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Un antisémitisme latent ?La criminalisation du juif de Cureghem par la Sûreté Publique et ses institutions partenaires (1880 – 1930)

Zian, Yasmina 03 May 2018 (has links)
En Allemagne, l’expérience de la Première Guerre mondiale a radicalisé les mouvements antisémites. La rancœur engendrée par la défaite a servi à cimenter la haine du juif .Mais qu’en est-il en Belgique ?Dans ce pays, pendant la période étudiée (1880-1930), aucun mouvement ne se déclare antisémite. De plus, le pays sortant victorieux de la Première Guerre mondiale, l’expérience de guerre n’apporte pas de l’eau au moulin des quelques défenseurs de l’antisémitisme comme idéologie. Pourtant des recherches révèlent la présence d’un antisémitisme latent en Belgique avant les années trente, pendant que d’autres indiquent que les attitudes des autorités belges pendant la Deuxième Guerre mondiale sont largement imprégnées d’un habitus xénophobe et de « réflexes parfois inconscients d’exclusion ou de marquage social ».Afin d’interroger ces résultats, cette thèse de doctorat a pour objectif d’approcher les mécanismes de criminalisation des étrangers juifs de Cureghem par la Sûreté publique. Pour ce faire, nous questionnons le concept d’antisémitisme latent à un niveau chronologique (avant, pendant et après la Première Guerre mondiale), social (les représentations présentes au sein de la police à l’égard des juifs étrangers) et politique (les pratiques et l’habitus de la police). Il s’agit donc d’analyser les représentations des agents sur ce groupe d’étrangers, de déceler les conséquences de ces dernières sur les pratiques policières pour finalement appréhender l’évolution de cet antisémitisme tout au long de la période 1880-1930.Cette thèse de doctorat met en évidence quatre constatations majeures :D’abord, la guerre a permis de complexifier et perfectionner l’appareil étatique de surveillance. Ensuite, l’hostilité de la police des étrangers à l’égard des étrangers d’origine juive ne s’exprime pas de façon systématique. En effet, les fonctionnaires de la police des étrangers mobilisent leurs préjugés dans des contextes particuliers. Malgré la présence d’une représentation négative du juif chez les fonctionnaires, ceux-ci peuvent également pratiquer une forme d’« abstention volontaire » dans l’expression de préjugés anti-juifs. Aussi, s’il atteste de la réalité d’une hostilité à l’égard des juifs, ce travail prouve également que les étrangers d’origine juive ne sont pas les seuls à connaître des discriminations. En fonction de l’époque et du lieu, il arrive à la police des étrangers de criminaliser différents groupes. Cette attitude est mise en évidence grâce à l’étude de groupe comme les Italiens colporteurs avant la guerre ou les Italiens antifascistes dans les années vingt.Enfin, ce travail révèle que les étrangers d’origine juive ne sont pas identifiés seulement comme étant juifs, mais aussi comme Polonais, Russes ou Hollandais. Les catégories nationales jouent un rôle prédominant dans la construction des représentations sur le juif. De même, le genre devient une catégorie pertinente quand il s’agit du contrôle, mais également de la punition d’un étranger. Un dernier élément important se dégage de cette recherche :cette thèse démontre que le terme « racisme institutionnel » (V. Sala Pala, 2010 ) peut être utilisé pour qualifier l’attitude de la police des étrangers. Ce qui, grâce à l’analyse de cette institution étatique dont la tâche est d’apprécier l’intérêt de la présence d’un étranger sur le territoire national, sert également à porter un certain éclairage sur l’actualité. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L'Antiquité dans les débats constitutionnels français au XIXe siècle / Antiquity in the French constitutional debate in the nineteenth century

Delrue, Baptiste 05 December 2014 (has links)
Il a été démontré que l’Antiquité gréco-romaine avait eu une très forte influence sur le discours et la pratique de la Révolution. Il est donc apparu intéressant d’étudier la présence et l’impact des Antiquités (y compris celtique et germanique) dans les débats politiques et, plus particulièrement, constitutionnels au XIXe siècle afin de vérifier la véracité de la position couramment admise selon laquelle l’Antiquité aurait été presque totalement absente. La France a connu, avant l’époque contemporaine, une succession de renaissances de l’Antiquité. Aussi, celle du XIXe siècle a-t-elle constitué une nouvelle illustration de cet éternel recommencement ou a-t-elle incarné le début d’un épuisement ? En s’appuyant sur un plan chrono-thématique couvrant la période allant de 1814 à 1875, la présente analyse combine histoires des idées et des institutions. Comment l’invocation de l’Antiquité dans les débats constitutionnels et les argumentaires politiques a-t-elle influé sur l’évolution des régimes et la transformation des institutions de la France au XIXe siècle ? Dès la Restauration, l’Antiquité gréco-romaine a effectivement connu un recul idéologique par rapport à la période précédente ; cependant, ce reflux ne fut que relatif (les humanités restaient dans la culture commune) et, pour le moins, ambivalent (car des modèles antiques comme celui du régime mixte attiraient). Cela a toutefois conduit, dans la seconde moitié du XIXe siècle, à une neutralisation scientifique de l’Antiquité gréco-romaine : son intérêt et sa valeur furent comme subjectivisés en raison de la volonté de construire un roman national (en opposition à l’Allemagne) et un avenir politique fondé sur des principes résolument modernes (contractualisme, républicanisme, parlementarisme…). / It has been shown that the Greco-Roman antiquity had a very strong influence over the political discourse during the French Revolution. Thus, it seemed interesting to study the political debates of the XIXth and more specifically the constitutional debates, in order to validate or on the contrary to invalidate the commonly accepted view under which the antiquity would have had barely any influence during the XIXth century. Before modern times France experienced numerous revivals of Antiquity, also the question was to find out if there was another revival of the Antiquity under the XIXth century and if this revival was the beginning of something new or the swan song of the influence of the Antiquity. The present analyses propose to understand through a both chronological and thematic study, covering the period from 1814 to 1875, and by combining history of political ideas and history of the institutions, if the Antiquity had an influence on the political debates and the construction of the political models of the XIXth century. Indeed, as early as the first restoration the influence of antiquity already declined as compared to the previous period, but this backflow is in fact limited (the humanities remained in common culture) and also ambivalent (since an antic model such as the hybrid presidential-parliamentary-judicial interested the politicians). However, this led in the second half of the nineteenth century to a scientific neutralization of the Greco-Roman antiquity : its interest and value were put in perspective, because of the desire of the men of the XIXth century to write a national novel (in opposition to Germany), but also because they wanted a new political order based on some modern principles such as Contractualism, Republicanism and Parliamentarianism.
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Les artistes de la Société libre des Beaux-Arts :posture collective et carrières individuelles dans le monde de l’art en Belgique (1860-1880)

Berger, Emilie 01 April 2019 (has links) (PDF)
1868, Bruxelles, trente-quatre artistes, principalement des peintres belges, s’organisent en groupe sous la dénomination de « Société libre des Beaux-Arts ». Parmi eux, de nombreux peintres tenants du réalisme tels que Louis Artan, Alfred Verwée, Louis Dubois, Félicien Rops et Marie Collart. Désireux d’enrôler de nouveaux membres, ils publient leurs statuts et leur programme dont les axes principaux sont l’opposition au dogmatisme des peintres « conservateurs » et l’appui d’un « renouvellement des arts » à l’aune de la « liberté », du « progrès » et d’un respect de « (…) l’école nationale ». Durant son existence, la société organisera trois expositions en marge de l’institution et se munira d’une revue L’Art libre. / En se focalisant sur la Société libre des Beaux-Arts (1868-1876) et ses artistes, notre thèse a pour objectif de contribuer à l’étude du fonctionnement et de la restructuration du monde artistique en Belgique dans la seconde moitié du XIXe siècle. La création d’une société d’artistes véhiculant des valeurs tant identitaires qu’esthétiques constitue en effet une nouvelle façon de s’imposer comme artiste dans la sphère publique. Auparavant, seules les infrastructures étatiques (Salons, Musées, Classe des Beaux-Arts, etc.) posaient les critères de mise en valeur d’une élite artistique. / Par le biais d’une étude des stratégies médiatiques et commerciales de la société et des trajectoires professionnelles de quarante-trois peintres membres, nous proposons de confronter la posture collective d’artistes « indépendants » véhiculée à la réalité de leurs pratiques. Quels étaient les enjeux d’une telle structure adoptant une posture d’avant-garde à l’image de celle qui s’était forgée quelques années plus tôt à Paris ? Derrière cette construction identitaire, peut-on véritablement considérer ces artistes comme des « révolutionnaires » et des « indépendants » ? Qui étaient ces artistes ? Où exposaient-ils et quel type d’œuvre montraient-ils ? Ont-ils pu compter sur les moyens d’automédiation mis en place par le groupe pour assurer leur reconnaissance, trouver un public et vivre de leur art ? Quel fut leur rapport effectif aux institutions officielles ?Il s’agit d’observer les actions concrètes posées par ces acteurs afin d’assurer leur émergence et leur reconnaissance dans un champ artistique en mutation. Pour ce faire, nous avons ciblé trois « moyens de médiation » soit trois moments de mise en relation de leur personne et de leurs œuvres avec le public que sont l’exposition, la critique d’art et le marché de l’art. / My research is focused on the careers of the painters who were members of the « Société libre des Beaux-Arts » (1868-1876), Belgium's first independent association of artists based on an aesthetic principle. With the aim of increasing the recognition and visibility of naturalistic paintings on the art scene, the association organized several exhibitions and published periodicals by supporting art critics. The « Société libre des Beaux-Arts » included approximately forty painters such as L. Artan, L. Dubois, C. Meunier and F. Rops. By analysing their use of exhibitions and the media, their critical reception and their place in the art market, I try to explore the emergence of the « independent artist » and the eventual transition from « the academic system » to « the dealer-critic system » in Belgium. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La trilogie de Rafael Chirbes ou l’histoire d’une génération / The Rafael Chirbes’ trilogy or the story of a generation

Fontaine, Clarisse 20 December 2017 (has links)
Le présent travail se consacre à l’étude de la trilogie de l’écrivain espagnol Rafael Chirbes (1949-2015), constitué de La larga marcha, La caída de Madrid et Los viejos amigos, et à travers laquelle l’auteur retrace l’histoire récente de l’Espagne, depuis la guerre civile jusqu’au retour d’un régime démocratique, en passant par le franquisme. L’étude narrative de chacun des trois romans couplée à une approche collective permettra d’observer comment l’histoire des personnages finit par retracer celle de l’Espagne et celle de la génération désenchantée de l’auteur lui-même. / This work is dedicated to the study of the trilogy of the Spanish writer Rafael Chirbes (1949-2015), made uo of the Larga marcha, La caída de Madrid and Los viejos amigos, and through which the author recounts the recent history of Spain, since the civil war until the return of a democratic regime, via the Francoism period. The narrative study of each novels coupled with a collective approach will allow us to observe how the story of the characters ends up recounting Spain’s History as well as the story of the author’s disillusioned generation.
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Heinrich Mann et l’exil en France. 1933 – 1940 / Heinrich Mann and the exile in France. 1933 – 1940

Lagleize, Maxime 13 February 2010 (has links)
Chassé par l'arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne, Heinrich Mann a presque soixante-deux ans lorsqu'il émigre en France, le 21 février 1933. Comment Heinrich Mann a-t-il pu concilier la continuité de son engagement intellectuel avec la situation même de l'exil et dans quelle mesure son engagement fut-il redéfini par cette situation? Heinrich Mann a compris très vite qu'il lui fallait réadapter les objectifs de son engagement pour pouvoir le poursuivre en terre étrangère ; c'est ce qu'il fit dès les premiers mois passés en France, par les essais qu'il publia. La ville de Nice, où il s'établit, est le lieu de l'écrivain, Paris reste le lieu de l'engagement intellectuel. L'historiographie sur cette époque n'a souvent retenu du personnage qu'une certaine naïveté, et son instrumentalisation par le parti communiste, point qui mérite d'être relativisé. Le roman d'Henri IV, écrit pendant l’émigration, reste l'un des plus grands textes produits par la communauté allemande en exil. / After the Nazis had come to power in Germany, Heinrich Mann at the age of almost sixty-two years old had to go into exile to France on February 21th, 1933. How could he adapt his intellectual commitment to the new status of exile and to what extend was his commitment in France redetermined by the life in exile? Heinrich Mann understood quickly that he had to readjust the objectives of his commitment in order to continue in exile. He implemented it already in the first months he spent in France in the essays and texts he published. The city of Nice was the place where he lived and wrote, Paris remained the place for the intellectual commitment. The historiography of this period has often imputed to him a kind of naivety of character and the exploitation by the German communist party, but this point has to be relativised. Young Henry of Navarre, written during his stay in France is one of the most beautiful texts produced by the German community in exile.
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Entre agricolisation et pastoralisation : Histoire sociale du développement agricole et de ses acteurs dans le département du Doubs, XIXe siècle – première moitié du XXe siècle / Between agriculturalisation and pastoralization : A Social History of agricultural development and its actors in the department of Doubs, 19th century – early 20th century

Kalyntschuk, Mathieu 10 December 2011 (has links)
« Nulle part n'existe un aussi grand nombre d'agronomes qui consacrent leurs talens et leurs veilles à découvrir et à répandre les vérités utiles, ni un aussi grand nombre d'excellens ouvrages sur l'agriculture, et nulle part il n'y a un aussi grand nombre de fermiers ignorans et incapables de comprendre ce qu'il leur importeroit le plus d'apprécier ». Tel est le panorama de l’agriculture française dressé en 1821 par Désiré Ordinaire, membre de la Société d’agriculture du Doubs. Cette image d’une France agricole peu capable d’innovation – à l’exception des grands propriétaires agronomes – est longtemps restée ancrée dans la pensée des chercheurs, qui trop souvent ont considéré que l’agriculture a commencé à se développer avec le productivisme des années 1960. Selon nous, le « développement agricole » est pourtant un processus plus ancien, qui trouve ses fondements dans des initiatives individuelles ou collectives parfois précoces. Après avoir précisé le concept de « développement agricole », nous nous sommes donc appliqués à démontrer qu’au XIXème siècle déjà, l’agriculture française est dynamique. L’exemple du département du Doubs permet alors d’étudier les modalités du passage à la spécialisation pastorale. L’analyse des acteurs du développement agricole au cours des XIXème et XXème siècles, adossée aux méthodes prosopographique et micro-historique, autorise à proposer des éclaircissements sur les changements du monde agricole et sur leur chronologie.Au final, le suivi de plus de 800 individus – membres de la Société d’agriculture, des comices et des chambres consultatives, des syndicats et des mutuelles, ou encore des lauréats de certains concours – permet de préciser et de périodiser l’émergence des élites agricoles, acteurs du développement. Ces élites n’ont pas forcément fait le choix de la spécialisation pastorale, révélant ainsi un processus complexe entre agricolisation et pastoralisation. / « There is nowhere such a large number of agronomists who devote their talents and their days to discover and spread useful truths, nor such a large number of excellent works on agriculture, and there is nowhere such a large number of ignorant farmers, incapable of understanding what it would be important for them to appreciate ». Such is the panorama of French agriculture drawn up in 1821 by Désiré Ordinaire, member of the Agricultural Society of the Doubs. This picture of agricultural France with little ability to innovate – except for the great landowner agronomists – has long been fixed in the minds of researchers, who have often considered that agriculture started to develop with the high productivity of the 1960s. We believe that « agricultural development »is, however, an older process, rooted in individual or collective initiatives which were sometimes very early. After clarifying the concept of « agricultural development », we therefore seek to prove that French agriculture had already been dynamic during the nineteenth century. The example of the Doubs department enables us to study how it moved on to pastoral specialization. The analysis of the actors of the agricultural development during the 19th and 20th centuries, backed by prosopographical and micro-historical methods, allows us to throw light on the changes in agriculture, on their chronology.Finally, the monitoring of over 800 people – members of the Agricultural Society, of the country fair and consultative chambers, of the trade unions and mutual insurance companies, or else prizewinners – enables us to specify and date the periods when the agrarian elite, the actors in this development, emerged. This elite did not necessarily choose pastoral specialization, thus showing a complex relationship between agriculturalisation and pastoralization.
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Guérir, travailler, désobéir: Une histoire des interactions hospitalières avant l’ère du « patient autonome » (Bruxelles, 1870-1930)

Leclercq, Valérie 29 June 2017 (has links)
English :Between 1870 and 1930, medicine on the heels of the Pastorian revolution underwent profound changes while the hospital – a charitable institution traditionally dedicated to the care of the poor – was fast becoming one of the central sites of Western health care. Yet, it was still decades away from the advent of "patient rights" and the rise to prominence of the ethics of patient autonomy. What moral culture, then, prevailed inside hospitals and shaped the encounter between patients and health care professionals? What logics underlay interactions between the former and the latter? These are the questions that this thesis aims to answer. Drawing from the archives of two public hospitals in Brussels as well as from a series of deontological, literary, religious and jurisprudential sources, this work sits at the intersection of the social history of medicine, the history of authoritarian institutions, the history of patients and the history of medical ethics. It offers an examination of therapeutics interactions that primarily focuses on the day-to-day practices of various groups of historical actors (patients, doctors, interns, catholic nuns, priests, administrators, etc.). With an eye on the larger social context, it attempts to give a new historical depth to topics borrowed from the field of medical ethics, such as medical authority, care relationships, experimentation, religious healing, truth and benevolent lies, etc. By mining a rich collection of letters written by patients and their family members to the hospital administration, this thesis also sheds light on the views and actions of hospital users. Ultimately, it reveals the hospital as structured by a complex moral economy that is the expression of the deep paternalistic outlook of western societies. In this economy, therapeutic interactions rest on an ambiguous system of moral reciprocity that encourages the simultaneous performance of charitable love and social domination, of docility and rebellion.------------Français :Entre 1870 et 1930, la médecine, enrichie par les nouvelles possibilités de l’anesthésie, exultant devant le miracle antiseptique et les promesses de la révolution pastorienne, subit une transformation profonde. L’hôpital public, institution charitable traditionnellement dédiée au soin des populations pauvres, est en passe de devenir un des sites centraux de la thérapeutique occidentale. Pourtant, cette période de formation décisive de la médecine moderne est encore à des décennies de l’avènement des « droits des patients » et de ce bouleversement majeur qui verra, au milieu du 20ème siècle, l’éthique médicale entièrement reformulée autour de la notion d’autonomie du malade. Quelle culture morale prévaut alors à l’intérieur des institutions hospitalières et détermine les formes de la rencontre entre les patients et les soignants? Quels logiques sous-tendent l’agir des premiers et des seconds, dans le cadre de toutes ces activités qui amènent ceux-ci à interagir ensemble ?Ce sont les questions auxquelles cette thèse a l’ambition de répondre. Le contexte hospitalier lui-même est abordé ici comme un révélateur des dynamiques sociales structurant plus largement non seulement la médecine de l’époque, mais aussi les sociétés occidentales avant la Seconde Guerre mondiale.Les archives des hôpitaux bruxellois St-Jean et St-Pierre, supplémentées par une série de sources déontologiques, littéraires, religieuses et jurisprudentielles, constituent le terrain d’étude à partir duquel s’élaborent les propositions nombreuses de cette thèse. L’objet central de celle-ci – les interactions en milieu hospitalier – se situe à la croisée de quatre courants historiographiques :l’histoire sociale de la médecine, le récit interactionniste des institutions autoritaires, l’histoire des patients et l’histoire de l’éthique médicale. Prêtant une attention particulière aux pratiques des acteurs historiques, Guérir, travailler, désobéir se structure autour de six chapitres. Ceux-ci abordent des thématiques aussi variées que l’autorité des acteurs hospitaliers, la communication entre patients et soignants, ou encore la relation soignante. La thèse interroge aussi la dimension « utilitaire » de la rencontre thérapeutique dans un contexte de médecine publique (usage des corps de malades pauvres pour la science, l’enseignement, etc), les pratiques de détournement de l’institution hospitalière par les malades, et la nature du dialogue mettant en lien ces mêmes malades et l’administration hospitalière en cas de plainte. Au final, ce travail de recherche met à jour une économie morale complexe, expression du paternalisme profond des sociétés occidentales, qui fait reposer les interactions thérapeutiques sur un système ambigu de réciprocité morale. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Préfiguration, structuration et enjeux esthétiques du métier de chorégraphe (France, 1957-1984) : une histoire administrative, réglementaire et politique de la danse

Sintès, Guillaume 28 November 2015 (has links)
De l'inscription dans la loi française de la reconnaissance de son statut d'auteur (le 11 mars 1957) à la publication de la définition légale de sa fonction au Journal Officiel (le 1er janvier 1984), une génération de chorégraphes a construit les contours, les modalités et les conditions d'un métier. Ce combat s’est traduit par un engagement syndical de longue haleine pendant les années 1960 et 1970. Réuni au sein du Syndicat national des auteurs et compositeurs (SNAC), un groupe de chorégraphes a travaillé à l’élaboration de rapports, d’enquêtes et d’études qui ont abouti à l’organisation professionnelle du champ chorégraphique, permettant ainsi à la « nouvelle danse française » qui lui succèdera dans les années 1980, d'obtenir une considérable visibilité esthétique et de marquer de son empreinte l'histoire culturelle et artistique. Rendre compte des progrès sociaux, comme des configurations et reconfigurations du métier de chorégraphe, c’est aussi rendre compte de la structuration du champ chorégraphique dans son ensemble. Cette thèse interroge l’historiographie juridique du droit d’auteur des chorégraphes pour clarifier la notion de statut d’auteur en danse. Elle propose une généalogie de la politique culturelle en danse pour démythifier l’idée d’un désert administratif et chorégraphique, constitutif de l’ère pré-Lang. Enfin, l’étude des différents projets de réglementation de l’enseignement de la danse permet de révéler les enjeux politiques et esthétiques qui ont contribué, pendant près de vingt-cinq années de négociation, à exacerber les oppositions au sein du champ chorégraphique. Ainsi, s’élabore une histoire administrative, réglementaire et politique de la danse en France qui éclaire une période de l’histoire contemporaine de la danse encore trop peu étudiée. / From the registration of an author status' recognition within the French law (March 11th, 1957), to the publication of its function's legal definition in the January 1st, 1984 Journal Officiel (official gazette of the French Republic), a whole generation of choreographers created the outlines, modalities and conditions of a profession. This struggle was the result of a long term trade union commitment between the years 1960 and 1970. Brought together under the National Syndicate of Authors and Composers (SNAC), a group of choreographers worked on drafting reports, surveys and studies which resulted in the professional organization of a choreographic field, thus allowing what was to become “the new 80s French dance” (nouvelle danse française) to obtain a substantial aesthetic visibility and to leave its mark within the cultural and artistic history. To give a full account of the social progress, such as configurations and reconfigurations of the profession of choreographer, is to also give a full account of the structuring of the choreographic field as a whole. This thesis questions the legal historiography regarding choreographers' copyright law in France (droits d'auteur) so that the notion of author's status in dance can be clarified. It suggests a genealogy of cultural politics in dance in order to demystify the idea of an administrative and choreographic deserted landscape, constitutive of the pre-Lang era (Jack Lang, French minister of culture). Finally, the study of the different projects on the regulation of dance education makes it possible to reveal political and aesthetic issues which, during a negotiation period of almost twenty five years, has contributed to the exacerbation of opposition within the choreographic field. Thus, an administrative, regulatory and political history of dance in France is able to develop, which reveals an era of contemporary history of dance still insufficiently researched.
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La politique culturelle française du Brésil de 1945 à 1970 : institutions, acteurs, moyens et enjeux

Rodrigues pereira, Marcio 04 June 2014 (has links) (PDF)
C'est dans le contexte de l'accentuation des disputes entre les empires européens, qu'afin de préserver son empire et d'augmenter son pouvoir politique et économique dans le monde, la France inaugure sa politique culturelle internationale durant l'ultime quart du XIXe siècle. Toutefois, c'est surtout à partir de la dernière année de la Seconde Guerre mondiale que nous constatons une politique culturelle internationale plus pragmatique et une constante augmentation du budget, utilisé par le ministère des Affaires étrangères, pour le rayonnement de la culture française dans le monde. Au Brésil, entre 1945 et les années 1970, cet effort se traduit par la mise en place, par la diplomatie français sur place et au Quai d'Orsay, de stratégies visant à étendre la présence culturelle française sur tout le territoire national (avant la guerre les éléments culturels français sont, de façon disproportionnée, concentrés dans l'axe Rio de Janeiro - São Paulo) et à tous les groupes sociaux (avant 1945 la culture française ne touche pratiquement que l'élite brésilienne).
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Etude historico-critique de l'institutionnalisation de la bioéthique au Québec et en Belgique par une approche contextuelle et transdisciplinaire / Historical-critical study of the institutionalization of bioethics in Quebec and Belgium using a contextual and transdisciplinary approach

Labelle, Chantal 22 November 2011 (has links)
La bioéthique a émergé aux États-Unis à la fin des années 1960. Peu de recherches ont porté sur son institutionnalisation dans d'autres pays ;les cas du Québec et de la Belgique sont ici étudiés. <p>Son émergence dans ces régions est, comme aux États-Unis, influencée par les questions suscitées par l'expérimentation chez l'humain à partir de la fin des années 1970. Dans ces trois régions, les premières formes d'institutionnalisation ont été celles de comités dont le mandat est de réviser les protocoles de recherches impliquant des sujets humains. <p>Peu de temps après les États-Unis, des centres de recherche universitaires ont été mis en place au Québec à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Ces mêmes institutions sont retrouvées en Belgique à la moitié des années 1980. Il apparaît que dans ces trois régions les acteurs alors impliqués sont majoritairement des théologiens. La philosophie de l'époque ne s'intéresse pas aux questions éthiques suscitées par les avancées technoscientifiques du domaine médical. <p>À la fin des années 1980, davantage d'instruments procéduraux ont été publiés par diverses institutions québécoises afin d'encadrer les pratiques. Parallèlement, des programmes d'étude en bioéthique amènent le domaine à se professionnaliser. La période est marquée en Belgique par le débat entourant l'interruption de grossesse. Il devient évident que d'autres questions éthiques devront être débattues et personne ne souhaite que perdure la tension entre catholiques et laïques. Le colloque la Bioéthique dans les années '90 a permis la rencontre des acteurs dans un climat plus serein.<p>En 1996, après six ans de discussions, a été mis en place un Comité consultatif de bioéthique en Belgique. Son fonctionnement et la nature de ses avis tiennent compte de la présence de quatre piliers dans la culture belge, soit les Flamands, les Wallons, les catholiques et les laïques. Ce comité est devenu l'institution phare de la bioéthique. Il influence depuis les débats politiques et plusieurs lois du domaine de la bioéthique ont été votées. On remarque que dans les deux régions à l'étude, le langage du droit est de plus en plus présent et rend la bioéthique davantage juridicisée. Ainsi, au départ réflexive, la bioéthique est devenue davantage normative. Tant au Québec qu'en Belgique, les institutions de bioéthique sont de moins en moins un lieu de discussions et de rencontres qui permettent les échanges et la réflexion commune dans la durée.<p><p>--------<p><p>Bioethics emerged in the United States in the late 60's. Little research has been done on the institutionalization of bioethics in other countries ;the cases of Quebec and Belgium have been studied in this work, through documentary studies and interviews with twenty players in the domain. <p>Its emergence in those regions was, like in the United States, influenced by questions raised in the late 70's about the use of human subjects in studies. In Quebec and Belgium, the first forms of institutionalization were ethics committees who were given the mandate to revise experimental protocols. <p>Following the United States, at the end of the 70's and the beginning of the 80's, research centers were put in place in Quebec. In Belgium, they were set up in the mid 80's. In those three regions, it appears that theologians were the first to be involved. Philosophy, in those days, was not interested with ethical questions raised by medical technoscience advances.<p>By the end of the 80's, more procedural instruments were published by institutions in Quebec to guide ethic practices. In a parallel direction, universities offered more programs in bioethics and brought the discipline to become professionalized. This period was marked in Belgium by the debate over abortion. It became apparent that other ethical issues would have to be discussed, but nobody wanted to endure the tension between Catholics and Seculars. The conference Bioethics in the 90's brought together the players of the field in a calmer setting.<p>In 1996, after six years of discussions, the Advisory Committee on Bioethics was set in place in Belgium. Its function and the nature of its views reflect the presence of the four pillars in the Belgian culture :the Flemish, the Walloons, the Catholics and the Seculars. This Committee has become the flagship institution of bioethics. It influences political debates and several laws in the field of bioethics have been passed since its inception. In Quebec and in Belgium, the language of law is becoming more present and makes bioethics more « juridicialized ». Thus, initially more reflexive, bioethics is becoming more normative. In both regions, bioethical institutions are less and less an arena of discourse where meetings permit long exchanges and philosophical reflection.<p> / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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