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Médée en échos dans les arts : La réception d’une figure antique, entre tragique et merveilleux, en France et en Italie (1430-1715) / Echoes of Medea on the arts : The reception of a classical figure, between tragic and magical material, in France and Italy (1430-1715)

Platevoet, Marion 13 December 2014 (has links)
Le mythe de Médée, reçu par la première modernité comme un paradigme complet depuis la Conquête de la Toison d’or jusqu’à son retour sur le trône de Colchide, compose un prisme à multiples facettes : « Médée-tueenfant » (La Péruse), le personnage légué par la tragédie attique et devenu archétype d’une violence contrenature, y croise Médée magicienne, qui bouleverse le lignage et la ligne du temps, mais aussi la princesse orientale éprise d’un héros civilisateur. Pétrie par la culture chrétienne et admise au répertoire des arts officiels, cette figure ambivalente se rend perméable aux recherches esthétiques et aux débats éthiques des Temps modernes, en vue de l’expression de l’horreur, de l’allégorisation de la gloire, comme dans la représentation des passions.Or, la fondation de l’Ordre de chevalerie de la Toison d’or au duché de Bourgogne, en 1430, jusqu’à la fin de la Guerre de succession d’Espagne où se redessine la carte des puissances européennes, fait de la fable un miroir fictionnel privilégié des jeux de pouvoir entre les grandes dynasties européennes, en tant qu’instrument du discours programmatique du Prince. Dans le paysage culturel d’influences communes que forment les Cités-États de l’Italie et le royaume de France, cette étude montre, par la réunion de l’iconographie de Médée, l’analyse de saprésence dans les imprimés et de ses réécritures à la scène d’après l’antique, comment les échanges entre les arts visuels et les arts du texte oeuvrent à l’établissement d’un motif héroïque paradoxal. Ou comment Médée « devient Médée », renouvelant le serment que lui avait fait jurer Sénèque : « Fiam ». / The exceptional scope provided by the myth of Medea, which spans from the Conquest of the Golden Fleece to her return to the throne of Colchis, was received in its entirety by the Early Modern Arts and offers a multi-faced prism : Medea “tue-enfant” (La Péruse), the character left by the Ancient ancient Greek tragedy that became an archetypal figure of monstrous violence, crosses the path of the oriental lover of a civilizing hero, and also the enchantress who scatters lineages and timelines. Sculpted by the Christian culture and allowed into the official artistic repertory, this ambivalent figure absorbs the aesthetics and ethical debates of modernity. Indeed, Her Medea’s myth can be used for the expression of horror, allegories of glory, as well as expression of the passions.In addition, from the establishment of the Order of the Golden Fleece, by the Duke of Burgundy in 1430, to the end of the War of the Spanish Succession (which redefined the entire map of major European powers), Medea’s myth becomes one of the most efficient fictional mirrors of the political disputes between the most influential families of Europe, as an instrument of the publication of the Prince programme. Into the landscape of the cultural influences shared by the States of Early Italy and the French Kingdom, this study intends to show, by analysingthe spread of iconography of Medea, her presence in printed material and her classical performance reception and rewriting, how the exchanges between visual and literary productions work towards the definition of a paradoxical heroic standard. Where Medea “becomes Medea” and renews the oath that Seneca made her take: “Fiam”.
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Les réjouissances populaires en Amérique française et la construction d’identités sociales (1770-1870)

Dumont, Mikael 08 1900 (has links)
Cette thèse porte sur les rôles sociaux des réjouissances populaires dans les communautés rurales francophones de l’Amérique du Nord entre les années 1770 et 1870. Elle aborde le sujet de la fête en dirigeant plus précisément son regard sur la festivité. L’objectif principal est de mettre en lumière comment les festivités, que nous appelons réjouissances populaires, influencent le fonctionnement des sociétés francophones nord-américaines. Quels rôles les réjouissances populaires jouent-elles dans la vie sociale des habitants de ces sociétés? Quels impacts ont-elles sur les identités individuelles et collectives? Conservent-elles les mêmes caractéristiques d’une société à l’autre ou s’adaptent-elles à des environnements et à des contextes différents? Comment se développent-elles et évoluent-elles au fil du temps? Quels sont les éléments qui influencent leur évolution? Afin de répondre à ces questions, l’accent est mis sur l’étude de certaines réjouissances populaires au sein de quatre populations rurales d’origine française, c’est-à-dire les habitants de la vallée du Saint-Laurent, de la région de Détroit, du Pays des Illinois et de la Louisiane (plus précisément les habitants d’origine acadienne). En se fondant sur des monographies publiées, des manuscrits personnels, de la correspondance ecclésiastique, de la littérature de fiction et des travaux de folkloristes, chacun des cinq chapitres représente une étude de cas qui permet de montrer comment les réjouissances populaires sont influencées par le contexte dans lequel les habitants vivent et comment la sociabilité festive intervient dans la construction de différentes identités sociales, c’est-à-dire des identités de race, de genre et de classe. Dans le premier chapitre, le regard porté sur les noces des Canadiens et des Louisianais d’origine acadienne à la fin du XVIIIe siècle et au milieu du XIXe siècle fait ressortir que la nourriture, la boisson, la musique et la danse sont très présentes, mais surtout que ces festivités sont le théâtre de nombreux rites de passage s’adressant au nouveau couple, et souvent plus particulièrement à l’épouse, qui permettent à la communauté de contrôler la reconnaissance et l’officialisation de leur union sociale et sexuelle. Dans le deuxième et le troisième chapitre, l’analyse de la guignolée, de l’Épiphanie et surtout du carnaval au Canada, à Détroit ainsi que dans les villages du Pays des Illinois permet de montrer que cette période festive est influencée par le climat hivernal des colonies nordiques et qu’elle demeure un moment fort de la vie sociale des habitants. Elle est, entre autres, synonyme, dans les trois régions, de rencontres, de soupers et de bals au cours desquels les habitants déterminent ceux qui ont le droit de se fréquenter, c’est-à-dire des jeunes issus du même rang social, et ceux qui font partie intégrante de leur communauté et ceux qui en sont exclus, c’est-à-dire des habitants plus démunis (vallée du Saint-Laurent) ou des Noirs et des Autochtones (Pays des Illinois). Dans le quatrième chapitre, l’étude de l’évolution de la culture dominicale des Louisianais d’origine acadienne met en lumière comment, malgré le succès, au fil du temps, de l’Église catholique dans ses tentatives d’imposer la sanctification de cette journée, les bals de maison perdurent, en étant transférés au samedi, et participent à la construction de l’identité raciale de cette population. Dans le dernier chapitre, l’examen de l’évolution des réjouissances de la plantation du mai expose l’efficacité des rapports de réciprocité pour solidifier et renforcer la hiérarchie sociale dans les campagnes canadiennes, c’est-à-dire entre les habitants et un membre de l’élite locale (seigneur ou capitaine de milice). Cette thèse contribue à enrichir l’historiographie de la fête en Amérique française qui aborde très peu le sujet des réjouissances populaires rurales sous l’angle de la sociabilité festive. Elle montre que ces réjouissances sont intimement liées aux aspects contextuels de chacune des quatre régions étudiées, c’est-à-dire la démographie, la présence d’autres groupes ethniques, le climat, la géographie, les rapports genrés, l’économie, la situation politique et la hiérarchie sociale. Les habitants francophones des milieux ruraux adaptent leurs réjouissances populaires aux particularités de leur société, mais elles préservent tout de même, parfois jusqu’aux années 1870, leurs fonctions régulatrices de reproduction des hiérarchies sociales, économiques, genrées et raciales. En d’autres mots, elles sont un outil permettant à ces francophones, non seulement d’affirmer leur identité d’origine française, mais aussi d’identifier clairement les personnes qui peuvent ou qui ne peuvent pas se réclamer de cette identité et les inégalités qui sont produites à l’intérieur de ce processus. / This thesis focuses on the social roles of popular celebrations in rural French-speaking communities of North America between 1770 and 1870. It approaches the subject of festivals by looking more precisely at the festivity. The main objective is to highlight how the festivities, which we call popular celebrations, influence the functioning of North American francophone societies. What roles do popular celebrations play in the social life of the inhabitants of these societies? What impacts do they have on individual and collective identities? Do they retain the same characteristics from one society to another or do they adapt to different environments and contexts? How do they develop and evolve over time? What are the elements that influence their evolution? In order to answer these questions, the focus is on studying certain popular celebrations among four rural populations of French origin, namely the inhabitants of the St. Lawrence Valley, the Detroit region, the Illinois Country and Louisiana (more specifically, the inhabitants of Acadian origin). Based on published monographs, personal manuscripts, church correspondence, fictional literature and the work of folklorists, each of the five chapters represents a case study that shows how popular celebrations are influenced by the context in which people live and how festive sociability is involved in the construction of different social identities, such as those relating to race, gender and class. In the first chapter, a look at the weddings of Canadians and Louisianans of Acadian origin in the late 18th and mid-19th centuries reveals that food, drink, music and dance are very much in evidence, but above all that these festivities are the scene of many rites of passage for the new couple, and often more particularly for the wife, allowing the community to control the recognition and formalization of their social and sexual union. In the second and third chapters, the analysis of the guignolée, Epiphany and especially the carnival in Canada, Detroit and the villages of the Illinois Country shows that this festive period is influenced by the winter climate of the northern colonies and that it remains a key moment in the social life of the inhabitants. Among other things, it is synonymous in all three regions with meetings, dinners and balls during which residents determine who has the right to court with whom, that is, young people of the same social rank, and those who are an integral part of their community and those who are excluded from it, that is, poorer residents (St. Lawrence Valley) or Blacks and Indigenous people (Illinois Country). In the fourth chapter, the study of the evolution of the Sunday culture of Louisianans of Acadian origin highlights how, despite the success, over time, of the Catholic Church in its attempts to impose the sanctification of this day, house balls persist, being transferred to Saturdays, and contribute to the construction of this population’s racial identity. In the last chapter, an examination of the evolution of the May Day celebrations shows the effectiveness of reciprocal relationships in reinforcing and strengthening the social hierarchy in rural Canada, that is, between country people and a member of the local elite (seigneur or militia captain). This thesis enriches the existing historiography of festival in French America, which hardly addresses the subject of rural popular celebrations from the perspective of festive sociability. It shows that these celebrations are closely linked to the contextual aspects of each of the four regions studied, i.e. the demography, the presence of other ethnic groups, the climate, the geography, the gender relations, the economy, the political situation and the social hierarchy. Francophone inhabitants of rural areas adapt their popular celebrations to the particularities of their society, but those celebrations still preserve, sometimes until the 1870s, their regulatory functions of reproducing social, economic, gender and racial hierarchies. In other words, they are a tool that allows these Francophones not only to affirm their identity of French origin, but also to clearly identify the people who can or cannot claim this identity and the inequalities that are produced within this process.
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Des lieux intermédiaires dans un pays en chantier. Nouvelles réponses spatiales aux défis culturels, artistiques et urbains dans la Belgique des années 1970-1980

Svobodova, Karolina 30 March 2021 (has links) (PDF)
Cette thèse étudie les enjeux et processus de création de lieux intermédiaires (friches culturelles, tiers-lieux) dans le contexte spécifique de la Belgique des années 1970. Dans une situation de revendications sociales, culturelles et artistiques et de luttes urbaines, alors que le pays est en plein chantier institutionnel conséquemment à la première révision de la Constitution, de nouveaux acteurs réclament leur place dans la cité et leur droit à la ville. Les études sur les lieux intermédiaires se multiplient depuis vingt ans en lien avec les enjeux d’aménagement du territoire. L’état de l’art révèle que tandis que les géographes, urbanistes et sociologues investissent des lieux contemporains pour analyser à quelles dynamiques territoriales – et plus spécifiquement urbaines – ils participent, les historiens de l’art et du théâtre rédigent des monographies sur l’invention de ces nouveaux espaces et sur leurs enjeux et effets dans le monde de l’art.En étudiant, à l’aide de fonds d’archives actuellement non traités et de l’histoire orale, trois lieux intermédiaires fondés en Belgique durant les années 1970 – les Halles de Schaerbeek, le Cirque Divers et la Raffinerie du Plan K – cette thèse propose d’articuler ces deux démarches en montrant comment, par l’esthétique, les choix d’aménagement et les modes de sociabilité développés dans ces lieux, ces derniers élaboraient un imaginaire urbain spécifique, participaient à l’expérience de la cité et s’inscrivaient dans le monde de l’art.La mise en place de ces infrastructures constituait une solution spatiale qui devait permettre de développer de nouvelles pratiques artistiques, susciter d’autres rapports à la culture et privilégier des modes festifs de sociabilité dans un contexte culturel peu dynamique. La thèse montre comment la logique Do It Yourself qui animait la création des lieux intermédiaires ainsi que leur manque de moyens structurels rendaient ces derniers particulièrement sensibles à leur environnement (institutionnel, urbain, socio-culturel, artistique) et les ouvraient sur la vie et les besoins de la cité. On observe que les trois lieux résultaient d’une dynamique de coopération et des appropriations des usagers, davantage que d’une logique oppositionnelle. Face au contexte actuel du city marketing et des ambitions de la ville créative qui mobilise les infrastructures et événements culturels à des fins économiques et promotionnelles, la perspective historique de cette thèse vise à réinterroger le statut de ressource que représente le lieu de culture. À partir de l’histoire de ces trois lieux, elle invite à penser les conditions de possibilité de l’infrastructure culturelle comme commun. / This dissertation examines the challenges and creative processes of intermediate places (cultural sites, third-places) in the specific situation of Belgium during the 1970s. In a context of social, cultural and artistic demands and urban conflicts, as the country was undergoing institutional reforms following the first revision of the Constitution, new actors claimed their place in the city and their right to the city.Studies on intermediate places have proliferated over the past twenty years with regard to land use planning issues. A review of the state of the art reveals that while geographers, urban planners and sociologists invested contemporary spaces to analyze the territorial - and more specifically urban - dynamics to which they contribute, art and theater historians produced monographs on the invention of such new spaces and about their significance and effects in the art world.Using unedited archive collections and oral history to study three intermediate places founded in Belgium in the 1970s - the Halles de Schaerbeek, the Cirque Divers and the Raffinerie du Plan K - this research suggests to combine these two approaches by showing how, through aesthetics, design choices and the modes of sociability implemented in these places, they developed a specific urban imaginary, contributed to the experience of the city and entered the art world.The implementation of such infrastructures provided a spatial solution that would enable the development of new artistic practices, encourage other attitudes towards culture and favor celebratory modes of sociability, in a poorly dynamic cultural context. The dissertation shows how the "Do It Yourself" movement that promoted the development of intermediate places as well as their lack of organizational means made them particularly sensitive to their - institutional, urban, socio-cultural, artistic - environment and exposed them to the life and needs of the city. Consequently, it can be stated that the three cultural sites arose from a dynamic of cooperation and appropriation by the users, rather than from an oppositional logic. In light of the current model of city marketing and the aspirations of the creative city, which relies on the use of public infrastructures and cultural events for economic and marketing purposes, the historical approach of this work aims at reexamining the value of cultural places as a resource. Drawing on the history of these three sites, it calls for a reflection on the conditions of possibility of cultural infrastructure as a common.Keywords: intermediate places, requalification, common, development, appropriation, 1970, creative city, celebration, spectacle, urban imaginary, Brussels, Liege, Belgium / Doctorat en Arts du spectacle et technique de diffusion et de communication / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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«Un chant sinistre sur un air bouffon» : étude sociocritique des représentations de la fête dans trois romans de Victor Hugo

Marcotte, Viviane 08 1900 (has links)
Cette thèse a pour objet l’ensemble des manifestations festives que donnent à lire trois romans de Victor Hugo : Notre-Dame de Paris, Les Misérables et Quatrevingt-treize. Son hypothèse générale est que la fête, lorsqu’elle est envisagée comme rite collectif, prend en charge les différentes tensions qui, au XIXe siècle, escortent l’évolution des statuts du citoyen, du devenir historique et des rapports entre le peuple et le pouvoir. La récurrence de certains motifs tend à montrer que la thématisation et l’écriture de la fête chez Hugo sont soumises à deux lois. La première consiste en la cohabitation sociale du sublime et du grotesque. La deuxième repose sur le détournement des ressources scripturales, formelles, rhétoriques du carnavalesque vers un tableau sinistre et funèbre. L’étude sociocritique de ces différentes scènes met en lumière les relations que les romans hugoliens entretiennent avec l’imaginaire social de la Révolution française, de la Restauration et du Second Empire, tout particulièrement à l’égard des débats sur la misère, sur le sens du pouvoir et sur la notion de progrès. / This thesis focuses on the festive events in three novels by Victor Hugo : Notre-Dame de Paris, Les Misérables and Quatrevingt-treize. Its general hypothesis is that the festival, when considered as a collective rite, takes charge of the different tensions in the nineteenth century that escort the evolution of the status of the citizen, of the historical future and of the relationship between the people and the power. The recurrence of certain motifs tends to show that the thematization and the writing of the festival in Hugo’s work is subject to two laws. The first consists in the social cohabitation of the sublime and the grotesque. The second is based on the detour of the scriptural, formal and rhetorical resources of the carnival towards a sinister and funereal picture. The sociocritical study of these different scenes highlights the links that novels maintain with the social imaginary of the French Revolution, the Restoration and the Second Empire, particularly with regard to the debates on misery, the meaning of power and the notion of progress.
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Essai d'archéologie comparée des commémorations nationales anglaises, françaises et québécoises (1980-2000)

Malaussena, Katia 25 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdorales, 2002-2003 / Cette thèse présente une analyse comparée des politiques de commémoration nationale en Angleterre, en France et au Québec, entités géopolitiques et géosymboliques porteuses de représentations identitaires pour les communautés de citoyens qui les compose. Si l'analyse est orientée vers le décryptage des commémorations officielles contemporaines, ces dernières ne peuvent être pleinement appréhendées sans un retour rétrospectif sur les moments-clefs de l'histoire qui les fonde. Ainsi, après une présentation introductive des atouts et limites de la méthode comparée, mise ici à profit comme outil heuristique et comme perspective historique permettant l'éclairage de la dimension interculturelle des constructions narratives nationales, l'étude repart des moments fondateurs (Réforme anglicane, Révolution française et Nouvelle-France) au cours desquels chaque nation a connu un bouleversement de son régime politique mais aussi, une mutation importante de son régime d'historicité. La suite du parcours, articulé thématiquement et chronologiquement, dégage les étapes cruciales du développement de ces matrices commémoratives. L'analyse insiste particulièrement en premier lieu sur les processus d'inscription des discours commémoratifs au sein de textes sacralisés (la Bill of Rights, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et l'exégèse ultramontaine), en second lieu sur les processus d'institutionnalisation des commémorations nationales par le biais de la création institutions mais aussi du développement des historiographies nationales. Cette mise au jour historique permet finalement de saisir les enjeux actuels et la charge mémorielle sous-tendant l'organisation des événements commémoratifs contemporains privilégiés dans la partie finale de la thèse, soit les célébrations du Millennium anglo-britannique (2000), celles du Bicentenaire de la Révolution française (1989) et celles de la Saint-Jean-Baptiste, fête nationale québécoise, à la fin du XXème siècle. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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Les fêtes nouvelles. Enquête sur les idéaux de la société ouverte et leur mise en scène : Paris 1981-2014 / The new public celebrations. Inquiry into the ideals of the open society and their staging : Paris 1981-2014

Karakostaki, Charitini 24 March 2018 (has links)
La présente thèse porte sur la mise en place des nouvelles manifestations festives en France, et plus particulièrement à Paris, depuis les années 80. Ces fêtes marquent un déplacement par rapport aux fêtes « traditionnelles » qui étaient en grande partie organisées autour des concepts de sacré et de nation. Nourri par une observation ethnographique de plusieurs années, ce travail met en évidence une multiplicité de facettes des fêtes nouvelles: les processus de conceptualisation et de création par les autorités publiques ; leur gestion et mise en œuvre par des managers culturels ou par des associations et des collectifs ; l’invention de nouvelles formes rituelles ou l’adaptation de plus anciennes ; les mises en scène urbaines et l’emploi des codes distinctifs ; l’appropriation de ces fêtes par la société et les différents débats qu’elles ont soulevés. Chacune des trois parties de la thèse est consacrée à une fête. Une place majeure est réservée à la Fête de la musique, la Marche des fiertés et la Nuit blanche, sans pour autant passer sous silence d’autres fêtes résolument nouvelles et d’envergure, telles que la Capitale européenne de la culture et les Allumées de Nantes, permettant de mieux saisir les mutations qui s’opèrent au niveau européen. Enfin, s’appuyant sur la thèse classique de Durkheim, ce travail propose d’envisager ces fêtes comme points d’entrée pour appréhender les idéaux de la société ouverte. L’intention affirmée des organisateurs de mettre en place une nouvelle conception du vivre ensemble et du lien social, est à bien des égards l’occasion de célébrer une société française et européenne, pacifique, réconciliée et tolérante. / The present thesis examines the installation of new festive events in France, and more particularly in Paris, since the 80s. These celebrations mark a shift in regard to "traditional" celebrations which mostly revolve around the concepts of the sacred and the nation. Nourished by an ethnographic observation of several years, this work highlights a variety of aspects: the process of their invention and their creation and by the public authorities; the supervision of the events by cultural managers or associations and collectives; the invention of new ritual forms and the adaptation of older ones; the design of the urban scenery and the use of distinctive codes; the appropriation of these events fro, the society and the various debates to which they gave rise. Each part of the thesis deals with a celebration in an independent way. The Fête de la musique, the Gay Pride and the Nuit blanche are analyzed here in priority. However, next to them parade also other events, entirely new and ambitious, such as the European Capital of Culture and the Allumées of Nantes which offer a better insight into changes that took place on a European level. Finally, based on Durkheim's classic thesis, this work proposes to consider these festive events as an entry point into a greater inquiry about the ideals of the open society. The asserted intention of the organizers to put in place a new conception of living together and the social bond is in many ways the occasion to celebrate a French and European society, that is peaceful, reconciled and tolerant.
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Approche ethnologique et ethnomusicologique de l'univers des bandas

Molle, Magali 12 November 2008 (has links)
Notre recherche concerne les bandas, associations composées de musiciens amateurs interprétant un répertoire musical aux sonorités principalement hispaniques et basques. <p>Les premières sont apparues dans le sud-ouest de la France dans les années soixante, suite à l’engouement de musiciens français pour les formations musicales qui accompagnaient les fêtes espagnoles, notamment celles de San Fermin à Pampelune. <p>Les musiciens du Sud-Ouest ont reproduit le modèle qu'ils avaient observé, certains l'ont fait dans les détails, d'autres ont aménagé le modèle en fonction des habitudes de leur localité.<p>Par la suite, des bandas sont apparues dans d'autres régions de France et même en Belgique.<p>Des éléments ont favorisé cette diffusion :la présence de sociétés musicales dans les communes qui ont adopté la pratique musicale des bandas, l’existence de relations de jumelage entre communes dont l’une est le siège d’une banda, la présence de liens historiques entre communes, le contexte global de perte de succès des fanfares et harmonies locales.<p>Notre recherche nous a amenée à observer plusieurs phénomènes :une certaine hispanisation du Sud-Ouest de la France à travers l’apparition des bandas, une diffusion de cette pratique musicale et festive en France et en Belgique souvent accompagnée de mouvements de (re)constructions identitaires, de revendications d’authenticité et de conflits de légitimité. <p><p>A notre connaissance, notre thèse est la première recherche analysant l’univers des bandas sur un espace géographique aussi étendu. Celle-ci est en outre la première étude concernant la propagation de cette pratique. <p>De plus, cette recherche aborde les bandas de différents points de vue, à travers leur histoire, leurs participations aux fêtes, leurs rôles dans les fêtes, dans les corridas, les courses landaises et les ferias, la volonté pour les bandas situées en dehors du Sud-Ouest de créer des fêtes qui leur correspondent dans ces régions où il n’existe pas de lieux festifs qui leur soient spécifiques. <p>D’un point de vue musical, nous abordons la problématique du répertoire des bandas, les conflits au sujet de leur modification, de leur modernisation, de leur authenticité, de leur « tradionalité ». Nous analysons également les situations d’apprentissage musical que les bandas produisent, que ce soit de manière informelle ou que ce soit organisé en écoles de musique. <p>A travers notre recherche, nous espérons ainsi construire une mémoire de ces formations musicales, un éclairage sur cette pratique, son origine, sa propagation, son appropriation et les moyens de réinvention mis en œuvre par les musiciens pour la rendre cohérente avec leur localité. Cette logique de réinvention provoque de nombreux conflits internes entre bandas conservatrices et bandas modernistes et c’est dans ces discours revendicateurs que l’on perçoit l’importance que chaque banda tient dans la vie des musiciens.<p> / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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En "Rave" et contre tout ? Dimensions festives et oppositionnelles du monde des free parties / Irr(a)verent? Festive and Oppositional Dimensions of the World of Free Parties

Plouchard, Nathalie 16 June 2017 (has links)
Au carrefour de la sociologie de la culture et de la sociologie de la déviance, ce travail porte sur les dimensions festives et oppositionnelles du monde des free parties, qui s’articule autour de manifestations techno clandestines et marginales. A partir d’une enquête ethnographique, il s’agit d’examiner une pratique culturelle et musicale mais aussi de saisir la variété des expressions oppositionnelles que les jeunes engagés dans ce monde y déploient. A la suite d’un travail de clarification théorique, cette recherche s’inspire de la notion de contre-culture, dans laquelle l’idée de conflictualité est centrale. Cet outil conceptuel permet d’explorer diverses facettes de l’univers free, controversé et encore largement méconnu, et notamment sa composante « contre ». On peut ainsi montrer que, si le monde free est loin d’être réductible à ses dimensions oppositionnelles, celles-ci peuvent donner un relief particulier à la fête – et réciproquement. La pertinence du croisement entre l’objet « free parties » et l’outil conceptuel « contre-cultures » est due en partie à la double déviance, sociale et légale, qui caractérise les fêtes techno étudiées. Les différents aspects oppositionnels mis en évidence dans ce monde juvénile, ainsi que la distinction entre non-conformité et contestation qui en émane, permettent d’analyser le rapport entre déviance, illégalité, conflictualité/illégalité à la lumière du cas des free parties. / At the crossroads of the sociology of culture and the sociology of deviance, this work focuses on the festive and oppositional dimensions of the free party world, which revolves around clandestine and marginal techno events. Based on an ethnographic research, this study aims to examine a cultural and musical practice but also to grasp the various oppositional expressions unfolding within this youth culture. After providing a theoretical clarification, I draw on the notion of counterculture, in which the idea of conflict is central. This conceptual tool enables me to explore various facets of the free party universe, controversial and still largely misunderstood, and in particular its antagonistic elements. Thus I show that, while the free party world does not amount to its oppositional dimensions, the latter can enhance the festive experience – and vice versa. The double deviance – both social and legal – characteristic of the studied techno parties makes it all the more relevant to bring together this object of study and the concept of counterculture. The various oppositional aspects of this youth culture I highlight, as well as the resulting distinction between nonconformity and contention, enable me to analyze the relationship between deviance, illegality, and conflict/counterculture in the light of the case of free parties.

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