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Une conception naturaliste et normative de l'axiologie scientifique contemporaine : analyse et dépassement de la théorie de LaudanVanier, François 08 1900 (has links)
Ce mémoire propose une conception naturaliste et normative de l'axiologie scientifique contemporaine, c'est-à-dire des buts de la science et des scientifiques. Nous commençons par présenter le naturalisme en philosophie des sciences, en particulier ses dimensions scientifique, méthodologique et ontologique. Nous discutons le sophisme naturaliste et l'objection de la normativité souvent adressée aux approches naturalistes, principalement à travers le prisme de l'épistémologie naturalisée de Quine (1969). Nous illustrons ensuite ces thèmes - naturalisme, normativité, et axiologie scientifique - au moyen de la théorie de Laudan (1987), qui articule un début de théorie axiologique de la science qui se veut naturaliste et normative. Nous soulignons le caractère insatisfaisant de sa théorie, et proposons une conception plus riche et plus détaillée de l'axiologie scientifique. Nous analysons pour ce faire différents liens entre la science, l'industrie, le gouvernement et la société. Nous dégageons en particulier une tendance axiologique pragmatique de la science contemporaine. Finalement, nous ébauchons un cadre normatif instrumental inspiré de Laudan (1987)pour réfléchir sur l'axiologie scientifique. / This master proposes a naturalist and normative conception of contemporary scientific axiology, i.e., of science's and scientists' goals. We start off by discussing some naturalistic positions in philosophy of science, their scientific, methodological and ontological dimensions as well. We review the naturalistic fallacy and the normativity objection against naturalistic approaches, mostly in light of Quine's (1969) naturalized epistemology. We then illustrate these themes - naturalism, normativity, and scientific axiology - by discussing Laudan's (1987) naturalistic and normative theory of scientific axiology. We underscore the unsatisfying character of his theory, and propose instead a richer and more detailed one. In order to do that, we analyse some relations between science, industry, government and society. We identify and discuss a pragmatic axiological trend in particular. Finally, we sketch an instrumental normative framework for thinking about scientific axiology.
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La faiblesse de volonté : conceptions classiques et dynamiquesLabonté, Jean-François 09 1900 (has links)
La présente thèse expose, analyse et critique les positions classiques et modernes à l’égard de la nature et des causes de la faiblesse de volonté. L’identification du problème par Platon et Aristote a donné lieu à l’explicitation de principes et propositions portant sur la rationalité pratique en général et la motivation en particulier. Une discussion de ces principes et propositions est faite dans la mesure où ils ont conservé une certaine pertinence pour les théories modernes. Ce qui est devenu la conception standard de la stricte akrasie ainsi que son caractère prétendument paradoxal sont mis de l’avant.
Nous argumentons qu’une position sceptique à l’égard de la stricte akrasie ne peut pas reposer sur une version ou une autre de la théorie des préférences révélées et montrons qu’une description du processus décisionnel est nécessaire pour attribuer une préférence synthétique ou un meilleur jugement. Nous abordons le débat philosophique qui oppose une conception internaliste du lien entre le meilleur jugement et la décision à une conception externaliste, et soutenons, sur la base de résultats expérimentaux en psychologie cognitive et en neuroscience, que cette dernière conception est plus robuste, bien qu’imparfaite. Ces résultats ne vont pas toutefois à l’encontre de l’hypothèse que les agents sont des maximisateurs dans la satisfaction de leur préférence, laquelle hypothèse continue de justifier une forme de scepticisme à l’égard de la stricte akrasie. Nous exposons, par contre, des arguments solides à l’encontre de cette hypothèse et montrons pourquoi la maximisation n’est pas nécessairement requise pour le choix rationnel et que nous devons, par conséquent, réviser la conception standard de la stricte akrasie.
Nous discutons de l’influente théorie de Richard Holton sur la faiblesse de volonté non strictement akratique. Bien que compatible avec une conception non maximisante, sa théorie réduit trop les épisodes de faiblesse de volonté à des cas d’irrésolution.
Nous exposons finalement la théorie du choix intertemporel. Cette théorie est plus puissante parce qu’elle décrit et explique, à partir d’un même schème conceptuel, autant la stricte akrasie que l’akrasie tout court. Ce schème concerne les propriétés des distributions temporelles des conséquences des décisions akratiques et les attitudes prospectives qui motivent les agents à les prendre. La structure de ces distributions, couplée à la dévaluation à l’égard du futur, permet également d’expliquer de manière simple et élégante pourquoi la faiblesse de volonté est irrationnelle. Nous discutons de l’hypothèse qu’une préférence temporelle pure est à la source d’une telle dévaluation et mentionnons quelques éléments critiques et hypothèses concurrentes plus conformes à une approche cognitiviste du problème. / This thesis explains, analyses and examines the classical and modern positions on the nature and causes of the weakness of will. Since Plato and Aristotle’s identification of the problem, many principles and propositions on the subject of practical rationality in general and motivation in particular have been examined in details. These principles and propositions are being discussed on the basis that they are still somewhat relevant to modern theories. An emphasis is made on what is now known as the standard conception of strict akrasia and its supposedly paradoxical nature.
We argue that a skeptical position toward strict akrasia cannot be based on one version or another of the preference-revealed theory and we demonstrate that a description of the decision process is necessary to assign an overall preference or a better judgment. We discuss the philosophical debate on internalist and externalist conceptions of the connection between better judgment and decision. We then argue that, based on experimental results in cognitive psychology and neuroscience, the externalist conception, although imperfect, is stronger. But these experimental results are not incompatible with the hypothesis that agents are maximizers when it comes to the satisfaction of their preference. This hypothesis continues to justify a form of skepticism toward strict akrasia. However, we strongly argue against this hypothesis and we demonstrate why maximization is not absolutely necessary to rational choice; therefore, we have to revise the standard conception of strict akrasia.
We then discuss Richard Holton’s influential theory on non-strictly akratic weakness of will. Although compatible with a non-maximizing conception, Holton’s theory tends to reduce episodes of weakness of will to irresolution cases.
Lastly, we introduce the theory of intertemporal choice, a more potent theory that describes and explains, with the same conceptual schema, both strict and non-strict akrasia. This schema concerns the properties of temporal distribution of akratic decision’s consequences and the prospective attitudes that motivate agents to make those decisions. Also, the structure of these distributions, along with the devaluation of the future, allows us to explain, clearly and simply, why weakness of will is irrational. We discuss the hypothesis that this devaluation of the future is due to a pure temporal preference and we mention a number of critical elements and rival hypothesis more in keeping with a cognitive approach to the problem.
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Les critiques et les pratiques de l’oralité et de l’écriture dans la tradition philosophique grecque de l’AntiquitéCambron-Goulet, Mathilde 10 1900 (has links)
À la lecture d’ouvrages philosophiques anciens, nous sommes souvent surpris par la virulence des critiques adressées à l’écriture, dans la mesure où ces critiques nous parviennent au moyen de textes écrits. N’est-il pas paradoxal de tout à la fois rejeter et utiliser une même technologie ? Ou est-ce que les pratiques de l’oralité et de l’écriture des philosophes grecs, telles que ceux-ci les décrivent dans leurs ouvrages, peuvent être cohérentes avec leurs critiques ? Notre thèse visait, d’une part, à répondre à ce questionnement en confrontant les pratiques des philosophes anciens aux critiques qu’ils adressent à l’écriture, par le biais d’une étude systématique des discours sur la lecture et l’écriture dans des textes anciens d’auteurs et d’époques variés, et notamment des textes qui n’ont pas l’écriture pour objet. D’autre part, comme les travaux déjà publiés sur ce thème tentaient le plus souvent de trouver le point de rupture entre la tradition orale et la tradition écrite (cf. Havelock 1963, Lentz 1989), nous avons voulu inscrire notre objet d’étude dans une plus longue durée, ce qui nous a permis de constater qu’une rupture radicale entre les philosophes de tradition orale et ceux appartenant à la tradition écrite n’avait pas eu lieu, et que l’on observait plutôt une continuité des critiques et des pratiques de l’oralité et de l’écriture depuis l’époque classique jusqu’à l’Antiquité tardive. Malgré le développement de nouveaux supports matériels pour l’écriture, l’émergence d’une religion du livre, et la mise à l’écrit des poèmes homériques, la tradition philosophique grecque témoigne d’un usage circonspect de l’écriture et du refus de rejeter définitivement l’oralité. / When we read ancient philosophical works, often we are surprised to find that the Greek philosophers strongly criticize literacy, as we are still confronted with a written text. Is it not paradoxical to reject a technology while still using it? Or is the philosophers’ practice of literacy, as described in their works, consistent with their criticism? Is the philosophers’ practice of literacy, as described in their works, consistent with their criticism of it? This thesis aims to answer these questions, firstly, by comparing the ancient philosophers’ criticism of literacy to their practice of it, through the study of what various authors from various periods say about reading and writing. On the other hand, since earlier works on this topic have proposed that the classical period witnessed a sudden and, to a certain extent, definitive turn to literacy, and have tried to locate this turn in time, I have examined the situation in a broader perspective, over a longer period of time. The results show that, if we consider how philosophers criticize literacy and how they describe themselves in their own discourses, literacy patterns tended to remain similar until late Antiquity; and that, in spite of Aristotle's new use of literacy, the criticism we find in Plato lingers on. As a result, what we usually call the transition from an oral tradition to a written tradition could be better viewed as a cultural continuity. In spite of the commitment to writing recording of the Homeric poems, of the emerging of a book-centered religion, and notwithstanding an evident use of literacy, the ancient philosophical tradition testifies to a refusal, both theoretical and practical, of throwing away orality.
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L’évolution de l’argument contre l’idéalisme dans la Critique de la raison pureHaar, Deborah L. 05 1900 (has links)
Chacune des éditions de la Critique de la raison pure contient une preuve de la réalité du monde externe : la première se trouve dans le « quatrième paralogisme » et la deuxième dans la « Réfutation de l’idéalisme ». Ce travail examine l’évolution du premier argument vers le deuxième, en rendant compte de deux critiques importantes de la première édition qui ont influencé le second travail de Kant. La deuxième partie de ce travail se concentre sur des problèmes propres à la Réfutation, où sont traités des sujets particulièrement problématiques, tel que la structure de la conscience empirique déterminée, le rôle du permanent dans l’établissement de l’objectivité, ainsi qu’un argument secondaire présenté dans les notes de bas de page du texte principal et de la préface. / Each edition of the Critique of Pure Reason contains a proof for the reality of the external world: the first is located in the “Fourth Paralogism”, the second, in the “Refutation of Idealism.” This work examines the evolution from the first argument to the second, taking into account two significant criticisms of the first edition which influenced Kant’s second attempt. The latter half of this work treats topics particular to the Refutation only, focusing again on the issues which were stumbling blocks, namely the structure of determined empirical consciousness, the role of the permanent in establishing objectivity, as well as a secondary argument found in the footnotes of the main text and preface.
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Emergencies and arbitrary coercionSagos, Nickolaos 03 1900 (has links)
Cette thèse jette un œil sceptique sur plusieurs théories courantes de
l’état d’urgence. La plupart de ces théories de l’état d’urgence présupposent que
la notion d'une « urgence » est claire, conceptuellement et pratiquement. J'argue
que ceci n'est pas le cas et que cette certitude mal placée produit des problèmes
pratiques et conceptuels avec ses théories. De plus, cette thèse démontre que
cette certitude mal placée dans la clarté du concept de l'urgence mène les
autorités gouvernementales à agir arbitrairement plutôt que selon des principes
libéraux et démocratiques pendant des états d’urgence. Contre cette certitude
mal placée et contre plusieurs théories contemporaines influentes des états
d'urgence, j'offre une théorie rigoureuse et analytique du concept de l’«
urgence. » Une fois que le concept de l'urgence est défini, et que cette
conception est défendue, la thèse démontre les diverses manières dont les
malentendus du concept, mènent aux utilisations arbitraires (de la puissance
monopole de l'état) en situation d’urgence. En considérant les états d’urgences,
comme événements rares, la thèse évite la tentation de les considérer comme
événements exceptionnels capable de fragmenter l'ordre politique établi
(comme d’autres théories le font). La thèse argue que les mesures prises par le
gouvernent pendant l’état d’urgence devraient être compatibles plus
généralement avec les valeurs démocratiques et libérales. En rejetant l'idée que
les états d'urgence sont des événements exceptionnels, la thèse crée un espace
conceptuel dans lequel des propositions plus constructives concernant la gestion
des états d'urgence peuvent être entendues. De plus, en analysant les diverses
manières dont les autorités gouvernementales utilisent leur forces de façon
arbitraire pendant les états d’urgence, la thèse argue clairement pour la
supervision institutionnelle accrue en ce qui concerne les procédures d’urgence
et leur déploiement pendant des états d'urgence. En conclusion, la thèse argue que les démocraties libérales n'ont pas besoin de craindre les états d’urgences tandis que les démocraties libérales ont déjà les ressources requise pour administrer les états d’urgence. Contrairement à ce que d’autres théories l’état d'urgence recommandent, les démocraties libérales ont déjà les ressources institutionnelles et conceptuelles pour administrer les états d’urgences. / This dissertation casts a skeptical eye on theories of emergency
government. It argues that far from being self-evident, most accounts of
emergency government assume that the notion of an “emergency” is clear, both
conceptually and practically. I argue that this is not the case and that this
misplaced certainty generates both practical and conceptual problems. Further,
this dissertation shows that this misplaced certainty in the clarity of the concept
of emergency leads authorities to act arbitrarily rather than on principle in times
of emergency. Against this misplaced certainty and against many influential
contemporary accounts of states of emergency I offer a more perspicuous
account of the concept of “emergency.” Once the concept of emergency is
defined and defended, the dissertation proceeds to show the various ways in
which misunderstandings of the concept lead to arbitrary uses of state power in
emergencies. By closely examining the work of competing theories of
emergency, the dissertation is able to reveal where these other theories go
wrong. By viewing emergencies as rare events, the dissertation avoids the
temptation to view them as exceptional events that sunder the established
political order. Arguing that emergency measures should be compatible with
liberal democratic values more generally, the dissertation makes the case for
treating emergencies from within the ambit or existing liberal democratic
institutional mechanisms as opposed to jettisoning these mechanisms as some
other theorist recommend. In undermining the idea that states of emergency are
exceptional events, the dissertation creates a conceptual space within which
more constructive proposals pertaining to emergency management can be
heard. Further, by unearthing the various ways in which state authorities
arbitrarily employ power in emergencies, the dissertation makes clear the need
for increased institutional oversight as concerns emergency powers and their
deployment in emergencies. In conclusion, the dissertation advances that liberal democracies need not fear emergencies as much as they do and argues for the view that democracies already have the required resources for dealing with emergencies
in an institutional manner that is both politically liberal and institutionally
democratic. Against those skeptical of these resources, the dissertation offers
comprehensive philosophical reasons for abandoning said skepticism.
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Procrastination et faiblesse de la volonté : Agentivité, temporalité et défaillances de la rationalité pratiqueFournier Larocque, Nicolas 12 1900 (has links)
Étant pourtant un phénomène extrêmement répandu, la procrastination a très peu fait l’objet d’études philosophiques. Inversement, la faiblesse de la volonté et les différents phénomènes qu’on lui rattache sont encore aujourd’hui étudiés en profondeur comme des cas paradigmatiques de défaillance de la rationalité pratique. Or, la procrastination présente un cas de défaillance de la rationalité pratique particulier dans notre rapport avec le temps, rapport qui est très souvent laissé de côté dans l’étude de la faiblesse de la volonté. Après avoir présenté dans le premier chapitre les phénomènes majeurs associés à la faiblesse de la volonté et les problématiques qu’ils soulèvent, dans le deuxième chapitre, nous examinerons leurs liens avec la procrastination. Nous verrons comment la procrastination, avec son emphase sur le caractère temporel de notre agentivité, permet de mieux saisir et d'expliquer les problématiques soulevées par la faiblesse de la volonté en les insérant dans un cadre explicatif plus large. / Even if procrastination is extremely widespread, it is still rarely the subject of philosophical study. Conversely, weakness of the will and the various phenomena which are related to it are still extensively studied as paradigmatic cases of failure of our practical rationality. However, procrastination seems to be a failure of our practical rationality related to our relationship with time, a relationship that is often overlooked in the study of weakness of will. After presenting, in the first chapter, the major phenomena associated with weakness of will and the issues they raise, we will examine their relationship with procrastination in the second chapter. We'll see how procrastination, with its emphasis on the temporal nature of our agency helps us to better understand and explain the issues raised by weakness of will by inserting them in a broader explanatory framework.
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Vertus et limites de la critique communautarienne du libéralismeCaron Lanteigne, Louis-Philippe 09 1900 (has links)
Ce mémoire traite de la critique communautarienne du libéralisme et se donne deux projets. D’abord, il s’agit de formuler une position de synthèse à partir des travaux des philosophes Charles Taylor, Michael Sandel, Alasdair MacIntyre et Michael Walzer. Cette synthèse s’articule autour de trois axes, soit ontologique, sociale et méthodologique. Le deuxième projet est d’évaluer cette position pour statuer sur son rapport au libéralisme, et, plus précisément, pour déterminer si elle est seulement une critique, une alternative, ou encore une variante à l’intérieur du libéralisme. Il est conclu que le communautarisme est réconciliable avec une certaine forme de libéralisme et que sa critique permet même de l’améliorer. / In this essay about the communitarian critique of liberalism I seek to reach two goals. First, it is to form a synthesis from the works of philosophers Charles Taylor, Michael Sandel, Alasdair MacIntyre and Michael Walzer. This synthesis is articulated through three axes: ontologicial, social and methodological. Building on this, my second objective is to assess its relation to liberalism. More specifically, I seek to determine whether communitarianism is merely a critique, an alternative or a variant of liberalism. My conclusion is that communitarianism is reconciliable with a certain form of liberalism and that its critique allows to improve it.
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Égalitarisme et Banque centraleBrien, Alexandre 07 1900 (has links)
L’inflation a diminué de façon importante dans les pays riches depuis le début des années 80. Cette baisse de l’inflation n’est pas un hasard et peut, en partie, être liée à la mise en place de nouvelles institutions et politiques monétaires. Ce mémoire examine la relation qui existe entre deux de ces institutions, l’indépendance politique et le conservatisme d’une banque centrale, et l’idéal d’égalité économique. Peut-on, demandons-nous, être égalitariste et défendre, à la fois, l’indépendance politique d’une banque centrale et la volonté «conservatrice» de faire de l’inflation une priorité relativement au chômage? Le mémoire se divise en trois grandes parties. Une version crédible de l’égalitarisme économique est d’abord présentée. La relation qui existe entre le phénomène d’inflation et l’égalitarisme est, ensuite, examinée. Une réflexion critique sur les fondements théoriques de l’indépendance politique et du conservatisme est, enfin, développée. Nous concluons que la théorie égalitariste ne permet pas, à elle seule, de déterminer si un modèle particulier de banque centrale est moralement désirable. Pour se porter à la défense d’une banque centrale indépendante et conservatrice, un égalitariste doit adhérer à des prémisses économiques contestées. / Inflation has been decreasing in rich countries since the beggining of the 80’s. The creation of new monetary institutions in the western world is, partly at least, responsible for this fall. This Master’s thesis examines the relation beetween the ideal of economic equality and two important monetary institutions: Central bank conservatism and political independance. Can egalitarians support, I ask, the conservatism and the political independance of a central bank? This work is divided in three parts. We, first, present a credible definition of what egalitarism is. We examine the relation that exists beetween inflation and egalitarianism. Finally, we analyse and criticize the theoretical foundation of political independance and monetary conservatism. We conclude that egalitarianism cannot determinate, by itself, the moral quality of monetary institutions. Egalitarians can defend central bank political independance and conservatism, but to do so they have to accept controversial economic premisses.
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La phénoménologie de l’attention chez Husserl et l’idée d’une phénoménologie thérapeutiqueBlouin, Philippe S. 09 1900 (has links)
L’objectif principal du présent mémoire est de montrer que le geste philosophique
central à la phénoménologie husserlienne – l’ἐποχή transcendantale – au-delà de
son utilité méthodique, recèle en lui-même une valeur éthico-thérapeutique. C’est à
la lumière d’une étude approfondie du thème de l’attention chez Husserl, et de ses
connexions à la volonté, à l’ego et au langage, que nous serons en mesure de
déceler la valeur éthique propre à l’ἐποχή, mais aussi à la philosophie husserlienne
dans son ensemble. En effet, nous argumenterons que c’est la visée « humaniste » –
en ligne avec l’idéal traditionnel allemand de la Bildung (l’édification culturelle et
morale de l’humanité) – qui nous permet de mieux saisir le projet global de notre
auteur, d’une part, et de nous distancier de la tendance techniciste des sciences
modernes de l’esprit, d’autre part. / The main objective of the present essay is to show that the central philosophical
gesture in Husserlian phenomenology – the transcendental ἐποχή – beyond its
methodological usefulness, possesses an inherent ethico-therapeutic value. It is by
way of an in-depth study of the theme of attention in Husserl, and of its connections
to the will, the ego and to language, that we will uncover the ethical value specific
to the ἐποχή, but also to Husserl’s philosophy as a whole. Indeed, we will argue that
it is the “humanist” aim – in line with the traditional German ideal of Bildung (the
moral and cultural edification of mankind) – that allows us to better grasp the
global project of our author, on the one hand, and to distance ourselves from the
technicist tendency of the modern sciences of the mind, on the other.
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La reconnaissance des aidants informels : care, justice et vulnérabilité dans la familleBerthelot-Raffard (née Jeanne-Rose), Agnès 08 1900 (has links)
Dans les années 90, le virage ambulatoire a augmenté le maintien à domicile dans une période où, paradoxalement, la population est devenue vieillissante. Même si, cette politique permis une meilleure répartition entre les soins formels et informels, lorsque les familles sont confrontées longtemps à la maladie d’un de leurs membres, l’accroissement de la vulnérabilité des aidants est une conséquence réelle. En raison de la conscience du vieillissement de la population, certains politiciens se sont engagés à faire de l’aide informelle une thématique d’actualité. Cependant, il n’en est rien. Comment exprimer leur vulnérabilité et mettre en évidence qu’elle est un important enjeu de justice sociale ? Telle est la question centrale de cette recherche.
Mon but est de montrer comment les politiques de prise en charge de la dépendance ont des conséquences sur les choix privés et, de cette manière, sur l'égalité des chances des aidants. Cette thèse explore la façon dont leur travail devrait être reconnu dans une société juste. Les personnes qui soignent leur enfant ou à un membre de leur famille handicapé ou vieillissant ont moins d’opportunités que ceux qui ne réalisent pas les tâches de soins. Une théorie de la justice adéquate devrait reconnaître ces désavantages comme des injustices. En particulier, elle devrait permettre aux aidants de choisir de soigner une personne dépendante. Cette thèse examine cette question. Dans la première partie, j’explore les enjeux moraux de l’aide informelle dans le but de dépasser les présupposés qui nuisent à la compréhension de cette thématique. La deuxième propose une réflexion politique pour montrer que la question n’est pas seulement enfermée dans la sphère domestique et qu’elle concerne la société. Elle pourrait être résolue autour d’une conciliation entre care et justice. Pourquoi le care devrait-il être le cœur de la justice ? Cette analyse ouvrira à un examen sur notre responsabilité de protéger les personnes vulnérables et à une réflexion sur la dépendance secondaire associée au travail de care. / In the 90's, ambulatory transfer increased care-giving at home in a period where paradoxically the population is ageing. Even though, this policy will allow a better distribution between formal and informal care, we must remain cautious on its actual consequences when families are confronted during a long term to a disease of one of its members. One real consequence is that the increased caregivers’ vulnerability. Due to the awareness of the aging population and the need for progress in research on neurodegenerative diseases, some politicians have committed to make of informal caregivers one topic of current interest. However, it is not so. How to express the vulnerability of caregivers and to emphasize that its overcoming represents an important social justice issue? Such is the key issue of this research.
My goal is to demonstrate how public policies on dependency have consequences on private choice and by the way on caregiver's opportunity. This dissertation explores the way in which the labor of caregivers would be recognized in a just society. Caregivers who provide care for their own children, a disabled member of their family or older have less income and wealth, lower status, and fewer job opportunities than non-caregivers An adequate theory of justice should recognize these disadvantages as injustices In particular, it should allow caregivers to choose to take care of to a dependent person. I study this question in two parts. In the first section, I explore the moral issues of informal care in order to overcome assumptions that impede a proper understanding of this topic. The second part offers a political thought in order to show that this issue is not only confined to the domestic sphere and it relates to society. It is about reconciliation between care and justice that it could be resolved. Why care should be the heart of justice? This analysis opens a review of our responsibility to protect the vulnerable and questioning the secondary dependence associated with work done with these people. / Doctorat réalisé en cotutelle avec l’Université Paris I- Panthéon Sorbonne.
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