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Lector in drama. Les enjeux fictionnels et imaginaires du suicide dans le théâtre français du XIXe siècle / Lector in drama. Fiction, imagination and suicide in 19th-century French theater

Einman, Maria 04 May 2018 (has links)
Cette étude examine la lecture des textes de théâtre comme des textes de fiction, visant à faire sortir ce genre de lecture du cadre de l’analyse textuelle au sein duquel on a tendance à l’enfermer. L’examen s’effectue à la lumière de l’interrogation sur le suicide dans le drame français du XIXe siècle : son objectif est de cerner l’effet que le suicide d’un personnage exerce sur le lecteur. Pour ce faire, nous nous servons du concept de lecteur virtuel, destinataire implicite et atemporel des effets du texte selon Vincent Jouve ; ce lecteur immerge au sein du monde possible de fiction soutenu par le dispositif qui se fonde sur la tripartition Réel - Symbolique - Imaginaire de Lacan.La réflexion est structurée en cinq parties : l’introduction théorique est suivie des analyses qui portent, respectivement, sur le mélodrame, le drame romantique, le drame naturaliste et le drame symboliste. En nous penchant sur l’effet du suicide fictionnel sur le lecteur, qui est systématiquement relié au questionnement de la catharsis, nous traitons également de l’évolution des formes et genres théâtraux évoqués dans l’optique de la lecture « virtuelle ». Ainsi, lire le drame français du XIXe siècle, c’est voyager de la certitude optimiste du mélodrame à l’indétermination tragique du drame symboliste, du suicide effectif aux morts probablement volontaires, de la catharsis « larmoyante » à l’anticatharsis... / This study examines the reading of drama texts as the reading of fictional texts, aiming to broaden the current approach according to which the reading of drama texts is mainly limited to text analysis. This question is examined in the light of the issue of suicide in 19th-century French drama. The principal aim of this study is therefore to understand the impact of the character’s suicide on the reader via the detailed analysis of the ins and outs of the suicidal act. The study applies Vincent Jouve’s concept of the virtual reader, who is defined as an implicit and atemporal recipient of the text effects. This reader emerges in a fictional world that is supported by an operative device (dispositif) based on the Lacanian triptych of the Real, the Symbolic and the Imaginary.The dissertation consists of five chapters. The theoretical discussion is followed by four chapters that deal, respectively, with melodrama, romantic drama, naturalist drama, and symbolist drama. In addition to the effect of the fictional suicide on the reader (which is systematically connected to the catharsis), the evolution of theatrical genres and forms is explored from the perspective of “virtual” reading. Thereby, the reading of 19th-century French drama could be viewed as a journey from the optimistic certainty of melodrama to the tragic indeterminacy of symbolist drama, from actual to probable suicides, from “sorrowful” catharsis to anticatharsis.
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Fidélité d'implantation de l'activity-based intervention (ABI) en milieu garde

Lemire, Colombe January 2020 (has links) (PDF)
No description available.
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Le débat opposant les conceptions naturalistes et les conceptions politiques des droits humains au sujet de leur fondation philosophique

Fourtina, Samuel 05 1900 (has links)
Ce mémoire, qui se situe dans le champ de l’éthique de la doctrine des droits humains, cherche à expliquer le débat sur les fondements philosophiques des droits humains, sur leur justification et sur leur contenu. Plus précisément, de démontrer que ce débat n’est pas stérile malgré deux positions opposées et à première vue irréconciliables. Pour ce faire, une analyse des différentes interprétations du concept de dignité permet de sélectionner celle qui assure le mieux un soutien philosophique rigoureux de la doctrine des droits humains contemporain. Après la sélection de ce concept de dignité, une évaluation des conceptions naturalistes et politiques de droits humains est nécessaire en vue d’ancrer philosophiquement le concept de dignité humaine dans la doctrine des droits humains. Cette évaluation permet alors de rejeter le droit naturel et ainsi que les conceptions politiques des droits humains en tant que seule conception nécessaire à la fondation philosophique de la doctrine des droits humains. Chaque conception présente des problèmes importants à la justification du contenu des droits humains. Finalement, une piste de solution afin de mettre fin à ce débat est proposée. Il s’agit de la possibilité de comprendre les conceptions naturalistes et politiques des droits humains non comme étant opposés mais plutôt en tant que conceptions complémentaires permettant de justifier et de définir le contenu des droits humains. / This thesis, which is in the field of ethics of human rights doctrine, seeks to explain the debate on the philosophical foundations of human rights, on their justification and on their content. More precisely, to demonstrate that this debate is not sterile despite two opposing views and at first sight irreconcilable positions. To do this, an analysis of the different interpretations of the concept of dignity makes it possible to select the one that best ensures rigorous philosophical support for contemporary human rights doctrine. After the selection of this concept of dignity, an assessment of naturalistic and political conceptions of human rights is necessary in order to philosophically anchor the concept of human dignity in human rights doctrine. This assessment then makes it possible to reject natural law and as well as political conceptions of human rights as the only conception necessary for the philosophical foundation of the doctrine of human rights. Each conception presents significant problems to the justification of human rights content. Finally, a possible solution to end this debate is proposed. It is about the possibility of understanding naturalistic and political conceptions of human rights not as opposing views but rather as complementary conceptions making it possible to justify and define the content of human rights.
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Esthétique de la fiction naturaliste à la fin du XIXe siècle. Un disciple et ami d'Emile Zola ˸ Paul Alexis / Esthetics of the naturalistic fiction at the end of the XIXth century. A follower and a friend of Emile Zola ˸ Paul Alexis

Delolme, François 10 October 2018 (has links)
Paul Alexis (1847-1901) est souvent cité comme le meilleur ami de Zola, c’est là sa principale caractéristique. Presque son unique définition. On a tendance à oublier qu’il est aussi un écrivain engagé dans une cause qui est le principe même de son existence : le naturalisme. Ce travail tente d’explorer cette double perspective. En étudiant un certain nombre d’ouvrages et d’articles de journaux de cet auteur, il essaie de comprendre d’un côté ses rapports avec Zola, et de l’autre, ses conceptions personnelles, ses convictions profondes ainsi que ses relations avec les autres membres du mouvement. Pour cela, il scrute, tout d’abord, ses liens à la fois littéraires et intimes avec Zola. Il montre le quotidien d’une amitié qui connaît tumultes et mutations. Il analyse les moments marquants qui ont rythmé le cours de leur vie. Il note les convergences et tente de mettre en lumière les divergences entre le rédacteur de Germinal et celui de Madame Meuriot qui se présentait comme le tenant quasi ultime des thèses naturalistes. Ensuite, il s’efforce d’exposer précisément les idées personnelles de cet écrivain à partir de ses prises de position théoriques et de ses ouvrages de fiction. Il observe son implication dans ses domaines de prédilection : le journalisme, les arts, le théâtre, la politique... Enfin, il décrit son action menée au côté de Zola, au cœur du cercle de Médan, mais aussi d’une façon autonome, face aux grands événements qu’il a rencontrés, face aux grands problèmes qu’il a affrontés, comme l’émergence du naturalisme ou l’Affaire Dreyfus, par exemple. Le but ultime de cette thèse est de s’intéresser à ce personnage décrié souvent, parfois négligé, qui fut plus qu’un compagnon de route de Zola. / Paul Alexis (1847-1901) is mainly known as the closest friend of Zola. This is quoted as his main characteristic, almost as his unique definition. He is usually forgotten to be mentioned as also a writer who was very dedicated to a cause which had a huge significance in his life : Naturalism. This thesis tries to explore this double perspective. By studying books and newspaper articles written by this author, this work aims on the one hand, to explore his relationship with Zola, and, on the other hand, to focus on his personal designs, his deep convictions, as well as his connections with the other members of the movement. Primarily, in order to achieve this, this thesis scrutinises his personal and literary links with Zola. It shows the everyday life of a friendship which went through many challenges and changes. It analyses the striking moments which occurred during the course of their lives. It emphasises their common points of thought and tries to highlight the differences between the author of Germinal and the writer of Madam Meuriot, the last appearing to be the ultimate upholder of the naturalistic theories. Then, this project strives to precisely explain the personal ideas of this novelist, according to his theoretical views and to his works of fiction. It observes his restless involvement and the fights he led for the sake of his favourite topics such as : journalism, arts, theatre, politics... Finally, this work describes the actions Alexis carried out at the side of Zola, at the heart of the circle of Médan, but also in a more autonomous way, during major events in which he participated. This paper aims to clarify the huge issues he faced, such as the rise of naturalism or the Dreyfus affair, for example. The ultimate purpose of this PhD is to consider this character often slandered, sometimes neglected, a man who was more than a fellow traveller of Emile Zola.
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Transmission transatlantique de savoirs en sciences naturelles d’Amérique française au XVIIIe siècle; Étude comparative des écrits de Kalm (Canada), de Barrère (Guyane française), de Le Page du Pratz (Louisiane) et de Dumont de Montigny (Louisiane)

Brassard, Alice 08 1900 (has links)
Dans la foulée de leur colonisation de l’Amérique aux XVIIe et XVIIIe siècles, les Français ont dressé des inventaires des ressources du territoire occupé ou convoité. Apte à décrire toute cette richesse, l’histoire naturelle devint ainsi un savoir colonial par excellence et l’un des rouages centraux de la « machine coloniale » française. Aussi, le legs textuel de cette activité est-il considérable et diverses perspectives s’y expriment : un entreprenant colon, par exemple, ne verra pas les ressources de la Louisiane de la même façon qu’un officiel métropolitain de passage ou qu’un botaniste en mission. Mais le regard colonisateur est largement partagé et tous ces textes, ou presque, font acte d’appropriation des plantes, minéraux et animaux américains. La place ménagée aux indigènes et aux esclaves – qu’ils soient d’origine autochtone ou afro-américaine – comme acteurs dans le processus de création de savoir est variable selon le contexte et l’auteur. Ce mémoire se penche sur un petit nombre de textes éloquents tirés du corpus de l’histoire naturelle des colonies d’Amérique continentales françaises. Sont étudiés de près quatre auteurs qui ont œuvré ou qui ont été de passage au Canada (Kalm), en Guyane française (Barrère) et en Louisiane (Le Page du Pratz et Dumont de Montigny). Nous examinons dans un premier temps les différents contextes d’acquisition de savoirs. Par la suite, l’analyse portera sur leurs inventaires respectifs des ressources coloniales, puis leur façon de traiter leurs sources. Finalement, nous concluons cette recherche sur les manières dont ces naturalistes-écrivains transmettront à leurs lecteurs européens leurs connaissances nouvellement acquises et la portée de la diffusion que leurs écrits connaîtront. / Following their colonization of America in the 17th and 18th centuries, the French drew up inventories for the resources of the occupied or coveted territory. Being able to describe all this wealth, natural history thus became the ultimate colonial knowledge and one of the central cogs of the French Colonial Machine. Also, the textual legacy of this activity is considerable and various points of view are taken into account: an enterprising settler, for example, will not see Louisiana’s resources in the same way as a travelling metropolitan official or a botanist on assignment. However, the colonial perspective is widely spread and all these texts, or almost all of them, are evidence of the appropriation of American plants, minerals and animals. The position of indigenous people and slaves – whether of indigenous or African-American origin – as actors in the process of knowledge creation depends on the context and the author’s stance. This thesis focuses on a small number of compelling texts from the natural history corpus of the French mainland colonies in America. Four authors who worked in or visited Canada (Kalm), French Guiana (Barrère) and Louisiana (Le Page du Pratz and Dumont de Montigny) are studied in depth. We first examine the different contexts of knowledge acquisition. Subsequently, we analyze the colonial resources inventories available at that time and how the sources are managed. Lastly, we conclude by looking at how these naturalist writers transmit to their European readers their newly acquired knowledge and the impact that their work will have.
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La permanence de l'objet : une analyse de l'identité spatio-temporelle et intersubjective des objets / Object permanence : an analysis of objects' spatiotemporal and intersubjective identity

Gabaret, Jim 12 November 2018 (has links)
Ce travail participe aux recherches contemporaines qui s'attachent à améliorer notre compréhension de ce que nous appelons les « objets d'expérience », et en particulier des objets ordinaires. Il s'arrête sur une dimension qui leur apparaît propre, leur permanence, c'est-à-dire leur continuité spatio-temporelle, telle que nous pouvons la constater et en faire usage dans l'expérience perceptive ou le discours, et leur identité intersubjective – en dépit des différentes visées qu'autrui et moi pouvons avoir sur eux. L'objet est pluriel, son identité, qui n'est pas simplement logique, manque de critères nets, mais cela ne peut remettre en question son existence, comme le voudraient les éliminativistes que nous affrontons. Mais les universalistes, les intellectualistes et tous les idéalistes sémantiques qui, à l'inverse, voient des objets partout, par notre seul pouvoir de les penser, confondent objet réel et objet de pensée. Nous défendons un réalisme contextualiste de l'objet ordinaire qui en précise l'existence dans les contextes où il fait sens d'en parler, et d'abord le contexte perceptif, puisqu'il semble définitoire des normes d'objectification et d'objectivation les plus courantes dans nos pratiques identificatoires, réidentificatoires et catégorisantes, de s'inscrire au sein de la perception et de l'action. Ce sont des processus plus ou moins simples cognitivement et plus ou moins répandus éthologiquement qui sont enjeu selon les cas. Cette pluralité implique d'en explorer les terrains, en particulier dans le plus jeune âge lorsque beaucoup des normes réglant notre saisie cognitive du réel sont en formation. C'est pourquoi notre investigation choisit rapidement de se faire philosophie de la connaissance afin de comprendre la genèse des objets ordinaires dont nous parlons, plutôt que d'essayer de dresser de façon abstraite une liste exhaustive de leurs critères d'identité. Nous défendons que la permanence de l'objet peut être comprise à trois niveaux, perceptif, social et logicolinguistique. Le bébé atteint ces niveaux d'objectivité par des concepts naturels (concepts affordantiels et modules innés, qui ont une inscription corporelle et un développement social), des concepts expérientiels (prototypiques et essentialisants, aidés par nos activités humaines de socialisation et d'attention partagée, qu'on trouve aussi dans le monde animal), et des concepts lexicaux, hérités de notre langue. C'est l'occasion de remettre en cause l'opposition trop facile entre l'inné et l'acquis, ou le nativisme et le constructivisme. À chacun de ces niveaux, il y a des raisons d'utiliser, en un sens non mentaliste mais naturaliste et fonctionnaliste, la notion de représentation, pour comprendre ce qui fait la transcendance de ces objets distaux, traités à partir des stimuli proximaux mais différents d'eux. On peut user d'un discours réaliste à leur sujet, sans présupposer que celui-ci se fonde sur des capacités cognitives rationnelles propositionnelles, synthétiques, inférentielles ou judicatives de haut niveau et nécessairement spécifiques à l'humain, mais sans céder non plus aux oppositions classiques entre réalisme indirect et réalisme direct, ou conceptualisme et non-conceptualisme. De même, on défendra, au-delà des débats entre continuisme et discontinuisme sur l'humain et l'animal, un émergentisme qui pense à la fois la continuité des espèces et leurs différences chaque fois propres dans leur rapport aux objets de leur environnement, tels qu'ils sont visés dans des normes naturelles et sociales. / The understanding of the ordinary objects of our daily experience implies a definition of spatiotemporal and intersubjective levels of permanence. This is due to the fact that these objects, whose existence we defend against eliminativism and mereological nihilism, can be said to endure or perdure, at least in our experiences and our discourses about them. This existence in time and space and between subjects of experience cannot be defined by mere logical features. That is why we choose a contextualist approach of objects, and study perceptual situations where identifications and categorizations occur, especially at the early stages of objectification and objectivation which babies are able to achieve. The newborn and the young child indeed need to gain object permanence, a phenomenon first described by Gestalt psychologists like Michotte and Piaget's school of developmental psychology, and which has been even more accurately studied by cognitive psychologists such as Elizabeth Spelke, Dominique Baillargeon, Susan Carey or Susan Gelman. We defend the thesis that three types of object permanence can be distinguished (perceptual, social and logical-linguistic). Object transcendence can be described as an emergent feature of these stages. Babies acquire these levels of objectivity through normal and universal phases of development, even though different cultural environments can influence rhythms of maturation and the intentional behaviors relating to objects, which children develop. To access ordinary objects, infants need natural concepts (affordantial concepts and innate modular abilities - quite common among animals -, which are embodied and developed through social stimulations), experiential concepts (prototypical and essentialist tendencies, stimulated by joint attention and social phenomena that also occur in the animal world), and inherited lexical concepts. Nativism and constructivism work together and a realist, naturalist and emergentist approach of our cognitions of objects and their representations (understood only as a functional ability to register distal objects from proximal stimuli) enables us to overcome classical oppositions between direct and indirect realism, conceptualism and anti-conceptualism, as well as the continuity-thesis and the discontinuity-thesis between human and non-human beings.
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Le jardin botanique de Bruxelles (1826-1912) Miroir d'une jeune nation.

Diagre, Denis 20 April 2006 (has links)
L’histoire du Jardin botanique de Bruxelles offre l’opportunité de prendre le pouls de la capitale et de ses développements successifs ; de la bourgeoisie du XIXème siècle, de ses passions et de ses fantasmes ; de la science nationale et internationale ; des rêves coloniaux qui habitèrent les souverains belges ; bref de la société belge dans ses multiples composants… quand elle n’entrouvrait pas la porte de l’intimité psychologique de certains intervenants majeurs du passé scientifique national. En effet, le Jardin botanique fut d’abord l’expression d’une société anonyme créée sous le régime hollandais (1826) : la Société Royale d’Horticulture des Pays-Bas. Cette dernière devait enfin doter la capitale méridionale du pays d’un indispensable marqueur de sa modernité, à moindres frais pour la couronne. Dans ce modus operandi se lisaient la passion bourgeoise pour la nature (surtout exotique), certes, mais aussi son utopie, laquelle faisait dépendre le bien être de la société de l’esprit d’entrepreprise d’une classe. Il s’agissait d’une des premières sociétés anonymes belges, et l’immaturité de cet outil se paierait bien vite. Alors qu’il avait été inspiré par le Jardin des Plantes du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris – archétype de l’institution scientifique nationale totalement soutenue par l’état – le jardin de Bruxelles revêtit une forme commerciale qui devait bien le servir, lorsque la crise qui suivit la Révolution de 1830 frappa les finances publiques du nouvel état belge. Dès ce moment, le Jardin botanique se lança dans une recherche effrénée de revenus, laquelle ne cesserait qu’avec le rachat du site par l’état belge, en 1870. Unanimement considéré comme magnifique, il n’avait survécu jusque là que grâce à l’écrin qu’il offrait aux réjouissances bourgeoises de la capitale, grâce à la vente d’une partie de sa surface à la faveur de la construction de la Gare du Nord, et à des augmentations successives des subsides versés par le gouvernement et par la capitale. En réalité, la science n’avait alors jamais vraiment élu domicile à la Porte de Schaerbeek… tout au plus avait-on tenté de la singer pour feindre de mériter les subventions nationales que les Chambres devaient approuver. La beauté remarquable de la propriété, sa fonction sociale d’écrin pour la vie événementielle bruxelloise, et sa fonction symbolique de révélateur d’état de civilisation, avaient été les clefs de sa longévité. Le site fut donc racheté en 1870, à la suite d’une entreprise de persuasion, tenant parfois du lobbying, menée par Barthélémy Dumortier (1797-1878), célèbre homme politique catholique, et botaniste de renom. Il avait pour objectif de monter un équivalent belge des Royal Botanic Gardens de Kew, sur les ruines de ce jardin que la bourgeoisie avait abandonné à l’Etat, contre une somme ridicule et en sacrifiant les bénéfices de ses actionnaires. Dumortier voulait donc créer un grand centre voué à la taxonomie, et avait fait acheter le célèbre herbier brésilien de F. von Martius à cette fin. Après des années d’incertitude, marquées par des querelles internes, parfois fort menaçantes, le Jardin botanique de l’Etat échut à François Crépin, l’auteur de la fameuse Flore de Belgique. Le Rochefortois ne cesserait de tenter de déployer son institution, parfois avec succès, mais elle pâtissait d’un handicap de taille : des liens trop étroits avec la Ville de Bruxelles et son université, bastions libéraux et maçonniques. Il en découla, dans une série de ministères uniformément catholiques, une intrumentalisation du Jardin botanique, teintée de mépris, à des fins politiques, et un sous- financement chronique peu propice à la modernisation scientifique de l’institution. Le secours vint du besoin d’expertise scientifique et agronomique dont le Congo léopoldien avait cruellement besoin. Sous le bouclier du souverain de cet état indépendant, une institution scientifique belge trouva protection contre la malveillance des ministres belges, des milliers de feuilles d’herbier qui lui permirent de pratiquer légitimement une discipline bien essoufflée (la taxonomie), de s’y faire une niche et de devenir un des plus grands centres mondiaux en matière de botanique africaine. Ainsi, la colonisation donna-t-elle une base de replis à de grands fonds scientifiques, alors que les universités s’étaient emparées de la physiologie, et des nouvelles disciplines prometteuses. Ces bases de données sont aujourd’hui impliquées, en première ligne, dans les recherches suscitées par la grande inquiétude écologique contemporaine. Miroir de la Belgique, le Jardin botanique de Bruxelles refléta beaucoup de ses gloires et de ses tourments, de ses querelles politiques et philosophiques, et même de ceux qui eurent le Congo pour cadre. Son rayonnement, jadis comme aujourd’hui, doit beaucoup à ce continent. Ainsi peut-on légitimement affirmer que le Jardin botanique fut et reste un enfant de l’Afrique.
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Le jardin botanique de Bruxelles (1826-1912): miroir d'une jeune nation

Diagre, Denis 20 April 2006 (has links)
\ / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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