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Performer la paresse

Daoust, Ariane 07 1900 (has links) (PDF)
Partant d'une formulation énigmatique du philosophe allemand Gotthold Ephraim Lessing (1729-1781), « Paressons en toutes choses, hormis en aimant et en buvant, hormis en paressant », ce mémoire est constitué d'une série d'exemples qui permettent d'interroger le potentiel subversif, critique, de la paresse dans un système basé sur les idéologies du travail et de la productivité, mais aussi, dans le monde de l'art dominant où règnent ces mêmes idéologies. Nous avons mis au cœur de cette réflexion le paradoxe que comporte le fait même de travailler sur la paresse et, comme on le dit en d'autres mots, le paradoxe de performer la paresse. Sans chercher à résoudre ce paradoxe, ce mémoire postule plutôt l'existence d'une paresse active, décidée ou même effective qui permet justement d'activer sa dimension heuristique et critique. Les cas de figure de Marcel Duchamp, Mladen Stilinović et Goran Dordevic, exacerbent ce paradoxe pour articuler sa faille logique et nous invitent à découvrir la problématique de la paresse en art comme manière d'être plutôt que comme producteur d'objets d'art, ce qui correspondrait à la logique productiviste. La structure de ce mémoire reprend la formule de Lessing que nous avons décomposée partie par partie, chapitre par chapitre. Le premier chapitre a pour assise théorique la figure de Bartleby, héros d'une nouvelle d'Herman Melville qui a inspiré les penseurs modernes et contemporains Gilles Deleuze, Michael Hardt et Antonio Negri, Slavoj Zizek et Giorgio Agamben, et constitue aussi une synthèse des lectures sur la critique du productivisme (André Gorz). Dans le second chapitre, en partant des auteurs Raoul Vaneigem, Roland Barthes et Giorgio Agamben, il s'agit d'imaginer ce que serait une communauté de paresseux, une communauté fondée sur l'amour. Dans le troisième chapitre, il s'agit de démontrer qu'en art il est possible d'être occupé tout en étant paresseux, à condition qu'on n'ajoute rien à ce qui est déjà là. Dans le quatrième et dernier chapitre, la paresse est vue en fonction de son ontologie à partir de Spinoza, de Nietzsche et de Barthes. Une lecture d'un entretien avec l'artiste Mladen Stilinović témoigne d'une façon d'entendre la paresse dans la perspective de l'art. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : paresse en art, performer la paresse, art conceptuel, Mladen Stilinović, Marcel Duchamp, Goran Dordevic.
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Développement et mise à l'essai de stratégies pédagogiques visant à favoriser l'engagement et l'ouverture chez les retraités inscrits à des cours d'arts visuels

Élie, Maryse 07 1900 (has links) (PDF)
La présente recherche porte sur l'enseignement des arts visuels auprès des aînés en milieu communautaire. Le but de la recherche vise à favoriser une pratique des arts visuels différente de celle habituellement proposée dans ce milieu. L'objectif général est d'enrichir l'enseignement des arts aux aînés. La méthodologie de recherche qualitative nous a aidée à mieux comprendre la façon dont nous pouvons engager davantage les aînés dans un projet de création qui leur est propre. Grâce à la recherche-action, nous avons pu faire des changements concrets dans notre pratique d'enseignante et résoudre certains problèmes qui y sont reliés. Le développement d'objet nous a servi à schématiser et mettre à l'essai une proposition de création destinée aux aînés, en nous inspirant de différentes théories de l'éducation et de démarches d'artistes contemporains tout en les adaptant à nos besoins spécifiques. Notre proposition est basée notamment sur la pratique du récit autobiographique en arts visuels et cherche à encourager des attitudes d'ouverture à l'art et un engagement plus personnel dans l'activité d'arts visuels. Ce qui suppose pour les aînés un choix et une réflexion sur des sujets qui les préoccupent et qui peuvent susciter des réalisations plus personnelles. Enfin, les résultats de recherche mettent en lumière la capacité des aînés à avoir une autre vision des arts visuels lorsque l'enseignant se préoccupe particulièrement de leurs expériences de vie. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : éducation, arts visuels, aînés, récit autobiographique, processus de création, communauté.
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L'apport de la communication dans un processus de changement organisationnel : l'exemple de la pérennisation des activités artistiques et culturelles au Centre jeunesse de Montréal-Institut universitaire

Marcil, Françoix 09 1900 (has links) (PDF)
Créé lors d'une fusion en 1992, le Centre jeunesse de Montréal-Institut universitaire (CJM-IU) est une organisation de 3000 employés qui a connu des débuts difficiles. En 2004, la proposition d'animer des activités artistiques et culturelles avec les jeunes formulée par des employés est reçue avec intérêt par la direction. Celle-ci y voit une façon d'associer le personnel au développement des programmes et de susciter son engagement. Aujourd'hui largement implantées, ces activités continuent souvent à être identifiées à une personne et à être offertes de façon restreinte à une portion des jeunes seulement. De plus, la pérennité de ces activités dépend de l'implication et de la disponibilité de certains employés du CJM-IU. En 2009, l'établissement a créé un Groupe de développement composé d'animateurs, d'intervenants et de gestionnaires avec le mandat d'identifier les différentes composantes des activités en arts et culture et les conditions à mettre en place pour assurer la pérennité de celles-ci. En associant les activités artistiques et culturelles à la notion de pérennité, la direction propose ainsi un virage important dans sa façon de les percevoir. Celles-ci sont maintenant définies comme une offre de service de l'établissement et non plus comme des initiatives individuelles. C'est la démarche de réflexion des membres du Groupe de développement menant vers ce changement organisationnel qui fait l'objet ici d'une analyse. Notre recherche-intervention a pour objet l'identification, dans une approche constructionniste, de l'apport de la communication dans le processus de changement organisationnel auquel réfléchit le Groupe de développement. En conclusion, trois fonctions jouées par la communication dans la pérennisation des activités artistiques et culturelles au CJM-IU sont identifiées et décrites. Il s'agit de la vision d'établissement, de la diffusion de "information et du soutien à la stratégie de changement. Bien présentes dans l'établissement, ces fonctions confèrent à la communication une place stratégique mise en lumière par nos travaux. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Centre jeunesse de Montréal-Institut universitaire, changement organisationnel, communication organisationnelle, constructionnisme, conversation, initiatives, métaconversation, pérennisation.
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La production de discours autour de l'oeuvre et de l'artiste Tracey Emin

Laurin, Audrey 09 1900 (has links) (PDF)
Tracey Emin est une figure singulière du monde de l'art londonien de par sa présence marquée autant dans le monde de l'art contemporain que dans les médias de masse. Les discours de l'artiste tendent à opérer un brouillage entre son œuvre et sa vie personnelle en se fondant sur une authenticité mis en avant par Emin elle-même. Elle se constitue ainsi une identité d'artiste femme en récupérant des stéréotypes attribués aux artistes. Toutefois, il ne peut être question de la véracité de l'authenticité d'Emin, puisque celle-ci est invérifiable. C'est pourquoi ce mémoire s'attarde plutôt sur le succès des actes et des discours d'Emin dans l'instauration de son statut d'artiste. Pour ce faire, le concept de performativité tel que développé par Judith Butler et les écrits de Foucault sur la parrhesia servent d'outils d'analyse afin de déterminer comment Emin parvient à se créer cette identité d'artiste femme tout en se faisant accepter comme telle par la plupart des spectateurs. Ce mémoire se penche sur les transformations dans les moyens employés par Emin afin de faire fonctionner son identité d'artiste. Ainsi, à travers l'analyse de l'œuvre The Exorcism of the Last Painting I Ever Made de 1996, il est question de la manière dont Emin doit se mettre en scène comme artiste à travers ses œuvres afin de se distinguer dans le monde de l'art étant donné son anonymat relatif à l'époque. La série de scandales qui éclate à la fin des années 1990 sert ensuite à démontrer comment, à travers une accession soudaine à la célébrité, Emin doit adapter ses discours à sa visibilité soudaine. Emin parvient finalement à maintenir sa visibilité au cours des années 2000 et l'examen de sa chronique hebdomadaire « My Life in a Column », publiée dans le journal The Independent, démontre comment Emin consolide son identité d'artiste en prenant le lecteur à témoin de ses aléas quotidiens. Le succès des diverses stratégies exploitées par Emin permet d'affirmer que sa pratique comporte une dimension politique insoupçonnée, puisqu'elle parvient à faire admettre des comportements habituellement jugés inadmissibles par le public. Ainsi, la performativité chez Emin opère une déstabilisation des normes qui forment son identité à la fois comme femme et comme artiste. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Tracey Emin, discours sur l'art, femme artiste, stéréotypes attachés à l'artiste, performativité.
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Le rapport à soi, la relation à l'autre : les pratiques artistiques de Nan Goldin et de Pina Bausch, entre identité et devenir

Joly, Mylène 12 1900 (has links) (PDF)
Il est souvent dit des œuvres de Nan Goldin et de Pina Bausch qu'elles sont si près de l'individu qu'elles traduisent l'identité telle qu'elle est, criante de vérité, dépourvue de tous les oripeaux que lui impose la vie en société. L'identité s'avère cependant un phénomène discutable dans son unité et questionnable dans sa sédentarité. Elle paraît davantage observable dans sa multiplicité et son nomadisme. L'étude actuelle esquisse les voies par lesquelles la photographe et la chorégraphe parviennent à poser un regard sur cette mouvance plurielle, non seulement au sein de leurs œuvres, mais plus particulièrement à travers les approches qu'elles privilégient. En adoptant des processus comparables à la discipline de soi des écritures, elles accordent la création artistique à la construction du sujet. Le devenir de l'œuvre rejoint donc le devenir individuel, se révélant dans l'accumulation des expériences, se mouvant entre le soi et l'autre. L'essai est divisé en quatre chapitres. Le premier ébauche le contexte de la problématique tel qu'elle se positionne à mi-chemin entre l'histoire de l'art et l'histoire de la danse. Le propos soutenu revendique un décloisonnement des champs de recherche pour ouvrir la voie à plus de créativité dans l'étude des arts. Le second dessine d'abord les portraits des cheminements distinctifs de Pina Bausch et de Nan Goldin, permettant ensuite d'établir les parentés sur lesquelles s'appuiera l'étude. Le troisième définit les balises conceptuelles et met en forme la structure théorique nécessaire au regard proposé. Dans la foulée, il fonde la relation entre l'œuvre d'art et les écritures de soi. Enfin, le quatrième cherche à observer le rapport tissé entre la discipline subjective, et les démarches propres à la chorégraphe et à la photographe. Il vise à mettre en relief les dimensions que prennent le rapport à soi et la relation à l'autre dans la dialectique de l'identité et du devenir au fondement des pratiques des deux artistes. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Pina Bausch, Nan Goldin, devenir, identité, processus de création, écriture de soi, le soi et l'autre
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Fantômes dans la ville : récits de la survivance et du retour dans les représentations artistiques contemporaines de la ville

Grandbois-Bernard, Estelle 02 1900 (has links) (PDF)
De nombreux artistes interrogent aujourd'hui le phénomène de la démolition et de la disparition de bâtiments dans la ville. En éveillant la mémoire du disparu, en évoquant l'esprit des lieux, en provoquant une douce nostalgie ou en critiquant la modernisation effrénée des villes, leurs œuvres composent des récits qui orientent nos expériences du temps et de l'espace. Ce mémoire porte sur les représentations artistiques de la démolition et de la disparition urbaines et sur les récits qu'elles mettent en forme. À partir de l'étude d'un corpus de trois œuvres d'art contemporain, The Writing on the Wall de Shimon Attie, Souvenirs de Berlin-Est de Sophie Calle et Phantom Shanghai de Greg Girard, j'examine la dynamique narrative de ces représentations et interroge les conceptions du temps et de la ville qu'elles reproduisent. Les traces, les fantômes et la nostalgie sont les trois éléments centraux autour desquels s'organise le sens des œuvres. Ces figures de l'absence configurent un temps où le passé ne disparaît jamais tout à fait, mais où il survit dans les lieux du quotidien. Les œuvres mettent ainsi en forme des récits de la survivance et du retour qui reproduisent une pensée moderne du temps, c'est-à-dire une conscience du contemporain et du passage, qui, à travers sa propre critique, provoque son continuel renouvellement. En activant les traces du disparu et en faisant émerger les fantômes de nos mémoires nostalgiques, les artistes participent aussi à rendre les villes contemporaines habitables et à montrer la diversité qui les anime dans le contexte de leur « mégapolisation ». Les œuvres d'art transforment ainsi le regard que nous portons sur nos espaces de vie, en nous apprenant à voir les fantômes dans la ville. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Œuvres d'art contemporain, récits, temps, ville, démolition, disparition, traces, fantômes, nostalgie, modernité, mégapole.
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Le cycle des tableaux d'Ozias Leduc à la cathédrale Saint-Charles-Borromée de Joliette (1892-1894)

Senécal, Micheline 03 1900 (has links) (PDF)
Fascinée par l'œuvre d'Ozias Leduc (1864-1955) et lanaudoise d'adoption depuis plus de trente ans, j'ai concilié mes intérêts pour cet artiste et pour le patrimoine régional en étudiant le cycle des tableaux d'Ozias Leduc à la cathédrale de Joliette. Comme il s'agit de la première commande d'envergure en décoration d'église du jeune peintre et que ce décor religieux n'a pas encore été étudié de façon exhaustive, il me semble justifié d'en faire une étude approfondie. En 1892, Ozias Leduc alors à ses débuts comme peintre autonome, reçoit du curé Prosper Beaudry l'offre de peindre vingt-trois tableaux pour décorer la nouvelle église Saint-Charles-Borromée de Joliette. Le thème choisi sera les mystères du Rosaire et huit scènes du Nouveau Testament. L'étude de cette première œuvre religieuse d'importance de Leduc, largement inspirée de la tradition européenne, permet d'analyser l'apport créatif de l'artiste, de voir comment il a interprété les thèmes en fonction de l'architecture tout en intégrant des éléments de son propre univers pictural. L'inventaire des thèmes récurrents permet de comprendre le rôle joué par cette première commande dans la future carrière du plus célèbre peintre décorateur d'église au Canada. Ce travail comprend l'analyse iconographique et comparative de ces vingt-trois tableaux avec leurs sources d'inspiration. Celles-ci, pour la plupart, étaient jusqu'à maintenant inconnues. Après avoir déterminé le contexte politique, économique, religieux et culturel de la fin du XIXe siècle au Québec, particulièrement à Joliette, les conditions de la commande seront analysées, faisant intervenir les notions de conventions chrétiennes, de réseaux et de copie. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Ozias Leduc, Joliette, Décor, Mystères du Rosaire, Sources d'inspiration, Cathédrale
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Essai d'approche socio-historique de l'évolution statutaire de l'art et de l'artiste : parcours de construction et de dilution esthétiques de la représentation

Madelaine, Henry-George January 2010 (has links) (PDF)
Ce travail est fondé sur le constat d'un malaise -profond du milieu professionnel de la culture et le postulat de son lien avec la dissolution du concept moderne de l'art. Elle s'accompagne d'une dilution généralisée de ses modalités particulières dans le procès d'esthétisation du monde qui emporte son être même. Sa virtualisation répond à une radicalisation de la représentation, qui était le lieu propre de l'art, assumé en tant que fiction révélatrice. Elle amène l'être humain à se résoudre au statut de pur spectateur; étranger face au spectacle d'un monde ayant renoncé à son ontologie, synthétique et pleinement symbolique. C'est dans une perspective progressive-régressive articulée sur une approche socio-historique qu'est abordé en premier lieu le procès d'autonomisation statutaire de l'artiste et de l'art sous l'égide de la construction de son concept moderne puis celui des multiples appropriations et récupérations dont il fait progressivement l'objet. L'art en tant qu'art exprimait son concept moderne, son lieu particulier, son statut, le fait que, tout comme l'artiste, il était devenu sujet mais dans sa présente diffusion esthétique, on en arrive à penser qu'il est passé au statut de sujet de conversations. Anne Cauquelin évoque l'idée fertile d'une « rumeur théorique » qui les environne et les conversations à propos de l'art et de l'artiste sont nourries, jusqu'à l'indigestion parfois, de traces dont certaines sont très anciennes. Ce travail s'inscrit donc dans une approche socio-historique pour rendre compte d'une accumulation contrastée de sens et d'exploitations divers autour d'un concept central. II souhaite d'abord exprimer le constat que, de manière originale, autour du mot art se préserve un ensemble de théorisations et d'opérationnalisations, complémentaires mais aussi souvent contradictoires, qui ajoutent des dimensions au débat premier. Elles se sont en effet superposées et mélangées plutôt que remplacées et, pour en décrire la puissance ou la vacuité, en pour ou en contre, elles posent toujours la question de la représentation artistique de et dans la société et le monde, de son caractère éventuellement anticipateur, y compris pour décrire leur insaisissable cybernétisation. Dans une partie introductive, il sera traité de la construction du concept moderne de l'art qui demeure un repère essentiel de notre compréhension contemporaine. On verra qu'il porte encore les traces des sens anciens de ce mot et que ce parcours accompagne la définition progressive des figures de l'individu, de la philosophie et de la science telles qu'elles ont été consacrées dans leur autonomie par la pensée des Lumières. Sans méconnaître l'enjeu individuel lié à la reconnaissance plénière du statut de l'artiste, on y recherchera l'une des composantes de la dimension essentiellement institutionnelle de l'évolution de l'art dans la modernité. Pour me permettre de mieux les situer, j'ai fait le choix de traiter chacune des principales étapes de ce parcours dans son contexte privilégié d'émergence, tant géographique, historique que disciplinaire. Le développement sera ensuite articulé autour des différentes appropriations de ce concept, une fois son autonomie solidement fondée. La première partie sera consacrée à ce que l'on pourrait appeler l'épanouissement intellectuel de ce sujet. C'est la philosophie, via la création de la discipline esthétique, qui contribuera d'abord à l'achèvement de son élaboration et aussi à l'ouverture irréductible des débats qui y sont associés dans des approches qui se spécialiseront de plus en plus. Ce mouvement commence principalement par l'interrogation kantienne du jugement de goût qui demeure référentielle même si on oublie souvent qu'elle se situe aussi plus largement dans la réflexion de l'auteur sur un mode d'accès au monde basé sur la raison et séparant ses modalités cognitive, normative et esthétique. Cette rationalisation, et tout le procès d'abstraction qui suivra, est fondamentalement négatrice d'une participation ontologique originelle, de l'humain et non de l'individu, au monde et à la société, réalisée à travers la sensibilité et le symbolique. Pourtant, elle hérite elle-même des apports d'une réflexion millénaire sur les fondements d'une pensée qui s'est déjà penchée, depuis l'Antiquité, sur les principaux thèmes d'une réflexion et d'une étude qui seront porteuses de nombreux débats, voire de conflits. Ils seront exacerbés par le fait qu'ils sont situés dans des contextes culturels et idéologiques auxquels ils participent directement. C'est le cas de cette philosophie allemande, dont l'apport est majeur sur ce sujet et qui se trouve, de même que l'art, au fondement d'une identité nationale reposant sur l'idée d'une culture partagée. Ces questionnements, que l'on pourrait dire culturellement localisés, ont pourtant une portée universelle et sont intimement associés à la stabilisation d'autres institutions modernes telles que l'université. C'est en effet en son sein que se créent des disciplines qui débutent la parcellisation de son étude. Je reprendrais enfin l'idée d'une « rumeur théorique » pour argumenter le caractère doxique de l'accumulation de sens et d'interprétations produite autour des concepts d'art et d'artiste ainsi que sa poursuite pouvant culminer dans l'incertitude du relativisme contemporain. La seconde partie s'intéressera à l'établissement progressif de ce que l'on peut appeler un monde de l'art, ses dimensions, ses enjeux et leur évolution jusqu'à l'époque contemporaine. II sera d'abord traité de la question des avant-gardes en tant que moteur primordial de la novation esthétique et symptôme majeur des mutations d'un questionnement autour de l'art pour l'art. À la stabilisation des critères permettant de cerner socialement la figure de l'artiste, correspond celle des différents acteurs d'un milieu qui s'ouvre, se transforme aussi peu à peu en marché et se trouve soumis à différentes exploitations. Au travers de l'étude de la création d'institutions publiques, et notamment celle d'un ministère spécialisé au sein de l'administration française, on pourra voir comment se construit cette acception spécifique de la notion de culture dans son opposition à celle d'éducation populaire. Elle montre également la subsidiarisation progressive du concept d'art au sein de celui de culture via l'opérationnalisation croissante de ce dernier. L'exemple des politiques culturelles portées par l'UNESCO permettra de considérer sa généralisation et la dilution d'un propre de l'art dans des enjeux périphériques auquel il participe pourtant hautement. Enfin, c'est autour de la question initiée déjà par Hegel que s'achèvera ce parcours. Je tenterai de comprendre pourquoi cette idée de « la mort de l'art », si mal comprise, a tellement d'audience et comment elle peut emporter également les références fondatrices de ce que l'on pourrait appele le « site de l'esthétique ». Le raisonnement sera alors articulé autour de la double question d'une possible dissolution accompagnée d'une dissémination infinie sous la forme d'une esthétisation du monde. La conclusion, après une synthèse de ce parcours de recherche, un retour sur les options théoriques qui l'articulent et une revendication critique de ses limites mêmes, reviendra principalement sur l'un des aspects majeurs de cette étude socio-historique : le thème de la représentation. Elle est la permanente compagne de ce cheminement et ses enjeux sont multiples. Elle interroge directement notre rapport au monde; sa possibilité même. Elle questionne sa construction intellectuelle et sensible mais se présente également comme la proposition de modalités formelles successives et pleines d'influence sur notre conception du réel. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Art, Esthétique, Post-modernité, Représentation, Symbolique.
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Les errances de l'écho : la création d'un miroir interactif et ses fondements artistiques

Dubois, Jean January 2010 (has links) (PDF)
Cette thèse création comporte d'abord la réalisation artistique d'un miroir interactif, Les Errances de l'écho (2003-2005), pouvant réagir aux caresses des spectateurs en leur faisant entendre les voix entrelacées de six personnages. Cette oeuvre expérimentale visait à mettre à l'épreuve une approche ayant pour objectifs notamment: de concrétiser le pouvoir magique que l'on attribue symboliquement aux miroirs ou aux écrans; de suggérer au spectateur une expérience introspective inhabituelle par la simulation d'une rencontre intersubjective; de développer une interface personne-machine inusitée impliquant directement le corps du spectateur dans sa relation avec une oeuvre d'art; d'imaginer une navigation hypertextuelle inédite reliée à la manipulation et au contexte d'un objet du quotidien. Dans un deuxième temps, en plus de décrire en détail la structure et le fonctionnement de l'oeuvre d'art réalisée, le travail de recherche a surtout consisté à expliciter les fondements artistiques que je présume à l'origine de cette création. Il s'agit alors d'identifier et d'analyser les connaissances et les expériences qui ont principalement influencé mon cheminement artistique que je considère, en partie, comme une réaction spontanée et intuitive à mon environnement social et à mon époque technologique. Cet univers culturel se trouve ainsi à la croisée de différents domaines qui me passionnent et que j'ai choisi de restreindre à : l'art de l'installation médiatique au tournant du XXIIe siècle (Rafael Lozano-Hemmer, David Rokeby, Jeffrey Shaw, Charles Sandison, Luc Courchesne, Max Dean...); l'esthétique et au design des interfaces personne-machine (Lev Manovich, Sherry Turkle, Mike Weizer, Brenda Laurel, Louise Poissant, Edmond Couchot, Jean-Louis Boissier, Joseph Weizenbaum, Jean-Pierre Balpe ...); l'imaginaire des récits fantastiques et de science-fiction touchant l'hypermédialité du livre et de l'écran Jorge Luis Borges, Isaac Asimov, Stephen Spielberg, George Orwell, David Cronenberg... ). Tant pour les aspects pratiques que théoriques, mon champ de recherche se situe alors dans un territoire interdisciplinaire partagé entre les arts, l'informatique et les sciences humaines. On peut voir apparaître ainsi, sporadiquement, des évocations touchant des considérations plus philosophiques telles que le panoptisme chez Michel Foucault, la culture narcissique chez Christopher Lash, le détournement du quotidien chez Michel de Certeau, la co-textualité chez Yehoshua Bar-Hillel ou l'interactionnisme symbolique chez Herbert Mead. Sans faire l'objet d'une analyse approfondie, ces thèmes suggèrent quelques pistes d'interprétation supplémentaires. Le cheminement de ma réflexion intègre des éléments historiques, artistiques et théoriques dont j'ai pris connaissance avant, pendant et après la réalisation de l'oeuvre. J'ai retenu ceux que j'estime avoir le plus influencé ma pratique en général et la création des Errances de l'écho en particulier. Afin de lier l'ensemble, la notion d'interface a été choisie comme fil conducteur permettant ainsi de resserrer la diversité du propos. La méthode d'investigation que j'ai choisie s'inspire de la démarche du praticien réflexif de Donald Shan et vise expliciter a posteriori une partie du savoir tacite impliqué dans la création de l'oeuvre. Même si ma démarche est très subjective, elle tente néanmoins d'articuler de manière rationnelle les arguments en les mettant directement en relation avec la nature de l'oeuvre proposée. On peut y voir alors une démarche de recherche sous l'art plutôt que sur l'art, qui a tendance à analyser ce qui se retrouve en amont de la réalisation plutôt qu'en aval. Le premier chapitre décrit avec précision les différents aspects de l'oeuvre et les étapes de sa réalisation. Étant donné que Les Errances de l'écho ne peut pas être expérimentée tout à fait de manière intégrale ni de la même façon d'une fois à l'autre, cette analyse permet d'en comprendre l'ampleur combinatoire et le fonctionnement aléatoire. Le scénario se retrouve en appendice afin de permettre un survol complet des répliques. Les quatre chapitres suivants abordent un aspect important de la création de l'oeuvre. Le deuxième chapitre met l'accent sur les hantises que suppose l'imaginaire de l'écran et montre comment mes travaux artistiques sont influencés par cette préoccupation. Le troisième chapitre aborde l'émergence des interfaces corporelles en informatique et en art. On y voit également comment les membres du groupe de création Interstices intègrent cette facette à leurs réalisations médiatiques. Le quatrième chapitre souligne la notion d'intersubjectivité en arts interactifs en montrant comment certaines créations intègrent le thème de la rencontre dans les situations qu'elles proposent. On y voit alors comment cette approche accompagne historiquement l'apparition de la socialisation dans les réseaux numériques. Le cinquième chapitre relie l'imaginaire fantastique de Borges à la spatialité suggérée par l'hypertextualité rattachée au Web et à certaines installations interactives abordant la relation entre texte et contexte. En conclusion, on peut constater comment ma pratique a évolué par la suite, de même que sous quel angle elle pourrait se poursuivre. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Art, Interface, Installation, Rencontre, Hypertexte, Interactivité, Création, XXe siècle, XXIe siècle.
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Les effets de la contamination d'un milieu de travail par une intervention artistique

Gauvin, Patricia 02 1900 (has links) (PDF)
La réception d'une œuvre d'art a considérablement évolué depuis l'avènement de l'esthétique relationnelle et des arts de la communication. Toutefois, peu de recherches mentionnent ce que les visiteurs peuvent vivre ou ressentir lors des différentes manigances artistiques mis en place actuellement. L'objectif de la recherche est de constater les incidences de la contamination causée par une intervention artistique dans un milieu de travail. La présente étude en arts visuels et médiatiques vise à placer une artiste en résidence dans un contexte d'entreprise où les employés sont incités à participer à l'œuvre par un système de correspondance électronique. La base de cette étude se fonde d'abord sur un savoir d'expérience qui a inspiré ce projet. Par la suite, les sujets abordés permettent d'appuyer la recherche sur les diverses expériences et théories qui s'y rattachent. Je distingue trois approches de projets artistiques incitant la participation du public et ayant des affinités avec ma démarche de création participative : les arts communautaires, l'esthétique relationnelle et l'esthétique de la communication en art électronique. Par la suite, je m'attarde à différentes relations qui ont pu exister entre un artiste et une entreprise. Puis, j'essaie de donner un aperçu du développement de la notion de réception esthétique et de réception participative qui est mise de l'avant par ce projet. Puisque la recherche accorde une grande importance à la conception et à la réalisation de l'intervention, je souligne la particularité de ma démarche ainsi que la tangente ludique de mon intervention artistique et l'approche métaphorique de la recherche. Je cerne le concept de la contamination comme métaphore principale de l'étude, suivie de celle du laboratoire qui ponctue la méthodologie. Par la suite, j'élabore le jeu électronique par épisodes avec tout le vocabulaire que la métaphore de la contamination entraîne. La méthodologie de la recherche s'inspire de la description ethnographique avec ses trois temporalités successives : l'ethnographie, qui nous amène à décrire ce que nous voyons, l'ethnologie, qui tente de parvenir à la formulation de la structure de l'événement en cause et enfin j'anthropologie, qui nous amène à l'étude comparée de l'intervention avec la théorie. Je précise dans cette partie sur la méthodologie les différentes stratégies utilisées pour effectuer la collecte des données ainsi que les diverses approches utilisées pour les valider. L'analyse des données s'est faite par construction en s'inspirant de la théorisation ancrée de Paillé (1994). Toutes les énonciations, suite au projet, proviennent directement des entrevues avec une douzaine de participants, des vidéos et des photographies qui ont permis de capter l'ambiance des rencontres ainsi que du journal de bord dans lequel je décrivais mes premières impressions. Plusieurs citations appuient mon discours. La dernière partie de la thèse m'a permis de relever le sens de cette pratique de création participative pour moi, de sentir la réception des employés ainsi que la satisfaction des dirigeants qui ont accueilli le projet. J'ai pu constater qu'en général, l'effet de groupe développe un sentiment d'appartenance entre les participants, ceux-ci ayant acquis une meilleure connaissance de leurs collègues de travail. L'expérience active également un intérêt déjà présent pour une forme de création qu'ils exerçaient auparavant. L'expérience leur remémore le plaisir de l'expression. Les dirigeants sont satisfaits de la mobilisation d'équipe ainsi obtenue et plusieurs participants sont heureux d'avoir repris contact avec leur esprit de création. En fin de compte, certaines personnes interrogées perçoivent l'intervention comme une activité de médiation culturelle ou de mobilisation de groupe, d'autres comme un art qui réunit. J'ai amorcé mes premières interventions en milieu de travail en 1996, le présent projet Laissez-vous contaminer par l'art! s'est déroulé dans le cadre de la deuxième édition du projet Art au travail, de l'organisme indépendant à but non lucratif Culture pour tous, dont la mission est de contribuer à la démocratisation de la culture au Québec. Malgré cette ouverture gouvernementale, il reste encore beaucoup d'efforts à faire pour convaincre des dirigeants d'entreprise, certains membres des différents ministères du Québec et du Canada et d'autres acteurs du milieu des bienfaits de ces projets. Je souhaite que la diffusion de cette étude permette de faciliter le rapprochement entre des artistes et des entreprises. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : la métaphore dans la recherche, une intervention artistique en entreprise, réception participative, description ethnographique de l'expérience, le ludique dans la création

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