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Voir derrière les yeux : une écriture brève de l’étrange

Champagne, Nadia 20 November 2020 (has links)
Écrire du point de vue de l’Autre. Cette aspiration ne datant pas d’hier, nombreux sont ceux qui ont tenté l’expérience. Écrire en laissant tomber non seulement ses réflexes cognitifs, mais aussi sa propre voix est exactement ça : une expérience. Libératrice, convaincante ou au contraire, étrange. Et qu’arriverait-il si l’on ajoutait une contrainte de brièveté à cette écriture de l’altérité ? La thèse suivante explore cette limitation en plus des composantes intégrantes d’un texte bref fictionnel, écrit à la première personne, mais observant le monde derrière les yeux de l’Autre. En commençant avec des repères conceptuels, nous portons d’abord notre attention sur les représentations individuelles, sociales et les schémas cognitifs. Puis, la brièveté en littérature est examinée depuis ses origines, afin de préciser ce que sont, au juste, les microrécits. Il est mis en évidence que la forme brève, riche et dépouillée à la fois, est un oxymore à elle seule, apportant des possibilités infinies dans le domaine de la microfiction et nous analysons ce qui en fait une alliée de l’écriture de l’altérité amenant le sentiment d’étrangeté chez le lecteur. Terminant la partie des repères conceptuels, l’homodiégèse est étudiée notamment au sujet de la mimèsis et de l’échec du narrateur-je crédible. Ensuite, la partie de création qui accompagne cette thèse consiste en un recueil de microrécits où le lecteur est témoin d’un fragment de la vie des narrateurs. Est-ce que ce miroir sans tain saura refléter l’Autre ? À la partie de création suit une analyse du processus de création, soit un retour sur l’écriture d’une altérité personnelle... d’un point de vue Autre.
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Inscription du récit dans le milieu en résolution de problèmes de mathématiques : Études des contraintes didactiques, des apports et des limites dans la construction de raisonnement

Moulin, Marianne 10 July 2014 (has links) (PDF)
Dans le cadre de notre thèse en didactique des mathématiques, nous explorons la per- tinence du récit en tant que mode de pensée et support potentiel à la construction de raisonnement. Nous soutenons l'hypothèse que lors d'une activité de résolution de pro- blèmes de mathématiques, la construction d'un récit visant à répondre à une situation problématique peut être un élément déclencheur, producteur et structurant du raisonne- ment. En nous appuyant sur différents travaux qui ont souligné les fonctions heuristiques et structurantes du récit, nous avons caractérisé au plan théorique et mis à l'épreuve ex- périmentalement un milieu didactique permettant d'envisager une co-construction entre récit et raisonnement. La situation de résolution de problèmes que nous proposons, construite autour d'un jeu, amène les élèves à produire des récits descriptifs (basés sur des parties effectivement réalisées) et des récits d'anticipation (basés sur des parties imaginaires). Nos résultats mettent en évidence que le récit enrichit le milieu didactique au sens proposé par Hersant (2010), en particulier au travers de l'acte de construction par les élèves. Celui-ci soutient l'établissement du raisonnement et sa justification mathématique. C'est en produisant différents types de récits que les élèves, tout en prenant en charge les contraintes ma- thématiques de la situation, s'affranchissent du monde sensible et s'engagent dans une véritable activité de preuve mathématique (production d'exemples, de contre-exemples, de conjectures, d'argumentations, etc.).
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Etude multimodale et sémiotique des capacités narratives enfantines à l'oral et à l'écrit / Multimodal and semiotic study of narrative capacities in children's oral and written activities

Fantazi, Djaber 13 February 2013 (has links)
Cette étude explore les capacités narratives en production, à l'oral et à l'écrit chez l'enfant âgé de 9-11 ans et scolarisé en CM1 et CM2 (troisième cycle du primaire). Nous savons que ces capacités, chez l'enfant comme chez l'adulte, sont constituées de deux versants ; l'un linguistique, l'autre paralinguistique (gestualité à l'oral et ponctuation à l'écrit). Le but de cette étude consiste à mieux connaitre le rôle du versant paralinguistique.Pour y parvenir, nous avons comparé la teneur des informations exprimées dans les récits des enfants à l'oral et à l'écrit. Au préalable, chaque enfant a passé un test d'évaluation du langage oral. Ensuite, après avoir visionné un court dessin animé présentant une mini-histoire, chaque enfant a produit un récit oral et un autre écrit. Ainsi, un corpus audiovisuel et heuristique de 46 récits d'enfants a été constitué. Les récits filmés, comme les récits rédigés sur papier, ont été transcrits. Enfin, nous avons procédé à un codage des aspects syntaxiques et narratifs mais aussi gestuels et sémiographiques de ces productions à l'aide du logiciel ELANLes analyses multimodales et sémiotiques des aspects pragmatiques et discursifs des récits montrent que certains gestes à l'oral comme certains signes de ponctuation à l'écrit participent, au même titre que les constituants linguistiques, à l'expressivité, au cadrage et à la structuration discursive. Elles montrent en outre que meilleur est le niveau linguistique de l'enfant, meilleure est sa prestation narrative, et plus proches en sont ses réalisations orale et écrite. Inversement, meilleure est la performance narrative de l'enfant, et plus les ressources paralinguistiques se spécialisent dans leur modalité propre (gestualité / ponctuation) pour parfaire la performance de l'enfant.Cette étude réactualise nos connaissances sur le langage enfantin et ouvre des perspectives intéressantes. Concernant le développemental langagier tardif, la capacité discursive commence à s'organiser à cet âge et est donc liée au niveau linguistique de l'enfant. D'un point de vue didactique, il en ressort que la capacité à produire du langage organisé en discours, bien qu'étant une capacité générale, se spécialise fortement en fonction de la modalité dans laquelle elle s'actualise. Cela devrait nous fournir des enseignements pratiques pour la didactique de l'écrit et les activités pédagogiques qui s'y rattachent. / This study explores narrative capacities in oral and written production, among children aged 9 to11 years, schooled in 4th and 5th year of primary school. We know that these abilities, in children as in adults, are composed of two skills, one linguistics and the other nonlinguistic (co-speech gesture; punctuation in writing). The aim of this work is to study the paralinguistic features.In order to achieve this task, we compared the content of the information obtained from children's oral and written narratives. First, every child's language abilities were assessed using the Evaluation du Langage Oral test. Then, after watching a short cartoon presenting a mini-story, each child produced both an oral and a written narrative account of the story. We thus collected an audiovisual and heuristic corpus of 46 children. The two oral and written sets of narratives were transcribed and annotated on the following dimensions: syntax, narrative content, co-speech gesture and written text punctuation, using the ELAN software.Multimodal and semiotic analyses of pragmatic and discursive aspects of our data showed that some oral gestures and some writing punctuation participate, as well as linguistic components, in the expressiveness, framing and discursive structuring. These findings endorse previous knowledge in this field of research. They also showed that the higher the linguistic level of the children, the better the performance narrative, and closer are its achievements oral and written. Inversely, the better the performance narrative of the children and paralinguistic resources specialize in their own modality (gesture / punctuation) to improve the performance of the children.Our study refreshes our knowledge of child language and opens interesting perspectives. As for later language development, the discursive ability begins to settle at this age and is linked to children linguistic abilities. From an educational point of view, it appears that the ability to produce organized language in speech, although is a general capacity, specializing greatly depending on the modality in which it is updated. This finding has practical implications for the teaching of writing and educational activities related to it.
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Le récit coranique et sa réécriture au IIe/VIIIe siècle. Éléments d'une mutation esthétique et culturelle autour de la formation des genres narratifs arabes / The qur’anic story and its rewriting in the 2nd / 8th Century. Elements of aesthetic and cultural shift in the formation of an Arabic narrative genre

Hassan, Iyas 14 October 2011 (has links)
Notre recherche interroge la genèse du récit dans la littérature arabe de deux points de vue : le rôle joué par la littérature religieuse dans cette genèse et le développement progressif de la culture de l’écrit durant les deux premiers siècles de l’Islam. Au contraire des thèses qui considèrent le récit comme un genre étranger à la littérature arabe classique, notre corpus, construit sur des textes narratifs bien connus des islamologues mais souvent négligés par les chercheurs littéraires, nous a conduit à affirmer qu’une narrativité arabe naquit dans une tradition orale archaïque et que les textes à caractère religieux des premiers siècles de l’Islam constituent un maillon essentiel dans la formation de la tradition narrative arabe.L’analyse est fondé sur l'étude comparative de deux versions d’un même récit religieux, l’une tirée du Coran(Mūsā avec le Serviteur de Dieu, XVIII : 60-82), datant du premier quart du VIIe siècle, l’autre du commentaire de Muqātil b. Sulaymān, au milieu VIIIe siècle. Il est en effet possible de définir une narrativité archaïque arabe ancrée dans l’oralité telle qu'illustrée dans la première version du récit, alors que la seconde version, de par son appartenance à un genre écrit, le commentaire, met en évidence un certain détachement par rapport aux structures de la communication orale. Dès lors, la période séparant ces deux repères chronologiques peut être envisagée comme une phase de mutation, culturelle et esthétique, laquelle ouvre à une étude du développement de l’usage de l’écriture dans un contexte oral ainsi que de l’impact de cette évolution culturelle sur la manière de concevoir le récit. / Our research examines story’s genesis in the Arabic literature from two points of view: the role played by religious literature in this genesis and the progressive development of the written culture during the first two centuries of Islam. Unlike thesis which consider narrative as an extraneous genre to Arabic literature, our corpus, based on narrative texts well known by Islamic studies yet often neglected by literature’s researchers, led us to affirm that an Arabic narrativity was born in an archaic oral tradition and that earliest centuries’ texts with religious character represent an essential link in the configuration of the Arabic narrative tradition.The analysis is founded on a comparative study of two versions of the same religious text, one from The Qur’an (Mūsā and the Servant of God, XVIII : 60-82), dating back to the first quarter of the 7th century, and the other from the commentary of Muqātil b. Sulaymān in the middle of the 8th century. It is indeed possible to define an Arabic archaic narrativity rooted in the orality that we can in the first version of the story. Meanwhile the second version, giving the fact that it belongs to a written genre, the commentary, highlights a certain detachment from the oral communication’s structures. Therefore, the period between these two chronological references could be seen as a shifting stage, both cultural and aesthetic. This shifting stage opens the way for a study concerning the development of the writing’s practice in an oral context and as well the impact of this cultural evolution on the conception of story.
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Synthèse dynamique de superviseur pour l'exécution adaptative d'applications interactives / Dynamic synthesis of supervisor for interactive application adaptive execution

Rempulski, Nicolas 27 September 2013 (has links)
Cette thèse a pour objectif de proposer des solutions aux problématiques de la narration interactive. Nous souhaitons ainsi proposer une méthode de conception pour les auteurs, ainsi qu’une logique d’exécution utilisant ce modèle pour contrôler la construction d’un récit. Nous appliquons nos travaux au contexte des jeux vidéo, mais souhaitons adresser la narration interactive dans une dimension plus large. Nous abordons la narration interactive comme une déstructuration de la narration classique. Le processus de création du récit n’est ainsi plus à la seule charge de l’auteur, mais implique également le public. Au travers d’une revue de la narration classique, nous souhaitons donc, dans un premier temps, formaliser le récit et ses enjeux. Nous utilisons ensuite le concept d’œuvre en mouvement pour identifier les processus et acteurs mis en jeu dans la coproduction d’une œuvre, et ainsi définir les enjeux de nos travaux. Pour adresser ces problématiques, nous proposons un modèle de la narration interactive à base d’automates. Celui-ci permet un contrôle et une vérification des récits possibles, tant lors de la conception, que dynamiquement à l’exécution. Cependant ce formalisme peut être complexe à prendre en main pour des auteurs non-initiés. Ainsi, nous formulons un modèle de haut-niveau, basé sur les concepts de la narratologie, permettant à ces derniers de créer un modèle de narration interactive en manipulant des concepts qu’ils maitrisent. Ce modèle est alors converti vers notre modèle à base d’automates. Ce dernier sert alors de référent pour le contrôle dynamique de la narration interactive par un superviseur multi-agents. Celui-ci, par observation des évènements produits dans le jeu vidéo, est alors en mesure de contrôler le récit en cours de production pour garantir les critères de qualités spécifiés par l’auteur. Nous proposons une implémentation de notre approche sous la forme d’un framework, comprenant notamment des outils auteurs d’édition des modèles que nous définissons, mais également les algorithmes de supervision nécessaires à l’asservissement de l’univers virtuel du jeu vidéo. / This PhD thesis has for objective to propose solutions to interactive storytelling problems. We aim to propose a design method for the authors, as well as a logic of execution using this model to control the narrative unfolding. We apply our works in the video games context, but wish to address interactive storytelling in a wider dimension. We so approach the interactive story as a breakdown of the classic storytelling. Indeed, interactive storytelling creation process is not any more only under the author responsability, but also involves spectators. Through a review of the classic storytelling, we thus wish, at first, to formalize storytelling and its stakes. We use then the concept of ”œuvre en mouvement” to identify processes and actors involved in this creation process of a work, and thus to define the stakes in our research works. We propose an interactive storytelling mode base on automata. This one allows a controland a check on possible narratives, during design as well as dynamically while producing the story. However this formalism is complex to handle by authors. So, we formulate a top-level model, based on storytelling concepts, allowing authors to create an interactive story model using concepts they know. This model is then converted into our automaton based model. The latter serves then as referent for the dynamic control of the interactive storytelling, done by a supervisor multi-agents. This one, by observing produced events in the video game, is then able of controlling and guarantee the quality criteria specified by authors. We propose an implementation of our approach in a framework, including authoring tools to edite our models. We also implements automata check and supervision algorithms necessary to control video game virtual universe.
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Les récits de voyage de Jacques Hébert l'ambiguïté d'une écriture au Canada français d'après-guerre

Bolduc, Marie-Line January 2009 (has links)
Jacques Hébert a été journaliste, éditeur, instigateur de programmes pour la jeunesse, sénateur, mais il est également l'auteur de plusieurs récits de voyage, fruits de ses nombreux voyages autour du monde. Hébert voyage à partir de la fin des années 1940, alors que la période d'après-guerre entraîne son lot de changements. En effet, les mentalités des Canadiens français se transforment et évoluent en ce sens où l'ouverture sur le monde devient une valeur de plus en plus prisée. On s'intéresse davantage à ce qui se passe ailleurs dans le monde et on manifeste même le désir de s'y rendre afin de constater la différence. La perception du monde et la relation que les Canadiens français entretiennent avec lui sont revues et modifiées, mais perdurent également les valeurs traditionnelles canadiennes-françaises. Dans les récits de voyage de Jacques Hébert, la pensée conservatrice côtoie la pensée avant-gardiste, ce qui laisse croire à la présence d'une certaine forme d'ambiguïté dans le propos de l'auteur. C'est à travers le rapport à l'espace, le rapport à l'Autre et le rapport à soi que ce mémoire met en lumière l'ambivalence dont Hébert semble faire preuve.
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La carrière publique de la consolidation des garanties d'indépendance de la justice : un phénomène social et politique dans la Roumanie post-communiste

Coman, Ramona 07 May 2008 (has links)
Il y a un siècle, en 1903, un jeune étudiant roumain présentait à la Faculté de droit de l’Université de Paris une dissertation intitulée « Etude sur la magistrature roumaine ». Son travail s’attachait à montrer « la crise de l’institution judiciaire » ainsi que les nombreux « espoirs de réformes (…) pour constituer une magistrature capable de rendre tous les services nécessaires à la stabilité et au progrès » du pays. Descriptive et normative, cette thèse se terminait par la phrase suivante : « Nous courrons à l’abîme, à l’écroulement de nos institutions et de nos lois (…) et cela justement parce que nous n’avons pas su assurer à notre magistrature l’indépendance nécessaire pour la défense et pour le châtiment ». La présente dissertation se situe certes dans la prolongation de cette recherche, mais ce n’est pas le désir de la continuer qui justifie notre intérêt pour la réforme de la justice dans le contexte de l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne. Un siècle plus tard, d’autres raisons nous ont poussée à convertir une question médiatisée en problématique de recherche en science politique. Dans les années 2000, le processus de « retour à l’Europe » de la Roumanie a été sérieusement ralenti. La crise de l’institution judiciaire roumaine était d’une actualité évidente. Elle se présentait, d’ailleurs, comme le dernier bastion de résistance aux changements imposés par la transition vers la démocratie et par la nécessité de s’adapter aux exigences formulées par l’Union européenne. Devant une littérature récente qui met l’accent sur l’exceptionnalisme du communisme et du post-communisme roumain, la question qui a stimulé au départ notre réflexion a été de savoir comment et pourquoi ce pays, dont les réformes sont lentes et difficiles, s’adapte aux exigences de l’Union européenne. A partir de cet encadrement générique, quelques précisions méthodologiques s’imposent. Construire un objet scientifique consiste d’abord à réaliser une mise en problématique de la réalité que l’on souhaite observer et analyser. Dans le cas qui nous intéresse, ce qu’on appelle « la réforme de la justice » est un champ d’action publique extrêmement vaste, mais ce qui fédère les différentes mesures de réforme est leur finalité : une indépendance plus affirmée de l’institution judiciaire vis-à-vis du pouvoir politique. Que doit-on expliquer et en quoi doit consister l’explication lorsque l’on veut comprendre et expliquer une réforme dans ce domaine ? Pour nous, l’exercice de reconstruction de l’émergence et du développement de ce processus législatif consiste à mettre en lumière à la fois ses étapes et ses phases, mais aussi les interactions entre des facteurs qui accélèrent ou freinent le mouvement de réforme. Cette dissertation traite de la façon dont la consolidation des garanties d’indépendance de la justice a été envisagée comme problème public dans la Roumanie post-communiste, des significations ainsi que des réponses politiques et institutionnelles qui ont été données à travers le temps à ce problème. La dissertation se propose de voir comment et dans quelles conditions on passe, lors de l’adhésion à l’UE, d’une justice « aveugle » et asservie au pouvoir politique vers ce qu’un magistrat qualifiait récemment de « paradis de la démocratie de la magistrature ». Cette première opération de problématisation s’est poursuivie par la formulation d’une série d’hypothèses. Comme toute étude sur le policy change se focalise sur un ou plusieurs facteurs explicatifs, au départ, nous avons envisagé d’analyser cette décision politique dans une double perspective : comme l’effet de la conditionnalité de l’Union européenne et comme le résultat de la compétition partisane. Au fur et à mesure que la vérification de ces deux hypothèses avançait, nous en avons testé une 3ème à partir de laquelle nous avons analysé la consolidation des garanties d’indépendance de la justice comme le résultat de la compétition des acteurs nationaux dans la définition politique et sociale du secteur à réformer. Nous avons opérationnalisé ces 3 hypothèses en utilisant des concepts propres à trois littératures distinctes : le néo-institutionnalisme historique, la littérature sur l’européanisation et l’approche cognitive des politiques publiques. Précisons d’abord que cette recherche a été commencée dans le contexte d’un apparent « renouveau » conceptuel dans l’étude des transformations post-communistes. Vers la fin des années 1990, la littérature sur l’européanisation lançait de nouvelles pistes de recherche et offrait de nouveaux outils d’analyse et hypothèses de recherche. C’est dans cette perspective que nous avons inscrit notre réflexion en postulant que dans l’étude de la consolidation des garanties d’indépendance de la justice en Roumanie, l’Union européenne met la question de l’indépendance de la justice à l’agenda du pays et qu’elle impulse le changement par un large éventail de mécanismes d’européanisation. Ensuite, une deuxième hypothèse a été formulée - centrée sur le rôle des élites politiques nationales - pour expliquer la résistance au changement. Si par le rôle de l’UE on se proposait d’expliquer le changement, la lenteur de la réforme de l’institution judiciaire résultait à nos yeux de l’absence au niveau national d’une matrice cognitive et normative qui conduise à un renouveau de l’institution judiciaire. Mais, le test de ces deux hypothèses a révélé un certain nombre de surprises. La première survalorisait le rôle de l’UE, la portée de sa conditionnalité et des mécanismes d’européanisation tandis que la deuxième minimalisait le rôle du législateur roumain et la modernité de sa réflexion sur une indépendance plus affirmée de l’institution judiciaire. Qui plus est, en formulant ces deux hypothèses, la recherche se focalisait uniquement sur la période post-communiste. La longue durée était écartée et le processus de réforme était analysé comme une réponse des élites politiques de Bucarest à un paquet de normes prédéfinies à Bruxelles. Nous avons observé que, d’une part, il fallait « faire de l’histoire » pour comprendre le changement, car la méconnaissance du passé de l’organisation judiciaire roumaine nous empêchait d’avancer dans la compréhension du présent et que, d’autre part, les deux axes d’analyse - la conditionnalité de l’UE et les réponses données par les élites politiques de Bucarest – s’avéraient insuffisantes pour comprendre l’émergence et le développement de cette politique publique. En testant ces deux hypothèses, combinées avec la prise en considération de la longue durée, nous sommes arrivée à un ensemble de conclusions dont les plus importantes sont les suivantes : Premièrement, le chapitre consacré à l’histoire moderne de l’institution judiciaire roumaine permet d’observer que les dysfonctionnements actuels de la justice sont similaires à ceux signalés par les élites politiques et judiciaires roumaines à la fin du 19ème siècle, et pointés justement par ce docteur de 1903. La réforme de la justice, dans le sens qu’on lui donne en 2004, est exigée depuis 1859. En dépit de la reprise de modèles d’organisation politique occidentaux, la création de la Roumanie moderne est la période de la formation et de la reproduction d’un pattern institutionnel qui ne sort pas l’institution judiciaire de son archaïsme et de son retard. Dans une perspective néo-institutionnaliste, nous pouvons dire que l’institution judiciaire roumaine connaît deux points de bifurcation : l’instauration du communisme et sa chute en 1989. L’institution judiciaire a fait l’objet d’une longue série de réformes, plus ou moins ambitieuses, mais qui n’ont jamais été à la hauteur des attentes sociales ou politiques. La deuxième série de conclusions se rapporte au rôle des élites politiques post-communistes, les principaux acteurs qui participent à la redéfinition du cadre institutionnel roumain. Après 1989, leur vision normative sur le rôle et le fonctionnement de l’institution judiciaire s’impose. En 1992, une large majorité politique soutient la reprise du modèle d’organisation judiciaire instauré lors de la création de la Roumanie moderne, modèle largement critiqué à l’époque pour l’étendue des prérogatives du pouvoir exécutif en matière d’administration de la justice. Malgré le fait que l’indépendance de la justice s’impose comme un thème central des répertoires critiques de la politique, malgré les recommandations formulées par les organisations internationales qui exigent une indépendance plus affirmée des juges, les partis politiques post-communistes procèdent tous à une consolidation des pouvoirs de l’exécutif sur l’institution judiciaire. C’est à ce stade de la recherche que l’hypothèse relative au rôle de l’Union européenne est avancée et décortiquée. C’est ainsi qu’on découvre les points forts et les faiblesses de la conditionnalité européenne et des mécanismes d’européanisation. On observe que la conditionnalité ne peut pas être utilisée comme variable uniforme, que l’UE n’impose pas un modèle d’organisation de la justice et que la principale caractéristique de la conditionnalité en la matière est la fluidité. Son inconsistance s’explique par la diversité des modèles de justice existants dans les pays européens. Tous les systèmes manient les mêmes principes : efficacité, indépendance et responsabilité de la justice et tous les systèmes les abordent dans des termes similaires. Mais quand il s’agit de les interpréter et de les mettre en œuvre à travers des institutions et des pratiques concrètes, chaque pays produit un modèle différent. C’est ainsi que nous sommes arrivée à la conclusion que la conditionnalité informelle de l’UE est un construit politique et social. Pour toutes ces raisons, une fois ces deux premières hypothèses testées, au lieu de terminer le travail, nous l’avons continué en rajoutant une nouvelle séquence analytique. Dans le processus étudié, à savoir l’élaboration des lois sur l’indépendance de la justice, le véritable législateur, « n’est pas le rédacteur de la loi », ni la Commission européenne, mais un ensemble d’acteurs « qui, dans des champs différents, élaborent des aspirations, les font accéder à l’état de problèmes sociaux, organisent les expressions et les pressions pour faire avancer » des normes et des valeurs par des algorithmes et des images. Des lors, une troisième hypothèse a été rajoutée pour étudier ce processus de décision politique comme le résultat d’une compétition entre des acteurs politiques et sociaux nationaux dans le processus de définition politique et sociale de la réalité sur laquelle le législateur roumain a dû intervenir. Ce troisième niveau d’analyse nous amène aux résultats suivants. Dans les années 2000, la consolidation des garanties d’indépendance de la justice a suscité des passions politiques et médiatiques incontrôlables. Ce processus de décision politique a eu lieu dans une situation de crise. Et les récits (une série d’histoires causales) ont été le principal vecteur par lequel ils ont été diffusés. Un récit de délégitimation des institutions politiques et judiciaires a été forgé par les médias, par un nombre réduit de professionnels de droit et par des représentants de la société civile. Ces récits synthétisent « le paradigme de la dégradation », le « déficit de modernité » de la démocratie roumaine et les aspects défectueux de son fonctionnement. Les conditions de la démocratie roumaine sont difficiles mais leur interprétation et narration leur donne un élan décisif sur la critique radicale du système. Ces récits visent tant les institutions politiques que les institutions judiciaires. La classe politique roumaine est discréditée. Mais ces critiques n’ont en rien empêché ceux à qui elles étaient adressées de maintenir leurs positions dans les dispositifs du pouvoir. C’est dans ces conditions qu’on exige de doter la magistrature d’une capacité d’intervention dans l’espace politique pour sanctionner les illégalismes des classes dirigeantes et pour pouvoir « participer à la distribution des titres d’opprobre ou de légitimité sur le marché politique ». Mais la justice roumaine et les professionnels du droit ne bénéficient pas d’une attitude plus clémente. Selon les récits, tant les uns que les autres sont corrompus et ont fait partie des anciennes administrations coercitives du régime communiste. Quelle indépendance peut-on donner à ces juges dont on dit qu’ils ne sont « pas des anges », mais des anciens cadres de la Securitate ou des anciens tortionnaires ? Dans ce contexte, l’indépendance de la justice est mise en avant comme la solution miracle pour résoudre un large éventail de problèmes de la société post-communiste, des problèmes du passé toujours présents ou des problèmes du présent provoqués par la transition vers la démocratie. La mission qu’on souhaite que l’institution judiciaire roumaine accomplisse est avant tout axiologique. Tant au milieu du 19ème siècle qu’après la chute du communisme, la justice est appelée à contribuer à la reconnaissance des valeurs sociales et à la séparation du « bon grain » de « l’ivraie ». En dépit de ses faiblesses et de ses propres difficultés, l’institution judiciaire est appelée à apaiser les tensions sociales et à restaurer au sein de la vie politique la moralité et la transparence. C’est dans ce contexte que des membres de ce corps professionnel parviennent à blanchir leur image en se représentant comme des victimes du pouvoir politique et de la hiérarchie interne de la magistrature. Des communautés de politique publique se constituent qui dialoguent avec les représentants des institutions internationales, discutent des problèmes et réfléchissent à des solutions. A partir du moment où le gouvernement de Bucarest n’est plus crédible, les médias et les membres de ces communautés de politique publique deviennent de véritables interlocuteurs des organisations internationales. La crédibilité deviendra l’atout des magistrats, des journalistes et de tous ceux qui se sont autoproclamés les représentants de la société civile. Ces récits, qui parlent de la déroute d’un régime qualifié de démocratique et par lesquels on exige la moralisation de la vie publique, ont influencé la perception des élites politiques européennes lors de l’adhésion de la Roumanie à l’UE. Les acteurs politiques et sociaux roumains procèdent tous à la construction de la « vérité du moment » sur le fonctionnement de l’institution judiciaire, sur ses problèmes et ses besoins de réforme. Ils mobilisent des normes et des valeurs, des images et des causes qui jouent fort dans la définition d’un modèle institutionnel de consolidation des garanties d’indépendance de la justice. C’est par la multiplication de ces récits diffusés par des magistrats, des journalistes et des représentants de la société civile qu’on parvient à passer d’un système où la justice est soumise au pouvoir politique à une institution judiciaire qui, d’un point de vue institutionnel, vit dans « le paradis de la démocratie ».
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Les représentations de la description de personnages dans l'écriture d'un récit d'aventures chez les élèves de première secondaire

Harvey, Bernard January 2008 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Récits d'appartenance : mémoire et identité dans la littérature québécoise

Bernier-Hamel, Éléonore January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Deux genres narratifs brefs au Moyen Âge : étude comparative des fables de Marie de France et des fabliaux contenus dans les manuscrits BnF fr. 19152 et BnF fr. 12603

Saumur, Louis-Alexandre January 2006 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.

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