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Caractérisation de la substance grise cérébrale dans l’apnée obstructive du sommeil chez les personnes d’âge moyen et âgéesMartineau-Dussault, Marie-Ève 05 1900 (has links)
L’apnée obstructive du sommeil (AOS) est l’un des troubles du sommeil les plus fréquents chez l’adulte et sa prévalence augmente avec l’âge. Elle se caractérise par des arrêts répétés de la respiration au cours du sommeil, menant à la présence de fragmentation du sommeil et à de l’hypoxémie intermittente. Lorsque non traité, ce trouble peut mener à diverses conséquences non négligeables sur la santé des individus qui en sont atteints, incluant sur la santé du cerveau. L’AOS est d’ailleurs de plus en plus reconnue comme étant un possible facteur de risque de déclin cognitif et de démence. Dans ce contexte, quelques études transversales ont caractérisé le volume de la substance grise cérébrale chez des adultes vieillissants atteints d’AOS, avec des résultats variables. En effet, certaines études ont noté de plus grands volumes de substance grise chez les personnes avec une AOS plus sévère, alors que d’autres ont retrouvé des plus petits volumes chez cette même population. Ce qui explique la variabilité entre les études demeure à ce jour mal compris, bien que certaines hypothèses aient émergé.
Ainsi, cette thèse vise à évaluer l’association entre la sévérité de l’AOS et le volume de substance grise cérébrale chez des personnes d’âge moyen et âgées de manière transversale et longitudinale. La première étude de cette thèse se base sur des techniques de neuroimagerie afin d’évaluer les liens entre la sévérité de l’AOS et le volume de la substance grise cérébrale des sous-régions du lobe temporal médian, soit l’hippocampe, le cortex entorhinal et le cortex parahippocampique. Celles-ci ont été ciblées puisqu’elles peuvent être affectées tôt dans la progression de la pathologie de la maladie d’Alzheimer (MA). De plus, nous avons testé l’effet d’une correction de la portion d’eau libre sur les volumes cérébraux. Finalement, nous avions comme objectif de mieux comprendre si certaines caractéristiques démographiques ou cliniques de nos participants pouvaient avoir un impact sur les associations observées. Nous avons observé qu’une AOS plus sévère était associée à des volumes de substance grise plus grands de certaines sous-régions du lobe temporal médian (hippocampe et cortex entorhinal), mais seulement chez des groupes de participants spécifiques, soit les femmes, les participants plus âgés et ceux présentant un trouble cognitif léger de type amnésique. Le fait d’apporter une correction pour la portion d’eau libre aux volumes mesurés a rendu non significatives les associations observées. Il est donc possible que la présence accrue d’eau extracellulaire, suggérant de l’œdème cérébral, puisse expliquer la présence de plus grands volumes chez les participants présentant une AOS plus sévère.
La deuxième étude visait quant à elle à évaluer les changements structurels des sous-régions du lobe temporal médian associés à la sévérité de l’AOS chez des personnes d’âge moyen et âgées sur une période d’environ 2 ans. Nous avons démontré que chez nos participants n’ayant pas utilisé un traitement pour l’AOS, la présence d’interaction entre la sévérité de l’AOS et l’âge permettait d’expliquer les changements annuels de volume de substance grise. De fait, les participants plus jeunes de notre échantillon (< 65 ans) avec une AOS plus sévère présentaient un plus grand taux de changement annuel de volume de substance grise, soulignant la présence d’hypertrophie dans ce sous-groupe. Ceci a été mis en lumière pour l’ensemble des sous-régions du lobe temporal médian. Chez les participants âgés entre 65 et 75 ans, aucune association entre la sévérité de l’AOS et les changements de volume au fil du temps n’a pu être soulignée. Les participants plus âgés (> 75 ans) avec une plus grande sévérité d’AOS présentaient quant à eux une plus grande atrophie au fil du temps dans certaines régions, soit l’hippocampe et le cortex entorhinal. Ces résultats supportent donc une hypothèse biphasique des changements au niveau de la substance grise cérébrale chez les gens présentant de l’AOS, avec une première phase caractérisée par des augmentations de volume chez les adultes plus jeunes, menant éventuellement à de l’atrophie chez les personnes plus âgées.
Cette thèse permet d’avoir un portrait plus clair sur la nature des changements et des mécanismes impliqués dans l’association entre la sévérité de l’AOS et les volumes de substance grise. L’un des apports importants est l’utilisation d’une nouvelle méthodologie afin d’obtenir une portion d’eau libre, ce qui a permis de mieux comprendre l’apport potentiel de mécanismes pouvant sous-tendre les changements structuraux observés, notamment l’œdème cérébral. De plus, l’évaluation des caractéristiques individuelles des participants a permis d’expliquer partiellement les incongruences entre les études précédentes. Dans le cadre des études incluses dans cette thèse, nous avons observé des changements plus marqués chez les femmes. Nous avons également pu démontrer que l’âge des individus atteints d’AOS pouvait influencer significativement le patron de changements observés. Les résultats de cette thèse pourraient donc permettre de mieux cibler les personnes avec AOS qui pourraient le plus bénéficier d’un traitement pour maintenir leur santé cérébrale. / Obstructive sleep apnea (OSA) is one of the most common sleep disorders in adults, and its prevalence increases with age. It is characterized by repeated pauses in breathing during sleep, leading to sleep fragmentation and intermittent hypoxemia. If left untreated, this disorder can have numerous consequences, including on the brain’s health. OSA is increasingly recognized as a risk factor for cognitive decline and dementia. In this context, cross-sectional studies have characterized brain gray matter volume in aging adults with OSA, with variable results. Indeed, some studies have noted greater gray matter volumes in people with more severe OSA, while others have found smaller volumes in this same population. What explains the variability between studies remains poorly understood, although some hypotheses have emerged.
Thus, this thesis aims to assess the association between OSA severity and cerebral gray matter volume in middle-aged and elderly individuals using cross-sectional and longitudinal designs. The first study in this thesis uses neuroimaging techniques to assess the links between OSA severity and cerebral gray matter volume of the medial temporal lobe subregions, i.e. the hippocampus, entorhinal cortex and parahippocampal cortex. These were chosen as they can be affected early in the progression of Alzheimer's disease (AD) pathology. We also corrected our brain volumes for free-water portion. Finally, we aimed to better understand whether certain demographic or clinical characteristics of our participants might have an impact on the associations observed. We noted that more severe OSA was associated with larger gray matter volumes in certain subregions of the medial temporal lobe (hippocampus and enthorinal cortex), but only in specific groups of participants: women, older participants and those with amnestic mild cognitive impairment. Correcting our volumes for free-water portion rendered the associations nonsignificant. It is therefore possible that the presence of extracellular water, suggestive of cerebral edema, could explain the presence of larger volumes in participants with more severe OSA.
The second study aimed to assess longitudinal structural changes associated with OSA severity in middle-aged and elderly people over a period of around 2 years. We found that in participants who did not use treatment for OSA, the presence of interactions between OSA severity and age were associated with the annual changes in gray matter volume. Indeed, younger participants (< 65 years old) in our sample with more severe OSA showed a greater rate of annual change in gray matter volume, highlighting the presence of hypertrophy in this subgroup. This was underlined in all medial temporal lobe subregions. In participants aged between 65 and 75, no association between OSA severity and volume changes over time could be highlighted. Older participants (>75 years old) with greater OSA severity showed greater hippocampal and entorhinal cortex atrophy over time. These results therefore support a biphasic hypothesis of changes in cerebral gray matter in people with OSA, with an initial phase characterized by volume increases in younger adults, eventually leading to atrophy in older people.
This thesis provides a clearer picture of the nature of the changes and mechanisms involved in the association between OSA severity and gray matter volumes. An important contribution is the use of a new methodology to obtain a free-water portion, which allows to better understand the potential contribution of mechanisms that may underlie the structural changes observed, notably cerebral edema. In addition, the assessment of participants' individual characteristics helped to partially explain incongruities between previous studies. Indeed, in the studies included in this thesis, we observed more marked changes in certain subgroups of participants, notably women. We were also able to demonstrate that the age of individuals with OSA could significantly influence the pattern of changes observed, either gray matter hypertrophy or atrophy. The results of this thesis could therefore make it possible to target specific subgroups of individuals suffering from OSA who may be at greater risk of displaying changes in gray matter structure, and thus promote screening and treatment when necessary.
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Santé psychologique des patients ou des travailleurs de la santé faisant face à un stresseur: étude de la prévalence et des facteurs de protectionCyr, Samuel 08 1900 (has links)
Dans l’optique d’améliorer l’efficience du réseau de la santé, le concept du « quadruple objectif » souligne l’importance de prendre en considération autant la santé des patients que celle des travailleurs de la santé. Par ailleurs, le concept de « vulnérabilité/stress » réfère au risque de développer des problématiques en santé psychologique lorsqu’un individu possédant une certaine vulnérabilité est soumis à un stresseur. En envisageant ces deux concepts, cette thèse s’est intéressée aux patients et aux travailleurs de la santé faisant face à un stresseur. Quoique peu connus et véhiculés, ces derniers constituent une population avec une certaine vulnérabilité sur le plan psychologique, avec une présence plus élevée de problématiques en santé psychologique que dans la population générale.
D’abord, un premier article de revue systématique et méta-analyse de la littérature a vérifié la prévalence du trouble de stress post-traumatique chez des patients ayant subi un traumatisme de type médical. L’objectif était de comparer cette prévalence à la suite de huit différents traumatismes médicaux. Les prévalences les plus élevées 24 mois ou plus après avoir subi l’expérience du trauma étaient celles à la suite d’une conscience peropératoire (18,5 %), d’un séjour aux soins intensifs (14,8 %) et d’une transplantation d’organe (10,3 %), avec en huitième rang l’épilepsie (4,5 %). Cette étude a permis de clarifier les contextes médicaux les plus associés au développement d’un trouble de stress post-traumatique.
Ensuite, les trois autres articles de cette thèse se sont intéressés aux travailleurs de la santé à la suite de la pandémie de COVID-19. Dans le premier article, les résultats d’une étude transversale menée trois mois suivant le début de la pandémie sont présentés. L’objectif était d’évaluer la prévalence de la santé psychologique (l’épuisement professionnel et trois psychopathologies : le trouble de stress post-traumatique, l’anxiété et la dépression) et vérifier les facteurs de protection associés. La moitié (51,8 %) des travailleurs interrogés présentaient une symptomatologie d’épuisement professionnel et environ le tiers (35,6 %) présentaient des symptômes élevés d’au moins une des psychopathologies. La résilience et le soutien organisationnel perçu étaient les facteurs de protection significativement associés à l’épuisement professionnel. Le deuxième article avait pour objectif d’ajouter une variable biologique à nos modèles statistiques, le cortisol au niveau capillaire, dans le but de vérifier l’effet sur la prédictibilité de ces modèles. Un lien significatif entre l’épuisement professionnel et l’évolution du cortisol a été déterminé, et cette association permettait d’améliorer la prédictibilité du modèle de régression pour l’épuisement professionnel. Finalement, une nouvelle étude transversale douze mois après le début de la pandémie a été répétée dans le but de vérifier l’évolution de la santé psychologique et des facteurs associés. La santé psychologique chez les travailleurs de la santé s’est soit stabilisée (pour l’épuisement professionnel et l’anxiété) ou améliorée (pour le trouble de stress post-traumatique et la dépression) entre trois et douze mois après le début de la pandémie. Les principaux facteurs de protection contre l’épuisement professionnel sont demeurés la résilience et le soutien organisationnel perçu.
En somme, ce travail de doctorat a permis d’enrichir les connaissances sur la santé psychologique des patients ou des travailleurs de la santé faisant face à un stresseur. / To improve the efficiency of the healthcare network, the concept of “quadruple objective” underlines the importance of considering the health of patients and healthcare workers. Moreover, the concept of “vulnerability/stress” refers to the added risk of developing psychological distress when an individual with a specific vulnerability is subjected to a stressor. Considering these two concepts, this thesis focused on patients and healthcare workers facing a significant stressor. Although little known and not widely publicized, these groups represent populations with a particular psychological vulnerability, with higher distress rates than the general population.
First, a systematic review and meta-analysis of the literature verified the prevalence of posttraumatic stress disorder in patients who had suffered a medical trauma. The aim was to compare the prevalence of eight different types of traumas. The highest prevalence 24 months or more after experiencing the medical condition was following intraoperative consciousness (18.5%), intensive care unit stay (14.8%) and organ transplantation (10.3%), with epilepsy (4.5%) coming in eighth place. This study clarified the medical contexts most associated with developing posttraumatic stress disorder.
The other three articles in this thesis focused on healthcare workers in the aftermath of the COVID-19 pandemic. The first article presents the results of a cross-sectional study conducted three months after the pandemic’s start. The aim was to assess the prevalence of psychological distress (burnout and three psychopathologies: posttraumatic stress disorder, anxiety and depression) and verify associated protective factors. Half (51.8%) of the workers surveyed had symptoms of burnout and around a third (35.6%) had high levels of at least one of the psychopathologies. Resilience and perceived organizational support were the protective factors significantly associated with burnout. The aim of the second paper was to test the effect of adding a biological variable to our statistical models, namely hair cortisol accumulation. A significant association between burnout and cortisol evolution was determined, and this association improved the predictability of the regression model for burnout. Finally, another cross-sectional study was conducted twelve months after the pandemic’s start to verify the evolution of psychological distress and associated factors. Distress among healthcare workers either stabilized (for burnout and anxiety) or improved (for posttraumatic stress disorder and depression) between three and twelve months after the start of the pandemic. The main protective factors against burnout remained resilience and perceived organizational support.
In summary, this doctoral work has enriched the knowledge of the psychological health of patients or healthcare workers facing a significant stressor
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Le syndrome de Gilles de la Tourette et les tics chroniques avec ou sans comorbidité anxiodépressive : une analyse neuropsychologique axée sur l’inhibition, les processus moteurs et l’intégration visuospatialeSoubata, Houda 05 1900 (has links)
Le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) est une condition neuropsychiatrique qui se
caractérise par la présence de tics moteurs et vocaux. Au-delà des tics, le SGT s’accompagne
souvent de troubles concomitants, tels que le trouble de déficit de l’attention avec ou sans
hyperactivité et le trouble obsessionnel compulsif. Plusieurs études ont rapporté que les adultes
atteints du SGT sont plus susceptibles de souffrir de dépression et de troubles anxieux comorbides
que les personnes neurotypiques. Bien que les tics soient la caractéristique déterminante du SGT,
les comorbidités engendrent de multiples conséquences psychologiques, sociales et
comportementales, en plus d’avoir un impact considérable sur la qualité de vie des personnes qui
en souffre. Jusqu'à présent, les études neuropsychologiques auprès de cette population ont révélé
des résultats parfois conflictuels quant à leurs performances cognitives, notamment au niveau de
l’inhibition, des processus moteurs et des capacités visuospatiales. Ces disparités peuvent être
attribuées à divers facteurs, y compris la présence de comorbidités. L’objectif général de ce
mémoire est d’apporter une meilleure compréhension du profil neuropsychologique des individus
atteints du SGT, en tenant compte de la comorbidité anxiodépressive. Notre échantillon est
composé de 128 participants divisés en trois groupes : un groupe SGT+ présentant une comorbidité
anxieuse et/ou dépressive (n = 21), un groupe clinique SGT- sans comorbidité significative (n =
37) et un groupe contrôle neurotypique (n = 70). Ils ont été soumis à des mesures
neuropsychologiques, dont le Stroop Color-Word Test (SCWT), le Purdue Pegboard Test (PPT) et
la figure complexe de Rey-Osterrieth (ROCF). Concernant les capacités d’inhibition, aucune
différence n'a été observée entre les groupes cliniques et les neurotypiques. Les patients SGT- et
SGT+ ont tous deux montré une dextérité motrice supérieure. Toutefois, seuls les participants
atteints de SGT+ ont présenté des déficits au niveau des fonctions visuoconstructives et de la
mémoire non verbale. Les résultats suggèrent que les individus atteints du SGT avec une
comorbidité anxiodépressive pourraient présenter des déficits supplémentaires dans certains
domaines spécifiques. Néanmoins, des recherches supplémentaires axées sur ces conditions
comorbides sont nécessaires pour tirer des conclusions robustes. / Tourette's syndrome (TS) is a neuropsychiatric condition characterized by the presence of
motor and vocal tics. Beyond tics, TS is often accompanied by co-occurring disorders, such as
attention deficit disorder with or without hyperactivity and obsessive-compulsive disorder. Several
studies have reported that adults with TS are more likely to suffer from depression and comorbid
anxiety disorders than neurotypical people. Although tics are the defining characteristic of TS,
comorbidities have multiple psychological, social, and behavioural consequences, and they
considerably impact the quality of life of those who suffer from them. So far, neuropsychological
studies in this population have revealed sometimes conflicting results regarding their cognitive
performance, particularly in inhibition, motor processes and visuospatial abilities. These disparities
can be attributed to a variety of factors, including the presence of comorbidities. The general
objective of this thesis is to provide a better understanding of the neuropsychological profile of
individuals with TS, considering anxiodepressive comorbidity. Our sample consisted of 128
participants divided into three groups: a TS+ group with an anxiety and/or depressive comorbidity
(n = 21), a clinical group TS- without significant comorbidity (n = 37) and a neurotypical control
group (n = 70). They were subjected to neuropsychological measures, including the Stroop Color-
Word Test (SCWT), the Purdue Pegboard Test (PPT), and the Rey-Osterrieth Complex Figure
(ROCF). Regarding inhibition abilities, no differences were observed between clinical and
neurotypical groups. Both TS- and TS+ patients showed superior motor dexterity. However, only
participants with TS+ had deficits in visuoconstructive function and nonverbal memory. The results
suggest that individuals with TS with an anxiodepressive comorbidity may have additional deficits
in some specific areas. Nevertheless, further research focused on these comorbid conditions is
needed to draw robust conclusions.
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Multi-brain decoding for precision psychiatryRanjbaran, Ghazaleh 04 1900 (has links)
Le trouble du spectre de l'autisme (TSA) est un trouble neurodéveloppemental caractérisé par
des interactions sociales atypiques. L’hyperscanning est une technique émergente permettant
l'enregistrement simultané de l'activité cérébrale de plusieurs individus lors d'interactions
sociales. Dans cette étude, des données d'EEG hyperscanning issues de participants autistes et
neurotypiques seront traitées par des techniques d’apprentissage profond (AP), améliorées par
l'apprentissage auto-supervisé (AAS) pour analyser et discerner des schémas indicatifs de TSA.
L'AP est utilisé pour extraire des schémas à partir des données brutes de l'EEG, réduisant la
dépendance à l'ingénierie de caractéristiques manuelles, puis l’AAS est appliqué aux des données
EEG non étiquetées. Cependant, malgré le potentiel des techniques d’AP, leur application au TSA
reste largement inexplorée, notamment en hyperscanning. Afin de combler cette lacune, nous
avons adapté et personnalisé des techniques d'AAS proposée par Banville et al., (2020), en
incorporant deux encodeurs AP distincts entraînés pour extraire des caractéristiques
significatives à partir de données EEG individuelles, et affinés dans un modèle d’AP de
classificateur binaire. Des comparaisons ont été réalisées avec des encodeurs initialement
aléatoires et des caractéristiques extraites manuellement des données EEG utilisées comme
entrées pour un modèle de régression logistique. Le classificateur binaire entraîné sur des
caractéristiques apprises par AAS surpasse systématiquement le classificateur de régression
logistique et les encodeurs initialisés aléatoirement, atteignant une précision de 78 %,
comparable à la performance la plus élevée rapportée par Banville et al. (2020) de 79,4 %. Nos
résultats soulignent l'importance des représentations acquises à partir de signaux EEG individuels
dans l'architecture multi-cerveaux adaptée à la classification d’EEG hyperscanning. Cette étude
encourage ainsi l’utilisation des modèles d’AP dans les analyses d’EEG hyperscanning, notamment
pour le développement d'outils de diagnostic et d'interventions plus précis et efficaces pour les
personnes autistes, et ce même avec un nombre limité d'échantillons de données. / Autism spectrum condition (ASC) is a neurodevelopmental condition characterized by atypical
social interactions. Traditional research on ASC has primarily focused on individual brain signals,
but the emerging technique of hyperscanning enables simultaneous recording of multiple
individuals' brain activity during social interactions. In this study, we leverage hyperscanning EEG
data and employ Deep Learning (DL) techniques, augmented by self-supervised learning (SSL), to
analyze and discern patterns indicative of ASC. DL is utilized to extract patterns from raw EEG
data, reducing the reliance on manual feature engineering. SSL further enhances DL's efficacy by
training on unlabeled EEG data, particularly useful when labeled datasets are limited. Despite the
potential of DL techniques, their application in ASC diagnosis and treatment, particularly in
hyperscanning, remains largely unexplored. This project aimed to bridge this gap by analyzing
hyperscanning EEG data from autistic and neurotypical participants. Specifically, we adapted and
customized SSL techniques proposed by Banville et al., incorporating two distinct DL embedders.
These embedders are trained to extract meaningful features from single-brain EEG data and finetuned
within a binary classifier DL model using hyperscanning EEG data from autistic and control
dyads. Baseline comparisons were conducted with supervised, randomly initialized embedders,
and hand-engineered features extracted from hyperscanning EEG using as inputs to a logistic
regression model. Notably, the binary classifier trained on SSL-learned features consistently
outperforms the logistic regression classifier and randomly initialized embedders, achieving an
accuracy of 78%. This accuracy is comparable to Banville et al.'s highest reported performance of
79.4%. Our results underscore the significance of representations acquired from individual EEG
signals within the multi-brain architecture tailored for hyperscanning EEG classification.
Moreover, they hold promise for broader utilization of DL models in hyperscanning EEG analyses,
especially for developing more accurate and efficient diagnostic tools and interventions for
autistic individuals, even with limited data samples available.
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Assessing the impact of transcranial direct current stimulation on impulsive behavior in borderline personality disorder : a feasibility studyAL ZATAM, Ahmad 04 1900 (has links)
Borderline personality disorder (BPD) is debilitating mental disorder that affects approximately 2 percent of individuals in community samples. Despite advances in psychiatry, a lack of clear guidance for diagnosis and treatment hinders the pursuit of appropriate treatments and a comprehensive understanding of this mental disorder.
Transcranial direct current stimulation is a novel therapeutic tool that has shown positive outcome amongst different psychiatric illnesses. Concerning BPD, with the complexity of diagnosis and the lack of targeted-symptom treatments, data is limited and scarce. Although the available data is limited, with only five published articles, these studies have demonstrated positive outcomes in patients with BPD. However, discrepancies among trials have impeded further comparisons and clear recommendations. Therefore, the research team at Montreal Mental Health University Institute (IUSMM) launched a pilot study to examine the feasibility of tDCS on BPD. In doing so, we also aim to examine the effects of tDCS on some of BPD symptoms.
Results revealed that acceptance of tDCS among BPD has a recruitment rate of 68 % and drop off rate of 23% with minimum temporary adverse effects. The effect of tDCS on BPD has shown increased impulsivity whereas improved mood post tDCS. Long term tDCS effects conjugated with psychotherapy revealed overall improvement in BPD psychopathology on BPDSI.
To sum up, this study showed that tDCS is a feasible therapeutic tool for patients with BPD. The heightened impulsivity in the presence of alleviation (improvement) of other BPD psychopathologies urge us to initiate standardized protocols. This would help initiating accurate parameters and building a deeper understanding of some common symptoms of BPD. / Le trouble de la personnalité limite (TPL) concernerait environ 2 % de la populaHon générale. Même si la recherche clinique a largement progressé sur les dernières décennies, les psychothérapies spécialisées soutenues par ces dernières restent parHellement accessibles, acceptables et d’efficacité modérée. Ainsi, le développement de nouvelles formes thérapeuHques reste d’actualité.
Par ailleurs, la sHmulaHon transcrânienne à courant conHnu (StCC) est un nouvel ouHl
thérapeuHque qui a montré des résultats posiHfs dans diverses maladies psychiatriques. En ce qui concerne le TPL, les données demeurent limitées, avec seulement cinq études contrôlées publiées sur le sujet. Alors qu’elles sont encourageantes, notamment sur l’impulsivité, les divergences entre les essais limitent la possibilité de conclusions fermes. Ainsi, dans ce\e étude, nous évaluons la faisabilité et l’efficacité de la StCC pour traiter l'impulsivité chez les personnes a\eintes de TPL.
Nous avons recruté 41 paHents sur une période de 10 mois. Le taux de recrutement de la StCC chez les paHents vivant avec un TPL à qui l’étude a été proposée est de 68 % et le taux d'abandon après recrutement de 23 %. Les effets indésirables sont temporaires et minimes. En pré-post StCC, « impulsivité » (score total UPPS) a augmenté, tandis que l'humeur dépressive (MADRS) a diminué. À 3 mois l’associaHon de la StCC et de la psychothérapie est
associée à une diminuHon globale de l’intensité du TPL (BPDSI).
En conclusion, ce\e étude souHent la faisabilité de l’approche de StCC pour les paHents a\eints de TPL. Si globalement, l’humeur est améliorée avec la StCC et l’intensité du TPL avec
la combinaison, l'augmentaHon de l'impulsivité quesHonne les paramètres de sHmulaHon des futures études.
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Pragmatique et compétence sociale au préscolaire : étude d'une mise en pratique d'une intervention de groupe auprès d'enfants ayant un trouble développemental du langage probable ou nonDionne, Marylène 12 1900 (has links)
Depuis plusieurs années, la pratique orthophonique tend à s’éloigner d’une approche biomédicale pour plutôt s’inscrire dans un modèle social axé sur les besoins et la participation sociale de la personne. Les jeunes enfants qui ont un trouble développemental du langage (TDL) peuvent rencontrer des difficultés de compétence sociale qui se manifesteront par des impacts fonctionnels dans leurs activités et interactions sociales. Afin de soutenir leur développement et leur pleine participation sociale, une intervention orthophonique précoce est souvent nécessaire. Bien que les relations entre langage et compétence sociale demeurent à explorer, les quelques études disponibles font ressortir le rôle important de la pragmatique. Or, il existe actuellement peu d’études qui documentent les effets des interventions ciblant les compétences pragmatiques chez les enfants ayant un TDL, et celles qui sont disponibles ont principalement été réalisées auprès d’enfants du primaire et en modalité individuelle. Ainsi, l’intention principale qui a mené à cette thèse est de contribuer à l’identification des meilleures pratiques orthophoniques pour soutenir le développement des enfants d’âge préscolaire ayant un TDL probable dans l’un de leurs milieux de vie significatifs, soit le service de garde éducatif à l’enfance (SGEE). Pour ce faire, une intervention ciblant les habiletés pragmatiques et qui est offerte en modalité de groupe dans des SGEE a été mise à l’étude. Les objectifs poursuivis sont : 1) Décrire les relations entre les compétences pragmatiques, les compétences linguistiques et la compétence sociale des enfants d’âge préscolaire fréquentant un service de garde éducatif à l’enfance, 2) Décrire la démarche clinique ayant menée à l’élaboration de l’intervention de groupe proposée et en décrire la faisabilité et 3) Décrire les effets de l’intervention de groupe sur les compétences pragmatiques et sur la compétence sociale des enfants d’âge préscolaire ayant un TDL probable.
Pour répondre aux objectifs, trois études issues d’un même grand projet de recherche ont été développées. Des mesures linguistiques (diversité lexicale et longueur moyenne des énoncés en mots), pragmatiques (questionnaire parental, intentions de communication, récit d’expérience personnelle et mesures observationnelles) et de compétence sociale (questionnaire rempli par l’éducatrice) ont été récoltées. Concernant l’intervention, les groupes qui ont participé à ce volet du projet de recherche ont bénéficié de 10 rencontres d’intervention à raison d’une rencontre d’environ une heure par semaine.
En utilisant un devis transversal, la première étude a permis d’identifier que les enfants ayant un TDL probable présentent des difficultés sur le plan de leur ajustement social comparativement à leurs pairs sans difficultés, et ce plus particulièrement en ce qui concerne leur autonomie. Les résultats suggèrent que les habiletés de conversation et de narration personnelle sont fortement associées à l’ajustement social de l’enfant.
Ensuite, l’intervention de groupe proposée a été décrite de manière détaillée dans la deuxième étude. Cette étude a également démontré la faisabilité du modèle d’intervention et le potentiel de se transposer aux milieux cliniques. Les études de cas présentées ont aussi permis de décrire la dynamique interactionnelle entre l’orthophoniste et l’enfant ayant un TDL probable lors de l’intervention. Il en ressort que l’orthophoniste offre un soutien individualisé à l’enfant au sein du groupe afin de faciliter sa participation et développer son initiative conversationnelle.
Enfin, au moyen d’un devis quasi-expérimental, la dernière étude a fait ressortir les effets de l’intervention sur la pragmatique et la compétence sociale des enfants. Les analyses de groupe suggèrent des effets limités de l’intervention sur la pragmatique des enfants. Les études de cas révèlent tout de même que l’intervention proposée peut être associée à des gains sur le plan de la narration et de l’initiative conversationnelle. De plus, les analyses de groupe et les études de cas suggèrent que les habiletés de compétence sociale se sont améliorées à la suite de l’intervention.
Les résultats de cette thèse permettent de mieux comprendre les impacts fonctionnels rencontrés par les enfants ayant un TDL probable dans leur milieu de garde. Ceci contribue à faciliter l’identification des besoins de ces enfants. Ils permettent aussi d’approfondir les connaissances liées à l’efficacité des interventions pragmatiques de groupe au préscolaire tout en explicitant la démarche clinique. Les constats qui découlent de cette thèse permettent de formuler des recommandations quant aux pratiques orthophoniques pour soutenir l’intégration des enfants ayant un TDL probable. Ils soulèvent aussi des pistes d’exploration pour les recherches futures afin d’assurer le développement global des jeunes enfants fréquentant un milieu de garde. / For several years, there’s been a shift in speech-language therapy practice from a biomedical approach towards a socio-political model of disability focused on one’s needs and social participation. Children with developmental language disorder (DLD) may experience social competence difficulties that will have functional impacts in their social activities and interactions. In order to fully support their development and social participation, early intervention is often necessary. Although the relationships between language and social competence remain to be explored, the few studies currently available highlight the important role of pragmatics. However, there are currently not enough studies reporting the efficacy of interventions targeting pragmatic skills in children with DLD, and those available were mainly one to one intervention aimed at school-aged children. Thus, the main intention that led to this thesis is to contribute to the identification of best speech-language therapy practices supporting the development of preschool children at risk of DLD in one of their significant life environments, namely the educational childcare service. To do so, a group intervention targeting pragmatic skills and implemented in daycares was studied. The objectives are: 1) Describe the relationships between pragmatic skills, linguistic skills and social competence of preschool children attending an educational childcare service, 2) Describe the clinical approach that led to the development of the proposed group intervention and describe its feasibility and 3) Describe the effects of the group intervention on the pragmatic skills and social competence of preschool children with probable DLD.
To meet the objectives, three studies from the same large research project were developed. Linguistic measures (lexical diversity and mean length of utterances in words), pragmatic measures (parental questionnaire, communication intents, personal experience narrative and observational measures) and social competence (questionnaire completed by the childcare educator) were collected. Concerning the intervention, the groups which participated in this part of the research project benefited from 10 intervention sessions at a rate of one session of approximately one hour per week.
Using a cross-sectional design, the first study identified that children at risk of DLD have difficulties in terms of their social adjustment compared to their peers without difficulties, and more particularly regarding their autonomy. Results suggest that conversation and personal narrative skills are strongly associated with children's social adjustment.
Then, the group intervention was described in detail in the second study. This study also demonstrated the feasibility of the intervention model and the potential to be transposed to clinical settings. The case studies presented also made it possible to describe the interactional dynamics between the speech-language therapist and the child at risk of DLD during the intervention. It appears that the speech-language therapist offers individualized support to the child within the group in order to facilitate their participation and develop their conversational initiative.
Finally, using a quasi-experimental design, the last study highlighted the effects of the intervention on children's pragmatics and social competence. Group results suggest limited effects of the intervention on pragmatic skills. The case studies nevertheless reveal that the intervention can be associated with gains in terms of personal narrative and conversational initiative. Additionally, group results and case studies suggest that social competence skills improved following the intervention.
The results of this thesis allow, on the one hand, a better understanding of the functional impacts encountered by children with probable DLD in their childcare environment. This helps to facilitate the identification of the needs of these children. On the other hand, they deepen the knowledge on the efficacy of pragmatic interventions in preschool children while describing the proposed group intervention. The findings resulting from this thesis make it possible to formulate recommendations regarding speech-language therapy practices supporting inclusion of children with at risk of DLD. They also raise avenues of exploration for future research to ensure the overall development of young children attending daycares.
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Role of Syngap1 in GABAergic Circuit Development and FunctionJadhav, Vidya 04 1900 (has links)
Le gène SYNGAP1 code pour la protéine Synaptic Ras GTPase-Activating protein 1 et est essentiel pour le développement normal de la fonction synaptique et de la cognition. Les mutations dans le gène SYNGAP1 qui provoquent la perte d'une seule copie du gène (haplo-insuffisance) sont associées à un handicap intellectuel, comorbide avec un trouble du spectre autistique et l'épilepsie. Les individus présentant des mutations SYNGAP1 montrent un large éventail de caractéristiques phénotypiques telles que l'encéphalopathie épileptique, des déficits moteurs, des déficits sensoriels et d'autres anomalies comportementales et cognitives. De manière intéressante, les modèles de souris transgéniques Syngap1 haplo-insuffisantes reproduisent les déficits comportementaux et cognitifs observés chez les individus SYNGAP1. Plusieurs études se sont concentrées sur le rôle de Syngap1 dans les synapses glutamatergiques, révélant qu'il est un régulateur négatif de Ras, impliqué dans le trafic des récepteurs AMPA au niveau de la membrane postsynaptique des neurones excitateurs. Syngap1 est fortement impliqué dans la maturation des épines dendritiques et dans la régulation de la plasticité synaptique et de l'homéostasie neuronale.
Toutefois, le rôle de Syngap1 dans les neurones GABAergiques est moins bien exploré. Les interneurones GABAergiques forment une population hétérogène, les sous-types dominants étant les interneurones exprimant la Parvalbumine (PV) et la Somatostatine (SST) dérivés de l'éminence ganglionnaire médiane (MGE). Des études récentes ont révélé le rôle multifacette de Syngap1 dans les interneurones GABAergiques, notamment son implication dans la migration des interneurones, le branchement axonal des cellules PV et la régulation des synapses inhibitrices sur les somas postsynaptiques. Cependant, si et comment Syngap1 affecte les types cellulaires spécifiques d’interneurones dérivés de MGE tels que les interneurones PV et/ou SST n’est pas connu, et cela est exploré dans ma thèse. De plus, nous avons exploré si et comment l'haplo-insuffisance de Syngap1 induite pré- ou post-natalement spécifiquement dans les sous-types d'interneurones PV et SST contribue aux modalités comportementales, cognitives et sensorielles chez les souris adultes. Des stratégies génétiques ont été utilisées pour induire l'haplo-insuffisance de Syngap1, 1. pré-natalement dans les cellules PV et SST en utilisant la lignée de souris Nkx2.1_Cre, 2. pré-natalement dans les cellules SST en utilisant la ligne de souris SST_Cre et 3. post-natalement dans les cellules PV en utilisant la lignée de souris PV_Cre. Nous avons constaté que la réduction de Syngap1 pré-natalement dans les cellules PV et SST (en utilisant le promoteur Nkx2.1 pour cibler les interneurones dérivés de MGE) influence le traitement sensoriel auditif, en augmentant notamment les oscillations gamma de base, en affectant l'entraînement auditif et en échouant à s'habituer aux sons répétitifs. De plus, ces souris présentent des déficits de comportement social et une flexibilité cognitive altérée dans le comportement d'extinction de la peur. De telles altérations du traitement sensoriel, ainsi que des déficits comportementaux et cognitifs, n'ont pas été observés observés lorsque Syngap1 a été supprimé dans les cellules SST prénatales (en utilisant le promoteur SST). La suppression postnatale de Syngap1 dans les cellules PV montre quant à elle une habituation auditive accrue. Cependant, ces souris transgéniques ne présentent aucun déficit de comportement social ou d'extinction de la peur. Ces résultats suggèrent que les cellules PV pré- et/ou péri-natales sont particulièrement vulnérables à l'haplo-insuffisance de Syngap1 pendant une fenêtre temporelle sensible précoce lors du développement cérébral chez la souris.
Alors que des modèles de souris conditionnelles spécifiques aident à comprendre la fonction biologique fondamentale de Syngap1, ils n'englobent pas la complexité du trouble génétique causé par SYNGAP1-ID. Nous avons donc étendu notre étude pour comprendre si les cellules PV sont altérées dans un modèle murin d'haplo-insuffisance germinale de Syngap1. En raison de leur innervation unique du soma et des dendrites proximales de leurs cibles postsynaptiques, les cellules PV influencent fortement l'activité du réseau et sont impliquées dans des fonctions cognitives supérieures telles que l'attention sélective, la mémoire de travail et la flexibilité cognitive, en particulier dans le cortex préfrontal (PFC). Nous avons étudié la connectivité synaptique des cellules PV et avons constaté qu'elles reçoivent des entrées excitatrices réduites dans les cortex préfrontal et auditif adultes. En parallèle, nous avons montré une connectivité réduite des cellules PV sur les cellules excitatrices avec moins de recrutement dans le PFC des souris adultes. Les souris transgéniques germinales présentent également des déficits de flexibilité cognitive (comme dans le comportement d'extinction de la peur) et dans l'apprentissage de la peur contextuelle. Ces résultats suggèrent un déséquilibre global entre l'excitation et l'inhibition dû à des altérations dans la connectivité des cellules PV.
Nos études explorent donc le rôle de Syngap1 dans des lignées transgéniques haplo-insuffisantes conditionnelles et germinales en se concentrant sur des types cellulaires GABAergiques distincts (cellules PV et/ou SST), et montrent que les déficits des cellules PV, pendant une fenêtre de développement précoce, sont un facteur prédominant contribuant à la physiopathologie sous-jacente des mutations de Syngap1. Une meilleure compréhension du rôle de Syngap1 dans différents types cellulaires et stades de développement aidera à concevoir des stratégies d'intervention thérapeutique optimales. / SYNGAP1 gene encodes for the Synaptic Ras GTPase-Activating protein 1, and is critical for the normal development of synaptic function and cognition. Mutations in SYNGAP1 gene that cause loss of single copy of the gene (haploinsufficiency) are associated with intellectual disability, comorbid with autism spectrum disorder and epilepsy. Individuals with SYNGAP1 mutations show a broad spectrum of phenotypic features such as epileptic encephalopathy, motor deficits, sensory deficits and other behavioral and cognitive abnormalities. Interestingly, transgenic Syngap1 haploinsufficient mouse models phenocopy the behavioral and cognitive deficits as in SYNGAP1 individuals. Several studies have focused on the role of Syngap1 in glutamatergic synapses and revealed it to be a negative regulator of Ras, involved in the trafficking of AMPA receptors at the postsynaptic membrane of excitatory neurons. Syngap1 is strongly implicated in dendritic spine maturation and in regulating synaptic plasticity and neuronal homeostasis.
The role of Syngap1 in GABAergic neurons however is less well explored. GABAergic interneurons form a heterogenous population, the dominant subtypes being the Parvalbumin (PV) and Somatostatin (SST) expressing interneurons derived from Medial Ganglionic Eminence (MGE). Recent studies have divulged the multi-faceted role of Syngap1 in GABAergic interneurons such as its involvement with interneuron migration, PV cell axonal branching, and regulation of inhibitory synapses onto postsynaptic somata. However, whether and how Syngap1 affects specific MGE-derived interneuron cell types such as PV and/or SST interneurons is unknown and explored in my thesis. Further, we explored whether and how Syngap1 haploinsufficiency induced either pre- or postnatally specifically in PV and SST interneuron subtypes, contributes to behavioral, cognitive and sensory related modalities in adult mice. Genetic strategies were used to induce Syngap1 haploinsufficiency, 1. prenatally in PV and SST cells using the Nkx2.1_Cre driver line, 2. prenatally in SST cells using SST_Cre driver line and 3. postnatally in PV cells using the PV_Cre driver line. We found that reduction of Syngap1 prenatally in both PV and SST cells (using the Nkx2.1 promoter to target MGE-derived interneurons) influences auditory sensory processing, in particular increasing the baseline gamma oscillations, affecting auditory entrainment and failing to habituate to repetitive sounds. In addition, these mice show deficits in social behavior and impaired cognitive flexibility in fear extinction behavior. Such sensory processing alterations, as well as behavioral and cognitive deficits were not observed when Syngap1 was deleted in prenatal SST cells (using the SST promoter). Postnatal deletion of Syngap1 in PV cells in turn showed increased auditory habituation, however these transgenic mice show no deficits in either social or fear extinction behavior. These results suggest that pre- and/or perinatal PV cells are particularly vulnerable to Syngap1 haploinsufficiency at an early sensitive time window during mouse brain development.
While specific conditional mouse models help in understanding the fundamental biological function of the Syngap1, they do not encompass the complexity of the genetic disorder caused in SYNGAP1-ID. We therefore extended our study to understand whether PV cells are altered in a mouse model of germline Syngap1 haploinsufficiency. Due to their unique innervation of the soma and proximal dendrites of their postsynaptic targets, PV cells strongly influence network activity and are involved in higher cognitive functions such as selective attention, working memory and cognitive flexibility particularly in the prefrontal cortex (PFC). We investigated PV cell synaptic connectivity and found that they receive reduced excitatory inputs in the adult prefrontal and auditory cortex. In parallel, we showed reduced PV connectivity onto excitatory cells with less recruitment in the PFC of adult mice. The germline transgenic mice also showed deficits in cognitive flexibility (such as in fear extinction behavior) and cued contextual fear conditioning. These results suggest an overall E/I imbalance due to alterations in PV cell connectivity.
Our studies therefore explore the role of Syngap1 in both conditional and germline haploinsufficient transgenic lines focusing on distinct GABAergic cell types (PV and/or SST cells), and shows that PV cell deficits, during an early developmental window, is a predominant contributing factor to the pathophysiology underlying Syngap1 mutations. A better understanding of the role of Syngap1 in different cell types and developmental stages will help in designing optimal therapeutic intervention strategies.
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Contribution de la dissociation et de la mentalisation des émotions à la perturbation identitaire dans la personnalité borderlineAhoundova, Lola 11 1900 (has links)
Le trouble de personnalité borderline (TPB) témoigne de perturbations majeures
du fonctionnement de la personnalité que l’on peut situer sur deux pôles principaux, soit
une perturbation du fonctionnement du soi (identité et agentivité) et une perturbation du
fonctionnement interpersonnel (empathie et intimité). L’intégration identitaire est une
dimension du fonctionnement du soi, celle-ci réfère à une image de soi claire et cohérente,
à la capacité de se réguler, à l’habileté d’établir des limites entre soi et les autres et à une
estime de soi qui est stable. Dans le TPB, la perturbation identitaire (PI) s’exprime par une
oscillation chronique entre des états de soi extrêmes, contradictoires et polarisés qui
s’accompagnent d’une souffrance psychologique marquée.
La dissociation est un des mécanismes impliqués pour expliquer un défaut
d’intégration dans l’expérience du soi. Les mécanismes dissociatifs ont pour fonction de
maintenir à l’écart de la conscience les états émotionnels douloureux qui menacent la
cohésion et l’intégrité psychologique de l’individu. En revanche, la mise à l’écart des
émotions douloureuses ou menaçantes nuit aux processus de symbolisation et de liaisons
nécessaires à la transformation du vécu émotionnel en expérience mentale tolérable et
assimilable au sens de soi. Pour ces raisons, au sein des théories psychanalytiques
contemporaines, les états contradictoires dominés par une affectivité négative qui
caractérisent la PI dans le TPB sont conceptualisés comme la conséquence d’un échec des
processus de mentalisation à contenir et à métaboliser l’expérience émotionnelle.
L’objectif de cette thèse est de préciser davantage la contribution de la dissociation
et des émotions négatives peu mentalisées au sein de la compréhension de la PI dans le
TPB. Présentement, la conceptualisation dominante des enjeux identitaires du TPB
s’appuie sur la formulation de Kernberg dans laquelle le clivage est le mécanisme principal
à l’origine de la PI. Le premier article de la thèse est donc théorique et vise à souligner les
avantages d’employer la dissociation pour conceptualiser les principaux enjeux de
l’instabilité identitaire du TPB, en les contrastant aux limites conceptuelles du clivage. En
incluant la dissociation à la compréhension de la PI, il devient possible d’expliquer la
présence des états émotionnels peu mentalisés qui caractérisent l’intense souffrance
psychologique associée au sentiment d’incohérence personnelle. Une formulation centrée
sur le clivage à cet égard tient compte uniquement de l’agressivité pathologique et de la
gestion de la destructivité dans l’explication de la PI.
Le deuxième article de la thèse est en continuité avec les idées proposées dans
l’article théorique. Il s’agit d’un article empirique dont l’objectif est d’explorer le rôle des
émotions peu mentalisées et leur association à la PI. Une étude de cas empirique à devis
longitudinal a donc été réalisée auprès d’une patiente ayant un TPB, et ce dans le cadre
d’un traitement psychodynamique d’une durée d’un an. Les processus de mentalisation des
émotions et d’intégration identitaire ont été mesurés au moyen de méthodes d’analyse du
discours. Des corrélations-croisées ont été réalisées afin d’établir des relations
séquentielles sur les variables à l’étude et observer leur covariation dans le temps. La
mentalisation de la tristesse uniquement était associée à une meilleure intégration de
l’identité à la fin du traitement, et les deux processus évoluaient de façon conjointe dans le
temps. Les résultats de l’étude semblent ainsi suggérer que la souffrance liée à une perte
est le type de souffrance le plus associé à la PI. Ce qui permet d’émettre l’hypothèse que
la souffrance causée par une perte est plus susceptible d’entraîner une mise à l’écart de
parties de soi.
La thèse se conclut par une discussion des principaux résultats de l’étude à la
lumière des idées formulées dans l’article théorique. En considérant la dissociation dans la
compréhension des principaux enjeux identitaires du TPB, il est possible d’élargir la vision
du changement thérapeutique, notamment en incluant la contribution des processus de
mentalisation dans le développement d’une identité plus intégrée. / Borderline personality disorder (BPD) reflects major disturbances in personality
functioning that can be placed on two main poles: a disturbance in self-functioning (identity
and self-direction) and a disturbance in interpersonal functioning (empathy and intimacy).
Identity integration is a dimension of self-functioning, referring to a clear and coherent
self-image, the ability to regulate oneself, the ability to establish boundaries between
oneself and others, and stable self-esteem. In BPD, identity disturbance (ID) is expressed
by chronic oscillation between extreme, contradictory, and polarized states of self,
accompanied by marked psychological suffering.
Dissociation is one of the mechanisms involved in explaining a lack of integration in the
experience of the self. Dissociative mechanisms serve to keep out of consciousness painful
emotional states that threaten the cohesion and psychological integrity of the individual.
On the other hand, the sidelining of painful or threatening emotions undermines the
processes of symbolization and linking needed to transform emotional experience into
tolerable mental experience that can be assimilated into a sense of self. For these reasons,
within the framework of contemporary psychoanalytic theories, the contradictory states
dominated by negative affectivity that characterize ID in BPD are conceptualized as the
consequence of a failure of mentalizing processes to contain and metabolize emotional
experience.
The aim of this thesis is to further clarify the contribution of dissociation and poorly
mentalized negative emotions within the understanding of ID in BPD. Currently, the
dominant conceptualization of identity issues in BPD is based on Kernberg's formulation
in which splitting is the main mechanism underlying ID. The first article of the thesis is
conceptual in nature and aims to highlight the advantages of employing dissociation to
conceptualize the main issues of identity instability in BPD, contrasting them with the
conceptual limitations of splitting. By including dissociation in the understanding of ID, it
becomes possible to explain the presence of the poorly mentalized emotional states which
characterize the intense psychological suffering associated with feelings of personal
incoherence. A splitting-centered formulation in this respect takes account only of
pathological aggression and destructiveness management in the explanation of ID.
The second article of the thesis is in continuity with the ideas proposed in the
theoretical article. It is an empirical article whose aim is to explore the role of poorly
mentalized emotions and their association with ID. A longitudinal empirical case study was
conducted with a BPD patient, as part of a year-long psychodynamic treatment.
Mentalization of emotions and identity integration processes were measured using
narrative analysis methods. Cross-correlations were performed to establish sequential
relationships on the variables under study and observe their covariation over time.
Mentalization of sadness alone was associated with better identity integration at the end of
treatment, and both processes covaried over time. The results of the study thus seem to
suggest that suffering associated with loss is the type of suffering most associated with ID.
This suggests that the suffering caused by loss is more likely to result in a disconnection of
parts of the self.
The thesis concludes with a discussion of the main findings of the study in the light
of the ideas formulated in the theoretical article. By considering dissociation in the
understanding of the main identity issues in BPD, it is possible to broaden the vision of
therapeutic change, notably by including the contribution of mentalizing processes in the
development of a more integrated identity.
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Littératie en santé mentale et recherche d'aide pour les troubles anxieux et dépressifs chez les aînésBaillargeon, Mélissa 13 December 2023 (has links)
Les troubles anxieux et dépressifs chez les personnes âgées peuvent entraîner plusieurs conséquences chez elles comme la diminution de leur fonctionnement cognitif et un risque accru de démence et de suicide. Il est bien documenté que cette population sous-utilise les services en santé mentale pour les troubles anxieux et dépressifs même si des traitements efficaces existent pour ces conditions. La littératie en santé mentale (LSM) réfère à la compréhension de la façon d'obtenir et de maintenir une santé mentale positive, à la connaissance des troubles mentaux et de leurs traitements, à la diminution de la stigmatisation reliée aux troubles mentaux et à l'amélioration de l'efficacité de la recherche d'aide. Chez les adultes de moins de 60 ans, une meilleure LSM est liée à davantage de recherche d'aide mais la relation entre la LSM et la recherche d'aide chez les aînés n'est pas claire. Le présent mémoire doctoral avait pour objectif d'approfondir notre compréhension de la LSM chez les aînés en explorant les liens entre les connaissances et la stigmatisation des troubles anxieux et dépressifs et la recherche d'aide formelle pour ces conditions. Pour ce faire, cent soixante-cinq personnes âgées de 60 ans et plus ont répondu à un questionnaire mesurant les connaissances et la stigmatisation par rapport à la dépression et l'anxiété, les attitudes envers la recherche d'aide en santé mentale, de même que les intentions et les comportements de recherche d'aide formelle pour la dépression et l'anxiété. Les analyses ont fait ressortir six résultats principaux. D'abord, la stigmatisation personnelle de la dépression était associée négativement aux attitudes envers la recherche d'aide en santé mentale et aux intentions de recherche d'aide auprès d'un professionnel de la santé mentale pour des symptômes dépressifs. Ensuite, la recherche d'aide auprès d'un professionnel de la santé mentale pour des symptômes dépressifs était associée négativement à l'autostigmatisation de la dépression et positivement à la stigmatisation perçue de la dépression. Enfin, les personnes âgées qui ont recherché de l'aide pour des symptômes dépressifs et anxieux ne différaient pas relativement à leur connaissance de ces troubles de celles qui n'en ont pas recherché et aucun lien entre les indices de LSM et les intentions de recherche d'aide pour des symptômes anxieux n'a été trouvé. Ces résultats suggèrent que la stigmatisation personnelle et l'autostigmatisation de la dépression sont associées à la sous-utilisation des services en santé mentale par les aînés.
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Déterminants et traitements influençant la reprise des activités professionnelles ou scolaires chez des jeunes adultes en début d'évolution d'un trouble psychotique : le rôle de la cognitionPothier, William 13 December 2024 (has links)
Le rétablissement socioprofessionnel, une dimension du rétablissement personnel, est un objectif courant chez les personnes en début d’évolution d’un trouble psychotique. Plusieurs facteurs pourraient influencer la reprise des activités professionnelles ou scolaires, dont les déficits cognitifs, qui sont des symptômes au coeur des troubles psychotiques. Cependant, le rôle de la cognition parmi les autres déterminants clés du rétablissement socioprofessionnel chez les personnes en début d’évolution d’un trouble psychotique reste encore à documenter. De plus, les traitements standards pour les personnes atteintes d’un trouble psychotique, comme la pharmacothérapie, ont peu d’effets sur les déficits cognitifs. La remédiation cognitive est efficace pour atténuer les déficits cognitifs, mais peu d’études chez les personnes en début d’évolution d’un trouble psychotique ont évalué son effet sur la reprise des activités professionnelles ou scolaires ou ont tenté de personnaliser le programme pour favoriser la réponse thérapeutique. Cette thèse avait donc pour objectif de mieux comprendre le rôle de la cognition dans la reprise des activités professionnelles ou scolaires. Pour se faire, deux études ont été réalisées chez les personnes en début d’évolution d’un trouble psychotique. La première, une étude longitudinale, visait à déterminer le rôle qu’occupe la cognition parmi les déterminants clés de la reprise des activités professionnelles ou scolaires et la seconde, une série d’études de cas, visait à évaluer l’effet d’un programme personnalisé de remédiation cognitive sur la reprise des activités professionnelles ou scolaires. De manière générale, l’étude longitudinale a montré que la mémoire de travail et la durée d’absence du travail ou des études expliquaient 48,1% de la variance du statut socioprofessionnel six mois après l’évaluation initiale. La contribution unique significative de la mémoire de travail dans le modèle souligne l’importance de considérer le fonctionnement cognitif des personnes en début d’évolution d’un trouble psychotique dans les interventions visant la reprise des activités professionnelles ou scolaires. La deuxième étude a quant à elle montré que la remédiation cognitive personnalisée avait permis à deux des trois participants inclus dans l’étude d’améliorer leur statut socioprofessionnel, en plus d’avoir des effets sur des facteurs cognitifs, psychologiques ou cliniques reliés à la reprise des activités professionnelles ou scolaires. / La personnalisation de la remédiation cognitive en fonction de caractéristiques individuelles (e.g., déficits cognitifs préexistants) et contextuelles (e.g., combinaison des interventions) semble avoir favorisé la réponse thérapeutique. À la lumière des résultats des deux études, la remédiation cognitive pourrait être utilisée comme catalyseur de la reprise des activités professionnelles ou scolaires dans les programmes de soutien à l’emploi ou à l’éducation. En effet, la remédiation cognitive semble améliorer plusieurs déterminants du retour au travail ou aux études, dont ceux déterminés à l’étude 1 (i.e., la mémoire de travail et la durée d’absence du travail ou des études). Les trajectoires variées vers le retour au travail ou aux études semblent indiquer que les mécanismes par lesquels la remédiation cognitive favorise la reprise des activités professionnelles ou scolaires sont hétérogènes, soulignant l’importance de personnaliser les interventions. / Occupational recovery (i.e., return to work or to school) is a common objective among people with recent-onset psychosis. Many factors may influence occupational recovery process, such as cognitive deficits, which are core symptoms in psychotic disorders. However, the role of cognition among other key predictors of occupational recovery in recent-onset psychosis remains to be documented. In addition, usual treatments in psychotic disorders, such as pharmacological treatments, have limited impact on cognitive deficits. Cognitive remediation can reduce cognitive deficits in psychotic disorders, but few studies have evaluated its effect on occupational recovery and have attempted to personalize the intervention to enhance treatment response in recent-onset psychosis. Therefore, the general objective of this thesis was to evaluate the role of cognition on occupational recovery. To reach this goal, two studies were conducted among people with recent-onset psychosis. The first, a longitudinal study, aimed to evaluate the role played by cognition among other key predictors of occupational recovery and the second, a multiple cases study, aimed to evaluate the effect of personalized cognitive remediation on occupational recovery. In general, the longitudinal study showed that working memory and length of time absent from employment or school explained 48.1% of the variance of occupational recovery. The unique significant contribution of working memory on occupational recovery underlined that considering cognitive functioning is relevant to interventions targeting return to work or to school. The second study including three cases showed that two of them improved their occupational status after the personalized cognitive remediation therapy, as well as cognitive, psychological and/or clinical factors relevant to occupational recovery. The personalization of the cognitive remediation therapy according to individual (e.g., pre-existing cognitive deficits) and contextual (e.g., combined interventions) characteristics appeared to have enhanced treatment response. According to results of both studies, cognitive remediation could be provided as a catalyst of occupational recovery in supported employment and education programs. Indeed, cognitive remediation may improve many factors relevant to occupational recovery, such as those determined in study 1 (i.e., working memory and length of time absent from employment/school). The distinct pathways leading to return to work or to school suggested that mechanisms through which cognitive remediation influence occupational recovery may be heterogeneous, underlying the relevance of personalizing interventions.
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