l’application qu’il met dans l’évocation et la description du quotidien. Son installation à Rouen lui donne notamment l’occasion de créer une iconographie renouvelée de la campagne normande. Homme public et artiste aux multiples facettes, sa carrière a par ailleurs été marquée par son activité de conservateur du musée des Beaux-arts de Rouen. Ce parcours pluridisciplinaire nous offre un champ d’étude remarquable et une documentation précieuse sur la carrière et le statut des artistes du milieu du XIXe siècle. L’analyse de la vie et de l’œuvre d’Hippolyte Bellangé, resituées dans leur contexte politique, nous offre enfin l’occasion de questionner les notions d’art engagé, d’art populaire et d’art patriote dans les années qui ont suivi le 1er Empire. / Hippolyte Bellangé had a long career that extended from the Restoration to the Second Empire. After exhibiting his first paintings at the Salon of Paris in 1822, this disciple of Jean-Antoine Gros quickly established himself in the artistic environment as one of the main promoters of the Napoleonic legend. Raised during the full glory and effervescence of the First Empire, he belonged to a generation of artists who, the day after Waterloo, transposed into their work a whole palette of melancholy and nostalgia towards that past glow they half-caught a glimpse of, half-fantasized about. Bellangé's success, which was strongly correlated to a context that was supportive to the spread of Napoleonic legend, gives an interesting insight into the evolution of public opinion on the one hand, and political attitudes on the other, towards the figure of Napoleon Bonaparte.His works are also characterized by the application he puts into the evocation and description of everyday life. His moving to Rouen gave him the opportunity to create a renewed iconography of the Norman countryside. Simultaneously a public figure and a multifaceted artist, his career has also been marked by his position as curator of the Musée des Beaux-arts of Rouen. This multidisciplinary background definitely offers a remarkable field of study and a valuable documentation on the careers and the status of artists in the mid-nineteenth century. The analysis of the life and work of Hippolyte Bellangé, reviewed in their political context, finally gives us the opportunity to question the notions of committed art, popular art and patriotic art in the years following the First Empire.
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Le politique au village. Histoire sociale de l'institution municipale, 1800-1940. Arrondissement de Villefranche (Rhône) / Politics on the scale of villages. Social History of the Municipal Institution, 1800-1940. District of Villefranche (Rhône)Charcosset, Gaëlle 29 June 2018 (has links)
L’institution municipale est restée à l’écart des recherches menées en histoire sur le 19e siècle sinon sous l’angle d’une prosopographie des maires et sous celui des élections municipales de la monarchie de Juillet. Les apports des autres sciences sociales – sociologie, anthropologie, ethnologie – ont renouvelé les approches, ainsi que l’histoire sociale fine. Cette recherche propose une analyse sociale et politique de cette institution, inscrite sur la longue durée (1800-1940) et sur un terrain resserré (un arrondissement et plus particulièrement cinq communes). Au moyen de bases de données relationnelles permettant une agrégation des données à différentes échelles de temps et d’espaces, elle vise à identifier les édiles (maires, adjoints, conseillers municipaux) pour eux-mêmes, dans une approche prosopographique, puis relativement pour définir leur représentativité (échelle de l’arrondissement) et pour les inscrire dans les relations qu’ils entretiennent avec les autres acteurs de la vie municipale (échelle communale).Cette analyse permet de mettre au jour une institution municipale que les villageois se sont appropriés au cours du 19e siècle, en reconnaissant une autorité au maire qui s’est construite d’abord dans l’opposition à celle du desservant et qui dépasse le cadre donné par la loi. De fait, les outrages à leur encontre sont peu nombreux et permettent d’appréhender non les limites de l’autorité consentie à la fonction mais le défaut d’exercice de son dépositaire. De même, les élections municipales font l’objetd’une préparation, d’une mobilisation et d’un contrôle – parfois jusqu’à la protestation électorale qui constitue alors un troisième tour – qui donnent la légitimité aux élus.L’identification des édiles a également permis de nuancer le portrait qu’il en est généralement dressé : s’il existe bien des familles éligibles parfois très anciennement implantées dans les communes d’exercice, la part de conseillers municipaux mobiles reste forte pendant tout le 19e siècle avant de se réduire progressivement. La reconstitution des carrières municipales montre aussi que l’accession au conseil municipal n’est pas définitivement acquise du fait d’une compétition électorale réelle.Quoiqu’un cadre légal précis préside la prise de décision au sein de l’institution municipale, la comparaison des modes de gouvernement d’une commune à l’autre fait émerger deux extrêmes, de l’exercice solitaire du maire à une décision prise collégialement par le conseil municipal dont le maire se fait le porteur. Entre ces deux extrêmes, les situations sont nombreuses et, si dans certaines communes, l’un s’impose davantage que l’autre, il existe aussi des mouvements de fluctuation en fonction des rapports de force qui se dessinent.Enfin, ce politique défini comme organisation du pouvoir au sein de la société, n’est pas enfermé dans les limites communales : les conflits au sein des conseils municipaux mettent au jour des réseaux sociaux qui sont également culturels et porteurs de sensibilités politiques ; c’est alors à une échelle intercommunale qu’ils prennent sens, marqués par les scansions nationales. / Historical researches on the nineteenth century have left aside Municipal institutions, except from the point of view of a prosopography of mayors and municipal elections of the July Monarchy. The contributions of other social sciences - sociology, anthropology, ethnology - have renewed the approaches, as well as the one on precise social history. This research puts forward a social and political analysis of this institution, registered on the long term (1800-1940) and on a tightened ground (a district and more particularly five localities).By means of relational databases allowing the aggregation of data at different scales of time and spaces, it aims at identifying the city councilors (mayors, deputies, councilors) for themselves, in a prosopographic approach, then relatively to define their representativeness (district scale) and to register them in the relationships they maintain with the other actors in municipal life (municipal scale).This analysis brings to light a municipal institution that villagers took over during the 19th century, by recognising an authority to the mayor and which was first shaped in opposition to that of the parish priest and which then overtook the given law framework. In fact, the outrages against them are few and allow to understand not the limits of the authority granted to the function but the lack of exercise of its depositary. In the same way, municipal elections deal with preparation, mobilisation and control -sometimes up to the electoral protest which constitutes then a third roundwhich brings legitimacy to the elected ones.The identification of the city councilors has also qualified the portrait that is generally drawn up: if there are many eligible families sometimes anciently established in the municipalities of exercise, the share of the moveable city councilors remains strong throughout the 19th century before gradually decreasing. The reconstitution of the municipal careers also shows that the access to the municipal council is not definitively acquired because of a real electoral competition.
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