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De l'aménagement du territoire au réaménagement des terrains de l'État : politiques et projets de reconversion urbaine du domaine ferroviaire en France et en Italie / From national spatial planning to the remaking of state places : urban policies and projects of railway land redevelopment in France and ItalyAdisson, Félix 18 November 2015 (has links)
Casernes, ports, hôpitaux, prisons, ou encore sites ferroviaires font l'objet de nombreux projets de reconversion dans les villes européennes. Une part substantielle du renouvellement urbain s'effectue ainsi sur des ‘terrains de l'État'. Cette thèse contribue à expliquer ces restructurations urbaines qui participent également des recompositions de l'État, dans sa dimension matérielle. Elle interroge les raisons et les modalités de la réorganisation de la présence d'un type d'opérateur national, les entreprises ferroviaires, dans l'espace urbain. L'enquête comparative menée sur deux pays (Italie et France) et quatre villes (Milan, Bolzano, Paris et Nantes) identifie deux principaux facteurs explicatifs. D'une part, les gouvernements urbains mettent en cause les modes d'occupation de l'espace urbain par le réseau ferroviaire depuis les années 1970, dans le contexte de leur intervention croissante dans l'aménagement. D'autre part, des logiques et des compétences immobilières se développent au sein des firmes publiques de flux depuis le début des années 1990, dans le contexte de leur autonomisation comptable et de pressions financières accrues. La réorganisation du pouvoir logistique (la capacité à organiser les flux de choses et de personnes) de ce secteur dans les villes s'explique dès lors par l'ajustement des trois ‘conceptions' dominantes des raisons de la reconversion des sites ferroviaires, à savoir : immobilière, urbanistique et industrielle. Cet ajustement s'opère dans des projets d'aménagement et s'effectue différemment en Italie et en France. En Italie, le cadre institutionnel plus lâche qui entoure la cession du domaine ferroviaire donne lieu à des accords différenciés entre opérateurs et gouvernements urbains selon les villes, contrairement au cas français où processus et résultats sont plus homogènes d'une ville à l'autre. Par rapport aux approches existantes sur les relations entre villes et État, le double déplacement proposé dans cette thèse, vers les opérateurs et vers la dimension matérielle de l'État, éclaire de nouvelles relations entre recompositions de l'État et restructurations urbaines / Barracks, ports, hospitals, prisons, railway sites are earmarked for many redevelopment projects in European cities. A substantial part of urban regeneration therefore occurs on ‘State places'. This research contributes to explain such an urban restructuring process that reshapes the material base of the State. It questions the reasons and the modalities of the reorganisation of a specific sector, railway firms, in urban areas. The comparative enquiry carried out two countries (Italy and France) and four cities (Milan, Bolzano Paris and Nantes) distinguishes two main factors. On the one hand, urban governments question the way the railway network has occupied central and pericentral urban areas since the 1970s, in relation to their increasing strategic power in urban development. On the other hand, real estate logics and skills have expanded within theses publicly owned firms since the beginning of the 1990s, due to their greater accounting autonomy and their need to face a rising financial pressure. Since then, the reorganisation of the logistical power (i.e. the capacity to order the flows of things and people) of this sector in cities is explained by the adjustment of three main ‘conceptions' regarding the motives for the redevelopment of urban railway sites: real estate, urban planning, and industrial. This adjustment is carried out through urban redevelopment projects and follows different paths in Italy and France. In Italy, the loose institutional frame regarding railway land handover generates differentiated agreements between operators and urban governments whereas in France processes and outcomes are more homogeneous from one city to another. The double shift from conventional approaches – toward the operator and the material base of the State – sheds light on new relationships between State and urban restructuring
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Pouvoir, contrôle et résistance dans les coopératives de salariés : une ethnographie d'une coopérative ouvrière / Power, control and resistance within worker co-operatives : an ethnography of a co-operative factoryJaumier, Stéphane 24 November 2015 (has links)
Mon étude s’intéresse aux questions de pouvoir, contrôle et résistance au sein des coopératives de salariés. Dans une première partie, j’analyse une situation d’échange entre représentants du monde coopératif de façon à montrer le rôle joué par la critique dans leur appréhension du pluralisme caractérisant leur environnement. Le reste de mon travail repose sur l’étude ethnographique d’une tôlerie coopérative comprenant une trentaine de salariés-associés, et dans laquelle j’ai travaillé comme ouvrier durant une année. J’y détecte deux formes de contrôle principales à l’œuvre. La première repose sur des mécanismes essentiellement verticaux, dirigés du bas vers le haut, et par lesquels les coopérateurs sapent l’autorité de leurs chefs de façon à garantir le fonctionnement démocratique de l’organisation. La seconde s’apparente à une forme de contrôle par les pairs, fondée sur une éthique artisanale, et sur laquelle les coopérateurs s’appuient pour empêcher la managérialisation de leur organisation. Mon travail contribue ainsi à montrer l’intérêt de l’étude de formes alternatives d’organisation telles que les coopératives pour la compréhension des questions de pouvoir, contrôle et résistance ainsi que la façon dont le recours à une culture professionnelle forte peut faire obstacle à la matérialisation du risque de dégénérescence coopérative. / My study focuses on questions of power, control and resistance within worker co-operatives. In a first part, I analyse a situation involving interactions between representatives of the co-operative movement so as to show the role played by critique in their understanding of their pluralistic environment. The remainder of my work draws on the ethnographic study of a co-operative sheet-metal factory with some thirty workers-owners, in which I have worked as an operative during one year. Within this co-operative, I evidence the presence of two main forms of control. The first draws on bottom-up mechanisms, through which co-operators undermine the power of their chiefs so as to insure the democratic functioning of the organisation. The second is a form of peer-control, based on craft ethics, which co-operators rely on in order to prevent the managerialisation of their organisation. My research work thus contributes to show the importance of studying alternative forms of organisation such as co-operatives for furthering our understanding of questions of power, control and resistance as well as the way in which a strong professional culture can serve as an impediment to processes of co-operative degeneration.
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L’usurpation à Rome et dans l’Empire, d’Auguste aux Sévères : prendre le pouvoir et le conserver / Usurpation of power in Rome and the Roman Empire from Augustus to the Severans : gaining power and retaining it.Sella, Jerôme 23 May 2016 (has links)
L’usurpation politique sous l’Empire romain a fait l’objet d’approches historiographiques récentes et novatrices avec les travaux, notamment, d’Egon Flaig et de Joachim Szidat, au point d’occuper une place essentielle dans la définition du pouvoir impérial. Le travail ici mené se propose de faire une étude en deux temps de ce phénomène, qui exista avant d’être nommé tardivement (au IVè siècle). Une première partie se propose d’en étudier le vocabulaire riche et varié à travers l’examen de l’ensemble des sources disponibles considérées dans leur évolution chronologique afin de voir peu à peu émerger ce concept politique et d’en proposer une définition tenant compte de cette analyse philologique. La lecture des différents auteurs de la fin de la République et des premiers siècles de l’Empire, mais aussi des époques plus tardives, permettent de mettre en évidence la structuration de leur pensée politique du phénomène, tant dans le domaine des idées abstraites reprises de la philosophie grecque (Platon et Aristote), que dans le recours au mythe comme clé d’analyse (depuis Virgile jusqu’à Sénèque).A cette étude des mots et des idées succède une seconde partie qui se donne pour but d’appliquer la définition proposée dans la première partie à l’étude de la période du Haut-Empire. Les usurpations y sont recensées d’une façon exhaustive en prenant en compte non seulement celles qui eurent effectivement lieu (au demeurant peu nombreuses) mais aussi toutes celles qui firent l’objet d’un soupçon et d’une mise en accusation. Ainsi sont mis en valeur des types de profils de candidats, des scénarios de conquête du pouvoir et de légitimation de celui-ci, mais aussi des techniques de contrôle et de conservation du pouvoir de la part de ceux qui se présentent comme des détenteurs légitimes parce qu’ils prétendent incarner le consensus de tous les citoyens de l’Empire. L’usurpation se révèle alors comme étant un phénomène politique central dont la menace réapparaît chaque fois que ce consensus faiblit, et qui s’efface lorsque ce consensus est rétabli. Moteur de l’évolution politique, il est un moyen d’expérimenter des modèles de conquête et de conservation du pouvoir faisant office d'exempla, et dont la prise en compte permet de modifier quelque peu la périodisation par règne. / Political usurpation in the days of the Roman Empire has been the topic of many recent and innovative historiographical approaches, among which those of Egon Flaig and Joachim Szidat, to the point of becoming a defining feature of imperial power. This political phenomenon, whose existence preceedes its late denomination as « usurpatio » (during the IVth century AD) is what this present work will attempt to study in a two-step approach.The first step consists in studying the rich and varied vocabulary of usurpation through the examination of all available sources, which will be reviewed in chronological order, so as to observe the gradual emergence of this political concept and to offer a definition which takes this philological analysis into account. Besides, perusing the writings of various authors from the end of the Republic to the Principate era, as well as those from later centuries, will help bring to light the structuring of their political thought on the phenomenon, be it in the field of abstract ideas inspired from Greek classical philosophy (Plato and Aristotle) or in the use of myths as a key element of analysis (from Virgil to Seneca).The aim of the second part of this work is to apply the definition put forward in the first one to the study of the Principate era. The comprehensive list of usurpations you will find there takes into account not only those which actually happened (all in all a limited number) but also all those which fell under suspicion and resulted in an indictment. Consequently, candidate profiles start to emerge, as well as patterns of power conquest and the legitimation of it, but also techniques to control and hold that power by those who identify themselves as legitimate rulers, because they claim to embody the public consensus in the Empire.Therefore, usurpation seems to be a central political phenomenon which threatens to reappear every time that consensus is weakened, and disappears whenever it is restored. It fuels political development, it is a way of experimenting with different models of power conquest and the retainment of it. Taking it into consideration allows for a slight modification of the traditional periodising by reign.
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Écriture et pouvoir dans Moi Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère… / Writing and power in I, Pierre Rivière, having slaughtered my mother, my sister, and my brother...Zemni, Bahia 30 June 2016 (has links)
Il est du rôle d’une discipline comme l’analyse du discours de revenir sur des textes, considérés dès lors comme discours, qui n’ont pas encore dévoilé leurs secrets et les enjeux qu’ils mettent sur le marché du sens. Nous avons cherché dans le cadre de cette recherche à démontrer le lien étroit entre le sujet du discours, en l’occurrence Pierre Rivière, le cadre familial dans lequel il a vécu et le cadre social qui l’a amené à commettre son triple assassinat. Comment le dire de Pierre Rivière est-il conçu pour argumenter en faveur d’un crime que le jeune paysan assume ? Quel rapport y a-t-il à établir alors entre le dire et les moyens linguistiques mis au service de ce dire lui-même ?Le dernier point sur lequel nous nous arrêtons est celui du pouvoir de l’écriture. L’écriture elle-même est un pouvoir dont jouit celui qui y recourt.Mots clésAnalyse du discours, arguments, discours, écriture, mémoire, prédiscours, texte, pouvoir, crime, société. / It is one of the roles of Discourse Analysis as a discipline to consider texts, regarded so far as speeches that have not yet totally revealed the secrets and issues that they place on the market of meaning. In this research, the close relationship between the subject of the discourse namely Pierre Rivière, the family where he lived and the social context that led him to commit the triple murder is investigated. How was the speech of Pierre Riviere designed to argue in favor of a crime that the young peasant assumes? What kind of connection is then, possible to establish between the speech and the available linguistic devices of this very speech? The last point to be mentioned is that of the power of writing. Writing in itself is a kind of power that only those who know it enjoy it. Key wordsDiscourse analysis, arguments, discourse, writing, memory, text, power, crime, society
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Les fondements émotionnels du politique : Essai de théorie politique post-girardienne / The Emotional Foundations of Politics : Essay of a Post Girardian political theoryPaulmier, Thierry 04 December 2015 (has links)
Cette thèse propose un double dépassement de la théorie mimétique de René Girard. Le premier consiste à confronter la théorie mimétique à la psychologie de l’admiration et de l’envie, afin de montrer comment les comportements mimétiques procèdent essentiellement de ces deux émotions. Dès lors, le mimétisme ne doit plus être considéré comme une cause première du comportement humain mais comme une cause seconde, subordonnée à l’admiration ou à l’envie. Le second dépassement, plus radicale, consiste à proposer une théorie émotionnelle du comportement humain plus complète que la théorie mimétique, intégrant non seulement l’envie et l’admiration mais aussi la peur et la piété filiale. Il est alors possible de proposer une théorie émotionnelle du politique distinguant quatre types de rapports hiérarchiques : le pouvoir tyrannique fondé sur la peur, régnant par la menace et le châtiment et visant à la sécurité de tous, le pouvoir fascinant fondé sur l’envie, régnant par la séduction et la récompense et visant à la supériorité de tous, l’autorité vertueuse fondée sur l’admiration, régnant par l’exemplarité et la vertu et visant à l’excellence de tous ; et l’autorité pieuse fondée sur la piété filiale, régnant par la responsabilité et le don de soi et visant à la communion de tous. / This thesis suggests a double « overtaking » of the mimetic theory developed by René Girard. The first one consists of confronting mimetic theory with the help of the psychology of admiration and envy in order to show how mimetic behaviours proceed mainly from these two emotions. Consequently, mimetism cannot be considered as a primary cause of human behaviour but as a secondary cause, subject to admiration or envy. The second one is more radical. It consists of suggesting a theory of human behaviour more comprehensive than the mimetic theory based not only on admiration and envy but also on fear and filial piety. Based on this anthropology, it is possible to develop an emotional theory of politics, distinguishing four types of hierarchical relationships : the tyrannic power based on fear, governing by threat and punishment and aiming to ensure security to all ; the fascinating power based on envy, governing by seduction and rewards and aiming to ensure priviledges to all ; the virtuous authority based on admiration, governing by example and virtue and aiming to ensure excellence to all ; the pious authority, governing by responsability and self-giving and aiming to ensure communion to all.
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Émergence, « fragmégration » et perpétuation des rébellions au Congo-RDC (1990-2010) : une politologie des groupes armésMba Talla, Modeste Paulin January 2012 (has links)
Cette thèse a pour but de comprendre et d’analyser les logiques d’émergence, les dynamiques de «fragmegration» ainsi que les mécanismes qui concourent à la perpétuation des mouvements politico-militaires au Congo-RDC. Dès le départ nous avons mis en exergue les trois tendances lourdes qui monopolisent le débat sur les rébellions en RDC. Ces trois tendances qui étaient fondamentalement des éléments accélérant ou amplificateurs, ont été à tort considérées comme les principaux éléments déclencheurs.
Afin de lever la confusion conceptuelle entre ces deux principes, nous avons suggéré trois autres pistes de réflexion susceptible de mieux expliquer les phénomènes d’émergence, de fragmégration et de perpétuation. Ces pistes de réflexion sont les éléments déclencheurs majeurs autour desquels se structurent et s’articulent notre hypothèse. Dans cette thèse, nous soutenons l’argument selon lequel les phénomènes d’émergence, de fragmégration et de perpétuation sont une résultante de la militarisation des forces sociales congolaises, l’impossibilité du mouvement régional initié par le tandem rwando-ougandais à remporter une victoire clausewitzienne et l’institutionnalisation d’un partage de pouvoir complexe par la communauté internationale.
Cette thèse est un appel au décloisonnement disciplinaire et à une multiplication des points d’entrée sur l’étude des groupes armés. D’où le recours à une approche (combinatoire) interdisciplinaire, mobilisant à la fois des courants critiques au sein des relations internationales (le constructivisme critique, la géopolitique) tout en alliant la sociologie des relations internationales plus particulièrement les acquis de la sociologie politique des mouvements sociaux. Notre approche interdisciplinaire qui est au centre de cette thèse peut aussi être d’une grande utilité dans le renforcement de l’approche polémologique fort utile pour saisir la gouvernance par les groupes politico-militaires.
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Le rôle du communicateur municipal non partisan dans l'administration publique municipale au QuébecBober, Magdalena January 2017 (has links)
La présente recherche porte sur la ligne mince que les communicateurs municipaux dits non partisans ont fréquemment à respecter lors de leurs représentations devant les citoyens, les médias, et leurs supérieurs au sein de l’administration municipale. L’objectif est d’aller au-delà de l’encadrement éthique professionnel ou administratif, et de se pencher sur les expériences et influences vécues par les communicateurs municipaux. Le cadre théorique s’insère dans la politisation de l’information d’Alain Lavigne et dans le modèle interactionniste de Georg Simmel. La problématique générale consiste à cerner la ligne apolitique ou non partisane que les communicateurs municipaux doivent respecter, et comment ils vivent cette influence politique.
Les méthodes de recherche utilisées sont le sondage et les entrevues semi-dirigées réalisées auprès de six communicateurs municipaux de quatre villes québécoises de populations différentes. Nous avons ainsi constaté une quasi-inexistence de ligne directrice et de politique de communication interne dans ces administrations municipales québécoises, mais surtout, que les communicateurs sont souvent en pouvoir d’influence par rapport à leurs supérieurs politisés.
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ARCHITECTE D'INNOVATION : Marginal sécant, concepteur de territoires inconnus / ARCHITECT OF INNOVATION : "Marginal sécant", designer of unknown territoriesNury, Pierre-Yves 25 September 2014 (has links)
L’hypothèse centrale que sous-tend cette thèse est la suivante : le développement de nos sociétés, au sens des systèmes d’acteurs les constituant, face à ses principaux enjeux de long terme, est un processus d’innovation en tant que tel. Ce processus d’innovation est situé au croisement de dynamiques sociales, de conception et de traduction dans un système d’action collective et de fait de pouvoir.La thèse s’efforce de démontrer ces éléments en s’appuyant sur trois projets de terrain revisités à travers différents cadres théoriques spécifiques aux champs suscités. Cette analyse qui s’inscrit dans le cadre d’une démarche de recherche originale intégrant la théorie dans l’action et revisitant cette même théorie au vu des actions, permet à notre sens de faire émerger une nouvelle figure du développement des territoires dans leurs mécanismes contemporains d’innovation sociétale : L’architecte d’innovation.Cette nouvelle figure s’inscrit aux côtés des autres opérateurs de l’innovation et de l’action collective. Après avoir fait apparaitre les conditions de son émergence et les motivations de son intervention, la thèse s’achève par la présentation des différents visages du marginal sécant, concepteur de territoires inconnus. / The central hypothesis underlying this thesis is the following: the development of our societies, in the context of the constituent system of actors and their relationships, is based on an innovation process regarding long-term issues. This innovation process is located at the intersection of social dynamics, design and translation, in a system driven by collective action and power influences.This thesis attempts to demonstrate these elements based on three concrete projects revisited through different theoretical frameworks of the aforementioned specific fields. This analysis is part of a unique research program integrating theory in real life situations and revisiting theoretical concepts through our experience; this reflection leads to the emergence of a new figure/player in territories development through their mechanisms of contemporary social innovation: The architect of innovation.This new figure fits alongside other players driving innovation and collective action. After identifying the conditions of its emergence and motivations of its intervention, the thesis concludes with the presentation of the different faces of this ‘marginal secant’ defined as a designer of unknown territories.
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Un étude économique de la préférence pour le pouvoir / An economic study of preference for power.Cottalorda, Pierre-jean 16 June 2011 (has links)
Ce travail étudie la préférence pour le pouvoir, de sa définition à sa rencontre en laboratoire ou sur le terrain, de manière expérimentale. Nous construisons cette thèse autour de trois questions : qu'est-ce que le pouvoir et la préférence pour le pouvoir ? Comment l'identifier, en la distinguant des autres types de préférences sociales ? Quels sont les éléments, conditions d'expériences ou situation des sujets, qui l'affectent ? Nous définissons le pouvoir comme une capacité à caractère dispositionnel, qui peut être mise en application, ou non. Ceci nous permet de définir ensuite la notion de préférence pour le pouvoir qui n'est autre qu'une version formalisée de celle de volonté de puissance que l'on rencontre depuis l'antiquité. Nous définissons alors quatre types de préférence : préférence pure ou instrumentale pour le pouvoir potentiel ou effectif. Dans la deuxième partie nous construisons un modèle de pouvoir que nous testons en laboratoire. Nous identifions cette préférence pour le pouvoir sous ses quatre aspects, ce qui est le résultat central de ce travail. Nous cherchons ensuite à comprendre ce qui impacte cette préférence, pour observer que seul le genre a un effet important. Nous mesurons enfin cette préférence, pour découvrir qu'il peut exister une relation importante de corrélation entre préférence pure pour le pouvoir potentiel et pour le pouvoir effectif. La troisième partie a pour but d'étudier ces comportements de préférence pour le pouvoir chez des décideurs dans le cadre du monde synthétique d'Eve Online qui, nous l'observons, constitue à ce titre un bon substitut au laboratoire. De manière contre intuitive, nos observations montrent que les décideurs du monde virtuel ne manifestent pas plus de préférence pour le pouvoir que les autres sujets. / The goal of this thesis is to study preference for power from its definition to laboratory and field experiments. We construct this thesis around three questions: What are power and preference for power ? How to identify this preference and how to distinguish it from other social preferences ? What are the elements, experimental conditions and settings that have an impact on it ? We define power as a dispositional capacity. Hence, preference for power is a formalized version of the power motive and we distinguish four types: pure or instrumental preference for potential or effective power. In the second part of this thesis, we design a model of power and we test it in the laboratory. We identify the four types of preference for power which is the central result of this work. Then, we show that treatment effects are almost nonexistent whereas we find a strong gender effect. We finally measure this preference and find a strong correlation between pure preference for potential power and for effective power. The aim of the third part is to study this behavior in a decision maker population of the Eve Online synthetic world. We first show that field experiments in Eve Online are a good proxy for the lab. We then observe that decision makers don't manifest a stronger preference for power that other subjects.
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Survey and experimental methods to group decisions : equality of opportunity and weighted majority votingLu, Xiaoyan 28 March 2011 (has links)
Cette thèse est la compilation d’essais qui appliquent les méthodes expérimentales et d’enquêtes à deux sujets portant sur la prise de décisions en groupe. La prise de décision en groupe est un type de processus participatif dans lequel plusieurs individus agissent collectivement, analysent des problèmes ou des situations, examinent et évaluent les solutions alternatives d’action, et choisissent parmi les différentes alternatives, une ou plusieurs solutions (Van den Ven et Delbeq, 1974). Une des caractéristiques parmi les plus importantes dans la prise de décisions en groupe est que les individus ont une responsabilité individuelle (Katzenbach et Smith, 1993). Par conséquent, cette thèse s’intéresse à la fois aux décisions effectivement prises au niveau du groupe, mais également aux opinions individuelles.Le premier sujet s’inscrit dans le domaine du bien-être et du choix social et porte sur l’égalité des chances (désignée EOP par la suite). Nous testons d’abord les fondements intuitifs de l’EOP au moyen d’une enquête, pendant laquelle les individus sont "des spectateurs impartiaux" sans aucun gain personnel. Cette enquête nous permet d’illustrer la notion de justice impartiale en absence d’intérêt. Nous testons ensuite les fondements au cours d’une expérience non coopérative, où les décisions prises ont des conséquences sur les gains des individus. L’expérience utilisée dans ce sujet s’intéresse aux préférences révélées en matière de justice par les preneurs de décisions. Le deuxième sujet porte sur les systèmes de vote à majorité pondérée (désignés WMV par la suite). Nous réalisons d’abord une enquête auprès de différents groupes d’étudiants pour découvrir que les individus ne tiennent pas compte de la relation non monotone entre le nombre de votes et le pouvoir de vote associé. Nous menons ensuite plusieurs expériences de laboratoire afin de tester si cette relation non monotone peut être apprise dans le cadre d’un jeu répété. Ainsi, la première partie de cette thèse comprend deux chapitres à propos de l’EOP, tandis que la deuxième comprend deux chapitres à propos des WMV. Le premier chapitre est une introduction générale, le Chapitre 6 expose les conclusions.Le Chapitre 2 présente l’enquête de l’EOP, laquelle est une enquête sur les préférences utilisant de nombreux visuels pour présenter des scénarios hypothétiques. Ceci nous permet de révéler les préférences des individus sur les principes de l’EOP. À notre connaissance, notre enquête est la première tentative pour explorer pleinement le concept de l’EOP du point de vue d’un “spectateur impartial”. Nous avons analysé systématiquement cinq facteurs qui relèvent de l’EOP dans deux vignettes et plusieurs scénarios. Entre les deux vignettes : ventes et alcool, nous avons trouvé un niveau élevé de consensus sur les circonstances. Toutes les personnes ne devraient pas subir les conséquences liées aux circonstances dans toutes les situations pour au moins deux raisons : premièrement, cela serait clairement arbitraire du point de vue moral et deuxièmement parce qu’il faut ajuster la péréquation résultante. Le maigre consensus sur l’effort et la chance brute est également présenté dans nos résultats. Puisque la chance brute est définie par rapport au décroissement des risques liés à la chance de non-option, elle peut entrainer des résultats non souhaitables au regard de l’EOP. Inversement, l’effort est défini comme un reflet du comportement des individus. Ils contrôlent cet effort, lequel exerce une influence sur leur statut. Ainsi, les effets des différents niveaux d’effort pourraient être non neutralisés. / Decision making in groups largely exists in almost every aspect of daily life. In this thesis, we use survey and experimental methods to examine decision making in two different areas, equality of opportunity (EOP) and weighted majority voting (WMV). The goal of the research efforts is to understand the importance of achieved decisions for the functioning of the group, involving taking into account the needs and opinions of every group member.In the survey study of EOP, we used the attitude survey consisting of vignettes to elicit stated preferences of quasi-spectators over the conceptions of EOP problems. Impartiality in this study is achieved by considering only evaluations of individuals who have no stake in the situation they are judging. We analysed whether individuals are considered to be held responsible for outcomes by different factors: circumstances, effort, talent, brute luck and option luck. Apart from the baseline treatment, another compared treatment was designed to test context effect, with the introduction of ``need'' and social-cognitive age. In these two treatments, we found a high level of consensus on non-responsibility of circumstances, slight consensuses to responsibility of effort but non-responsibility of brute luck, and no agreement on talent and option luck. When other considerations are not involved, inequality caused by differential option luck and talent is unobjectionable. While with other considerations, people should not fully be held responsible for the outcomes resulting from option luck and talent.We then tested revealed preferences over the conceptions of EOP problems in an experiment, where subjects were stakeholders of each decision. People were recruited to form a micro society, and engaged in actual decisions about redistribution of their own money they earned in a previous phase through four factors: circumstances, effort, brute and option luck. Yet despite a lot of self-interested behaviours when participants have a stake in the redistribution, we clearly observe that participants are sensitive to the different factors through which people can earn their money. There were three treatments in our experiment: the baseline, prior reflection and talent treatments. The voting results among three treatments are very homogeneous, with only one exception on effort in the talent treatment, and present a very high level of self-serving bias.For WMV, the survey study investigates whether people have the knowledge of the relation between the number of votes and corresponding power which they have in a committee that takes decisions with a WMV system. Power indices show that actual voting power is often quite different from the nominal distribution of voting weights. Our survey observed that subjects cannot see through the non-monotonic relationship between the number of votes and voting power. In addition, we found that subjects trained in political sciences had more acquaintance on this issue.The experiment on WMV wanted to see whether people could learn this non-monotonic relation between the number of votes and the actual voting power. In the laboratory experiment, people played similar games 20 times. The first stage of games was the votes apportionment stage, where two out of four subjects in a group independently and simultaneously made decisions to determine the distribution of votes among four members. The second stage of games was the point allocation stage, where four member bargained to divide fixed amount of resources among themselves through the WMV determined in the first stage. The results of our experiments show that initially subjects tend to choose an option that gives them more votes ignoring how remaining votes are distributed among others. But, as subjects ``learn'' about the payoffs they can obtain in the points allocation stage, they start to choose the option in the first stage that could have chance to give them higher payoffs.
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