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Puentes interculturales : Implicaciones de las creencias sobre la competencia intercultural de profesores en formación pertenecientes al máster MULTIELE / Intercultural bridges : The implications of beliefs from pre-service teachers from the MULTIELE Master Program about intercultural competenceBlanquet, Sarah Martine Dominique January 2015 (has links)
En el marco del programa Erasmus Mundus de Aprendizaje y Enseñanza de Español en contextos multilingües e internacionales (MULTIELE), profesores en formación de diferentes orígenes participan en estadías académicas en varias universidades localizadas en diferentes países y realizan prácticas en un contexto externo. La presente investigación busca analizar cuáles son las creencias de siete de estos profesores en formación con respecto a la competencia intercultural, en qué medida se ven influidas por sus experiencias vivenciales y sus aprendizaje durante el programa de máster. A través del análisis cualitativo de siete entrevistas semi-estructuradas, los resultados muestran una falta de definición del concepto de competencia intercultural y su trabajo en el aula, una estrecha vinculación entre las experiencias vivenciales y la concepción de la competencia intercultural y la necesidad de un mayor desarrollo teórico en el área durante el máster. La discusión y las conclusiones ofrecen sugerencias basadas en estas observaciones y sugieren futuras líneas de investigación. / Within the Erasmus Mundus program for Teaching and Learning Spanish in Multilingual and International Contexts (MULTIELE), pre-service teachers from different backgrounds participate in academic stays in several universities located in different countries and complete their internships in an external context. This research paper seeks to analyze the beliefs of seven pre-service teachers regarding intercultural competence, taking into account their life experiences and the master’s program. Through the qualitative study of seven semi-structured interviews, results show a lack of definition in the concept of intercultural competence and its teaching, a tight link between life experiences and the conception of this competence and a need for theoretical training during the master’s program regarding this topic. The discussion and conclusions offer some proposals based on these observations and suggest further research lines. / Dans le cadre du programme Erasmus Mundus pour l'enseignement et l'apprentissage de l'espagnol en contextes multilingues et des internationaux (MULTIELE), des futurs enseignants de différents horizons participent à des séjours universitaires dans plusieurs universités situées dans différents pays et complètent leurs stages dans un contexte externe. Ce travail vise à analyser les croyances de sept futurs enseignants par rapport à la compétence interculturelle, en tenant compte de leurs expériences de vie et au long du programme de maîtrise. Grâce à l'étude qualitative de sept entretiens semi-structurés, les résultats montrent un manque de définition de la notion de compétence interculturelle et de son enseignement, un lien étroit entre les expériences de vie et la conception de cette compétence et la nécessité d'une formation théorique pendant le programme de maîtrise en ce qui concerne ce sujet. La discussion et les conclusions offrent des propositions fondées sur ces observations et suggèrent de nouvelles lignes de recherche.
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Washington et l'Afrique : le rôle de Charles C. Diggs, "Mr Africa" : 1955-1980 / Washington and Africa : the Role of Charles C. Diggs : 1955-1980Minck, Christopher 15 November 2013 (has links)
Le mouvement initié le 6 mars 1957 par l’indépendance du Ghana de la Grande-Bretagne balaya l’ensemble de l’Afrique australe jusqu’à culminer en 1960 – « année de l’Afrique ». La décolonisation et la résultante émergence d’une troisième voie dans le conflit idéologique entre les Etats-Unis et l’URSS provoqua l’irruption du continent africain sur l’échiquier politique international. Parallèlement, dans le Sud des Etats-Unis, les Noirs luttaient pour obtenir la reconnaissance de leurs droits civiques. Dès lors, les connections entre ce combat et la lutte internationale pour la décolonisation apparurent, échos modernes aux liens déjà tissés plus tôt entre les Afro-Américains et leur continent d’origine. Le changement dans les relations raciales s’accompagna par un regain de conservatisme aussi bien aux Etats-Unis qu’en Afrique subsaharienne. L’élection du républicain Nixon en 1968 faisait écho au maintien de régimes dirigés par la minorité blanche en Afrique du Sud, en Rhodésie et dans l’ensemble de l’Afrique lusophone. C’est dans ce contexte « globalisé », où politiques intérieure et internationale, race et nation commencèrent à fusionner que les relations raciales émergent sur la scène internationale comme enjeu politique. Les Etats-Unis durent faire face à la ségrégation et à la discrimination dans leur propre pays ainsi qu’à la décolonisation à l’étranger. L’émergence des relations raciales en tant qu’enjeu global se posait comme un obstacle aux tentatives américaines de construire une coalition internationale et multiraciale contre le communisme. L’émergence d’un corps politique noir américain à la fin des années 1960 dans ce contexte pose la question des Représentants afro-américains au Congrès et de la politique africaine des Etats-Unis. Se situant dans ce contexte, cette thèse examine le rôle que le Représentant Charles C. Diggs a joué dans les politiques de Washington vis-à-vis de l’Afrique subsaharienne de 1955 à 1980. Représentant démocrate du Michigan, « Mr. Africa » devint le premier Afro-Américain nommé à la Commission des Affaires étrangères de la Chambre basse en 1959. Il présida, sous l’Administration Nixon, la Sous-commission aux Affaires africaines, orchestra la fondation du lobby parlementaire noir, le Congressional Black Caucus, en 1971 et fut l’architecte de TransAfrica – un lobby non-institutionnel visant à sensibiliser les Américains à la situation raciale en Afrique – en 1977. De par sa carrière, ses engagements politiques et sa nature même de Représentant noir, Charles Diggs a incarné une vision transnationaliste des relations raciales. Notre propos vise à analyser le rôle de Diggs dans la reconnaissance nationale de problèmes raciaux globaux à travers sa définition de ces problèmes en des termes transgressant le simple intérêt racial. / The movement which began on 6th March 1957 with Ghanaian independence from Great Britain swept through the rest of southern Africa, culminating in 1960, hailed the ‘Year of Africa’. Decolonization and the resultant emergence of a third way in the ideological conflict between the United States and the USSR led to the sudden appearance of the African continent on the international political stage. At the same time, in the southern United States, blacks fought for recognition of their civil rights. From this point on, contemporary resonances of the links already woven by Afro-Americans with their continent of origin allowed the connections of their combat with the international struggle for decolonization to become apparent. Changes in race relations were accompanied by a rise in conservatism as much in the United States as in sub-Saharan Africa. The election of the Republican Nixon in 1968 was mirrored in the preservation of regimes of minority white rule in South Africa, Rhodesia and the whole of Portuguese speaking Africa.It is in this ‘globalised’ context, in which domestic and international politics, race and nation began to fuse that race relations emerged on the international scene as a political issue. The United States had to confront segregation and discrimination in their own country, as well as decolonization abroad. The emergence of race relations as a global issue acted as an obstacle to American efforts to construct a multiracial international coalition against communism. The emergence of a Black American political body at the end of the 1960s raises, within this context, the question of the status of Afro-American Representatives at Congress and the African politics of the United States as a whole. Rooted in such a context, this thesis examines the role that Representative Charles C. Diggs played in Washington politics in relation to sub-Saharan Africa from 1955 to 1980. Democrat Representative for Michigan, Diggs, later to be known as ‘Mr Africa’, became, in 1959, the first Afro-American appointed to the Committee of Foreign Affairs of the lower house. Under the Nixon administration, he presided over the Subcommittee on Africa, orchestrated the foundation of the black parliamentary lobby the Congressional Black Caucus in 1971, and was the architect in 1977 of TransAfrica, a non-institutional lobby aiming to raise American awareness of the racial situation in Africa. Through his career, his political engagements, and the very fact of being a black Representative, Charles Diggs incarnated a transnationalist vision of race relations. Our intention is to analyze Diggs’ role in the national recognition of global racial problems, through the terms he used to define them, terms which exceeded straightforward racial interest.
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L' "image de l'ennemi" : le débat public sur l'URSS aux États-Unis dans les dernières années de la Guerre Froide, 1984-1989 / The "enemy image" : the public debate about the USSR in the United States during the last years of the Cold War, 1984-1989Maillet, Jacob 14 December 2015 (has links)
La Guerre Froide domine l'histoire de la seconde moitié du vingtième siècle, et sa conclusion demeure source de débats aujourd'hui, le triomphalisme des conservateurs étant souvent remis en cause par les tensions avec la Russie. Au cœur du conflit se trouvait la perception pour les Américains d'une menace basée sur l'idéologie et la puissance militaire de l'Union soviétique. Mais cette « image de l'ennemi » resta fondée sur de nombreuses erreurs d'interprétation des données disponibles. En fait, l'étude des dernières années de la Guerre Froide révèle que cette image déformée des capacités et des motivations de l'ennemi a acquis des fonctions internes au paysage politique américain. Le débat public, souvent dominé par les personnalités anticommunistes, montre que la perception du conflit par les Américains dépendit longtemps de représentations ancrées dans l'imaginaire collectif. Or, l'arrivée au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev en 1985 va rapidement permettre de remettre en question ces représentations. Entre 1984 et 1989, la volonté de Ronald Reagan, puis de Mikhaïl Gorbatchev, d'apaiser les tensions à la source de la Guerre Froide, va donc signifier une déconstruction de l'image de l'ennemi et une ré-humanisation progressive des Soviétiques. En cinq ans, l'Union soviétique cessera d'être un « empire du mal » pour devenir « juste une autre grande puissance ». En étudiant cette évolution, on peut discerner l'origine et les fonctions de l'image de l'ennemi, et donc voir comment la perception des ennemis peut être influencée ou instrumentalisée. La fin de la Guerre Froide nous renseigne ainsi sur la construction de nos ennemis d'aujourd'hui. / The Cold War looms large over the history of the second half of the 20th century, and its conclusion remains a source of debates to this day, while renewed tensions with Russia may lead us to question the triumphalism of hawks after the collapse of the Soviet Union.At the heart of the conflict was the perception by Americans of a threat based on the ideology and the military power of the Soviet Union. But this « enemy image » was based on many faulty interpretations of the available data.In fact, the study of the last years of the Cold War reveals that this twisted image of the capabilities and intentions of the enemy had acquired internal functions of its own on the American political scene. The public debate, often dominated by anticommunist figures, shows that the perception of the conflict by Americans long rested on preconceptions deeply embedded in the collective imagination. However, the rise to power of Mikhail Gorbachev in 1985 would lead to a thaw in the Cold War : the enemy image was deconstructed and the Soviets progressively became more human in the eyes of Americans. In five years, the Soviet Union ceased being an « evil empire » to become « just another great power ». By studying this evolution, one can determine the origins and functions of the enemy image, et thus understand how the perception of enemies can be influenced or used. The end of the Cold War thus allows us to better understand the construction of today's enemies.
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Les facteurs de la radicalisation islamiste violente en Grande-Bretagne à la lumière des attentats de Londres du 7 juillet 2005 : la dimension pakistanaise / Factors of the Islamist Violent Radicalisation in Britain at the Light of the 7 July Bombings 2005 : the Pakistani DimensionHarouit, Farid 30 November 2017 (has links)
Les attentats du 7 juillet 2005 à Londres ont causé un choc et un effroi dans la société britannique non seulement à cause du nombre important des victimes mais aussi en raison de la citoyenneté britannique des kamikazes. A l’exception de Germaine Lindsay qui était d’origine jamaïcaine, les autres membres de la cellule – Mohammed Siddiq Khan, Shehzad Tanweer et Hussib Hussain - étaient tous d’origine pakistanaise. Les kamikazes du 7 juillet 2005 n’étaient pas les seuls Britanniques d’origine pakistanaise impliqués dans des actes de terrorisme. Avant 2005, ils étaient nombreux à aller combattre auprès d’organisations djihadistes pakistanaises au Cachemire ou à commettre des tentatives d’attentat sur le sol britannique, comme ce fut le cas de la cellule de Luton en 2004. Après 2005, d’autres cellules, comme celle de Birmingham en 2011, ont essayé de commettre des attentats à une plus grande échelle. L’origine pakistanaise des auteurs, leur intérêt pour le conflit au Cachemire et leur entrainement paramilitaire dans les camps d’organisations djihadistes pakistanaises sont autant d'éléments communs qui nous ont conduit à nous interroger sur la nature de la radicalisation violente en Grande-Bretagne. Cette thèse examine la dimension pakistanaise de la radicalisation islamiste violente en Grande-Bretagne en se basant sur la théorie des mouvements sociaux, notamment le modèle de Quintan Wiktorowicz, selon lequel la radicalisation est le fruit de griefs politiques, socio-économiques et d’idéologie. Elle s’appuie sur dix études de cas : trois organisations djihadistes pakistanaises (Lashkar e-Toiba, Harakat ul-Mujahideen et Jaish e-Mohammed), trois organisations extrémistes transnationales (Hizb ut-Tahrir, Al-Muhajiroun et Supporters of Sharia) et quatre mouvements de l’islam sud-asiatiques (Ahl e-Hadith, déobandi, Tablighi Jamaat et Jamaat e-Islami). La thèse démontre qu’il y a une dimension spécifiquement pakistanaise de la radicalisation islamiste violente en Grande-Bretagne en raison de l’histoire coloniale, le conflit au Cachemire, la « guerre contre la terreur » et l’intervention militaire en Afghanistan. / The 7 July 2005 London bombings caused shock and awe in the British society not only because of the important number of casualties, but also due to the British citizenship of the bombers. With the exception of Germaine Lindsay, who was of Jamaican descent, all the other members of the cell - Mohammed Siddiq Khan, Shehzad Tanweer and Hussib Hussain - had Pakistani background. The London bombers were not the only British Pakistanis who were involved in acts of terrorism. Before 2005, many went to fight alongside the Pakistani jihadi organisations in Kashmir or plotted against Britain such as the Luton cell in 2004. After 2005, other cells, like the one in Birmingham in 2011, planned attacks on a bigger scale on British soil. The Pakistani origin of the perpetrators, their interest in Kashmir and their paramilitary training in camps belonging to Pakistani jihadi organisations were common features that have raised questions about the nature of violent radicalisation in Britain. This thesis examines the Pakistani dimension of violent radicalisation in Britain by building on social movement theory, especially on Quintan Wiktorowicz’ model, according to which radicalisation is the result of political, socio-economic grievances and ideology. This research is based on ten case studies: three Pakistani jihadi organisations (Lashkar e-Toiba, Harakat ul-Mujahideen and Jaish e-Mohammed), three extremist transnational organisations (Hizb ut-Tahrir, Al-Muhajiroun and Supporters of Sharia) and four South-Asian Islamic mouvements (Ahl e-Hadith, Deobandi, Tablighi Jamaat and Jamaat e-Islami). The thesis shows that there is specifically a Pakistani dimension to the violent islamist radicalisation in Britain due to the colonial history, the conflict in Kashmir, the ‘’war on terror’’ and the military intervention in Afghanistan.
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Fonctions, pouvoirs et influences d’un acteur de la politique étrangère britannique : le Foreign and Commonwealth Office (1968-1985) / The function, power and influence of an agent of British foreign policy : the Foreign and Commonwealth Office (1968-1985)Revauger, Guilène 28 March 2018 (has links)
Cette recherche s’attache à l’étude d’une institution britannique, à son rôle et son organisation depuis la fusion, en 1968, du Commonwealth Office et du Foreign Office, jusqu’à l’année 1985.Il s’agit ainsi de voir comment le Foreign and Commonwealth Office (FCO) fonctionne et comment il a su évoluer au gré du temps, du changement de la place de la Grande-Bretagne dans le monde, et des conflits internationaux. Ainsi, on peut se demander quelles influences le contexte a eu sur l’institution en elle-même. Dès lors, une place particulière est accordée à l’Europe, la ‘relation spéciale’ avec les États-Unis et la décolonisation.La politique étrangère britannique semble aujourd’hui être principalement dans les mains du pouvoir politique : du ministre des Affaires étrangères (Foreign Secretary), et du Premier ministre. Quelle place le FCO occupe-t-il alors, et quelles relations entretient-il avec le pouvoir politique ?Il s’agit ainsi de considérer la place du FCO au sein des différents acteurs internes et externes de la politique étrangère britannique en analysant trois cas concrets : une réorganisation interne de l’institution (la fusion de 1968), une gestion de crise (l’indépendance retardée de la Guyane britannique, 1953-1966), et une négociation d’accord en temps de paix (l’échec des négociations de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, 1973-1982).Ce travail de recherche tente ainsi d’offrir une interprétation allant au-delà du fonctionnement interne de l’institution. Il s’agit de mettre en relation le Foreign and Commonwealth Office et le pouvoir politique, et ainsi d’étudier les pouvoirs et influences du FCO tout en s’attachant à des périodes clés à l’orée de changements. / This research work is devoted to the study of a key British institution, its function and its organization, from the merger of the Commonwealth Office and the Foreign Office in 1968, until 1985.Of particular interest is the way the changing role of Britain in the world and international conflicts bear upon the functioning and the evolution of the FCO. The point is to assess to what extent the context influences the institution itself.British foreign policy seems to be mostly determined by the Foreign Secretary and the Prime Minister. It is therefore well worth gaging what the function of the FCO is, and its relationship with the holders of political power.The role of the FCO as one of the internal and external agents of British foreign policy is assessed here, through three cases: the internal reorganization of the service in 1968, the management of a crisis – the postponements of independence for Guiana from 1953 to 1966, and the failure of a negotiation in peacetime – the United Nations Convention on the Law of the Sea from 1973 to 1982.Beyond the internal functioning of the institution, this research work strives to offer an interpretation of the changes. The relationship between the FCO and the holders of political power, the real power and influence of the FCO are under consideration, in particular during key moments of particular significance for the institution.
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Médias, pouvoir et religion en Arabie saoudite : l’usage politique du discours libéral dans les médias saoudo-panarabes (1990-2010) : le cas des deux quotidiens Asharq Al-Awsat et Al-Hayat / « Media, Power and Religion in Saudi Arabia : the Political Usage of Liberal Discourse in Saudi-Panarab Media (1990-2010) : the examples of Asharq Al-Awsat and Al-Hayat newspapersBassiouni, Moustapha Cherif 23 November 2017 (has links)
Le libéralisme en Arabie saoudite constitue un courant de pensée moderniste qui initie et anime le débat public du royaume. Les expressions libérales entraînent de multiples conflits idéologiques et intellectuels avec les milieux salafistes-wahhabites. Ces derniers considèrent que le discours des libéraux saoudiens va à l’encontre de l’islam. Il vise, selon eux, à saper les fondements conservateurs de la société saoudienne. La singularité de ce phénomène culturel émane des particularités propres au royaume. Le courant libéral est porteur d’un projet de société non fondé sur la religion, mais plutôt sur des principes universels qui sont toutefois harmonieux, selon lui, avec un islam modéré. Cette conception moderniste de l'islam tranche d’ailleurs avec le Wahhabisme, la doctrine intégriste u royaume. Les libéraux remettent en cause ses manifestations fondamentalistes dans la société. C’est surtout dans le système médiatique des élites dirigeantes que s’affirment les orientations contestataires et revendicatives qu'ils incarnent. Les dynamiques de cette doctrine dans les médias du prince permettent de mettre en lumière la problématique de son usage par le régime, sous l’impulsion des nombreuses crises majeures qu’il affronte depuis les années 1990. Ce contexte historique instable conduit la monarchie conservatrice à faire des choix pragmatiques qui lui permettent de préserver ses intérêts. L’instrumentalisation du discours libéral favorise son agenda et son alliance avec l’Occident, tout en maintenant des rapports historiques avec l’establishment wahhabite. Dans sa gestion des affaires de l'Etat, le système politique saoudien s'avère bien loin de l'image d'un régime rigide et monolithique. L'Arabie saoudite apparaît aujourd'hui plus que jamais tiraillée entre deux visions antagonistes de son avenir : l'une est animée par des revendications modernistes croissantes et l'autre par des orientations traditionnelles hégémoniques. / Liberalism in Saudi Arabia is a modernist thought trend that creates and animates public debate in the kingdom. Liberal expressions lead to many conflicts with Salafi-Wahhabi movements. Clerical groups believe that liberal discourse is against Islam and aims to undermine the traditional foundations of Saudi society. However, the particularities of these liberal cultural and social phenomena emanate directly from the ruling kingdom itself. The liberal trend is to promote societal change which is not based on religion, but on universal principals viewed as more compatible with moderate Islam. This modern vision of religion contrasts sharply with the Al-Saud kingdom's Wahhabism, the state's doctrine. Liberals are contesting the Wahhabi fundamentalism demonstrated throughout society, and their perspectives are reflected and potentially manifested through the royalty's elite media system. Moreover, analyzing the dynamics of this thought in « prince media » brings to light the problematic of its use by an authoritarian regime facing several State crises since the 1990s. These contexts that are leading the power elite to be more realistic and pragmatic in politics, in order to preserve its strategic interests. Using the liberal discourse dictated by the ruling elites furthers their agenda and also their alliance with Western states, in parallel with maintaining their traditional relations with the Wahhabi establishment. Today, the Al-Saud monarchy appears to be increasingly torn between two opposing visions regarding its future. On the one hand it has to deal with growing modernist demands, and on the other hand it must take into account the hegemonic conservative tendencies inherent to its society.
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L'aide publique saoudienne au développement : instrument politique ou outil de promotion de développement ?Barabba, Saleh 26 September 2012 (has links)
Notre recherche combine deux approches dans l’analyse de la politique étrangère saoudienne relative à l’octroi de l’aide au développement: i) une approche interne (analyse des politique générales : l’élaboration et la mise en œuvre des programmes d’aide publique au développement ; l’identification des principaux acteurs de l’APD et l’analyse des résultats de l’APD ? ii) et une approche internationale (en se basant sur la théorie des relations internationales, nous identifions les mécanismes qui sous-Tendent la politique d’aide saoudienne ainsi que le rôle du Fonds Saoudien de Développement dans l’efficacité et l’efficience de l’Aide Publique au Développement. Nous cherchons, tout au long de ce travail, à apporter des éléments de réponse quant à l’ambivalence qui plane sur le visé de l’APD saoudienne. Nous traitons la question des aides internationales et les programmes du développement présentés par le gouvernement saoudien. L’objectif de ce travail sera donc l’étude et l’analyse du rôle de l’APD saoudienne dans la lutte contre la pauvreté essentiellement dans les pays en développement. / Our research combines two approaches in the analysis of Saudi foreign policy on the granting of development assistance: i) an internal approach (general policy analysis: the development and implementation of assistance programs official development identifying the main actors of ODA and analysis of the results of ODA? ii) and an international approach (based on the theory of international relations, we identify the mechanisms that underlie Saudi aid policy and the role of the Saudi Development Fund in the efficiency and effectiveness of ODA. We seek, throughout this work, to provide some answers about the ambivalence that hovers over the target of ODA Saudi Arabia. We treat the issue of international aid and development programs presented by the Saudi government. objective of this work will be the study and analysis of the role of ODA Saudi in the fight against poverty mainly in developing countries.
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La question du sens de l'action dans les opérations extérieures : décision politique, soutien public et motivation militaire dans le cadre de la participation française à la FIAS et à la FINUL renforcéeMathieu, Ilinca 18 September 2014 (has links)
De nombreuses études concluent à la supériorité des démocraties dans la guerre. A travers notre analyse des relations unissant aujourd’hui les piliers de la trinité clausewitzienne classique – pouvoir politique, peuple et armée – notre recherche s’attache à mettre en évidence l’importance, à cet égard, de la définition du « sens de l’action ». Complexe à conceptualiser, cet objet naît de l’interaction des trois piliers de la trinité qui contribuent à le construire. Cette dynamique prend son origine dans le sens conféré, par le discours politique,à la décision de recourir à la force. Ce sens politique repose sur les intérêts nationaux tels qu’appréhendés par les décideurs, mais également, du fait de la contrainte démocratique, sur les préférences de l’opinion publique telles que perçues par le politique. Le soutien public apparaît essentiel pour alimenter la volonté politique dans le conflit, mais influence aussi le moral des militaires déployés en opérations. Notre étude s’attache donc, en second lieu, à analyser les composantes du sens conféré par les militaires à la mission qu’ils exécutent, afin de déterminer dans quelle mesure un sens politique insuffisamment clair peut influencer le soutien public et, in fine, une éventuelle perte de sens chez les soldats. Cette analyse multiscalaire cherche en définitive à répondre à la question de savoir pourquoi l’on se bat, en approfondissant deux cas d’étude : la participation de l’Armée de terre française à la FIAS, en Afghanistan, et à la FINUL renforcée, au Liban. Elle peut s’inscrire, plus largement, dans le courant d’analyse cherchant à déterminer les facteurs d’efficacité dans la guerre, en esquissant l’idée que les démocraties peuvent, du fait des contraintes qui leur sont propres, présenter une faiblesse à cet égard. / Many studies have determined that democracies perform better in war. Through our analysis of the relationship that links the pillars of today’s clasewitzian trinity – political leaders, people and soldiers – our study seeks to highlight the importance, to this regard, of defining the « meaning of the action ». In spite of a complex conceptualization, this object can be apprehended by analyzing the interactions of the three pillars, within the frame of a military intervention abroad. This interactional dynamic’s origin lies in the meaning given by the political discourse to the decision to use force. This political meaning leans on national interests (as perceived by policymakers), but also on public preferences (as perceived by policymakers), due to democratic constraint. Public support appears essential to underpin the political will during a conflict, but it also affects soldiers’ morale in the field. Secondly, our study thus seeks to analyse the components of the meaning given by soldiers to their mission,in order to determine to what extent an uncleared or blurred political meaning might affect public support and ultimately provoke a loss of meaning among the military. This multiscale approach aims to answer to the ultimate question of knowing why are we fighting, by deepening two case studies : the French Army contribution to ISAF (in Afghanistan) and UNIFIL II (in Lebanon). It can more broadly come within the framework of previous researchs studying strategic and battlefield effectiveness, by underlying that democracies might have a weakness in this regard.
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Le sport, analyseur de la place de l'Afrique dans la coopération internationale : l'exemple de la politique sportive de la France en Afrique-Burkina faso (1960- 2010) / Sport, analyser of Africa's place in international cooperation : the example of France's sport policy in Africa - Burkina Faso (1960-2010)Compaore, Delphine 19 December 2012 (has links)
La coopération internationale est inscrite sur l’acte constitutif de l’Organisation des Nations Unies du 26 juin 1945. Moyen d’échange et de dialogue entre acteurs internationaux, son objectif a été de trouver des solutions aux difficultés économiques, sociales, culturelles et sécuritaires de l’après-guerre pour sauvegarder la paix du monde. Elle s’est considérablement développée, allant de la forme bilatérale à celle multilatérale, dans tous les domaines et sur tous les continents. Parmi ses nombreux cadres d’échanges, le dispositif français de coopération, avec son assistance technique spécialisée dans tous les domaines, demeure une référence certaine. Il s’est déployé à travers une stratégie de géopolitique internationale où domaines militaire en plus grand et sportif en plus petit en constituent un des traits caractéristiques. La coopération française et internationale ont été un accompagnement décisif pour le continent africain après les indépendances, mais aussi un important moyen stratégique d’influence pendant la Guerre Froide. Le sport et la coopération sportive y joueront leur partition. Pour les Américains, Français, Anglais, Soviétiques et leurs partenaires respectifs, la coopération a été très efficace et a permis de sauvegarder leurs intérêts sur le continent africain. Elle demeure encore aujourd’hui un important moyen de pression sur la scène africaine, influant souvent sur les résultats des échanges et l’efficacité des actions de coopération. Finalement, c’est une coopération internationale de 1960 à 2010, avec ses réussites et ses échecs, d’une taille parfois limitée mais qui reste un moyen de dialogue pour le monde et surtout pour le continent africain engagé sur le difficile chemin de la démocratie. C’est par une approche théorique libérale et une méthode qualitative que cette recherche a été réalisée, sur le principal terrain du Burkina Faso avec ses particularités sociales et son histoire, qui constituent une grille de lecture idéale. / International cooperation is listed on the Constitution of the United Nations of 26 June 1945. Itsobjective is to find solutions to difficult economic, social, cultural, security, post-war to savepeace. It has expanded from the multilateral to the bilateral form, covering all areas of activitieson all continents, including Africa in the 1960s with its plurality of actors. The Cold War, whichwill keep the world on guard until 1991, will make this cooperation an important strategy for itsactors, whom, on behalf of their interests and preferences, will use it at will by putting all theirinfluence. Thus the African scene, during the Cold War up to the present day, will be thepreferred place of influence on cooperation. French cooperation will promote its linguistic spacebefore deploying across the continent, in a geopolitical strategy with the Ministry of InternationalCooperation in 1961, and later the Ministry of Foreign Affairs as the institutional base. In thisspace of the French technical assistance, the largest military matters remained with the sport inperfect minnows. The actions also cover other areas, economic, political, social, includingBurkina Faso, the main research field and a good example in terms of Africa. This research dealswith the French cooperation in its original sport. On a liberal approach theoretical framework andmethodology to qualitative data, it analyzes the evolution of African international cooperationfrom 1960 to 2010. Its results provide a picture of African cooperation shifted from bilateral tomultilateral with some complementarity. Cooperation actions are limited by international andlocal interests with their influences constant, the successes and failures. Finally it is a continentwith its economic difficulties, social, political, democratic learning difficult, but a human willpresent well to its growth and progress.
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Les relations internationales post-guerre froide de la RoumanieBonnemains, Marc 09 September 2010 (has links) (PDF)
Ce travail de recherche examine les relations internationales de la Roumanie après la Révolution de 89, dans le contexte des bouleversements survenues à la proximité géographique de la Roumanie et au travers des nouveaux paradigmes des Relations Internationales misent en place à la fin de années quatre-vingt et au début du 21e siècle. En mettant l'accent sur les " forces majeures " (la géopolitique, l'histoire...) ainsi que sur les " forces variables " (la politique étrangère, la politique intérieure, la sociologie ...), ce travail a identifié trois piliers : le puissant impact des " autres ", une situation d'entre-deux et la complexité de sa situation de frontière ainsi que sa situation de carrefour. Ces piliers sous-tendent les actions de la Roumanie dans ses relations internationales et influencent les décisions de sa politique étrangère. On soulignera que l'étude de cas de la Roumanie représente bien le chemin chaotique et les péripéties des Pays de l'Europe Centrale et Orientales (PECO), de même que la transformation politico-idéologique de l'Alliance Atlantique, ainsi que l'adaptation de la stratégie d'élargissement de l'Union Européenne dans l'interdépendance de l'après-guerre froide. En outre, ce travail permet de valider certaines théories dans différents domaines comme le changement en politique étrangère, les relations internationales, la géopolitique, l'interdépendance ... Au cours de son histoire, en dépit des changements géopolitiques et nationaux, les principales options de la Roumanie dans les relations internationales restent inchangées, s'appuyant sur le système d'alliance par le biais de l'équilibrage (balancing) ou du (bandwagoning), mais également au travers des organisations internationales pour garantir la paix et la liberté du pays. En outre, à partir d'une constante situation d'entre-deux associés à un contexte complexe de frontières, le pays va se placer régulièrement dans une situation de carrefour. D'ailleurs, après la restructuration interne du pays, de ses alliances et de ses relations bilatérales, la Roumanie a pris un rôle actif envers les Balkans et la grande région de la mer Noire. Avec son nouveau statut, la Roumanie devient le " porte-avions " de l'OTAN et pratiquement la voix de l'UE à la frontière du sud-est Européen, comme un nouveau rôle conçu sur mesure dans le système international post-Yalta.
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