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La mélancolie même de la photographie : Roland Barthes

Létourneau, Sophie 11 1900 (has links)
Peu importe la discipline qui l’appréhende, de la médecine humorale à la psychanalyse aujourd’hui, de l’histoire de l’art à la philosophie, la mélancolie se définit par un manque. S’il ne succombe pas à l’apathie, le mélancolique s’efforcera de pallier cette insuffisance par ses activités intellectuelles et artistiques : la mélancolie est carence et génie. La mélancolie travaille : elle compose avec l’absence. De quel ordre est ce manque ? Dans les écrits savants et les œuvres visuelles, la mélancolie a l’image en défaut : un souvenir ou une représentation juste, idéale. La mélancolie ne donne rien à voir sinon ce rapport à l’image, ce travail de mise en ordre et de mise en œuvre que l’on résume sous les noms « intellection » et « création ». La mélancolie est formaliste : elle cherche un modèle, une représentation, un nom, la forme d’une narration. Peu d’œuvres se prêtent à l’étude du génie de la mélancolie comme celle de Roland Barthes (1915-1980). Critique, ce corpus questionne la mélancolie de la forme et du sens. Écrite, cette œuvre donne à lire une figure de la mélancolie qui diffère selon ce qui lui manque. Toujours, la mélancolie compose avec l’absence de l’image. Cache de l’écriture, la photographie a été utilisée comme image du réel et du souvenir. L’image photographique participe d’une quête théorique en même temps qu’elle donne forme à la mélancolie de l’écriture. Avec la photographie, la mélancolie apparaît à la ville (L’empire des signes), au miroir (Roland Barthes par Roland Barthes), en amour (Fragments d’un discours amoureux) et au tombeau (La chambre claire). En figurant ce qui échappe à la littérature, la photographie ordonne autour d’elle une narration mélancolique. Ainsi la fragmentation, la collection, la spécularisation, l’investigation et la formalisation, sont autant d’opérations qui caractérisent la poétique narrative mise en place dans l’œuvre de Roland Barthes. Dans ces opérations, nous voyons également un modèle de la mélancolie du processus de création. / In any body of knowledge, from humoral medicine to psychoanalysis, from art history to philosophy, melancholy has been defined by a gap. Unless he becomes apathetic, the melancholic will try to cope with this deficiency by engaging in intellectual or artistic activities: melancholy is both genius and inadequacy. Melancholy is a labour that deals with absence – but what kind of absence? Arts and scholarly literature has portrayed melancholy as a result from a flaw in the image: a memory or an accurate representation is missing in the melancholic mind. We do not see much of melancholy but an ongoing process of imagination, craft and organization that we call “intellectualization” or “creation”. Melancholy supposes a tendency to formalize: it is the search of the ideal mode of representation, be it a graphic, a name or a literary genre. Few productions allow the study of melancholy at work as well as Roland Barthes’ (1915-1980). Intellectual, his written works question the meaning and the forms of literature and the world in a melancholic way. Creative, his production shows a figure of melancholy that varies from one book to another, depending on what is missing – though it always has something to do with a defect in the image. In this sense, photography has been used as the image of both reality and memory for the writer-to-be. The photographic image is a key to understand his theoretical quest and desire to write a novel. With photography, melancholy appears in the city (L’Empire des Signes), on the mirror (Roland Barthes par Roland Barthes), in love (Fragments d’un Discours Amoureux), and on a grave (La Chambre Claire). Figuring what literature cannot grasp, a photograph sets the conditions of a melancholic narrative. Thus, fragmentation, collection, speculation, investigation, and formalization are the many operations that describe Roland Barthes’ poetics. In these operations, we see as well a model for the melancholy of the creative process.
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"Car ils ne savent pas ce qu'ils font" : au coeur du pardon et de sa dynamique spirituelle

Lalonde, Richard 05 1900 (has links)
Cette thèse est une recherche pluridisciplinaire sur le concept du pardon interpersonnel. Elle cherche à circonscrire la portée et la dynamique du pardon, entre autres en répondant à la question Pourquoi pardonner ? Jusqu’à récemment on trouvait peu d’écrits sur le pardon. Mais les deux dernières décennies ont vu un foisonnement de travaux de recherche sur le sujet de la part de psychologues éveillés à ses bienfaits thérapeutiques. Parallèlement, des philosophes et des théologiens se sont aussi intéressés à la question et ont commencé à publier leurs réflexions. Deux hypothèses marquent le parcours de notre recherche. La première porte sur la signification de la deuxième partie de l’énoncé biblique en Luc 23, 34 « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Elle avance que le « motif de l’ignorance » que cette parole affirme a une portée universelle et soutient que l’offenseur est en état d’ignorance inconsciente lorsqu’il fait le mal. Le pardon des offenses serait donc le pardon de cette ignorance inconsciente. La seconde hypothèse conjecture que le pardon interpersonnel s’inscrit dans une dynamique spirituelle même s’il a quitté ses amarres religieuses. Nous avançons que la relation pardon-spiritualité est significative et que sa compréhension peut aider à mieux saisir l’essence d’un pardon devenu séculier et à en permettre l’éclosion. Pour établir la valeur de cette hypothèse, nous devons étudier la dynamique d’une démarche de pardon de même qu’à déterminer le statut actuel de la spiritualité. La thèse se divise en trois parties. La première partie expose la pensée d’auteurs significatifs dans chacune des principales disciplines concernées par le pardon : philosophie, théologie, psychologie et spiritualité. Il y est question d’offense pardonnable ou impardonnable, de pardon conditionnel ou inconditionnel, de corrélats du pardon comme l’oubli, la colère, la culpabilité, le repentir et des résultats d’études empiriques psychothérapeutiques sur le pardon. Cette première partie se termine par une réflexion sur la spiritualité de façon à voir dans quelle mesure le pardon devient une dynamique spirituelle. La deuxième partie est consacrée à l’examen de l’hypothèse concernant le sens et la portée du « car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Dans un premier temps on fait appel à l’expertise exégétique pour situer l’authenticité et la portée de ce passage. Nous explorons ensuite la pensée philosophique à travers l’histoire pour comprendre le véritable sens du libre-arbitre et son impact sur la conception de la faute. La remise en cause philosophique du libre-arbitre nous ramènera à la thèse socratique selon laquelle « Nul n’est méchant volontairement ». La théorie mimétique de René Girard vient démontrer que les persécuteurs sont fondamentalement inconscients de ce qu’ils font et la théologienne Lytta Basset identifie le fantasme de la connaissance du bien et du mal comme accroissant cette ignorance qui s’ignore. La troisième partie de la thèse intègre les réflexions et découvertes des deux premières parties, et les situent dans un parcours qui va de l’impardonnable à la guérison, tout en les conceptualisant avec une matrice de verticalité et d’horizontalité qui schématise leurs interactions. Nous découvrons que si « car ils ne savent pas ce qu’ils font » fournit la réponse logique à la question Pourquoi pardonner ?, il existe aussi une deuxième voie qui conduit au pardon, l’amour. L’amour est la clé du pardon basé sur le message évangélique, alors que l’empathie est celle de l’approche psychothérapeutique. Enfin, la comparaison entre le « pardon psychothérapeutique » et le « pardon évangélique » nous fait conclure qu’il y a deux modes d’accès majeurs au pardon : la raison et l’amour. / This thesis is a multidisciplinary approach to the concept of interpersonal forgiveness. Its purpose is to unearth the scope and dynamics of forgiveness, as it seeks to answer the question, Why forgive? Up until recently, there has been a dearth of literature on the subject of forgiveness. Then over the past 20 years, an escalation of psychotherapeutic research on forgiveness started to emerge as psychologists awakened to its healing benefits. Over the same time period, a number of philosophers and theologians also began publishing on the subject. Two hypotheses benchmark the research. The first one concerns the meaning of the second half of the biblical quote, “Father, forgive them; for they know not what they do,” found in Luke 23:34. This hypothesis claims that the “motive of ignorance” is universal in scope, and purports that the offender is ignorantly unaware of his wrongdoing. Forgiveness of an offense can thus be interpreted as the forgiveness of ignorance. The second hypothesis claims that interpersonal forgiveness can be understood as a spiritual dynamic, but with the loosening of its religious ties. We believe the forgiveness–spirituality relationship to be a significant one, and that a deeper understanding of it will bring us closer to the fundamental nature and gift of forgiveness, thereby facilitating its realization. However, to determine the value of this hypothesis, we must consider both the process of forgiveness, and the contemporary definition of spirituality. The thesis is divided into three parts. The first part depicts authors who discuss forgiveness through the lens of the four academic disciplines concerned with forgiveness: philosophy, theology, psychology, and spirituality. Issues that are covered include what is forgivable and what is not, and conditional versus unconditional forgiveness. Correlates of forgiveness, such as forgetting, anger, repentance, guilt, as well as results of psychotherapeutic empirical studies, are examined. A reflection on the concept of spirituality and how it relates to forgiveness concludes this first part. In the second part, we examine the hypothesis concerning the meaning and scope of the biblical quote “for they know not what they do,” and look at what the exegetic expertise has to say about its authenticity and meaning. This is followed by a historical interpretation of free will in major philosophical thinking in order to grasp its true sense, and its impact on the concept of personal responsibility. This philosophical questioning of free will brings us back to the Socratic thesis, “No one commits wrongdoing voluntarily.” Finally, the mimetic theory of René Girard contends that persecutors are fundamentally unaware and ignorant of what they are doing, and the theologian Lytta Basset argues that the illusion of knowing what is good and what is evil contributes to the ignorance that ignores itself. The third part of the thesis integrates the reflections and insights of the first two parts, as it brings forgiveness from the unforgivable endpoint to the healing endpoint. This is conceptualized in a schematic matrix of vertical and horizontal interactions. We discover that if the phrase “for they know not what they do” offers a reason-able answer to the question Why forgive? there is as well a second way that leads to forgiveness—love. Love is the key to forgiveness based on the evangelical message, while empathy is the primary means in the psychotherapeutic approach. Comparing “psychotherapeutic forgiveness” with “evangelical forgiveness” leads us to conclude that there are, in effect, two principal ways to access the gift of forgiveness—reason and love.
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Les figures de l’intimité en situation de rue : une pluralité d’expériences chez les jeunes à Montréal

Côté, Philippe-Benoit 05 1900 (has links)
Cette étude a pour objectif de comprendre les significations que les jeunes en situation de rue à Montréal accordent à leurs relations intimes. Si la plupart des travaux empiriques misent essentiellement sur les risques que présentent les activités sexuelles pour la santé des jeunes en situation de rue, peu d’entre eux tentent de comprendre, à partir du point de vue des jeunes eux-mêmes, le sens qu’ils donnent à leurs relations intimes. C’est à la lumière de ces travaux que cette étude propose de dépasser une lecture réductrice de l’intimité de ces jeunes en appréhendant l’articulation entre leurs expériences intimes et leurs expériences de rue. Inspirée de la sociologie de l’expérience de Dubet (1994), cette étude s’intéresse à la construction de l’expérience intime des jeunes en situation de rue dans un rapport dynamique entre leur espace d’autonomie et les conditions sociales qui les encadrent. Ce cadre d’analyse permet de rompre avec les travaux qui présentent ces jeunes soit comme des victimes passives des conditions de vie précaires de la situation de rue, soit comme des êtres imprudents ou insouciants en matière de sexualité. S’inscrivant dans une méthodologie qualitative, des entrevues individuelles ont été réalisées auprès de trente-deux jeunes en situation de rue (18 femmes et 14 hommes) âgés de 18 à 27 ans (moyenne = 22 ans). Les témoignages de ces jeunes ont été analysés à partir d’une méthode typologique (Schnapper, 2005) qui a permis d’élaborer des types-idéaux d’expériences intimes en situation de rue, les « figures de l’intimité ». L’analyse des témoignages a permis de dégager cinq figures de l’intimité en situation de rue: la réussite criminelle, le retrait, la survie, l’engagement et l’enfermement. Si chacune de ces figures propose des articulations singulières entre les expériences intimes et les expériences de rue des jeunes à Montréal, cette analyse permet néanmoins de soulever des recoupements théoriques entre les types-idéaux identifiés dans cette étude. Il est possible de constater que les jeunes des figures de la réussite criminelle et de l’engagement tissent une expérience intégrée de la situation de rue par la construction d’un sentiment d’appartenance à un groupe de pairs, tandis que ceux des figures du retrait et de la survie témoignent d’une expérience de rejet où la situation de rue est considérée comme disqualifiante. Également, l’analyse des témoignages illustre que les jeunes des figures du retrait et de l’engagement rapportent une subjectivation des partenaires intimes par un engagement affectif et émotionnel, tandis que ceux des figures de la réussite criminelle et de la survie décrivent une objectivation de la sexualité pour répondre à différents besoins. Cette étude met donc en lumière l’importance d’appréhender l’articulation entre les relations intimes des jeunes et le rapport qu’ils entretiennent à l’égard de la situation de rue afin de saisir la pluralité et la complexité de leurs expériences de vie. / The objective of this study is to understand how street-involved youth in Montreal experience their intimate relationships. Most studies focused on sexual health and HIV infection risks. However, little is known about the meanings they give to their intimate relationships and how they are influenced by the street life. In this study, the relationship between intimate experiences and street experiences of young street-involved people is explored. Inspired by the sociology of experience (Dubet, 1994), this study focuses on the construction of the intimate experience of street-involved youth, assuming a dynamic relationship between their agency and the social and material conditions of the street life. This analytical framework allows us to overcome the empirical works which present these youth as passive victims of precarious living conditions or as careless and reckless when it comes to sexuality. Individual interviews were conducted with thirty-two street-involved youth (18 women and 14 men) aged from 18 to 27 years old (mean = 22 years old). The testimonies were analyzed within a qualitative typological framework (Schnapper, 2005), allowing the construction of ideal types of intimate experiences in the street life, the “figures of intimacy”. Five figures of intimacy in the street life among young people were constructed based on the testimonies analysis: criminal success, withdrawal, survival, commitment and confinement. Each of these figures offers a unique dynamic description between intimate experiences and street experiences of the participants. The analysis shows some overlaps between the figures. Youth from the criminal success and the commitment figures build a sense of belonging to a peer group in the street situation, while youth from the withdrawal and survival figures perceived the street situation as disqualifying and try to stay away from other street-involved young people. Also, participants from the criminal success and survival figures reported a subjectivation of the intimate partner through emotional commitment. In contrast, youth in the withdrawal and the commitment figures showed a tendency to instrumentalize sexuality in order to satisfy various needs. This study illustrates the importance of understanding the dynamic between intimate relationships and the street life to capture the diversity and the complexity of the life experiences of the street-involved young people.
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Les jardins dans l'œuvre de Lodewijk Toeput : entre tradition flamande et culture vénitienne

Banner, Anne-Sophie 12 1900 (has links)
Pour respecter les droits d'auteur, la version électronique de ce mémoire a été dépouillée de certains documents visuels. La version intégrale du mémoire a été déposée au Service de la gestion des documents et des archives de l'Université de Montréal. / Durant la Renaissance, les œuvres de l’artiste flamand Lodewijk Toeput, dit Lodovico Pozzoserrato, contribuent à enrichir l’iconographie et l’histoire des jardins vénitiens. Elles expriment également la tradition artistique flamande et la culture vénitienne, marquée par l’idéologie de la villa et par l’univers musical. L’union des deux cultures révèle une hybridation symptomatique des échanges culturels entre l’Italie et les Flandres pendant la seconde moitié du XVIe siècle. Ce mémoire situe les représentations de jardins et la figure de l’artiste dans le contexte historique et artistique vénitien du XVIe siècle. Il vise également à analyser les images de jardins du peintre à travers la notion de « transferts culturels » afin de souligner l’association de l’influence flamande et vénitienne. De plus, il sera question de déterminer les conséquences de cette association dans l’histoire de l’art flamande et vénitienne. / During the Renaissance, the paintings by Lodewijk Toeput, known as Lodovico Pozzoserrato, contributed to enrich the iconography and the history of Venetian gardens. The works by Toeput also combine the heritage of the Flemish artistic tradition with the Venetian culture, marked by the ideology of the villa and the musical world. By merging Flemish art with Venetian culture, Toeput creates a hybridization symptomatic of cultural exchanges between Italy and Flanders during the second half of the 16th century. This master’s thesis situates the representations of gardens and the personality of the artist within the Venetian historical and artistic context in the 16th century. In addition, this master’s thesis also aims to analyze the painter’s images of gardens through the concept of “cultural transfer” in order to emphasize the combination of Flemish and Venetian influences. This paper will also determine the consequences of this union in the history of the Flemish and Venetian art.
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La mélancolie entre philosophie et littérature : lecture de l’oeuvre autobiographique de Simone de Beauvoir / Melancholy between philosophy and literature : on work autobiographical of Simone de Beauvoir

Zhao, Jing 29 November 2014 (has links)
Cette étude esquisse un réseau dynamique des expériences mélancoliques chez Simone de Beauvoir, du point de vue de l’autobiographie et de la philosophie de l’existence. En transformant en désir d’exister la passion inutile de l’homme vers l'être chez Jean-Paul Sartre, la pensée beauvoirienne se repose sur la problématique de la morale, l’existence de l’individu concret et séparé du monde, ainsi que la relation intersubjective. Cependant elle aspire sans cesse à l’Absolu abstrait qui la conduit inévitablement à la frustration ontologique, qui est une structure inhérente à la mélancolie. Ainsi s’établit un dialogue permanent dans son oeuvre-vie, que nous ont révélé ses autobiographies, entre désir d’exister et non-désir qui est exprimé par l’apathie, la fatigue et le dégoût. Cela nous aide à déterminer l’existence de la mélancolie chez elle. La tâche est cependant rendue difficile par son ambition de décrire la totalité de la vie et du monde. De plus, les instants et les sentiments mélancoliques sont dispersés à travers toute une vie, racontée par l’autobiographe qui joue le jeu de l’ombre-claire. Bien que l'on risque de perdre ce qui en fait la spécificité et la complexité, la mélancolie nous paraît inaccessible sans la lier à ses métamorphoses. C’est pourquoi nous effectuons une étude soigneuse de ces autobiographies pour en suivre les instants et les sentiments : la solitude de l’ennui adolescent, la mélancolie d’amour, l’impuissance du sujet politique, le deuil des êtres chers, jusqu’à l’angoisse du temps et du vieillissement. Le premier chapitre tente de dégager une infrastructure philosophique de la mélancolie, qui est la tension entre désir d’exister et non-désir. La recension de la représentation littéraire et de l’ontologie phénoménologique de la mélancolie chez Sartre, et les nouveaux apports de Simone de Beauvoir dans l’après-guerre, nous incitent à discerner une théorie de la mélancolie féminine dans Le Deuxième Sexe. Étant donné la similitude des expériences vécues entre son projet féministe et son projet autobiographique, nous cherchons à construire un réseau intertextuel entre son écriture de soi et sa théorie anthropologique existentielle des femmes, en étudiant nécessairement les romans corrélés. En tenant compte du petit nombre de pages, notre choix se porte plutôt sur ses autobiographies, ainsi que sa théorie et ses romans sur les femmes qui servent de références essentielles. Dans les chapitres suivants, nous tachons d'explorer les expériences vécues par/avec Beauvoir, dans la mesure où elles concernent la mélancolie. Le deuxième chapitre porte exclusivement sur le récit d’enfance, en vue de son autonomie relative aux récits ultérieurs, et se concentre sur la solitude et l’ennui adolescent. Le troisième chapitre essaie d’établir une relation entre la passion amoureuse et la mélancolie. Le quatrième constate l'impuissance du sujet dans l’expérience de la guerre. Le cinquième tache de découvrir la relation entre mère et fille dans l’essai du deuil maternel, et à partir de cela, d’examiner son dernier roman pour connaître la diversité de la mélancolie féminine. Le dernier chapitre veut rassembler les moments indépassables de l’être humain autour de la mort et de l’angoisse du temps, pour éclaircir leur rapport à la mélancolie chez notre auteur. / This study outlines a dynamic network of melancholic experiences in Simone de Beauvoir, from the perspective of autobiography and philosophy of existence. Transforming into "desire to exist", the useless passion human towards the Being in Jean-Paul Sartre, Beauvoir's thought rests on the problem of morality, of the existence of the concrete and separate individual in the world, as well as the intersubjective relationship. However, Beauvoir aspires continually to the Absolute abstract which inevitably leads to the ontological frustration, which is an inherent structure to melancholy. This establishes an ongoing dialogue in her work and life, we have revealed her autobiographies, between desire for existence and non-desire which is expressed by apathy, fatigue and disgust. This helps us to determine the existence of melancholy at Beauvoir. However, the task is made difficult by its ambition to describe the totality of life and of the world. In addition, times and melancholy feelings are scattered throughout a lifetime, narrated by autobiographer who plays the game of shadow-clear. Although we risk losing what makes the specificity and complexity, melancholy seems unattainable without linking it to its metamorphoses. That's why we make a careful study of these autobiographies to follow the moments and feelings: solitude adolescent boredom, melancholy of love, the impotence of the political subject, mourning of loved ones, until the anxiety of time and aging. The first chapter discusses the philosophical infrastructure of melancholy, which is the tension between the desire to exist, and non-desire. The review of literary representation and the phenomenological ontology of Sartre melancholy, and new contributions of Simone de Beauvoir in the postwar, encourage us to discern a theory of feminine melancholy in The Second Sex. Given the similarity of experiences between her feminist project and autobiographical project, we seek to build an intertextual network between his self-writing and its existential anthropological theory of women, studying necessarily correlated novels. Considering the small number of pages, our choice is rather on his autobiographies, and his theory and novels about women which serve as key references. In the following chapters, we try to explore the experiences of / with Beauvoir, to the extent that they relate to melancholy. The second chapter focuses exclusively on the childhood story, to its autonomy on the later accounts, and focuses on loneliness and adolescent boredom. The third chapter tries to establish a relationship between the passion of love and melancholy. The fourth finds impotence of the subject in the experience of war. The fifth discover the relationship between mother and daughter in the essay of maternal grief, and from this, to look for his latest novel about the diversity of women's melancholy. The last chapter wants to gather the insurmountable moments of the human being around death and anguish of time, to clarify their relation about melancholy in our author.
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La structure ontologique-communautaire de la personne : aux sources théologiques et philosophiques du père Dumitru Staniloae / The ontological-communitarian structure of the person : to the theological and philosophical sources of Father Dumitru Stăniloae

Apintiliesei, Costin-Ciprian 07 November 2018 (has links)
Au regard des débats actuels polarisés autour du concept de « personne », cette recherche se donne comme but d’explorer l’approche du théologien orthodoxe Dumitru Stăniloae relative à la personne dans son versant anthropologique. À cet effet, le présent travail tâche d’une part de repérer et de révéler les éléments qui édifient sa réflexion de la personne, à savoir les composantes de la personnéité humaine, et d’autre part, les sources à la fois théologiques et philosophiques ayant inspiré et influencé de manière déterminante notre auteur. Expression d’une jonction de la théologie patristique orientale (byzantine) et de la pensée moderne, la personne comporte ainsi, chez Staniloae, une structure ontologique-communautaire, dont le pôle ontologique plonge ses racines dans l’héritage des Pères et le pôle relationnel ou communautaire, dans les avancées de la réflexion moderne : associée à l’hypostase des anciens, la personne se définit comme mode de subsistance ou d’existence réelle de l’être, tandis qu’assimilée au sujet et au moi modernes, elle se présente comme facteur conscient et libre en relation d’amour avec autrui. Représentée donc comme subsistance en soi et existence en communion, la personne manifeste, chez notre auteur, l’aboutissement de toute une série de confluences : du passé et du présent, de l’Orient et de l’Occident, de la théologie et de la philosophie, de l’orthodoxie et des deux autres confessions chrétiennes. / Considering the current debates polarized around the concept of "person", this research aims to explore the approach of the orthodox theologian Dumitru Staniloae relative to the person in its anthropological side. In this purpose, the present work tries on one hand to identify and to reveal the elements which compose his reflection of the person, namely the components of the human personhood, and on the other hand, the theological and philosophical sources having inspired and influenced our author. As a junction of the oriental patristic theology and the modern thought, the person contains, at Staniloae, an ontological-communitarian structure. The ontological pole plunges its roots into the inheritance of the Fathers and the relational or communitarian pole, in the progress of the modern reflection: associated with the hypostasis, the person is defined as mode of subsistence or real existence of the being, whereas likened to the subject and to the modern I, it appears as conscious and free factor in relation of love with others. Thus represented as subsistence in itself and existence in communion, the concept of person is the outcome of a whole series of confluences: of the past and of the present, of the East and of the West, of the theology and of the philosophy, of the orthodoxy and of two other Christian confessions.
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Cannibalisme des récits populaires dans l'art : histoires et portraits de famille / Cannibalism through popular tales in art : Stories and family portraits

Navarro, Murielle 12 January 2018 (has links)
Certains récits populaires nous renvoient à des angoisses extrêmes et à un imaginaire peuplé de mythes fondateurs, de récits bibliques et contes monstrueux. « Serions-nous « tous cannibales » comme l’écrivit Lévi-Strauss, « Après tout, le moyen le plus simple d’identifier autrui à soi-même c’est encore de le manger». En privilégiant le cadre familial, cette étude pluridisciplinaire propose d’extraire quelques personnages cannibaliques par l’adaptation artistique de ces figures emblématiques. Ainsi Cronos, Le Léviathan, Le loup et la petite fille qui dévorent mère-grand….ont nourri notre imaginaire.… Cette peur immémoriale d’être dévoré et cette envie récurrente de dévorer l’autre, se répondent mutuellement. Les lois complexes de la parenté soulignent des relations intergénérationnelles parfois voraces, que sauront transposer les artistes dans leurs œuvres avec notamment des couples fusionnels aux baisers mordants, des Vierges allaitantes, ou d’individus pourvus de ventres aux fonctions contraires. Ce cannibalisme imaginaire et symbolique replacé dans le domaine des arts, suscite plusieurs interrogations ; Pourquoi certains plasticiens questionnent-ils toujours notre appréhension du monde, à travers ces récits populaires ? Comment ces histoires anciennes sont-elles resituées dans l’art contemporain, au sein d’une société avide d’appropriation ? Sous quelles formes artistiques, ce thème de l’oralité, avec cette envie de cannibaliser ou de vampiriser autrui, est-il imaginé aujourd’hui ? Ces récits ont évolué mais l’Homme face à ses contradictions récurrentes, à sa troublante dualité, a-t-il changé ? Par le cordon (ombilical) en fil rouge, les artistes, vont tenter de (dé)nouer tous nos rapports ambivalents avec les autres. Et par la force de ces réincarnations contemporaines au prisme de l’anthropologie et de la psychanalyse, nous vivrons ainsi toutes les étapes artistiques et esthétiques de ce processus cannibalique, en empruntant tous les chemins sinueux de la dévoration, la digestion et enfin la déjection. / Some popular stories lead to extreme repressed anxiety and to an imaginary world made of founding myths, biblical stories and monstrous folk tales. “Could we all be cannibals “asked Lévi-Strauss, “After all, the best way to identify to someone else would be to eat them”. By privileging the family setting, this multidisciplinary study offers to highlight a few cannibal characters by the artistic adaptation of these iconc figures. Cronos, Leviathan, the wolf of the little Red Riding Hood, ave nourished our fantasy world. This eternal fear of being eaten and this recurring desire to eat others are closely intertwined. The complex laws of parenting stress the sometimes voracious intergenerational relationships, the artists transposing them in their works, as in the biting kisses of fusional couples, breastfeeding Virgins, and creatures with reversed stomachs. This imaginary and symbolic cannibalism in the arts asks a few questions. Why do certain visual artists question our vision of the world, through those popular stories ? How are there ancient narratives shown in art in a society eager to own ? Under which art forms is this oral theme, devouring and cannibalizing or vampirizing others, imagined today ? These stories have indeed evolved, but Man faced to its eternal contradictions, to its disturbing duality, has he really changed ? With the (ombilical) cord as a common thread, artists will try to unravel all our ambivalent relationships with others. And with the force of these contemporary reincarnations through the prism of anthropology and psychoanalysis, we will go through all the artistic and aesthetic steps of this cannibalistic process, from devouring, through digestion, and to end with dejection.
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Le sens dans la vie revisité par Susan Wolf

Champagne, Lynda 08 1900 (has links)
No description available.
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Discours contre le toxique : déconstruction psychanalytique d'une promesse / Toxic political discourse : psychoanalytical deconstruction of a promise

Bioret, Béatrice 19 December 2015 (has links)
Toxicomanie, anorexie, boulimie, tanorexie, nomophobie, bigorexie. Ces mots disent nos addictions, à la drogue, à l’alimentation, au soleil, au téléphone, au sport. Mais la liste de nos dépendances est plus longue encore : travail, jeu, sexe, amour. Le XXIe siècle a son fléau, la drogue. Selon les acteurs de la politique de santé publique qui sonnent le glas dans le Plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives 2013-2017, nous serions tous concernés. Dans ce travail, à l’appui des concepts psychanalytiques, nous proposons d’analyser, pour le déconstruire, le discours qui sous-tend cette politique : celui des addictologues. Nous tenterons d’apporter la preuve par la clinique qu’une autre façon de penser est possible, loin de l’approche objectiviste, normalisante et pathologisante. Notre hypothèse est que ce discours fait une promesse toxique, encourageant ce qu’il dénonce, mais plus encore, qu’il fait de nous tous des drogués. Il entretient la logique addictive du sujet toxicomane et s’étend au-delà des frontières de la toxicomanie. Parvenant à essaimer ses signifiants et à infiltrer sa langue techniciste chez le commun de tous les mortels, il façonne la pensée allant jusqu’à transformer l’amour en une addiction. Le sujet, ainsi suggestionné, s’en remet aux experts addictologues, illusionné par la promesse de guérison d’une maladie qu’il n’a pas. Comment en sommes-nous arrivés là ? Que veut dire être drogué ? L’histoire des drogues et de leurs consommations nous apprend que la toxicomanie est née au XIXe siècle, au temps des avancées de la chimie et de l’avènement du capitalisme. Considérée comme une nouvelle maladie, la dépendance aux drogues fait l’objet de théorisations du côté de la pathologie. Ignorant les théories freudiennes et lacaniennes défendant la notion d’« indépendance », à entendre dans le sens d’un désir qui libère de « la peine de désirer », notre époque contemporaine verra naître de nouvelles théorisations et encouragera l’expansion de la notion de dépendance aux comportements n’impliquant pas la consommation de substances, comme l’amour. Nous verrons que le discours de l’addictologie, avatar du discours capitaliste, pétri d’une idéologie scientiste, doit son succès à la logique sur laquelle il est fondé : une logique de l’ordre du démenti. / Toxicomania, anorexia, bulimia, tanorexia, nomophobia, bigorexia: these words describe our addictions to drugs, food, sun, cell phones and sports. But the list of our dependencies has become even longer and includes work, gaming, sex and love. The twenty-first century has its scourge, and its name is addiction. According to the leaders of public health policy who sound the alarm in the 2013-2017 governmental plan against drugs and addictive behaviors, we are all concerned. In this research, we will rely on psychoanalytical concepts to analyze and deconstruct the discourse of the addictionologists underlying this policy. We will attempt to provide proof through clinical means that another way of thinking is possible, far removed from the approach that objectivizes, normalizes and pathologizes. We will support the hypothesis that this discourse is based on a toxic promise that not only stimulates what it is meant to denounce, but makes addicts of us all. It encourages the logic of addiction with respect to the addicted subject and extends beyond the limits of toxicomania. Having succeeded in spreading its signifiers and infiltrating its technical-sounding jargon among ordinary mortals, this discourse shapes thought to such an extent that even love becomes an addiction. Under this suggestive influence, subjects put themselves in the hands of expert addictionologists, lured by the promise of a cure for an illness they don’t even have. How did we get to this point? What does being an addict really mean? The history of drugs and drug use tells us that toxicomania was born in the nineteenth century, at a time when chemistry and capitalism were both making great strides forward. Considered as a new illness, drug dependency was the subject of theories with a pathological orientation. Unaware of the theories of Freud and Lacan that defend the notion of “independence” – in the sense of a desire that frees from the “suffering of desire” – our contemporary epoch has given rise to new theorizing and encourages the extension of the notion of dependence to behaviors, like love, that do not imply the consumption of substances. We will see that the discourse of addictology, an avatar of the capitalist discourse, shaped using an ideology based on scientism, owes its success to the logic behind it, a logic built on denial.
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Poésie, langage, écriture. De l'ethnographie des Touaregs à une anthropologie de la poésie orale

Casajus, Dominique 29 June 2006 (has links) (PDF)
Le texte déposé ici est l'un des documents soumis en vue d'une Habilitation à diriger des recherches en lettres et sciences humaines, soutenue à l'Université Paris X-Nanterre le 29 juin 2006. Ce texte de synthèse retrace, comme c'est l'usage, la carrière du chercheur depuis ses enquêtes en pays touareg de 1976 à 1990. Avant d'aborder les recherches en cours, l'auteur fournit un résumé de ses deux principaux ouvrages, La tente dans la solitude. La société et les morts chez les Touaregs Kel-Ferwan (Paris/Cambridge, Maison des sciences de l'homme/Cambridge University Press, 1987) et Gens de parole. Langage, poésie et politique en pays touareg (Paris, La Découverte, 2000). Il entend marquer comment s'est imposé à lui, avec de plus en plus de force au cours des années, le fait que l'anthropologie doit être considérée comme une science historique : les concepts qu'elle utilise restent indexés sur le contexte d'écriture où ils sont apparus, et ne peuvent être transposés sans trahison ni isolés sans simplification. Ce qui suppose que l'anthropologue, tout comme les autres praticiens des sciences sociales, ne peut travailler qu'à un niveau d'abstraction assez bas.<br />Les recherches en cours, que le texte aborde ensuite, consistent tout d'abord en une réflexion générale sur la littérature orale, dans ses rapports avec l'écriture. Dans ce cadre l'auteur a notamment abordé la question homérique, à travers une analyse critique des thèses de Milman Parry et Albert Lord. Il s'est aussi attaché à montrer comment les thèmes de la poésie courtoise - qu'elle soit touarègue, arabe ou occitane - sont liés aux conditions de sa production et de sa réception. Ces recherches ont par la suite fourni la matière d'un livre paru en 2012 à CNRS Éditions : L'aède et le troubadour. Essai sur la tradition orale (voir http://www.academia.edu/1500254/Laede_et_le_troubadour._Essai_sur_la_tradition_orale). <br />Les recherches de l'auteur consistent par ailleurs en une réflexion sur l'histoire des premiers contacts entre Touaregs et Français. Cette réflexion a conduit l'auteur à retracer le parcours biographique de l'explorateur Henri Duveyrier (1840-1892), et de Charles de Foucauld (1858-1916). <br />Les autres documents soumis en vue de cette habilitation étaient un recueil d'articles, dont certains, consacrés au parcours de Charles de Foucauld, ont fourni la matière à une biographie parue en 2009: Charles de Foucauld, moine et savant (voir http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00426237/fr/). À quoi s'ajoutait une biographie d'Henri Duveyrier parue en 2007 aux éditions Ibis Press sous le titre: "Henri Duveyrier. Un saint-simonien au désert".

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