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Les enfants accusés de crimes internationaux : d’une justice hétérogène à une homogénéité des théories et des pratiques

Akakpo, Kokouvi Dodzi Luc 21 January 2013 (has links)
La question de la pertinence de la poursuite juridique des enfants pour crimes internationaux soulève une querelle doctrinale. Par ailleurs, les procès de droit pénal des enfants établissent des précédents jurisprudentiels controversés. Le tout met en exergue une vision bipolaire de la problématique des enfants soldats : les partisans de l’approche punitive mettant l’accent sur le comportement criminel des mineurs et la protection des communautés contre ceux de l’approche réhabilitative, préconisant la réinsertion et la réadaptation des jeunes contrevenants. Notre thèse est une critique de cette vision dichotomique. La forme punitive de la justice traditionnelle ignore les effets des peines plus sévères sur les enfants trouvés coupables de crimes graves, et les conséquences pour les enfants soldats des séjours dans les prisons pour grands criminels de guerre. Nous soutenons que les mécanismes de rétribution isolent et aliènent les enfants soldats. Critique de la voie répressive, cette thèse est aussi une sérieuse censure de la politique qui privilégie la démobilisation et l’intégration des enfants, encourageant du coup l’impunité des enfants. Nous proposons de dépasser le débat bipolaire et d’offrir une solution médiane : une approche qui ne punit pas les enfants soldats, mais qui ne les déresponsabilise pas complètement non plus. Nous sommes d’avis que cette solution est ancrée dans la justice restaurative. La justice restaurative est plus prospective; visant des mesures qui réinsèrent, construisent et reconstruisent les liens sociaux. Le droit et la justice pénale internationale ont recours à la justice restaurative en lien avec les adultes;pourquoi pas les enfants? Nous soutenons qu’il n’existe aucun inconvénient à l’utilisation d’un système similaire de justice adaptable aux enfants auteurs de crimes internationaux. À cette fin, nous écartons les principes, les traités, les règlements de preuve et de procédure, et les pratiques qui adoptent soit la responsabilisation ou la nonresponsabilisation pénale. La thèse met aussi en défi les postures déroutantes de certaines juridictions, notamment d’exceptions, en lien avec les enfants soldats, par exemple les commissions militaires, les cours martiales, les tribunaux hybrides et les tribunaux nationaux. Enfin, nous examinons les organes qui incarneraient les principes et les objectifs de l’approche restaurative juvénile en droit international. En effet, les procédés de dénazification de jeunes hitlériens, les pratiques de démobilisation, de désarmement et de réinsertion sociale, et les commissions vérité-réconciliation représentent des alternatives de justice restaurative pour les enfants soldats. En même temps, des contributions sont faites pour intégrer la proposition à un ensemble d’outils, en partie juridiques, qui aboutiront à un modèle de justice juvénile en droit international.In practice, criminal trials of children establish controversial precedents, and the appropriateness of pursuing children for international crimes is the subject of a doctrinal debate. This debate embodies a bipolar vision of the issues surrounding child soldiers: advocates of the punitive approach focus on the criminal behaviour of minors and the protection of communities, while others adopt a rehabilitation approach and advocate for the reintegration and rehabilitation of young offenders. In this thesis, I challenge this dichotomous view. Retributive forms of traditional justice ignore the effects of harsh sentences on children convicted of serious crimes, as well as overlooking the consequences for child soldiers of detention in prisons for major war criminals. I argue that retributive mechanisms isolate and alienate the child soldier. At the same as I am critical of criminal prosecutions, I also object to policies that favour the integration and demobilization of children, an approach that essentially promotes impunity for children. It is suggest that we move beyond a bipolar debate and adopt a middle ground: an approach that does not punish child soldiers, but one that does not completely render them unaccountable either. I believe that the solution is rooted in restorative justice. Restorative justice is more progressive; it seeks ways to reintegrate children, and build and rebuild social ties. The international criminal justice system has adopted restorative justice in relation to adults, so why not children? I argue that there is no downside to using a similar system of justice adapted to children perpetrators of international crimes. To this end, it is argued that principles, treaties, rules of evidence, and procedure that impose traditional criminal law understandings of accountability should be rejected, as well as alternative practices that favour impunity. This thesis also challenges the approaches taken by different tribunals in relation to child soldiers, for example, approaches of military commissions, courts martial, hybrid tribunals, and national courts. Finally, I examine institutions which could embody principles and objectives of the juvenile restorative approach in international law. Indeed, the denazification processes of Hitler Youth, the practices of demobilization, disarmament, and social reintegration, and truth and reconciliation commissions represent alternative restorative justice systems for child soldiers. At the same time, I suggest ways to integrate restorative principles into a set of tools (partly legal ones), which could contribute to the foundations of a juvenile justice system in international law.
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Michel Foucault : la "parrêsia", une éthique de la vérité

Rojas, Maria Andrea 17 December 2012 (has links) (PDF)
A partir de 1982 Foucault attribue une place centrale à l'expérience qui noue transformation de soi et accès à la vérité. Dans cette perspective la vérité devient une expérience dans laquelle nous devons transformer notre existence pour accéder au vrai. C'est toute la problématique de la spiritualité et de sa relation à la philosophie qui est ainsi ouverte, redéfinissant la philosophie comme une expérience de transformation de soi à l'épreuve de la vérité. Notre objectif sera ici de montrer comment à travers le concept de parrêsia Foucault propose une nouvelle manière de problématiser la relation entre discours vrai et transformation de soi. Ce travail sur soi implique une remise en question constante, mais surtout elle implique une vigilance permanente à l'égard du monde, des autres et de soi-même. Il ne s'agit plus seulement là de s'inventer soi-même en réponse à l'assujettissement, mais d'avoir le courage de devenir autre, dans un monde autre. Cette relation entre vie et vérité implique de se mettre constamment en jeu, risquant toujours une déprise de soi nécessaire à l'émergence d'une vie autre : il s'agira donc pour nous de tracer les déclinaisons éthiques prises par ce courage de la vérité. La parrêsia comme une autre forme de penser le nouage entre subjectivité et vérité, une forme de subjectivation dans laquelle le sujet ne s'attache pas à la vérité de forme identitaire, mais par laquelle le sujet se met perpétuellement en jeu. Nous examinerons pour cela cinq formes, ou plutôt cinq moments de problématisation historique de la parrêsia analysés par Foucault dans ses deux derniers cours au Collège de France : la parrêsia dans les pratiques de soi antiques, la parrêsia et ses origines démocratiques, le moment de transition d'une parrêsia politique à une parrêsia éthique, la parrêsia socratique et finalement la parrêsia cynique. Ce parcours nous permet en même temps de montrer la relation établie par Foucault entre le concept de critique et celui de parrêsia. Nous verrons également comment par ce nouage s'ouvre en même temps la question du rôle de l'intellectuel ainsi que celle de la tâche de la philosophie, question sous-jacente et présente tout au long de ces derniers cours.
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Les enfants-soldats et la justice transitionnelle : les impératifs d'imputabilité face à l'intérêt supérieur de l'enfant

Bolduc, Karine 03 1900 (has links) (PDF)
L'objectif de ce mémoire sera d'évaluer les mécanismes les plus appropriés pour tenir responsables les enfants-soldats ayant perpétré des crimes internationaux. Bien qu'il faille d'abord et avant tout considérer les enfants-soldats comme des victimes, il appert qu'il soit dans leur intérêt supérieur d'être imputables de leurs actes lorsque les crimes qu'ils ont commis sont d'une gravité incommensurable. Notre recherche traitera donc des obligations des États au regard de la lutte contre l'impunité, des droits des victimes et des droits des enfants en période transitionnelle. L'intérêt supérieur de l'enfant-soldat sera au cœur de notre analyse. Afin de faire l'examen des mécanismes d'imputabilité, nous avons choisi cinq «forums» à travers desquels nous analyserons la participation des enfants en tant que bourreaux : la justice pénale internationale, le procès national (plus particulièrement la justice juvénile), la commission vérité-réconciliation, la justice dite traditionnelle et, enfin, l'amnistie. Nous examinerons principalement des expériences africaines en matière de justice transitionnelle, entre autres celles de la Sierra Leone, du Liberia, de l'Ouganda et du Rwanda. Bien que ces pays aient connu des conflits très différents dans leur nature, leur durée et leur ampleur, ils ont en commun le fait que plusieurs enfants y ont été des bourreaux. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : enfants-soldats, justice transitionnelle, commission vérité-réconciliation, justice traditionnelle, Afrique
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La théorie de la signification en contexte davidsonien

Hidri, Chokri 06 1900 (has links) (PDF)
Donald Davidson cherche à montrer comment le langage est produit et compris. Parti de la conviction que l'on ne peut parler de langage que dans le contexte social d'une « triangulation » qui marque l'interaction mutuelle entre les interlocuteurs et leur interaction avec un environnement qu'ils partagent, il appréhende la signification au sein de la communication. Pour l'expliquer et élaborer une théorie qui en rend compte, il replace le langage dans le contexte global de ce qu'on a pris l'habitude de qualifier de « programme sémantique de Davidson », qui soulève plusieurs questions eu égard essentiellement à la vérité, à l'interprétation et à la nature de la relation qui relie le langage à la pensée et à la réalité. Ce mémoire présente alors le fruit d'un travail tout au long duquel on a retracé élément par élément les composantes de l'environnement philosophique dans lequel Davidson insère son programme sémantique. C'est ainsi qu'on a pu le reconstituer et en donner un aperçu assez complet, à partir duquel l'originalité et l'unité du projet de ce philosophe peuvent être mises en évidence. Ce faisant, on a pu montrer que Davidson offre à la philosophie du langage une nouvelle perspective dans laquelle il conçoit le langage dans l'unité organique qui le rattache, par une relation de survenance mutuelle, autant à la pensée qu'à la réalité, formant ainsi la triade Langage-Pensée-Réalité. Désormais, il est possible de voir comment le fonctionnement du langage, de la signification, de la vérité et de l'interprétation culmine dans et est porté par la structure, le contenu et la dynamique que représente cette Triade. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : langage, signification, vérité, interprétation, interprétation radicale, réalité, pensée, sémantique, triade, ontologie, métaphysique, épistémologie.
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Le malaise de la vérité : résistances du roman autobiographique chez Henry Roth

Dufault, Olivier 04 1900 (has links) (PDF)
La présente étude traite d'À la merci d'un courant violent de Henry Roth. Cette tétralogie de près de 2000 pages, publiée entre 1994 et 1998, venait rompre le silence de plus d'un demi-siècle qui avait suivi la publication du seul roman de Roth, Call it Sleep (L'or de la terre promise). Elle s'inscrit de manière originale dans le sillon d'œuvres au statut générique indécidable, sinon problématique. Discours référentiel et fictionnel y cohabitent, s'y intriquent et s'y contredisent. Si la matière est en grande partie autobiographique, les procédés formels sont issus sans conteste de la tradition des romans réalistes, modernes et contemporains (de Dickens à la métafiction de Gass en passant par Joyce, Proust et Dos Passos). Devant beaucoup à la théorie des genres littéraires de Jean-Marie Schaeffer et plus particulièrement à la définition théorique et historique du roman autobiographique comme genre littéraire de Philippe Gasparini, cette étude cherche à approfondir le problème du genre contradictoire et hétérodoxe de l'œuvre tardive de Roth, le roman autobiographique. Le mémoire, en trois chapitres, traite du pacte de lecture contradictoire, scellé par le double affichage générique délibérément orchestré par l'auteur et par l'éditeur, et de ce que Vincent Colonna a appelé la lecture duelle, à la fois référentielle-autobiographique et fictionnelle. Par là, il touche au problème de la vérité dans sa relation à la fiction et tente, finalement, de proposer des pistes d'analyse inusitées sur la question épineuse de l'auteur (comme notion, comme figure et comme personne) en études littéraires. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Henry Roth, À la merci d'un courant violent, roman autobiographique, roman juif américain, auteur.
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Désir de vérité et vérité du désir dans la réécriture du souvenir d'enfance chez Marguerite Duras, Georges Perec et Danilo Kis

Morache, Marie-Andrée 11 1900 (has links) (PDF)
L'écriture du souvenir chez Marguerite Duras, Georges Perec et Danilo Kiš présente un phénomène de répétition avec variations, impliquant à la fois le recours (volontaire) à l'invention et le travail (inconscient) du fantasme. L'analyse des textes démontre que ces reprises sont motivées par le désir de donner accès à l'événement passé et à son impact après coup, et par un désir autre, qui est de l'ordre d'une résistance à la rencontre du réel. La thèse saisit la réécriture du souvenir comme le résultat d'un compromis entre ces deux désirs : chez les trois auteurs, le texte autobiographique porte les traces du conflit dont il résulte. À dégager ces traces, on constate qu'une triple faillite de la mémoire, de l'enquête et du témoignage est en partie compensée par la reprise du souvenir. Les modifications apportées, sur le plan de la narration, tendent à donner à voir de plus près l'événement passé, soit en faisant partager au lecteur la perte de repères et le non éprouvé du trauma, soit en cédant la parole à celui qui a vu (par l'extrait de document), soit encore, par une identification du sujet (vivant) à ce témoin direct (mort). L'autorité narrative profite alors d'un sabotage de l'identité, le déni d'un moi se montrant garant de la prétention à parler au nom de l'autre. La représentation de cet autre dans le récit - il s'agit généralement d'un parent mort au cours de l'enfance - oscille entre la saturation de l'image et le blanc laissé vide, entre un « tout dire » et un « dire le rien », pour déboucher finalement sur une construction métaphorique, dont le réseau arborescent rappelle celui du signifiant lacanien tenant lieu d'une représentation absente. De plus, certaines variations apportées au souvenir semblent avoir pour but de satisfaire un désir de maîtrise, par une inversion des rapports de force, qui, dans certains cas, tient de la vengeance. Ainsi, le fantasme et l'invention viennent pallier un manque au sein de l'écriture autobiographique, et rendre possible, d'une part, la transmission d'une vérité factuelle et psychique, d'autre part, une riposte à la réalité de l'expérience, aux faits et au trauma, une réplique aux morts. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Souvenir, Enfance, Fantasme, Répétition, Vérité.
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L'angoisse chez Søren Kierkegaard et chez Martin Heidegger

Harvey, Sophie 07 1900 (has links)
L’angoisse est un état qui se distingue des autres sentiments en ce qu’elle ne survient devant rien de précis, mais plutôt devant notre vie en général. Mais que signifie-t-elle? Pourquoi fait-elle jour? Le présent mémoire vise à mieux comprendre le phénomène de l’angoisse à travers les conceptions de deux philosophes s’y étant attardé de façon importante : Søren Kierkegaard et Martin Heidegger. Il cherche à cerner ce que ces deux conceptions, malgré des divergences importantes, peuvent amener comme éclairage philosophique à ce phénomène proprement humain. En fait, leurs conceptions philosophiques respectives de l’angoisse transforment – permettent un autre regard -, sur la question. Ils ne font pas vraiment état des effets psychologiques de l’angoisse, mais plutôt de ce que cette dernière peut permettre d’ouvrir comme perspective de saisie de l’être humain. Effectivement, l’angoisse, comme situation affective, permet d’atteindre l’être humain d’une façon plus profonde et plus originaire que ne le ferait n’importe quelle science. Elle permet de se positionner au cœur de ce qui constitue l’être humain, qui est une synthèse entre deux éléments contraires (l’âme et le corps, l’ontique et l’ontologique, etc.), dévoilant ainsi l’existence de l’être humain d’une manière toute particulière. De plus, l’angoisse assure aussi le lien entre le possible et le réel, mettant ainsi l’être humain devant un enjeu fondamental de sa condition, à savoir son possible, son destin. / Anxiety differs from other feelings and states in that it is not directed at anything specific, but rather towards life in general. But what does anxiety mean? Why does it come about? The present dissertation seeks to understand anxiety through the works of two philosophers who dealt with these questions at length: Søren Kierkegaard and Martin Heidegger. By taking into account various similarities and differences between these two conceptions, we will come to a better understanding of how philosophy has clarified this peculiarly human phenomenon. In fact, one might say that these conceptions have served to transform — or to open a new perspective on — the question of anxiety. No longer is anxiety treated in terms of its psychological effects, but rather in terms of how it allows us to grasp something essentially human. Anxiety, qua affective situation, provides a privileged mode of access to the human being, deeper and more original than any purely scientific approach. Anxiety thrusts us into the heart of what is constitutive of the human being: a synthesis of two contrary factors (be it the soul and the body or the ontic and the ontological). Moreover, anxiety articulates the connection between possibility and reality, placing the individual before a fundamental feature of human existence: one’s own most possibilities, or destiny.
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La notion de vérité chez Thomas d'Aquin dans son commentaire des Sentences du Lombard : traduction et commentaire

Turcotte, Mélanie January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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L'émergence de l'individualisme et le questionnement de la vérité dans la littérature victorienne, 1830-1900 : crise du moi, crise de la vérité

Brun, Agathe 28 June 2013 (has links) (PDF)
La période fin de siècle est considérée comme une époque de grands changements sociaux, philosophiques et artistiques. On oublie alors que la notion de fin de siècle n'apparaît pas ex nihilo et participe à un mouvement bien plus étendu, que retrace un siècle entier de changements, de découvertes et de questionnements. Dans ce travail de recherche, nous avons choisi de montrer que certains victoriens ont lutté pour donner à la littérature un statut plus complexe que de n'être que la simple représentation de la réalité. Cette vision réductrice, qui fait de l'art le miroir de la société, est contredite, in fine, par Walter Pater et Oscar Wilde. À travers ce refus d'un art-artisanat, c'est la question du moi qui surgit. Depuis le héros carlylien jusqu'au Christ individualiste de Wilde, les manifestations du moi prennent une ampleur nouvelle et insoupçonnée dans la littérature victorienne. La vérité, que Wilde rejette dans " Le Déclin du mensonge ", devient obsolète et laisse place au " faux ". Loin d'être universelle et une, la vérité se trouve dans le mensonge, car c'est l'âme et le désir de l'homme en tant qu'individu qu'elle traduit. En redéfinissant l'art comme une forme d'expression personnelle, indépendante et " sans fin ", pour reprendre le terme kantien, les artistes victoriens mettent un terme au long cycle historique qui avait négligé l'individu et se fondait sur la notion de vérité absolue. Au terme de nombreuses hésitations et remises en question, c'est la diversité de la vérité, portée par l'individu, qui semble triompher. Nous proposons alors de comprendre l'origine de ce changement vis-à-vis du moi - qu'il soit évolution ou rupture - et découvrir comment la vérité est devenue relative.
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Des sciences pour nous comprendre : vérité et réalisme dans les pratiques de sciences humaines

Renaudo, Gérard 20 September 2013 (has links) (PDF)
Pouvons-nous être réalistes et dire le vrai en sciences humaines, lorsque nous étudions nos façons de penser, de faire sens, de nous comporter ? Habituellement, les SH donnent à cette question une réponse métaphysique en se fondant dans la réalité et la vérité des choses qu'elles examinent vues comme spécifiquement humaines. Mais nous n'attendons des SH qu'une étude de la compréhension humaine, et en cela elles ne sont que des activités ordinaires utilisant le langage. Notre question doit donc être posée dans le langage ordinaire. Cependant, à considérer que sens et compréhension ne sont que des usages, on est enclin à considérer tout savoir à ce propos comme relatif à une situation ; la vérité peut alors être considérée comme relative, et les SH comme irréalistes. Nos sciences méritent une autre voie autorisant un usage réaliste de ''vrai''. Je soutiens que ceci peut être trouvé dans une philosophie du langage ordinaire qui partage avec les SH la même matière première : le sens, la compréhension. D'Austin elles peuvent hériter sa conception non-essentielle de ce qui apparaît comme réalité dans la signification ; de Cavell, l'analyse de la compréhension dans notre accord dans le langage ; de Diamond, une solution à la question du réalisme en le prenant en considération dans nos attitudes. Pour illustrer ces usages de ''vrai'' en SH, je propose une lecture de Foucault montrant sa manière de rechercher une attitude réaliste. En conclusion, je décris comment les SH doivent être vues comme des pratiques : non pas dans un espoir de vérification, mais dans l'acceptation de leur dépendance à nos usages de ''vrai'' et à nos attitudes.

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