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Une figure emblématique dans les arts du XIXème siècle en France : Don Quichotte / A leading figure in the arts of nineteenth-century in France : Don QuixoteDeves, Cyril 20 September 2011 (has links)
Le Don Quichotte de Cervantès a inspiré tous les domaines artistiques du XIXème siècle (1789-1914). Le choix de regrouper dans un même corpus les arts graphiques et plastiques, les arts populaires, les arts du spectacle et cinématographiques, permet de voir comment les arts s’influencent, se répondent ou s’opposent. Le Don Quichotte est, comme tout sujet littéraire traité dans les domaines artistiques, confronté à son image littéraire, celle créée par son auteur. Notre volonté est de distinguer comment se profilent puis se figent les caractéristiques physiques des personnages principaux au cours du XIXème siècle et ce, principalement en France.Les artistes sont amenés à interpréter le texte. Ils se détachent de l’image littéraire pour s’intéresser aux possibilités plastiques et iconographiques qu’offre le roman de Cervantès. Au-delà de la traduction plastique d’un texte littéraire, l’enjeu est de comprendre comment les artistes parviennent à s’insérer dans la pensée de leur société, c'est-à-dire comment ils arrivent à influer sur la lecture d’une œuvre littéraire. En comparant l’iconographie de don Quichotte à celle d’autres héros, il s’agit de voir en quoi le personnage créé par Cervantès permet aux artistes de se réapproprier cette silhouette et à quelle fin. Son image est largement exploitée dans les domaines de la publicité et de la caricature. L’étude vise à saisir par quels moyens les deux héros vont se retrouver transposés dans une société pour en faire, tantôt la critique, tantôt l’apologie, au gré des contingences politiques, économiques et sociales, voire oniriques ou fantaisistes, c'est-à-dire sans substrat critique et par pure référence ludique. / The Don Quixote of Cervantes has inspired all fields of arts of the nineteenth century (1789-1914). The choice to group in one corpus the visual arts, popular arts, performing arts and film, let us see how the arts influence, answer or oppose each other. The Don Quixote is, like any literary subject within the arts, confronted with his literary image. Our desire is to distinguish the emerging profiles of the main characters of nineteenth century France and then analyse their physical characteristics.Artists are asked to interpret the text. They detached themself from the literary image and have greater interest in the visual and iconographic opportunities offered within the novel of Cervantes. Beyond the visual translation of a literary text the challenge is to understand how artists manage to fit into the thinking of their society, or in other words, how they can influence the reading of a classic work of literature. By comparing the iconography of Don Quixote through other heroes we can understand how the character allows artists to adapt this figure and for what purpose. His image is widely used in the fields of advertising and caricature. The study aims to understand the means by which the two heroes will find themselves transposed into a society to make, sometimes critical, sometimes complientary comments, according to the political contingencies, or economic, social, even whimsical and fantastical i.e. without a basis of critical reference and amusing.
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Le Divin et l'Humain dans les chansons populaires grecques : évolution et mythes / The Divine-Human relationship in Greek folk songs : Evolution and MythsLivaniou, Krystallia 13 January 2012 (has links)
Les chansons populaires grecques sont imprégnées d’une profonde religiosité qui apparaît à la fois comme cadre et comme vecteur d’action. Le poète populaire entretient une relation multidimensionnelle avec le Dieu de la Bible et de l’Ancien Testament et fait des saints et des anges des personnages actifs et récurrents dans les textes ; ils évoluent parallèlement avec les héros et leurs destinées s’entrecroisent. Charos est une figure mythique qui joue un rôle fondamental dans l’ensemble des chansons. Personnage mythologiquement et symboliquement sophistiqué, Charos constitue le pilier des mirologues. Ses relations ambiguës avec la divinité déterminent celles qu’il entretient avec l’homme et fait de lui un être à part. A la fois incarnation du mal et agent de la mort, son riche parcours historique dévoile ses nombreuses facettes, ainsi que ses liens avec certaines figures héroïques ambigües telles que Digenis ou Tsamados. La nature et les animaux détiennent un rôle significatif, caractérisé d’une sacralité profonde, et ils accompagnent l’homme des chansons dans tous les aspects de sa vie personnelle et sociale. Leur capacité de métamorphose et leur rôle d’annonciateurs dans les ballades, placent les animaux sur le devant de la scène et leur accordent un rôle de première importance dans le déroulement de l’action. Le poète accorde une importance particulière à l’aspect social du sacré en explorant la notion de la trahison divine mais également celle de l’obéissance de l’homme à son dieu. La vie monacale et le clergé comme l’altérité religieuse, deviennent l’objet d’une critique d’ordre social et une source d’humour. Les chansons populaires véhiculent en les adaptant un nombre important de mythes qui ont une logue présence sur le territoire hellénique : le mythe de Tantale, de Calypso et d’Adonis en font partie. L’héritage antique de l’expression publique du deuil, du rachat du mort et du tombeau du héros vient former les bases de la philosophie populaire et fait de la mort un véritable croisement de cultures. / Greek folk songs are infused with a profound religiosity that appears both as a framework and as a means of action. The folk poet has a multidimensional relationship with the God of the Bible and of the Old Testament and makes saints and angels active and recurrent personalities in his texts; they evolve in parallel with the heroes, and their destinies intertwine. Charos is a mythical figure that plays a fundamental role throughout the songs. A mythologically and symbolically sophisticated personality, Charos is the pillar of the lament songs. His ambiguous relationship with the divine determines his relationship with man, and makes him a separate being. Both incarnation of evil and agent of death, his rich historical journey reveals his many faces, as well as his links with some heroic and ambiguous figures such as Digenis or Tsamados. Nature and the animals hold a significant role, characterised by a profound sacredness, and they accompany man in all aspects of his personal and social life. Their ability to transform and their role as announcers in the ballads, place the animals on the front of the stage and grant them a major role in the unfolding of the action. The poet attaches particular importance to the social aspect of the sacred by exploring the notion of divine betrayal but also that of obedience of man to his god. Monastic life and the clergy, as well as religious diversity, become objects of social criticism, and a source of humour. Folk songs preserve an important number of myths by adapting them, that have a literary presence in the Hellenic territory: the myths of Tantalus, Calypso and Adonis belong to them. The ancient heritage of the public expression of grief, of the redemption of the dead and of the hero's tomb, forms the basis of folk philosophy and makes death a true crossroads of cultures.
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Adieu New York, bonjour Paris ! : Les enjeux esthétiques et culturels des appropriations du jazz dans le monde musical savant français (1900-1930) / Adieu New York, bonjour Paris ! : The aesthetic and cultural meanings of the appropriations of jazz in the French art music world (1900-1930)Guerpin, Martin 24 November 2015 (has links)
Ce travail porte sur les appropriations musicales et discursives du jazz dans le monde musical savant français. Fondé sur la méthode des transferts culturels, il propose une histoire croisée de la musique savante en France, de la diffusion des répertoires de jazz en Europe et de leur perception. La réflexion s’appuie sur un corpus systématique des œuvres savantes influencées le jazz et des textes que lui consacrent compositeurs et critiques. Les unes comme les autres contribuent à différentes tentatives de redéfinition d’une identité française de la musique. Les appropriations du jazz renouvellent également une conception de la musique populaire propre au XIXe siècle. Elles valorisent des sujets auparavant considérés comme triviaux et proposent un son nouveau, tantôt associé au modernisme anglo-saxon, tantôt au primitivisme « nègre ». Enfin, elles participent à la remise au goût du jour d’un classicisme protéiforme. Les aspects qui viennent d’être mentionnés font l’objet d’une périodisation et d’une thématisation. Si les premiers cake-walks des années 1900 sont mis au service d’un exotisme « nègre », les emprunts au jazz relèvent, dix ans plus tard, d’un geste avant-gardiste et nationaliste. À partir du milieu des années 1920, suite aux efforts fructueux de Jean Wiéner pour légitimer le jazz, de nouveaux compositeurs s’y intéressent dans la perspective d’un classicisme désormais plus cosmopolite. Un discours spécialisé émerge. Tout en distinguant différents paradigmes de l’appropriation du jazz, cette étude entend jeter un éclairage nouveau sur la production musicale savante dans la France des années 1900-1930 et sur les rencontres entre différentes traditions musicales. / This thesis deals with the musical and discursive appropriations of jazz in the French musical world. Inspired the approach of cultural transfers and crosses the history of French art music in France and the history of its diffusion and perception in Europe. To do so, it draws upon a corpus of art music pieces influenced by jazz and of texts written by composers and critics. This corpus contribute to different redefinitions of an alleged French musical identity. What is more, appropriations of jazz renew a conception of popular music that goes back to the beginning of the 19th century. They also valorize topics that were considered as trivial and they display a new kind of sound, evoking Anglo-saxon modernism or « negro » primitivism.The different aspects mentionned above are presented in a chronological and thematic fashion. In the 1900s, the first cake-walks contribute to a tradition of « negro » exoticsm. Ten years after, borrowing to jazz has become an avant-gardist gesture, and a response to nationalist motivations. Thanks to Jean Wiéner’s efforts in order to legitimize jazz, a new group of composers and critics take an interest in it. Jazz then becomes a means to assert a more cosmopolitan classicism.This thesis identifies different paradigms of the appropriation of jazz in France. More broadly, it sheds new light on musical creation in the French art music world between 1900-1930, and on musical encounters between different musical traditions.
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Participation politisation et rapports de genre : changement social en milieu populaire (Venezuela, 2002-2012) / Participation, Politicization and Gender Relations : social Change in Popular Background (Venezuela, 2002-2012)Brandler-Weinreb, Jessica 26 November 2015 (has links)
Cette thèse porte sur le rapport des femmes au politique, étudié à travers le prisme de la participation locale des classes populaires. Au Venezuela, sous les gouvernements Chávez, la volonté étatique de favoriser la participation locale et de lutter contre les inégalités de genre, croise et rend visible des dynamiques et des trajectoires individuelles d’acteurs ordinaires, qui sont en majorité des femmes. La politique bolivarienne de la participation se réalise à partir de l’expérience quotidienne et des relations interpersonnelles. Les structures étatiques locales que sont les Conseils Locaux de Planification Publique et les Conseils Communaux articulent ainsi espace public et espace privé. Dans ce pays matrifocal, la pratique de cette politique territorialisée permet aux femmes des classes populaires de transformer leur autorité en une ressource politique qui est désormais reconnue et institutionnalisée. Ce processus modifie le rapport à soi, à la famille, à la communauté, mais aussi au pouvoir institué, allant jusqu’à transformer les rapports gouvernants-gouvernés. Fruit de sept années de recherche et de près de deux ans de terrain, cette thèse allie les techniques classiques de l’enquête sociologique à de nouveaux outils révélant l’importance du tournant affectif induit par l’expérience participative dans la vie des enquêtés. / This PhD dissertation is about women’s relations to politics, viewed from the perspective of the popular background’s local participation. During the Chavez’s governments in Venezuela, the State’s will to favour local participation and fight against gender’s inequalities allows ordinary actors’dynamics and individual paths to meet and in the meantime, to make them visible. These actors occur to be mostly women. The Bolivarian participation politics is performed from the daily experience and interpersonnal relationship. The local State institutions - that are the Consejos Locales de Planificación Pública and the Consejos Comunales - intertwine public and private space. In this matrifocal country, this territorialized politics allows women from popular background to convert their authority into a political ressource that has been acknowledged and institutionnalized. This process changes the relationships to oneself, to the family and the community but to the institutionnalized power as well, going as far as to transform relationships between the ruling classes and the ones who are ruled by them. Based on a seven years research and a two years fieldwork, this PhD dissertation associates sociological studies’classic techniques and new tools revealing the importance of the affective turn brought by the participative experience in the interviewees’s life.
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Les réjouissances populaires en Amérique française et la construction d’identités sociales (1770-1870)Dumont, Mikael 08 1900 (has links)
Cette thèse porte sur les rôles sociaux des réjouissances populaires dans les communautés rurales francophones de l’Amérique du Nord entre les années 1770 et 1870. Elle aborde le sujet de la fête en dirigeant plus précisément son regard sur la festivité. L’objectif principal est de mettre en lumière comment les festivités, que nous appelons réjouissances populaires, influencent le fonctionnement des sociétés francophones nord-américaines. Quels rôles les réjouissances populaires jouent-elles dans la vie sociale des habitants de ces sociétés? Quels impacts ont-elles sur les identités individuelles et collectives? Conservent-elles les mêmes caractéristiques d’une société à l’autre ou s’adaptent-elles à des environnements et à des contextes différents? Comment se développent-elles et évoluent-elles au fil du temps? Quels sont les éléments qui influencent leur évolution? Afin de répondre à ces questions, l’accent est mis sur l’étude de certaines réjouissances populaires au sein de quatre populations rurales d’origine française, c’est-à-dire les habitants de la vallée du Saint-Laurent, de la région de Détroit, du Pays des Illinois et de la Louisiane (plus précisément les habitants d’origine acadienne).
En se fondant sur des monographies publiées, des manuscrits personnels, de la correspondance ecclésiastique, de la littérature de fiction et des travaux de folkloristes, chacun des cinq chapitres représente une étude de cas qui permet de montrer comment les réjouissances populaires sont influencées par le contexte dans lequel les habitants vivent et comment la sociabilité festive intervient dans la construction de différentes identités sociales, c’est-à-dire des identités de race, de genre et de classe. Dans le premier chapitre, le regard porté sur les noces des Canadiens et des Louisianais d’origine acadienne à la fin du XVIIIe siècle et au milieu du XIXe siècle fait ressortir que la nourriture, la boisson, la musique et la danse sont très présentes, mais surtout que ces festivités sont le théâtre de nombreux rites de passage s’adressant au nouveau couple, et souvent plus particulièrement à l’épouse, qui permettent à la communauté de contrôler la reconnaissance et l’officialisation de leur union sociale et sexuelle. Dans le deuxième et le troisième chapitre, l’analyse de la guignolée, de l’Épiphanie et surtout du carnaval au Canada, à Détroit ainsi que dans les villages du Pays des Illinois permet de montrer que cette période festive est influencée par le climat hivernal des colonies nordiques et qu’elle demeure un moment fort de la vie sociale des habitants. Elle est, entre autres, synonyme, dans les trois régions, de rencontres, de soupers et de bals au cours desquels les habitants déterminent ceux qui ont le droit de se fréquenter, c’est-à-dire des jeunes issus du même rang social, et ceux qui font partie intégrante de leur communauté et ceux qui en sont exclus, c’est-à-dire des habitants plus démunis (vallée du Saint-Laurent) ou des Noirs et des Autochtones (Pays des Illinois). Dans le quatrième chapitre, l’étude de l’évolution de la culture dominicale des Louisianais d’origine acadienne met en lumière comment, malgré le succès, au fil du temps, de l’Église catholique dans ses tentatives d’imposer la sanctification de cette journée, les bals de maison perdurent, en étant transférés au samedi, et participent à la construction de l’identité raciale de cette population. Dans le dernier chapitre, l’examen de l’évolution des réjouissances de la plantation du mai expose l’efficacité des rapports de réciprocité pour solidifier et renforcer la hiérarchie sociale dans les campagnes canadiennes, c’est-à-dire entre les habitants et un membre de l’élite locale (seigneur ou capitaine de milice).
Cette thèse contribue à enrichir l’historiographie de la fête en Amérique française qui aborde très peu le sujet des réjouissances populaires rurales sous l’angle de la sociabilité festive. Elle montre que ces réjouissances sont intimement liées aux aspects contextuels de chacune des quatre régions étudiées, c’est-à-dire la démographie, la présence d’autres groupes ethniques, le climat, la géographie, les rapports genrés, l’économie, la situation politique et la hiérarchie sociale. Les habitants francophones des milieux ruraux adaptent leurs réjouissances populaires aux particularités de leur société, mais elles préservent tout de même, parfois jusqu’aux années 1870, leurs fonctions régulatrices de reproduction des hiérarchies sociales, économiques, genrées et raciales. En d’autres mots, elles sont un outil permettant à ces francophones, non seulement d’affirmer leur identité d’origine française, mais aussi d’identifier clairement les personnes qui peuvent ou qui ne peuvent pas se réclamer de cette identité et les inégalités qui sont produites à l’intérieur de ce processus. / This thesis focuses on the social roles of popular celebrations in rural French-speaking communities of North America between 1770 and 1870. It approaches the subject of festivals by looking more precisely at the festivity. The main objective is to highlight how the festivities, which we call popular celebrations, influence the functioning of North American francophone societies. What roles do popular celebrations play in the social life of the inhabitants of these societies? What impacts do they have on individual and collective identities? Do they retain the same characteristics from one society to another or do they adapt to different environments and contexts? How do they develop and evolve over time? What are the elements that influence their evolution? In order to answer these questions, the focus is on studying certain popular celebrations among four rural populations of French origin, namely the inhabitants of the St. Lawrence Valley, the Detroit region, the Illinois Country and Louisiana (more specifically, the inhabitants of Acadian origin).
Based on published monographs, personal manuscripts, church correspondence, fictional literature and the work of folklorists, each of the five chapters represents a case study that shows how popular celebrations are influenced by the context in which people live and how festive sociability is involved in the construction of different social identities, such as those relating to race, gender and class. In the first chapter, a look at the weddings of Canadians and Louisianans of Acadian origin in the late 18th and mid-19th centuries reveals that food, drink, music and dance are very much in evidence, but above all that these festivities are the scene of many rites of passage for the new couple, and often more particularly for the wife, allowing the community to control the recognition and formalization of their social and sexual union. In the second and third chapters, the analysis of the guignolée, Epiphany and especially the carnival in Canada, Detroit and the villages of the Illinois Country shows that this festive period is influenced by the winter climate of the northern colonies and that it remains a key moment in the social life of the inhabitants. Among other things, it is synonymous in all three regions with meetings, dinners and balls during which residents determine who has the right to court with whom, that is, young people of the same social rank, and those who are an integral part of their community and those who are excluded from it, that is, poorer residents (St. Lawrence Valley) or Blacks and Indigenous people (Illinois Country). In the fourth chapter, the study of the evolution of the Sunday culture of Louisianans of Acadian origin highlights how, despite the success, over time, of the Catholic Church in its attempts to impose the sanctification of this day, house balls persist, being transferred to Saturdays, and contribute to the construction of this population’s racial identity. In the last chapter, an examination of the evolution of the May Day celebrations shows the effectiveness of reciprocal relationships in reinforcing and strengthening the social hierarchy in rural Canada, that is, between country people and a member of the local elite (seigneur or militia captain).
This thesis enriches the existing historiography of festival in French America, which hardly addresses the subject of rural popular celebrations from the perspective of festive sociability. It shows that these celebrations are closely linked to the contextual aspects of each of the four regions studied, i.e. the demography, the presence of other ethnic groups, the climate, the geography, the gender relations, the economy, the political situation and the social hierarchy. Francophone inhabitants of rural areas adapt their popular celebrations to the particularities of their society, but those celebrations still preserve, sometimes until the 1870s, their regulatory functions of reproducing social, economic, gender and racial hierarchies. In other words, they are a tool that allows these Francophones not only to affirm their identity of French origin, but also to clearly identify the people who can or cannot claim this identity and the inequalities that are produced within this process.
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La politique au camping : analyse comparée des rapports au politique des classes populaires en France et au QuébecMazot-Oudin, Antoine 05 1900 (has links)
Cotutelle internationale de thèse réalisée entre l'Université de Montréal et l'Université de Lille / Résumé
Victoire inattendue de Donald Trump aux États-Unis lors de la campagne présidentielle de 2016 ; succès du camp du Brexit au Royaume-Uni la même année ; disparition des deux partis de gouvernement au deuxième tour de la campagne présidentielle en France lors de l’élection de 2017 ; victoire majoritaire d’un tiers-parti, la Coalition Avenir Québec, lors de l’élection provinciale de 2018 au Québec : des deux bords de l’Atlantique, d’importantes recompositions des scènes partisanes et des résultats électoraux inopinés agitent les analyses politiques, médiatiques et pour partie universitaires. Ces phénomènes sont parfois interprétés au travers du prisme de la « montée des populismes ». Certains travaux pointent du doigt le « peuple » et sa propension à se laisser séduire, voire berner, par des leaders « populistes ». L’explication, souvent sur la base d’enquêtes de sondage, serait à trouver dans le vote, pêlemêle, des « perdants de la mondialisation », des classes populaires ou encore du monde ordinaire des zones rurales. Le constat d’un champ politique apparemment chamboulé par les franges dominées du monde social s’accompagne du paradoxe de pauvres votant contre leurs intérêts supposés.
En France, ces questionnements s’inscrivent en partie dans des débats autour du vote des classes populaires dans un contexte d’effacement du clivage gauche-droite comme référent politique. Au contraire, au Québec, la scène partisane est présentée comme de plus en plus polarisée autour de ce clivage en raison du moindre attrait de la cause souverainiste tandis que la notion de classes populaires n’est pas aussi centralement mobilisée par les analyses politiques. En comparant ces deux cas distincts, ce travail de recherche vise à éclairer sous un jour qualitatif les rapports à la politique et au politique des classes populaires en France et au Québec.
Sur la base d’une enquête ethnographique dans deux campings populaires dans le Pas-de-Calais et dans la partie sud de la région de Québec, ce travail étudie par le bas et dans une perspective comparée les représentations et les attitudes politiques de campeuses et de campeurs saisonniers dans des contextes de loisirs. Je mobilise comme données d’enquête une campagne d’une cinquantaine d’entretiens, des observations ethnographiques réalisées pendant deux saisons estivales dans ces deux campings et dans d’autres espaces de loisirs.
En analysant les représentations ordinaires des sphères partisanes et les sens sociaux du vote auprès des enquêté-e-s rencontré-e-s, ce travail souligne une même distance soupçonneuse vis-à-vis du champ politique auprès de groupes sociaux aux propriétés sociales comparables. Le vote y apparait comme une information politique équivoque et parfois difficilement interprétable. A rebours des seuls schèmes savants de compréhension du jeu politique, ce travail souligne la mobilisation parmi les classes populaires françaises et québécoises d’outils profanes comparables, les indices et les rumeurs, qui observés in situ illustrent la pluralité des modes d’appréhension de la politique.
Pour partie faiblement connectées aux enjeux du champ politique, souvent en écho à des expériences personnelles, les attitudes politiques des classes populaires nécessitent d’être étudiées dans une perspective plus large. Ces rapports au politique se comprennent davantage en réinscrivant ces représentations politiques et du monde social dans les relations qu’entretiennent ces enquêté-e-s à l’État et dans les frontières identitaires et de classe qu’ils et elles mobilisent pour se situer socialement. Cette recherche souligne ainsi les divergences et les effets de trajectoires sociales et de lieu dans les visions du monde que mobilisent les classes populaires dans ces deux espaces nationaux.
Ma contribution vise donc à éclairer sous un autre jour les recompositions des scènes partisanes en France et au Québec en abordant la question au travers des rapports ordinaires à la politique des classes populaires. Elle esquisse une sociologie politique des classes populaires au Québec et prend position dans les débats portant sur la droitisation des classes populaires et sur la « montée des populismes » en France et au Québec en proposant une contribution méthodologique à l’ethnographie du politique. / Abstract
Donald Trump’s unforeseen victory in the U.S’s 2016 presidential campaign. The unexpected Brexit in the U.K. the same year. The disappearance of the two governing political parties in France at the 2017 elections. The electoral success of a third party, the Coalition Avenir Québec, during the provincial elections in 2018 in Quebec. On both sides of the Atlantic, unpredicted electoral results and a large reshuffling of partisan scenes are upsetting political, media and academic analyses. These phenomena are sometimes summed up as part of the “rise of populism”. Some works single out the “people” and their habit of being seduced, sometimes of being fooled, by “populist” leaders. The (jumbled) causes – built through statistical explications – are usually found with the “losers of the globalization”, the popular social classes or with ordinary people of rural regions. The observation of a political world turned upside down by the more dominated margins of society is usually brought up with the paradox of poor people voting against their supposed interests.
In France, these reflections are part of the larger debate concerning the voting habits of the popular classes in the context of the slow demise of the right-left divide as the main political reference. On the contrary, in Quebec, the partisan sphere is seen as being more and more polarized around this divide, as the question of sovereignty loses its significance. At the same time, the notion of popular social classes is not as centrally used by analysts in Quebec. Comparing these two cases allows this research to shed – a qualitative – light on the popular classes’ relations to politics and political sides in France and in Quebec.
This work is based on an ethnographic fieldwork in two lower class campgrounds in Pas-de-Calais (in France) and in the south of the “ region of Québec ”. It is a study, from the bottom-up and in a comparative perspective, of the representations and political attitudes of seasonal campers in a leisurely context. My analysis is based on around fifty interviews and a set of ethnographic observation made during two summer seasons in two campgrounds and in other spaces of leisure.
In my analysis of the research participants, ordinary representations of the political parties and of the social significance of voting underlines a suspicious distance from the political realm that is common to socially comparable groups. Voting habits appear to give ambiguous political information that is often difficult to interpret. Far from the erudite patterns of understanding the political game, my work emphasizes common secular tools used by popular classes in France and in Quebec. When such tools, like the use of clues or of rumors for instance, are observed on site, they illustrate the plurality of the participants’ understanding of and relationship to the political.
The political attitudes of the popular classes are very loosely connected to the issues of the political realm and are usually rooted in personal experiences. They thus need to be studied in a larger perspective. These relationships to the political are better understood when they are connected to the participants’ relationship to the State and to their own mobilization of identities which allows them to situate themselves socially. My work therefore underscores the divergences and effects of diverse social and spatial trajectories on the social representations and world visions that the popular social classes muster in these two distinct national spaces.
My work consequently aims at shedding a different light on the reshuffling of the partisan scenes in France and in Quebec by orienting the debate towards the ordinary relationships of the popular classes to the political. This thesis points at a political sociology of popular classes in Quebec. It also takes a stand in the debates on the shift to the right of these lower classes and on the “rise of populism” in France and in Quebec. This stand is rooted in a methodological contribution to the ethnography of the political.
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Les ménages face aux impératifs de "transition énergétique" : des raisonnements pris entre marché, normalisation institutionnelle et références pour agir forgées au fil de la trajectoire biographique / Households facing the imperatives of "energy transition" : reasoning taken between market, institutional normalization and references to act forged along the biographical trajectoryCacciari, Joseph 05 December 2017 (has links)
Comment des normes de conduite hétéronomes parviennent-elles à définir la manière dont les individus organisent leur quotidien sans être perçues comme des contraintes extérieures ou arbitraires ? Comment les individus en arrivent-ils à privilégier certaines références pour agir plutôt que d’autres au fil de leur trajectoire sociale ? Les pratiques énergétiques prenant place dans l’espace domestique constituent un terrain d’analyse de ces questions particulièrement riche dans le contexte actuel d’injonction à la « transition énergétique ». Les changements de conduite attendus sont l’occasion de travaux de sciences sociales qui acceptent souvent comme allant de soi les catégories du débat public : notamment celles qui consistent à rabattre les pratiques domestiques mobilisatrices d’énergie sur des consommations. Le propos est ici de questionner ces catégories pour des ménages des classes populaires « du haut », à distance des dispositifs d’assistance prévus pour les situations de dénuement mais néanmoins menacés de difficultés avec les coûts de l’énergie. Ce travail rend compte des mécanismes de soumission au mot d’ordre économique et de la socialisation des acteurs à la mise en consommation des pratiques domestiques mobilisatrices d’énergie, les amenant dans des circonstances particulières à prêter attention à de nouveaux discours prescriptifs. Pour cela, la thèse s’appuie sur une revue critique des travaux de sciences sociales portant sur les ménages face à l’énergie, sur des monographies de groupes professionnels porteurs de discours institutionnels auprès des ménages et sur des monographies de ménages précisément situés. / How do heteronomous norms of behavior succeed in defining how individuals organize their everyday lives without being perceived as external or arbitrary constraints? How do individuals come to favor certain references to act rather than others in their life's course ? Energy practices in the domestic space (heating and cooling of rooms, cooking and refrigerating food, domestic hot water, lighting, electrical appliances, etc.) constitute a particularly rich field of analysis of these questions in the current context of "energy transition". The expected changes in behavior are the occasion of social science studies that often take for granted the categories of public debate: in special, that of reducing domestic practices that mobilize energy on consumption and that which naturalizes the energy transition . The aim is here to question these categories for households of the " working classes from the upper", at a distance from the social work schemes designed for deprived situations and nevertheless threatened with difficulties with energy costs. It then attempts to account for the mechanisms of submission to the economic slogan and the socialization of the social actors to the consumption of domestic practices mobilizing energy, bringing them in particular circumstances to pay attention to new prescriptive speeches when deciding on their actions. For this purpose, the thesis is based on a critical review of the social science work on households relation to energy, on monographs of occupational groups with institutional discourses on households and on monographs of households.
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Análise morfo-semântica de alguns pares de sufixos eruditos e populares latinos no período entre os séculos XII a XVI /Costa, Sílvio Reinod. January 2008 (has links)
Orientador: Clotilde de Almeida Azevedo Murakawa / Banca: Ana Rosa Gomes Cabello / Banca: Braz José Coelho / Banca: Catarina Vaz Rodrigues / Banca: Marymarcia Guedes / Resumo: Pretendeu-se, neste trabalho, analisar a evolução dos significados de alguns sufixos latinos (eruditos) utilizados, em Português arcaico, que apresentam uma contraparte popular. Inicialmente, foram revistos a História, a origem, os períodos e sub-períodos do Português, assim como os textos principais de sua fase arcaica. Em relação aos sufixos, objeto específico deste trabalho, faz-se uma revisão geral, em ordem cronológica ascendente, da literatura existente a esse respeito, tomando-se por base a opinião de alguns eminentes filólogos e gramáticos da História da Língua (Carolina Michäelis de Vasconcelos (1946), José Joaquim Nunes (1989), Manuel de Said Ali (1931 e 1964), Joseph Hüber (1986 [1933]), Theodoro Maurer Jr. (1951), José Leite de Vasconcelos (1959), Sousa da Silveira (1960)), gramáticos normativos (Fernão de Oliveira (1975 [1536]), Júlio Ribeiro (1913 [1881]), João Ribeiro (1926 [1901]), Gladstone Chaves de Melo (1978), Cunha e Cintra (1985), Evanildo Bechara (1999) e lingüistas - estruturalistas / gerativistas - (Joaquim Mattoso Camara Jr. (1979 e 1980), Margarida Basílio (1980 e 2004), Cacilda de Oliveira Camargo (1986), Antônio José Sandmann (1991 e 1992), Valter Khedi (2005), Graça Maria de Oliveira e Silva Rio-Torto (1993 e 2006), Luiz Carlos de Assis Rocha (1998), Alina Villalva (2000), Margarita Correia (2004), Margarita Correia & Lucia San Payo de Lemos (2005) e Soledad Varela Ortega (2005)). A partir de um corpus elaborado por nós, baseado em 20 obras, foram selecionados os seguintes pares de sufixos: -ato x - ado; -ático X -adego; -bil x -vel;-ense x -ês; -ario x -eiro;-(t)orio ~ -(s)orio x -(d)oiro e -(t)ura ~ -(s)ura ~ -(d)ura x -ura. Há sufixos com grande, média e baixa produtividades. Muitos deles vão ganhando, ao longo dos séculos, novos significados; outros, entretanto, mantém aqueles já presentes em Latim. / Abstract: The aim of this thesis is to analyze the development of the meaning of some erudite latin suffixes used in Archaic Portuguese which have a popular counterpart. Firstly, the history, the origin, the periods and subperiods of Brazilian Portuguese have been revised, as well as the main texts of its archaic period. A general review of the literature on suffixes, the specific object of this work, has been done in ascendant chronological order taking as its basis the opinion of some most eminent philologists and grammarians of the History of Language such as (Carolina Michaëlis de Vasconcelos (1946), José Joaquim Nunes (1989), Manuel de Said Ali (1931 and 1964), Joseph Hüber (1986 [1933]), Theodoro Maurer Jr. (1951), José Leite de Vasconcelos (1959), Sousa da Silveira (1960)); normative grammarians such as (Fernão de Oliveira (1975 [1536]), Júlio Ribeiro (1913 [1881]), João Ribeiro (1926 [1901]), Gladstone Chaves de Melo (1978), Cunha & Cintra (1985), Evanildo Bechara (1999); and structuralist/gerativist linguists such as (Joaquim Mattoso Camara Jr. (1979 and 1980), Margarida Basílio (1980 and 2004), Cacilda de Oliveira Camargo (1986), Antônio José Sandmann (1991 and 1992), Valter Khedi (2005), Graça Maria de Oliveira e Silva Rio-Torto (1993 and 2006), Luiz Carlos de Assis Rocha (1998), Alina Villalva (2000), Margarita Correia (2004), Margarita Correia & Lucia San Payo de Lemos (2005) and Soledad Varela Ortega (2005). The following suffix pairs which form the corpus have been selected based on 20 books: -ato x - ado; -ático X -adego; -bil x -vel;-ense x -ês; -ario x -eiro;-(t)orio ~ -(s)orio x -(d)oiro e -(t)ura ~ -(s)ura ~ -(d)ura x -ura. There are suffixes of high, medium and low productivity. Many of them acquire new meanings through the centuries; others, however, maintain the meanings used in Latin. / Résumé: Dans ce travail, on a eu le dessein d' analyser l' évolution des signifiés de quelques suffixes latins (érudits) utilisés en portugais archaïque et qui présentent une contrepartie populaire. D'abord, on a repassé l'Histoire, l'origine, les périodes et les sous-périodes de la Langue Portugaise, ainsi que les textes principaux de la phase archaïque du Portugais. À propos des suffixes - objet spécifique de ce travail - on a fait une révision générale de la littérature existante à ce sujet, suivant l'ordre chronologique ascendante et tout en prenant comme point de départ l'avis de quelques philologues et grammairiens éminents de L'Histoire de la Langue (Carolina Michäelis de Vasconcelos (1946), José Joaquim Nunes (1989), Manuel de Said Ali (1931 e 1964), Joseph Hüber (1986 [1933]), Theodoro Maurer Jr. (1951), José Leite de Vasconcelos (1959), Sousa da Silveira (1960)), des grammariens normatifs (Fernão de Oliveira (1975 [1536]), Júlio Ribeiro (1913 [1881]), João Ribeiro (1926 [1901]), Gladstone Chaves de Melo (1978), Cunha e Cintra (1985), Evanildo Bechara (1999) et des linguistes - structuralistes / générativistes - (Joaquim Mattoso Camara Jr. (1979 et 1980), Margarida Basílio (1980 et 2004), Cacilda de Oliveira Camargo (1986), Antônio José Sandmann (1991 et 1992), Valter Khedi (2005), Graça Maria de Oliveira et Silva Rio-Torto (1993 et 2006), Luiz Carlos de Assis Rocha (1998), Alina Villalva (2000), Margarita Correia (2004), Margarita Correia & Lucia San Payo de Lemos (2005) et Soledad Varela Ortega (2005)). À partir d' un corpus de textes extraits de 20 oeuvres, organisé par nous, les paires de suffixes suivantes ont été sélectionnées: -ato x -ado; -ático X - adego; -bil x -vel;-ense x -ês; -ario x -eiro;-(t)orio ~ -(s)orio x -(d)oiro e - (t)ura ~ -(s)ura ~ -(d)ura x -ura. Il y a des suffixes qui... (Résumé complet accès électronique ci-dessous) / Doutor
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«Partout où il y a des gens qui parlent, il y a des fausses nouvelles» : perceptions des fausses nouvelles chez des Québécois.es d’opinions diversifiées sur la questionDéry, Sarah 04 1900 (has links)
Particulièrement popularisé pendant la campagne électorale américaine de 2016, le concept de fake news ou fausses nouvelles n’est pas nouveau, mais a évolué au cours de la dernière décennie, en concordance avec la numérisation des médias et l’arrivée des plateformes de réseaux sociaux. La notion de fausses nouvelles peut être considérée comme polysémique, alors qu’il n’y a pas de réel consensus quant à sa définition, autant chez les chercheurs.euses que pour le grand public. Pour certains.es, il peut s’agir de faux contenu prenant l’apparence d’une « vraie » nouvelle, et pour d’autres, il serait plutôt question de « mauvais » journalisme. Au Québec, le phénomène est bel et bien présent et inquiète experts.es et journalistes, mais nous en savons encore très peu sur les perceptions des Québécois.es de l’enjeu.
À l’aide de l’apport des folk theories ou théories populaires, ce mémoire s’est intéressé aux perceptions de douze Québécois.es d’opinions diversifiées sur la question des fausses nouvelles et de l’écosystème médiatique. À travers trois groupes de discussions, les participants.es ont démontré ne pas avoir de définition à proprement dit du concept, mais repèrent plutôt les fausses nouvelles à l’aide de différents indices ou caractéristiques particulières. Ils.elles ont également fait part de certaines critiques qu’ils.elles entretiennent à l’égard des médias d’information au Québec, démontrant un scepticisme grandissant quant à la qualité et à la véracité du contenu de l’information. Certains.es ont également dit avoir de la difficulté à établir une distinction claire entre les « vraies » des « fausses » nouvelles. Finalement, une majorité d’entre eux.elles sont d’avis que les fausses nouvelles circuleraient non seulement dans les réseaux sociaux, mais également dans les médias d’information. / Particularly popularized during the 2016 American election campaign, the concept of fake news is not new, but has evolved over the last decade, in line with the digitization of media and the arrival of social networking platforms. The notion of fake news can be considered as polysemous, while there is no real consensus as to its definition, both among researchers and the general public. For some, it can be a question of false content taking on the appearance of “real” news, and for others, it is more a question of “bad” journalism. In Quebec, the phenomenon is well and truly present and worries experts and journalists, but we still know very little about Quebecers’ perceptions of the issue.
Using folk theories, this paper explored the perceptions of twelve Quebecers with diverse opinions on the issue of fake news and the media ecosystem. Through three focus groups, the participants demonstrated that they do not have a definition of the concept, but rather identify fake news through various cues or specific characteristics. They also shared some of their criticisms of the news media in Quebec, demonstrating a growing skepticism about the quality and veracity of news content. Some also said they have difficulty making a clear distinction between “real” and “fake” news. Finally, a majority felt that fake news was circulating not only on social networks, but also in the news media.
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Rire obscène, esthétique grotesque et imaginaires carnavalisés chez les premières avant-gardes musicales françaises : le cas d'Erik SatieMeunier, Jordan 08 1900 (has links)
Ce mémoire explore les territoires esthétiques de la culture populaire dans l’imaginaire carnavalisé du compositeur d’avant-garde Erik Satie (1866-1925). L’interprétation de l’arrière-texte de la poétique compositionnelle de Satie proposée par cette étude interroge le caractère iconoclaste des symboles associés à la scène des divertissements « légers ».
Par les thèmes, genres, tropes et topoï qu’elle privilégie, l’œuvre musicale de Satie se situe au confluent du « savant » et du « vulgaire ». En portant un regard attentif aux créations « mineures » de Satie pour la scène populaire à Montmartre, ce travail cherche à définir les rapports antinomiques opposant les représentations, attitudes et valeurs promues par la culture « officielle » à l’attachement iconoclaste de Satie aux univers du « bas-social », du grotesque et de l’obscène.
Les chahuts intempérants de Satie au cabaret artistique, au music-hall et au café-concert, au même titre que la revendication subversive par le compositeur des potentialités esthétiques offertes par le jeu et l’humour vernaculaires, prolongent le geste de résistance littéraire et artistique contre-culturel de la bohème fin-de-siècle. En visant une compréhension sémantique des enjeux discursifs qui accompagnent historiquement la représentation du populaire – cet « Autre » profanant, repoussoir de l’élite bourgeoise –, ce mémoire appréhende la portée démocratique du rire matérialiste populaire de Satie, principale figure tutélaire des premières avant-gardes modernistes parisiennes au tournant du XXe siècle. / This thesis aims to explore the aesthetic territories of popular culture within the avant-garde composer Erik Satie’s (1866-1925) carnavalized imagination. This study provides an interpretation of the subtext of Satie’s poetics of composition that questions the use of symbols associated with ‘light’ entertainment as means of protest.
The themes, genres, tropes and topoï that Satie’s works invoke place them at the intersection of ‘learned’ and ‘vulgar’ culture. By paying close attention to Satie’s ‘minor’ works created for Montmartre’s popular establishments, this thesis seeks to define the antinomic relationship that opposes ‘official’ culture’s promoted representations, attitudes and values to Satie’s iconoclastic penchant for the imaginary spaces of the ‘low-class’, the grotesque and the obscene.
Satie’s uproarious contributions to cabaret artistique, music-hall and café-concert, as well as the composer’s subversive exploration of the aesthetic potential of playfulness and vernacular humor, find echoes in the literary and artistic counter-cultural acts of resistance in Bohemian fin-de-siècle circles. Based on a semantic understanding of the discursive issues historically surrounding the representation of the popular as a degrading ‘Other’ by the wealthy bourgeois elite, this thesis appraises the democratic scope of Satie’s materialistic popular laughter, which serves as one of the main influences for the first Parisian modernist avant-garde movement at the turn of the twentieth century.
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