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Compétences orales et formation du citoyen : des apprentissages en interaction(s)Calicchio-Lapique, Virginie 27 November 2013 (has links) (PDF)
L'éducation à la citoyenneté et la transmission par l'école des valeurs essentielles au maintien de la cohésion sociale et politique sont des questions socialement vives dans le contexte de crise qui caractérise, dit-on, la société française. En quoi les interactions verbales en contexte didactique participent-elles de cette entreprise ? Pour répondre à cette problématique, nous avons construit un corpus constitué de la transcription de huit séances menées dans des classes de cycle 3 du sud est de la France, que nous analyserons en mobilisant des outils d'investigation pluriels, fédérés par l'engagement dans une démarche sociolinguistique. Il s'agira de montrer comment les interactions verbales, en permettant notamment la co-construction des objets du sens, la régulation des conflits, la rencontre de l'altérité, ou encore la conscientisation de la pluralité et de la variation, pourraient favoriser la formation des citoyens de demain.
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La cérémonie du Bounty Day : l’histoire des révoltés du Bounty comme récit fondateur sur les îles de Pitcairn et Norfolk et ses représentations en OccidentGiuge, Paola 08 1900 (has links)
Cette étude s’attache à analyser deux performances symboliques ayant cours sur les îles de Pitcairn et de Norfolk dans le Pacifique Sud. Les habitants de ces deux îles séparées par 6000km de distance partagent tout d’abord un événement historique ayant eu lieu en 1789, la révolte du Bounty, rendue célèbre par des réalisations cinématographiques hollywoodiennes et de nombreux ouvrages ; et également un rattachement à cette histoire et à leur filiation avec ces mutins qui prennent forme dans une performance annuellement répétée qu’ils nomment : le Bounty Day.
Ici, nous verrons comment l’identité émerge de la manipulation de faits historiques, pour saisir non seulement l’importance du processus de construction identitaire, mais comment cette macro-identité influence certains aspects du micro-vécu. « L’histoire », dans l’analyse qui sera proposée, est un domaine rhétorique et un ensemble de valeurs qui lient les individus non seulement à un monde oublié mais à un monde invisible, à l’Autre lointain, inconnu et donc potentiellement menaçant. / This study focuses on the analysis of two symbolic performances occurring on the islands of Pitcairn and Norfolk in the South Pacific. The people who live on those two islands, separated by 6000 km, share a particular bond: through a historic event which took place in 1789, the Bounty mutiny, which was made famous by several well-known Hollywood film productions and by numerous books. They are joined by this story and by their heritage, as they share common ancestors, the mutineers. both also commemorate every year the mutiny and subsequent events by, a special ceremony : Bounty Day.
This study shows how a specific identity emerges from the manipulation of the historical facts, which not only bears witness to the importance of the identity building process itself, but also how this macro-identity influences some aspects of everyday life on the individual level. Their “story”, in the following study, concerns a rhetorical purview and the enactment of a set of values that tie individuals not only to a forgotten world, but also to an invisible one, to the distant Other, unknown and potentially harmful.
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Figures du couple dans l'oeuvre de Jean GiraudouxOuakaoui, Noussayba 14 June 2013 (has links) (PDF)
Mon sujet de thèse a porté sur les nombreuses figures du couple dans l'œuvre romanesque et théâtrale de Jean Giraudoux. La lecture des œuvres de cet auteur m'a conduit naturellement vers cette problématique. Nous retrouvons dans les pièces de théâtre et dans les romans, différentes représentations du couple qui questionnent la relation conjugale. Les personnages mis en scène par Giraudoux cherchent à déconstruire la représentation traditionnelle et à imposer de nouveaux rapports. Ma thèse reprend tous ces enjeux et se présente en trois parties. La première offre une vue assez large sur la notion de couple. J'y traite notamment de la question des origines et je reviens sur les influences qui ont pu marquer notre auteur. Cette partie définitionnelle a été capitale pour circonscrire notre problématique mais aussi pour évoquer la culture de l'écrivain. Dans cette partie, j'interroge aussi le langage du couple, j'y analyse le discours ainsi que les mots qui ont tendance parfois à se transformer en véritable maux. Enfin, dans cette partie, j'évoque la relation de l'altérité en montrant ses points d'application au sein du couple. Dans la deuxième partie, la réflexion se précise, j'analyse essentiellement la rupture du couple, les facteurs déclencheurs. Par ailleurs, pour comprendre la déroute que vit le couple, il était nécessaire de revenir au contexte de l'époque. En effet, la relation classique entre l'homme et la femme a subi un changement dû à un mouvement d'émancipation féminine accentuée par la fin de la seconde guerre mondiale. L'adultère se lit alors dans tous les comportements. Après avoir été conçu mentalement, il est revendiqué par les femmes qui entendent mettre fin à toutes les supercheries. Je m'interroge aussi dans cette partie sur la position même de l'auteur qui est quelquefois ambigüe. En effet si Jean Giraudoux est un fervent féministe, c'est aussi un écrivain conservateur qui pense que la guerre des sexes ne peut aboutir. La position de Giraudoux est donc beaucoup plus nuancée que celle d'un Margueritte, par exemple. Dans la troisième partie, j'élargis ma problématique à la question du bonheur qui est aussi une thématique intrinsèque à celle du couple. Je montre qu'il y a tout d'abord dans l'œuvre un conflit entre le plaisir et le bonheur. Ce dernier est une pure façade qui accule les personnes à vivre ensemble. Les hommes sont d'ailleurs particulièrement attachés à leur bonheur, ils se l'arrachent comme du gibier. La femme quant à elle, fière et digne, se moque et se détourne de ce bonheur fait de prosaïsme et célèbre un art de vivre qui se fonde sur la jouissance totale. Elle abroge le système de valeurs revendiqué par les hommes qui veulent notamment en faire une figure sacrificielle. L'œuvre est à ce titre iconoclaste à plusieurs niveaux, elle bouscule les repères traditionnels et rend compte de nouveaux comportements qui sont un écho des mutations que connaît la France à cette époque.
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Caille-moi ; suivi de La violence du langage comme modalité de négociation avec le réel dans la pièce Rouge gueule d’Étienne LepageConstant, Marie-Hélène 08 1900 (has links)
Par la nature double de sa réflexion, le présent mémoire propose d'interroger, au théâtre contemporain, la violence dans le langage comme modalité de négociation avec le réel. D'abord par une fiction au dispositif épuré et à la langue poétique, la pièce de théâtre Caille-moi, puis par un essai sur la pièce de théâtre Rouge gueule d'Étienne Lepage, nous désirons mettre en lumière un langage désubjectivé (Gilles Deleuze et Félix Guattari, Pierre Ouellet) au cœur duquel la présence de l'altérité remplace une certaine aliénation. Inscrivant notre démarche à la croisée des études littéraires et théâtrales, à la suite des travaux de Marion Chénetier-Alev sur l'oralité au théâtre, nous exposons à la fois la violence faite au dispositif théâtral et aux lecteurs-spectateurs dans l'espace du théâtre rendu possible par la violence du langage. Notre réflexion se pose également dans une visée plus large, interrogeant l'inscription du théâtre in-yer-face britannique (Sarah Kane) et de ses répercussions dans le théâtre québécois contemporain, en soulignant la connaissance de la dramaturgie québécoise dont fait preuve la pièce. En ce sens, le langage inventé par le jeune dramaturge offre le contrepoint à un certain cynisme contemporain et impose un langage riche et conscient de son histoire. / Through a twofold approach, the current M.A. thesis suggests an investigation of violent language in contemporary theatre as a means of coping with reality. By proposing first the play Caille-moi and its sober scenography and subsequently an essay on Étienne Lepage’s Rouge gueule, this thesis aim to draw attention to a desubjectified language (Gilles Deleuze and Félix Guattari, Pierre Ouellet) in which alterity replaces an undeniable alienation. At the cross road of Literature and Theatre Studies and following Marion Chénetier-Alev’s work on the oral nature of theatre, the present study wants to address violence as both a theatrical apparatus and as directed towards the readers-viewers in the space of the theatre by use of language. The reflection on the subject also expands to investigate the British In-yer-face Theatre (Sarah Kane) and its ramifications on Quebec’s contemporary theatre by demonstrating its broad knowledge as proven by the play. Consequently, the young playwright’s invented language offers a counterpoint to contemporary cynicism and imposes a rich language conscious of its history.
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Stéréotypes et auto-exotisme : les représentations de la sexualité de l'homme noir chez René Depestre et Dany LaferrièreLauzon, Marilyn 08 1900 (has links)
Ce mémoire fait appel aux notions de stéréotype (tel que théorisé par Ruth Amossy, Jean- Louis Dufays et Mireille Rosello) et d’auto-exotisme (défini par Nathalie Schon) afin d’étudier les représentations de la sexualité de l’homme noir dans Alléluia pour une femme-jardin de René Depestre et La chair du maître de Dany Laferrière. Le stéréotype et l’exotisme, tous deux tributaires d’une vision de l’autre généralisante, superficielle et éphémère, nous intéressent dans la mesure où ils sont employés de façon auto-référentielle par ces auteurs d’origine haïtienne, qui mettent en scène des protagonistes noirs correspondant souvent au stéréotype du Noir hyper-sexuel, qui est pourtant issu de fantasmagories coloniales avilissantes.
Dans le cadre de cette recherche, nous analysons les différentes postures de la sexualité masculine dans les œuvres susmentionnées afin d’y révéler un emploi varié des stéréotypes, tantôt reconduits, tantôt déplacés, voire rendus désuets ou incertains, grâce à diverses stratégies textuelles comme l’humour, l’ironie, l’exagération ou l’omission. Ce faisant, nous remarquons que l’usage complexe des stéréotypes, chez Depestre et Laferrière, quoi qu’il fasse appel aux mêmes tropes, dénote différents moyens de négocier avec sa propre « étrangeté ». / This thesis uses the concepts of stereotype (as theorized by Ruth Amossy, Jean-Louis Dufay and Mireille Rosello) and self-exoticism (defined by Nathalie Schon) to study the representations of the sexuality of the black man in Alléluia pour une femme-jardin from author René Depestre and La chair du maître from Dany Laferrière. Stereotype and exoticism are both dependent on a vision of the other that is generalizing, superficial and ephemeral. Here, they are used in a self-referential way by the authors of Haitian origin, which depict black protagonists often corresponding to the stereotype of black hyper-sexual male, which is derived from yet demeaning colonial fantasies.
In this research, we analyze the different postures of male sexuality in the work of Depestre and Laferrière in order to reveal a varied use of stereotypes, sometimes renewed, sometimes displaced or rendered obsolete or uncertain, with various textual strategies such as humor, irony, exaggeration or omission. In doing so, we note that the complex use of stereotypes in Depestre and Laferrière texts, whatever it procedes by the use of the same tropes, denotes different ways for the characters to deal with their own "strangeness".
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Les papillons de cité : trajectoires scolaires et parcours socioprofessionnels d'un groupe de jeunes sans qualification au sein des dispositifs d'insertion : une étude de cas à Strasbourg / Street butterflies : school and socio-professional trajectories of a group of young people without qualifications : a case study in StrasbourgFaye, Oumoul khairy Aby 19 February 2018 (has links)
Cette thèse de doctorat porte sur le parcours socio-institutionnel d’un groupe de jeunes peu ou sans qualification bénéficiant d’une mesure politique d’aide à l’insertion professionnelle. Le but de cette recherche a été d’étudier comment ce public, marqué par des formes de disqualifications plurielles, est pris en charge par les dispositifs qui leur sont consacrés. Notons, de prime à bord, que les personnes ayant recours à l’assistance publique ont longtemps été jugées à tort comme une strate homogène alors qu’il existe plusieurs types de rapports aux services d’action sociale qui varient en fonction des individus, de leurs vécus voire de la phase qu’ils traversent au moment où ils sollicitent de l’aide. Dans la continuité de cette assertion, suivant le modèle du diagnostic médical, j’ai entrepris un travail d’anamnèse permettant de comprendre, plus ou moins, l’histoire étiologique de ceux et celles qui se retrouvent, a posteriori, dans le rôle institutionnalisé de stagiaire pathologique. De ce point de vue, je me suis intéressée aux différents cadres d’expériences des jeunes que sont : la famille, l’école et le milieu associatif ainsi que leurs impacts dans leurs trajectoires socioprofessionnelles. Autrement dit, l’objectif a été de voir comment, à partir de ses supports sociaux (nature, intensité, qualité des ressources), cette jeunesse trouve ou non les ressorts et dynamiques lui permettant de tracer sa voie. C’est dans ce contexte que j’ai intégré deux associations oeuvrant dans le processus d’insertion de jeunes ayant des difficultés à accéder au monde de l’emploi. Abordés comme étant des espaces communicationnels, la mission locale et en particulier l’Atelier ont été les lieux d’observations ethnographiques au sein desquels, j’ai tenté de faire ressortir les jeux d’acteurs, de pouvoir, les objectifs et les interactions multiples qui traversent ces territoires. Un intérêt spécifique a, ainsi, été porté sur les vécus, les représentations, les échanges conflictuels ou/et coopératifs entre les travailleurs sociaux et les bénéficiaires. Jogging, basket, casquette à l’envers ou langage de cité, cette enquête de terrain m’a,également, permis d’étudier l’esthétique, les postures et les expressions corporelles des jeunes en allant en quête du sens qu’elles prennent en tant qu’action individuelle et/ou collective notamment au sein des associations. Dans un horizon plus large, j’ai essayé de voir comment et dans quelle mesure les agents/acteurs de l’action sociale prennent en compte les spécificités de ce public et arrivent à créer des points d’équilibre entre la demande des bénéficiaires et la commande institutionnelle, entre les impératifs en tant que médiat et les contraintes structurelles axées sur l’immédiat. / This doctoral thesis deals with the socio-institutional trajectories of a group of youth with low-level qualifications or no qualifications at all, who benefit from a reinsertion policy measure designed to help them find job. The purpose of this research is to study how this target-group of youth – characterized by multiple forms of disqualifications – is getting the proposed support. First and foremost, it should be noted that those who have resorted to public assistance have been long wrongly considered a homogeneous social stratum, whereas indeed, there are several ways to deliver social support, depending on individuals, their different life experiences or even the specific phases they are go through by the time they ask for help. In line with this assertion, following the model of medical diagnosis, I undertook an“anamnesis” towards understanding, more or less, the etiological history of those male and female as well, finding themselves “ à posteriori” playing the institutionalized part of“pathological” trainees. From that point of view, I had to study different spaces that are namely : the family, the school and the institutional environment as well as their impacts on the socio-professional trajectories of the individuals concerned. In other words, the objective was to check to what extent, based on social supports received (nature, intensity, quality of resources ...), that youth may find the springs and dynamics allowing them to trace their own path.It is in this context that I integrated two associations active in social work towards facilitating the process of inserting young people having difficulties to enter the world of employment. Considered as communicational spaces, the “Mission Locale” and particularly “l’Atelier” were my privileged places of ethnographic observation, where I strived to single out the games of actors, power games, objectives and the multiple interactions entwined in these territories. A specific interest was put on personal experiences, perceptions, conflictual and /or cooperative interactions between social workers and beneficiaries. Jogging, basket (shoes), cap position (back / front) or street language, this field survey also allowed me to study the esthetics, postures and body expressions of young people by looking at the significance they take as individuals and / or collective action, particularly within social associations. In a broader prospect, I have tried to see how and to what extent the agents / actors of the social institutions take into account the specificities of this public and manage to create points of balance between the request of the beneficiaries and the institutional command, between imperatives as mediate and immediate structural constraints.
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Construire l’altérité : représentations et narratives identitaires des Afro-Péruviens au sein du contexte liménien / Constructing alterity : representations and narrative identities of Afro-Peruvians in Lima / Construir la alteridad : representaciones y narrativas identificatorias de los Afroperuanos en el ámbito limeñoDelevaux, Maud 04 June 2018 (has links)
A Lima, au XIXe siècle, au sein d’une quête identitaire locale et nationale, l’altérité de la population descendante d’Africains fut réélaborée notamment après l’abolition de l’esclavage (1854). Ce processus définit des représentations particulières attribuées aux noirs qui entrecroisaient à la fois des catégories socio-économiques et raciales liées à une histoire culturelle de la ville dite criolla. A travers un éclairage historique, cette thèse analyse cette construction de lo negro (ce qui est entendu comme noir) et étudie la réappropriation et la resignification de ces images. Au XXe siècle, à partir de la revalorisation d’expressions artistiques, plusieurs artistes révélèrent et revendiquèrent leurs origines africaines, réécrivant une narrative identitaire et définissant un corpus culturel singulier afro-péruvien. Celui-ci devint central pour les subjectivations identitaires des générations suivantes d’Afro-descendants. Ainsi, l’enquête ethnographique, auprès de jeunes péruviens, s’identifiant comme afro-péruviens, montre de quelles manières la narrative culturelle afro-péruvienne leur permet de renouer avec « leur histoire » et « leur culture ». Enfin, dans une dynamique globale d’affirmation de l’afro-descendance et un contexte politique national de reconnaissance de la diversité ethnique du pays, cette recherche analyse l’institutionnalisation de l’afro-péruvianité. En réponse aux enjeux issus de cette reconnaissance se développent des renégociations identitaires, principalement, au sein d’un espace militant afro-péruvien. En quête de légitimité, ces réélaborations identitaires ne cessent de réinventer la narrative afro-péruvienne en fédérant des expériences singulières et plurielles, et esquissant le projet d’un collectif afro-péruvien. / Within a context of local and national search for identity, in the 19th century, in Lima, the alterity of the Afro-descendant population was re-evaluated. This re-evaluation process defined the particular representations ascribed to the black population that criss-crossed both socio-economic and racial categories related to the cultural history of the town dubbed Criolla. Through a historical perspective, this thesis analyses the blackness construction and studies the reappropriation and redefinition of these representations. During the 20th century, with the revaluation of artistic expressions, many artists unveiled their African heritage through their expressions and claimed their African roots, establishing a singular Afro-Peruvian cultural corpus. It became a central and founding movement for the identity subjectivations of the next generations of Afro-descendants. Thus, the ethnographic investigation carried out on young Peruvians, identifying themselves as Afro-Peruvians, shows how the Afro-Peruvian cultural narrative enables them to reconnect with their ‘history’ and ‘culture’. Finally, in a global impetus of Afro-descendant’s assertiveness and a national political context of acknowledgement of the country’s ethnic diversity, this study analyses the institutionalization of Afro-Peruvianity. In response to the stakes caused by this acknowledgement, one notices the development of identity renegotiations. In the quest for legitimacy, while rallying historical figures of alterity, these identity re-evaluations keep on reinventing the Afro-Peruvian narrative, by unifying individual and group experiences, and by drafting the project of an Afro-Peruvian community. / En Lima, en el siglo XIX, en el contexto de una búsqueda identitaria local y nacional, la alteridad de la población afrodescendiente fue nuevamente elaborada luego de la abolición de la esclavitud (1854). Este proceso definió representaciones particulares atribuidas a los negros que entrecruzaban categorías socioeconómicas y raciales relacionadas a una historia cultural (criolla) de la ciudad. A través de una perspectiva histórica, esta tesis analiza esta construcción de lo negro y estudia una nueva apropiación y una nueva significación de estas imágenes.En el siglo XX, a partir de la revalorización de expresiones artísticas, varios artistas dieron a conocer la herencia africana y reivindicaron sus orígenes africanos, volviendo a escribir una narrativa identificatoria y definiendo un corpus cultural singular afroperuano. El cual se volvió central para los procesos del subjetivismo identificatorio de las generaciones futuras de Afrodescendientes. De esta manera, la investigación etnográfica con jóvenes peruanos, que se identifican como afroperuanos, muestra en qué medida la narrativa cultural afroperuana les permite reanudar con "su historia" y "su cultura".Finalmente, en una dinámica global de afirmación de la afrodescendencia y en un contexto político nacional de reconocimiento de la diversidad étnica del país, esta tesis analiza la institucionalización de la afroperuanidad y el desarrollo de negociaciones identificatorias en respuesta a los desafíos y tensiones nacidas de este reconocimiento político. En busca de legitimidad, estas reelaboraciones no dejan de inventar de nuevo la narrativa afroperuana federando experiencias singulares y plurales, y delineando el proyecto de un colectivo afroperuano.
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La Nature dans l’oeuvre de Francis Ponge / Nature in the works of Francis PongeChoonwoo, Yee 10 November 2011 (has links)
L’objet de ce travail est d’éclairer l’esthétique et l’éthique de la poétique de Francis Ponge à partir de la notion de Nature. La première partie étudie la notion de Nature chez Ponge en tant que monde extérieur et son matérialisme qui, fortement influencé par le matérialisme antique, est caractérisé par l’antimétaphysique. Cette partie met également en relief le rapport étroit entre sa pensée matérialiste et la pensée immanente spinoziste, résumée dans l’expression de « Dieu ou la Nature ». Les aspects immanents des choses dans ses œuvres peuvent être mieux saisis, en effet, à l’aide de la notion d’« immanence » spinoziste. La deuxième partie explore, quant à elle, la relation entre la Nature et la littérature et le développement d’un nouveau lyrisme matérialiste chez Ponge. Pour lui, la littérature se naturalise et la Nature se littérarise. Son approbation de la Nature se traduit par sa contresignature apposée aux choses.Son nouveau lyrisme matérialiste, qui s’oppose au lyrisme traditionnel, se caractérise autour de notions telles que la vibration, l’aspiration, ou la « réson ». La troisième partie, enfin, examine le nouvel humanisme de Ponge ainsi que son éthique.La relation entre la Nature et l’homme s’articulera autour de thèmes éthiques essentiels comme l’altérité, le nouvel humanisme et le salut de l’homme. Son éthique consiste à vivre heureux. Nous l’aborderons à travers différents thèmes tels que la sagesse antique, l’harmonie du « non-soi » et du « soi », l’éthique de la joie, le hasard et la liberté. / The purpose of this study is to examine the aesthetics and the ethics of Francis Ponge’s poetry through the notion of Nature. The first part examines the concept of Nature in Ponge as the outside world and his materialism which, heavily influenced by ancient materialism, is characterized by the anti-metaphysical. This part also explore the close relationship between his idea and Spinoza’s immanent idea, summarized in the expression of "God, or Nature". The immanent aspects of things in his work can be fully understood with the help of the concept of "immanence" of Spinoza. The second part examines the relationship between Nature and literature and the development of Ponge’s new materialist lyricism. For him, literature becomes naturalized and nature becomes literarized. The approval of nature is reflected in his countersignature for things. His new materialist lyricism, contrasted with the traditional lyricism, is characterized by notions such as vibration, aspiration, "réson". The third part will focus on the new humanism and the ethics of Ponge. The relationship between Nature and man will be treated primarily on certain essential themes of ethics such as otherness, the new humanism and the salvation of man. His ethics is to live à happy life. Various topics, such as ancient wisdom, the harmony of the "non-self" and the "self", the ethics of joy, chance and freedom, will be discussed.
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Un ailleurs intouchable : impasses institutionnelles et solutions subjectives dans l'accueil d'une population migrante d'origine rom / An intangible elsewhere : institutionnal impass and subjective solutions in the encounter of a migrant population of Roma originTocaciu, Roxana Luisa 03 December 2016 (has links)
A partir du postulat psychanalytique de l'inconscient qui inscrit le manque au coeur sujet, cette thèse doctorale met en avant l'articulation universelle du sujet à la culture, au-delà des déclinaisons particulières qui viennent métaphoriser – à travers les signifiants de chaque culture – l'interdit fondamental structurant cette articulation et les prescriptions culturelles formulées à partir de celui-ci. Pour ce faire nous nous sommes appuyés sur l’expérience du vécu subjectif de l'exil entraînant une mise en suspens des illusions fondatrices de l'appartenance dans le contexte de notre rencontre clinique avec un membre de la communauté migrante rom en Île-de-France. En disant rom, nous parlons d'une appartenance culturelle et sociale qui, d'un point de vue psychanalytique, fonctionne selon des coordonnées symboliques. Ces coordonnées, avant d'être spécifiques à une culture, sont universelles à ce que Freud appelle la Kultur : le sujet soumis à l'interdit fondamental trouve sa place dans l'ordre des générations et dans la différence des sexes. C'est à partir de cette place que ce tisse le désir du sujet qui doit faire avec son manque qui se décline et circule à travers les signifiants de sa culture. Si une particularité est à prendre en compte, elle est à situer au niveau des conditions sociales de la réalisation du mouvement migratoire : la conservation de l'organisation des structures sociales de la communauté en terre étrangère permet le maintien de la place symbolique initiale du sujet au sein de son univers d'appartenance. Ainsi, si l'amarrage symbolique du rom migrant ne s'abîment pas, bien qu'il soit constamment confronté avec un imaginaire qui pullule autour de la figure de l’étranger, c'est parce qu'il a scellé son inscription dans un ailleurs inaliénable et intouchable (dit Athiganos en grec ancien) par les effets immédiats du dépaysement et de la non-reconnaissance d'une place chez l'autre. Ainsi nous avons pu comprendre, dans ce contexte migratoire particulier, que l'exil ne commence pas avec le déplacement mais lors de la séparation d'avec la communauté d'appartenance, avec la confrontation à un manque de sens au coeur de soi qui émerge dans la rencontre à l'étranger provoquant une mise en question radicale de la place symbolique initiale du sujet.Face l'évocation nostalgique de la perte du sujet exilé, l'adresse du clinicien aura consisté à écouter de manière respectueuse les contenus – objets de la perte, que le patient présente comme étant d'ordre culturel – mais d'y aller au-delà, de centrer son attention sur le processus même de la perte et de l'épreuve de l'ébranlement identitaire que traverse le sujet, en se découvrant orphelin des illusions qui fondaient son appartenance et sa place symbolique qui soutenait son désir. Les questionnements qui surgissent dans ce contexte seront celles qui mènent vers la subjectivité du patient, relevant les lignes de faille de sa suture symbolique: interrogations des origines, de l'ordre familial, du rapport aux parents, des droits et privilèges des autres membres de la fratrie, de ses propres choix sexuels, etc.Au cours du notre suivi clinique nous avons pu observer un usage subjectif de place accordé à l'étranger, en tant que territoire d’aliénation symbolique nécessaire au sujet aux prises avec le désir menaçant de l'Autre féminin, dont le sujet se sauve à travers un mouvement d'auto-exil. Entendu et accueilli dans la parole, il a pu se métaphoriser en un exil fécond. C'est suite à une opération d'appropriation de ce déracinement subjectif, qu'une installation a été possible dans un espace symbolique autre que celui des origines, métaphorisé par l'hébergement social, devenu espace d'accueil de cet exil subjectif premier. / This doctoral thesis emphacises the universal relation between subjet and culture from the standpoint of the psychoanalytic postulate of the unconscious as determining the fundamental lack of the subject, all of this beyond particular cultural declensions which “metaphorise” – through the signifiers of each culture – the fundamental prohibition which structures this relation as well as the cultural commandments thereby expressed.For this purpose, we base ourselves on the subjective experience of exile in real life as suspending the fundamental illusions of belonging, more specifically within the context of our clinical encounter with a member of the Roma migrant community within the Ile-de-France region. When using the term “Roma”, we refer to cultural and social backgrounds which, from the point of view of psychoanalysis, function according to symbolic coordinates. Such coordinates, before becoming culturally specific, are universal through what Freud designates as Kultur: the subject, who is subjected to the fundamental prohibition, finds a meaningful place within the order of generations and within gender differences. It is from this place that the subject, who must make do with his lack – lack which declines and circulates within the signifiers of his culture –, weaves his desire.If any particularity is to be taken into account, it must be located within the social conditions determining the migratory movement: the compositional safeguarding of the community's social structures even in foreing land permits the subject's initial symbolic configuration within his place of belonging to be conserved. Hence, if the symbolic mooring of the migrant Roma is not lost, even though he is constantly confronted with an imaginary overrun with figures of foreignness, it is because he has sealed its inscription within an elsewhere which is unalienable and intangible (said Athiganos in ancient Greek) as an immediate consequence of the unfamiliarity and the disallowance of a place among the others.Following this view we may understand, in such a particular migratory context, how exile does not commence with displacement, but rather through separation from a community of belonging, through confrontation with the lack of meaning within oneself – lack of meaning emerging within the encounter with the foreigner, radically questionning the subject's original symbolic place.Facing the exiled subject's nostalgic evocation of his loss, the clinician's task is to respectfully acknowledge these contents – as lost objects, which are presented by the patient as being of cultural order – , and go beyond, to focus upon the psychic process of loss itself, as well as the weakening of identity as a trial endured by the subject, as the latter becomes orphaned from the illusions founding the membership and symbolic place which suppored hitherto his desire. The questions arising from such a context will be those which lead to the patient's subjectivity, bringing out the fault lines of his symbolic composition: doubts of his origins, of the family order, of linkages with parents, of the rights and privileges of his siblings, of his own sexual choices, etc.Throughout our clinical follow-up, we observed a subjective usage of the place given to the foreigner, as a symbolic territory of alienation indispensable to the subjet facing the threatening desire of the feminin Other, from which the subject flees through a movement of auto-exile. If met and acknowledged through speech, he could metaphorise himself in a prolific exile. Following the operation of such subjective uprooting was the possibility that a symbolic space other than that of the origins be invested, metaphorised through social accomodation, to become a space capable of accomodating the initial subjective exile.
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L’«Arabe» dans le théâtre français, du début de la colonisation de l’Algérie aux grandes expositions coloniales (1830-1931) : de représentations en discours / The "Arab" in French Drama, from the Beginning of the Conquest of Algeria to the Great Colonial Exhibitions (1830-1931) : from representations to discoursesGregorio, Amélie 12 November 2016 (has links)
Dès 1830, le théâtre s’empare du thème de la conquête de l’Algérie puis il accompagne l’expansion coloniale en Afrique du Nord, événements majeurs qui ont marqué la vie politique française du XIXe et du début du XXe siècle. Véritable phénomène social et culturel de masse, il a fortement contribué à imposer l’esprit colonial et l’idée d’empire dans les mentalités. Mais dans quelle mesure exacte a-t-il été un acteur culturel de cette politique d’expansion et de domination ? Avec quelle fréquence, quelles inflexions ? Quelles représentations de l’« Arabe » a-t-il véhiculé, et comment les a-t-il transformées en discours idéologiques, reçus en direct par un public donné ? A-t-il été aussi le lieu d’une prise de distance, voire d’une contestation de la colonisation ? Au théâtre, l’altérité est mise en mots, mais aussi et surtout portée sur scène, par le corps et la voix du comédien, presque toujours français et blanc. L’autre, « indigène », celui qui interpelle, inquiète ou fascine, acquiert une visibilité accrue, le temps de la représentation. L’altérité est réduite par certains auteurs à des stéréotypes que d’autres mettent au contraire en question. L’image de l’Arabe, mais aussi du Kabyle, du Touareg et du métissé, a suivi les courants idéologiques qui ont sous-tendu les grandes étapes de l’expansion coloniale, jusqu’aux prémices des mouvements de décolonisation. Sur le plan esthétique, la représentation de l’« Arabe » est-elle l’occasion d’un renouvellement en matière de jeu, de langage, de décor et de costume ? La recherche de l’« exotisme » dans les formes spectaculaires laisse-t-elle parfois place au souci de rencontre et (re)connaissance de l’autre ? La portée à la fois littéraire, culturelle, sociale et historique du sujet nécessite de mobiliser et croiser des approches esthétique, dramaturgique, sociocritique et postcoloniale. / Since 1830, drama has taken over the Algerian conquest theme then backed the colonial expansion in North Africa, two major events which marked French political life from the 19th century to the early 20th century. As a real social and cultural overall phenomenon, it has strongly contributed to impose the colonial spirit and the empire idea into people's minds. But to what extent exactly has it played a cultural role in this expansion and domination policy? At what frequency and with which inflexions? Which representations of the "Arab" has drama conveyed, and how has it transformed them into an ideological discourse, through a live performance received by a given audience? Has it also been a place of distancing, even contesting colonization? Otherness is put into words with drama, but it is also and mostly brought onto the scene through the body and the voice of the actor, almost always French and white. The other "native", the one who puts question, worries or fascinates, gains an enhanced visibility, for the time of the performance. Otherness is reduced to stereotypes by some authors while others call them into question. The image of the Arab – but also of the Kabylian, the Tuareg, and the mixed-race – has followed the ideological currents that have underlain the great steps of the colonial expansion, until the beginnings of the decolonization movement. On the aesthetic level, is the representation of the "Arab" the opportunity of a renewal in terms of performance, language, setting, and costumes? Does seeking "exoticism" in spectacular forms give sometimes way to concern about meeting and knowing, or acknowledging, the other? The literary, cultural, social and historical significance of the subject requires to mobilize and cross aesthetic, dramaturgic, sociocritical and post colonial approaches.
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