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Élections expérimentales : la désertion stratégique et la participation sous différents modes de scrutinLabbé St-Vincent, Simon 10 1900 (has links)
Cette thèse s'intéresse au lien qui existe entre le système électoral et deux comportements importants de la vie civique, soit la participation à une élection et la désertion stratégique du candidat préféré vers un autre candidat. Ces thèmes sont abordés dans de nombreux et de très importants ouvrages en science politique. En passant par la théorie (Downs, 1957) jusqu'à des études de terrain par l'entremise de sondages (Abramson, 2010; Blais, 2010), diverses méthodologies ont été employées pour mieux expliquer les choix des électeurs. Ma contribution à l'avancement des connaissances dans ce domaine passe par l'usage de la méthode expérimentale pour mieux saisir les similitudes et différences dans les comportements des électeurs sous le système uninominal à un tour (UT) et la représentation proportionnelle (RP) ainsi que les mécanismes au niveau individuel qui produisent ces similitudes et différences.
Le cœur de la thèse est composé des trois articles dont voici les résumés :
Article 1. Des élections expérimentales faites à Montréal, Paris et Bruxelles permettent d'estimer l’influence directe du mode de scrutin sur la décision des électeurs de voter ou non, et de voter pour leur parti préféré ou non. En tout, 16 groupes de 21 électeurs votent sous différents systèmes électoraux, soit le UT et la RP. Les préférences sont attribuées aléatoirement et connues de tous les participants. Nos résultats indiquent que le vote n'est pas globalement plus sincère et que la participation électorale n'est pas plus élevée sous le système proportionnel. Toutefois, nous observons moins de désertion d'un petit parti sous le système proportionnel.
Article 2. Les expériences permettent également d'expliquer pourquoi les électeurs votent parfois pour un parti autre que leur parti préféré. La conclusion principale est que la décision de voter de façon sincère ou non est influencée par les préférences individuelles, mais aussi par les perceptions des chances de gagner des candidats ainsi que des chances que son propre vote puisse décider le résultat de l'élection. Les électeurs qui désertent leur premier choix prennent en considération quel candidat est le plus près de leurs positions politiques, mais également de la viabilité de cette alternative. De plus, les électeurs qui aiment prendre des risques ont davantage tendance à déserter.
Article 3. Le modèle de l'électeur pivot est mis à l'épreuve pour mieux comprendre la décision de voter ou non lors d'une élection. Nos expériences permettent de répliquer, avec un devis expérimental différent, les résultats importants des travaux de Duffy et Tavits (2008). Nos résultats confirment que la perception d'être pivot augmente la participation, que ces perceptions sont sujettes à la surestimation et que cette surestimation ne décline pas complètement dans le temps. Nous allons également plus loin que les recherches de Duffy et Tavits et nous trouvons que la participation n'est pas plus forte sous RP que sous UT et que la probabilité d'être pivot a un impact plus important chez les électeurs évitant de prendre des risques. / This thesis focuses on the relationship between the electoral system and two important behaviors of civic life: participation in an election and the strategic desertion of the preferred candidate. These topics are addressed in very important books in political science. From theory (Duverger, 1954; Downs, 1957) to empirical research using surveys (Abramson, 2010; Blais, 2010), various methodologies have been used to better explain voter's choices. My contribution to knowledge is the use of experimental methods to better understand both similarities and differences in voter behavior under the plurality system (PLU) and the proportional representation (PR) system and the individual level mechanisms that produce these similarities and differences.
The core of the thesis consists of three articles summarized below:
Article 1. Experimental elections conducted in Montreal, Paris and Brussels estimate the direct influence of the voting system on the voters' decision whether to vote or not, and vote for their preferred party or another party. In all, 16 groups of 21 voters take part in elections under different electoral systems. The systems are simple plurality and proportional representation. Preferences are randomly assigned and known by all participants. Our results indicate that voting is globally not more sincere and that voter turnout is not higher under the proportional system. However, we observe less desertion of small parties under the proportional system.
Article 2. We perform a laboratory experiment to explain why voters sometimes vote for a party other than the preferred one. The main conclusion of the paper is that in addition to voter preferences, perceptions of winning chances and belief in the possibility of affecting the outcome are key factors in the voter’s decision to vote sincerely or not. When they desert their first choice, voters consider their preferences and the viability of the alternatives. Voters who like to take risks are more prone to desert.
Article 3. This paper examines the decision to vote or not in experimental elections. We replicate the important findings of Duffy and Tavits (2008) with a different design. Our results support their finding, that is, turnout is affected by the belief that one's vote counts and overestimation of the probability that one's vote counts does not decrease completely over time. Going beyond previous research, we also find that turnout is not higher under a proportional system than under a plurality system, and beliefs about being in a pivotal disposition have a greater impact on turnout among the risk averse.
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1984-2014 : Implantation du Front national dans les petites communes rurales de l'Ouest héraultais : émergence, consolidation, résistances : étude électorale de quarante-six villages de moins de 500 électeurs en 2012 / 1984-2014 Setting-up of the National Front in the small rural districts on the west of the department of the Hérault : emergence, consolidation, resistances : electoral study of forty six villages of less than 500 voters in 2012 / 1984-2014 Implantación del Frente nacional en los pequeños municipios rurales del oeste del departamento de Hérault : surgimiento, consolidación, resistencias : estudio electoral de cuarenta y seis pueblos de menos de 500 votantes en 2012Crochet-Théry, Marie-Paule 07 March 2017 (has links)
L’étude chronologique et thématique des votes frontistes lors des scrutins nationaux et intermédiaires dans quarante-six petites communes rurales de l’Ouest héraultais entre 1984 et 2014, complétée par un travail monographique sur cinq d’entre-elles a permis de mettre en évidence l’importance relativement restreinte de ces votes jusqu’en 2011, hormis dans un « noyau dur » de communes, précocement constitué, mais de faible importance démographique. L’arrivée de Marine Le Pen à la présidence du Front national coïncide avec une période de croissance continue des votes frontistes et avec leur généralisation à la quasi-totalité des communes ciblées, ce qui serait en faveur d’un réalignement électoral. Les transformations structurelles des communes, marquées par la baisse rapide du secteur agricole et la montée du salariat en lien avec le secteur des services, apparaissent comme l’un des facteurs favorables de cette croissance. Le FN, n’étant pas à ce jour un parti de gouvernement pour diverses raisons dont les principales sont le mode de scrutin uninominal à deux tours et le manque d’alliance, les succès électoraux qu’il obtient sont très largement basés sur la confiance dans des promesses. Cette donnée rend difficile de prévoir la pérennité à long terme d’une implantation, d’autant que les communes étudiées font actuellement l’objet de transformations administratives importantes avec le risque pour certaines de disparaître. / The chronological and thematic study of the votes supporting the National Front party during the national and intermediate ballots in forty six small rural districts on the west of the department of the Hérault, between 1984 and 2014, completed by a monographic work on five of them allowed to highlight the importance relatively restricted by these votes until 2011, except in a "hard core" of municipalities prematurely constituted but of weak demographic importance. The arrival of Marine Le Pen to the chair of the National Front coincides with a period of continuous growth of the votes supporting the National Front party and their generalization in almost all of the targeted municipalities which plead for an effective electoral realignment. The structural transformations of the municipalities, characterized by the fast reduction in the farming sector and the rise of the wage-earning in connection with the service sector, appear as one of the favorable factors of this growth. The FN, not being this day a party of government for various reasons, whose main clauses are the uninominal voting system in two ballots and the lack of alliances, the electoral successes which it obtains are very widely based on the confidence in promises. This fact makes difficult to plan the long-term sustainability of a setting-up, especially since studied districts even are at present the object of important administrative transformations with the risk for some to disappear. / El estudio cronológico y temático de los votos frontistes durante las elecciones nacionales y locales en cuarenta y seis pequeños municipios rurales del oeste del departamento de Hérault entre 1984 y 2014, completado con un trabajo monográfico sobre cinco de ellos, ha permitido poner de manifestio la importancia relativamente pequeña de estos votos hasta 2011, exceptó en un núcleo de comunas constituido temprana pero de menor importancia demográfica. Cón la llegada de Marine Le Pen a la presidencia del Fronte Nacional coincide un periodó de continuo crecimiento de los votos frontistes y de su generalización a la práctica totalidad de los municipios focales, lo que aboga por un reajuste electoral. Las transformaciónes estructurales de las comunas se caracterizan por el rapido descenso del sector agricola y el aumento del asalariado relacionado con los servicios, que aparecen comó unos de los factores favorables de este crecimiento. Hasta ahora, el FN no estando un partido de gobierno por diversas razones, cuyas principales son el modo de escrutinio uninominal a dos vueltas y la falta de alianza, sus éxitos electorales se debe en gran medida por la confianza en suas promesas. Este echo produce dificultades para pronosticar la viabilitad a largo plazo de su implantación. Tanto màs cuanto que los municipios estudiados estan actualmente objeto de importantes transformaciones administrativas, con un riesgo en algunos casos de desaparecer.
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La prévision des résultats électoraux : application au cas canadienMongrain, Philippe 07 1900 (has links)
Au cours des années 1970 et 1980, quelques politologues se sont lancés dans la conception de formules prévisionnelles basées sur des indicateurs politico-économiques afin d’anticiper les résultats de courses électorales. Cette discipline s’est considérablement développée aux États-Unis où l’on compte actuellement un grand nombre de modèles ayant pour objectif de prédire l’issue des élections au Congrès ou le sort des candidats à la présidence. Bien qu’un certain nombre de modèles aient vu le jour pour la France et le Royaume-Uni au cours des dernières années, le Canada, à l’instar de la majorité des démocraties, n’a reçu jusqu’à maintenant que bien peu d’attention. Ce mémoire vise par conséquent à développer un modèle ancré dans une théorie du vote capable de prédire suffisamment à l’avance la part du vote populaire récolté par la formation ministérielle lors des scrutins fédéraux canadiens. Pour ce faire, nous avons procédé à l’élaboration d’une formule de régression par la méthode des moindres carrés ordinaire exploitant les résultats des élections qui ont pris place depuis 1953. Cette formule est composée de cinq variables, à savoir la différence entre les taux de chômage canadien et américain trois mois avant la tenue du vote, le logarithme du nombre de mois passés au pouvoir par le parti sortant, un indicateur dichotomique concernant la substitution du premier ministre à proximité d’une élection, le nombre d’années d’expérience politique du premier ministre par rapport à son (sa) principal(e) adversaire et un facteur relatif à l’origine provinciale des leaders. / During the 1970s and 1980s, a small group of political scientists started to develop forecasting equations based on political and economic indicators to predict election results. Election forecasting is now a thriving discipline in the United States, where a large number of different models are being used to forecast the outcome of congressional elections or the fate of presidential candidates. Although forecasting models have been developed for France and the United Kingdom over the past years, Canada, like most other democracies, has received very little attention. The goal of this thesis is to develop a theoretically-driven model that can be used to predict the popular vote share of the incumbent party in Canadian federal elections with sufficient lead time. To this end, we devised an ordinary least squares regression model using the results of elections going back to 1953. This model is composed of five variables; the difference between the unemployment rates in Canada and the United States three months before the vote, the natural logarithm of the number of consecutive months the incumbent party has been in office, a dichotomous variable related to the substitution of the Prime Minister near an election, the number of years of political experience gained by the Prime Minister in relation to his/her main opponent, and a factor related to the province of origin of party leaders.
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« Droite » et « gauche » dans les discours d’un événement électoral. Une étude sémantique et contrastive des presses brésilienne et française : les élections présidentielles de 2002 au Brésil et de 2007 en France / “Right” and “left” in the discourse of an electoral event. A semantic and comparative study of the Brazilian and French presses / “Direita” e “esquerda” nos discursos de um acontecimento eleitoral. Um estudo semântico e comparativo das imprensas brasileira e francesa : as eleições presidenciais de 2002 no Brasil e de 2007 na FrançaRibeiro, Michele Pordeus 28 January 2015 (has links)
Ce travail a pour objectif d’étudier les liens entre événement, discours et culture à partir de l’analyse de discours de presse rassemblés autour de deux moments discursifs : l’élection présidentielle de 2002 au Brésil, dans O Estado de S. Paulo, et l’élection présidentielle de 2007 en France, dans Le Monde. On s’interroge à la fois sur le rôle du discours et sur celui de la culture dans la configuration d’un événement électoral par les médias. Les élections ont été abordées sous l’angle de la conflictualité et à partir d’une analyse lexico-sémantique des mots du clivage, « droite », « gauche », « direita » et « esquerda », censés renvoyer au conflit politique. L’étude se déploie en deux parties : la première partie est consacrée à l’histoire des mots du clivage et à l’étude des représentations qui y sont associées dans les dictionnaires ; la seconde partie porte sur le fonctionnement des mots en cotexte, dans les corpus de presse : on s’appuie sur l’idée que l’environnement lexico-syntaxique donne à voir les rapports entre le sujet et le monde et qu’il est déterminant dans la constitution du sens. Les mots du clivage sont ainsi étudiés dans des structures syntaxiques précises (dans des constructions locatives, agentives et qualifiantes), ce qui permet de mettre en évidence différents points de vue sur les mots. L’analyse met enfin au jour des régularités et des divergences dans l’emploi des mots selon les journaux, ce qui témoigne d’un partage transculturel de pratiques et de représentations, mais aussi de la présence de spécificités « culturelles ». / This thesis aims to study the relations among event, discourse and culture through the analysis of selected press discourses from two discursive moments: the 2002 presidential election in Brazil, in O Estado de S. Paulo, and the presidential election of 2007 in France, in Le Monde. The research investigates the role of the discourse, as well as the culture in the construction of an electoral event in the media. From the conflictual character of the presidential elections, we propose a lexical-semantic analysis of the opposition’s words, “droite”, “gauche”, “direita” and “esquerda”, which refer to the political conflict. The analysis is divided into two main parts: first, these words are studied by a historical bias and through the representations present in dictionaries; in the second part, it proceeds to an analysis of its lexical-syntactic environment: we defend the thesis that the co-text reflects the relation between the subject and the world, which is crucial to the construction of the meaning. The opposition’s words are analyzed by the complex syntactic structures (in locative, agentive and qualifying constructions), which enables to see different points of view about them. The analysis finally reveals regularities and differences between the newspapers, which leads us to consider the presence not only of practices and transnational representations, as well as “cultural” specificities. / Este trabalho tem por objetivo estudar as relações entre acontecimento, discurso e cultura por intermédio da análise de discursos de imprensa selecionados a partir de dois momentos discursivos: a eleição presidencial de 2002 no Brasil, em O Estado de S. Paulo, e a eleição presidencial de 2007 na França, em Le Monde. A pesquisa investiga o papel do discurso, bem como o da cultura na construção de um acontecimento eleitoral pela mídia. Partindo do caráter conflituoso das eleições presidenciais, propomos uma análise léxico-semântica das palavras da oposição, “direita”, “esquerda”, “droite” e “gauche”, que fazem referência ao conflito político. A análise divide-se em duas partes principais: na primeira, essas palavras são estudadas por um viés histórico e através das representações presentes nos dicionários; na segunda parte, procede-se a uma análise do seu ambiente léxico-sintático: defendemos a tese de que o cotexto reflete as relações entre o sujeito e o mundo, sendo ele determinante para a construção do sentido. As palavras da oposição são analisadas por meio de estruturas sintáticas complexas (em construções locativas, agentivas e qualificantes), o que permite evidenciar pontos de vista diferentes em relação a elas. A análise revela enfim regularidades e divergências entre os jornais, o que nos leva a considerar a presença, não só de práticas e de representações transnacionais, como também de especificidades “culturais”.
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Le découpage électoral en France sous la Vème République : entre logiques partisanes et intérêts parlementaires / Redistricting in the Fifth Republic : between partisan logics and parliamentary interestsEhrhard, Thomas 27 November 2014 (has links)
Le découpage électoral est marqué par le mythe du gerrymandering, ou du « charcutage électoral ». Gouvernements et majorités l’utiliseraient dans l’objectif d’établir une carte électorale favorable par la délimitation de circonscriptions visant produire des gains électoraux. Il serait un outil électoraliste utilisé à des fins partisanes. En France, cette perception prédomine notamment en raison du peu de travaux consacrés au découpage électoral qui est, pourtant, un objet important au sein de la littérature politiste internationale. La thèse propose une étude du découpage des circonscriptions législatives sous la Ve République selon deux axes. Le premier, relatif au processus, interroge le rôle et l’action du gouvernement. Grâce à une analyse pluridisciplinaire, il apparaît que le découpeur est soumis à de fortes contraintes, et que les députés y occupent un rôle majeur. Le second porte sur les conséquences des délimitations. Après l’élaboration d’une méthode permettant d’appréhender l’aspect politique des découpages, l’étude empirique – statistique et cartographique – établit que les circonscriptions sont découpées en fonction des députés – sortants –, avant d’être favorables aux partis politiques, ou à la majorité qui y procède. S’il apparaît également que les changements de délimitations ne produisent pas toujours les effets escomptés, ils disposent de conséquences structurelles qui se vérifient sur la compétition électorale. Sous la Ve République, les découpages électoraux peuvent être qualifiés d’interparlementaires et d’intrapartisans. In fine, ni le processus, ni les conséquences des découpages électoraux ne correspondent à sa représentation cognitive classique. / The myth of the gerrymandering overshadows the redistricting. Governments allegedly use it to draw a favorable electoral map aiming electoral profits. Thus, it is supposed to be an electioneering mechanism used for partisan motives. In France, few studies have been devoted to redistricting which is also an important object within the international political scientist literature. The thesis puts forward a study of the legislative redistricting under the Fifth Republic following two axes. The first one, the analysis of the policy process, questions the role and the actions of the government. Through a multidisciplinary analysis, it appears that the government is strongly constrained and that MPs have a main function. The second one relates to the consequences of redistricting. After developing a method to understand the politics of limits, the empirical study – statistical and cartographic – shows that districts are made according to deputies – incumbents –, before favoring political parties, or the majority making the redistricting. It also appears that if the constituency boundaries are not decisive, they still have structural consequences on the electoral competition. Under the Fifth Republic, redistricting can be described as interparliamentary and intrapartisan. To sum up, neither the redistricting process nor its electoral consequences match the "classic" cognitive representation of the redistricting.
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Les évolutions de la règle électorale dans les systèmes politiques transitionnels : les élections législatives en Europe du Sud-Est (1989-2009) / Changes in the electoral rule in transitional political systems : the parliamentary elections in South Eastern Europe (1989-2009)Ogou, Dogba Blaise 04 February 2016 (has links)
Le sujet central de cette thèse concerne les évolutions de la règle électorale dans les régimespost-communistes et traite de la contribution de ces évolutions à la démocratisation dessystèmes politiques de l’Europe du Sud-Est, à partir d’un échantillon d’Etats (Albanie,Bulgarie, Macédoine, Roumanie et Serbie-Monténégro). La transition démocratique et lechangement de régime impliquent la construction d’une nouvelle légitimité politique. Cettelégitimité passe par les élections qui sont au coeur de la démocratie. Ce travail cherche àcomprendre comment sont choisies les règles régissant ces élections. Le choix du systèmeélectoral est, dans une grande mesure, la conséquence de plusieurs processus. L’accent mis surles facteurs déterminants de l’adoption et de la réforme électorale permet de comprendre lesmotivations et les objectifs des évolutions de la règle électorale en Europe post-communiste.L’étude de la législation réformée et l’analyse du comportement des acteurs électorauxpermettent de constater que les leaders politiques ont très souvent contourné le sensdémocratique de la norme électorale. Dans cet échantillon d’Etats, les évolutions de la règleélectorale ont eu des conséquences relatives sur le nombre des partis politiques représentés auParlement. Le changement de régime a favorisé l’alternance des majorités électorales etparlementaires. Cette alternance démontre que les principes démocratiques des électionscontribuent à la stabilisation démocratique, même si le contexte et les enjeux politiques propresà cette région favorisent une relative instabilité des majorités parlementaires etgouvernementales. / The central subject of this thesis concerns the developments of the electoral rule in postcommunistregimes and discusses the contribution of these changes to the democratization ofpolitical systems of Southeast Europe, from a sample of states (Albania, Bulgaria, Macedonia,Romania and Serbia-Montenegro). Democratic transition and regime change involves theconstruction of a new political legitimacy. This legitimacy is through elections that are at theheart of democracy. This work seeks to understand how the rules are chosen these elections.The choice of electoral system is, to a large extent, the result of several processes. The focus onthe determinants of adoption and electoral reform to understanding the motivations and goalsof the developments of the electoral rule in post-communist Europe. The study of the reformedlegislation and behavior analysis of electoral allow players to see that the political leaders haveoften bypassed the democratic sense of the electoral standard. In this sample of countries,changes in the electoral rule had consequences on the number of political parties represented inParliament. Regime change has favored the alternation of parliamentary and electoralmajorities. This alternation shows that the democratic principles of elections contribute to thedemocratic stabilization, even if the context and the political stakes in this region favor a relativeinstability of parliamentary and government majority.
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La participation des Autochtones aux institutions démocratiques canadiennesDabin, Simon 08 1900 (has links)
La participation des personnes s’identifiant comme Autochtones aux institutions démocratiques du Canada (que ce soit par le vote ou par le fait de se présenter à des élections) est un sujet peu traité par la littérature scientifique. Longtemps interdite et encore critiquée par un certain nombre d’auteurs influents de la pensée décoloniale, elle connait depuis quelques temps un certain essor. La participation électorale des Autochtones vivant en réserve y est au-dessus de 50% depuis deux élections fédérales. Nous y constatons également une augmentation du nombre de candidats autochtones depuis 2008 et l’élection d’un nombre toujours plus élevé de députés autochtones à chaque élection depuis 2011.
Ce renouveau participatif nous donne une occasion sans précédent de dresser un portrait de la relation complexe qu’entretiennent les Autochtones aux institutions démocratiques canadiennes et de s’interroger sur la signification de cette participation. Cette thèse par article propose à la fois une réflexion théorique et une analyse empirique en ce sens.
Dans un premier article nous traitons dans une perspective théorique de la tension normative entre la participation au sein des institutions coloniales et la volonté d’autodétermination des peuples autochtones. Nous arguons que l’importance accordée à cette tension dans la littérature dépend de la conception adoptée de l’autodétermination. Dans le deuxième article nous étudions le comportement électoral des Autochtones à partir de données quantitatives. Nous soulignons l’importance du vote affinitaire afin de comprendre les préférences des électeurs autochtones. Dans le troisième article, nous traitons de la représentation des intérêts autochtones par les députés s’identifiant comme Autochtones élus sous la 42ème législature. Une analyse qualitative des interventions en chambre nous permet de souligner qu’au-delà des dimensions partisanes, les députés autochtones mettent davantage de l’avant les enjeux autochtones et le font aussi différemment, ce qui confirme le lien entre la représentation descriptive et substantive des intérêts.
Nous concluons cette thèse sur le fait qu’il serait hasardeux de réduire, comme certains le font, ce renouveau de la participation des Autochtones à une forme d’assimilation ou d’acceptation de la citoyenneté canadienne. Notre thèse permet au contraire de souligner le caractère multidimensionnel de cette participation, qui s’inscrit selon nous dans un registre plus large d’activisme politique visant à défendre des identités distinctes et des intérêts propres aux peuples autochtones. / The political participation of those who identify themselves as Indigenous peoples in Canada's democratic institutions (whether through voting or running for election) is a subject that has received little attention in the scientific literature. Long banned and still criticized by many influential authors, today the political participation is a political reality. The electoral turnout of Indigenous peoples living on reserve has been above 50% since three federal elections. We also see an increase in the number of Indigenous people candidates since 2008 and the election of an ever-increasing number of Indigenous people as Members of Parliament (MPs) in each election since 2011.
This phenomenon gives us an unprecedented opportunity to draw a portrait of Indigenous people’s complex relationship with Canadian democratic institutions and make sense of its signification for Canadian citizenship. This thesis by articles explores these issues from both a theoretical and an empirical perspectives.
In a first article, we theoretically deal with the normative tension between Indigenous individuals’ electoral participation and self-determination. We argue that the normative tension between the two largely depends on one’s conception of self-determination as a political project. In the second article, we use quantitative data to study the electoral behavior of Indigenous peoples. We argue that beyond partisan considerations, the electoral behaviour of Indigenous communities is heavily influenced by affinity voting. In the third article, we deal with the representation of indigenous people’s interests by indigenous MPs elected under the 42nd legislature. Our qualitative analysis of speeches in the House of Commons suggests that Indigenous MPs do tend to address indigenous-related issues more frequently and do so differently than other MPs. We conclude that, contrary to many of its critiques, the participation of Indigenous communities in Canadian democratic institutions cannot be reduced to a form of assimilation or a straightforward acceptance of the rules of Canadian citizenship. This renewed engagement should instead be located within a broader political movement and collective agency in defending and promoting distinct Indigenous peoples identities and interests.
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The 2019 Canadian federal election and the Bloc québécois resurgenceRebbani, Meissa 06 1900 (has links)
L’objectif de cette recherche est de découvrir la nature de l’appui au Bloc québécois lors des élections canadiennes de 2019. Dans le contexte de la diminution de l’appui à la souveraineté au Québec, cette recherche s’appuie sur l’hypothèse suivante : la résurgence du Bloc en 2019 peut être attribuée à la capacité du parti à transcender le clivage souverainiste-fédéraliste en réussissant à capturer l’électeur francophone moyen dans la province. En lien avec cette hypothèse, cette recherche se pose deux questions centrales : dans un premier temps, quels sont les sous-groupes d’électeurs que l’on retrouve au sein de cette coalition bloquiste et quel est le lien avec l’appartenance partisane provinciale, et dans un deuxième temps, quels facteurs et enjeux ont permis de rallier ces électeurs sous la bannière bloquiste? Cette recherche répond à ces questions en utilisant les données québécoises d’un sondage post-électoral national mené en 2019 par les professeurs Erick Lachapelle et Richard Nadeau de l’Université de Montréal et administré par la firme Léger Marketing. Les résultats de l’analyse de sondage confirment l’hypothèse de la coalition, les résultats montrant que le soutien au Bloc en 2019 était constitué de 47,1% d’adhérents du Parti Québécois et de 45,5% d’adhérents de la Coalition Avenir Québec. En outre, cette recherche révèle que si 75,5 % des péquistes ont voté Bloc en 2019, seulement 43,0% des caquistes en ont fait de même, suggérant que le Bloc a réussi à rallier une catégorie spécifique de caquistes. En somme, cette recherche révèle que ce sont les partisans nationalistes modérés de la CAQ qui ont permis la résurgence du BQ en 2019, et que l’appui au projet de loi 21 a été un facteur déterminant dans leur vote pour le BQ, alors que les partisans du PQ étaient plus fortement en appui à la souveraineté. / The goal of this research is to uncover the nature of Bloc Québécois support in the 2019 Canadian election. In the context of dwindling support for sovereignty in Quebec, this research theorizes that the resurgence of the Bloc in the 2019 election can be attributed to the party’s ability to cut across the sovereigntist-federalist divide and capture the median Francophone voter in the province. Following this, this research seeks to answer two central questions: Based on provincial party affiliation, what are the different sub-groups of voters that can be found within the 2019 BQ coalition, and what issues and factors have rallied these voters behind the Bloc? This research answers these questions using Quebec data from a nationwide post-electoral survey conducted by Professors Erick Lachapelle and Richard Nadeau from Université de Montréal in 2019 and carried out by Leger Marketing. The survey analysis results confirm the coalition hypothesis, with findings showing that 2019 Bloc Québécois support is constituted of 47,1 % of Parti Québécois adherents and 45,5 % of Coalition Avenir Québec adherents. Furthermore, this research finds that whereas 75,5% of péquistes voted for the BQ in 2019, only 43,0% of caquistes did so, showing that the party was able to capture a specific category of CAQ adherents. In sum, this research finds that it was the moderate nationalist CAQ adherents that gave the Bloc Québécois a boost in 2019, and that support for Bill 21 was a determining factor behind their vote for the BQ, whereas Parti Québécois adherents felt more strongly about sovereignty.
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Les partis politiques de droite sont-ils favorisés par le suffrage féminin au Canada et au QuébecVandewalle, Virginie 08 1900 (has links)
Pendant la période de la Première Guerre mondiale, les démocraties ont commencé à accorder le droit de vote aux femmes. Bien qu’il existe certaines exceptions ayant permis aux femmes de voter partiellement ou provisoirement avant 1893, les femmes n’étaient pas officiellement autorisées à voter avant cette date. Au Québec, ce droit n'a été accordé qu'en 1940, ce qui en a fait la dernière province canadienne à accorder le droit de vote aux femmes. Cela soulève des interrogations concernant l’impact de ce retard sur les résultats électoraux en faveur des partis politiques de droite. Ce mémoire entreprend d'évaluer l'impact de l'obtention du droit de vote des femmes sur les résultats électoraux, avec une attention particulière portée sur la province du Québec. Ce mémoire se base sur l’hypothèse postulant que l'obtention du suffrage féminin augmente le soutien aux partis politiques de droite. Cette hypothèse découle d'un cadre théorique plus large envisageant d'autres possibilités, telles que le fait que les femmes pourraient soutenir les partis progressistes ou adopter un comportement politique similaire à celui des hommes engendrant aucune différence dans les résultats du vote. La préférence pour s’attarder aux partis de droite est justifiée par les valeurs et l'influence de la religion catholique au Québec. Deux types d’analyses sont présentées dans ce mémoire, l'une visant à établir si le droit de vote des femmes a eu un impact sur le soutien aux partis de droite à travers les provinces canadiennes, alors que l'autre porte sur le Québec uniquement. L’analyse portant sur les provinces canadiennes utilise des données couvrant la période de 1897 à 1960 alors que la deuxième analyse se concentre sur le Québec en examinant les circonscriptions entre 1927 et 1960. À l’échelle des provinces canadiennes, l'élargissement du droit de vote des femmes semble lié à un déclin du soutien envers les partis de droite. Toutefois, les résultats de l'analyse effectuée au Québec révèlent une tendance opposée au niveau des circonscriptions : les élections qui ont suivi l'obtention du droit de vote ont engendré un soutien accru envers les partis de droite, principalement l'Union nationale. Ainsi, l'hypothèse ne se confirme que dans le contexte spécifique du Québec. / During the period of World War I, democracies began to grant women the right to vote. Although there were some exceptions that allowed women to vote before partially or provisionally 1893, women were not officially allowed to vote before that date. In Quebec, this right was not granted until 1940, making it the last Canadian province to grant women the right to vote. This raises questions about the impact of this delay on the electoral results in favor of right-wing political parties. This dissertation undertakes to evaluate the impact of obtaining the right to vote for women on electoral results, with particular attention paid to the province of Quebec. This thesis is based on the hypothesis postulating that obtaining female suffrage increases support for right-wing political parties. This hypothesis arises from a broader theoretical framework considering other possibilities, such as that women might support progressive parties or engage in similar political behavior to men resulting in no difference in voting outcomes. The preference to focus on right-wing parties is justified by the values and influence of the Catholic religion in Quebec. Two types of analyzes are presented in this dissertation, one aimed at establishing whether women's right to vote had an impact on support for right-wing parties across the Canadian provinces, while the other focuses on Quebec. uniquely. The analysis relating to the Canadian provinces uses data covering the period from 1897 to 1960 while the second analysis focuses on Quebec by examining the constituencies between 1927 and 1960. At the level of the Canadian provinces, the expansion of the right women's voting rate appears linked to a decline in support for right-wing parties. However, the results of the analysis carried out in Quebec reveal an opposite trend at the constituency level: the elections which followed obtaining the right to vote generated increased support for right-wing parties, mainly the Union Nationale. Thus, the hypothesis is only confirmed in the specific context of Quebec.
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Cadrage de l’enjeu des changements climatiques par les partis politiques au Canada : le cas de l’élection fédérale de 2019Abdelaziz, Remag 12 1900 (has links)
Depuis plusieurs décennies, le Canada tente de mettre en place des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), dans le but de lutter contre les changements climatiques. Cet enjeu a gagné en importance pour les électeurs de telle manière que tous les partis, peu importe leur orientation politique, doivent maintenant l’aborder lors des campagnes électorales. Ce mémoire se penche sur les élections fédérales canadiennes de 2019 afin d’analyser la manière dont les partis politiques d’orientations idéologiques différentes ont cadré l’enjeu des changements climatiques.
Il est indispensable de comprendre que l’enjeu des changements climatiques était un enjeu incontournable lors de ces élections. En ce sens, le Parti libéral, le Parti conservateur, le Parti vert, le Bloc Québécois et le Nouveau Parti démocratique ont dû converger vers cet enjeu et le cadrer afin de maximiser leurs gains (ou de minimiser leurs pertes). Afin d’analyser les cadres privilégiés par les partis politiques d'orientations idéologiques différentes pour discuter des changements climatiques au Canada, une analyse de contenu sera effectuée sur les programmes électoraux des principaux partis lors de l’élection fédérale de 2019 au Canada.
Ce mémoire, principalement basé sur les concepts de convergence, de cadrage et d’idéologie politique a révélé que malgré la convergence générale des partis politiques à aborder l’enjeu des changements climatiques, des distinctions notables ont émergé. Effectivement, en fonction de leurs orientations idéologiques, les partis politiques ont adopté des approches distinctes pour aborder la question climatique. Ainsi, nos résultats ont démontré d’une part que l’enjeu des changements climatiques est véritablement devenu un enjeu majeur de la politique canadienne. D’autre part, ils ont mis en lumière le fait que tous les partis politiques ont tenté de répondre à ces défis causés par cet enjeu tout en respectant leurs orientations idéologiques. / For several decades, Canada has been trying to implement policies to reduce greenhouse gas (GHG) emissions, with the aim of combating climate change. This issue has gained in importance for voters to such an extent that all parties, regardless of their political orientation, must now address it during electoral campaigns. This master thesis looks at the 2019 Canadian federal elections in order to analyze the way in which political parties of different ideological orientations framed the issue of climate change.
It is essential to understand that the issue of climate change was an unavoidable issue during these elections. In this sense, the Liberal Party, the Conservative Party, the Green Party, the Bloc Québécois and the New Democratic Party had to converge on this issue and frame it in order to maximize their gains (or minimize their losses). In order to analyze the frameworks favored by political parties of different ideological orientations to discuss climate change in Canada, a content analysis will be carried out on the electoral platforms of the main parties during the 2019 federal election in Canada.
This thesis , mainly based on the concepts of convergence, framing and political ideology, revealed that despite the general convergence of political parties in addressing the issue of climate change, notable distinctions emerged. Indeed, depending on their ideological orientations, political parties have adopted distinct approaches to addressing the climate issue. Thus, our results demonstrated on the one hand that the issue of climate change has truly become a major issue in Canadian politics. On the other hand, they highlighted the fact that all political parties tried to respond to these challenges caused by this issue while respecting their ideological orientations.
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