161 |
Lecture et réparation psychique : le potentiel thérapeutique du dispositif littéraireBédard-Goulet, Sara 11 1900 (has links)
No description available.
|
162 |
Corridas en textes et en images : pour une esthétique de la blessure chez Michel Leiris et Ernest HemingwayHogue, Caroline 12 1900 (has links)
No description available.
|
163 |
Creuser des vallons, suivi de La signature de la voix et du corps dans La compagnie des spectres de Lydie SalvayreBélice, Bélinda 05 1900 (has links)
No description available.
|
164 |
La littérature aux limites du lisible : singularités de l’expérience littéraire dans le champ poétique français contemporainTrahan, Michaël 11 1900 (has links)
Cette thèse s’intéresse à la lisibilité de la littérature — à la lisibilité d’une certaine littérature : française, contemporaine, une littérature qu’on classe plus souvent qu’autrement du côté du champ poétique. Au départ, un simple constat : certains livres sont difficiles à lire. Parfois, on va même jusqu’à dire qu’ils sont illisibles; si ce jugement ne saurait fournir un concept rigoureux pour décrire les textes, il soulève toutefois un certain nombre de questions qui, elles, sont au cœur de cette thèse. Car il n’y a rien d’illisible en soi : l’illisible n’est pas une propriété, mais un jugement qui traduit une impasse de lecture. Ainsi, les verdicts d’illisibilités ont des causes et des conséquences très variées. L’illisible est situé : on peut difficilement l’aborder hors de ses circonstances, puisqu’il renvoie moins à un contenu spécifique qu’à une expérience.
Il ne s’agit donc pas, ici, de lever l’incompréhension que l’on peut ressentir devant certains textes, mais bien d’interroger la place qu’elle occupe dans nos façons de lire et dans notre rapport à la littérature. Cette thèse se propose de réfléchir à ces questions en abordant, sous le mode du dialogue, les œuvres de Jean-Michel Reynard, Christophe Tarkos, Denis Roche, Anne-Marie Albiach, Jean-Marie Gleize, Christian Prigent, Valère Novarina et Pierre Guyotat. Ces œuvres n’occupent pas toutes la même place dans cette thèse. En ce sens, l’objectif n’est pas de les épuiser mais de soulever un certain nombre de questions à travers elles. Des questions différentes selon les œuvres, selon les écrivains, mais qui sont traversées par un même fil conducteur : l’expérience littéraire.
À partir de situations chaque fois singulières, il s’agit ainsi d’éclairer certains aspects, certaines modalités de l’expérience littéraire. Les deux pôles de cette expérience sont ici l’écriture et la lecture, auxquelles il faut associer les figures de l’écrivain et du lecteur, qui occupent dans cette thèse une place centrale. La perspective est donc généraliste, qui soulève des questions tantôt poïétiques, axées sur la façon dont les écrivains vivent la genèse de leurs œuvres, et tantôt plus poétiques, voire politiques, qui renvoient plutôt à la façon dont les lecteurs font à leur tour l’expérience de ces textes à la singularité parfois radicale.
En somme, les objectifs de cette thèse sont : 1) d’éclairer sous un nouvel angle les œuvres étudiées; 2) à travers leur exemple problématique, de poser les bases d’une réflexion sur la lisibilité, qui accorde une large place à la posture des écrivains et à la façon dont ils vivent la genèse de leurs œuvres; et 3) de contribuer aux études sur la genèse, la réception et la médiation des œuvres littéraires en réfléchissant à nos façons de vivre (avec) la littérature. / This dissertation focuses on the readability of literature—on the readability of a certain literature: French, contemporary, a literature that is more often than not classified in the poetic field. At first, a simple observation: some books are difficult to read. Sometimes we even get so far as to say they are unreadable; if this judgment cannot provide a rigorous concept to describe the texts, it nevertheless raises a number of questions which are at the heart of this dissertation. For there is nothing unreadable in itself: the unreadable is not a property, but a judgment that translates an impasse in reading. Thus, the verdicts of unreadability have varied causes and consequences. The unreadable is situated: it is difficult to approach it outside of its circumstances, since it refers less to a specific content than to an experience.
The objective here is not to alleviate the misunderstanding that can be felt in front of certain texts, but rather to question the place it occupies in our ways of reading and our relation to literature. This dissertation proposes to reflect on these questions by approaching the works of Jean-Michel Reynard, Christophe Tarkos, Denis Roche, Anne-Marie Albiach, Christian Prigent, Valère Novarina and Pierre Guyotat. These works do not all have the same place in this dissertation. In this sense, the aim is not to exhaust them but to raise a number of questions through them. Different questions according to the works, according to the writers, but which are crossed by a common thread: the literary experience.
From singular situations, the goal is thus to understand certain aspects, certain modalities of the literary experience. The two poles of this experience are writing and reading—related to those are the figures of the writer and the reader, which occupy an important place in this dissertation. Therefore, the perspective is broad, which raises questions sometimes of poietic, centred on the way writers live the creation of their works, and sometimes more of poetic, even politic, which rather refer to the ways in which readers, on their side, experience these radically singular texts.
In short, the objectives of this dissertation are: 1) to study these works from a new angle; 2) through their problematic example, to lay the foundations for a reflection on readability that gives a large place to the writers’ posture and the way they live the creation of their works; and 3) to contribute to studies on creation, reception and mediation of literary works by reflecting on our ways of living (with) literature.
|
165 |
Santa Teresa de Jesús y la melancolía : un estudio sobre la enfermedad melancólica en los escritos teresianosÁlvarez-Vélez, Bety 08 1900 (has links)
Religieuse, fondatrice, mystique, docteure de l’Église catholique, et auteur de textes autobiographiques, doctrinaux, épistolaires et poétiques, Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582) est l’une des personnalités majeures de la littérature mystique du Siècle d’Or espagnol. Profondément observatrice de la nature humaine, elle a écrit avec une simplicité profonde sur la maladie mélancolique, un trouble des humeurs qui a vraiment affecté la société de cette époque attirant l’intérêt des médecins, philosophes et religieux.
Ce mémoire examine à la lumière d’une perspective interdisciplinaire le traitement de la mélancolie dans la littérature thérésienne dans le cadre des idées exposées dans les textes Vida (1562-65), Las moradas (1577) et Fundaciones (1573-1582), appuyées de cas concrets décrits dans les lettres de Thérèse et le livre Procesos de beatificación y canonización de Santa Teresa de Jesús.
La première partie expose un survol sur certains traits de la mélancolie conçus dans la pensée occidentale antique et médiévale ainsi que ses influences reformulées par la société espagnole des XVIe et XVIIe siècles. Ensuite, il est proposé un dialogue entre Thérèse et le discours de plusieurs textes médicaux, suivi des rapports complémentaires entre ses déclarations et quelques œuvres ascétiques et mystiques d’autres auteurs catholiques de cette période.
La deuxième partie fournit l’analyse des mots clés utilisés par l’écrivaine pour décrire la mélancolie ainsi que des considérations naturelles et préternaturelles autour de cette maladie. Finalement, ce travail présente la systématisation de ses causes, symptômes et souffrances, types de mélancoliques et formes de traitement. / Religious, founder, mystic, doctor of the Catholic Church, Teresa of Avila (1515-1582) was a relevant figure during the Spanish Golden Age. Her writings include autobiographical, doctrinal, epistolary and poetic texts. Being a deep observer of human nature, Teresa wrote with deep simplicity about melancholy which was a disease caused by a humor’s disorder that greatly affected society at that time. This fact drew the attention of physicians, philosophers and religious authors.
This Master’s thesis examines the treatment of melancholy in Teresa’s literature from an interdisciplinary perspective in the framework of the ideas exposed in Vida (1562-65), Las moradas (1577) and Fundaciones (1573-1582), complemented by some cases described in her letters and in the book Procesos de beatificación y canonización de Santa Teresa de Jesús.
The first part exposes a general overview of certain features of melancholy according to the ancient and medieval Western thought, as well as its influences, which were reformulated by the Spanish society during 16th and 17th centuries. Afterwards, this study proposes a dialogue between Teresa and some medical writing’s discourse, followed by complementary connections between her statements and some ascetic and mystical works of other catholic authors of this time.
The second part provides an analysis of the keywords used by the writer for describing melancholy as well as some natural and preternatural considerations about this illness. Finally, this work presents a systematization of its causes, symptoms and sufferings, types of melancholic persons and healing treatment variations. / Religiosa, fundadora, mística, doctora de la Iglesia Católica y autora de textos autobiográficos, doctrinales, epistolares y poéticos, Santa Teresa de Jesús (1515-1582) fue una de las personalidades más sobresalientes del Siglo de Oro. Siendo una gran observadora de la naturaleza humana, escribió con simplicidad profunda sobre la enfermedad melancólica, un trastorno humoral que afectaba seriamente la sociedad de su tiempo y atrajo la atención de médicos, filósofos y religiosos.
Esta memoria examina a través de una perspectiva interdisciplinaria el tratamiento de la melancolía en la literatura teresiana en el marco de las ideas expuestas en Vida (1562-65), Las moradas (1577) y Fundaciones (1573-1582), complementados por algunos casos concretos descritos en sus cartas y en el libro Procesos de beatificación y canonización de Santa Teresa de Jesús.
La primera parte expone un panorama sobre ciertos rasgos de la melancolía según el pensamiento antiguo y medieval así como sus influencias reformuladas por la sociedad española de los siglos XVI y XVII. Posteriormente, este estudio propone un diálogo entre Teresa y el discurso de varios textos médicos, seguido de las relaciones de complementariedad entre sus afirmaciones y algunas obras ascéticas y místicas de otros autores católicos de ese periodo.
La segunda parte plantea un análisis de palabras clave utilizadas por la escritora para describir la melancolía, así como algunas consideraciones naturales y preternaturales respecto a esta enfermedad. Finalmente, este trabajo presenta una sistematización acerca de las causas, síntomas y padecimientos, tipos de melancólicos y formas de tratamiento.
|
166 |
Auto-orientalisme et orientalisme : les vestiges du discours orientaliste dans les mémoires auto-biographiques irano-états-uniensTohry, Niloofar 12 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur les problématiques de la représentativité, de l’occidentalisation et du discours orientaliste dans les mémoires autobiographiques rédigés par des femmes iraniennes vivant actuellement aux États-Unis. Basant nos arguments sur diverses théories critiques post-colonialistes (portant sur l’identité exilée/immigrante, la tradition orientaliste, la représentativité dans le genre autobiographique, l’occidentalisation, etc.), nous questionnerons l’authenticité narrative (et l’intention) des écrivaines irano-états-uniennes en explorant le processus d’assimilation culturelle (voire d’occidentalisation) qui engendre en elles une auto-perception fondamentalement orientaliste. Une fois internalisée par l’écrivaine, ce regard orientaliste est projeté sur le peuple iranien dont elle prétend être la porte-parole sincère et bien-intentionnée.
Par contre, notre analyse déconstructiviste des mémoires irano-états-uniens démontre qu’il existe dans ces récits une tendance à renforcer la dichotomie orientaliste dominante (Occident-moderne-supérieur / Orient-arriéré-inférieur). Bien que les écrivaines prétendent de vouloir dévoiler les réalités du pays aux lecteurs et lectrices occidentaux, elles ne font que réitérer les stéréotypes négatifs sur l’Iran – les même stéréotypes d’ailleurs déjà promus par les médias de masse états-uniens. / This paper focuses on the interconnected issues of representation, Westernization, and Orientalist discourse in autobiographical memoirs written by Iranian female writers presently living in the United States. Founding my arguments on various post-colonialist theories (dealing with exile/immigrant identity, Orientalism, the issue of representation in the autobiographical genre, Westernization discourse, etc.), I question the discursive authenticity (and authorial intent) of Iranian-American female writers by exploring the process of cultural assimilation (i.e. Westernization) that engenders within them a fundamentally Orientalist self-perception. Once internalized by the writer, this Orientalist gaze is projected onto the Iranian people, whom the writer claims to be a credible and well-meaning representative of.
However, my deconstructionist analysis of Iranian-American memoirs illustrates that these writers only contribute in reinforcing the dominant Orientalist binary (West-modern-superior / East-backwards-inferior). Although the writers claim to unveil the so-called realities of Iranian society to the Western readers, they merely reiterate the same negative stereotypes on Iran already present in American mainstream media.
|
167 |
Ο μύθος της επιστροφής στη νεοελληνική ποίηση του 20ου αιώνα : le mythe du retour dans la poésie néo-hellénique du XXe siècleGeorgiou, Helen 08 1900 (has links)
Le mythe du retour dans la poésie néo-hellénique du XXe siècle
La poésie néo-hellénique du XXe siècle est imprégnée d’un recyclage des formes et des figures d’expression de la mythologie classique grecque. Ce recyclage, tel que pratiqué par des poètes comme Cavafy, Séféris et Elytis, se manifeste et s’articule dans le phénomène du mythe du retour, phénomène qui évolue sous quatre aspects distincts : le mythe (l’histoire) du retour, le retour au mythe, le retour du mythe et le mythe (l’illusion) du retour.
La première manifestation de ce mythe du retour s’initie dans un renvoi à l’histoire homérique de l’archétype odysséen. En deuxième lieu s’élabore le retour au mythe, c’est-à-dire le recyclage du mythe dans un cadre idéologique et poétique. Ensuite se façonne un retour du mythe, par lequel la mythologie initiale du retour revient comme un concept où se métaphorise une forme d’expression première. Enfin se conscientise le mythe du retour, où le mythe n’est plus histoire, mais devient illusion. / The Μyth of the Return in 20th Century Neo-Hellenic Poetry
The Neo-Hellenic poetry of the 20th century is permeated by a recycling of the forms and figures of speech found in classical Greek mythology. This recycling, as practiced by poets such as Cavafy, Seferis and Elytis, is expressed and articulated in the phenomenon of the myth of the return, which evolves on four distinct planes: the myth (story) of the return, the return to the myth, the return of the myth and the myth (illusion) of the return.
The first manifestation of this myth of the return is the Homeric story of the Odyssean archetype. Secondly is expressed the return to the myth into a recycled ideological and poetic form. Thereafter is shaped the return of the myth, through which the initial mythology of the return occurs as a concept that enables a primary form of expression. Finally is transcended the myth of the return, which is no longer only story, but illusion. / Η νεοελληνική ποίηση του 20ου αιώνα διαποτίζεται από την
ανακύκλωση των μυθολογικών μορφών της κλασικής ελληνικής μυθολογίας.
Αυτή η ανακύκλωση, επεξεργασμένη από νεοέλληνες ποιητές σαν τον
Καβάφη, τον Σεφέρη και τον Ελύτη, εκδηλώνεται ως το φαινόμενο του μύθου
της επιστροφής, το οποίο διακρίνεται και εξελίσσεται μέσα από τέσσερις
διαφορετικές όψεις : ο μύθος (η ιστορία) της επιστροφής, η επιστροφή στον
μύθο, η επιστροφή του μύθου και ο μύθος (η ψευδαίσθηση) της επιστροφής.
H πρώτη όψη, ο μύθος της επιστροφής, εμφανίζεται ως η πρωτοπόρα
ομηρική επική αναφορά της επιστροφής του Οδυσσέα. Η δεύτερη όψη, η
επιστροφή στον μύθο, διακρίνεται ως η επαναχρησιμοποίηση του μύθου ως
ιδεολογικού πλαισίου. Στην συνέχεια, ο μύθος της επιστροφής επανέρχεται
σαν ιδέα που γεννά μια επιθυμία επιστροφής σε κάποια αρχική ή ουσιαστική
μορφή ή κατάσταση. Στην τέταρτη όψη, η επιστροφή είναι αυταπάτη, είναι
μύθος. Έτσι λοιπόν συνδυάζεται η τελευταία όψη αυτής της μυθικής
ποίησης του μύθου της επιστροφής, όπου ξεφεύγοντας από το ομηρικό
αρχέτυπο, παραμένουμε με κάτι το πρωτότυπο.
|
168 |
'Tous les pauvres ne sont pas terroristes, heureusement!' : le procès du néolibéralisme dans la trilogie Vernon Subutex de Virginie DespentesGiguère, Sara 01 1900 (has links)
Fondé sur les bases de la sociocritique des textes, ce mémoire a pour objectif d'étudier le traitement du néolibéralisme dans la trilogie Vernon Subutex de Virginie Despentes. L'analyse dégage d'une part l'uniformisation de l'espace romanesque, lequel est réduit à l'opposition des villes et des périphéries, et d'autre part l'uniformisation du temps romanesque causé par l'imposition des lois du marché, qui donne lieu à l'abolition de la distinction entre le temps de travail - production - et le temps de loisir - consommation. Cette suppression est plus amplement explorée par l'étude de l'insistance permanente du texte sur l'enracinement et la stabilisation de l'économie de l'attention. Le mémoire fait ressortir les conséquences de ces modulations sur la société romanesque, lesquelles sont la disparition des filets de protection sociale, l'atomisation d'une société livrée aux intérêts privés des individus, la normalisation d'une violence sociale et institutionnelle systémique, ainsi que la labilisation de la frontière entre le privé et le public sous l'effet d'une instrumentalisation des processus cognitifs, de l'intimité, des affects, des identités individuelles et des identités collectives. Ainsi, la lecture des romans de Despentes met en évidence la dimension téléologique de la conjoncture historique actuelle. Elle se propose également de démontrer le caractère liminaire du personnage de Vernon Subutex, le personnage éponyme de la trilogie et le noyau de la genèse textuelle autour duquel gravitent une multitude de personnages marginaux. La "mise en texte" (Duchet) du personnel romanesque est telle qu'elle saisit un moment dans le devenir historique, social, économique et culturel et qu'elle confère au motif symbolique du seuil un rôle capital dans la poétique du roman. / Founded on the basis of "sociocritique", this thesis aims to study how neoliberalism is present in the Vernon Subutex trilogy written by Virginie Despentes. The analysis reveals on the one hand the standardization of the textual space, which is reduced to an opposition between cities and peripheries, and on the other hand the standardization of the textual time caused by the enforcement of the laws of the market, which causes the abolition of the distinction between working time - production - and leisure time - consumption. This deletion is more fully explored by studying the text's permanent insistence on the rooting and stabilization of attention economy. The thesis highlights the consequences of these transformations on the society of the novel: the disappearance of social safety nets, the atomization of a society abandoned to individuals' private interest, the normalization of systemic social and institutional violence, as well as the blurring of the border between the private and the public due to an instrumentalization of cognitive processes, intimacy, affects, and individual and collective identities. The analysis thus brings to the fore the teleological dimension of the current historical conjuncture. It also intends to demonstrate the liminality of Vernon Subutex, the eponymous character of the trilogy and the core of the textual genesis around which revolve a multitude of marginal characters. The "mise en texte" (Duchet) of the novels' characters is such that it captures a moment of the historical becoming of the social, the economical and the cultural, as well as it identifies the crucial role of the symbolic motif of the threshold in the poetics of the novel.
|
169 |
Manières de voir et d’être vue : l’impact des regards télévisuels dans Acide sulfurique d’Amélie Nothomb et Les Sorcières de la République de Chloé DelaumeLeduc, Marie 06 1900 (has links)
Depuis 1984 (1949) de George Orwell, la télévision et les regards (panoptiques et synoptiques) qu’elle engendre constituent un leitmotiv du genre dystopique. Dans les dystopies Acide sulfurique (2005) d’Amélie Nothomb et Les Sorcières de la République (2016) de Chloé Delaume, ils occupent une place centrale. Imposant une façon de voir au moyen du cadrage de la caméra et transmettant le contenu filmé à un nombre illimité de téléspectateurs, ils sont responsables de l’horrible traitement des protagonistes. Les héroïnes, Pannonique et la Sybille, sont exposées sans leur accord sur les écrans des habitants de leur pays qui se divertissent de leurs malheurs.
Les œuvres des autrices à l’étude critiquent toutes deux, chacune à leur manière, la « société du spectacle » (Guy Debord, 1967) qu’encourage la télévision. Suivant des perspectives intermédiales et féministes, ce mémoire s’intéresse aux conséquences de la contamination non seulement des personnages féminins mais également du genre romanesque lui-même par les regards télévisuels. Il semble avant tout qu’ils aient un effet non négligeable sur les protagonistes, puisqu’elles sont jugées selon leur apparence par les téléspectateurs et que leur sexe conditionne l’image qui leur est attribuée (la sorcière, la vierge, l’amoureuse, etc.). Or, l’impact des regards télévisuels ne se limite guère à l’intrigue des romans, puisqu’ils contaminent aussi la forme, la structure et la narration des œuvres. Acide sulfurique et Les Sorcières de la République apparaissent comme des « livres-écrans » qui font adopter la position de téléspectateur à leur lectorat et accueillent simultanément le virus télévisuel au sein du livre, tout en le combattant de l’intérieur. / Since George Orwell’s 1984 (1949), television and the (panoptic and synoptic) gazes that it generates have been a leitmotif of dystopian fiction. In the dystopian novels Acide sulfurique (2005) by Amélie Nothomb and Les Sorcières de la République (2016) by Chloé Delaume, they play a central role. By imposing a way of seeing through the framing of the camera and by transmitting the filmed content to an unlimited number of viewers, televisual gazes are responsible for the horrible treatment of the protagonists. The heroines, Pannonique and Sybille, are exposed without consent on the screens of fellow citizens who are entertained by their misfortunes.
The works by the two authors examined both critique, each in their own way, the “society of the spectacle” (Guy Debord, 1967) that television encourages. From an intermedial and a feminist perspective, this research analyses the televisual gazes’ contamination of the novel that occurs through the portrayal of the female characters, but also through the form of the works themselves. Firstly, it seems that they have a significant effect on the protagonists, since they are judged by the viewers according to their appearance and because their sex conditions the image assigned to them (the witch, the virgin, the lover, etc.). However, the impact of televisual gazes is not limited to the intrigue of the novels : they also contaminate the form, structure and narration of the works. Acide sulfurique and Les Sorcières de la République appear as “screening books” inviting readers to adopt a viewer’s role and hosting televisual gazes like a virus, all while fighting them from the inside.
|
170 |
Ethos d’une transfuge intellectuelle : présentation de soi dans L’écriture comme un couteau et Les années d’Annie ErnauxLefebvre-Côté, Béatrice 08 1900 (has links)
Comment se dire « intellectuelle » lorsque, comme Annie Ernaux, on porte la double illégitimité du transfuge de classe et du sujet féminin, pratiquement absent des figures d’intellectuels en France ? Pourtant, la conception d’Annie Ernaux de l’écriture comme un acte politique et ses prises de position fréquentes dans les médias français la rapprochent de la figure de l’intellectuel. Ce mémoire se propose ainsi de formuler dans un premier temps une définition de l’intellectuelle, à partir de laquelle il sera possible de penser l’engagement de l’auteure et sa présentation de soi dans l’espace public. Par l’étude de l’entretien L’écriture comme un couteau (2003), puis de l’autobiographie impersonnelle Les années (2008), il s’agira dans un second temps de montrer comment Annie Ernaux présente un ethos d’intellectuelle et de voir comment elle dépasse le modèle de l’intellectuelle « qui se mêle de ce qui ne le regarde pas » (Sartre, 1972), grâce à la variété de voix qu’elle adopte dans ses écrits : celles de l’autobiographe, de l’ethnologue, de l’auteure « impliquée », de la transfuge, de la « cheftaine » de famille, de la femme vieillissante. Si elle en dépasse le modèle, n’est-ce pas également parce qu’elle s’identifie d’abord à sa situation de transfuge de classe ? Traversée par les sentiments de culpabilité et de responsabilité propres au transfuge, l’auteure fait de sa position de l’entre-deux classes un moteur d’écriture, pour donner une voix aux dominés au sein de son œuvre auto-socio-biographique. L’analyse de L’écriture comme un couteau esquissera ainsi les bases conceptuelles de son ethos de transfuge intellectuelle, alors que dans Les années, l’étude des voix narratives au « on », au « nous » et au « elle » explorera l’entrelacement de l’intime au social, de l’expérience singulière à la mémoire collective. En somme, par l’attention accordée à l’ethos dans ces deux œuvres, ce mémoire se propose d’étudier comment Annie Ernaux se constitue comme une figure légitime de transfuge et d’intellectuelle au sein de l’espace public de son époque. / How can an author call himself an « intellectual », especially when one, such as Annie Ernaux, cumulates both the illegitimacy of a class-passer and a feminine subject? Yet, her vision of writing as a political activity and her positions in the media do assimilate her to the figure of the intellectual. This dissertation thereby aims to provide a definition of the intellectual woman, to which Annie Ernaux’s example contributes significantly. Studying the author interview L’écriture comme un couteau (2003) and her impersonal autobiography Les années (2008), I intend to show how Annie Ernaux displays the ethos of an intellectual and even moves beyond the model, while she embodies the figures of the autobiographer, the ethnologist, the "involved" writer, the class-passer, the head of family, and the aging woman. If she surpasses that model, isn’t it also because she primarily identifies herself as a class-passer? Driven by the class-passer’s sense of guilt and responsibility, Annie Ernaux uses the sensation of being in-between social classes to enable her writing. Therefore, her auto-socio-biographical works become a literary commitment to the dominated. The study of L’écriture comme un couteau will define the conceptual basis of Annie Ernaux’s ethos as an class-passer intellectual, while in Les années, the analysis of the narrative voices « on », « nous » and « elle » will explore how the intimate intricates itself to the social, the subjective experience to the collective memory. In other words, while studying the ethos in Annie Ernaux’s works, this dissertation examines how the author has shaped an image of herself as a legitimate class-passer intellectual within the public sphere of her time.
|
Page generated in 0.0775 seconds