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Hölderlin : critique de la raison et habitation poétique de l'homme

She, Shiqin 09 May 2012 (has links) (PDF)
Comment la critique hölderlinienne de la raison ouvre-t-elle la possibilité d'une habitation poétique de l'homme sur terre ? Quel est le rôle de la parole poétique et quelle est sa signification pour la modernité ? Ce sont pour nous deux faces de la même question chez Höderlin. Nous disons que la critique hölderlinienne de la rationalité est la plus radicale qui soit, tout simplement parce qu'il a quitté le chemin de la raison. Dans un premier temps de ce travail, nous examinerons la spécificité de la critique hölderlinienne de la raison en marge de l'idéalisme allemand, surtout sa différence d'avec Schelling et Fichte, à partir du texte "Urteil und Sein" ; dans un deuxième temps nous verrons la question de la poésie, à l'exemple de la spécificité de la poésie hölderlinienne, et le concept d'intuition intellectuelle dont il parle vaguement ; ensuite nous traiterons le rapport entre le temps et le langage poétique, plus généralement l'art, à l'aide du concept hölderlinien du souvenir, et poser la question de la possibilité d'une habitation poétique de l'homme à l'ère de la technologie.
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Du flux de vécus au monde objectif : le concept de constitution chez Edmund Husserl et Rudolf Carnap / From the stream of experience to the objective world : Edmund Husserl's and Rudolf Carnap's concepts of constitution

Fournier, Jean-Baptiste 14 November 2015 (has links)
Ce travail propose une réévaluation du schisme phénoménologico-analytique à la lumière des textes de Husserl et de Carnap qui en constituent l’un des fondements et qui cependant émergent d’un contexte philosophique et scientifique similaire. L’idée carnapienne de constitution comme « reconstruction rationnelle » et arbitraire du monde peut en effet paraître s’opposer terme à terme au «se-constituer» des choses que déploie la phénoménologie husserlienne, mais l’emploi par Carnap du vocabulaire de la constitution nous impose d’interroger le lien que l’entreprise de l’Aufbau entretient avec la constitution idéaliste transcendantale. La thèse de ce travail revient à affirmer que l’opposition Husserl/Carnap ne peut être interprétée dans les termes d’une opposition entre phénoménologie et analyse logique, ni non plus sur la base des concepts d’idéalisme transcendantal, de logicisme ou de phénoménalisme. Comprendre l’opposition entre les deux auteurs (et donc plus lointainement entre les deux mouvements dont ils endossent, au moins partiellement, la paternité) implique de se pencher sur les textes de jeunesse où l’un et l’autre élaborent leur concept respectif de constitution, en s’intéressant notamment au modèle logico-mathématique du formel dont ils héritent, et dont leur système de constitution présente le déploiement. Cette confrontation nous amène à définir la constitution comme l’élaboration d’un modèle continu de la discontinuité atteinte par la description phénoménologique pré-constitutive du monde – ce qui nous conduira à interroger la pertinence du modèle topologique pour la constitution. / In this PhD thesis, I attempt to reevaluate the opposition between analytical and phenomenological philosophy through the study of Husserl’s and Carnap’s systems of constitution. Carnap’s idea of constitution as a “rational” and arbitrary “reconstruction” of the world seems to be radically antithetical to Husserl’s descriptive account of the “self-constitution” of the things themselves. Yet, Carnap’s use of the language of constitution, as well as his attempt to translate it into the language of logistics, lead us to question the links between his own enterprise and Husserl’s transcendental idealist constitution. What I am trying to demonstrate in this work is that the opposition between Husserl and Carnap cannot be interpreted either in terms of “phenomenology” and “analytical philosophy” or in terms of transcendental idealism, logicism and phenomenalism. In order to understand the opposition between Husserl and Carnap (and therefore, between continental and analytical philosophy), it is necessary to ask how and why, in their very first works and articles, they both conceived philosophy as a system of constitution. This leads us to give an account of Husserl’s and Carnap’s logico-mathematical models of the formal dimension of experience, and to define constitution as the elaboration of a continuous model for the discontinuity of the world – this discontinuity being given by the phenomenological and pre-constitutive description of the world. Would this imply then that topology is a suitable model for the construction of the world ?
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Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand. Une pièce « mythique » au cœur de l’atmosphère fin de siècle / Edmond Rostand’s Cyrano de Bergerac, a “mythical” play at the core of the fin de siècle atmosphere

Caritté, Clémence 03 December 2018 (has links)
Notre travail questionne l'assise temporelle de Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand. En effet, depuis 1897 et encore aujourd'hui, l'œuvre a la réputation d'être le dernier drame romantique français, au mépris des plus grandes évidences chronologiques. Notre approche allie littérature, histoire et sociologie. Notre travail s'applique dans un premier temps à éclairer cette impression d'anachronisme en explorant les pistes du romantisme, du cape et d'épée et des liens entretenus avec la comédie héroïque ainsi que la commedia dell'arte. Nous cherchons ensuite à montrer l'ancrage de la pièce dans son temps, en exhibant notamment ses rapports avec l'idéalisme fin de siècle et la modernité de sa proposition dramatique, qui tient du théâtre total, recourant par exemple fortement aux arts dits « mineurs ». Nous accordons toute leur place aux composantes du nez et du panache qui font l'originalité de l'œuvre rostandienne. Enfin, nous tâchons de saisir la constitution de Cyrano comme mythe littéraire et culturel en étudiant sa réception par la presse, la critique théâtrale, les artistes et la population, tout en soulignant le tournant qu'a représenté la Première Guerre mondiale. Nous interrogeons les tentatives de récupérations politiques en abordant l'aspect national de l'œuvre. Par là même, nous insistons, d'un point de vue littéraire, sur les spécificités du drame qui allie efficacement gauloiserie et préciosité. Nous soulignons finalement le passage du littéraire au moral, de l'esthétique à l'idéologique, pour montrer que Cyrano de Bergerac, loin de n'être qu'une simple pièce de théâtre, est devenue un véritable objet social. / This PhD dissertation queries the context in which Edmond Rostand wrote Cyrano de Bergerac. Since 1897, this play has been considered as the last French romantic drama, despite obvious chronological facts. Combining literature, history and sociology, this PhD dissertation throws light on this impression of anachronism by considering the entries of romanticism, cloak-and-dagger, heroic comedy and commedia dell'arte. Then, it shows that the work is deeply rooted in its time : first, because of its links with the "fin de siècle" idealism ; then, because it is an attempt of "total theatre" and because it includes arts that are often seen as "minor". Of course, we attach great importance to Cyrano's nose and panache which are key components of the play. Finally, studying how the newspapers, the dramatic critics, the artists and people apprehend the play and its heroe, this PhD dissertation considers Cyrano de Bergerac as a literary and cultural myth. Highlighting World War One as a turning point, we show that the play was used in a political way. Cyrano de Bergerac is supposed to be a national play but truly in a literary manner because of the alliance of "gauloiserie" and preciosity. Therefore, this dissertation shows how Rostand's work moves from a matter of literature to a matter of ethics, from an aesthetic aspect to an ideological one. Indeed, Cyrano de Bergerac is not just a play but a real social object.
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La critique de la subjectivité et de ses figures chez T.W. Adorno. Une construction moderne / The critique of subjectivity and its figures by T. W. Adorno. A modern construction

Gayraud, Agnès Marie 03 December 2010 (has links)
Cette thèse expose selon une double méthode génétique et architectonique la critique adornienne de la subjectivité et de ses figures depuis les textes de critique esthétique du philosophe rédigés au milieu des années vingt jusqu’à la Dialectique négative. Les figures dont la critique thématise la réification implacable à l’âge du capitalisme avancé sont à la fois les diverses incarnations de la subjectivité (du sujet philosophique à l’individu social) et ses produits (les œuvres d’art et la culture, le système idéaliste et la société). Nous montrons que leur critique, articulée selon des régimes divers (philosophique, esthétique et sociologique) s’élabore chez le philosophe comme une véritable construction. Bâtie en vue de résister à un idéalisme irréfléchi et désuet, menaçant l’art, la philosophie et l’individu même de liquidation, cette construction fait de l’immanence subjective – extrapolée à terme à l’échelle de la société tout entière – son lieu problématique initial dont elle ne brise le cercle oppressif qu’à partir de l’exigence d’une expression de la souffrance conférant à terme à la construction sa dynamique opératoire. Sans esthétisation aucune de la pensée adornienne mais par une attention soutenue à sa présentation, ce travail vise à donner aux modèles respectifs de la critique qu’elle élabore – critique esthétique, Théorie critique et négativité – leur unité fonctionnelle propre qui ne se dissout nullement dans le fragmentaire pas plus qu’elle ne se laisse rassembler en un procès idéaliste renversé, mais présente la forme d’une construction modulaire, en mouvement, par laquelle la subjectivité se réfrène et se libère, opposant à sa propre loi la résistance matérielle du monde. / This thesis proceeds both genetically and architectonically to present Adorno’s critique of subjectivity and its figures. It relies upon a wide array of Adornian texts, ranging from the mid 1920s to the late 1960s. Adorno’s critique highlights the inescapable reification of subjectivity’s figures, which he understands as both incarnations of subjectivity (from the philosophical subject to the social individual) and products of subjectivity (works of art and culture, the idealist system and society itself). We defend that their critique, borrowing to aesthetic, sociological, and philosophical approaches, is elaborated by the philosopher as a very construction. This “construction” is built to resist an obsolete, unreflective idealism, which, in his view, threatens the arts, philosophy, and the individual with liquidation; it proceeds from subjective immanence as the problematic core of idealism, which oppressive circle it can only break through in following the demand for the expression of suffering, which gives it its critical dynamic. Through close attention to Adorno’s exposition, this work aims at restoring the functional unity of his critical models (aesthetic critique, critical theory, and negativity), which neither dissolve into fragments nor can be brought together in an inverted idealist process; it rather presents Adorno’s construction as a whole of dynamic, modular units, by means of which subjectivity both refrains and frees itself, by confronting its own laws to the material reality of the world.
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Le problème de l'histoire dans la Krisis de Husserl

Leduc Berryman, Alexandre 17 December 2019 (has links)
La phénoménologie française contemporaine se caractérise par ce que nous nommons une paradoxale référence au fondateur de cette discipline, E. Husserl. Malgré la revendication de l’une de ses idées directrices, le plus fréquemment inspirée du « principe des principes », l’on juge le plus souvent qu’il faut se départir de son cadre idéaliste transcendantal et de ses réquisits, comme la théorie de la constitution et l’exigence de scientificité. Son ouvrage posthume, la Krisis, où figure sa tentative de rendre compte philosophiquement de l’histoire et de l’historicité, a été vu par de nombreux critiques, notamment P. Ricœur et J. Derrida, comme le lieu où la phénoménologie husserlienne et son idéalisme sont mis le plus clairement en échec. Ce mémoire se propose de montrer que l’interrogation idéaliste transcendantale du phénomène de l’histoire ne fait pas bon marché du principe des principes découvert par la phénoménologie, souvent revendiqué comme moyen pour rendre compte de la finitude de l’existence humaine. L’étude de trois aspects négligés de la phénoménologie proposée dans la Krisis permettra de soutenir cette thèse : (1) à côté de l’historicité positive du savoir qui présente son progrès constant à travers l’histoire, l’œuvre posthume de Husserl donne à voir ce que nous nommons une historicité tragique, marquée par les crises et la possibilité irréductible de la perte du sens au cours de sa transmission ; (2) l’idéalisme husserlien, loin d’être par principe indifférent à la question de l’histoire, permet de penser ce que les Méditations cartésiennes nomment une histoire de l’ego, et qui correspond à une histoire de la constitution de l’expérience de la conscience ; (3) enfin, le concept d’autoresponsabilité dans la philosophie husserlienne permet de montrer que cette dernière place en son cœur le constat indépassable de la finitude de la rationalité. En dernière analyse, la seule façon de soutenir un progrès constant du savoir et de surmonter l’historicité tragique réside dans « l’autoresponsabilisation » de l’ego philosophant, qui doit se rendre maître de l’exigence d’autoréflexivité qui lui est imposée par l’essence même de la rationalité philosophique.
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Autour de l'idéalisme britannique: recherches et réflexions méthodologiques sur l'histoire des idées en Grande-Bretagne (milieu XIXe s. - début XXe s)

Rosaye, Jean-Paul 20 November 2009 (has links) (PDF)
Ce travail est un condensé d'une dizaine d'années de recherches dont le dénominateur commun a été l'histoire des idées en Grande Bretagne au moment où la modernité s'éprouve dans le modèle de la société industrielle et où des tentatives se sont ébauchées pour sortir du relativisme et du matérialisme ambiants. Son objectif principal, outre la synthèse de mes travaux, a été de formaliser certaines recherches et de poursuivre une interrogation originale sur le sens de l'idéalisme britannique. J'ai distingué trois grandes parties dans ce document qui recouvrent peu ou prou une exposition chronologique de mes travaux; mais ces parties ont également été construites avec le souci de mettre en évidence mon intérêt pour l'idéalisme britannique et l'impact de l'élaboration des théories de la connaissance. Le fil conducteur en a été l'évolution de mes idées concernant la discipline de l'histoire des idées.
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La doctrine de la science de Fichte : idéalisme spéculatif et réalisme pratique

Roy, Manuel January 2008 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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L’idéalisme et le phénoménalisme leibnizien

Charbonneau, Antoine 08 1900 (has links)
La question de l’idéalisme leibnizien, qui permet d’entrer au cœur de la métaphysique de Leibniz, intéresse encore aujourd’hui de nombreux commentateurs. Ceux-ci utilisent les termes « réalisme », « idéalisme », voire « phénoménalisme », pour caractériser la métaphysique leibnizienne et un travail doit être fait pour rassembler et comparer leurs analyses, ce que nous proposons de faire d’abord dans ce mémoire. Ce sont surtout les textes mêmes de Leibniz qui seront abordés dans le présent travail et qui permettront de proposer la lecture suivante : si la métaphysique leibnizienne est réaliste en ce sens qu’elle met en place une entité elle-même « mind-independent », c'est-à-dire la monade, elle peut être considérée comme idéaliste (idéalisme substantiel), puisque cette entité, étant sans partie et sans étendue, est en ce sens idéelle. Et si tout peut se réduire à cette monade, c’est toute la fondation de la métaphysique de Leibniz qui se retrouve à être idéelle. Or, ceci ne règle pas le statut des corps qui peuvent être considérés soit comme de simples phénomènes réductibles aux perceptions des monades (idéalisme matériel), soit comme des êtres ayant une réalité indépendante d’un esprit, lesquels se réduiraient cette fois aux monades qui les composent (réalisme matériel). Face à ces deux possibilités, nous développerons une position mitoyenne qui défend l’idée que les corps sont en effet composés de monades qui leur procurent une certaine réalité, mais qu’ils dépendront toujours de l’action d’un esprit qui lui seul pourra leur procurer une certaine unité. / Many commentators try to read Leibniz either as an idealist or a realist, adding a phenomenalist reading to theses first two analyses. However, those terms are however often used with ambiguities, making Leibniz sometimes an even more complex philosopher. The first purpose of this master’s thesis is to gather and compare all these interpretations in order to clarify Leibniz’s thought. In this study, his writings will be used to defend the following interpretation : Leibniz can be considered as a realist since he develops a theory where monads act as « mind-independent » entities. Nonetheless, these monads are non-extended and without parts. Therefore, we can present an idealistic understanding of Leibniz, for they are the “basic building-blocks” of his metaphysic. Still, clarifications need to be made concerning the body. It can either be “real”, if it is seen as an aggregate of monads. Or, it can be considered a “mind-dependent” phenomenon if seen as the result of monadic perceptions. We will develop, between these two possibilities, an intermediate position stating that bodies are indeed aggregates of monads (matter realism). However they must be considered as phenomena for this same reason (phenomenalism). Corporeal aggregates require the action of the mind which alone can give them unity. On the contrary monads are said to be unum per se. Bodies are therefore phenomena but precisely well founded in the monads that compose them.
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Fonder la philosophie. Essai sur les aspects logiques et systématiques de la théoriehégélienne de la fondation / Grounding philosophy. On the logical and systematical aspects of Hegel's theory offoundation

Béguin, Victor 23 November 2018 (has links)
L'objectif de cette thèse est d'interroger la manière dont Hegel conçoit la fondation absolue de la philosophie, c'est-à-dire la manière dont la philosophie fournit, à l'intérieur d'elle-même, la justification intégrale de la vérité absolue de son discours, justification qui, d'après Hegel, la caractérise en propre. Pour ce faire, après avoir brièvement replacé, à titre introductif, cette tentative hégélienne dans le cadre de la problématique de la fondation de la philosophie propre à la philosophie post-kantienne, nous étudions d'abord la manière dont Hegel rend compte de la genèse historique de l'exigence d'une auto-fondation absolue de la philosophie dans ses Leçons sur l'histoire de la philosophie, qui s'avèrent un espace hybride de position des problèmes philosophiques, à la fois historiquement donnés et toujours déjà philosophiquement construits. Nous interrogeons ensuite, à partir de la Doctrine de l'essence, le concept logique de fondement (Grund) dans ses tensions propres, pour montrer qu'il dégage l'espace des problèmes posés par la notion de fondation sans pouvoir leur apporter par lui-même une solution définitive : cette dernière nous paraît bien plutôt énoncée dans la Doctrine du concept, dont le mouvement d'ensemble (concept subjectif, objectivité, idée) fait l'objet d'une lecture permettant d'y faire ressortir à la fois l'Aufhebung interne du fondement et l'émergence de la notion d'auto-fondation, qui apparaît in fine dans la définition de l'idée comme processus de « développement progressif » et « fondation régressive » de soi. La fondation est alors définie comme un processus consistant à rendre raison de soi dans ses manifestations, ce que nous interprétons comme rupture avec le concept de fondement hérité de la métaphysique d'entendement, dont la logique hégélienne produit l'Aufhebung. L'idée ayant été ainsi définie, de manière formelle, comme processus de rendre raison de soi, nous étudions, dans une troisième partie, la manière dont la philosophie de la nature et la philosophie de l'esprit concourent au processus d'auto-fondation réelle de l'idée, c'est-à-dire, en dernière instance, à son effectuation comme esprit absolu ; à cette occasion, nous étudions plusieurs occurrences significatives de la notion de fondement dans la Realphilosophie, ainsi que le rapport du discours philosophique aux réalités dont il traite (rapport que Hegel nous semble prendre soin de distinguer d'une justification extérieure). Une quatrième partie vient alors étudier la manière dont la philosophie se pense elle-même comme fondation systématique de sa propre vérité : on soulève la question de savoir si le système a besoin d'un fondement externe pour garantir sa vérité (fondement que certains interprètes ont pu trouver dans la Phénoménologie de l'esprit ou dans l'histoire de la philosophie), et on étudie les syllogismes finaux de l'Encyclopédie pour y lire une réflexion de la philosophie sur sa propre fondation systématique. La thèse que nous soutenons au terme de ce parcours est que le profond remaniement spéculatif du concept de fondement qui aboutit à l'idée d'une autofondation au sens de « rendre raison de soi » (en rupture donc avec tout principe ou fondement réel ou formel tel qu'on en rencontre dans l'histoire de la philosophie), converge avec une redéfinition de la philosophie comme savoir rendant absolument raison de sa propre vérité, et même, au sens strict, ne fondant que sa propre vérité comme système, ce qui lui permet en même temps de libérer le sens vrai des objets qu'il parcourt et ordonne dans son déploiement systématique. / This thesis aims at questioning the way Hegel conceives the absolute foundation of philosophy, that is to say the way philosophy provides, within itself, the integral justification of its discourse's absolute truth, which, according to Hegel, characterizes it in specific. To do so, after sketching the historical frame of Post-Kantian debates about the foundation of philosophy, we first study the way Hegel relates, in his Lectures on the History of Philosophy, the historical genesis of the requirement of an absolute self-foundation of philosophy. We then question the logical concept of Grund within the Doctrine of Essence in order to show, that neither it or its subsequent specifications (e.g. cause) suffice to give an account of the process of foundation, whose truth we take to be stated instead in the Doctrine of the Concept ; we study Begriffslogik's overall movement (subjective concept, objectivity, idea) in order to bring out the notion of self-foundation (Selbstbegründung), which appears in fine in the definition of Idea as a process of “progressive development” and “regressive foundation” of itself. Foundation is thus defined as a process consisting in the justification of itself in its own moments, which we take to be a split from metaphysics' concept of foundation, of which the Hegelian Logic carries out the Aufhebung. In a third part, we try to study the way philosophy of nature and philosophy of spirit contribute to the process of a real self-foundation of the Idea, that is to say its realization as Absolute Spirit ; on that occasion, we study multiple occurrences of “foundation” in the Realphilosophie, and also the connection between philosophical discourse and the realities it deals with, which Hegel seems to distinguish from an external justification. The fourth part then studies the way philosophy thinks itself as systematical foundation of its own truth : we raise the question of knowing if the system needs an external foundation to guarantee its truth (which could be provided by the Phenomenology of Spirit or the history of philosophy), and we read the “syllogisms of philosophy” as philosophy looking back at its own foundation. The thesis we support at the end of this demonstration is that the profound speculative reshuffle of the concept of foundation that leads to the idea of a self-foundation within the meaning of “justifying itself” (breaking thus with every real or formal principle or foundation as we know them in the history of philosophy), converges with a redefinition of philosophy as knowledge justifying its own truth in an absolute manner, and even, in a precise meaning, founding only its own truth as a system, which allows it meanwhile to free the true meaning of the objects that it browses and orders in its systematical deployment.
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Les fondements épistémologiques de la Nahegeometrie d'Hermann Weyl

Bernard, Julien 26 November 2010 (has links) (PDF)
Nous traitons des aspects philosophiques de la réflexion d'Hermann Weyl sur la notion d'espace(-temps) de 1917 à 1923. Il s'agit de sa période d'implication maximale dans les fondements de la théorie de la relativité générale et de la géométrie différentielle. Un point de vue unitaire nous est fourni par le texte d'Espace-Temps-Matière où notre auteur synthétise sa pensée. Notre problématique nait du conflit, dans le texte, entre deux notions aux traits radicalement différents, qui participent toutes les deux à la caractérisation de la notion relativiste d'espace. D'un côté, la notion algébrique qui caractérise l'espace par son groupe de symétrie, et insiste sur son homogénéité. De l'autre, la notion dynamique de champ métrique, issue des travaux d'Albert Einstein, et que la dépendance à l'égard du contenu de l'espace rend nécessairement hétérogène. Après avoir développés les points saillants originaux dans la façon dont Hermann Weyl traite successivement de ces deux notions, nous montrons comment leur cohabitation est rendue possible par l'idée d'une Nahegeometrie. Il s'agit d'une géométrie où les structures infinitésimales sont fixées a priori par des exigences de la raison, mais où les relations à distance ne sont déterminées qu'à travers la médiation de la matière et de ses lois. Ainsi, Hermann Weyl propose une épistémologie cohérente qui fait place à la fois, à un idéalisme transcendantal restreint à la sphère des relations infinitésimales, et à une théorie physique des champs qui exprime la continuité et la vitesse finie de propagation de toute interaction, y compris celles qui s'expriment à travers une déformation de la métrique spatio-temporelle elle-même.

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