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Homère dans la culture romaine entre la fin de la République et la fin de la dynastie julio-claudienne / Homer in Roman culture between the end of the Republic and the end of the Julio- Claudian dynastyDeyts, Rachel 05 December 2015 (has links)
Ce mémoire a pour objectif d'étudier l'importance d'Homère dans la culture romaine entre le début des guerres civiles et la fin du règne de Néron. Il s'agira dans un premier temps de définir les modalités de transmission du corpus homérique et des oeuvreslittéraires ou figurées qui en sont issues, de la Grèce à Rome, au fil des siècles. Nous chercherons ensuite à définir la place qu'occupait Homère dans la vie quotidienne, privée, des Romains, notamment au travers de la littérature et des décors des maisons pompéiennes ; nous nous pencherons enfin sur son importance dans la vie publique, pour les hommes politiques de la fin de la République comme pour les premiers principes. Homère, pour être un auteur grec, n'en est pas moins admis comme une référence de premier plan à Rome. La présence constante des héros homériques dans l'imaginaire culturel romain, aussi bien dans la littérature que dans les productions artistiques et dans les discours des hommes publics, ne peut que nous pousser à nous interroger sur cette présence, et à analyser le rôle joué par ces personnages de fiction, dans ce siècle où s'élabore une nouvelle Rome. / This memoir seeks to study the importance of Homer texts in the Roman culture between the beginning of the civil wars and the end of Nero's reign. We will first define how the homeric text corpus has been transmitted with the literary and artistic creations which were born from it, from Greece to Rome, throughout the centuries. We will then try to explain which place Homer occupied in the Romans' daily and private life, particularly speaking of literature and of the decorations of the Pompeian houses; finally, we will examine his importance in public life, for the Republican politicians and for the first principes. Homer, though he was a Greek author, was nonetheless considered as a fundamental reference in Rome. The homeric heroes constant presence in Roman cultural imaginary, in the literature of this time as well as in the artistic productions and in the speeches of the public men, can only make us wonder about this presence and seek to analyse the rôle that these fictional characters played, in this century where a new Rome was being elaborated.
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Lucien, nouvel Ulysse ? : fonctions et enjeux d'un personnage homérique dans l'oeuvre de Lucien de Samosate / Lucian, a new Odysseus? : role and issue of a Homeric character in the work of Lucian of SamosataBois, Marine 10 October 2015 (has links)
L’objet de notre thèse, qui s’inscrit dans une réflexion sur le processus de la réécriture des textes classiques à l’époque de la seconde sophistique, est d’étudier le rôle singulier que joue Ulysse dans l’œuvre de Lucien de Samosate. Ulysse se distingue d’abord d’Achille, personnage plus monolithique qui, chez Homère déjà, est construit en opposition avec lui. Par ailleurs, de la citation isolée aux allusions croisées, disséminées au point de créer de véritables échos entre des œuvres en apparence très différentes, il apparaît que l’utilisation qui est faite d’Ulysse est beaucoup plus élaborée et subtile que celle d’Achille. Ainsi l’examen et la comparaison des références aux deux personnages permettent d’établir la primauté d’Ulysse, associé, chez Lucien, à une réflexion fondamentale sur la force des mots et leur pouvoir de séduction, ainsi que sur l’importance de l’esprit critique en toutes circonstances. Un deuxième temps est consacré à la lecture plus minutieuse des œuvres où prévaut le processus d’exploration et que la référence au personnage d’Ulysse, voyageur inventif par excellence, permet en fait de structurer. Grâce à cet examen, il est possible de mieux comprendre à quel point Lucien s’approprie pleinement le personnage homérique pour en faire un autre de ses masques et proposer ainsi, tel un défi, un nouvel Ulysse à la postérité, tout en gardant ses distances avec le personnage. C’est aussi l’occasion de remarquer combien, progressivement, Lucien intègre les expressions ou le lexique épique au cœur même de son texte, pour aboutir à l’écriture d’une prose poétique qui lui appartient en propre. Il apparaît, en effet, au terme de cette étude que l’utilisation que Lucien fait d’Ulysse est directement liée à la question cruciale chez lui de son identité culturelle, dans un monde d’érudits exigeants, au sein duquel l’orateur syrien entend être reconnu. / The aim of our thesis, which comes within the scope of considering the process of rewriting classic texts in the time period of the second sophistic, is to study the unique importance of Odysseus in the writings of Lucian of Samosata. At first, Odysseus is distinguished from Achilles, a character more monolithic who, even in Homer’s works is constructed in contrast to Odysseus. Moreover, from an isolated quote to intricate references, scattered to create echoes between works seemingly very different, the context in which Odysseus appears is more elaborate and subtler than that of Achilles. Hence, studying and comparing references to both heroes is sufficient to imply Odysseus’ primacy, associated, in Lucian’s works, to a fundamental consideration of the power of words and their appealing strength, as well as the importance of critical thinking in any circumstance. A second part is dedicated to a more detailed reading of the works in which prevail the theme of adventure and in which the references to Odysseus, the ultimate adventurer, become part of the whole structure. Thanks to this study, it is possible to understand further the degree to which Lucian takes over completely the Homeric character to transform him into one of his masks, offering a new Odysseus to the future, although he keeps his distances from the character. We can also note how Lucian integrates the epic set phrases and lexicon in the heart of his work, to end up with a poetic prose that belongs to him alone. In fact, it seems at the conclusion of this study that how Lucian uses Odysseus is interconnected with the crucial question for him, of his cultural identity in a world of demanding scholars within which the Syrian orator intends to be acknowledged.
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Ruptures et continuités : figures de l’oralité dans la littérature contemporaineCurtaud, Mathilde O. 08 1900 (has links)
L’orature est un concept encore peu exploité dans la recherche littéraire. Historiquement rattachées aux classes populaires, les œuvres orales ont été mises à l’écart de l’étude d’une littérature dite sérieuse. La philologie classique du 20ème siècle a vu advenir une approche nouvelle des poèmes homériques, justement dans leurs liens avec une tradition orale antérieure. Tant dans la forme que dans le fond, les grandes épopées grecques sont reliées à une conception orale de la littérature et du soi. Le collectif littéraire est remis au goût du jour, mais pas de la manière dont il avait été envisagé auparavant : la question n’est plus de savoir si Homère était seul derrière son document, mais plutôt de réussir à concevoir le processus littéraire qui accoucha de l’Odyssée comme une co-création à grande échelle, des sources du mythe jusqu’à sa transmission.
En réhabilitant ces thématiques, ces chercheurs ont ouvert la porte à une nouvelle perception de la littérature. Cette époque coïncide par ailleurs à l’émergence de nouvelles traditions littéraires scripturaires. L’emprise coloniale et esclavagiste s’effritait devant les volontés d’indépendances, et de ce vivier politique émergea nécessairement la question culturelle. Ces populations se retrouvaient munies d’une langue et d’une écriture qu’elles n’avaient pas choisies. Les traditions orales présentes initialement dans ces communautés rentrèrent en contact avec la maîtrise de l’écriture, et l’époque contemporaine voit fleurir de nombreuses jeunes traditions littéraires, dans lesquelles se retrouvent de multiples éléments de l’oralité, qui forment les composantes de l’orature.
Ma réflexion s’articule autour de ces deux pôles : la compréhension occidentale de l’orature, à travers les études homériques ; et les traces et pratiques de l’orature dans de nouvelles traditions littéraires, principalement dans le cas de la littérature francophone antillaise. Mener cette étude en miroir me permet de combler mutuellement les lacunes de chaque approche et de m’offrir un panorama plus complet sur l’orature. Resurgit alors la notion de collectivité, ainsi qu’une conception socio-politique de la littérature. Les composantes de l’orature exacerbent la dimension fédératrice de la littérature. / Orature is still an under-exploited concept in the literary field. Traditionally linked to the less educated classes, oral literature was ignored by research on the so-called serious literature. During the 20th century, a new approach of Homeric poems emerged from classical philology specialists. This approach presupposed a strong influence of a previous oral tradition on Homer’s epics. Both the form and the substance of those epics are tied to an oral conception of the self and literature. The idea of collective writing reappears, but not in the way it was conceptualized before. The question was no longer whether or not Homer was the sole author of the texts bearing his name. Rather, this research sought to conceive the literary process leading to the writing of The Odyssey as a collective creation, from earlier sources of the myth to its ongoing transmission, a process that exceeds any single life span.
In revitalizing this perspective, researchers paved the way to a new perception of literature. This renewal overlaps with the emergence of new written traditions. Slavery and colonialism collapsed in conjunction with the will to independence, and the cultural issue arose against the backdrop of this political context. Those decolonizing populations were left with foreign languages and an unrelated writing-based structuring of society. The initial oral traditions present in those communities merged with literacy, and the contemporary era is filled with emergent literary traditions. These new literatures bear the marls of orality which constitute the orature component.
In this contest, my study focuses on two aspects. First, I analyze the western comprehension of orature as exemplified in the Homeric epics. Secondly, I examine the remnants and practices of orature in emergent literary traditions, especially in the French Antilles’ literature. Studying those two elements allows for a better comprehension of the phenomenon of orature. Which underscores the collective and sociopolitical dimension of literature.
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L’allégorie dans la pensée grecque : de Théagène de Rhégium à Héraclite l’allégoristeAuger, Romane F. 04 1900 (has links)
On considère traditionnellement l'interprétation allégorique comme une défense face aux critiques que les premiers philosophes Ioniens ont adressées aux poètes pour leur représentation de la divinité. Ainsi, l'allégorie grecque aurait été au coeur d'une polémique théologique entre les poètes et les philosophes ou plus largement au coeur de l’opposition de la philosophie au mythe. Il est pourtant désormais admis que la relation entre le logos et le muthos ne peut se réduire à une telle antinomie. Il est donc essentiel de redéfinir à son tour le rôle de l’allégorie afin de nuancer son caractère apologétique et son cadre polémique. L’entreprise a déjà été entamée par la recherche des deux dernières décennies et c’est dans cette actualisation historiographique que souhaite s’inscrire ce mémoire. L’organisation du développement est à la fois chronologique et thématique. L’examen de la réception des mythes à l’époque archaïque, celle du premier commentaire allégorique met en avant un aspect négligé de la critique philosophique : la réécriture du mythe théogonique en cosmologie philosophique. Cette réécriture n’est pas sans effet sur l’allégorie qui peut être conçue dès le Vème av. J.-C. comme un outil de réappropriation du mythe, à la fois dans sa matière et dans sa forme discursive, par la philosophie désormais affirmée. Enfin, la mise en perspective de l’allégorie avec les traditions discursives qui entourent sa naissance révèle que l’allégorie est certes le reflet d’une relation co-évolutive du logos et du muthos mais surtout la conséquence d’une conception du langage complexe dans la pensée grecque. / Allegorical interpretation is traditionally seen as a defence against the criticism that the early Ionian philosophers levelled at the poets for their depiction of the deity. Thus, Greek allegory would have been at the heart of a theological polemic between poets and philosophers and more broadly at the heart of the opposition of philosophy to myth. It is now accepted, however, that the relationship between logos and muthos cannot be reduced to such an antinomy. It is therefore essential to redefine the role of allegory in order to nuance its apologetic character and its polemical framework. This undertaking has already been initiated by the research of the last two decades and it is in this historiographic update that this thesis wishes to be inscribed. The organisation of the development is both chronological and thematic. The examination of the reception of the myths in the archaic period, that of the first allegorical commentary, brings out a neglected aspect of the philosophical criticism: the rewriting of the theogonic myth in philosophical cosmology. This rewriting is not without effect on allegory, which can be conceived from the 5th century BC onwards as a tool for the reappropriation of myth, both in its subject and in its discursive form, by the philosophical discourse. Finally, putting allegory into perspective with the discursive traditions surrounding its birth reveals that allegory is the reflection of a co-evolutionary relationship between logos and muthos and above all the consequence of the idea of a complex language.
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La mise en abyme de la représentation : essai sur l'abîme de l'oeuvre et de l'ipséitéGrimard, Carl 18 April 2018 (has links)
André Gide est le premier à avoir introduit l'expression « en abyme » en littérature. Comparant trois de ses oeuvres à la figure héraldique du blason dans le blason - le premier blason étant « en abyme » dans le second -, l'écrivain évoque un art de l'autoreprésentation caractérisé par un effondrement spéculaire infini et « sans fond ». Nous soutenons dans notre thèse que cet art de la mise en abyme renvoie à deux réflexivités distinctes : celles de l'oeuvre et de l'ipséité. Selon notre hypothèse de recherche, les réflexivités respectives de l'oeuvre et du soi ont ceci en commun qu'elles recèlent la forme abyssale de l'autoreprésentation : chacune d'elles a le pouvoir de se représenter son propre monde. De la même façon qu'une oeuvre renvoie incessamment à elle-même, le soi est toujours capable de se représenter lui-même à nouveau pour mieux se saisir. Il devient donc possible d'établir une profonde affinité entre notre capacité de se penser soi-même et de se constituer justement comme soi à travers ce cogito - capacité qui s'exprime éminemment dans la recherche philosophique -, et la spécularité même de l'oeuvre d'art, qui vise à la clarté de la représentation. En l'occurrence, l'oeuvre est susceptible de devenir le miroir du soi, et le soi, le miroir de l'oeuvre. Considérées sous cet angle, l'ipséité et l'oeuvre d'art partagent un même univers ambigu, que nous approfondirons à la lumière d'une mise en abyme définie comme la représentation de la représentation. Le premier chapitre situe notre problématique à partir de l'expression « en abyme » qui figure dans la page du Journal d'André Gide. Le deuxième chapitre, qui porte sur Homère, présente la perspective esthétique de la mise en abyme et établit la relation entre la fonction de clarté du procédé d'autoreprésentation et l'apparaître de l'oeuvre d'art. Le troisième chapitre, consacré à Platon, présente la perspective psychologique de la mise en abyme et développe la problématique de l'ipséité à la lumière de l'impératif du « connais-toi toi-même ». Enfin, le quatrième chapitre envisage le perspectivisme chez Nietzsche comme un jeu de masques en abyme au sein duquel le soi se métamorphose.
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Le sens du premier "Connais-toi toi-même" ou, la connaissance de soi avant SocrateProvençal, Jean 11 April 2018 (has links)
II s'agit ici d'une enquête philosophique visant, par une relecture de documents historiques et littéraires, à retrouver le sens d'origine de la maxime de sagesse « Connais-toi toi-même ». Son sens authentique a été perdu dans le foisonnement d'interprétation qu'elle a suscité depuis que Socrate en a fait un des thèmes de sa philosophie. Par la reconstitution de l'esprit de sagesse qui inspira sa composition, nous tentons de retrouver son sens originel. Dans ce processus, l'histoire de Delphes, où vraisemblablement la maxime fut inscrite, sera revisitée. Homère, Hésiode, Solon, Théognis, Heraclite, Pindare et Eschyle seront ensuite abordés afin de retrouver l'esprit de cette sagesse initiale. En fin d'analyse, nous serons confrontés au double enseignement de la maxime, une bipolarité fondamentale que l'on rencontre tout au long du développement de la sagesse grecque : la tension entre la thématique du dépassement de soi, vers l'excellence, et la thématique de la modération.
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Le neutre adverbial en grec ancien : morphologie, syntaxe et sémantique / Neuter Adjectives used as Adverbs in Ancient Greek : Morphology, Syntax and SemanticsMathys, Audrey 23 November 2013 (has links)
Cette étude porte sur l'emploi d'adjectifs neutres en fonction adverbiale en grec ancien, sur un corpus constitué de l'ensemble de la poésie archaïque, d'Homère à Pindare. Les données recueillies ont été, autant que possible, confrontées aux données des auteurs classiques et des poètes alexandrins, et replacées dans la perspective de la linguistique indo-européenne. Une étude morphologique montre le caractère récent des adverbes en ως en grec homérique, alors que le neutre adverbial semble constituer un procédé d'adverbialisation ancien et courant. Un examen sémantique des neutres adverbiaux et des adverbes en ως fait apparaître que ces derniers présentent des traits sémantiques typiques d'une catégorie d'adverbes en cours de développement, puisqu'il s'agit presque exclusivement d'adverbes de manière, alors que les neutres adverbiaux apparaissent, chez Homère, dans presque toutes les catégories d'adverbes, ce qui est le propre d'un procédé d'adverbialisation qui a déjà connu une forte productivité. Enfin, une étude syntaxique souligne les limites de la thèse traditionnelle qui voit dans nombre d'adjectifs neutres employés comme adverbes des accusatifs d'objet interne : cette hypothèse ne tient pas compte de l'existence de nombreux neutres adverbiaux qui ne sauraient s'expliquer ainsi, et elle suppose que l'on ait pu substantiver sans restriction des adjectifs au neutre singulier, ce qui n'est pas le cas chez Homère. Cette étude syntaxique met enfin en lumière les étapes du développement des adverbes en ως : ceux-ci sont d'abord apparus dans des contextes où le sujet avait un contrôle sur l'action, ainsi que dans des contextes où l'adverbe est orienté vers le sujet. / The object of this work is to describe and explain the use of neuter adjectives as adverbs in Ancient Greek. It is based on a corpus comprising all archaic Greek poetry, from Homer to Pindar. Whenever possible, this data is compared with the data of the Classical and Hellenistic periods, and put into an Indo-European perspective. The examination of the morphology of adverbs in archaic Greek shows that the adverbs in ως are a recent development in Homer, whereas adverbial neuters seem to have been the default way of deriving an adverb from an adjective shortly before the archaic period. The semantics of the adverbs in ως displays typical features of a relatively new adverbial formation: in Homer, the suffix ως is only found in adverbs expressing manner. On the other hand, neuter adjectives used as adverbs are found in almost every adverbial function, which is the expected behaviour of a very productive adverbial formation. Finally, a syntaxic study of the adjectives in archaic Greek shows that the use of neuter adjectives as adverbs cannot be explained as a special case of internal accusative: this hypothesis is unable to account for numerous neuter adjectives used as adverbs, and implies that neuter adjectives could be used as substantives in singular without any restriction, which is not the case in Homer. This syntaxic study also sheds light on the development of the adverbs in ως: they first appeared in contexts where the subject controlled the process, and in contexts where the adverb is subject-oriented.
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Analyse structurale de la Bible hébraïque: les Argonautes du désertWajdenbaum, Philippe 17 October 2008 (has links)
Par une analyse comparative de la Bible, Ancien Testament, selon la méthode structurale de Cl. Lévi-Strauss, avec les textes d'Homère, d'Hérodote, de Platon, et d'autres auteurs grecs antiques, il est avancé que la Bible aurait été écrite à l'époque hellénistique, par des auteurs juifs acculturés, éduqués à la grecque. L'Israël biblique tel que raconté dans les livres de Genèse à II Rois serait alors une fiction littéraire inspirée de la Cité idéale des Lois de Platon, nantie de mythes grecs, tirés de l'Enquête d'Hérodote et des principaux cycles de la mythologie grecque (Argonautes, Thèbes, Héraclès, Troie), adaptés en hébreu à des personnages du Proche-Orient (dont certains sont historiques, comme les rois). Par une accumulation de parallèles très précis, aussi bien au niveau des récits que des lois, et le relevé de certains anachronismes, il peut être démontré que l'emprunt s'est fait dans le chef de la Bible envers la littérature grecque, lorsqu'on sait que l'époque hellénistique tardive constitue le terminus ad quem de la Bible, correspondant à l'apparition des premiers manuscrits. En pointant les sources grecques de la Bible, il est montré que les livres de Genèse à Rois auraient été écrits par le même auteur :"l'hypothèse documentaire", édifiée par des théologiens, considérant que la Bible est un assemblage de récits et lois disparates issus de différentes époques de l'histoire d'Israël, hypothèse déjà en désuétude depuis quelques décennies, se trouve contestée par des arguments en faveur d'une unité rédactionnelle, allant de paire avec une datation plus tardive que celles généralement avancées. <p><p>Through a comparative analysis of the Bible, Old Testament, according to the structuralist method of Cl. Lévi-Strauss, with the texts of Homer, Herodotus, Plato, and several other Greek ancient authors, it is stated that the Bible would have been written in the Hellenistic era, by acculturated Jewish authors, educated in a Greek fashion. The Biblical Israel as told in the books of Genesis to II Kings would then be a literary fiction inspired by the Ideal City of Plato's Laws, supported by Greek myths, inspired by Herodotus' Histories and the main Greek mythic cycles (Argonauts, Thebes, Heracles, Troy), adapted in Hebrew to characters of the Ancient Near East (some of them being historical, as the kings). By an acculumation of very accurate parallelisms, and by pointing some anachronisms, it can be shown that the borrowing was made in the head of the Bible to the Greek literature, knowing that late Hellenistic era constitutes the terminus ad quem for the Bible, corresponding to the appearance of the first manuscripts. By pointing the Greek sources of the Bible, it is shown that the books from Genesis to Kings would have been written by the same author.<p>The "documentary hypothesis", built by theologians, considering that the Bible is an assembling of various narratives and laws, coming from differents eras of Israel's history, a hypothesis alreday falling into disuse in the last decades, is challenged by arguments in favor of a redactionnal unity, going along with a later dating than those usually stated. / Doctorat en sciences sociales, Orientation anthropologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Hostile hospitalité : le topos de la rencontre en autochtonie américaineGroleau, Catherine Eve 12 1900 (has links)
Cette thèse a pour objectif de faire une lecture génétique de ce que consiste l’hostile hospitalité en Amérique et de ses prismes au cœur des littératures autochtones. J’y analyserai que l’histoire de l’hospitalité, dont la racine signifie à la fois hospes pour hôte et hostis pour ennemi, est une dialectique complexe lors du topos de la rencontre et témoigne d’une économie de l’échange qui au fil de ses transformations aura une incidence sur les tensions au sein de la littérature autochtone. J’étudierai comment dans cet échange fondé sur l’hospitalité le pôle étymologique de l’hostilité illustre que sous couvert d’hospitalité des lois sourdes d’équivalence, de compensation travaillèrent l’exclusion en des stratégies qui passeront par l’herméneutique, la mise en mythologie de ses cultures et d’insidieuses lois logocentriques religieuses. Différentes œuvres telles Ulysse et la Bible hébraïque poseront les fondements de ces traces au cœur des textes de la colonisation mexicaine et de la littérature autochtone nord-américaine afin d’illustrer l’empreinte patriarcale et hostile qui habite et transcende toujours les littératures actuelles. Les chapitres un à trois sont à entrevoir comme des fondements de cette trace transhistorique. Le premier chapitre esquissera une ligne de l’exclusion fondamentale entre le logos et le muthos depuis la Grèce archaïque, les circonvolutions du mythe de Thanksgiving et ses déviations historiques reverront les constructions hégémoniques de cette histoire de la survivance en Amérique. Le chapitre deux questionnera particulièrement l’économie de la transcendance au cœur de l’hospitalité, présence souvent habitée de diktats religieux et procédant d’une économie insidieuse d’exclusion. J’y montrerai à partir des scènes fondamentales de l’hospitalité dans l’Odyssée et la Bible hébraïque que ces histoires mettent en forme une hospitalité de plus en plus limitée devant prendre les traits du même et de l’équivalence au contraire de la tradition du potlatch dont l’économie est disruptive. Le chapitre trois se tournera essentiellement sur le corps des femmes dans les rites de l’hospitalité : de la Bible hébraïque à la figure de la Malinche, autochtone aztèque ayant été la traductrice de Cortes, les femmes furent des objets discriminés dans les rituels de l’hospitalité, des outils d’échanges et d’expropriation. Le dernier chapitre, éclairé des trois chapitres précédents, fera un bond dans le présent. À partir de textes de Leslie Marmon Silko, de Thomas King et des archives de la psychose du windigo, j’aborderai particulièrement la question de la langue et de l’exclusion épistémologique. Cette longue trace de l’hostilité au cœur de l’hospitalité dévoilera les sourdes lois régulant l’échange et montrera donc que si le texte et la lettre instituent cette première violence, ils ont aussi la possibilité de par leur dialectique, de proposer un dire de l’hospitalité et de renverser et se réapproprier une parole, le texte étant donc travaillé en miroir des mêmes paradoxes que le phénomène de l’hospitalité. / The objective of this thesis is to undertake a genetic reading of what hostile hospitality in
America consists of and its prisms at the heart of indigenous literature. I will analyze that the
history of hospitality, whose root means both hospes as host and hostis as enemy, is a complex
dialectic at work in the topos of the encounter and testifies to an economy of exchange that, as
it changes, will affect the tensions at the heart of indigenous literature. I will study how in this
exchange based on hospitality, the etymological basis of hostility illustrates that under its guise,
muted laws of equivalence and compensation elaborated exclusion into strategies that will run
through hermeneutics, the mythology of its cultures and insidious religious logocentric laws.
Various works such as The Odyssey and the Hebrew Bible laid the foundations for these traces
in the texts of Mexican colonization and North American indigenous literature, patriarchal and
hostile traces trace that still inhabits and transcends current literature. Chapters one to three are
to be seen as the foundations of this transhistorical trace. The first chapter will outline a line of
fundamental exclusion between the logos and the muthos from archaic Greece, the convolutions
of the myth of Thanksgiving, and its historical deviations will consider the hegemonic
constructions of this history of survival in America. Chapter two will focus on the economy of
transcendence at the heart of hospitality, a presence often inhabited by religious diktats and
stemming from an insidious economy of exclusion. I will show from the fundamental scenes of
hospitality in The Odyssey and the Hebrew Bible that these stories shape an increasingly limited
hospitality that must take on the same and equivalent features and differs from the potlatch
tradition whose economy is disruptive. Chapter three will focus mainly on the bodies of women
in the rites of hospitality: from the Hebrew Bible to the figure of La Malinche, an Aztec native
who was the translator of Cortes, women were discriminated against in the rituals of hospitality,
tools of exchange and expropriation. The last chapter, illuminated by the three previous chapters,
will jump into the present. Based on texts by Leslie Marmon Silko, Thomas King, and the
archives of the windigo psychosis, I will focus on the question of language and epistemological
exclusion. These extensive traces of hostility at the heart of hospitality will show the muted laws
regulating the exchange and will therefore show that even if the text and the letter institute this
first violence, they also have the possibility, through their dialectics, to propose a way of saving
hospitality by subverting the hostile part of its dialectic, the text being therefore elaborated as a
reflection of the same paradoxes as the phenomenon of hospitality.
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La danse des temps dans l'épopée, d'Homère au Roland / Dancing with Tenses in Epic, from Homer to the Song of RolandLakshmanan-Minet, Nicolas 21 November 2017 (has links)
Les épopées d’Homère et de Virgile, la Chanson de Roland sont marquées par une alternance qui peut paraître capricieuse. En fait, on la saisit beaucoup mieux dès lors qu’on prend en compte la présence des corps : ceux du jongleur, de l’aède, du récitant ; le corps du public. Postures, gestuelle, mouvements, regard, souffle, musique s’articulent à cette alternance pour en faire une véritable danse. Cette thèse étudie d’abord comment dansent chacun des temps principaux du récit dans ces épopées, en accordant la priorité à Homère et au Roland ; puis elle étudie comment cette danse des temps prend corps dans chacune des petites pièces dont nous décelons que sont composées les épopées anciennes comme le Roland : les laisses. / The Homeric and Virgilian epics, as well as the Chanson de Roland are full of tenseswitching, the use of which might seem capricious to the modern reader. It is in fact much better understood when bodies’ presence is taken into account — these bodies being the bard’s one as well as the audience’s. Postures, gestures, moves, eyes, breath, music are joint partners to tenseswitching, so that tenses really dance in epics. This study is firstly about how each one of the main narrative tenses dances in Homer and the Roland, and also in the Æneid. Then it studies the way tenses dance in each of the small pieces we find in the classical epics as well as in the Roland : the laisses.
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