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La monarchie et l’environnement en Alsace et au Canada sous l’Ancien Régime : l’eau, politiques et représentationsFurst, Benjamin 03 1900 (has links)
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Les organisations internationales, le principe de souveraineté et la gestion des crises politiques internes : cas de la francophonie et de l’union africaine / International organizations, the principle of sovereignty and the management of internal political crises : the case of the francophonie and the african unionNwatchock A Birema, Ousmanou 23 March 2018 (has links)
La gestion des crises politiques internes est devenue l’activité à la fois la plus visible et la plus controversée des organisations internationales aujourd’hui. C’est en raison de cette ambivalence que cette thèse prend prétexte de la gestion des crises politiques par la Francophonie et l’Union Africaine pour interroger l’articulation entre le multilatéralisme politique et le principe de souveraineté des États en situation de crise politique interne en Afrique. La question centrale est de savoir ce qui reste du principe de souveraineté devant la récurrence des interventions multilatérales de ces deux organisations dans des problématiques relevant de la stricte souveraineté. La réponse est donnée à travers une analyse profonde des trajectoires politique, juridique et philosophique de l’interaction entre la souveraineté des États et les ingérences multilatérales dans l’histoire des relations internationales de facture westphalienne. Par ailleurs, cette thèse fait une rétrospective théorique sur la question des ingérences en général, avant de s’appesantir de manière spécifique et empirique sur les trajectoires interventionnistes de la Francophonie et de l’Union Africaine en Côte d’Ivoire, à Madagascar et en République Centrafricaine. L’analyse aboutit au constat que la gestion multilatérale des crises politiques internes se caractérise par sa complexité opérationnelle : d’une part elle permet aux organisations internationales intervenantes de pratiquer une sorte de « rançon » de la liberté politique de leurs États membres, et d’autre part elle est une opportunité d’instrumentalisation des organisations internationales qui s’y engagent. / The management of internal political crises has become the most visible and controversial activity of international organizations today. It is because of this ambivalence that this thesis takes the pretext of the management of political crises by the Francophonie and the African Union to examine the articulation between the political multilateralism and the principle of sovereignty of the States in situation of internal political crisis in Africa. The principal question is to know what remains from the principle of sovereignty in view of the recurrence of the multilateral interventions of these two organizations in issues of strict States sovereignty. The answer is given through a deep analysis of the political, legal and philosophical trajectories of the interaction between State sovereignty and multilateral interferences in the history of Westphalian bill international relations. Moreover, this thesis makes a theoretical retrospective on the question of interferences in general, before dwelling in a specific and empirical way on the interventionist trajectories of the Francophonie and the African Union in Ivory Coast, Madagascar and Central African Republic. The analysis leads to the conclusion that the multilateral management of internal political crises is characterized by its operational complexity: on the one hand, it enables the intervening international organizations to practice a kind of "ransom" for the political freedom of their member States, and on the other hand, it is an opportunity to “instrumentalize” the international organizations that engage in it.
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Autorité et pouvoir : approches historique, analytique et critique d'un problème de philosophie politique / Authority and power : historical, analytical and critical approach to a problem of political philosophyMaliti, Dyfrig Joseph 12 January 2012 (has links)
L’autorité étant une forme de « pouvoir » fondée sur la soumission à la hiérarchie, à l’inégalité et aux ordres sociaux préétablis, a été rejetée par les Modernes parce qu’elle est incompatible avec le principe même de la démocratie. Paradoxalement, suite à l’affaiblissement de l’autorité dans le monde moderne, on souhaite aujourd’hui son « retour ». De ce fait, notre réflexion s’est donnée pour tâche d’étudier, dans le domaine de la philosophie politique, les relations complexes qui existent entre les concepts d’autorité et de pouvoir en répondant aux questions : Qu’est-ce que l’autorité et le pouvoir ? Comment se constituent-ils ? Quels sont leurs modes d’institutionnalisation dans les structures politiques et juridiques qui perpétuent la domination et reproduisent l’obéissance ? Ainsi formulées, ces questions nous mettent non seulement au cœur de l’hypothèse que ce travail essaie de soutenir, mais elles touchent aussi la problématique que notre réflexion tente de résoudre. Elle concerne les confusions fréquentes faites par nos contemporains entre, d’une part, les concepts d’autorité et de pouvoir, et, d’autre part, les concepts de pouvoir, de violence, de force, d’autorité et de domination souvent utilisés comme s’il s’agissait simplement de synonymes. Face à une telle confusion, nous avons présumé avec H. Arendt que, puisque « ces mots se réfèrent à des qualités différentes, leur sens devrait donc être soigneusement examiné et déterminé ». Puisque l’usage correct de ces concepts « n’est pas seulement une question de grammaire, mais aussi de perspective historique », un détour par l’acquis antique des notions auctoritas et potestas nous est nécessaire. Ceci nous permet non seulement d’apprécier la valeur d’un héritage que nous n’assumons pas pleinement aujourd’hui, mais également de mieux comprendre certaines notions clés de la philosophie politique et de pouvoir dissiper la confusion fréquente entre les concepts d’« autorité » et de « pouvoir ». Pouvoir, autorité, souveraineté, légitimité, légalité, liberté, démocratie, domination, puissance, force et violence. Tels sont les termes articulés dans ce travail. / The modern philosophers rejected authority because it was judged to be incompatible with democratic values. Paradoxically, following the weakening of authority in the modern societies, we observe a growing number of people demanding for its "return". Following this situation, we decided to undertake, in the field of political philosophy, a study of the complex relationships that involve the concepts of authority and power, namely: What is authority and power ? How are they constituted ? What are the conditions or forces that create direct and use them? What are their modes of institutionalization in the political and legal structures that perpetuate domination and reproduce obedience ? Formulated in that way, these questions touch not only the assumption that this work tries to support, but also the problematic which our study seeks to provide an answer. It concerns the frequent confusion made by our contemporaries between, on one hand, the concepts of authority and power, and on the other, those of violence, force, domination and sovereignty often used as if they are mere synonyms. With H. Arendt we assume that since these notions "refer to different realities, the meaning of each one of them should be carefully examined and determined." We think that the correct use of these notions is "not just a matter of grammar, but also of a historical perspective," a return to the original meaning of auctoritas and potestas is necessary. This returning help us firstly, to measure the gap between what ought to be the notions of authority and power in the ancient world and what they have become today; secondly, to appreciate the inherited value that we probably do not fully make use of it today; and thirdly, the study helps us to have a better understanding of major concepts of political philosophy; and, in so doing, to be able to dispel the confusion often made between authority, power and other related concepts such as force, violence, domination and sovereignty.
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Dompter le futur au 21e siècle : discours politiques canadiens sur la gouvernance de la sécurité publiqueLaurin, Patrick 27 July 2018 (has links)
Aujourd’hui, la valeur symbolique de la notion de « sécurité » atteint un point tel que seule l’idée de s’y opposer nous apparaît instinctivement absurde. De plus en plus, la poursuite de la sécurité sert de justification à une diversité impressionnante de pratiques et de domaines de la vie sociale. Cette expansion récente du « langage de la sécurité » fait de la sécurité une notion fondamentalement polysémique et par le fait même, un concept de plus en plus élastique et récupérable politiquement par ceux qui voudraient en profiter. Dans un contexte où le pouvoir symbolique du langage de la sécurité est tel que le simple fait de l’invoquer dans la promotion d’une mesure politique suscite à tout le moins une ouverture hors du commun chez l’électorat, il devient crucial d’élucider et de comprendre ce qui est entendu et sous-entendu par ce qu’est la sécurité pour les acteurs politiques qui à la fois la promeuvent et témoignent de leur désir de l’accroître. S’inspirant des préceptes de l’outil analytique de la gouvernementalité, notre étude vise à identifier les philosophies qui guident plus spécifiquement les discours politiques canadiens dans les discussions menant à la mise en place de législations en matière de sécurité publique. Pour ce faire, nous réalisons une analyse qualitative comparative en prenant comme sources de données les verbatim de discussions, débats politiques et textes législatifs menant à la mise en place de quatre projets de loi fédéraux distincts, projets de loi dont les textes sont également analysés. Si le dénominateur commun entre les projets de loi renvoie au fait que chacun vise à accroître la sécurité du public, deux d’entre eux — le projet de loi C-14 (2014) portant sur la non-responsabilité criminelle ainsi que le projet de loi C-36 (2001) portant sur le terrorisme — concernent de plus près la sphère de la politique criminelle alors que les deux autres — le projet de loi C-36 (2010) portant sur la sécurité des produits de consommation et projet de loi C-12 (2000) portant sur la santé et la sécurité au travail — touchent plutôt celle de la santé publique. En comparant les résultats des analyses individuelles de chaque cas, l’objectif ultime est d’identifier, s’il y a lieu, des philosophies qui les traversent tous. À ce chapitre, notre analyse montre entre autres en quoi deux philosophies, soit celle de la « gestion préventive des risques » et celle de la « précaution » orientent considérablement les discours politiques dans chacun des terrains d’enquête étudiés. Partant de là, nous avançons l’idée que de fournir de la sécurité de nos jours équivaut surtout à gouverner le futur, c’est-à-dire prévenir non seulement sur base des savoirs relativement sûrs du présent, mais aussi sur base des pires projections de notre fertile imagination. En conclusion, nous situons cette idée de gouvernance du futur dans le contexte plus large de l’expansion du langage de la sécurité pour ensuite en soulever les pièges, surtout lorsque ces tendances sont laissées à elles-mêmes. Partant de là, nous dégageons certaines pistes de solution afin justement d’éviter ces pièges.
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Les obligations internationales de l’Etat d’accueil d’un investissement étranger et leur sanction dans l’ordre juridique international / The international duties of a foreign investment’s host state and their sanction within the international legal orderEdouard, Régis 12 December 2017 (has links)
L’encadrement, par le droit international, du comportement de l’État hôte d’un investissement étranger n’est concevable que dans la mesure où sa souveraineté est limitée, l’enjeu étant la sanction de l’inobservation, par cet État, de ses obligations. Ces dernières sont issues de la pratique conventionnelle, surtout bilatérale, regroupant des traités qui disposent au fond. L’« internationalisation » du régime juridique de l’investissement n’est pas exclue comme mode de formation d’obligations mais ne se produit qu’à la faveur de dispositions dotées d’un tel effet. La pratique conventionnelle, assez uniforme, a comme principale caractéristique l’articulation de règles limitant le besoin d’interprétation autour de standards qui l’amplifient. Ceci, de même que les interprétations arbitrales, autorise à soupçonner une volonté de « remembrement » du standard minimum international. Si l’attribution d’un comportement à l’État d’accueil ne pose pas de difficulté inédite, l’établissement d’une violation, par cet État, de « ce qui est requis de lui » révèle des singularités de ce domaine. La qualification des circonstances excluant l’illicéité en situation d’urgence peut s’avérer problématique, le risque étant omniprésent d’une méconnaissance, de la part des arbitres, de la logique du droit de la responsabilité. En dehors de ces situations, on peut imaginer des hypothèses dans lesquelles l’illicéité est exclue suite au consentement de l’État d’origine ou de l’investisseur. Le préjudice subi par ce dernier, objet de la réparation intégrale due par l’État responsable, constitue le « préjudice causé par le fait internationalement illicite ». Il est immédiat et direct. L’investisseur, titulaire du droit d’invocation de la responsabilité de l’État hôte, a accès à une réclamation internationale qui éclipse celle de son État de nationalité. La perspective d’un endossement, par ce dernier, de la réclamation de son national accroît l’efficacité des traités d’investissement. / For the conduct of a foreign investment’s host State to be governed by international law is only conceivable insofar as its sovereignty is limited, since the issue is the sanction of the failure of that State to fulfill its obligations. The latter results from a mostly bilateral treaty practice embodying treaties which contain material provisions. The “internationalization” of the legal regime of an investment is not excluded as a means to create obligations, but only occurs through provisions with such an effect. The main characteristic to this fairly uniform treaty practice is the development of rules limiting the need for interpretation around a core set of standards amplifying it. This, as well as the arbitral interpretations, may reflect a desire to “consolidate” the international minimum standard. If the attribution of conduct to the host State does not raise any unprecedented issue, the establishment of a violation by that State of “what is required of it” reveals singularities in this field. The characterization of circumstances precluding wrongfulness in an emergency situation may prove problematic, as the risk that arbitrators may ignore the logic of the law of responsibility is omnipresent. Apart from these situations, it is possible to imagine hypotheses in which wrongfulness is precluded due to the consent of the State of origin or the investor. The injury sustained by the latter, which is the subject of full reparation due by the responsible State, constitutes “injury caused by the internationally wrongful act.” It is immediate and direct. The investor, entitled to invoke the responsibility of the host State, has access to an international claim which eclipses that of his State of nationality. The prospect of an espousal by the latter of its national’s claim increases the effectiveness of the investment treaties.
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Quelle politique étrangère ? Étude critique sur les relations internationales du Québec / What foreign policy? A critical study of Quebec's international relationsPayette, Jean-François 30 November 2016 (has links)
Le Québec est l’un des États fédérés les plus actifs en relations internationales. Toutefois, l’étude de ses activités extérieures présente tout de même une certaine atonie. Disciplinairement écartées, analytiquement restreintes «[l]es relations internationales du Québec ont été étudiées comme un sous-produit des relations internationales ». On peut alors imaginer, sur la base de cette affirmation du professeur Luc Bernier, l’attention portée, par la communauté scientifique, sur la nature de ces activités. Ce «sujet n’a été qu’exploré, particulièrement dans sa dimension théorique », écrivait la ministre Louise Beaudoin. En effet, il est rarement question, dans la littérature, d’exploration de la substance de cette activité québécoise. Rares sont les chercheurs qui ont approfondi rigoureusement ce sujet. Quelle interprétation peut-on donner à cette activité internationale québécoise ? Quels sont le contenu, la texture et la nature de cet objet ? Comment définir celui-ci ? Quels sont les repères théoriques et conceptuels pour baliser scientifiquement les relations extérieures du Québec ? Dans un contexte de scientificité, il est particulièrement «légitime de s’interroger sur la teneur et la nature de cette action » québécoise. / In matters of international relations, Quebec is one of the most active federated states. Nevertheless, the study of its external activities suffers from atony. Disciplinarily divergent and analytically restricted, “Quebec’s international relations were studied as a by-product of international relations ». Based on this quote from Professor Luc Bernier, we can imagine the limited consideration that the scientific community gave to the nature of those activities. As written by Minister Louise Beaudoin, “This subject was only explored, especially in its theoretical dimension ”. In fact, the exploration of the substance of those activities was rarely discussed in literature. There are very few researchers that rigorously wrote on the subject. Which interpretation may be given to Quebec’s international activities? What is the content, the texture and the nature of this object? How can we define it? What are the theoretical and conceptual landmarks to scientifically circumscribe Quebec’s external relations? In a context of scientificness, it is especially “legitimate to question ourselves on the content and the nature of this action » from Quebec. A literature review quickly reveals that it is generally accepted to describe this activity as “foreign policy”. If analysts diverge as to when Quebec’s foreign policy took form, many subject matter experts support the idea that Quebec was able to adopt such a tool. This foreign policy is usually mentioned and taken for granted both from the researcher and the decision maker. Its ontological foundations are rarely questioned. Since Quebec foreign relations were considered as an object of study , it is almost impossible to count the number of books, articles, publications and ministerial statements that are using this wording of external or foreign policy. As such, it has become part of the usual vocabulary of the discipline. Sometime used for the sake of easiness or convention and sometime selected as part of an informed epistemological choice, this question of Quebec’s foreign policy appears nowadays as “institutionally” established since it is rarely investigated and for all practical purpose never questioned. Even authors using different notions such as paradiplomacy to name Quebec’s international activities will also consider it as a foreign policy . At the same time, the increasingly rare researchers that still support the idea that foreign policy cannot be applied to Quebec’s international reality are not investigating the nature of this activity…The relevance of this thesis is precisely that it examines this topic. As such, in a scientific paradigm it is especially important to ask the following; does Quebec have a foreign policy? Considering the increasingly common thesis that a sovereign state, on the basis of the transmutation of the international system, is “no longer the sole protagonist of foreign policy” and that in consequence “external policy is no longer conducted solely at state level », namely the “materiality” of foreign policy outside of a nation-state , the question of the existence of a “foreign policy for Quebec” could seem quite simple at first glance, supporting the idea that such a tool is deployed by the province of Quebec. Nevertheless, this answer is more complex and delicate than what could be gathered from a cursory glance. It resides in the definition that we give to the concept of « foreign policy » as well as within the operationalization of this notion to Quebec’s international reality. Only this exercise will definitely enable us to support or reject the existence of Quebec’s foreign policy. The objective of this study is precisely to review Quebec’s foreign policy in light of the ontological parameters of this notion of external policy, in order to know if it complies with Quebec’s international reality. The question can be framed as follow; at which conditions can Quebec have a foreign policy?
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LA PAIX DU ROI : paix publique, idéologie, législation et pratique judiciaire de la royauté capétienne de Philippe Auguste à Charles le Bel (1180-1328) / KING’S PEACE : public peace, ideology, legislation and judicial practice of capetians' kings, from Philippe Auguste to Charles le Bel (1180-1328)Martin, Vincent 02 October 2014 (has links)
Si le renouveau de la paix royale au XIIème siècle est un phénomène bien connu, son essor aux XIIIème et XIVème siècles l’est beaucoup moins. La période qui sépare les règnes de Philippe Auguste à celui de Charles IV – 1180-1328 – est pourtant décisive. Durant celle-Ci, à la faveur d’un contexte très favorable à sa cause, la royauté parvient à s’ériger en éminente pacificatrice de son royaume, achevant de substituer la paix du roi à l’ancienne paix de Dieu. Le défi est pourtant immense. Plus que tout, trois méfaits ne cessent de menacer la paix, contre lesquels la couronne s’efforce de lutter : les violences sur les chemins, les associations illicites, et les guerres qui surviennent entre les sujets. Dans le combat résolu qu’ils engagent, les rois sont portés par la pensée des ecclésiastiques. Ces derniers, s’appuyant sur l’antique tradition carolingienne, ne cessent de rappeler aux rois que leur devoir est d’œuvrer pour la tranquillité du royaume. La renaissance aristotélicienne renforce considérablement cette rhétorique : à la lumière d’Aristote, les théologiens soulignent que la paix est la fin même de l’office princier. Galvanisés par ces discours édifiants, les Capétiens s’efforcent de réfréner les tumultes provoqués par les agresseurs de chemins, les fauteurs de guerre, et les sujets qui se liguent. À cette fin, ils n’hésitent pas à agir en législateurs : ils édictent de nombreuses lois, tantôt locales et tantôt générales, qui condamnent avec fermeté ces dangereux malfaiteurs. L’application de ces préceptes se heurte à de fortes résistances, et la politique royale connaît de réelles vicissitudes. Néanmoins, l’action menée par la royauté renforce sa vocation souveraine et porte des fruits concrets. Les actes de la pratique montrent que les serviteurs de la couronne entreprennent de nombreuses actions visant à sanctionner les fauteurs de troubles violant la légalité royale. Le volontarisme de la couronne est tout particulièrement évident à l’encontre de ceux qui livrent des guerres, régulièrement condamnés pour leurs entreprises devant la justice royale. En définitive, en déployant ainsi tous leurs efforts, les Capétiens parviennent à instaurer un ordre pacifique sur lequel peuvent ensuite s’appuyer leurs successeurs Valois. / If the renewal of king's peace in the XIIth century is a well-Known phenomenon, its blossoming in the XIIIth and XIVth centuries is less-Known. The period which separates the reigns of Philippe Auguste and Charles le Bel – 1180-1328 – is none-The-Less decisive. During this period, thanks to a very favourable context, kingship succeeded in setting itself up as an eminent peacemaker of its kingdom, finally replacing God's ancient peace by king's peace. The challenge is however immense. More than anything, three ravages which the crown strives to fight, keep on threatening the peace : violence on public roads, illicit associations, and wars arising between subjects. In their resolute fight, kings are prompted by the thought of the ecclesiastics who, referring to the antique carolingian tradition, insist on reminding the kings that their duty is to work for their kingdom tranquillity. The Aristotelian rebirth reinforces this rhetoric : in the light of Aristote, theologians emphasize that peace is the ultimate aim of a king's duty. Stimulated by those enlightened discourses, Capetians try to refrain the disorders generated by highwaymen, warmongers and subjects who join together. To achieve their goal they choose to act as legislators : they enact numerous laws, some local some general, which firmly condemn those dangerous criminals. Enforcing these precepts meets with strong resistances and king's policy goes through real vicissitudes. However, king's policy reinforces its sovereignty and achieves concrete results. Sources attest that the crown servants undertake numerous actions aiming at punishing troublemakers who violate the king's law. The crown determination is particularly obvious against those who take part in wars and are regularly sentenced for their wrongdoing by the king's justice. Hence by expending all their efforts and energy, Capetians succeed in establishing some peaceful order on which their successors the Valois will lean.
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La responsabilité de proteger : un nouveau concept ? / The responsibility to protect : A new concept?Aggar, Samia 14 December 2016 (has links)
La responsabilité internationale est un ensemble de conséquences liées à laviolation des obligations internationales, soit le lien juridique par lequel un sujet de droitinternational est tenu, envers un ou plusieurs autres sujets, d’adopter un comportementdéterminé ou de s’en abstenir. S’il y a un comportement illicite, la Communautéinternationale peut intervenir, c’est ce que l’on dénomme souvent « droit d’ingérence ». Cedernier a évolué récemment vers une nouvelle terminologie introduite dans le rapport de laCIISE : « responsabilité de protéger ». C’est un concept selon lequel les Etats souverains ontl’obligation de protéger leurs propres populations contre des catastrophes de grande ampleur.Dans la dynamique du dépassement de l’antagonisme entre souveraineté et intervention, nousanalyserons le comportement de la Communauté internationale face à la « responsabilité deprotéger », le rôle qui lui incombe lorsque l’Etat faillit à ses obligations. Au-delà de cesauteurs, il reste encore à définir quels sont les bénéficiaires de cette protection, sa mise enœuvre et ses limites. Si la notion de « responsabilité de protéger » ne constitue pas seulementune nouvelle terminologie, garantit-t-elle un degré de protection plus élevé par rapport au« droit d’ingérence ». / International responsibility is a set of consequences connected to the violation ofinternational obligations, this being the legal ties which bind a subject of international law toadopt a defined way of behaving towards another or others or to abstain. If there is illicitconduct the International Community can intervene, which is often named “right ofintervention”. The latter hasrecently developeda new terminology introduced in the (ICISS)report: “responsibility to protect”. It is a concept according to which the sovereign states havethe obligation to protect their own populations against large-scale catastrophes.From theperspective of going beyond the opposition between sovereignty and intervention we willanalyse the behaviour of the International Community faced with the “responsibility toprotect”, its incumbent role when the state fails in its obligations.Aside from its creators itremains to be seen who will benefit from this protection, its implementation and its limits. Ifthe notion of the “responsibility to protect” not only constitutes new terminology, does itchange an issue already raised by the “right of intervention”: military deployment with aimswhich are not purely military?
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Liberté et souveraineté : le problème de l'expérience chez Sartre et Bataille / Liberty and sovereignty : the problem of experience in Sartre and BatailleWang, Chunming 05 December 2015 (has links)
Dans ce travail de thèse, nous cherchons à faire dialoguer Sartre et Bataille dont la confrontation dans les années quarante et cinquante a la signification, à notre sens, d’une rencontre entre deux pensées de l’expérience et de l’existence que nous proposons d’appeler respectivement « pensée de la liberté » et « pensée de la souveraineté ». Il s’agit, dans un premier temps, d’esquisser comment ces deux pensées ont pu se rencontrer sous forme de confrontation et, pour ce faire, de restituer l’horizon à partir duquel elles ont pu se formuler : si Sartre a reproché à Bataille d’avoir confondu dans L’expérience intérieure l’attitude scientifique et l’attitude existentialiste et d’avoir décrit ainsi une expérience nullement intérieure, c’est qu’en adoptant une méthode phénoménologique pour décrire la rencontre concrète de l’existence par elle-même en tant qu’existence temporelle, il entend par « expérience » ce que les phénoménologues allemands appellent « Erlebnis » et ce qui est dans son essence une sphère d’immanence radicalement infusionnable avec d’autres sphères du même type, tandis que l’expérience intérieure telle que Bataille la définit culmine précisément dans une fusion de l’intérieur et de l’extérieur que celui-ci considère d’ailleurs comme exigence fondamentale d’une phénoménologie de l’esprit développée et en vue de laquelle il exige une existence immédiate, sans délai, enfoncée dans l’instant. L’enjeu d’une telle divergence sur le sens de l’expérience et, corrélativement, de l’existence est d’autant plus profond que ces deux penseurs ont tous pour dessein d’établir une morale à ceci près qu’il s’agit, pour l’un, d’une morale de la souveraineté dont le sens est paradoxalement hypermoral et, pour l’autre, d’une morale de la liberté qui ne peut être atteinte qu’au terme d’une conversion radicale. En quoi consistent-elles ces deux morales ? Comment sont-elles accrochées à deux pensées différentes voire opposées de l’expérience et de l’existence ? Telles sont les deux questions auxquelles nous tenterons, en dernière instance, de répondre pour mieux mesurer l’enjeu de la confrontation entre Sartre et Bataille et, par là, établir un dialogue qui est de prime abord improbable. / In this dissertation, we seek to construct a dialogue between Sartre and Bataille whose confrontation in the forties and fifties should be considered, in our view, as an encounter between two ways of thinking experience and existence that we would like to call, respectively, « thinking of liberty » and « thinking of sovereignty ». We are going to, firstly, outline how these two thinkings could encounter with each other in a confrontational way and, for this purpose, to restore the horizon from which they were able to formulate themselves : if Sartre criticized Bataille for confusing, in The inner experience, the scientific attitude with the existentialiste one and, therefore, describing an experience which is not inner at all, that’s because in adopting a phenomenological method to describe the concrete encounter of existence – which is temporal – by itself, he understood « experience » as what the German phenomenologists called « Erlebnis », namely a sphere of immanence which is radically infusionnable with other spheres of the same type, while the inner experience as Bataille defined it culminates precisely in a fusion of the inner and the exterior that he considered as the fundamental demanding of a developped phenomenology of mind in responding to which he required an immediate existence, that is to say an existence without daly, immerged in the instant. What’s at stake in such a divergence on the meaning of experience and, correspondingly, of existence has much further implications in that both of these two thinkers had the very intention to establish the morality except that for one, it’s a morality of sovereignty whose meaning is paradoxically hypermoral while for the other, it should be a morality of liberty that can only be reached through a radical conversion. What could we learn from these two moralities ? How are they linked to two different, even opposite ways of thinking experience and existence ? These are the two questions that we will try, finally, to respond in order to better measure the stakes of the confrontation between Sartre and Bataille and thus to establish a dialogue which seems prima facie improbable.
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La souveraineté permanente sur les ressources naturelles et la protection internationale des Droits de l'Homme / The Permanent sovereignty over natural resources and the international protection of human rightsSakai, Leticia 04 November 2014 (has links)
À la lumière du droit international, la présente thèse a pour objet de proposer une voie médiane entre l'exercice des droits de l'État sur les ressources naturelles, découlés du principe de la souveraineté permanente sur les ressources naturelles, et la protection des droits de l'homme de sa population (et notamment des populations locales et des peuples autochtones) affectée directement par l'exploitation de ressources naturelles. Ayant pour but de mettre en question la place actuelle du principe de la souveraineté permanente sur les ressources naturelles et de contribuer à la sauvegarde des droits de l'homme dans ce cadre, il sera proposé une relecture contemporaine du principe de la souveraineté permanente sur les ressources naturelles, consacré en droit international, il y a plus de cinquante ans, par la Résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies 1803 (XVII) de 1962. Par le biais de cette relecture contemporaine, i! serait possible d'admettre que le principe de la souveraineté permanente sur les ressources naturelles peut conférer à État des droits relatifs à la jouissance de ressources· naturelles dans son territoire et, simultanément, des obligations relatives aux droits de l'homme dans le cadre de l'utilisation des ressources naturelles. / In the light of international law, this work aims at showing that there is an "intermediate way" between the exercise of State's rights over natural resources, issuing from the principle of State sovereignty over natural resources, and the protection of human rights of the State's population (especially local population or indigenous peoples) directly affected by the exploitation of natural ,esources. In order to question the current scope of the principle of permanent sovereignty over natural resources and to contribute to human rights protection in this context, our aim is to endorse a contemporary interpretation of the principle of permanent sovereignty over natural resources, recognized, more than fifty years ago, by the United Nations General Assembly's Resolution 1803 (XVII) of 1962. By this contemporary interpretation, it would be possible to conceive that the principle of permanent sovereignty over natural resources can confer to the State rights related to the enjoyment of natural resources in its territory and, at the same time, can confer obligations to such State related to the human rights of its population in the context of use of natural resources.
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