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Vers une poïétique de soi ou les enjeux d'une nouvelle interprétation de l'être : les possibilités et les limites du renouvellement de la Métaphysique de Kant à Bachelard / Towards a poïetic of are or the stakes of a new interpretation of the being : the possibilities and the limits of the renewal of the Metaphysics from Kant to Bachelard

Aiello, Christine 15 December 2012 (has links)
L’être demeure encore et toujours aujourd’hui un objet extrêmement mystérieux et polémique pour les philosophes comme pour l’individu que nous sommes. Face à la réapparition perpétuelle de cet objet sous la forme d’une interrogation fondamentale, la question est celle de savoir si nous sommes face à un problème insoluble pour la raison ou bien confrontés à un problème méthodologique qu’il convient de relever. Au-delà d’une nouvelle tentative de destruction de la Métaphysique sous toutes ses formes et dans toutes ses dimensions chez les postmodernes, nous devons tenter de réfléchir aujourd’hui sur la véritable positivité du questionnement de l’être. Allant de Kant à Bachelard nous voyons alors s’ouvrir progressivement au cours de l’histoire le chemin d’une autre pratique qui peut se définir ici comme une poïétique de soi. / The “being” remains still and always today an extremely mysterious and polemic object for the philosophers as for the individual who we are. Face to the perpetual reappearance of this object in the form of a fundamental interrogation, the question is to know if we are confronted to an insoluble problem for the reason or if it is a methodological problem which it is advisable to raise. Beyond of a new attempt at destruction of Metaphysics in all its forms and its dimensions by the postmoderns, we must try to reflect today on the true positivity of the questioning of the “being”. From Kant to Bachelard, we are seeing a gradual opening during the history through the way of another practice which can be defined in that case as a self poïetic.
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Les ressorts littéraires de la pensée philosophique dans les Essais de Montaigne / Montaigne's Philosophical Ingenuity

Mollier, Thomas 17 November 2017 (has links)
Nombreux sont les travaux consacrés aux Essais à avoir embrassé d’un seul regard les caractéristiques littéraires et la teneur philosophique du livre de Montaigne. Mais la nature philosophique de la prose d’idées des Essais restait une évidence inquestionnée ; c’est ainsi que s’est constituée une représentation opaque de l’œuvre selon laquelle l’ensemble réputé inextricable de ses aspects ne pouvait être pensé qu’à travers la catégorie doxographique du scepticisme. Enquête méthodologique et critique, la présente thèse vise à dissiper cette opacité en dégageant spéculativement les fondements d’une manière alternative de rendre compte de la philosophie dans les Essais à partir de son articulation avec les propriétés du texte. L’expérience que le lecteur des Essais peut faire de la philosophie montanienne est spécifique : cette philosophie se manifeste comme détermination. Est ensuite démontrée la nécessité méthodologique de localiser la philosophie à sa juste échelle dans le texte pour pouvoir rigoureusement l’identifier. Il apparaît alors que ce n’est qu’à la faveur d’une compréhension poïétique des ressorts textuels de la pensée montanienne que devient véritablement pensable la philosophie des Essais. La description de la philosophie des Essais sur laquelle débouche cette investigation permet enfin de prendre la pleine mesure de l’inventivité d’une pensée tributaire d’une écriture, aux sens matériel et stylistique du terme. / It is common practice for works pertaining to Montaigne's Essays to embrace in a single glance its literary characteristics and its philosophical content. But the philosophical nature of the Essays' non-fictional prose has yet remained unchallenged, crystallizing an opaque representation of the text that precludes its supposedly inextricable aspects from being thought outside the doxographic category of skepticism. A methodological and critical enquiry, the present thesis intends to dispel this opacity by speculatively unfolding the fundamental principles for an alternative construal of the Essays' philosophical content, rooted in its articulation with the properties of the text. The way in which the reader of the Essays shall experience Montaigne's philosophy is specific: this philosophy emerges as semantically determined content. From this ensues the methodological imperative to localize philosophy at its legitimate scope of focus within the text in order to allow for its rigorous identification. It then appears that philosophy of the Essays can only be truly thought through the lens of a poietic understanding of the textual elements of Montaigne’s thought. Finally, the description of the philosophy of the Essays brought about by this enquiry sheds light on the full extent of the ingenuity of Montaigne's thought, tributary of his writing in both the material and stylistic senses of the term.
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Manières de faire le projet et manières de faire des mondes / Manners to conduct the design project and manners of making worlds

Favard, Maxime 07 December 2016 (has links)
Cette recherche s’inscrit dans le contexte particulier d’une étude en design portant sur la multiplicité des conduites de projet. Des origines gréco-latines, de « mania » à « manuarius », le terme « manière » nous prédispose ici au sens d’une « habile folie ». Une acception qui permet alors d’interroger les « manières de faire le projet » de design comme des pratiques de l’écart. Invités ainsi à cheminer sur le terrain de polarités divergentes, dans une discipline faite à la fois de ruptures et d’accompagnements, nous sommes conviés par cette aporie à un nécessaire dépassement dogmatique. Des singularités à l’unicité plutôt que de l’universalité à l’unité, cette recherche construit l’hypothèse d’un dessein commun : faire-monde par des manières de faire des mondes. L’analyse de quelques projets qui intéressent la multiplicité nous conduit aussi à dégager la tension que peut entretenir le design à l’égard de l’environnement. À partir d’un intérêt critique envers des projections qui évoquent l’idée d’un paradigme de « centrement et de séparation » de l’homme dans le monde, la thèse interroge ensuite son renversement par des valeurs de « décentrement et d’inséparation ». / This research is part of a study in design on the multiplicity of ways in project management. The word « manner », with its Greco-Latin origins from « mania » to « manuarius » inclines us to take it as « skilful folly ». This meaning allows us to question the various « manners to conduct the design project » as gap practices. Thus, we are invited to explore the field of divergent polarities in a discipline made of breaches and guidance. This aporia leads us to consider a necessary dogmatic passage. From singularities to unicity rather than from universality to unity, this research is constructed on the assumption of a common purpose: make the world through manners of making worlds.The analysis of a few projects related to multiplicity leads us to bring out the tension between design and the environment. Taking a critical stance toward projections evoking the idea of a « centering and separating » paradigm, this research questions afterwards its inversion through « de-centering and de-separating » values.
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Esthétique de l'exploitation photographique de photos déjà existantes. / Aesthetics of the photographic use of pre-existing photos

Zorzal, Bruno 09 December 2016 (has links)
Au moment où les artistes revendiquent la totalité des objets composant la réalité comme source matérielle pour l’art, on se voit dans la nécessité de réfléchir sur les usages et appropriations créatives spécifiques d’images photographiques. En avançant ainsi d’un cadre général vers le particulier, on vise à instaurer une réflexion centrée sur l’utilisation de photos déjà existantes dans les pratiques artistiques visant la fabrication d’une œuvre photographique. Cependant, le fait de créer à partir d’un objet déjà créé qui ici est une photo, n’étant pas sans problèmes, qu’en est-il d’une forme photographique, de même que d’une expression subjective qui garderait un rapport de dépendance avec la nécessité de l’existence préalable d’une image technique ? Que se passe-t-il quand voit le jour, dans ce contexte, une image d’image ? En ce sens, quand le faire photographique devient un refaire à partir d’une photographie déjà existante, nous rapportons-nous de la même manière aux photos, aux processus et procédés photographiques en art et finalement aux œuvres photographiques, voire à la photographie et à l’art lui-même ? Les problèmes élaborés, dans ce contexte particulier, face aux œuvres et à l’aide de théories et notions nous permettent de repérer des éléments en vue d’une esthétique de l’exploitation en photographie de photos déjà existantes, et nous exposent à des aspects politiques, légaux, éthiques, etc. de ces actions, qui placent les photos au centre des processus et procédés en photographie. / In a time when artists claim the totality of objects composing reality as a material source for art, we find it necessary to reflect on the uses of and creative appropriations specific to photographic images. In moving thusly from a general framework to a specific one, we intend to introduce a reflection centered on the use of pre-existing photos in artistic practices that themselves are directed towards the creation of a photographic oeuvre. However, and given the problematics associated with creating from an already-created object, in this case a photo, what is in it of a photographic form that as a subjective expression keeps a link of dependence with the necessity of existence that is precondition of a technical image? What happens when an image of an image enters the world in this context? In this sense, when doing photography becomes redoing from a pre-existing photograph, do we approach photos, photographic processes and procedures in art and finally photographic oeuvres, or even photography and art itself in the same manner? The questions that are developed in this specific context, in response to artworks and with the aid of theories and notions, permit us to identify elements towards an aesthetics of the photographic use of pre-existing photos, and expose us to political, legal, ethical, and other aspects of these actions, placing photos at the center of processes and procedures in photography.
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Du dire musical comme expression de l'être : culturalité et subjectivité compositionnelles : neuroesthétique, poïétique et sémiotique des musiques modales arabo-musulmanes de tradition orale / Musical telling as an expression of the being : compositional culturality and subjectivity : neuroaesthetics, poietics and semioties of Arab-Muslim modal music of the oral tradition

Bouhadiba, Feriel 09 October 2015 (has links)
Sur le fil invisible reliant la temporalité tridimensionnelle de l'ancestral, du présent et du devenir, se profilent les pas du compositeur. Parcours individuel, traversée sociale, épopée humaine, l'acte créatif émane des profondeurs du ressenti de l'être et des profondeurs de la collectivité sociale. Notre recherche se veut un voyage en vue d'une reconstitution du parcours du dire musical en tant qu'expression de l'être impliquant culturalité et subjectivité compositionnelles et aboutissant à l'œuvre musicale en tant qu'entité-signe. En consacrant notre réflexion aux musiques modales arabo-musulmanes de tradition orale, nous développerons dans ce cadre une théorie des strates englobant le processus compositionnel dans sa totalité en le considérant comme un processus préparé par une phase pré-œuvre, élaboré en une phase poïétique et aboutissant à l'émergence d'une entité-signe porteuse de sens. La phase pré-œuvre met à contribution les strates profondes, à savoir la strate psychoperceptive empreinte des composantes immatérielles du ressenti modal, la strate neuroesthétique impliquant les prédispositions génétiques et l'impact du milieu culturel pour une imprégnation modale et la strate d'appropriation du mode d'expression propre au langage modal. La phase poïétique s'articule ensuite autour de l'évolution des strates d'influence constituées d'une strate des facteurs motivationnels, d'une strate permettant l'acheminement vers une amorce de l'œuvre et d'une strate de transduction aboutissant à l'œuvre. Après l'étude de la phase pré-œuvre et de la phase poïétique, nous entreprendrons une analyse sémiotique de l'œuvre en tant qu'entité-signe porteuse d'une mosaïque de sens. / On the invisible thread connecting the three-dimensional temporality of the ancestral, the present and the becoming, the figure of the composer looms large. At once an individual trajectory, a social crossing, a human epic, the creative act emanates from the depths of the being and from those of the social community. This research aims to be like a journey where we seek to reconstitute the path of musical telling as an expression of the being, involving both the cultural and subjective dimensions of composition, and leading to the musical work as a sign-entity. In this framework, by devoting our reflection to Arab-Muslim modal music of the oral tradition, a theory of strata will be developed to include the totality of the compositional process considered as a process prepared by a pre-work phase, elaborated into a poietic phase and leading to the emergence of a meaningful sign-entity. The pre-work phase engages deep strata, namely the psychoperceptive stratum imprinted with the immaterial components of modal feeling, the neuroaesthetic stratum implying genetic predispositions and the importance of cultural environment for modal impregnation, and the stratum of the appropriation of the expressive mode specific to modal language. The poietic phase is then organised around the development of the affluence strata constituted by a stratum of motivational factors, a stratum enabling the progression towards the onset of a work and a transduction stratum leading to the work. After the study of the pre-work phase and the poietic phase, we undertake a semiotic analysis of the work as a sign-entity carrying a mosaic of meanings.
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Poïétique et sacrifices rituels chez Antonin Artaud, Laure (Colette Peignot), Michel Leiris et Unica Zürn

Hogue, Caroline 02 1900 (has links)
Le XXe siècle occidental est marqué par un recul de la religiosité, alors que le rationalisme hérité des Lumières, le positivisme et la justice sont des valeurs qui régissent et normalisent l’espace social. Pourtant, le sacrifice (dont l’étymologie sacrum facere signifie « faire un acte sacré »), même s’il est rendu inadmissible en raison de la violence gratuite qu’il suppose, continue de fasciner, et ce, malgré que les divinités n’aient plus de valeur de régulation sociale. Antonin Artaud, Laure (Colette Peignot), Michel Leiris et Unica Zürn ont une pratique d’écriture qui emprunte à l’imaginaire sacrificiel, peuplé de figures mythiques, en plus d’aspirer à l’efficacité de la performance rituelle. Ainsi, le sacrifice rituel offre un répertoire de figures et de motifs mythiques, d’une part, et propose des formes agissantes qui influencent les créateurs, d’autre part. Le champ de la poïétique invite à interroger les oeuvres littéraires en regard de leur processus créateur. Les oeuvres à l’étude se prêtent tout particulièrement à une étude poïétique en raison de leur nature processuelle, parfois inachevées, et de la présence de commentaires autoréflexifs sur la création. Si on considère que tout texte contient le récit de sa propre création, il est possible de penser les oeuvres littéraires comme des traces d’un processus créateur qui, lorsque lié au sacrifice rituel, cherche à défricher un espace sacré en même temps qu’il enclenche un processus éthopoïétique de dé-subjectivation. Sacrifice rituel et création sont deux moyens de « passer à l’acte » (l’acte d’écriture, l’acte de la mise à mort), permettant aux écrivaines et aux écrivains de soumettre leur existence à une forme signifiante. La poïétique, interrogée à l’aune du sacrifice rituel, permet de penser les continuités, les transvasements et les ruptures entre existence et écriture. / Western 20th century is characterized by a decline of religiosity, while modern societies are governed and normalized by rationalism, positivism and justice as guiding values. Sacrifice, of which latin etymology sacrum facere means “to do a sacred act”, implies a ritual act of violence. Even if sacrifice had become inacceptable because of the free violence on which it’s based on, and even if gods have lost their power of social regulation, sacrifice continues to fascinate. The writings of Antonin Artaud, Laure (Colette Peignot), Michel Leiris and Unica Zürn are inspired by sacrificial rituals : writers borrow mythological figures linked to sacrificial scenes and they are motivated by the efficiency of ritual performances. Ritual sacrifice offers multiple mythological figures and patterns, and proposes effective forms that impact writing. The field of “poïétique” investigates the creative path preceding published writings. The works studied in this thesis are particularly suited for a “poïetique” reading because of their processual character – some of them are considered unfinished – and because of the presence of self-reflective comments about the creative process. Considering that all texts contain the story of its own creation, it is possible to think of the works as tracks of the writing in process. When creation has to do with ritual sacrifice, it leads to the opening of sacred spaces and activates a process of de-subjectification. Ritual sacrifice and creation are two ways of taking action that allow writers to give their existence a meaningful shape. Thinking about the sacrifice through the field of “poïétique” is a way to reflect upon the continuum, the transfer or the disruption between existence and writing.
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Le cubisme des poètes : étude des relations complexes entre la peinture cubiste et le langage : Apollinaire, Cendrars, Cocteau, Jacob, Reverdy / The cubism of poets : a study of the relationship between cubist painting and language : Apollinaire, Cendrars, Cocteau, Jacob, Reverdy

Febvre-Flory, Marie-Cécile 16 March 2018 (has links)
Cette étude aborde les relations intersémiotiques qui se sont nouées entre la peinture cubiste et les poètes qui fréquentaient les artistes de ce mouvement. La proximité de leurs questionnements montre que, en dépit du fait que l’histoire littéraire française ne reconnaisse pas de mouvement cubiste en poésie, il existe de nombreux points de concordance entre ces deux domaines. En tant que critiques, les poètes ont beaucoup écrit sur le mouvement, dont ils ont entrepris de se faire les défenseurs, même s’ils ont eu des difficultés à rendre compte de la richesse du cubisme. Cette peinture se présente en effet comme un obstacle au langage et à l’herméneutique, ce que l’on constate tout particulièrement avec la question de l’ekphrasis. De sorte que seule la puissance figurale du langage poétique permet au langage de rendre compte de celle de la peinture cubiste.Ce travail s’interroge sur la spécificité de ce mouvement pictural et sur les conditions de possibilités d’une analyse conjointe de cette peinture et de la poésie qui lui est contemporaine. Il s’agit aussi d’analyser les aspects du cubisme qui ont intéressé les poètes, ainsi que la manière dont ils ont surmonté la résistance qu’oppose la peinture au langage. L’utilisation d’un même métalangage pour la peinture cubiste et la poésie permet en fin de compte de travailler, malgré les limites inhérentes à cet exercice, sur la correspondance des arts et de trouver des similarités en ce qui concerne le mode d’apparition des œuvres, de leur structure et de la poïétique qu’elles incarnent. / This thesis studies the intersemiotic relationship that links cubist painting and the poets who were in relation with the artists of this movement. The proximity between their creative interrogations shows that, despite the fact that the French literary history doesn’t recognize a cubist movement, there are nevertheless some concordance between these two artistic fields. As critics, the poets wrote a lot about cubism, being its defenders, however, they had some difficulties to translate into word the full measure of cubism, this art movement being an obstacle to language and to hermeneutic, as evidenced by the question of ekphrasis. Only the figural power of poetry can respond to that of this art.This study aims at wondering about the specificity of this pictorial movement and of the conditions of possiblity of a joint analysis of the cubist painting and the poetry wich is contemporary of it. Then, the aspects of cubism wich interested the poets are analyzed, as well as how they overcomed its resistance to language. At last, the fact that the same metalanguage can be use for both poetry and art allows to work, inspite of the limits inherent to this exercise, on the correspondance of the arts, to find junction points as regards the mode of appearance of the works, their structure, and the poietic they embody.
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La littérature aux limites du lisible : singularités de l’expérience littéraire dans le champ poétique français contemporain

Trahan, Michaël 11 1900 (has links)
Cette thèse s’intéresse à la lisibilité de la littérature — à la lisibilité d’une certaine littérature : française, contemporaine, une littérature qu’on classe plus souvent qu’autrement du côté du champ poétique. Au départ, un simple constat : certains livres sont difficiles à lire. Parfois, on va même jusqu’à dire qu’ils sont illisibles; si ce jugement ne saurait fournir un concept rigoureux pour décrire les textes, il soulève toutefois un certain nombre de questions qui, elles, sont au cœur de cette thèse. Car il n’y a rien d’illisible en soi : l’illisible n’est pas une propriété, mais un jugement qui traduit une impasse de lecture. Ainsi, les verdicts d’illisibilités ont des causes et des conséquences très variées. L’illisible est situé : on peut difficilement l’aborder hors de ses circonstances, puisqu’il renvoie moins à un contenu spécifique qu’à une expérience. Il ne s’agit donc pas, ici, de lever l’incompréhension que l’on peut ressentir devant certains textes, mais bien d’interroger la place qu’elle occupe dans nos façons de lire et dans notre rapport à la littérature. Cette thèse se propose de réfléchir à ces questions en abordant, sous le mode du dialogue, les œuvres de Jean-Michel Reynard, Christophe Tarkos, Denis Roche, Anne-Marie Albiach, Jean-Marie Gleize, Christian Prigent, Valère Novarina et Pierre Guyotat. Ces œuvres n’occupent pas toutes la même place dans cette thèse. En ce sens, l’objectif n’est pas de les épuiser mais de soulever un certain nombre de questions à travers elles. Des questions différentes selon les œuvres, selon les écrivains, mais qui sont traversées par un même fil conducteur : l’expérience littéraire. À partir de situations chaque fois singulières, il s’agit ainsi d’éclairer certains aspects, certaines modalités de l’expérience littéraire. Les deux pôles de cette expérience sont ici l’écriture et la lecture, auxquelles il faut associer les figures de l’écrivain et du lecteur, qui occupent dans cette thèse une place centrale. La perspective est donc généraliste, qui soulève des questions tantôt poïétiques, axées sur la façon dont les écrivains vivent la genèse de leurs œuvres, et tantôt plus poétiques, voire politiques, qui renvoient plutôt à la façon dont les lecteurs font à leur tour l’expérience de ces textes à la singularité parfois radicale. En somme, les objectifs de cette thèse sont : 1) d’éclairer sous un nouvel angle les œuvres étudiées; 2) à travers leur exemple problématique, de poser les bases d’une réflexion sur la lisibilité, qui accorde une large place à la posture des écrivains et à la façon dont ils vivent la genèse de leurs œuvres; et 3) de contribuer aux études sur la genèse, la réception et la médiation des œuvres littéraires en réfléchissant à nos façons de vivre (avec) la littérature. / This dissertation focuses on the readability of literature—on the readability of a certain literature: French, contemporary, a literature that is more often than not classified in the poetic field. At first, a simple observation: some books are difficult to read. Sometimes we even get so far as to say they are unreadable; if this judgment cannot provide a rigorous concept to describe the texts, it nevertheless raises a number of questions which are at the heart of this dissertation. For there is nothing unreadable in itself: the unreadable is not a property, but a judgment that translates an impasse in reading. Thus, the verdicts of unreadability have varied causes and consequences. The unreadable is situated: it is difficult to approach it outside of its circumstances, since it refers less to a specific content than to an experience. The objective here is not to alleviate the misunderstanding that can be felt in front of certain texts, but rather to question the place it occupies in our ways of reading and our relation to literature. This dissertation proposes to reflect on these questions by approaching the works of Jean-Michel Reynard, Christophe Tarkos, Denis Roche, Anne-Marie Albiach, Christian Prigent, Valère Novarina and Pierre Guyotat. These works do not all have the same place in this dissertation. In this sense, the aim is not to exhaust them but to raise a number of questions through them. Different questions according to the works, according to the writers, but which are crossed by a common thread: the literary experience. From singular situations, the goal is thus to understand certain aspects, certain modalities of the literary experience. The two poles of this experience are writing and reading—related to those are the figures of the writer and the reader, which occupy an important place in this dissertation. Therefore, the perspective is broad, which raises questions sometimes of poietic, centred on the way writers live the creation of their works, and sometimes more of poetic, even politic, which rather refer to the ways in which readers, on their side, experience these radically singular texts. In short, the objectives of this dissertation are: 1) to study these works from a new angle; 2) through their problematic example, to lay the foundations for a reflection on readability that gives a large place to the writers’ posture and the way they live the creation of their works; and 3) to contribute to studies on creation, reception and mediation of literary works by reflecting on our ways of living (with) literature.
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La poïétique de l'ivresse : discours et pratiques modernes interpellés par l'intoxication créatrice

Lachance-Provençal, François 12 1900 (has links)
« Pour respecter les droits d’auteur, la version électronique de ce mémoire [de cette thèse] a été dépouillée de certains documents visuels et audio‐visuels. La version intégrale du mémoire [de la thèse] a été déposée à la Division de la gestion des documents et des archives » / Cette thèse s’intéresse à la présence opérante, dans plusieurs discours fondateurs du modernisme et dans certaines de ses pratiques, de l’ivresse comme concept, c’est-à-dire comme façon de penser la création artistique, ou comme méthode concrète d’intoxication permettant d’y accéder. Dans la première partie de la thèse, nous observons comment, au 19e siècle, les spéculations sur les états de conscience modifiés (alcool, opium, haschich, etc.) ont croisé les considérations poïétiques et esthétiques. Pour ce faire, nous mettons en rapport le développement d’un imaginaire de l’ivresse nourri de références à la peinture et des écrits sur la création artistique faisant bon accueil aux dérèglements psychophysiologiques. Afin de problématiser ce rapport de l’art et de l’ivresse qui est pour nous constitutif de l’esprit du modernisme, nous sollicitons les points de vue de quatre auteurs qui ont adopté une perspective physiologique sur l’art : Stendhal, Balzac, Baudelaire et Nietzsche. Notre traitement vise à préciser le développement d’une pensée de l’ivresse spécifique à chacun sans perdre de vue le contexte sociohistorique élargi dans lequel ils ont respectivement évolué. Il nous est ainsi possible de retracer l’émergence de la figure de l’artiste intoxiqué et d’en déterminer les résonances idéologiques. Dans la seconde partie de la thèse, nous observons les incidences de cette construction sur les pratiques artistiques elles-mêmes au cours du 20e siècle. En premier lieu, nous constatons les défis et les problèmes concrets qu’ont pu poser les états d’intoxication dans l’exercice du métier de peintre. Nous mettons ainsi à jour les raisons qui ont conduit les artistes des premières avant-gardes à tenir l’ivresse à distance. Nous nous intéressons ensuite à des peintres qui, à partir de l’entre-deux-guerres, ont plutôt recherché les états d’ivresse et développé des stratégies pour les exploiter à des fins créatrices : S.I. Witkiewicz, Josef Sima, André Masson, Jackson Pollock et Kazuo Shiraga. Nous remarquons d’abord que ces démarches tendent à se détacher d’un formalisme pictural rigoriste en accordant plutôt une fonction déterminante à l’empathie dans la création et dans la réception de l’œuvre d’art. Nous proposons ensuite de distinguer deux types d’expressions picturales de l’ivresse : l’une qui nécessite encore l’expédient de la figuration, l’autre qui s’appuie sur une mise en mouvement spontanée du corps de l’artiste. Les notions de trace et d’aura théorisées par Walter Benjamin nous permettent de rattacher ces deux façons de pratiquer l’ivresse à des manières d’envisager la création artistique à une époque marquée par le taylorisme ainsi que par les technologies de reproduction de l’image. / This thesis examines the operating presence of intoxication as a concept in many of modernism’s founding discourses as well as in some of its practices. Intoxication is considered both as a way to understand artistic creation and as a chemically-induced state allowing artists to access a specific kind of creativity. The first part of the thesis shows how, in the 19th century, speculations about altered states of consciousness (alcohol, opium, hashish, etc.) intersected with poietic and aesthetic considerations. To demonstrate this, we link the development of an imaginary construct of intoxication that is filled with references to painting with writings on artistic creation that celebrate psychophysiological disorders. To support our hypothesis that the relationship linking art and intoxication is constitutive of the spirit of modernism we solicit the points of view of four writers who have adopted a physiological perspective on art: Stendhal, Balzac, Baudelaire and Nietzsche. Our aim is to elaborate notions of intoxication that are specific to each without losing sight of their respective sociohistorical contexts. By doing so, it becomes possible to delineate the emergence of the figure of the intoxicated artist and to analyze its ideological character. In the second part of the thesis, we observe the implications of this construct on artistic practices during the 20th century. We begin by attesting to the challenges and material difficulties which states of intoxication can pose to painters. We thereby identity reasons why artists from the early avant-gardes kept their distance from intoxication. We then turn to painters who, from the inter-war period on, instead sought states of intoxication and developed strategies to exploit them to creative ends: S.I. Witkiewicz, Josef Sima, André Masson, Jackson Pollock and Kazuo Shiraga. First, we observe how these processes tend to detach themselves from a rigorist pictorial formalism, granting instead a determining function to empathy in the creation as well as the reception of the artwork. We go on suggest two distinct types of pictorial expression of intoxication: one which still requires the expedient of figuration, the other which is grounded in a spontaneous involvement of the artist's body. The notions of trace and aura theorized by Walter Benjamin allow us to tie these two modes of practicing intoxication to ways of conceiving artistic creation during a period distinguished by Taylorism as well as by image reproduction technologies.
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Improvisation et dramaturgie, l’« Improturgie » en Tunisie : poïétique de l’œuvre en devenir à l’exemple d’Otages par le Théâtre organique / “Improturgie” in Tunisia, improvisation and dramatical : poïétique work in progress in exemple of Otages by Organic theatre

Besbes, Fehmi 27 November 2014 (has links)
L’objet de cette étude est d’interroger la place de l’improvisation dans la création théâtrale tunisienne, depuis ses origines – où elle apparaît dans des formes parathéâtrales, (el-Fdawi le conteur solo, Jha le blaguer sage, le théâtre d’ombre, etc.), jusqu’à nos jours. L’accent est mis sur les rapports organiques entre improvisation et dramaturgie, dans la formation et la création théâtrales en Tunisie, durant les dernières décennies. La notion d’"improturgie", qui traverse toute la thèse, rend compte d’une poïétique propre à de nombreux créateurs – tels Ezzeddine GANNOUN et Fadhel JAÏBI – qui consiste à construire une œuvre à partir du travail de plateau, à la recherche d’une écriture dramatique qui témoigne du contexte historique, culturel, social, idéologique et politique dans lequel elle s’inscrit. En l’absence d’un répertoire dramatique, l’"improturgie" apparaît ainsi non seulement comme un moteur d’activation dramaturgique sur la voie d’un théâtre militant – luttant contre l’impérialisme d’État et contre toute forme d’intégrisme – mais aussi comme un laboratoire de recherche pour des formes théâtrales encore inédites dans le monde arabo-musulman. / The subject of this study is to investigate the place of improvisation in the Tunisian theatrical creation since its inception, as it appears in many paratheatrical forms (such as el-fedawi, the solo storyteller, Jha, the wise joker, underground theatre, etc.), until nowadays. The focus is laid on the organic relationship between improvisation and dramatic art in Tunisian theatrical formation and creation throughout the last decades. The concept of "improturgie", which spans the whole dissertation, accounts for a poietic which is specific to particular playwrights such as Ezzeddine GANNOUN and Fadhel JAÏBI, and consists of making a play by drawing on the work on stage in the search for a playwrighting which reflects the historical, cultural, social, ideological and political context of the play. In the absence of a dramatic directory, "improturgie" appears not only as a catalyst towards a militant drama – fighting against state imperialism and all forms of fundamentalism – but also as a research laboratory for more novel theatrical forms in the Arab and Muslim worlds.

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