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Trois essais sur la monnaie unique de la CEDEAO et les défis associés

Conde, Lanciné 19 December 2012 (has links) (PDF)
Dans le contexte de la mondialisation, le projet d'émission d'une monnaie unique en Afrique de l'Ouest, initié par la CEDEAO en 1999, offre aux petites économies de la sous-région de nouvelles opportunités. Le marché unique accroitrait la taille des marchés domestiques, favoriserait les économies d'échelle, simulerait la profitabilité des investissements et l'accroissement du Produit potentiel des économies. La présente Thèse étudie les implications associées à cette évolution monétaire projetée, dans la perspective des pays de la sous-région qui conduisent actuellement une politique monétaire et de change autonome. Les résultats montrent que les économies de la CEDEAO ne sont pas synchrones, notamment par rapport à leur cycle de croissance. L'analyse des mésalignements établit que la non-participation à une union monétaire ne protège pas contre les déséquilibres de change. Une participation de la Gambie, de la Guinée ou de la Sierra-Leone à l'UEMOA aurait été préférable, entre 1994 et 1999. Mais cet avantage se réduit ou disparaît à partir de 2000. Le bien-être mesuré par la croissance du PIB ou par l'IDH n'est pas affecté par la participation à une zone ou à une union monétaire. Toutefois, une telle participation a un effet vigoureux, positif et significatif sur le bien-être mesuré par la consommation par habitant. Globalement, malgré la faible synchronisation des économies, la participation à l'union monétaire en Afrique de l'Ouest est associée à un niveau de mésalignement équivalent ou plus faible que celui de la non-participation, sauf pour le Ghana et le Nigéria. Mais une telle participation pourrait accroître la consommation par habitant. Le projet de monnaie unique de la CEDEAO est donc pertinent pour les économies de la ZMAO.
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Performances des entreprises cotées et perspectives de croissance économique : cas de la bourse régionale des valeurs mobilières de l'Afrique de l'Ouest

Zogning Nguimeya, Joseph Félix January 2009 (has links) (PDF)
Les pays africains de la zone franc ont entrepris, il y a maintenant deux décennies, des réformes de leurs secteurs financiers, avec pour ambition non seulement de restaurer les équilibres nécessaires à leur efficacité et la confiance des agents économiques envers les institutions financières, mais aussi de favoriser la mobilisation des épargnes et la diversification des canaux de financement. L'objectif final étant la relance d'une croissance économique stable et durable. Au sein de la zone UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine), le projet majeur au coeur de ces réformes fut la création d'un marché financier commun dont la mission est de doter les entreprises des moyens de financement à long terme, qui leur permettraient de réaliser leurs projets les plus productifs et d'accroitre leurs performances. L'autre mission dévolue à ce marché est d'attirer des capitaux étrangers dans la sous-région. Notre étude a pour but de déterminer si, une décennie après sa création, le marché financier a atteint ses objectifs en termes d'amélioration des performances des entreprises et de relance de la croissance économique. Globalement, nous observons que les entreprises cotées à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (Place boursière du marché financier de l'UEMOA) ont vu leurs performances opérationnelles s'améliorer, notamment au cours de la seconde moitié de la décennie. Le développement du marché boursier semble également avoir eu un impact positif sur la croissance économique de la Côte d'ivoire, Pays phare de l'Union, qui détient 34 des 38 entreprises cotées. Cependant, le marché n'a pas réussi à attirer des capitaux étrangers; mais à l'inverse, l'écrasante majorité des entreprises qui lèvent des fonds sur le marché financier de UEMOA sont des filiales des multinationales occidentales. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Introduction en bourse, Croissance économique, Performance, Marché financier, Entreprises cotées.
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Impact de la crise économique de 2008-2009 sur le modèle de développement proposé par les institutions financières internationales en Afrique subsaharienne : rupture ou continuité?

Dompierre-Major, Laurence 02 1900 (has links) (PDF)
La Banque mondiale et le Fonds monétaire international, depuis leur création, ont participé activement, bon gré mal gré, à la scène internationale de plus en plus mondialisée. Parfois critiquées, d'autres fois applaudies, les Institutions de Bretton Woods symbolisent, depuis plus d'un demi-siècle, les piliers de ce que représentent la stabilité financière, la coopération internationale et le développement économique. Issu à la source du rejet de l'idéal communiste et du désir de créer un monde ouvert, basé sur le libre marché, le modèle de développement et de croissance préconisé par les institutions financières internationales s'est transformé, au fil du temps, en un paradigme universellement applicable. C'est à partir de ce constat et des différentes critiques à l'égard des stratégies de développement appliquées aux pays d'Afrique subsaharienne que nous avons débuté notre questionnement. La crise économique mondiale de 2008-2009 qui a alors remis en cause les fondements propres au système financier et mondialisé actuel a soulevé une interrogation relative aux IFI à savoir si ces celles-ci afficheront une rupture avec le passé concernant les stratégies de développement qu'elles proposent, de manière conditionnelle, sur le sous-continent subsaharien. Cette étude s'est concentrée principalement sur la continuité du modèle de développement proposé par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international et plus précisément, sur la pérennité de la conceptualisation des institutions étatiques sous-jacente à ce dernier. Pour étayer cette hypothèse, l'utilisation du cadre théorique proposé par l'approche institutionnaliste s'est révélée nécessaire puisqu'elle nous a permis de mesurer la continuité de la démarcation entre cette approche alternative et celle des IFI. Notre analyse a couvert d'une part, les mesures d'ajustement structurel entreprises durant les années 1980 et les réformes opérées relatives à la lutte contre la pauvreté et à la bonne gouvernance à partir des décennies 1990 et 2000 et d'autre part, l'impact de la crise économique sur les pays d'Afrique subsaharienne et les politiques proposées pour y remédier. Nous avons tenté d'étudier l'évolution de ces stratégies de développement afin d'en faire ressortir les éléments de durabilité et par le fait même, de souligner la continuité dans la démarcation entre l'approche de l'économie politique institutionnaliste et celle de la Banque mondiale et du FMI. Ainsi, c'est la centralité qu'accorde l'alternative institutionnaliste aux institutions dans le développement qui nous a permis de conclure que les IFI se conforment depuis les années 1980 à un modèle de développement dans lequel elles proposent une universalisation des institutions en restreignant l'espace de décision et de prise en charge des pays concernés, dans ce cas-ci, ceux d'Afrique subsaharienne. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Institutions financières internationales, bonne gouvernance, institutionnalisme, crise économique, Afrique subsaharienne, ajustement structurel
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Colonialism's currency : a political history of First Nations money-use in Quebec and Ontario, 1820-1950

Gettler, Brian Matthew 11 1900 (has links) (PDF)
Cette étude analyse l'utilisation de l'argent dans le contexte du colonialisme canadien des XIXe et XXe siècles. Elle émet l’hypothèse que l'argent, en tant qu'objet et idée économique par excellence de la société occidentale, était au cœur des interactions entre les Premières Nations, l'État et le capital. À travers une analyse de l'utilisation de l'argent, tant en ce qui concerne son aspect matériel que son côté abstrait, cette thèse conclut que le rôle joué par l'argent dans le colonialisme canadien ne fut pas monolithique, fournissant à tout acteur historique un moyen d'exercer du pouvoir, parfois de manière étonnante. Elle affirme que le rôle incontournable qu'une grande partie de l'historiographie accorde à l'État (plus particulièrement au Département des affaires indiennes) et le carcan législatif qu'il a développé en ce qui concerne l'expérience vécue des Autochtones est, du moins au sujet des affaires monétaires, au mieux surfait et au pire caricatural. En effet, cette étude démontre qu'en dépit du discours musclé que certains bureaucrates et politiciens ont employé dans la correspondance, les rapports publiés et la législation, les conséquences de l'intervention monétaire de l'État dans des communautés amérindiennes n'a que rarement correspondu aux objectifs officiellement énoncés, allant même parfois jusqu'à contredire ces derniers. En s'appuyant sur l'analyse de l'expérience de trois Premières Nations distinctes sur les plans culturel, historique et géographique (au Québec, les Huron-Wendat de Wendake et les Innus de Mashteuiatsh et, en Ontario, les Cris de Moose Factory), cette étude affirme que les politiques nationales de l'État ont eu des effets différents selon le contexte dans lequel elles furent mises en œuvre. Ainsi, la présente thèse remet en question les interprétations de l'histoire du colonialisme de la première moitié du XXe siècle qui dresse trop facilement des parallèles entre les objectifs énoncés d'un État apparemment hostile et les difficultés socioéconomiques qu'expérimentent actuellement beaucoup de Premières Nations. Cette thèse affirme plutôt que l'interaction de la politique et de la pratique, en ce qui a trait à l'utilisation de l'argent aux XIXe et XXe siècles, a souvent produit des résultats inattendus, créant ainsi un nouvel espace permettant à la fois l'expression de l'« agency » autochtone et l'imposition de l'autorité étatique et capitaliste. Au cours des années 1820 et 1830, certains débats entre les autorités impériales et coloniales quant à la monétisation des présents amérindiens contribuaient à la réification discursive de l’« Indien imprévoyant ». Jusqu'au milieu du XXe siècle, cette figure influençait le discours étatique de deux façons. D'abord, elle permettait aux Affaires indiennes de légitimer le statut légal des Amérindiens en tant que pupille de l'État. Ensuite, elle offrait à cette même institution un moyen efficace de repousser les prétentions d'autres agences étatiques qui tentaient de fournir aux Premières Nations des services au même titre que les autres Canadiens, et ce, en affirmant posséder l'expertise nécessaire pour protéger cette population particulièrement vulnérable. Cette façon de dépeindre les Autochtones, profondément influencée par la conviction très répandue que les pauvres des régions urbaines étaient incapables de gérer l'argent liquide de manière judicieuse, amène à concevoir ceux-ci comme une masse indifférenciée qui, dans les termes employés par le discours de la politique indienne, devait être « protégée », « civilisée » et « assimilée ». Cependant, les actions concrètes des Affaires indiennes ont fréquemment influencé la société autochtone de manière à défier ce genre de représentations unitaires, notamment en ce qui concerne la création et l'entretien des divisions de classes, ceci révélant l'écart important entre le discours officiel et l'expérience vécue. Au même moment, les grandes corporations du commerce des fourrures (institutions qui dominaient l'activité économique dans la région subarctique jusqu'au milieu du XXe siècle) dépeignaient également les Amérindiens comme des êtres imprévoyants par nature, ce qui leur permettait de justifier à la fois leur politique de ne pas utiliser l'argent en espèces pour les paiements ainsi que leurs fréquents efforts pour diminuer les sommes qu'elles accordaient en crédit aux Amérindiens. Toutefois, en pratique, la concurrence et la place grandissante occupée dans le Nord québécois et ontarien par les Eurocanadiens qui n'étaient pas directement impliqués dans la traite de fourrures compliquaient l'utilisation de l'argent, faisant souvent en sorte que la Compagnie de la Baie d'Hudson et ses principaux rivaux, en dépit des souhaits de leurs dirigeants, étaient obligés d'employer davantage l'argent. Néanmoins, la politique corporative adoptée par ces compagnies à partir du XVIIe siècle, qui consistait à n'utiliser qu'une seule monnaie d'échange (le castor) avec les Premières Nations, facilitait l'implantation de l'argent étatique dans le subarctique aux XIXe et XXe siècles. Un symbole particulièrement visible de sa souveraineté sur un territoire grandissant est ainsi fourni à l'État-nation canadien en plein essor. Cette thèse cherche à démontrer trois principaux points. Premièrement, elle soutient que l'argent doit être analysé à la fois sur les plans économique et politique, puisque l'espace monétaire dans le contexte colonial servait à légitimer l'autorité responsable de son maintien (quelles soit corporative ou étatique) tout en facilitant les activités du marché. Deuxièmement, elle affirme qu'en tant que phénomène fondamentalement social, l'argent fournissait un moyen par lequel certains acteurs arrivaient à imposer leur domination coloniale et d'autres réussissaient à résister à celle-ci ou à l'esquiver, ce dernier résultat étant souvent créé par l'application de la domination elle-même. Troisièmement, cette thèse affirme que l'histoire des relations entre les Premières Nations et les Eurocanadiens doit être examinée en des termes discursifs et matériels, car la juxtaposition de ces deux registres d'analyse distincts révèle des inconsistances importantes qui seraient autrement demeurées invisibles. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Amérindiens, Huron-Wendat, Innu, Cri, Monnaie, Impérialisme, Formation de l'État, Département des affaires indiennes, Compagnie de la baie d'Hudson, XIXe siècle, XXe siècle
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Essais sur le crédit, les banques et l'équilibre macroéconomique

Bouvatier, Vincent 22 November 2007 (has links) (PDF)
Cette thèse porte sur les fluctuations de court terme sur le marché du crédit et leurs implications pour les actions de la banque centrale. Trois déterminants importants de ces fluctuations sont abordés : les mouvements de capitaux, la réglementation bancaire et la politique monétaire.<br />Le premier chapitre se focalise sur l'économie de la Chine. D'importantes entrées de capitaux en 2003-2004 se sont traduites par une accumulation à un rythme soutenu de réserves de change. Le premier chapitre cherche ainsi à évaluer l'efficacité des mesures de stérilisation prises par la banque centrale pour parvenir à conserver le contrôle des conditions monétaires domestiques et plus précisément de la progression des crédits.<br />Le deuxième et le troisième chapitre portent sur la réglementation sur les provisions pour pertes. Dans le deuxième chapitre, un modèle théorique en équilibre partiel d'une firme bancaire représentative est développé. Ce modèle et les simulations réalisées permettent de comparer les effets des différentes règles de provisionnement sur les fluctuations du marché du crédit. Dans le troisième chapitre, une approche empirique est adoptée afin d'évaluer si les pratiques de provisionnement des banques en Europe affectent les variations des crédits distribués.<br />Le quatrième chapitre s'intéresse aux effets de la politique monétaire sur les taux d'intérêt des crédits. Un modèle structurel de petite taille intégrant des rigidités réelles et nominales est développé. Ce modèle permet d'estimer les rigidités sur les taux d'intérêt des crédits, d'analyser leurs déterminants et d'évaluer leur rôle dans la transmission des effets de la politique monétaire.
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Politique monétaire et secteur bancaire : instabilité financière et mise en évidence de nouveaux canaux de transmission

Gauvin, Marie-Sophie 06 November 2013 (has links) (PDF)
L'objet de cette thèse est de comprendre en quoi l'instabilité financière est un phénomène inhérent au cycle et en quoi la relation entre la politique monétaire et le secteur bancaire joue un rôle central dans son explication. Nous mettons en évidence de nouveaux canaux de transmission de la politique monétaire, notamment les canaux de la prise de risque et du capital bancaire. Une idée forte de la thèse est que le crédit productif est évincé dans les deux phases du cycle au profit des actifs risqués dans la phase ascendante et des valeurs refuge en phase descendante. Notre démarche est alors de construire un modèle théorique qui rend compte de cette problématique et dont les hypothèses s'appuient à la fois sur une revue de la littérature abondante et l'observation de faits stylisés.
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Capital, production, circulation monétaire. <br /> Le capital financier dans l'analyse de la production et de la croissance

Hénin, Pierre-Yves 21 December 1970 (has links) (PDF)
A un moment où la controverse des deux Cambridge suscite un regain d'intérêt pour une réflexion conceptuelle sur la théorie du capital, la thèse souhaite proposer un cadre d'intégration entre théories de la production, du capital et de la circulation monétaire. Un chapitre introductif met en place les grandes problématiques qui sous-tendent le travail- approche formelle et approche conceptuelle, économie d'échange et économie de production, théorie de la circulation versus théorie de l'allocation- et les replace dans la perspective de la conception wicksellienne d'une économie capitalistique et monétaire. En quatre chapitres, la première partie présente une théorie du capital financier. Le chapitre 1er évoque l'évolution de la théorie du capital du point de vue, préclassique, classique et marxiste, de la circulation - ou du circuit - à celui de l'allocation des biens et services. Le chapitre II explicite les variétés du concept de capital du point de vue du processus de production et de sa dimension temporelle. Le chapitre III développe les fondements microéconomiques de la représentation structurelle proposée en termes de fonction de production technologique sous contrainte financière. Le chapitre IV développe une analyse temporelle d'inspiration wicksellienne en utilisant le formalisme des fonctions de distribution statistiques appliquées à l'échelonnement temporel des flux d'inputs et d'output, ce qui permet de faire un point rigoureux sur le concept de période de production. Sous le titre "Production et circulation monétaire", la seconde partie étend l'analyse à un modèle global, appliqué à une caractérisation de la dynamique historique du capitalisme. Le chapitre V présente un modèle de production, reposant sur l'explicitation des dimensions temporelles dans un modèle dynamique de Léontief. On y dégage deux notions de système de référence, le système étalon de Sraffa mais aussi le système uniforme de Nell. Le chapitre VI propose des modèles de circulation monétaire utilisant, selon un article de Fei, le formalisme des graphes valués. Ceci permet de dégager un concept de dualité prévalent dans une théorie du circuit comme la dualité au sens de la programmation s'applique dans la théorie de l'allocation. On montre ensuite que la théorie de l'allocation comporte deux grandes représentations, qui fondent respectivement une théorie des avances et une théorie de la dépense. Le chapitre VII intègre les modèles de production et de circulation pour distinguer deux systèmes de fonctionnement, correspondants respectivement aux modèles ouverts ou fermés de Leontief. Le chapitre terminal adopte une perspective dynamique pour dégager d'abord le rôle des avances et des dépenses comme impulsions respectivement dans les systèmes ouverts et fermés. Ces systèmes répondant à une croissance limitée respectivement par le capital et la main d'œuvre, on montre ensuite comment le progrès technique le long d'une frontière d'évolution des revêt des formes capital- puis -labour-augmenting. Dans une perspective de dynamique historique, ces systèmes correspondent à des phases successives de l'accumulation capitaliste , interprétables également en termes de croissance intensive, puis de croissance extensive. On suggère pour finir, que cette évolution apporte un éclairage intéressant sur l'évolution de la pensée économique.
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Dynamique monétaire et développement des échanges marchands. Le cas du nord laos

Alary, Pierre 12 October 2006 (has links) (PDF)
Le statut de la monnaie est paradoxal dans la théorie économique. La monnaie occupe une place à priori centrale, mais très limitée dans les faits. Elle est supposée apparaître dans une économie de troc pour régler les problèmes de double coïncidence par exemple et, une fois instituée, elle n'est qu'un voile qui lubrifie les mécanismes de l'échange. Cette analyse résulte d'une longue genèse conceptuelle au cours de laquelle les auteurs imaginent souvent les économies de troc et leurs contraintes pour établir des propositions théoriques sur la nature d'une économie monétaire. L'exemple singulier d'une province isolée au nord de la République Populaire du Laos nous permet de confronter ces propositions à une configuration particulièrement intéressante dans la mesure où des évolutions généralement étendues sur de longues périodes ailleurs se concentrent en quelques décennies. Ce terrain met en relief l'influence d'une dynamique monétaire, où interviennent plusieurs monnaies, sur le développement des échanges marchands. Le premier chapitre de la thèse présente, d'une part la méthodologie adoptée pour collecter les données sur le volume des échanges marchands, de telles données n'étaient pas disponibles, et d'autre part, les adaptations faites au cadre comptable traditionnel pour traiter ces informations. Notre outil comptable redéfinit les secteurs institutionnels pour comprendre les flux d'une société rurale en pleine mutation et il permet de distinguer les moyens d'échanges associés aux transactions. Les TEE et les comptes d'agents, établis pour 6 années, proviennent de cette première étape et toutes les statistiques utilisées lors des différentes démonstrations sont issues de ce travail préalable. Le second chapitre pose les bases conceptuelles indispensables à l'étude d'un environnement où troc, bien monétaire et monnaie coexistent. Les différences entre ces concepts sont parfois ténues et il est important de biens les distinguer pour identifier les logiques qu'ils sous-tendent. Un bien monétaire et une relation de troc se confondent facilement par exemple et distinguer ou assimiler ces deux concepts n'est absolument pas équivalent. Ce travail théorique sur le troc et la monnaie conduit aux résultats suivants : d'une part, le troc est une relation bilatérale et la thèse soutient qu'il ne permet pas l'émergence d'une économie de troc. Cette dernière n'a jamais existé et ses limites n'expliquent pas la genèse de la monnaie. D'autre part, la monnaie est un médium de reproduction sociale dont le contour dépasse largement les trois fonctions canoniques. Plus qu'un instrument elle permet un mode d'organisation de la société, qu'elle soit organisée sur des principes marchands ou non. Ainsi, l'évolution du mode d'organisation, d'une économie de production domestique à une économie marchande par exemple, est conditionnée par l'apparition d'une nouvelle monnaie adaptée à la mise en place du second système. L'exemple de Phongsaly (chapitre 3), corrobore les résultats de l'analyse théorique du second chapitre, les marchés n'ayant pas imposé la monnaie. En revanche, par le truchement de la fiscalité et des transferts aux zones défavorisées, l'Etat a imposé sa monnaie. La fiscalité rend le kip incontournable et le marché devient l'élément par lequel les paysans accèdent à cette monnaie pour se libérer de la dette fiscale. Simultanément, à travers la consommation des fonctionnaires désormais payés en kip (grâce aux transferts), une demande en biens agricoles apparaît et l'autarcie laisse place aux échanges. La présence du kip (chapitre 4) remet en cause le mode d'organisation traditionnel des échanges, de la production et la société de Phongsaly se transforme progressivement. Sous certaines conditions, jugeant l'échange durable les unités de productions recourent progressivement aux marchés pour s'approvisionner. Ainsi, elles commencent à produire pour les marchés et l'autoproduction n'est plus le seul moyen pour satisfaire leurs besoins. Toutefois, les moyens d'échanges traditionnels (chapitre 5) ne sont pas exclus de la dynamique monétaire. Ils conservent leur statut auprès des unités de production les moins insérées dans le système marchand, c'est-à-dire les paysans les plus pauvres en général. Pour les autres paysans, ils permettent également de tisser les liens de solidarité indispensables pour affronter l'insécurité marchande. L'arrivée du kip n'élimine pas les moyens d'échanges traditionnels et induit parallèlement l'apparition de nouvelles monnaies. En effet, au sein de l'espace marchand, le kip ne couvre pas l'ensemble des besoins de médiation monétaire et les devises, inconnues auparavant, apparaissent. Le yuan domine largement l'espace des devises (chapitre 6) et, contrairement au bath et au dollar, il sort d'un cercle d'acteurs initiés. Les paysans, dont les villages se trouvent plus ou moins contigus à la frontière chinoise, recourent largement au yuan pour des transactions régulières. Par ailleurs, quel que soit le type d'acteur, pour certaines transactions spécifiques le yuan est l'unité de compte reconnue et, plus généralement, il est l'une des réserves de valeur de certains paysans et de quelques commerçants. En revanche, le bath et le dollar restent aux mains des commerçants et la majorité de la population n'y accède pas. L'évolution du champ monétaire de Phongsaly traduit une recomposition des pratiques monétaires. Selon leur appartenance sociale, le type d'échanges qu'ils effectuent et leurs besoins d'épargne les acteurs recourent à des monnaies différentes. Le champ monétaire de la province (chapitre 7) est fractionné et à la lumière des arguments que l'on développe, une cohérence interne à l'organisation de la province articule les éléments du champ. Les articulations entre moyens de paiement construisent des "passerelles" entre ceux-ci et, si un moyen ne suffit pas pour remplir les trois fonctions traditionnellement attribuées à la monnaie, les acteurs recourent à plusieurs moyens. Deux éléments expliquent le fonctionnement de ce système articulé : le kip et les commerçants. Le kip est la seule monnaie commune à tous, ou presque. Cette omniprésence met en relation les différents espaces et elle constitue un lien social sans lequel les transactions marchandes se développeraient difficilement. Les commerçants mettent en place l'organisation nécessaire aux transferts physiques et ainsi ils connectent, par les transactions de biens, des acteurs qui s'ignorent à priori. Par ailleurs, les transferts de biens avec les pays étrangers créent des excédents de devises pour certains et des déficits pour d'autres. Par exemple, les ventes effectuées en Chine par les paysans ne leur procurent pas la monnaie reconnue sur les marchés locaux, pour les achats domestiques. Les commerçants assurent le change et recyclent ces devises pour importer les biens qu'ils revendront aux paysans. Ces transferts, effectués par les commerçants, offrent aux acteurs la monnaie adéquate à leurs besoins et ainsi ils transactent. Le tandem kip/commerçant permet la mise en relation de l'offre et de la demande. Le kip constitue le pivot autour duquel, d'une part le prix des biens se définit et d'autre part le change de devises se structure. Grâce à ces articulations, les commerçants organisent les transferts de biens et rééquilibrent les flux monétaires. Ainsi, les marchandises circulent entre producteurs et consommateurs et la division sociale du travail s'amorce.
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Financiarisation, gouvernance actionnariale et crise économique : une approche monétaire, la problèmatique de la viabilité.

Stellian, Remi 29 November 2012 (has links) (PDF)
Cette thèse cherche à savoir dans quelle mesure une crise économique peut résulter d'une dimension particulière de la financiarisation : la gouvernance actionnariale. La financiarisation est la structuration inédite de certaines composantes des activités économiques par un système financier libéralisé à partir des années 1970. Parmi les composantes concernées figure la gestion des entreprises. Sa financiarisation consiste à réduire autant que possible les dépenses de production tout en privilégiant l'endettement comme mode de financement. L'objectif est de générer autant de revenus que possible pour l'actionnaire, sous forme de dividendes et de gains en capital. C'est pourquoi une telle gestion est qualifiée de gouvernance actionnariale. Une démarche en quatre étapes est suivie. En premier, la littérature existante est soumise à la critique. Le problème posé est généralement résolu à partir de modèles formalisant des marchés équilibrés, mais la formation de tels marchés est à peine prouvée. Ce biais n'est pas nouveau et affecte la théorie économique dans son ensemble. La résolution peut donc s'appuyer sur un modèle représentant les activités économiques sans référence à des marchés équilibrés. La seconde étape est de construire cette représentation. Cette dernière peut s'organiser autour de la monnaie, c'est-à-dire une approche monétaire des activités économiques. Ces dernières sont saisies à partir des paiements interdépendants rendus possibles par l'utilisation de la monnaie, en tant qu'unité d'expression des paiements et moyen de les effectuer. Les paiements sont mis en relation avec trois composantes : i) le mode d'émission de moyens de paiement, typiquement le crédit bancaire ; ii) le règlement des déficits résultant des paiements (crédits bancaires non totalement remboursés, faute d'avoir enregistré suffisamment de paiements) ; et iii) la modification des paiements d'une période à l'autre par les agents, afin de les ajuster à leurs objectifs et contraintes. Ces modifications produisent une évolution du réseau de paiements formé à chaque période.La troisième étape est de modéliser un réseau de paiements en évolution. Un système d'équations non-linéaires de récurrence détermine chaque paiement parmi une typologie préalablement établi, ainsi que son mode de financement. Le système détermine aussi le règlement des déficits résultant des paiements. Les multiples récurrences produisent l'évolution. Le tout est saisi en faisant abstraction des biens et des phénomènes afférents, conformément à une approche monétaire. La quatrième étape est de mobiliser le modèle pour résoudre le problème. La crise peut être le résultat de l'évolution elle-même. Des agents modifiant leurs paiements peuvent conduire d'autres agents à enregistrer des déficits. Le réseau de paiements peut donc évoluer de manière à ce que des entreprises soient insolvables. Les faillites subséquentes peuvent être en nombre suffisant pour diminuer la production et de l'emploi, d'où la crise économique. Une telle évolution est définie comme non-viable. Savoir si la gouvernance actionnariale est un facteur de crise revient donc à savoir si la gouvernance actionnariale implique une évolution non-viable du réseau de paiements. Des simulations numériques sont effectuées, avec notamment des sous-configurations de paramètres associées à une plus ou moins grande diffusion de la gouvernance actionnariale parmi les entreprises. Le modèle produit le résultat général suivant : soit la gouvernance actionnariale génère une crise, soit elle rapproche de cette situation, soit la crise se produit indépendamment de la gouvernance actionnariale. Ce résultat vaut quel que soit le degré de diffusion de cette gouvernance parmi les entreprises. Ce résultat vaut également en l'absence d'épargne et avec l'endettement des salariés, contrairement aux modèles déjà existants mais sujets au biais conceptuel relatif à la formation des marchés équilibrés.
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Les garanties réelles dérogatoires du code monétaire et financier

Nader, Jad 29 September 2012 (has links) (PDF)
La construction des garanties réelles dans le Code monétaire et financier s'est faite sans approche coordonnée. Le législateur s'est limité à produire des réponses pragmatiques aux besoins des praticiens, dotant ces garanties d'une souplesse et d'une sécurité renforcées. Or, seul le caractère dérogatoire des mesures qui visent à renforcer la sécurité, face aux procédures collectives notamment, caractérise ce que nous identifions comme des garanties réelles dérogatoires tant des garanties réelles de droit commun que des autres garanties sur actifs financiers. Il convient alors d'en tirer les conséquences pour proposer une construction rationnelle d'une garantie réelle financière unique mais protéiforme. C'est l'entrée en vigueur de la directive 2002/47/CE et sa transposition en droit français qui invitent à envisager un remodelage des garanties sur actifs financiers. Une approche commune et unitaire inspirée par cette directive paraît inévitable pour la cohérence de la matière.

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