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Des exceptions qui confirment les règles? L'entrepreneuriat féminin à Montréal, 1920-1980

Gallez, Philomène 01 December 2017 (has links) (PDF)
La présente thèse a pour objet d’étude les entrepreneures montréalaises du XXe siècle, entendues au sens strict de propriétaires principales d’au moins une entreprise privée de production ou de distribution de biens ou de services. Il s’agit, plus précisément, de définir et d’analyser les caractéristiques personnelles de ces femmes et celles de leurs entreprises, d’examiner les enjeux qu’elles affrontent collectivement, d’explorer les récits tenus à leur sujet par elles-mêmes ou par autrui et de situer les transformations de ces différents éléments dans le contexte urbain de Montréal de la période 1920-1980. Il est question, plus fondamentalement, de porter un regard critique sur la perception de ce phénomène et sur ce que nous considérons être la construction discursive de son caractère exceptionnel.L’analyse quantitative des recensements du Canada et des annuaires de commerce Lovell met en lumière l’existence, largement minoritaire par rapport au groupe des hommes, de femmes à la direction d’entreprise entre 1920 et 1980, leur concentration dans les commerces de détail et les services et la croissance exponentielle de ce groupe à partir des années 1960. Cette tendance apparaît comme la conséquence de l’entrée massive des femmes, et notamment des femmes mariées, sur le marché du travail salarié, mais aussi de la tertiarisation de l’économie à partir de la Seconde Guerre mondiale. Une petite minorité de ces femmes qui occupent des postes de gestion sont propriétaires de leur entreprise. Elles exercent leur profession principalement dans les petits commerces de détail d’alimentation, de mode ou encore de salons de beauté, sont mariées, tiennent leur boutique au cœur des quartiers montréalais à majorité francophone, et ce, pendant moins de 8 ans. La croissance et la décroissance de ce groupe avec l’année 1940 comme date charnière s’expliquent principalement par une activité entrepreneuriale féminine temporaire pendant les années de crise économique.Une certaine élite de cette collectivité d’entrepreneures montréalaises a, conjointement avec d’autres femmes salariées, formé les rangs de l’Association des femmes d’affaires de Montréal (de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste), du Business and Professional Women’s Club ou du Committee of Trades, Business and Professions for Women (du Montreal Local Council of Women). Ces groupements sont principalement des lieux de réseautage et de socialisation pour leurs membres. Ils se sont, cependant, aussi engagés pour améliorer la situation des femmes en affaires. Les francophones, surtout actives pendant la première moitié du siècle, ont défendu un enseignement commercial pour les femmes et soutenu les modistes face aux pressions des commerces de gros, des manufactures et des employées du secteur. Les anglophones, de leur côté, se sont principalement concentrées sur la défense du travail salarié des femmes et se sont plutôt positionnées, à partir des années cinquante, en faveur de l’accès des femmes aux postes à responsabilité tant dans le secteur privé que public et tant comme propriétaires que comme gestionnaires salariées. Après la Seconde Guerre mondiale, quelques femmes francophones intègrent aussi le bastion masculin de la Chambre de commerce du district de Montréal (CCDM). Entre 1957 et 1971, cette institution met en place un comité qui rassemble les forces vives de l’entrepreneuriat, de la direction d’entreprise ou du salariat féminin. La question de la dépendance de ce regroupement aux autorités (masculines) de la CCDM génère rapidement des tensions et reste tangible tout au long des quinze années d’existence du Conseil des femmes membres (CFM) de la CCDM. En effet, l’analyse des activités du CFM de la CCDM proposées exclusivement à ses membres (féminins) ou menées de concert avec les autres membres (masculins) de la CCDM et des discours prononcés au sujet de l’intégration des femmes au sein de cette institution démontre la persistance, dans cet univers, d’une stricte conception genrée des rôles dans le monde des affaires francophone. Enfin, seul un nombre restreint d’entrepreneures qui ne connaissent que des « succès » commerciaux et correspondent à la définition de la « féminité » — soit des entrepreneures « exceptionnelles » — a une visibilité dans les revues populaires, les documents des fédérations d’associations de femmes et de la CCDM. Ces femmes n’agissent que dans les domaines « féminins » du vêtement, de la beauté ou du petit commerce spécialisé. Elles sont rapidement reconnues sur le marché montréalais, provincial, national, voire international. Si elles n’en sont pas originaires, elles se forment en France ou aux États-Unis et y séjournent régulièrement pour se procurer leurs matériaux. Elles offrent des produits et des services de qualité, adaptent leurs prix aux origines de leur clientèle (toujours féminine) et dirigent un personnel (souvent des femmes). Elles ne connaissent que rarement l’échec. Elles conjuguent, de plus, leurs obligations maternelles et professionnelles à la perfection, soignent leurs commerces « comme des maîtresses de maison » et exercent leurs activités à domicile. Au contraire, lorsqu’elles osent intégrer des bastions « masculins », elles connaissent la discrimination et de très grandes difficultés. La Chambre de commerce de Montréal, quant à elle, initialement silencieuse sur l’entrepreneuriat féminin, ajoute, au tournant des années soixante, dans un contexte favorable à l’entrepreneuriat francophone et aux empires familiaux, une caractéristique supplémentaire à cette entrepreneure idéale, celle d’être l’héritière d’une entreprise florissante d’un père ou d’un mari. Ce modèle, s’il s’adapte au contexte spécifique des francophones de Montréal et se transforme lors des moments de rupture de 1945 et 1960, reste, fondamentalement identique tout au long du XXe siècle et conditionne notre perception de l’entrepreneuriat féminin.Ultimement, l’analyse et la confrontation de ces données quantitatives et discursives forcent à poser, plus largement, un regard critique sur la question de la constante « exceptionnalisation » de l’entrepreneuriat féminin. Il ressort de cette analyse que les femmes qui s’adonnent à ce type d’activités professionnelles sont, elles-mêmes, profondément influencées par ces différents schémas de pensée pour se définir et agir, mais, surtout, que les discours qui véhiculent des informations relatives aux entrepreneures montréalaises en sont aussi fondamentalement inspirés. Or, cette caractéristique apparaît surtout comme une construction discursive, intrinsèquement liée aux idéologies capitaliste, patriarcale et, pour les francophones de Montréal, nationaliste. Il semble donc nécessaire de la relativiser et de la démystifier.Cette thèse s’inscrit dans l’historiographie nord-américaine et européenne qui, en croisant les réflexions issues de l’étude de l’histoire économique et des affaires, des femmes et des théories du genre, a, depuis les années 1980, dévoilé les activités financières et commerciales de femmes dans d’autres contextes urbains jusqu’au milieu du XXe siècle et mis en exergue le biais genré de l’histoire des affaires. Ces recherches soulignent les spécificités des rapports qu’entretiennent les femmes avec la propriété privée et la gestion d’entreprise et, plus largement, leurs contributions au développement économique urbain. Le présent texte y ajoute des données montréalaises de la période 1920-1980 ainsi qu’une réflexion critique sur les discours émis à ce sujet par les femmes d’affaires elles-mêmes, par le monde commercial ou par autrui. / This doctoral thesis examines business women from Montreal in the 20th century, that is, the primary owners of at least one private business manufacturing or distributing goods and/or services. We will define and analyze these women’s individual characteristics and those of their businesses, consider the issues they face collectively, explore the the stories told about them, by themselves or others, and situate the transformations of these different elements in the urban context of Montreal in the years 1920-1980. In short, we will, take a critical look at the perception of this phenomenon as well as the discursive construction of its exceptional character.Quantitative analysis of Canadian censuses and of Lovell business directories show a minority presence of women, compared to men, in the management of businesses between 1920 and 1980, and a high concentration of women in retail businesses and services, as well as exponential growth of this group, starting in the 1960s. This tendency appears as a consequence of the massive arrival of women, especially married women, on the wage labor market, but also of the tertiarization of the economy, beginning during the Second World War. A small minority of these women in management positions were owners of their business. They worked principally in small retail businesses, in the food, fashion, or beauty salon industries, were married and owned their businesses in French-speaking neighborhoods of Montreal, for less than 8 years. With the year 1940 as a pivotal date, the growth and decline of this group can be explained mainly by a temporary feminine business activity during the years of economic plight.An elite of this group of Montreal's businesswomen, together with other salaried women, formed the ranks of the Association des Femmes d'affaires de Montréal de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste, of the Business and Professional Women’s Club or of the Committee of Trades, Business and Professions for Women of the Montreal Local Council of Women. These groups were essentially places of networking and socialization for their members. They were, however, also committed to improving the situation of women in business. The French-speakers, especially active during the first half of the century, fought for a business education for women and supported the milliners when they faced pressure from wholesalers, manufacturers, and employees in the sector. The English-speakers, for their part, focused mainly on defending wage labor for women and from the 50s onwards, positioned themselves in favor of access for women to management positions, both in the private and public sectors. After the Second World War, a few French-speaking women became members of the Chambre de commerce du district de Montréal (CCDM), a male stronghold. Between 1957 and 1971, this organization implemented a committee that brought together the driving forces of entrepreneurship, of company management as well as women wage-earners. The question of the dependence of this group to the male authorities of the CCDM quickly generated tensions and remained tangible throughout the fifteen years of existence of this CFM of the CCDM. Indeed, the analysis of the activities of the CFM of the CCDM offered exclusively to its members (female) or carried out together with the other (male) members of the CCDM and speeches made about the integration of women in this institution demonstrated the persistence, in this setting, of a strict gendered conception of roles in the Francophone business world.Finally, only a limited number of business women who were always «successful» and who suited the definition of «feminity» - in other words, «outstanding» businesswomen – had a visibility in popular magazines, papers of federations of women associations and of the CCDM. These women were only active in the «feminine» fields of fashion, beauty or of small specialized business. They were easily recognizable on the Montreal, provincial, national and even international markets. If they were not from this city, they usually received their training in France or in the United States and they stayed there often to get materials. They offered good quality products and services, adapted their prices to the origins of their (always female) clientele and managed a staff (often women). They only rarely failed. They also combined their maternal and professional obligations perfectly, looked after their businesses “like housewives” and worked from home. When they dared to penetrate masculine “strongholds,” they experienced discrimination. The Montreal Chamber of Commerce, initially silent on women's entrepreneurship, added, at the turn of the 1960s, in a context favorable to Francophone entrepreneurship and family business empires, a characteristic additional to this ideal entrepreneur, that is, to be the heir of a flourishing business established by a father or a husband. Although this model was adapted to the specific context of Montreal French-speakers and evolved during the decades immediately following the Second World War, remained fundamentally similar throughout the 20th century and determined our perception of women's entrepreneurship.Ultimately, the analysis and the confrontation of these quantitative and discursive data force us to pose, more broadly, a critical look at the question of the supposed exceptional nature of women’s entrepreneurship. It emerges from this analysis that women who engaged in this type of professional activities were, themselves, deeply influenced by these different patterns of thought in order to define themselves and influence their actions, but above all, that the discourses that concerned Montreal's businesswomen were also deeply influenced by these patterns. This characteristic appeared above all as a discursive construct intrinsically linked to capitalist, patriarchal, and, for the Francophones of Montreal, nationalist ideologies. It therefore seemed necessary to put it into perspective and to demystify the discursive construct.This thesis is part of the North American and European historiographies that, by gathering reflections emerging from the study of economic and women's business history and gender theory, have, since the 1980's, revealed financial and commercial activities of women in other urban contexts until the middle of the 20th century as well as highlighted the gender bias in business history. These studies point out the specificities of the relationships that women have with private property and business management and, more broadly, their contributions to economic urban development. The thesis adds data from Montreal from the period 1920-1980, as well as a critical reflection about the discourses of the businesswomen themselves, by the commercial world or by others. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Rayonnement de la poétique d'Otomar Krejča en Belgique francophone / Influence of Otomar Krejča's Aesthetics in French-Speaking Belgium

Flock, Sarah S 03 March 2011 (has links)
La thèse démontre l’impact du théâtre de Krejča sur l’évolution de l’art dramatique belge francophone. Elle scinde l’activité théâtrale de Krejča en Belgique en deux parties, chacune placée sous le sceau d’une réalité politique différente. La première correspond à un moment de détente dans le paysage politique tchécoslovaque et débute avant la création du Divadlo za branou. Assimilée à la seconde avant-garde théâtrale tchèque, elle inaugure aussi la série de succès internationaux de Krejča dans des pays non socialistes. La seconde période survient après la liquidation du Divadlo za branou par les autorités communistes tchécoslovaques et après le départ de Krejča en semi exil. Théâtralement, la Belgique francophone est alors en pleine émulation, qui s’observe notamment dans les propositions artistiques du « Jeune théâtre » (1976-1986). L’arrivée de Krejča, dans les années 1960, sur la scène du Théâtre National de Belgique s’inscrit dans la dynamique des échanges théâtraux européens et dans une volonté diplomatique de rapprochement entre la Tchécoslovaquie et la Belgique. La thèse insiste sur ces rencontres entre les artistes belges francophones et les artistes internationaux car elles jouent un rôle fondamental, auquel prend part Krejča, dans l’histoire du théâtre belge de langue française. Fort de sa réappropriation de la tradition théâtrale tchèque et des concepts de Stanislavskij, Krejča est l’un des premiers à apporter en Belgique francophone un regard dépassant la dimension représentationnelle de la première lecture du texte et à proposer une alternative au manque laissé par le retard de l’avant-garde théâtrale belge francophone. Sa poétique, principalement influencée par le théâtre atelier d’E.F. Burian, le théâtre poétique de Frejka, le civilisme d’Hilar, les théories préfigurant la sémiologie théâtrale initiée par l’école de Prague et par les développements du « Mchat », rencontre un accueil mitigé parmi les journalistes polygraphes mais ne manque pas d’impressionner certains animateurs de la scène théâtrale belge à l’instar de Janine Patrick ou de Marc Liebens. Aussi trouve-t-elle notamment un prolongement dans le Théâtre du Parvis. La thèse situe l’apport le plus évident de la poétique krejčaïenne en Belgique francophone dans le traitement dramaturgique, polyphonique et préfigurant le théâtre postdramatique, que le metteur en scène propose. A Louvain-la-Neuve, c’est à nouveau la puissance de la tradition tchèque et la conviction philosophique de Krejča qui impressionnent ses collaborateurs et se déclinent à travers les excroissances théâtrales francophones belges dont la plus manifeste est une expérience théâtrale, toujours en cours aujourd’hui : le théâtre de l’Éveil. La dissertation délimite d’abord les spécificités de la poétique théâtrale de Krejča, puis, après une analyse des mises en scène de Krejča, elle retrace et détaille les diverses formes sous lesquelles son esthétique se manifeste : transmission d’un héritage théâtral (avant-garde historique tchèque, sémiologie théâtrale développée par l’Ecole de Prague) et littéraire (mise à l’honneur de Schnitzler et de Nestroy), prolongement de la recherche théâtrale jusqu’à l’approche postdramatique (révélation de la dramaticité des pièces de Tchékhov, importation du théâtre musical), regards dramaturgique et philosophique, écriture dramatique (influence sur l’écriture d'auteurs dramatiques, Krejča-personnage dans des pièces d’acteur)… / The thesis focuses on Czech theatre from first avant-garde to second avant-garde; mainly it is focusing on Otomar Krejča’s theatre and its relationship with Belgian theatre within the second Czech avant-garde theatre to the end of the Normalization. Krejča worked an intensive part of his artistic life in Belgium. His Belgian theatrical activity can be divided into two distinct periods. The first one was coinciding with the foundation of his “Theatre Beyond the Gate” (Divadlo za branou) in Prague in 1965 and took place in the Belgian National Theatre in Brussels. Those years were squaring with Czechoslovakian destalinization and were particularly productive in the artistic field. In Brussels Krejča directed four plays: in 1965, Hamlet, in 1966, The Seagull, in 1970, Three Sisters, in 1978, Romeo and Juliet. The first three plays occurred before the Normalization and his departure in specific exile. The last one marked the beginning of his second period in Belgium, closely bound to Louvain-la-Neuve city. The two following Krejča’s productions were first created for the Festival d’Avignon: in 1978, Waiting for Godot and Lorenzaccio in 1979, before being performed at Atelier théâtral Jean Vilar in Louvain-La-Neuve. The three following plays were the last of Krejča’s Belgian works: Three Sisters in 1980, A. Schnitzler’s The Green Cockatoo in 1981 and Dostoevsky’s The Possessed adapted by Krejča himself in 1982. In Belgium, the reception of his plays was mitigated. Duality between critics can be explained by Krejča’s new regard on plays, by Krejča’s use of dramaturgy. Krejča’s productions in Belgium were innovating because through dramaturgy they paved the way for something new : it was the end of a romantic Hamlet in the Shakespearian tradition and the end of Pitoëff’s aesthetic in Chechov’s productions. Krejča’s work of art, impregnated by Czech tradition theatre of avant-garde, influenced his Belgian collaborators. Krejča was influenced by leaders in Czech first avant-garde theatre such as Burian, Frejka, theatrical theory of Honzl and Hilar’s theatre conception. When Krejča started to work in Belgium, the country was undergoing a theatrical revolution. At the end of the 1960s, French-speaking Belgium lived at the rhythm of its first avant-garde in staging. According to me, this fact is the main explanation to Krejča’s significance in French-speaking Belgium. Thanks to Krejča’s Belgian productions, a part of the first Czech theatrical avant-garde and the second Czech theatrical avant-garde penetrated in Belgium. All of Krejča’s concepts (human beings, ethic of responsibility, importance of dramaturgy, personal appropriation of Stanislavski’s approach) slowly instilled French-speaking Belgian theatrical life. Sure an evident mark of continuity of his aesthetic cannot be seen in the long time, nevertheless Krejča’s influence was considerable and briefly materialized in many fields. It is obviously still vivid in the way some actors play, feel and teach theatre.
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From Civilising Mission to Civilian Power: Rethinking EU Peacebuilding from a Postcolonial Perspective

Paone, Martina 01 December 2018 (has links) (PDF)
This research intends to explore the reverberations of the colonial experience in the European Union (EU) peacebuilding policy-making towards the Democratic Republic of Congo (DRC). In particular, it aims at reconstructing the link between the European colonial past and the EU, in order to address to what extent such historical heritage is manifested in the discursive practices of EU peacebuilding policy-making towards the Democratic Republic of Congo.Thus, the thesis seeks to answer to the following research question: “How does the EU address the European colonial legacy in peacebuilding policy-making towards the Democratic Republic of Congo?” To do so, the research position itself in a critical conversation with EU Studies and Postcolonial Studies, and mobilises Discourse-Historical Approach influenced by Colonial Discourse Theory as a methodological tool. After having gathered interviews with EU Officials working on peacebuilding policies, having conducted archival research in the Historical Archives of the European Union and having undertaken participant observation at the European External Action Service, the results of this research are mainly twofold. Firstly, this study shows that within EU peacebuilding policy-makers the colonial legacy is hardly addressed. Yet, the EU relies on a dehistoricised regime where selective historical events are mobilised to the objective of legitimising EU peacebuilding actions. Secondly, the research identifies discursive strategies that reproduce colonial discourses in EU peacebuilding policy-making. These strategies, mainly based on racial stereotypes, connote an unchanging order based on a fixed donor/recipient binary. Such pervasive discourses tend to perpetuate dependency, instead of reaffirming an independent peace process that is supposed to be the final goal of EU peacebuilding policies. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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The Huntley and Palmers biscuit company (Reading, 1841-1977) : a history / Histoire de la biscuiterie Huntley and Palmers (Reading, 1841-1977)

Délen, Claire 30 November 2018 (has links)
Cette thèse retrace l’histoire de la biscuiterie Huntley and Palmers, implantée à Reading de 1841 à 1977. Elle étudie le développement de l’entreprise à travers ses successives innovations et modernisations, d’une firme familiale traditionnelle à une entreprise moderne qui finit absorbée par de plus grands groupes. Ce travail examine l’impact de ce géant de l’industrie biscuitière sur la société britannique et plus largement le monde à travers une étude de sa production alimentaire ainsi que de sa production visuelle, en mobilisant des éléments de culture matérielle des archives officielles de la firme ainsi que d’autres fonds originaux. La thèse étudie également en profondeur la question du paternalisme tel qu’il est pratiqué par Huntley and Palmers, afin de re-situer ces pratiques et l’idéologie qui les motive dans un contexte national. Elle évalue ces pratiques à l’aune des différentes variétés de paternalisme existantes et retrace l’évolution d’une forme de paternalisme typique du dix-neuvième siècle vers un « nouveau paternalisme » institutionnalisé puis un « post-paternalisme » propre aux entreprises modernes. Enfin, le travail porte un intérêt tout particulier à mêler la perspective des employeurs à celle des employés, afin de dépasser la vision de l’entreprise donnée par les archives officielles. / This thesis recounts the history of the Huntley and Palmers biscuit company, based in Reading from 1841 to 1977. It examines the development of the company through the successive innovations and modernisations, from the traditional family firm to the modern firm that would eventually be absorbed by larger groups. This work studies the impact of the biscuit giant on British society and on the world at large by a survey of its production, in terms of food as well as visual production, by using elements of material culture present in the company’s official archives as well as original collections. It also investigates the question of paternalism and paternalist practices at Huntley and Palmers’, so as to locate these measures and the ideology behind them in a national context. These practices are assessed in the light of the different varieties of paternalism and enable us to map the evolution from a typical nineteenth-century brand of paternalism towards institutionalised “new paternalism” followed by a form of “post-paternalism” characteristic of modern companies. Finally, the thesis lays emphasis on combining the employers’ perspective with that of the employees in order to go beyond the vision of the company that transpires from the official archives.
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APPROCHE MARXISTE DES TRAJECTOIRES DES ORGANISATIONS SYNDICALES: Étude de cas de la CSC et de la FGTB

Görtz, Nic 01 February 2018 (has links)
La crise financière de 2008 et la recherche de ses causes profondes a donné un nouvel élan au paradigme marxiste. Cette recherche offre une analyse marxiste des trajectoires des organisations syndicales en Belgique, ainsi qu'une analyse organisationnelle inspirée de Mintzberg. Les apports principaux de l'analyse marxiste sont la prise en compte de l'historicité des organisations, de l'importance de l'idéologie et particulièrement des luttes idéologiques qui se déroulent au sein et en dehors des organisations.Les deux organisations étudiées sont les organisations syndicales chrétienne (ACV-CSC) et socialiste (ABVV-FGTB). L'origine de ces organisations repose sur un conflit d'intéret radical entre le capital et le travail. De plus, elles disposent d'une profondeur historique de plus d'un siècle, se développent dans une démocratie consociative qui privilégie le consensus au conflit, et construisent une architecture de concertation sociale dont l'évolution permet d'interroger le rôle de l’État.Les résultats de cette recherche prennent la forme d'hypothèses théoriques, vérifiées dans les cas étudiés, illustrant les apports d'une analyse marxiste, davantage dialectique et orientée sur l'analyse de classe, qui permet d'accorder davantage d'importance au rôle et à l'influence de l'idéologie au sein et en dehors des organisations.Ces hypothèses dessinent trois types de trajectoires futures pour les organisations syndicales en Belgique. La trajectoire qui sera suivie ces prochaines années dépend fortement de la façon dont les organisations syndicales – aux différents niveaux de l'organisation, opéreront un travail idéologique de recentrage sur le clivage de classe. / Doctorat en Sciences économiques et de gestion / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Patrimonialiser les mémoires sensibles / Building heritage from sensitive memories

Lavorel, Marie 07 November 2014 (has links)
Ce projet de recherche a pour objectif de rendre compte du processus de patrimonialisation des mémoires sensibles qui s’opère à partir des différentes modalités de transmission d’un passé complexe. Il s’agit de comprendre à partir d’une situation réelle le fonctionnement des configurations médiatiques qui permettent d’assurer à partir du présent et au sein d’une institution culturelle le maintien d’une continuité temporelle et symbolique. Nous nous plaçons d’un point de vue anthropologique et communicationnel. Nous envisageons le patrimoine sous l’angle relationnel en nous intéressant à la question de la transmission entre les hommes. Nous l’envisageons comme une pratique sociale et symbolique qui met en scène et cadre au sein de l’espace public différents acteurs qui se partagent la construction d’un imaginaire social en vue de maintenir une continuité temporelle et une cohésion sociale. À partir d’un terrain principal effectué au Musée de la Résistance et de la Déportation qui nous a permis de suivre la totalité de l’actualisation de l’espace d’exposition dédié à la déportation, nous avons cherché à répondre à la question suivante : comment l’écriture patrimoniale d’une mémoire sensible s’élabore, transcendant ainsi les ruptures de lien, de sens et de temps qu’elle contient de part sa nature traumatique. Nous avons observé et analysé ce processus de patrimonialisation particulier mettant en scène un dispositif participatif muséologique selon trois axes, relationnel, symbolique et temporel qui suivent selon nous trois niveaux de construction du processus. Le processus analysé révèle le nouveau partage d’autorité qui se dessine entre différents mémoires et différents types de savoirs. Le dispositif de concertation mis en place par le musée est l’occasion pour les porteurs de cette mémoire sensible, tant du côté des résistants que de la communauté juive, de se rencontrer. Il est ainsi possible de penser la déportation non en terme de concurrence des mémoires, mais en terme de partage d’expériences mémorielles différentes qui établit les bases d’une construction possible de valeurs communes. Plusieurs de ces résultats complétés avec des enquêtes de terrains secondaires nous ont amenée à nous interroger sur les conditions nécessaires à une mise en patrimoine d’une mémoire sensible. Nous arrivons notamment aux conclusions suivantes: Le processus historiographique doit être abouti ou tout du moins le plus achevé possible pour que la patrimonialisation puisse être opérante, le climat mémoriel équilibré et la demande d’un processus de patrimonialisation doit venir de la communauté mémorielle concernée. Plus largement, ces résultats nous ont amené à interroger l’écriture de l’histoire du temps présent. / The goal of this research project is to become aware of the heritagisation process surrounding sensitive memories which takes place through different modalities regarding the transmission of a complex past. It is to understand by means of a real situation the inner workings of mediatic configurations that allow us to ensure the upholding of a temporal and symbolic continuity based on the present and within a cultural institution. We position ourselves from an anthropological and communicational standpoint. We consider heritage from a relational angle, examining human transmission and seeing it as a social and symbolic practice, uniting on a public stage different actors who share the construction of a social imaginary for the purpose of maintaining temporal continuity and social cohesion.Our field research at the Museum of Resistance and Deportation allowed us to follow the entire updating process of the exhibition space dedicated to deportation, and raised the question of how a sensitive memory’s heritage is written, transcending the severing of relationships, meaning and time, amidst its traumatic nature. We have observed and analysed this specific heritagisation process utilising participative museological measures under three axes – relational, symbolic and temporal – and following three levels of the process’s construction.The studied process reveals a new shared authority materialised between the different memories and the different varieties of knowledges. The museum’s consultation framework is an opportunity for those bearing sensitive memories, both on the members of the resistance side and on the Jewish community’s, to meet. It is therefore possible to ponder deportation not in terms of contesting memories, but in terms of sharing different memorial experiences, establishing the grounds for a possible construction of common values.Many of these results achieved through secondary field research have led us to examine the necessary conditions for the heritage implementation of a sensitive memory. We reach the following conclusions: the historiographical process must be finalized or at least essentially completed for the heritagisation to be operative; a balanced memorial climate and the request for the heritagisation process must come from the memorial community in question. On a larger scale, these results have led us to question the writing of current history.
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Généalogie des dispositifs éducatifs en Belgique du XIVe au XXe siècle: Disciplinarisation et biopolitique de l’enfance :des grands schémas de la pédagogie à la science de l’éducation.

Roland, Elsa 13 September 2017 (has links)
L’histoire de l’éducation est marquée par de nombreuses résistances, aussi bien au sein de l’institution scolaire que liées à la condition de l’enfance (et à la cause des femmes). Ces résistances sont encore souvent analysées à partir du modèle du Léviathan qui fait de l’État le lieu unique de diffusion des relations de domination. Dans les recherches généalogiques, surtout dans le monde francophone, la question de l’enfance est bien souvent présente mais toujours en marge. Même dans les ouvrages de Foucault, on la retrouve de façon disséminée sans jamais constituer un objet d’étude spécifique. A partir ces ouvrages, il nous a semblé nécessaire de penser, à l’instar d’Elsa Dorlin, le temps long des rapports de domination à partir des dispositifs pédagogiques et éducationnels. Ceci afin de prolonger les analyses de Foucault et de tenter de comprendre quels sont les pratiques, les agencements, les discours, les rapports qui permettent de produire de l’enfant et de penser, de façon coextensive et historiquement située, les rapports entre la production de l’enfant, de la femme, de la classe et de la race. Concernant l’analyse de l’institution scolaire en termes de rapports de pouvoir, il ne s’agit pas de prendre celle-ci comme une unité globale dérivée de l’unité étatique, mais de voir comment les dispositifs de domination s’appuient sur un certain nombre de stratégies globales, à partir d’une multiplicité d’assujettissements dont les rapports enfants/adultes, ignorants/savants, apprentis/maîtres, familles/administrations. Il s’agit de s’attacher aux instruments techniques rendant possibles ces formes de pouvoir. Par exemple, plutôt que d’essayer de chercher le principe de l’« inégalité des intelligences » dans la nécessité de la légitimation des hiérarchies sociales, le généalogiste devra voir comment un instrument tel que l’ « examen » produit ces inégalités « naturelles ». La généalogie permet par là de se libérer de l’analyse des rapports de domination dans ce qui constitue leur légitimité fondamentale (Foucault, 1997 : 39).L'efficacité d’une généalogie des dispositifs éducatifs réside dans la problématisation des évidences produites dans le passé qui habitent notre présent, afin de saisir le temps long des dispositifs éducatifs et scolaires, avant la création de la Belgique. Pour ce faire, nous nous sommes intéressée, dans un premier temps, aux recherches de Michel Foucault relatives aux pratiques des Frères de la Vie Commune (lieu d’émergence des « grands schémas de la pédagogie »), au pastorat chrétien, aux techniques disciplinaires et à la nouvelle gouvernementalité qui se met en place à partir du XVIe siècle, aux pratiques des Jésuites et des Frères et leur reprise par les appareils étatiques au XVIIIe siècle. Ce détour historique et conceptuel nous semblait nécessaire pour mettre en lumière les premiers rapports d’assujettissement pédagogique ainsi que leur métamorphose, leur reprise, leur diffusion et leur amplification, du XIVe siècle jusqu'au début du XIXe siècle en Occident. Dans un second temps, nous nous sommes intéressée, de façon plus spécifique, au contexte belge après l’Indépendance (1830) et, plus particulièrement, aux libéraux. Nous nous sommes penchée sur les recherches s’inspirant de Foucault concernant le libéralisme et l'éducation. Mais si les travaux anglo-saxons sont nombreux sur la question (notamment autour de Rose et de Popkewitz), rien n'a vraiment été entrepris en ce qui concerne la Belgique francophone. De manière plus large, alors que de nombreux travaux sur l'histoire des dispositifs éducatifs ont été menés dans les pays francophones (France, Suisse, Québec) et dans la partie néerlandophone du pays (autour de Marc Depaepe et Paul Smeyers), la Belgique francophone reste le point aveugle. C'est donc grâce aux recherches néerlandophones, mais aussi à des domaines a priori éloignés de l'éducation, comme la criminologie et la psychiatrie, que nous avons pu reconstituer une généalogie des discours et des pratiques éducatives des libéraux belges au XIXe siècle. Enfin, en tant que diplômée en Sciences de l'Éducation de l'Université libre de Bruxelles, cette généalogie, cette ontologie historique nous aurait semblé incomplète si nous ne nous étions pas penchée sur la généalogie de cette science à Bruxelles. Mais, à défaut de recherches spécifiques sur cette institution (même si plusieurs travaux de Depaepe et de ses collaborateurs y font allusion), il était impossible de s’y référer. Le chemin était donc encore laborieux et tout restait à faire. Sans être historienne ou philosophe de formation et confrontée à la rareté des recherches sur l'éducation en Belgique francophone, dégager un point d’entrée pour traiter ces questions s’est avéré difficile, d’autant que les archives qui s’y rapportent sont multiples et foisonnantes. Mais c'est bien au départ des archives de l'Université libre de Bruxelles que nous nous sommes attelée à esquisser les premiers maillons d'un réseau pour une scientifisation des questions éducatives. Nous avons étudié les différents acteurs en nous basant sur leurs biographies, leurs ouvrages, leurs collaborations, leurs revues, leurs références théoriques, leurs concepts, leurs (ré)écritures de l'histoire de la pédagogie et de l'éducation, leurs activités académiques et extra-académiques, leurs mécènes, leurs collaborateurs scientifiques, politiques, économiques et sociaux. Tout en nous concentrant sur les pratiques promues par ces acteurs, nous nous sommes également intéressée à celles qui continuaient à s’appliquer dans les classes et les familles bruxelloises. Nous avons prolongé notre recherche de réseaux avec l’histoire des associations et des sociétés savantes qui sont à la source de toutes les relations entre les chercheurs, mais aussi avec l’histoire des institutions scientifiques et de leurs moyens, leurs statuts, leurs règlements, etc. À partir de cette cartographie, nous avons continué nos recherches dans les différentes archives de l’Université libre de Bruxelles, de la Ligue de l’Enseignement, de la Ville de Bruxelles et des Instituts Solvay, afin de retracer les objets que les pédagogues allaient privilégier à partir du XXe siècle :l'enfant, l'enseignant, la famille, l'État, la pédagogie, l'observation, la mesure et l'expérimentation, les tests, le développement, l'évolution, la dégénérescence, l'enfance anormale, etc. Nous nous sommes également attachée aux institutions et aux instruments qui vont permettre aux promoteurs d’une approche scientifique des questions éducatives de rassembler les données :les asiles, les institutions pénitentiaires, les institutions scolaires, les institutions de la Ligue (l'École Modèle, les Instituts Buls-Tempels, etc. ), les laboratoires Solvay (Kasimir, énergétique, éducation physique), les institutions pour l'enfance anormale, l'inspection médicale et toutes les autres institutions agréées par l'ONE. Nous avons ainsi pu articuler les rapports de la science de l'éducation avec d'autres disciplines, elles-mêmes en pleine métamorphose (la médecine, la psychologie, les théories pénales, physiologiques et pédologiques), mais aussi les relations qu'elle co-construit avec des groupes riches et bien dotés qui lui ont permis d'étendre ses ramifications, de faire croître ses institutions, de développer ses professions, d’ouvrir ses chaires professorales et de constituer des positions d’experts. Nous avons poursuivi notre travail de réseau avec les rapports de co-détermination que cette nouvelle science entretient avec l'État (par l'intermédiaire des médecins philanthropes, hygiénistes d'abord, puis avec les théoriciens de la défense sociale au tournant du XXe siècle), ainsi qu’avec l'armée (à travers les questions de l'éducation physique à la fin du XIXe, puis avec les tests après la Première Guerre mondiale) et, enfin, avec les industries (notamment autour d'Ernest Solvay, mais aussi de toute la sphère économique qui commence à s’intéresser à la question de l'instruction au tournant du XXe siècle ).En établissant ces réseaux autour de l’insertion de l’éducation dans le champ scientifique en Belgique, nos recherches nous ont portée du mouvement hygiéniste du début du XIXe siècle aux métamorphoses des discours carcéraux et psychiatriques, en passant par les conflits entre spiritualistes et matérialistes dans l'Université de Bruxelles tout au long du XIXe siècle. Nous sommes remontée, en amont, au début du XIXe siècle, en passant par Alexis Sluys (1880), Pierre Tempels (1860), Zoé et Isabelle Gatti de Gamond (1840-1860), Edouard Ducpétiaux (1840) et Adolphe Quetelet (1820-1840). Ces penseurs ont, selon les promoteurs d'une science de l'éducation, marqué, voire révolutionné l'histoire de l'éducation en Belgique. Nous sommes aussi descendue, en aval, pour retrouver les métamorphoses des discours et des pratiques durant la première moitié du XXe siècle. Conjointement à l’histoire éducative, nous avons analysé l’histoire du système pénal et législatif mais aussi celle de la psychiatrie, de la médecine et du travail social en Belgique, et plus spécifiquement à Bruxelles. Tout au long de cette thèse, nous avons été particulièrement attentive aux transformations des dispositifs pédagogiques, des pratiques « éducatives », jusqu’aux pratiques quotidiennes et intimes, mais aussi aux manières par lesquelles les discours se sont transformés dans leur réalité matérielle :les foyers d'expérience dans lesquels une forme de rationalité a pu prendre naissance ;la manière selon laquelle les savoirs sur l’enfant et l'éducation vont s'inscrire et fonctionner dans l'élément du savoir ;les migrations d'outillages intellectuels qui traverseront les savoirs autour de l'éducation et leurs conditions internes de possibilités. Il s'est agi, par exemple, de montrer dans la transformation du droit, de la biologie, de la médecine, de la psychologie, de la famille, de l'appareil judiciaire et des systèmes économiques, politiques et sociaux, l'ensemble des conditions de possibilités qui permettent l'émergence d'une science de l'éducation. Avec la question de la discontinuité historique au centre de nos analyses, ce que nous avons recherché, ce sont les événements qui sont advenus simultanément dans des champs de savoirs hétérogènes (notamment dans le champ de la physiologie, de la médecine, de la psychiatrie, du droit et des sciences de l'éducation), mais aussi la transposition du principe de la différence dans le champ de la pratique historienne. / Doctorat en Sciences psychologiques et de l'éducation / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L’enseignement de l’économie à Sciences Po de 1945 à 1989. Idées économiques et formation des élites / Teaching Economics at Sciences Po from 1945 to 1989. Economic Ideas and Training the Elite

Dreyfus, Emmanuel 25 November 2011 (has links)
Etudier l’enseignement de l’économie à Sciences Po, c’est éclairer les idées économiques des étudiants et des enseignants. On trouve dans l’une ou l’autre de ces catégories la plupart des hauts fonctionnaires économiques et des hommes politiques français.Or l’économie prend de plus en plus d’importance parmi les disciplines enseignées à l’IEP, ce qui va de pair avec l’extension du rôle économiques de l’Etat. L’ancienne économie politique cède la place à la science économique, plus mathématisée et anglo-saxonne. Cependant au-delà des affrontements théoriques, entre libéralisme, keynésianisme, marxisme et monétarisme, tous enseignés à Sciences Po, les inspecteurs des finances défendent une politique pragmatique, un libéralisme modéré d’Etat ».L’école de la rue Saint-Guillaume paraît un lieu essentiel de la constitution d’une haute fonction publique autonome, soucieuse de la continuité de l’Etat, proche de la classe politique, également amenée à diriger les grandes entreprises françaises. / Studying the way economics has been taught at Sciences Po means shedding light on students' and professors' ideas concerning economics. In both of these two categories one finds most of the high civil servants specialising in economic affairs, but also French politicians. Economics gradually became one of the most important subjects to be taught at Sciences Po, which corresponded to the growing intervention of the French state in the economy. The traditional "économie politique" gave way to the "science économique" which was more mathematical and Anglo-Saxon. However, the high civil servants working for the Treasury went beyond theoretical polemics concerning liberalism, Keynesianism, Marxism and monetarism, subjects taught at Sciences Po - they supported a pragmatic policy and favoured a "moderate state liberalism". The School, situated on the rue Saint-Guillaume in Paris, comes across as a vital place in the making of an autonomous body of high civil servants who are intent on preserving the values of the French state, are close to politicians and also often run French firms.
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Faire droit à la guerre. Une lecture juridique de la Première Guerre mondiale

Lafosse, Juliette 30 June 2018 (has links)
Il s’agit d’une thèse de philosophie dont l'intention est de relire l'événement qu'est la Première Guerre mondiale à la lumière de son lien au droit. On s'inquiète alors à la fois de savoir dans quelle mesure le droit agit sur le conflit - à travers une mise en récit de l'histoire de la Belgique en guerre comme enjeu révélateur et symbolique de cette guerre du droit - et dans quelle mesure la guerre à son tour agit sur le droit international tel qu'il se construit à sa suite - à travers l'analyse critique de l'histoire du droit international de Carl Schmitt et Martti Koskenniemi, entre autres. L'idée générale de la recherche étant de lire la guerre 14-18 comme un moment constitutif de droit. / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Belgitude après la « Nakba ». Une histoire des mouvements belges de solidarité avec le peuple palestinien (1948-1982)

Nieuwenhuys, John 11 June 2021 (has links) (PDF)
FR :La littérature scientifique a abondamment ausculté le conflit israélo-palestinien dans ses diverses facettes, en ce compris son internationalisation. Toutefois, il existe encore trop peu d’études renseignant les rela-tions officieuses qui se sont nouées internationalement entre mouvements non-gouvernementaux autour de cette problématique. Une telle lacune nous empêche notamment de comprendre le parcours et les motivations des activistes qui, lors de la Deuxième Intifada, appelaient en Belgique à replacer la solidarité avec les Palestiniens dans la lignée des grandes mobilisations contre la guerre du Vietnam, l’Espagne de Franco, la Grèce des Colonels, le Chili de Pinochet ou l’Apartheid sud-africain. La présente étude retrace la généalogie et le développement des mou-vements belges de solidarité avec la cause palestinienne. L’argument central est que cette cause a fait partie des luttes emblématiques qu’ont soutenues et dont se sont inspirés plusieurs militants occidentaux, depuis la gauche communiste jusqu’à la Nouvelle gauche. En même temps, la complexité de la question palestinienne a aussi généré de nombreuses dissensions parmi les cercles dits progressistes. Afin d’étudier les propriétés du cas en question, la présente recherche se base principalement sur les archives nouvellement accessibles de ré-seaux militants et pose en substance la question suivante :pour ces réseaux, de quoi la « Palestine » était-elle l’autre nom ?La période étudiée débute avec la naissance de l’État d’Israël en 1948 – et la « catastrophe » ou « Nakba » subséquente pour les Palestiniens. Ce choix doit permettre d’articuler la transition opérée par une certaine solidarité progressiste, depuis un sentiment favorable à Israël vers un engagement en faveur des revendications palestiniennes après juin 1967. L’invasion du Liban par l’armée israélienne en 1982 marque le terminus ad quem de la période étudiée car cet événement correspond symboliquement au moment à partir duquel la cause palestinienne est devenue hégémonique dans l’agenda des principaux mouvements belges voués à la solidarité internationale.Cette recherche a bénéficié d’un soutien de la part du Fonds pour la Recherche en Sciences Humaines (FRESH, fonds associé du F.R.S.-FNRS.) de 2016 à 2019. / EN: The academic literature has extensively examined the Israeli-Palestinian conflict in its various facets, including its internationalisation. However, there is still too little research on the unofficial relations that have been established internationally between non-governmental movements around this issue. This gap prevents us from understanding the path and motivations of the activists who, during the Second Intifada, called in Belgium for solidarity with the Palestinians to be placed in the line of the great mobilisations against the Vietnam War, Franco's Spain, the Greece of the Colonels, Pinochet's Chile or South African apartheid. The present study traces the genealogy and development of Belgian solidarity movements with the Palestinian cause. The central argument is that this cause has been one of the emblematic struggles supported by and inspiring several Western activists, from the communist left to the New Left. At the same time, the complexity of the Palestinian question has also generated much dissension among so-called progressive circles. In order to investigate the properties of the case in question, the present research is based mainly on newly accessible archives of activist networks and asks in essence: for these networks, what was "Palestine" another name for? The period studied begins with the birth of the state of Israel in 1948 - and the subsequent 'catastrophe' or 'Nakba' for the Palestinians. This choice is intended to articulate the transition made by a certain progressive solidarity from a pro-Israel sentiment to a commitment to Palestinian demands after June 1967. The invasion of Lebanon by the Israeli army in 1982 marks the terminus ad quem of the period studied, as this event symbolically corresponds to the moment when the Palestinian cause became hegemonic in the agenda of the main Belgian movements dedicated to international solidarity.This research was supported by the Fonds pour la Recherche en Sciences Humaines (FRESH, associated fund of the F.R.S.-FNRS.) from 2016 to 2019. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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