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Étude des mécanismes du débordement de bien-être psychologique entre le travail et la familleProvost Savard, Yanick 04 1900 (has links)
Le travail et la famille sont souvent vus comme deux domaines en compétition pour le temps, l’énergie et l’attention des travailleurs. Pourtant, des synergies positives existeraient à l’interface entre ces deux domaines de vie. Plus particulièrement, le bien-être psychologique pourrait déborder positivement d’un domaine à l’autre. Des articulations théoriques réfèrent au débordement de bien-être psychologique (p. ex., Edwards et Rothbard, 2000 ; Greenhaus et Powell, 2006), mais très peu d’études se sont attardées à évaluer les mécanismes par lesquels les bien-être psychologiques au travail et dans la famille s’influencent mutuellement. Les études antérieures ne permettent pas de capter adéquatement le processus à l’intérieur duquel les mécanismes de débordement opèrent, et ce, pour deux raisons. D’une part, elles recourent à des concepts-valises qui englobent l’ensemble du débordement et éludent ainsi les mécanismes internes à celui-ci. D’autre part, elles utilisent des devis majoritairement transversaux qui ne permettent pas de capter le déploiement temporel des mécanismes à l’étude. L’objectif de la présente thèse est donc d’évaluer un ensemble de mécanismes pouvant expliquer le débordement de bien-être psychologique entre le travail et la famille.
Le premier article évalue le rôle médiateur de la performance au travail dans la relation du bien-être psychologique dans la vie hors travail vers le bien-être psychologique au travail, mécanisme le plus universellement soutenu par les théorisations de l’interface travail-famille. Ainsi, l’article explore plus en profondeur ce mécanisme en l’évaluant selon deux conceptualisations du bien-être psychologique, ainsi que deux types de performance. Deux études ont été réalisées : l’une à deux temps de mesure séparés de 7,5 mois et l’autre mesurant des expériences journalières concomitantes. Les résultats confirment le rôle médiateur de la performance dans les deux cas et mettent en lumière les distinctions entre le débordement de bien-être cognitif et celui de bien-être affectif.
Le deuxième article explore trois autres mécanismes de débordement : la satisfaction dans la vie (médiateur), la centralité du domaine d’origine dans l’identité et la force des frontières travail-famille (modérateurs). Des théorisations périphériques au thème du débordement travail-famille enrichissent la compréhension du processus de débordement du travail vers la famille et inversement. Six-mille-soixante-dix-sept jeunes travailleurs ont répondu à trois questionnaires séparés de 11 semaines chacun. Des analyses acheminatoires soutiennent le rôle médiateur de la satisfaction dans la vie. Par ailleurs, nous avons trouvé que plus un individu accorde d’importance à sa famille, plus sa satisfaction dans la famille influencerait positivement sa satisfaction dans la vie. Finalement, la force des frontières entourant la famille limiterait le débordement de bien-être psychologique du travail vers la famille.
Cette thèse a pour principale contribution l’articulation de plusieurs propositions théoriques en un modèle cohérent de débordement de bien-être psychologique entre le travail et la famille, ainsi que son évaluation empirique. Nos études étayent la documentation précédente en recourant à des échantillons diversifiés et à des méthodologies rigoureuses. Les résultats de cette thèse présentent des implications pratiques pour les travailleurs, les organisations et la société. / Work and family are often considered as two domains competing for the time, energy and attention of workers. Positive synergies could nonetheless exist at the interface between these two life domains. Notably, psychological well-being could spillover from one domain to the other. Theoretical frameworks about the spillover of psychological well-being exist (e.g., Edwards & Rothbard, 2000; Greenhaus & Powell, 2006), but very few studies have evaluated the mechanisms through which work and family psychological well-being influence each other. Previous studies do not adequately capture the process within which spillover mechanisms operate for two reasons. On the one hand, they use global concepts encompassing the whole spillover process, thereby disregarding internal mechanisms. On the other hand, they mainly use cross-sectional designs which cannot capture the processual nature of the proposed mechanisms. The objective of this thesis is therefore to evaluate mechanisms that could explain work-family psychological well-being spillover.
The first article evaluates the mediating role of work performance in the influence of psychological well-being outside of work on psychological well-being at work, the mechanism most supported by work-family interface theories. Hence, the article explores this mechanism in depth by evaluating it according to two psychological well-being conceptualizations, as well as two types of performance. Two studies were conducted: one using a two-wave design with a 7.5-month delay and the other measuring experiences on a given workday. Results support the mediating role of performance in both studies and shed light on the distinction between cognitive well-being spillover and affective well-being spillover.
The second article explores three other spillover mechanisms: life satisfaction (mediator), originating domain identity centrality, and work-family boundary strength (moderators). Theoretical articulations peripheral to work-family spillover enhance the understanding of the spillover process from work to family and inversely. Six thousand seventy-seven young workers answered three questionnaires with a delay of 11 weeks between each measurement time. Path analyses support the mediating role of life satisfaction. Furthermore, we discovered that the more an individual considers family as an important life domain, the more its family satisfaction will positively influence its life satisfaction. Finally, home boundary strength appears to limit the psychological well-being spillover from work to family.
The main contribution of this thesis is its articulation of different theoretical propositions in one consistent work-family psychological well-being spillover model, as well as its empirical evaluation. Our studies build on previous literature by tapping on diverse samples and rigorous methods. The results of this thesis show practical implications for workers, organizations, and society.
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Traits d’identité culturelle, travail et santé mentale : une étude dans la main-d’œuvre canadienneKammogne, Christiane Liliane 06 1900 (has links)
L’ampleur des problèmes de santé mentale, les coûts qui en découlent et le lien établi entre le travail et les problèmes de santé mentale sont autant d’éléments qui expliquent l’intérêt croissant pour les interventions en santé mentale au travail. Dans un contexte où la personnalisation des interventions en santé mentale est davantage encouragée, les traits d’identité culturelle pourraient contribuer à une telle personnalisation. Nous définissons un trait d’identité culturelle comme un élément matériel ou non matériel d'une identité culturelle, hérité ou non héritée, considéré comme isolable et susceptible d'une analyse spécifique. Personnaliser les interventions en santé mentale suivant les traits d’identité culturelle implique d’adapter ces interventions, de manière à répondre aux situations spécifiques en milieu de travail dans lesquelles les traits d’identité culturelle pourraient agir comme des facteurs importants. Cette thèse de doctorat est un début de réponse sur l’intérêt ou non d’une telle démarche. Cette thèse vise à mieux comprendre en quoi les traits d’identité culturelle, plus particulièrement l’ethnicité et le statut d’immigrant, pourraient modifier la façon dont le travail s’associe aux symptômes de détresse psychologique et aux symptômes dépressifs dans la main-d’œuvre canadienne.
La place limitée réservée aux traits d’identité culturelle dans les modèles dominants du stress au travail représente un obstacle à la compréhension du rôle des traits d’identité culturelle dans l’association qui relie le travail aux problèmes de santé mentale. Or les traits d’identité culturelle sont à la fois associés au travail et à la santé mentale. La composition de la population canadienne justifie toute aussi la pertinence d’intégrer les traits d’identité culturelle dans l’analyse du travail et de la santé mentale, car un peu plus de 250 000 nouveaux immigrants entrent sur le territoire canadien chaque année. Parmi ceux-ci, environ 80% proviennent d'Asie, d’Afrique, et d’Amérique latine. Or les immigrants et les personnes issues des minorités visibles semblent plus à risques de se retrouver dans des conditions de travail plus contraignantes. Ces deux groupes semblent également avoir en général une prévalence de symptômes de détresse psychologique et de dépression élevée.
Afin de contourner les limites inhérentes aux modèles dominants du stress au travail, nous avons pris appui dans cette étude sur le modèle multiniveaux du stress au travail inspiré de la théorie du stress social; et des approches sociologiques abordées aux États-Unis dans une perspective micro-macro et en Europe dans une perspective d’agent-structure. La théorie du stress social permet de comprendre les mécanismes qui lient certaines conditions de l’organisation sociale à la santé mentale. Les approches micro-macro et d’agent structure s’intéressent non seulement à scinder la réalité sociale en niveaux, mais essayent également de comprendre le sens de la relation entre les différents niveaux. Le modèle théorique proposé présente trois principales hypothèses dans lesquelles les variables du travail à l’exception de la déqualification sont inspirées de celles retrouvées dans le modèle multiniveaux. Ces hypothèses postulent 1) une relation directe entre les traits d’identité culturelle (le statut d’immigrant et l’ethnicité) et les problèmes de santé mentale (symptômes de détresse psychologique et symptômes dépressifs); 2) un rôle modérateur des traits d’identité culturelle entre les facteurs du travail (déqualification, utilisation des compétences, autorité décisionnelle, demandes psychologiques, demandes physiques, soutien social au travail, insécurité d'emploi, heures travaillées, horaire irrégulier) et les problèmes de santé mentale; 3) un rôle médiateur des facteurs du travail dans la relation entre les traits d’identité culturelle et les problèmes de santé mentale. Grâce à l’analyse de médiation, nous avons également testé la possibilité d’une exposition différentielle aux facteurs du travail selon les traits d’identité culturelle.
Nous avons utilisé les données longitudinales de l’Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP) menée par Statistique Canada. Les données ont été collectées sur une période de 18 ans, débutée en 1994 et terminée en 2012 après 9 cycles. Des analyses de régressions multiples et multiniveaux ont été menées sur un échantillon de 6 477 travailleurs. Les résultats des analyses sont présentés sous forme de trois articles retrouvés aux chapitres 5 à 7.
Les résultats suggèrent un rôle de l’ethnicité dans la relation entre le travail et les symptômes analysés. En effet, l’ethnicité semble s’associer aux symptômes dépressifs, mais pas aux symptômes de détresse psychologique. Des multiples effets de modération et de médiation testés, seul un effet s’est avéré significatif. Il s’agit du rôle médiateur de l’utilisation des compétences dans la relation entre l’ethnicité et les symptômes de détresse psychologique. Il semble également exister certaines expositions différentielles au travail de par l’ethnicité. Les personnes issues des minorités visibles semblent exposées de manière différentielle à plus de déqualification, à moins d’utilisation des compétences, et à moins d’autorité décisionnelle en comparaison à celles qui sont caucasiennes. L’analyse du rôle du statut d’immigrant dans la relation entre le travail et les symptômes analysés s’est avérée non concluante. De nombreuses limites inhérentes à notre stratégie de recherche (mesure de l’ethnicité, non prise en compte de la qualité de l’emploi, non-distinction des catégories d’immigrants, immigrants en majorité de longue date, variables de contrôle ne témoignant pas de nombreuses réalités du processus migratoire et d’intégration, etc.) appel à être prudent quant à l’interprétation faite des résultats de cette thèse.
Les résultats de cette thèse ne permettent pas de mettre un point final sur la question du lien entre les traits d’identités culturelles, le travail et la santé mentale. Toutefois, ils y apportent un certain éclairage. Ils laissent penser que réduire les conditions de travail à risque et combattre l’exposition différentielle aux facteurs du travail pourraient offrir deux axes d’interventions contre les problèmes de santé mentale dans la main-d’œuvre canadienne. Intervenir sur ces deux pôles pourrait également contribuer à baisser les dépenses en santé mentale qui semblent de plus en plus importantes au Canada. Un élément qui semble ressortir le plus de cette étude est bien la nécessité de se pencher davantage sur la question de la déqualification professionnelle. / The increased disability claims linked to mental health problems, the economic implications of mental illness in terms of costs for businesses, and the established link between work and mental health are some of the rising concerns explaining the growing interest in mental health interventions and programs in the workplace. In a context where the personalization of mental health interventions is further promoted, cultural identity traits could contribute to such a personalization. We define cultural identity traits as a tangible or intangible element of a cultural identity, inherited or not, considered as isolable and that could be subject of a specific analysis. To personalize mental health interventions according to cultural identity traits, it would require adapting these interventions to meet specific workplace situations in which cultural identity traits may act as important factors. This thesis is the beginning of an answer on whether such an approach is worth of interest. This thesis examines how cultural identity traits, such as ethnicity and immigration status, affect how work is related to mental health symptoms such as psychological distress symptoms and depressive symptoms in the Canadian workforce.
The limited attention paid to cultural identity traits by current models to analyze work stress, prevents a better understanding of the cultural identity traits role in the association linking work to mental health issues, while they are associated with both work and mental health. The composition of the Canadian population justifies the relevance of including cultural identity traits into a comprehensive analysis of work and mental health, as over 250 000 newcomers settle in Canada every year, with approximately 80% coming from Asia, Africa, and Latin America. Studies show that immigrants and those identified as visible minorities are more likely to end up in jobs where the working conditions are much more difficult. These two groups appear to have a higher prevalence of psychological distress symptoms and depressive symptoms.
In order to address the inherent limits of the current theoretical models explaining work stress in the literature, we use in this study a multilevel analysis approach of work stress inspired by the social stress theory, and sociological approaches discussed in the United States from a micro–macro perspective, and in Europe from an agency-structure perspective. Social stress theory allows us to understand the mechanisms linking some conditions of social organization to mental health. Micro-macro and agency-structure approaches are not only concerned with dividing social reality into levels, but also try to understand the direction between levels. Our theoretical model examines three main hypotheses in which work factors with the exception of overqualification are inspired by those found in the multilevel model: 1) a direct relationship between cultural identity traits (immigrant status and ethnicity) and mental health problems (psychological distress symptoms and depressive symptoms); 2) a moderating effect of cultural identity traits on the relation between work factors (overqualification, skill utilization, decision latitude, psychological demands, physical demands, social support at work, job insecurity, worked hours, irregular work scheduling) and mental health problems; 3) a mediating role of work factors on the relation between cultural identity trait and mental health problems. The mediating effect allows us to analyze if a differential exposure to work factors based on ethnicity and immigrant status exist.
The data for this study were collected from the nine cycles of the National Population Health Survey (NPHS) conducted by Statistics Canada over an 18-year period starting from 1994 and ending in 2012 after 9 cycles. Multilevel regression analyses were conducted on a sample of 6477 workers. The results of the analysis are presented in three articles representing the chapters 5 to 7 of this thesis.
Results suggest that ethnicity seems to influence the relationship between work and the two analyzed symptoms. Ethnicity (visible minority versus caucasian) seems to be associated with depressive symptoms, but not with psychological distress symptoms. Among the effects of moderating variables and the effects of mediating variables tested, only one variable is proven significant. The skill utilization plays a mediating role in the relationship between ethnicity and psychological distress symptoms. There seems to be a differential exposure to work factors based on ethnicity. Compared to caucasians, visible minorities are more exposed to overqualification and less to skill utilization and decision latitude. All analyses conducted with immigration status have led to inconclusive results. Many limitations related to our research strategy (measurement of ethnicity, job quality is not taken into account, immigrant categories are not distinguished, mostly long-term immigrants, confounding variables not reflecting many realities face by the migration and integration process, etc.) call to be caution when interpreting the results of this thesis.
The results of this thesis do not close debates on how cultural identity traits, such as ethnicity and immigration status affect the way work is related to mental health symptoms. However, they provide some insights into it. The results suggest that reducing risky working conditions and tackling differential exposure to work factors might provide two avenues for action against mental health problems in the Canadian workforce. Taking tangible steps on these two directions could also help lower cost related to mental health issues, which are continuously growing in Canada. One element that seems to stand out the most from this study is the need to look more closely at the issue of professional deskilling.
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Les déterminants du retrait organisationnel : le cas du cynisme et du départ volontaireMerkouche, Wassila 10 1900 (has links)
L’objectif de la présente thèse est de mieux expliquer le concept de retrait organisationnel et ses déterminants. À travers l’étude de la littérature plus générale des comportements contreproductifs et celle du retrait organisationnel, nous exposons les différentes facettes du retrait organisationnel tant sur le plan du retrait du travail que sur le plan du retrait de l’emploi. Nous proposons également une nouvelle définition du retrait organisationnel, une typologie du retrait du travail et un modèle théorique intégrateur multi-niveaux du retrait organisationnel. Ce modèle original avancé dans cette thèse, duquel découle un certain nombre de propositions théoriques, mobilise principalement l’approche sociologique multi-niveaux, le modèle de l’adaptation en comportement organisationnel, ainsi que la perspective du contrat psychologique et celle de l’ancrage dans l’emploi. L’approche sociologique multi-niveaux de Marchand et al. (2006) permet de répertorier plusieurs déterminants du comportement et/ ou de l’attitude dans les différentes sphères de la vie de l’individu qui, selon le modèle de l’adaptation de Rosse et Miller (1984), agit en s’adaptant adéquatement aux différentes situations au travail. La présente thèse utilise également la perspective du contrat psychologique de Rousseau (1989, 1990). Il s’agit d’une approche pertinente dans l’explication des réactions comportementales et/ou attitudinales de l’employé dans une optique d’échange social (Blau, 1964), suite à une évaluation du degré de respect de son contrat psychologique par son employeur. Cette évaluation porte sur l’ensemble des conditions de travail dans le cadre de la relation d’emploi. Nous privilégions également la perspective de l’ancrage dans l’emploi de Mitchell et al. (2001) pour démontrer que les liens sociaux tissés entre l’employé et les personnes dans son organisation pourraient atténuer l’intensité ou l’ampleur des réponses comportementales et/ou attitudinales négatives résultant d’une situation de non-respect du contrat psychologique de celui-ci de la part de son employeur.
Afin de vérifier l’impact du respect du contrat psychologique ainsi que de l’ancrage dans l’emploi dans l’adoption du retrait organisationnel, nous avons choisi d’étudier plus spécifiquement le cynisme comme attitude de retrait du travail et ce, dans le cadre d’un devis quantitatif transversal ainsi que le départ volontaire comme comportement de retrait de l’emploi dans le cadre d’un devis quantitatif longitudinal.
Les résultats de régressions multiples multi-niveaux de ces deux études indiquent la présence de certains facteurs de protection et de certains facteurs de risque associés à l’adoption du cynisme et du départ volontaire. L’utilisation des compétences au travail, le fait de recevoir de la reconnaissance et le fait qu’il existe des possibilités de développement de carrière constituent des facteurs communs de prévention contre le cynisme et le départ volontaire. De plus, le soutien reçu de la part du superviseur permet de prévenir les attitudes cyniques au travail, alors que la présence de demandes psychologiques élevées au travail, le fait d’être exposé à des horaires irréguliers et de vivre une certaine insécurité d’emploi pourraient augmenter le cynisme. Les résultats indiquent également que le soutien social des collègues, ainsi que la présence de possibilités de développement de carrière, jouent un rôle conjoint dans la prévention du départ volontaire. Quant à la prévention du cynisme, à la fois le soutien social du superviseur et celui des collègues jouent un rôle supplémentaire de protection contre l’attitude cynique éventuelle chez l’employé qui perçoit le non-respect de son contrat psychologique en matière d’utilisation des compétences, d’autorité décisionnelle, de reconnaissance, de développement de carrière et d’insécurité d’emploi.
Nous avons également réalisé une troisième étude quasi-expérimentale, selon un devis quantitatif transversal, sur les déterminants du départ volontaire. Les résultats de l’ANOVA sur le test de trois conditions expérimentales (cynisme, soutien social et durée du soutien social) sur le départ volontaire indiquent que le fait d’être cynique ou le fait de recevoir un faible soutien social augmentent l’intention de quitter chez l’employé. De plus, ces faits, vécus sur une longue durée augmentent davantage l’intention de quitter son emploi.
La présente thèse permet de faire avancer les connaissances théoriques et empiriques en matière de retrait organisationnel, de cynisme et de départ volontaire. Elle se conclut sur des recommandations possibles pour les praticiens vers une intervention intégrée pour prévenir ces deux réponses possibles à des conditions insatisfaisantes au travail. La thèse souligne l’importance pour l’employé d’utiliser pleinement ses compétences au travail, d’être reconnu pour ses efforts et contributions à l’organisation et d’avoir des opportunités suffisantes de développement et d’avancement de carrière dans le cadre de son emploi. / The purpose of this thesis is to better explain the concept of organizational withdrawal and its determinants. Through the study of the more general literature on counterproductive behavior and organizational withdrawal, we expose the different facets of organizational withdrawal in terms of both work withdrawal and job withdrawal, a definition of organizational withdrawal, a typology of work withdrawal and a multilevel integrative theoretical model of organizational withdrawal. This original model advanced in this thesis, from which a certain number of theoretical propositions arise, mainly mobilizes the multilevel sociological approach, the model of adaptation in organizational behavior, as well as the perspective of the psychological contract and that of job embeddedness. The multilevel sociological approach of Marchand et al. (2006) identifies several determinants of behavior and / or attitude in the different spheres of the individual's life which, according to Rosse and Miller's adaptation model (1984), acts by adapting appropriately to different situations at work. The present thesis also uses the perspective of Rousseau's psychological contract (1989, 1990). It is a relevant approach in the explanation of the behavioral and / or attitudinal reactions of the employee, with a view to social exchange (Blau, 1964), following an assessment of the degree of respect of his psychological contract by his employer. This assessment covers several working conditions in the employment relationship. We also favor the job embeddedness perspective of Mitchell et al. (2001) to demonstrate that the social connections that exist between the employee and the persons in organization could reduce the intensity or magnitude of the negative behavioral and / or attitudinal responses resulting from a situation of non-compliance with the psychological contract of the latter by his employer.
In order to verify the impact of the respect of the psychological contract as well as the job embeddedness on the adoption of the organizational withdrawal, we chose to study more specifically the cynicism as attitude of work withdrawal in the frame of transversal quantitative estimate as well as voluntary departure as a behavior job withdrawal in the context of a long-term quantitative estimate.
The results of multiple multilevel regressions of these two studies indicate the presence of certain protective factors as well as certain risk factors associated with the adoption of cynicism and voluntary leaving. The use of one's skills in the workplace, receiving recognition for the work and the presence career development opportunities are common factors in preventing cynicism and voluntary departure. In addition, the support received from the supervisor helps to prevent cynical attitudes at work, while the presence of high psychological demands at work, being exposed to irregular hours and experiencing job insecurity could increase cynicism. The results also indicate that social support from colleagues and the presence of career development opportunities play a joint role in preventing voluntary departure. As for the prevention of cynicism, both social support from the supervisor and colleagues play an additional role of protection against the cynical attitude possible to develop by the employee who perceives the non-respect of his psychological contract as regards use of skills, decision-making authority, recognition, career development and job insecurity.
We also carried out a third quasi-experimental study, according to a cross-sectional quantitative estimate, on the determinants of voluntary leaving. The results of the ANOVA regarding the effects of three experimental conditions (cynicism, social support, and duration of social support) on voluntary leaving indicate that being cynical or receiving weak social support increases the intention to leave. In addition, being cynical, receiving weak social support for a long time is the situation that further increases the intention to quit one's job.
This thesis helps to advance the theoretical and empirical knowledge of organizational withdrawal, cynicism and voluntary departure and concludes with possible recommendations for practitioners to an integrated intervention to prevent these two possible responses to unsatisfactory conditions at work. The thesis stresses the importance for the employee to fully utilize his skills at work, to be recognized for his efforts and contributions to the organization and to have sufficient opportunities for career development and advancement within the framework of his job.
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Le comportement de retrait relationnel du jeune enfant : du concept à l'outil de dépistage : résultats et perspectives de recherche / Social withdrawal behavior in infants : from the concept to the screening toolGuedeney, Antoine 09 November 2016 (has links)
Ce travail concerne le comportement de retrait relationnel du jeune enfant, sa mesure et sa validité prédictive sur la qualité du développement précoce dans ses différentes dimensions. Il représente la première synthèse de l'histoire du concept de retrait relationnel du jeune enfant, de ses liens avec les modèles animaux, avec le modèle paradigmatique du "Still Face" et de la réparation, de la dys-synchronie comme facteur majeur de la psychopathologie précoce. Le comportement de retrait relationnel prend ses racines dans la physiologie, comme mode privilégié de régulation par le bébé de l'interaction, dans une échelle micro interactive. D'une façon plus clinique et sur une échelle temporelle plus longue, il apparaît comme un mode de défense majeur face à la violation des attentes du bébé dans l'interaction. On l'observe donc de façon privilégiée dans la dépression maternelle post natale mais aussi dans toutes les circonstances psychopathologiques qui affectent les capacités parentales (par exemple et de façon très nette dans les situations de conflit et violences conjugales). Le retrait relationnel peut également être lié à des difficultés de traitement de l'information sensorielle par le bébé, à des difficultés de communication sociale, à une douleur intense prolongée, et dans la prématurité ou dans certains syndromes génétiques à une association de ces facteurs liés à l'enfant. Ce travail retrace les débuts de la construction d'un outil de mesure du retrait relationnel précoce, dans la mesure où cet outil n'existait pas en tant que tel, alors que le retrait relationnel apparaît comme un signal d'alarme important, témoignant de la difficulté du bébé de jouer le jeu relationnel à hauteur de ses capacités développementales, que ce soit pour des causes liées à lui-même, à la relation avec ses caregivers, ou aux deux. Ce travail s'ouvre par une histoire de la psychiatrie du bébé et de l'avènement de la psychopathologie développementale, car on note l'importance du symptôme retrait dans cette histoire, qu'il s'agisse de l'autisme (Kanner) ou de la dépression ou de la carence précoces (Spitz), puis un historique de concept de retrait relationnel précoce : contexte clinique modèles animaux, biologie, la Construction et validation de l'échelle Alarme Détresse bébé (ADBB à 8 items) puis celle de la m-ADBB à 5 items, puis par la Psychopathologie du retrait relationnel durable, et Les développements et les applications de l'échelle ADBB : m-ADBB, effets à terme du retrait, études longitudinales, la prématurité comme analyseur du développement, dépistage précoce de l'autisme et enfin les projets en cours et trois projets actuels, autour du dépistage de l'autisme, autour de l'étude des différentes analyses factorielles et de la validation de la m-ADBB, et autour des pistes génétiques et épigénétiques du comportement de retrait. Il présente les résultats des études contrôlées et publiées avec l'ADBB, en particulier celles liées à la cohorte française d'étude des facteurs de risque et de résilience du développement précoce (étude périnatale EDEN). Le comportement clinique de retrait relationnel apparaît comme le résultat d'une interaction gène environnement, basée sur la susceptibilité génétique au comportement de retrait. Celle-ci apparaît liée au système allélique 5-HTTPR. Sur le plan cognitif, la question se pose du retrait comme pari, comme choix dans une situation d'incertitude. Les études de suivi des enfants en retrait montrent l'impact sur diverses dimensions du développement, langage, intersubjectivité, régulation émotionnelle, avec la question d'une période sensible. Ceci souligne l'importance du dépistage de ce comportement en vue d'une intervention précoce adaptée à sa cause. / This work deals with social withdrawal behavior in infants, its measure and its conceptual validity, its predictive value on early development within its several dimensions. This is the first synthesis on the history of the concept of withdrawal in infant, of its links with animal models, with the still face experimental paradigm, as well as with the repair process and with interactional dys- syssynchrony as a major process in early psychopathology. Social withdrawal behavior has its roots in physiology, as privileged way used by the infant to regulate the input within the parent infant interaction, within a micro temporal scale. On a longer temporal and more clinical scale, withdrawal behavior appears as a major defense maneuver when the baby is faced with major violations of his her expectations within the relationship. It is therefore observed in a privileged way in maternal post-natal depression, but also in all circumstances which hamper parental capacities, as conjugal violence and conflict may do for instance. Social withdrawal behavior may be as well linked with difficulties in processing sensorial input in the child, or difficulties in social communication and synchrony, or be due to an intense and sustained pain, or be linked with some genetic disorder or with some association of these factors. This work retraces the construction of a scale to asses social withdrawal behavior in infants, since no such tool existed at the time, although social withdrawal behavior appears to be an important alarm signal, showing the inability of the child to play the relational game as his her developmental level allow him or her to do, be it for causes related to himself or herself, for relational causes of because of both. This work opens on a history of the development of child psychiatry and of the coming of ages of infant development. Social withdrawal behavior took a large place at the onset of this history, with the description of autism by Kanner and anaclitic depression by Spitz. Then a history of the concept of social relational withdrawal, and of the construction of the alarm distress scale (8 item) the of the short version (5 item m-ADBB), then the studies on long term effects of social withdrawal on development. We then review the application of the scale on early diagnosis of autism, on the several factor analysis with several samples, and of the several epigenetic and genetic pathways of the social withdrawal behavior. This work reviews the results of several controlled studies with the ADBB, particularly those from the perinatal French EDEN cohort. Social withdrawal behavior appears as the result of a gene interaction, based on the genetic c susceptibility for social withdrawal behavior, possibly liked with the 5-HTPPR allele system. On a cognitive level, the issue is raised of social withdrawal behavior as a choice of a risk taking position in an uncertain situation. Follow up studies show the impact of the social withdrawal behavior on several dimensions of early development, i.e. language, early development of intersubjectivity or emotional regulation.
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Évaluation interdisciplinaire d'un programme de formation à visées préventives dispensé à des travailleurs avec ordinateur : analyse ergonomique et psychodynamique du travailTrudel, Louis January 1999 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Les insécurités d’attachement, la perception des comportements positifs et négatifs et le fonctionnement relationnel chez les couples en situation de détresse conjugaleLabonté, Thalie 04 1900 (has links)
Thèse de doctorat présenté en vue de l'obtention du doctorat en psychologie - recherche intervention, option psychologie clinique (Ph.D) / Bien que les relations amoureuses puissent enrichir la vie d’un individu et favoriser son bien-être, elles peuvent également être une source de détresse lorsque des difficultés conjugales surviennent. Les comportements positifs et négatifs émis par les partenaires pourraient avoir un rôle important à jouer dans la satisfaction et l’engagement conjugaux et sont donc souvent ciblés dans le cadre de la psychothérapie conjugale. Cependant, peu d’études se sont intéressées simultanément à ces deux types de comportements pour comprendre leur contribution relative au fonctionnement relationnel. De plus, la présence d’insécurités d’attachement (anxiété d’abandon et évitement de l’intimité), fréquentes chez les partenaires qui consultent en thérapie de couple, pourrait teinter la manière dont ces comportements sont perçus. Ainsi, il semble important de réaliser des études s’intéressant à la fois à la perception des comportements positifs et négatifs du/de la partenaire et aux insécurités d’attachement dans l’étude du lien entre ces variables et le fonctionnement relationnel. Bien que plusieurs études se soient intéressées à ces facteurs de manière indépendante, peu d’entre elles les ont considérés conjointement afin d’atteindre une compréhension plus nuancée du lien entre ces variables. De plus, très peu d’études se sont intéressées à ces variables chez les partenaires de couples en situation de détresse conjugale, un contexte pouvant aussi affecter les perceptions d’un individu à l’égard des comportements de son/sa partenaire.
Cette recherche doctorale vise à mieux comprendre les liens entre la perception des comportements positifs et négatifs, les insécurités d’attachement et des indicateurs de fonctionnement relationnel chez les couples consultant en thérapie conjugale. La première étude s’est intéressée aux liens entre la perception de deux comportements du/de la partenaire, un positif (soutien conjugal) et un négatif (violence psychologique), et deux indicateurs de fonctionnement relationnel chez les deux partenaires : la satisfaction conjugale et la volonté d’investir dans la relation. Cette étude s’est aussi intéressée au rôle modérateur de l’anxiété d’abandon dans ces associations. La deuxième étude s’est intéressée aux liens entre les insécurités d’attachement et le sous-engagement des deux partenaires en considérant la perception des comportements positifs et négatifs du/de la partenaire en tant que variables intermédiaires.
Dans l’ensemble, les résultats obtenus suggèrent que les comportements positifs pourraient être particulièrement importants pour expliquer le fonctionnement relationnel des partenaires en situation de détresse conjugale. Les comportements négatifs seraient également associés à leur fonctionnement relationnel, mais dans une moindre mesure que les comportements positifs. La première étude a aussi permis de démontrer que le lien entre le soutien conjugal perçu de la part du/de la partenaire et le fonctionnement relationnel varie en fonction du niveau d’anxiété d’abandon d’un individu, bien qu’il y ait des différences de genre. La deuxième étude a démontré que la perception des comportements positifs du/de la partenaire pourrait constituer un mécanisme impliqué dans l’association entre les insécurités d’attachement et le sous-engagement des partenaires. Nos résultats suggèrent que l’augmentation des comportements positifs, tout en favorisant leur perception par les partenaires, pourrait constituer un facteur-clé des interventions visant à améliorer le fonctionnement relationnel des partenaires en situation de détresse conjugale. / While romantic relationships can enrich an individual's life and promote their well-being, they can also be a source of distress when relational difficulties arise. Positive and negative partner behaviors could have an important role to play in relationship satisfaction and relationship commitment and as such, they are often targeted in the context of couple therapy. However, few studies have considered these two types of behaviors simultaneously to understand their relative contribution to relationship outcomes. In addition, the presence of attachment insecurities (attachment anxiety and attachment avoidance), which are frequent among partners who seek couple therapy, could change the way that these behaviors are perceived. Thus, it seems important to carry out studies focusing both on the perception of positive and negative partner behaviors and on attachment insecurities in the study of the association between these variables and relationship outcomes. Although several studies have investigated these factors independently, few studies have considered these factors together to achieve a more nuanced understanding of the association between these variables. Moreover, very few studies have looked at these variables in partners of relationally distressed couples, a context also likely to affect an individual's perceptions of their partner's behaviors.
This doctoral research aims to better understand the links between the perception of positive and negative partner behaviors, attachment insecurities, and relationship outcomes among couples seeking couple therapy. The first study focused on the links between the perception of two partner behaviors, one that is positive (support) and one that is negative (psychological aggression), and two relationship outcomes in both partners: relationship satisfaction and the willingness to invest in the relationship. This study also investigated the moderating role of attachment anxiety in these associations. The second study investigated the links between attachment insecurities and both partners’ under-commitment by considering the perception of positive and negative partner behaviors as intermediate variables.
Overall, the results suggest that positive partner behaviors could be particularly important to explain relationship outcomes in relationally distressed partners. Negative behaviors would also be associated with relationship outcomes, but to a lesser extent than positive behaviors. The first study also showed that the link between perceived partner support and relationship outcomes varies with an individual’s level of attachment anxiety, although there are gender differences. The second study showed that perceived positive partner behaviors may be a mechanism involved in the association between attachment insecurities and both partners’ under-commitment. Our results suggest that increasing positive behaviors, while also promoting their perception by the partners, could be key for interventions aimed at improving relationship outcomes in relationally distressed partners.
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Les rêves durant la grossesse : étude de leur nature et de leur rôle prédictif dans l’adaptation psychologique à la maternitéLara-Carrasco, Jessica 09 1900 (has links)
De nombreux cliniciens œuvrant en périnatalité constatent que l’activité onirique est plus foisonnante et perturbée durant la grossesse. Certains croient d’ailleurs que le caractère plus vif, réaliste et marquant des rêves de cette période permette aux femmes d’avoir une plus grande accessibilité à leur monde intrapsychique, ce qui faciliterait la résolution d’enjeux relationnels laissés jusqu’alors en suspens. D’autres avancent aussi que les rêves permettent aux futures mères d’intérioriser leur rôle maternel grâce au développement de représentations mentales ayant trait, entre autres, à la future relation mère-bébé. Or, bien que ces notions soient fortement ancrées dans la littérature clinique, elles demeurent, en revanche, peu étudiées sur le plan empirique. Le premier objectif de cette thèse visait à offrir une meilleure description de l’activité onirique au troisième trimestre (≥26 semaines) d’une première grossesse, incluant le rappel onirique, la prévalence des rêves dysphoriques et le contenu des rêves. Nos résultats montrent pour la première fois que, lorsqu’ils sont collectés prospectivement, les rêves des femmes enceintes ne sont pas plus fréquents, mais ils sont nettement plus perturbés (article 1) et globalement plus négatifs (article 2) que ceux d’un groupe témoin constitué de femmes non enceintes et sans enfant. Le deuxième article montre aussi que, sur le plan thématique, les rêves de la grossesse incorporent, en plus des préoccupations typiques de cette période, des images de la femme en relation avec un enfant. Les processus plus généraux de la formation d’imageries oniriques, tels que le développement de la trame narrative et la valence des interactions entre personnages, se montrent quant à eux similaires entre les femmes enceintes et non enceintes. Le deuxième objectif de cette thèse visait à évaluer le rôle prédictif des rêves de la grossesse dans l’adaptation psychologique à la maternité, via l’étude de caractéristiques oniriques affectives et représentationnelles bien spécifiques (article 3). Nous montrons pour la première fois que les rêves qui dépeignent négativement la rêveuse et ceux qui incorporent la relation de la rêveuse avec sa propre mère prédisent indépendamment, et au-delà des symptômes dépressifs prénataux, l’adaptation de la femme aux chamboulements affectifs et relationnels que suscite la venue d’un premier enfant. Les résultats de cette thèse appuient l’hypothèse de la continuité onirique, qui stipule que les préoccupations de l’éveil transparaissent dans les rêves. Ce travail s’inscrit également dans la lignée des conceptions théoriques voulant que les rêves occupent une fonction adaptative pour l’équilibre psychologique. / According to many perinatal health care professionals, dreams are more frequent and disturbed during pregnancy. Some suggest that in being more vivid, realistic and impactful than during any other period of life, pregnancy dreams might increase women’s awareness to their intrapsychic world and therefore facilitate the resolution of past relational issues. Other clinicians suggest that dreams during pregnancy might help women to integrate their maternal role through the elaboration of various mental representations, such as the future mother-baby relationship. While these notions have been frequently mentioned in the clinical literature, empirical evidence is lacking. The first objective of this thesis was to provide a better description of changes occurring in the dreams of the third trimester (≥26 weeks) of a first pregnancy, using measures of dream recall, dysphoric dreams prevalence, and dream content. Our results show—for the first time—that when pregnant women’s dreams are prospectively collected, they are not more frequent, but they are more disturbed (study 1) and generally more dysphoric (study 2) than non-pregnant women’s dreams. The second study also reveals that during pregnancy, dreams do not only express typical concerns of pregnant women, but they also depict the elaboration of representations of the woman’s relationship with her unborn child. However, more general dream attributes, such as development of the dream’s narrative and interactions between dream characters, are similar between pregnant and non-pregnant women. The second objective of this thesis was to assess the predictive role of pregnancy dreams in the psychological adaptation to motherhood through the evaluation of specific affective and representational characteristics (study 3). Our results show for the first time that more frequent masochistic dreams and dreams about mother-daughter relationships predict independently, and above and beyond prenatal depression symptoms, better maternal adaptation to affective and relational changes concurrent with the arrival of a new baby. The results of this thesis thus support the view that dreams are continuous with emotionally important waking life concerns. The work also supports theoretical conceptions suggesting that dreams have an adaptive function in maintaining psychological equilibrium.
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Ostéoarthrose trapézo-métacarpienne symptomatique : modalités de gestion et facteurs biopsychosociauxHamasaki, Tokiko 08 1900 (has links)
Introduction. L’ostéoarthrose trapézo-métacarpienne (OTM) est l’une des ostéoarthroses (OA) de la main la plus prévalente, la plus douloureuse et la plus handicapante. Bien qu’une approche biopsychosociale soit préconisée dans la gestion de douleur chronique, la majorité des études sur l’OTM ne documentent que ses composantes physiques. La gestion de cette pathologie est souvent jugée sous-optimale, probablement due à une méconnaissance de la maladie et à l’absence de guide de pratique clinique. Ce travail doctoral a visé à (1) documenter l’efficacité des interventions non-chirurgicales et chirurgicales et (2) investiguer les impacts de l’OTM dans diverses sphères de la vie, (3) examiner les facteurs biopsychosociaux qui influencent la sévérité de la douleur et des incapacités fonctionnelles, et (4) documenter l’utilisation des ressources en santé que font les personnes atteintes d’OTM.
Méthodologie. Le premier objectif a eu recours à deux revues systématiques en suivant la méthodologie de la Cochrane Collaboration. Pour les deuxième, troisième et quatrième objectifs, une étude descriptive a été menée auprès de 228 participants atteints d’OTM. Ils ont répondu à un questionnaire comprenant diverses échelles dûment validées. Des régressions linéaires multiples ont été utilisées afin d’identifier les facteurs de la sévérité de la douleur et des incapacités fonctionnelles.
Résultats. Les résultats des revues systématiques ont montré des preuves scientifiques de qualité faible à modérée qui appuient l’efficacité des interventions suivantes en termes de douleur, d’incapacités fonctionnelles, de satisfaction et/ou d’événements indésirables: (1) injections de solution saline (intra-/extra-articulaire); (2) orthèse thermoplastique du pouce; (3) mobilisation nerveuse; (4) combinaison des exercices/mobilisation nerveuse et articulaire; (5) trapézectomie par voie antérieure ou postérieure; (6) trapézectomie et reconstruction ligamentaire avec ½ flexor carpi radialis (FCR) et tunnel métacarpien; (7) trapézectomie et reconstruction ligamentaire et interposition tendineuse en utilisant ½FCR et tunnel métacarpien; et (8) arthroplastie par distraction d’hématome.
Pour ce qui est des résultats de l’étude descriptive, les participants étaient âgés de 63 ans en moyenne et plus de 80% d’entre eux rapportaient de la douleur d’intensité modérée à sévère (≥ 4/10). Leur score moyen au QuickDASH (incapacités fonctionnelles) était modéré (46,1/100). Leur score moyen de qualité de vie physique (SF-12v2) était inférieur à la moyenne de la population générale (41,0 vs 50,0). Près de 30% des participants présentaient des signes cliniquement significatifs d’anxiété et/ou de dépression. La fréquence de la douleur et le niveau d’incapacités fonctionnelles expliquaient 59,0 % de la variance dans la sévérité de la douleur tandis que le sexe, l'intensité de la douleur, la dépression et l'éducation expliquaient 60,1 % de la variance dans les scores d’incapacités fonctionnelles. Acétaminophène, anti-inflammatoires non stéroïdiens oraux, injections intra-articulaires de cortisone, orthèses, massage/exercices et application de chaleur/froid étaient fréquemment employées, tandis que les principes ergonomiques, des aides techniques, de la mobilisation nerveuse et des interventions psychosociales l’étaient beaucoup moins.
Conclusions. L’OTM peut engendrer une douleur sévère, affectant divers aspects de la vie quotidienne. Les connaissances générées par cette thèse permettront de bonifier les recommandations des guides de pratique pour l’OTM, ainsi que de faciliter la gestion personnalisée de cette pathologie dans une perspective biopsychosociale. / Introduction. Trapeziometacarpal osteoarthritis (TMO) is one of the most prevalent, painful, and handicapping hand osteoarthritis (OA). Although a biopsychosocial approach is advocated in the management of chronic pain, the majority of studies on TMO document only its physical components. The non-surgical management of this pathology is often considered suboptimal, probably due to the poor understanding of the TMO and the absence of a clinical practice guide. This doctoral work thus aimed to (1) document the efficacy of non-surgical and surgical interventions and (2) investigate the impacts of TMO in various spheres of daily life, (3) examine the biopsychosocial factors that influence the severity of pain and functional disability, and (4) document the healthcare resources used by TMO patients.
Methods. To answer the first objective, two systematic reviews were conducted using the methodology of the Cochrane Collaboration. For the second, third and forth objectives, a descriptive study was carried out among 228 participants with TMO. They answered a questionnaire comprising various scales duly validated. Multiple linear regression analyses were used to identify factors of pain severity and functional disability.
Results. The results of the systematic reviews showed low to moderate quality evidence supporting the efficacy of the following interventions in terms of pain, physical function, satisfaction and/or adverse events: (1) saline injections (intra-/extra-articular); (2) custom-made thermoplastic thumb orthosis; (3) nerve mobilization; (4) combination of exercises/nerve and joint mobilization; (5) trapeziectomy by anterior or posterior approach; (6) trapeziectomy and ligament reconstruction with ½ flexor carpi radialis (FCR) and metacarpal tunnel; (7) trapeziectomy and ligament reconstruction and tendon interposition using ½FCR and metacarpal tunnel; and (8) distraction hematoma arthroplasty.
The descriptive study revealed that the participants were on average 63 years old and over 80% of them reported moderate to severe pain (≥ 4/10). Their mean QuickDASH score was moderate (46.1/100) for functional disability. Their mean physical quality of life score (SF-12v2) was lower than the average in the general population (41.0 vs 50.0). Nearly 30% of the participants had clinically significant signs of anxiety and/or depression. Pain frequency and magnitude of disability explained 59.0% of the variance in pain severity while sex, pain intensity, depression and education explained 60.1% of the variance in functional disability scores. Acetaminophen, oral nonsteroidal anti-inflammatory drugs, cortisone injections, orthotics, hand exercise, hand massage and heat/cold application were frequently employed, while ergonomic principles, assistive devices, nerve mobilization and psychosocial intervention were much less used.
Conclusions. TMO can cause severe pain and affect various aspects of daily life. The new knowledge generated by this thesis will allow to improve the recommendations for TMO, thus facilitating a tailored management of this pathology from a biopsychosocial perspective.
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Contrat psychologique d'équipes : reconceptualisation, antécédents et conséquencesAqerrout, Madiha 04 1900 (has links)
Le contrat psychologique s’impose comme le cadre d’analyse le plus approprié à l’étude des relations d’emploi et à la compréhension des comportements et attitudes des employés (Guerrero, 2005; D. Rousseau, 1990). L’examen du contrat psychologique s’est principalement concentré sur les perceptions individuelles des employés aux obligations mutuelles qui les lient avec l’organisation. Avec le recours grandissant aux équipes de travail, la conception traditionnelle du contrat psychologique s’avère limitée à l’examen des nouvelles relations qui lient les équipes de travail, en tant qu’entités, à l’organisation (Gibbard et al., 2017; Laulié & Tekleab, 2016; Marks, 2001). L’étude du contrat psychologique d’équipes, davantage soulignée dans la littérature, n’a pourtant reçu qu’une faible attention (Gibbard et al., 2017). Axée sur les équipes de travail et le rôle critique que le contrat psychologique d’équipes peut jouer dans l’efficacité des équipes, cette thèse a pour principal objectif d’étendre la portée d’étude du contrat psychologique et ce, en proposant une reconceptualisation du contrat psychologique au niveau groupal. Plus spécifiquement, nous proposons que les membres d’équipes, sur la base de leur interaction et interdépendance continue et de leurs expériences collectives à l’environnement du travail, peuvent développer des perceptions communes aux termes et obligations d’échange impliquant leurs équipes, en tant qu’entités, et leur organisation. Afin de participer à l’avancement des connaissances dans ce domaine, nous avons adopté une recherche articulée en trois articles qui se sont basés sur des données transversales recueillies en milieu organisationnel dans le cadre d’une recherche dirigée par les professeurs Vincent Rousseau (professeur à l’Université de Montréal) et Caroline Aubé (professeure à HEC Montréal).
Le premier article propose une reconceptualisation du contrat psychologique au niveau de l’équipe et donne lieu à l’élaboration d’une échelle de mesure du contrat psychologique d’équipes dotée de propriétés psychométriques fort acceptables. Les résultats de cette recherche, basée sur deux échantillons (comptant 526 participants et 506 participants), montrent que les membres d’équipes peuvent avoir des perceptions collectives et communes des obligations réciproques de leurs équipes et organisation. Par ailleurs, les résultats révèlent que le contrat psychologique d’équipes consiste en deux dimensions, à savoir le contrat relationnel d’équipes et le contrat transactionnel d’équipes. Les deux autres articles (articles 2 et 3) se penchent, quant à eux, sur la composante relationnelle du contrat psychologique d’équipes.
Plus précisément, le deuxième article consiste à explorer les antécédents du contrat psychologique d’équipes. Nous nous intéressons, particulièrement, à l’effet que la supervision abusive, comme forme de leadership destructif, pourrait avoir sur le contrat psychologique relationnel d’équipes en considérant le rôle médiateur de l’habilitation d’équipes et l’effet modérateur du style d’attachement de l’équipe (anxiété/évitement). Les résultats de cette recherche, réalisée auprès de 135 équipes (représentant 514 participants), indiquent que la supervision abusive peut affecter négativement le contrat psychologique relationnel d’équipes en réduisant l’habilitation d’équipes. La force de la relation entre la supervision abusive et l’habilitation d’équipes diminue lorsque l’équipe est davantage orientée vers un attachement d’anxiété et augmente lorsque l’équipe affiche un niveau élevé d’attachement d’évitement.
Le troisième article porte sur les conséquences du contrat psychologique relationnel d’équipes. Cette recherche propose un modèle théorique qui cherche à vérifier le rôle que le contrat psychologique relationnel d’équipes peut avoir sur l’adoption de comportements d’autogestion par les membres de l’équipe. Ce modèle tient en compte le rôle médiateur des affects d’équipes positifs ainsi que le rôle modérateur de l’interdépendance au travail au regard de la relation entre les affects d’équipes positifs et les comportements d’autogestion d’équipes. En recourant aux mêmes données du deuxième article, les résultats de cette étude ont permis d’appuyer le rôle médiateur des affects d’équipes positifs et montrent, également, que la force de la relation entre les affects d’équipes positifs et les comportements d’autogestion d’équipes augmente lorsque les tâches d’équipes requièrent un niveau élevé d’interdépendance entre les membres d’équipes.
De façon générale, les résultats des trois recherches offrent un soutien empirique aux hypothèses proposées. Les résultats soulignent, par ailleurs, l’importance de considérer les contrats psychologiques d’équipes dans la gestion des équipes de travail. En outre, les résultats de cette thèse corroborent l’importance de prêter attention aux facteurs organisationnels et individuels susceptibles d’influencer les types de contrats psychologiques d’équipes et ainsi les affects et comportements qui en découlent. / Psychological contract stands out as the most appropriate analytical framework for the study of employment relationships and for the comprehension of employees’ attitudes and behaviors (Guerrero, 2005; D. Rousseau, 1990). The study of psychological contract has basically focused on employees’ individual perceptions regarding employees-organization mutual obligations. With the growing use of teams, the traditional conception of psychological contract seems to be inadequate to examining contemporary relationships that bind teams, as entities, to their organization (Gibbard et al., 2017; Laulié & Tekleab, 2016; Marks, 2001). Although the study of team psychological contract is increasingly highlighted in the literature, this concept has received little attention in the literature on the psychological contract (Gibbard et al., 2017). Considering the significant role that the team psychological contract can play in the effectiveness of teams, the main object of this thesis consists in extending the study of the psychological contract to the team level. Essentially, we suggest that team members, based on their regular interaction and interdependence and on their common experience to the work environment, may develop similar perceptions regarding terms and obligations between their team, as an entity, and their organization. In order to participate to the advancement of knowledge in this field, we adopted research articulated in three articles based on cross-sectional data collected in an organizational setting as part of research directed by professors Vincent Rousseau (professor at University of Montreal) and Caroline Aubé (professor at HEC Montreal).
The first article proposes a reconceptualization of psychological contract at the team level and leads to the development of a scale for measuring team psychological contract with very acceptable psychometric properties. The finding of this study, based on two samples (counting 526 and 506 participants), show that teams may develop collective perceptions about their team-organization reciprocal obligations. Moreover, the results reveal that team psychological contract consists of two dimensions, namely relational team contract and transactional team contract. The other two articles (articles 2 and 3) focus on the relational component of team psychological contract.
Specifically, the second article consists of exploring the antecedents of relational team psychological contract. We are, particularly, interested in the effect of abusive supervision, as a destructive form of leadership, might have on members’ relational team contract by considering the mediating role of team empowerment and the moderating effect of team attachment style (anxiety / avoidance). Based on a sample of 134 teams (representing 514 participants), the results of this study indicate that abusive supervision can negatively affect relational team psychological contract by lessening team empowerment. Abusive supervision effect on team empowerment decreases when team members have more attachment anxiety and increases when team members display more attachment avoidance.
The third article addresses relational team psychological contract consequences. This study proposes a theoretical model that aims to examine the role that relational team psychological contract may play on the adoption of team members to self-managing behaviors. This model takes into consideration the mediating role of team positive affective tone and the moderating effect of task interdependence on the relationship between positive team affective tone and team self-managing behaviors. Using the same sample adopted in the second article, this study findings support the mediating effect of team positive affective tone and indicate that the effect of team positive affective tone increases when team task requires a high level of interdependence between team members.
Overall, the results provide an empirical support to the three studies hypotheses. Moreover, the results highlight the need of considering team psychological contract in managing teams. The results, finally, stress the importance of exploring the factors that may influence team psychological contract types and thus the resulting behaviors.
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Exploration de l'auto-compassion et des valeurs dans le cadre d'une intervention basée sur la thérapie d'acceptation et d'engagement destinée à accroître le bien-être psychologique des étudiants universitairesHontoy, Lysa-Marie 02 1900 (has links)
Au Canada, près du tiers des étudiants de niveau postsecondaire souffrent de détresse psychologique (Mackean, 2011), ce qui représente la proportion la plus élevée de tous les groupes d’âge (Baraldi et al., 2015). Bien que des efforts aient été déployés pour aider les étudiants, les établissements d’enseignement supérieur assistent à une augmentation notable de la demande de services psychosociaux et peinent à y répondre. Face à cette situation alarmante, les ateliers KORSA, une intervention de groupe basée sur la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT), ont été implantés dans plusieurs universités et cégeps du Québec afin de promouvoir la santé mentale des étudiants. Les résultats des études réalisées pour évaluer l’efficacité de cette intervention sont prometteurs (Grégoire et al., 2016; Grégoire et al., 2018) et vont dans le même sens que d’autres essais contrôlés randomisés ayant montré que des programmes d’intervention basés sur l’ACT permettent de réduire les symptômes de stress, d’anxiété et de dépression des étudiants (Levin et al., 2017; Muto et al., 2011; Räsänen et al., 2016). Cependant, la plupart de ces études se sont concentrées sur des indicateurs négatifs de santé mentale et n’ont pas exploré les médiateurs de changement qui pourraient expliquer l’efficacité de ce type d’intervention. Afin de pallier ces limites, l’objectif de cette thèse visait à évaluer l’impact des ateliers KORSA sur le bien-être psychologique des étudiants, de même que sur certains de ses déterminants (c.-à-.d. l’auto-compassion, les valeurs intrinsèques et les valeurs extrinsèques) qui n’avaient pas été testés à ce jour. La thèse visait aussi à déterminer si l’auto-compassion et ces valeurs pouvaient agir en tant que médiateurs de changement dans l’efficacité de cette intervention sur le bien-être bien-psychologique. À ces fins, 137 étudiants universitaires ont été recrutés pour participer à un essai contrôlé randomisé de type liste d’attente. Les données ont été recueillies à l’aide de questionnaires auto-rapportés avant et après l’intervention. Dans le premier article de la thèse, l’effet des ateliers KORSA sur l’auto-compassion et le bien-être psychologique (mesuré par la satisfaction de vie et par la présence de sens dans la vie) a été évalué. L’étude visait également à déterminer si l’auto-compassion représentait un médiateur de changement de l’intervention sur ces indicateurs de bien-être. En comparaison avec le groupe contrôle, les résultats ont révélé que l’intervention a permis d’accroître significativement le niveau de satisfaction de vie, de présence de sens dans la vie et d’auto-compassion des participants. Les analyses de médiation ont montré que l’auto-compassion médiait partiellement les effets de l’intervention sur la satisfaction de vie et la présence de sens. Dans le deuxième article de la thèse, l’effet des ateliers KORSA sur l’importance accordée aux valeurs intrinsèques et extrinsèques a été évalué, de même que l’impact de l’intervention sur le niveau de bien-être psychologique des étudiants, mesuré cette fois-ci par l’épanouissement personnel. Le rôle des valeurs comme médiateurs de l’effet des ateliers KORSA sur l’épanouissement personnel a également été examiné. Les résultats ont révélé que les étudiants qui ont participé aux ateliers KORSA ont accordé moins d’importance aux valeurs extrinsèques au terme de l’intervention et ont rapporté un niveau d’épanouissement personnel plus grand, en comparaison aux participants du groupe contrôle. Aucune différence statistiquement significative n’a été observée entre les deux groupes pour les valeurs intrinsèques, possiblement en raison d’un effet plafond. Les analyses de médiation ont montré que l’intervention augmentait significativement l’épanouissement personnel des étudiants via la diminution de l’importance accordée aux valeurs extrinsèques. Les deux études soulignent la pertinence de continuer à offrir les ateliers KORSA en milieu universitaire afin de favoriser le bien-être psychologique des étudiants. Elles mettent également en lumière que le niveau d’auto-compassion des étudiants ainsi que l’importance qu’ils accordent à certaines valeurs représentent des leviers intéressants pour favoriser leur bien-être. / In Canada, nearly one third of postsecondary students experience psychological distress (MacKean, 2011), which represents the highest proportion among all age groups (Baraldi et al., 2015). Although efforts have been made to support students, requests for psychological help have significantly increased over the years, and counselling centers have struggled to respond. To address this alarming situation, the KORSA workshop, a group intervention based on Acceptance and Commitment Therapy (ACT), has been implemented in various postsecondary institutions in Quebec to help promote students’ mental health. Results of studies conducted to evaluate KORSA’s efficacy are promising (Grégoire et al., 2016; Grégoire et al., 2018) and consistent with other randomized controlled trials that have shown that ACT-based interventions help reduce students’ stress, anxiety and depression (Levin et al., 2017; Muto et al., 2011; Räsänen et al., 2016).
However, most of these studies have focused on negative indicators of mental health and have rarely explored potential mediators of change that could explain why this type of intervention leads to mental health benefits. To address these limitations, the objective of this thesis was to assess the impact of the KORSA workshop on students’ well-being, as well as on some of its determinants that had not been explored thus far (i.e., self-compassion, intrinsic values and extrinsic values). This thesis also aimed to determine whether self-compassion and values could mediate the benefits of this intervention. To these ends, 137 university students were recruited to participate in a waitlist randomized controlled trial. Data were collected with self-report questionnaires both before and after the intervention. In the first article, we evaluated the effect of the KORSA workshop on self-compassion and psychological well-being (measured by life satisfaction and meaning in life). We also explored whether self-compassion could mediate KORSA’s well-being benefits. Results showed that compared to students on the waitlist, participants in the intervention group reported higher life satisfaction, meaning in life, and self-compassion at post-intervention. Mediation analyses suggested that the intervention indirectly influenced life satisfaction and meaning in life, partly through its positive effect on self-compassion. In the second article, we assessed KORSA’s impact on students’ intrinsic and extrinsic values and on psychological well-being (measured this time by life fulfillment). We also examined whether the importance ascribed to intrinsic and extrinsic values could mediate KORSA’s impact on life fulfillment. Results revealed that KORSA led to a decrease in the importance placed on extrinsic values as well as an increase in life fulfillment, compared to the control group. There was no significant between-condition difference in the importance of IV, possibly due to a ceiling effect. Path analyses revealed that the intervention indirectly influenced life fulfillment through a lower importance placed on extrinsic values. Together, these studies suggest that continuing to offer the KORSA workshop in universities is a worthy avenue to promote students’ psychological well-being. They also highlight that students’ self-compassion and the importance they ascribe to some values represent interesting mechanisms involved in the promotion of well-being.
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