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A propriedade fundiária arcaica: nova interpretação da regra do usus auctoritas fundi  da Lei das XII tábuas / Archaic land ownership: new reading of the usus auctoritas rule of the twelve tables.

Julio Cesar Lazzarini Lemos 13 May 2011 (has links)
A chamada regra do usus auctoritas, presente na Lei das XII tábuas, é apontada, desde Cujácio (séc. XVI), e daí em diante por muitos juristas, como sendo uma antiga norma sobre a garantia do vendedor por meio de negócio formal, mancipatio em caso de evicção; o próprio sentido do vocábulo auctoritas seria «garantia», ou mesmo «dever de prestar garantia», neste caso particular inseparável da mancipatio. Mas o fragmento que traz essa regra USUS AUCTORITAS FUNDI BIENNIUM EST[O] nos foi transmitido por Cícero e (embora de forma já interpretada) Gaio; e estes a consideram uma espécie de antiga norma a respeito do usucapião (inicialmente apenas de imóveis). Outros juristas antigos e contemporâneos seguiram, em parte, essa interpretação original. O trabalho pretende trazer novos argumentos em favor dessa exegese natural de Cícero e Gaio no sentido de que a dita regra versa sobre usucapião, mais especificamente sobre uma sua forma arcaica e bastante peculiar. Investiga-se o surgimento da propriedade imobiliária em Roma e suas peculiaridades: o sistema augural, quase religioso, de limitação do solo destinado, no início, a todo cidadão romano, conferido por meio de atos de adsignatio (concessão) pelo «estado» em formação, que detinha a auctoritas ou poder; a passagem da soberania das gentes pré-romanas aos Quirites; a gradual privatização a atribuição dessa auctoritas coletiva e diretamente quiritária ao proprietário dessas parcelas de terra e a fragmentação do solo pelo direito privado regulado pela Lei das XII tábuas, que confere autonomia (a auctoritas ou título) aos indíviduos e suas famílias. Acrescenta-se uma breve análise lógica da regra e uma tentativa de a inserir no esquema geral do usucapião moderno. / The usus auctoritas rule from the Twelve Tables was conceived by Jacques Cujas (16th century AD), and many authors thereafter, as an ancient norm that established a warranty against eviction granted by the seller when transferring the ownership of the thing to the buyer through the performance of mancipatio. According to this view, the very word auctoritas is taken to mean warranty, or else to imply an obligation to give warranty, and is intrinsically associated with mancipatio. But the fragment of the sources that state this rule USUS AUCTORITAS FUNDI BIENNIUM EST[O] were brough to us by Cicero and Gaius (the latter in the form of an interpretation of the norm), and both consider it to be an ancient Roman disposition that originally dealt with usucaption of immovable property only. To a certain extent, various ancient and modern jurists accept the latter interpretation. The object of this thesis is to provide new arguments to support the more natural interpretation adopted by Cicero and Gaius, i.e., that the rule in question deals specifically with an archaic and peculiar form of usucapio. The present work analyzes the emergence of private ownership of immovable property in Rome and its peculiarities: the quasi-religious augural system of land apportionment adopted by the fledging Roman state to assign a lot of land to every Roman citizen through the performance of acts of adsignatio (allotment); the sovereignty transferred by the pre-Roman gentes to the Quirites; the process by which land plots were gradually privatized and landowners acquired this once collective and quiritarian auctoritas, and the resulting land apportionment caused by the application of rules of private law based on the Twelve Tables conferring autonomy (auctoritas or title) to individuals and their families. In the final lines, an attempt is made to provide a logical analysis of the rule and to place it within the general conceptual framework of modern usucaption.
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Memoria et intervocalité dans les "Miracles de Notre Dame" de Gautier de Coinci / Memoria and Intervocality in The Miracles de Nostre Dame by Gautier de Coinci

Couderc, Claire 13 October 2012 (has links)
Les Miracles de Nostre Dame sont constitués de deux livres de miracles encadrés de plusieurs cycles de chansons de dévotion. Ils sont l’œuvre de Gautier de Coinci, un moine poète nommé supérieur du couvent de Vic-sur-Aisne en 1214. En tant que moine, Gautier de Coinci s'adonne à la lectio divina, une méditation des textes bibliques qui est une mise en œuvre des arts de la mémoire désignés sous le terme de memoria. Cette pratique nous interroge, dans une première partie, sur l'influence de ces arts de la mémoire dans les Miracles de Nostre Dame et les chansons de dévotion qui alternent avec les récits.La compositio médiévale est perçue comme l'appropriation et la valorisation d'une œuvre antérieure. En tant que poète et musicien, Gautier de Coinci fait ainsi appel à des chansons de trouvères contemporains, et plus particulièrement à Blondel de Nesle. Ce travail veut approfondir la question de savoir en quoi ces œuvres empruntées peuvent être appréhendées comme des formes particulières d'auctoritas. Cette seconde partie de l'étude a pour but d'examiner, par une analyse des liens intertextuels et intervocaux, la manière dont le compositeur des Miracles de Nostre Dame s'approprie les chansons de Blondel de Nesle.En tant qu'abbé, enfin, Gautier de Coinci compose une œuvre de dévotion dont la conversion intérieure et l'édification sont le but ultime. Cette dernière partie, prenant en compte la double approche mémorielle et intervocale du répertoire de la chanson de dévotion, montrera que le chant, dans sa composition et dans son interprétation, est une mise en pratique nécessaire de cette conversion intérieure. / The Miracles de Nostre Dame forms 2 books of miracles framed with several cycles of songs of devotion. They were written by Gautier de Coinci, a monk and a poet called Father Superior of Vic-Sur-Aisne monastery in 1214. As a monk, Gautier de Coinci devoted himself to the Lectio Divina which was a meditation on biblical texts and a demonstration of the memory arts known under the name of memoria. The first part of our study leads us to the analysis of the influence of these arts of the memory on the Miracles de Nostre Dame and on the songs of devotion which alternate with the narratives.The medieval compositio is seen as the appropriation and valorization of a former work. As a poet and a musician, Gautier de Coinci calls for songs of troubadours which are contemporary to him, particularly Blondel de Nesle. Our study aims at explaining why these works could be seen as specific forms of auctoritas. This second part develops the way the composer of the Miracles de Nostre Dame uses Blondel’s songs thanks to the analysis of the intertextual and intervocal links.Finally, as a monk, Gautier de Coinci creates a work of devotion the inner conversion and improvement of which, represent the ultimate goal. Our last part is a summary of the memorial and intervocal approach of the songs of devotion. It deals with the way singing is a significant application of the inner conversion thanks to its composition and performance.
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Figures du héros antique dans le roman médiéval : didactisme et œuvre romanesque / Characters of ancient hero in medieval romance : work and didactism

Theophilopoulou, Calliope-Catherine 12 March 2009 (has links)
Les mythes comme aussi les personnages qui les peuplent, les héros, ont exercé au fil du temps, un charme sur les sociétés. Les hommes du Moyen Age, à leur tour, se tournaient vers eux chaque fois qu’ils éprouvaient le besoin. D’abord, personne ne peut contredire ou rejeter ces récits. Il s’agit des auctoritas que personne ne peut rejeter. Les écrivains de cette époque, pas soucieux de créer, se chargent donc de les transmettre aux illiterrati. Par ailleurs, les personnages jouent un rôle modélisant ; ils constituent des modèles archétypaux que personne ne peut contredire. Les écrivains se réfèrent à ceux-ci afin de mieux définir leur comportement ou adopter, plus généralement, une attitude propice à leur origine, à leur sexe et à leur âge. Par ailleurs, le recours à certains épisodes de leur vie se fait aussi afin d’instruire les hommes ou bien de les rebuter en leur montrant les résultats néfastes d’un comportement incompatible aux lois de la société ou de la nature. A la fin, on se réfère à certains épisodes car ils voient que c’est la meilleure façon pour passer leur message. Certes, le fait de promouvoir le modèle du chef parfait aide aussi la classe noble à se consolider dans une époque où celle-ci se sent menacée par une nouvelle classe qui voit le jour, la bourgeoise. En outre, les écrivains de cette époque trouvent l’occasion de faire passer leurs propres aspirations visant une meilleure société. Plus précisément, d’après eux, le bon chef doit être en réalité large, sage et instruit, capable de gérer intelligemment son fief de sorte que ses sujets puissent vivre harmonieusement. En outre, ils démontrent leur apport à la formation de la société. Même s’ils ne font pas partie de la classe qui fait la guerre, ils contribuent eux aussi à son bon fonctionnement à travers leurs connaissances. / Myths, as well as their dominant figures, heroes, have attracted people throughout time. Since their first days of existence, people turned to them whenever they were needed. Medieval people were an eloquent example. Therefore, references to those narrations which managed to survive through time, as well as to those heroes were frequent. At first, those references existed simply because nobody was able to object to or turn down these references. They were auctoritas which referred to real events. The authors of this era were not asked to create, but to pass them on to the illiterate. Furthermore, they possess a formating role. They constitute questioneless archetypal models. Medieval people also resort to those narrations so that they are able to determine their behavior or adapt an attitude appropriate to their origin, their gender and their age. In addition, reference to particular incidents intends to instruct them or prevent them by means of exposing the harmful results of an incompatible behavior with the laws of society or nature.Finally, writers refer to stories regarding ancient heroes because they realize that it is the optimal way to get through their message.The fact that they promote the model of the perfect leader, contributes to consolidation of aristocracy at a time when the class seems to be threatened by a new rising class, the bourgeoisie. Furthermore, they take the opportunity of inculcating their aspirations in an effort to form a better society. So according to them, the perfect lord should be generous, wise and educated, able to handle his fief wisely, in harmony. On the other hand, we acknowledge the authors’ contribution to the formation of society. Even if they are not members of the class of knights, they also contribute to the suitable management of society by the means of their knowledge.
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L'autorité de la loi sous le Haut-Empire : contribution à l'étude de la relation entre la loi et le prince / The authority of the law during the Principate

Chino, Hadrien 12 December 2014 (has links)
La restauration de la République conduite par Octavien vit renaître l’activité législative, « florissante » selon les mots d’Ovide (Met., 2.141) « sous la conduite du très juste » Auguste (Met., 5.833). L’association entre Auguste et son oeuvre législative fut telle que parmi les honneurs funèbres, il fut proposé que le nom de chacune des lois figure sur des écriteaux du cortège funéraire. La lex accompagnait Auguste au tombeau. Ses successeurs abandonnèrent progressivement le recours à la lex et quelques décennies après la disparition d’Auguste, la loi recevait comme seule fonction de sanctionner les pouvoirs et honneurs décidés par le Sénat et conférés à l’empereur à chaque début de principat. Cette loi était la dernière traduction formelle de la volonté du populus Romanus : parce qu’elle émanait du peuple et qu’elle établissait un fondement entre le prince et son statut, ses pouvoirs et les activités auxquelles elle donnait lieu, elle retint particulièrement l’attention des Prudents. S’ils constatèrent le bouleversement général des sources du droit que l’enracinement du prince dans l’édifice constitutionnel républicain et le développement de ses interventions normatives avaient entraînés, seule la partie des Prudents que le prince avait associée à l’exercice de sa justice et de sa production normative, amplifia la normativité des formes qu’empruntait la volonté impériale. La formulation de l’identité de la constitution impériale à la lex marqua l’avènement d’un ordre juridique dont la cohérence reposait sur le consensus, non plus des divers organes de la République mais de l’empereur et des Prudents. Le recours à l’autorité de la loi pour caractériser les constitutions impériales leur assurait, au-delà des mutations dont ils surent prendre la mesure, la continuité d’une activité qui s’originait dans les premiers temps de la civitas. / The restoration of the Republic led by Octavian marked a new start of legislative activity, said to be "flourishing" by Ovid (Met.,2.141), "under the leadership of the righteous" Augustus (Met.,2.141). As part of his funeral honours, Augustus being so closely related to his legislative work was made clear when it was suggested that the name of each law were to be inscribed on the banners for the funeral procession. The lex accompanied Augustus to his tomb. Little by little his successors no longer resorted to the lex and a few decades after Augustus decease, the unique function of the law was to acknowledge the powers and honours decided by the Senate and conferred to the Emperor at the beginning of his reign. That law was the last formal expression of the will of the populus Romanus: because it originated from the people and established the basis between the Prince and his status, his power and the activities that rose from it, it particularly caught the attention of the Prudentes. Though they may have noted the general disruption of the sources of the Law, resulting from the normative interventions of the emperor, it was only the part of jurisprudence that the prince had associated with his justice and therefore the production of norms,, that enhanced the normativity of the forms expressing the imperial will. The identity of the imperial constitution formed on the lex was the beginning of a new legal order, coherently based upon the consensus between the emperor and the Prudentes rather than upon the various organs of the Republic. Their resorting to the authority of the Law to characterize the imperial constitutions and their ability to assess change, ensured that an activity that started at the beginning of the civitas could continue.
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Répétition et variation de la tradition dans les romans de Hue de Rotelande

Vinot, Julien January 2008 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Expressões de autoridade aplicadas às instituições políticas

Castro, Bruno Dornelles de January 2017 (has links)
O presente trabalho visa a elaboração de um conceito de autoridade, com o intuíto de explicar a sua importância e precedência à liberdade, a níveis personalísticos e sociais, com enfoque primordial em como as formas de autoridade naturalmente constituídas se expressam através das instituições políticas. Ainda, o trabalho propõe um modelo institucional político que separe essas expressões de autoridade, de forma que evitem a fusão de umas com as outras, característica essa impressa na possibilidade de um estado de exceção, própria de regimes tirânicos ou autoritaristas. / The remain work aims a natural concept of authority, with the purpose of explaining its importance and firstness to freedom, at personal and social levels, with focus into how the naturally constituted forms of authority express themselves through political institutions. Moreover, the work proposes a political institutional model that separates these expressions of authority, so that they avoid merging with one another, a characteristic that is imprinted on the possibility of a state of exception, typical of tyrannical or authoritarian regimes.
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Agere, Cavere, Respondere: a atividade consultiva dos juristas romanos como fonte do direito / Agere, cavere, respondere: lactivité consultative des juristes romains comme source du droit.

Douverny, Felipe Epprecht 29 April 2013 (has links)
Esta dissertação tem por objetivo analisar a forma como os juristas romanos atuaram na prática jurídica ao longo do tempo, e como essa atuação contribuiu para a formação do direito romano. Na primeira parte do trabalho, busca-se mostrar como a atividade consultiva dos juristas se desenrolou na história romana, desde seu surgimento no colégio dos pontífices, até sua progressiva absorção pelo imperador. Investiga-se ali a composição social da jurisprudência e como essa profissão, exercida pelos homens mais importantes da aristocracia, se inseria num modelo ideal de saber integral, e como servia a anagariar fama e reconhecimento social que redundariam em sucesso eleitoral. Em seguida, passa-se à análise da forma tríplice em que os juristas atuavam na prática: respondendo às consultas sobre pontos de direito, auxiliando na confecção de negócios jurídicos e de fórmulas processuais. Em meio a essa atividade é que têm início tanto o ensino como a literatura jurídica. Depois disso, são descritas as mudanças por que passou tanto a jurisprudência como o respondere em especial, após a instauração do principado, e de como o príncipe buscou interferir nessa atividade dos juristas por meio do ius respondendi, até que, com a prática dos rescritos, tomou para si a tarefa da consultoria jurídica. Na segunda parte do trabalho, trata-se da forma como vários institutos surgiram por meio do cavere, agere e respondere, analisando-se então o processo pelo qual o direito criado pela jurisprudência se estabelecia, e que se desdobra em dois momentos: a eficácia no caso concreto a força dos responsa desde a jurisprudência pontifical até o principado, e a transformação em ius receptum, quando a aceitação social das propostas dos juristas as tornava direito incontroverso. / Ce travail a pour bût analiser la manière selon laquelle les juristes romains ont agi dans la pratique juridique le long du temps et comment cette action a contribué à la formation du droit romain. Dans la première partie, on essaye de montrer comment sest deroulée lactivité consultive des juristes le long de lhistoire, depuis ses débuts au dedans du college des pontifes, jusquà sa progressive absortion par lEmpereur. Lenquête porte sur la composition sociale de la jurisprudence e comment cette profession, occupée par les hommes les plus importants de la aristocracie, sinserait dans un modèle ideal de savoir intégral et, au même temps, servait à obtenir pretsige et reconaissance sociale utiles au succés électoral. Ensuite, on passe à lanalyse de la forme selon laquelle les juristes agissaient dans la pratique: en répondant aux consultations et sappliquant à la confection des actes juridiques et formules procéssuelles. Au milieu de ce type de travail ont né lenseignement et la litterature juridique. Après cela, ont décrit les mutations survenues à cause du passage au Principat et comment le prince à essayé de contrôler lactivité des juristes avec lius respondendi, jusquà accaparer les consultations. Dans la deuxième partie du travail, il sagit de la forme où, avec le cavere, agere et respondere, plusieurs institutions ont surgi. On y analyse le processus par lequel le droit qui la jurisprudence crée sétablisse. Ce processus est double: lefficace dans le cas particulier (exposée dès la jurisprudence pontificale jusquau Principat) e la transformation en ius receptum, quand lacceptation sociale les transformait en droit certain
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Répétition et variation de la tradition dans les romans de Hue de Rotelande

Vinot, Julien January 2008 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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L’auteur au temps du recueil : repenser l’autorité et la singularité poétiques dans les premiers manuscrits à collections auctoriales de langue d’oïl (1100-1340).

Stout, Julien 04 1900 (has links)
Cette thèse entend proposer une analyse originale du phénomène connu mais polémique que constitue l’introduction de la notion d’auteur dans la littérature de langue française au Moyen Âge. Il s’agira d’essayer de contribuer à repenser la signification poétique, culturelle et historique de ce moment particulier où l’auteur – c’est-à-dire l’attribution d’un texte ou d’une série de textes à un nom propre donné – s’est imposé pour la première fois comme un critère structurant et primordial dans la production et surtout la transmission des textes de langue française dans les manuscrits médiévaux. Usant du concept foucaldien de fonction-auteur, des théories de la réception et du paratexte, ainsi que de la « Nouvelle Codicologie », l’approche déployée ici aborde l’auteur en tant que construction textuelle et éditoriale signifiante au sein d’un corpus de recueils littéraires de langue d’oïl où la volonté de construire des figures d’auteurs par les éditeurs de ces ouvrages est à la fois claire et indiscutable. Partie à l’origine d’un examen systématique de la tradition manuscrite d’environ 320 noms de poètes de langue d’oïl actifs entre 1100 et 1340, l’analyse se concentre principalement sur 25 manuscrits contenant des collections auctoriales dédiées à 17 poètes, dont le nom est associé avec insistance à une série de textes copiés les uns à la suite des autres. Parmi ces auteurs, on trouve les célèbres Chrétien de Troyes, Rutebeuf et Adam de la Halle, mais aussi Philippe de Thaon, frère Angier, Guillaume le clerc de Normandie, Pierre de Beauvais, Philippe de Remi, Gautier le Leu, Jacques de Baisieux, Geoffroi de Paris, Jean de l’Escurel, Baudouin de Condé, Jean de Condé, Watriquet de Couvin et Nicole Bozon. La présente analyse tente de nuancer et de dépasser la lecture répandue selon laquelle ces manuscrits à collections auctoriales individuelles constitueraient, de concert avec les fameuses biographies de troubadours et les chansonniers de trouvères, souvent présentés comme leurs « ancêtres », les débuts balbutiants d’une vaste épopée de l’avènement de l’« auteur moderne », annonciateur tout à la fois d’une « subjectivité littéraire », d’une « esthétique autobiographique » et d’un contrôle accru des auteurs historiques, réels, sur la transmission manuscrite de leurs propres œuvres. Tout en offrant une mise à jour contextuelle et matérielle – données originales à l’appui – concernant la dimension collaborative de la genèse de ces recueils et le caractère modulaire de leur transmission, on montrera qu’ils sont le fruit d’un dialogue nourri avec le modèle livresque latin et pluriséculaire de l’auctor – qui est à la fois un auteur, un garant de la vérité (auctoritas) et un ambassadeur prestigieux de la grammaire –, ainsi qu’avec l’antique exemple d’œuvres dites « biobibliographiques », qui décrivent la vie et l’œuvre d’auteurs illustres et exemplaires, comme le fait le De viris illustribus de saint Jérôme. Les manuscrits étudiés usent à répétition de ce modèle ancestral de la biobibliographie (« la vie et l’œuvre ») pour mettre en scène un face-à-face entre auteurs de langue d’oïl et auctores. Or cette mise en regard s’avère d’autant plus intéressante que, contrairement à ce qu’on observe pour les troubadours, considérés très tôt comme de nouveaux auctores illustres en langue vulgaire, dignes de cautionner l’excellence de la poésie et de la grammaire d’oc, elle ne prend pas uniquement, en français, la forme d’une imitation ou d’une adaptation de modèles anciens. En fait, l’analogie avec les auctores donne lieu à des exercices savants, autoréflexifs et parfois ironiques sur la fabrique éditoriale, poétique et épistémologique du type d’auteur et d’auctoritas qui peuvent (ou non) être bâtis dans des recueils en langue d’oïl, idiome qui était encore dépourvu à l’époque (1100-1340) de véritable grammaire, et où fleurissaient en revanche les genres littéraires de divertissement comme le roman, où l’on explorait la porosité des frontières entre le vrai et le faux, entre le bien et le mal. Plus qu’un pas pris dans la direction d’un sacre inéluctable, l’« invention de l’auteur français » à laquelle procèdent les recueils étudiés est un geste pétri des incertitudes et des interrogations de ceux qui le posaient, et qui en mesuraient la profonde vanité au regard de Dieu et de la mort. / This thesis aims to provide an original analysis on an often studied yet controversial issue: the introduction of the notion of authorship in French language medieval literature. The objective here is to reconsider the poetic, cultural, and historical signification of the particular moment when the author – understood here as the attribution of a text or of a series of texts to a proper noun – first became an essential structuring criteria in the production, and more importantly, in the transmission of French-language texts through medieval manuscripts. Using Michel Foucault’s concept of fonction-auteur, theories of reception and of the paratext, as well as New Codicology, this thesis will consider the author as a signifying textual and editorial construction within several literary collections written in langue d’oïl, in which the editors clearly and undeniably sought to construct figures of the author. Based on the systematic examination of the manuscript tradition of approximately 320 names of langue d’oïl poets, who were active between 1100 and 1340, this analysis will focus primarily on 25 manuscripts containing authorial collections dedicated to 17 poets, whose names are strongly associated with a series of texts that are copied one after the other. Among these authors are the famous Chrétien de Troyes, Rutebeuf and Adam de la Halle, as well as Philippe de Thaon, frère Angier, Guillaume le clerc de Normandie, Pierre de Beauvais, Philippe de Remi, Gautier le Leu, Jacques de Baisieux, Geoffroi de Paris, Jean de l’Escurel, Baudouin de Condé, Jean de Condé, Watriquet de Couvin and Nicole Bozon. This thesis attempts to question and ultimately discard the common conception according to which the manuscripts containing individual authorial collections constituted – along with the famous biographies of the troubadours and the chansonniers of the trouvères, often considered as their « ancestors » – the timid beginnings of the rise of the « modern author », himself a prequel to « literary subjectivity », « autobiographical aesthetics » and an ever stronger control exerted by actual empirical authors over the manuscript transmission of their own works. While offering contextual and material updates – supported by original data – regarding the collaborative process that went into the creation of these collections, as well as the modular aspect of their reception, this thesis will show that these collections were formed through a rich dialogue with the centuries-old latin model of the auctor – who is at once an author, a guardian of truth (auctoritas) and a prestigious ambassador of grammar –, as well as with the antique tradition of « biobibliographical » texts, dealing with the life and works of famous and exemplary authors, such as De viris illustribus, by saint Jerome. The manuscripts studied here repeatedly used this ancient model of biobibliography (« the life and works ») in order to stage a competition between authors writing in langue d’oïl and auctores. This confrontation is particularly interesting when one considers that – contrary to what may be observed in the case of the troubadours, who were quickly seen as the new illustrious vernacular auctores, worthy of vouching for the excellency of langue d’oc poetry and grammar – , we are not simply dealing here with a form of imitation or adaptation in French of ancient models. In fact, the analogy with auctores allows for autoreflexive and sometimes ironic learned exercises, dealing with the editorial, poetic and epistemological creation of the type of author and auctoritas in manuscript collections in langue d’oïl, an idiom which at the time (1100-1340) lacked a true grammar, yet was used in various literary genres meant for entertainment, such as romance, which explored the evanescent barriers between truth and lies, good and evil. Rather than a small step in the long path towards an inevitable coronation, the « invention of the French author » undertaken by these collections constitutes an action that reflects all the uncertainty and interrogations of those who undertook it, while being fully convinced of its utter vanity in the eyes of God and death.

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