Spelling suggestions: "subject:"xviiie"" "subject:"xviii""
181 |
La sculpture religieuse du XVIIe siècle dans les limites des départements actuels du Nord et du Pas-de-Calais / Religious sculpture in the seventeenth century, limited to the present departments Nord and Pas-de-CalaisJanssens, Arnout Albrecht 24 January 2014 (has links)
L'hétérogénéité des tendances de la sculpture religieuse du XVIIe siècle dans le Nord-Pas-de-Calais reflète l'étendue et la diversité des régions qui le constituent. Ces départements sont un lieu de rencontre confrontant des oeuvres sculptées d'origine locale, régionale avec d'autres importées à partir d'autres centres des anciens Pays-Bas du Sud, de Paris ou de Picardie. La sculpture de qualité, liée au mobilier d'église, constitue l'essentiel de la production de cette époque et répondait aux orientations imposées par la réforme catholique. La révolution, les guerres ainsi que les changements de goût sont la cause principale de la perte d'une part considérable de ce patrimoine. Adam Lottman à Valenciennes, secondé par Jaspard Marsy à Cambrai s'imposent pour le Nord-Pas-de-Calais comme les meilleurs sculpteurs. Nous disposons d'éléments moins concrets sur d'autres sculpteurs, localement actifs, tels Antoine Liesse, Pierre Schleiff, Guillaume Tabaguet et Thomas Tieullier, pour ne citer que les plus importants. Au travers du siècle, la production régionale fut concurrencée par celle des sculpteurs anversois tels que Jean, Robert et André de Nole, Jacques Cocx ou Artus Quellin dit l'ancien et le jeune. Avec la conquête graduelle et définitive des régions, essentiellement par Louis XIV, s'installe une influence du classicisme français en sculpture, assuré en premier lieu par l'amiénois Nicolas Blasset. Ce n'est qu'à la fin du siècle qu'on retrouve des oeuvres d'autres Sculpteurs du Roi tels que François Girardon ou Jean Drouilly, au moment où les influences vont fusionner pour s'estomper au profit d'un style "français" porté par la puissance politique de la monarchie absolue. / Heterogeneity of the trends in religious sculpture of the XVIIth century in the Nord-Pas-de-Calaisreflects the extend and diversity of the regions of which these departments are made up. These departments are a meeting area where sculptural works of local and regional origin are facing comparison with imported sculptures from the Southern Low Countries, Paris or even Picardy. High quality sculptures, related to church furnishings, in keeping with the lines of conduct enforced by the Catholic Reform, make up the essential part of the production of that time. The French Revolution, wars and even changes in taste are the main causes of the loss of a considerable part of this cultural heritage. In the Nord-Pas-de-Calais, Adam Lottman at Valenciennes, assisted by Jaspard Marsy at Cambrai, are regarded as the best sculptors. Less concrete data are available on other artists such as Antoine Liesse, Pierre Schleiff, Guillaume Tabaguet and Thomas Tieullier, to mention only the most important ones. Throughout the century, the regional production was facing competition from Antwerp sculptors, such as Jan, Robert and André de Nole, Jacques Cocx or Artus Quellin the Older and the Younger. The gradual and final conquest of the regions, mainly by Louis XIV, established the influence of French classicism in sculpture, materialised primarily by Nicolas Blasset from Amiens. Not until the end of the century, at the time when influences start to merge and finally shrink into a "French" style, stimulated by the political power of the absolute monarchy, do we find worls of other "Royal Sculptors" (Sculpteurs du Roi) such as François Girardon and Jean Drouilly.
|
182 |
Le bon air et la bonne grâce : attitudes et gestes de la figure noble dans l’art européen (1661-1789)Bouffard-Veilleux, Mickaël 01 1900 (has links)
Cette thèse porte sur les gestes et attitudes qui ont caractérisé la figure aristocratique dans l’art européen entre 1661 et 1789. Cet intervalle correspond à la durée de vie d’un paradigme corporel noble appelé « le bon air et la bonne grâce », de son élaboration à la cour de Louis XIV et de sa diffusion hégémonique en Europe, jusqu’à son rejet définitif à la Révolution française. La société d’Ancien Régime a déployé tout un arsenal de moyens (exercices, instruments orthopédiques,…) pour intérioriser une grâce qui devait paraître innée et prouver la noblesse. Le maître à danser détenait le monopole de l’inculcation de cette grâce et de son élaboration suivant des critères hautement esthétiques. Les gestes et positions inventoriés ici, sont décrits et associés à leurs connotations d’origine, montrant qu’une connaissance approfondie et minutieuse de la gestuelle peut affiner notre compréhension d’un large pan de l’art des XVIIe et XVIIIe siècles.
L’auteur démontre que cette hexis corporelle contemporaine transcende tous les domaines concernés par le corps noble (éducation, théâtre, danse, opéra, arts martiaux, etc.) et en vient à infiltrer la majorité des genres picturaux, bousculant les traditions artistiques déjà en place et s’affichant comme une alternative moderne à la grâce des Anciens.
Le portrait, la gravure de mode, les figurines de porcelaine, les vues de villes et de jardins sont les plus touchés par ce phénomène. La bonne grâce s’affirme ainsi dans une culture visuelle qui, par ricochet, en vient à renforcer les pratiques sociales dont elle était le reflet. Cet aller-retour des attitudes aristocratiques entre l’art et la vie occasionne la standardisation de la figure et du corps aristocratiques. Dans la pastorale, la peinture d’histoire et la scène de genre, l’idéal aristocratique se manifeste, tantôt en négatif dans la figure du paysan, du Pierrot et de l’Arlequin, tantôt de manière idéalisée dans celles du berger et du héros galants. La substitution de gestes emphatiques et d’expressions faciales explicites par une gestuelle fondée sur la retenue et la dissimulation des passions, fondera une nouvelle historia moins lisible que la traditionnelle, mais plus subtile et insinuée, répondant ainsi mieux au goût et à la sensibilité aristocratique. / This thesis concerns the characteristic gestures and attitudes of the aristocratic figure in European art between 1661 and 1789. This period corresponds to the lifetime of a noble bodily ideal named “le bon air” and “la bonne grâce”, from its formulation at Louis XIV’s court and hegemonic propagation until its decline with the French Revolution. A panoply of means (exercises, orthopaedic instruments…) have been invented by the Ancien Régime society to embody a grace that should appear inborn and testify to noble birth. The dancing-master enjoyed the monopoly of inculcating this grace and elaborating it in accordance with highly aesthetic criteria. Most of the bon air and bonne grâce gestures and postures are here catalogued, described and associated with their original connotative values, showing that a deep and meticulous knowledge of body techniques can sharpen our understanding of a great proportion of Early Modern artworks.
The author agues that this bodily habitus transcended every field concerned with the noble body (education, theatre, dance, opera, martial arts…) and came to infiltrate most pictorial genres, challenging age-old artistic traditions and imposing itself as a modern alternative to the grace of the Ancients.
Portraiture, fashion plates, porcelain figurines, city and garden landscapes were the most affected by this phenomenon. Bonne grâce thus affirmed itself in a visual culture, which in return reinforced the very social practices that mirrored. The circular migration of aristocratic gestures between life and art caused a standardisation of both aristocratic body and figure. Within pastoral, history painting and genre scenes, the aristocratic ideal reveals itself antithetically in the figure of the peasant, the Pierrot and the Harlequin, and idealistically in those of the gallant shepherd and gallant hero. The substitution of emphatic gestures and strong facial expressions for ones based on restraint and dissimulation gave birth to a new historia that was less legible, but more subtle and suggestive, in accordance with aristocratic taste and sensibility.
|
183 |
Edme Boursault : de la farce à la fable (1661-1701) / Edme Boursault : from the farce to the fable (1661-1701) / Edme Boursault : della farsa alla fabia (1661-1701)Croft, Marie-Ange 01 October 2014 (has links)
Entre la mort de Molière et l’avènement de Marivaux, le théâtre connaît de profondes modifications. S’inscrivant dans le sillage des travaux de François Moureau, Christian Biet et Guy Spielmann sur la dramaturgie fin de règne, cette thèse s’intéresse à la manière dont s’est effectué le passage de la comédie classique à la comédie fin de règne. En prenant l’exemple d’Edme Boursault (1638-1701), écrivain mineur du XVIIe siècle, elle entend mettre en lumière une double trajectoire, celle d’un genre et celle d’un auteur. L’étude repose sur l’hypothèse selon laquelle le corpus comique de Boursault, produit entre 1661 et 1701, conserve les marques des mutations esthétiques qui a mené au théâtre fin de règne. Il s’agit donc de comprendre les enjeux qui ont conduit à un renouvellement de l’écriture dramaturgique, mais aussi d’observer la manière dont pouvait se construire une carrière littéraire chez un écrivain mineur de la seconde moitié du XVIIe siècle. Depuis ses premières comédies et farces (Le médecin volant, Le Mort vivant, Le jaloux endormy) jusqu’à ses comédies moralisantes (Les Fables d’Esope, Esope à la Cour), Boursault a su s’adapter aux changements que connaissent la société française et le théâtre, et a mis en œuvre diverses stratégies, tant sociales que littéraires. Par le moyen de l’histoire littéraire, entre sociologie de la littérature, poétique des genres et théorie de la réception, la thèse se penche sur les réseaux de sociabilité de Boursault (salons précieux, cercles littéraires, mécénat) et analyse son théâtre comique, tout en tenant compte des conditions de représentation et de la réception du public. L’étude tend à démontrer que cette évolution dramaturgique s’est faite graduellement, souvent au prix d’une coexistence de deux esthétiques au sein d’une même œuvre. Cherchant à mesurer l’apport de Boursault à la comédie et au comique du XVIIe siècle, la thèse révèle que le passage du classicisme au fin de règne implique chez le dramaturge un changement de stratégie. Entre 1660 et 1700, l’auteur passe en effet d’une stratégie du cursus où ses tendances polygraphiques le placent, à une stratégie du succès misant sur l’innovation et l’originalité. Ce faisant, l’écrivain explore les limites d’un genre qu’il participe à redéfinir, tant sur le plan de la structure et des thématiques que sur celui des personnages et du comique. L’examen du passage de la farce classique à la comédie moralisante, celui du comique burlesque au rire jaune du XVIIIe siècle positionne donc indéniablement Boursault comme un écrivain de transition. Transition entre l’esthétique classique et l’esthétique fin de règne, on s’en doute, mais aussi, en parallèle, entre la poétique classique-fin de règne, et celle des Lumières. / Entre la mort de Molière et l’avènement de Marivaux, le théâtre connaît de profondes modifications. S’inscrivant dans le sillage des travaux de François Moureau, Christian Biet et Guy Spielmann sur la dramaturgie fin de règne, cette thèse s’intéresse à la manière dont s’est effectué le passage de la comédie classique à la comédie fin de règne. En prenant l’exemple d’Edme Boursault (1638-1701), écrivain mineur du XVIIe siècle, elle entend mettre en lumière une double trajectoire, celle d’un genre et celle d’un auteur. L’étude repose sur l’hypothèse selon laquelle le corpus comique de Boursault, produit entre 1661 et 1701, conserve les marques des mutations esthétiques qui a mené au théâtre fin de règne. Il s’agit donc de comprendre les enjeux qui ont conduit à un renouvellement de l’écriture dramaturgique, mais aussi d’observer la manière dont pouvait se construire une carrière littéraire chez un écrivain mineur de la seconde moitié du XVIIe siècle. Depuis ses premières comédies et farces (Le médecin volant, Le Mort vivant, Le jaloux endormy) jusqu’à ses comédies moralisantes (Les Fables d’Esope, Esope à la Cour), Boursault a su s’adapter aux changements que connaissent la société française et le théâtre, et a mis en œuvre diverses stratégies, tant sociales que littéraires. Par le moyen de l’histoire littéraire, entre sociologie de la littérature, poétique des genres et théorie de la réception, la thèse se penche sur les réseaux de sociabilité de Boursault (salons précieux, cercles littéraires, mécénat) et analyse son théâtre comique, tout en tenant compte des conditions de représentation et de la réception du public. L’étude tend à démontrer que cette évolution dramaturgique s’est faite graduellement, souvent au prix d’une coexistence de deux esthétiques au sein d’une même œuvre. Cherchant à mesurer l’apport de Boursault à la comédie et au comique du XVIIe siècle, la thèse révèle que le passage du classicisme au fin de règne implique chez le dramaturge un changement de stratégie. Entre 1660 et 1700, l’auteur passe en effet d’une stratégie du cursus où ses tendances polygraphiques le placent, à une stratégie du succès misant sur l’innovation et l’originalité. Ce faisant, l’écrivain explore les limites d’un genre qu’il participe à redéfinir, tant sur le plan de la structure et des thématiques que sur celui des personnages et du comique. L’examen du passage de la farce classique à la comédie moralisante, celui du comique burlesque au rire jaune du XVIIIe siècle positionne donc indéniablement Boursault comme un écrivain de transition. Transition entre l’esthétique classique et l’esthétique fin de règne, on s’en doute, mais aussi, en parallèle, entre la poétique classique-fin de règne, et celle des Lumières. / Entre la mort de Molière et l’avènement de Marivaux, le théâtre connaît de profondes modifications. S’inscrivant dans le sillage des travaux de François Moureau, Christian Biet et Guy Spielmann sur la dramaturgie fin de règne, cette thèse s’intéresse à la manière dont s’est effectué le passage de la comédie classique à la comédie fin de règne. En prenant l’exemple d’Edme Boursault (1638-1701), écrivain mineur du XVIIe siècle, elle entend mettre en lumière une double trajectoire, celle d’un genre et celle d’un auteur. L’étude repose sur l’hypothèse selon laquelle le corpus comique de Boursault, produit entre 1661 et 1701, conserve les marques des mutations esthétiques qui a mené au théâtre fin de règne. Il s’agit donc de comprendre les enjeux qui ont conduit à un renouvellement de l’écriture dramaturgique, mais aussi d’observer la manière dont pouvait se construire une carrière littéraire chez un écrivain mineur de la seconde moitié du XVIIe siècle. Depuis ses premières comédies et farces (Le médecin volant, Le Mort vivant, Le jaloux endormy) jusqu’à ses comédies moralisantes (Les Fables d’Esope, Esope à la Cour), Boursault a su s’adapter aux changements que connaissent la société française et le théâtre, et a mis en œuvre diverses stratégies, tant sociales que littéraires. Par le moyen de l’histoire littéraire, entre sociologie de la littérature, poétique des genres et théorie de la réception, la thèse se penche sur les réseaux de sociabilité de Boursault (salons précieux, cercles littéraires, mécénat) et analyse son théâtre comique, tout en tenant compte des conditions de représentation et de la réception du public. L’étude tend à démontrer que cette évolution dramaturgique s’est faite graduellement, souvent au prix d’une coexistence de deux esthétiques au sein d’une même œuvre. Cherchant à mesurer l’apport de Boursault à la comédie et au comique du XVIIe siècle, la thèse révèle que le passage du classicisme au fin de règne implique chez le dramaturge un changement de stratégie. Entre 1660 et 1700, l’auteur passe en effet d’une stratégie du cursus où ses tendances polygraphiques le placent, à une stratégie du succès misant sur l’innovation et l’originalité. Ce faisant, l’écrivain explore les limites d’un genre qu’il participe à redéfinir, tant sur le plan de la structure et des thématiques que sur celui des personnages et du comique. L’examen du passage de la farce classique à la comédie moralisante, celui du comique burlesque au rire jaune du XVIIIe siècle positionne donc indéniablement Boursault comme un écrivain de transition. Transition entre l’esthétique classique et l’esthétique fin de règne, on s’en doute, mais aussi, en parallèle, entre la poétique classique-fin de règne, et celle des Lumières.
|
184 |
Charles Le Brun décorateur de fêtes et de cérémonies / Charles Le Brun designer of festivals and ceremoniesLafage, Gaëlle 22 November 2013 (has links)
Les fêtes et les cérémonies, de Cour, publiques ou privées, firent partie des grandes heures du règne de Louis XIV. Charles Le Brun, le Premier peintre du roi, magnifia quelques-unes de ces brillantes célébrations, associant apparat, musique, danse ou feux d’artifice. Les peintures, sculptures, tapisseries ou grandes structures, telles que des arcs de triomphe, étaient conçues ou disposées afin de s’adapter aux divertissements ou aux cérémonies, métamorphosant pendant quelques heures les édifices ou les jardins. Détruites à la fin des événements qu’elles accompagnaient, ces œuvres ont reçu peu d’attention jusqu’à présent. L’analyse des sources contemporaines et des images des décors permet de restituer ces ouvrages, mais également de les replacer dans leur contexte. La genèse de ces œuvres, leur conception et leur fabrication sont étudiées, redessinant les liens que Le Brun avait tissés avec les hommes d’État (le roi, Séguier, Fouquet et Colbert), avec les hommes de lettres, ainsi qu’avec ses principaux collaborateurs, notamment à la Manufacture des Gobelins. L’une des particularités de Le Brun dans ce domaine fut d’ordonner lui-même des fêtes et des cérémonies, ce qui constitue peut-être un cas unique pour un peintre à cette période. Ces œuvres oubliées complètent donc le portrait d’un des plus grands artistes français du XVIIe siècle. Plus que tout autre ouvrage, les décorations ordonnées par Le Brun donnent l’image la plus juste de ses recherches et de ses goûts. Enfin, l’étude de ces fêtes et de leur réception offre une meilleure compréhension de ces moments éphémères, tout en leur conférant la pérennité qu’ils méritent. / Religious ceremonies and festivals, courtly, public or private, constituted the most glorious moments of the reign of Louis XIV. Charles Le Brun, the King’s First Painter, enhanced some of these brilliant celebrations, involving pageantry, music, dance or fireworks. The paintings, sculptures, tapestries or great structures, such as triumphal arches, were designed or arranged to adapt to entertainment or ceremonies, transforming for a few hours gardens or buildings. Destroyed at the end of the events that required them, these works have received little attention until now. In this study, contemporary descriptions and reproductions of Le Bruns decorations are analyzed and brought to light to set them in the context of their day. The origin of these works, their conception and their making are studied, showing Le Bruns connections with statesmen (the King, Seguier, Fouquet and Colbert), with men of letters, and with other artists and workers, in particular those at the Gobelins Manufactory. One of the particularities of Le Brun in this domain was to commission himself festivals and ceremonies, which was perhaps a unique case for an artist at that time. These forgotten works round out the portrait of one of France’s greatest XVIIth Century artists. More than any other work, the decorations commissioned by Le Brun give the most accurate image of his research and taste. Finally, the study of these festivals and their reception offers a better understanding of these ephemeral moments, while giving them a permanence they deserve.
|
185 |
Le papier voyageur : provenance, circulation et utilisation en Nouvelle-France au XVIIe siècleGendron, Céline 07 1900 (has links)
No description available.
|
186 |
L'ombre de Dieu : représenter la Création du monde en France (1610-1789) / The Shadow of God : representing the Creation of the World in France (1610 – 1789)Roche, Lucile 07 April 2018 (has links)
«Au commencement, Dieu créa le Ciel et la Terre». À l’ouverture du récit de la Genèse, le plus célèbre des incipit condense ce qui a constitué durant des siècles à la fois l’imagerie et le modèle théorique de la Création du monde en Occident. Or, dès le XVIIe siècle, la conception de la Création s’enrichit de considérations savantes qui bousculent l’univoque de la version biblique. Le récit canonique est alors instruit par les notions profanes d’évolution ou de loi mécanique qui bouleversent l’image biblique d’un Dieu-Créateur du monde en six jours dont la tradition avait longtemps fixé le canon. Pensées au pluriel, les représentations de la Création du monde se diversifient au sein d’une iconographie variée et créative, fruit de la conciliation entre le sacré et le profane qui autorise des représentations inédites où Dieu viendrait souffle rles tourbillons imaginés par Descartes ou encore dynamiser un mécanisme terrestre résolument voltairien. À l’heure de sa complexification théorique, il sera plus particulièrement question d'appréhender la relecture du mythe biblique de la Création du monde dans les arts de la période concernée. À partir d’un corpus d’images tirées de divers horizons – bibliques, scientifiques,alchimiques ou physico-théologiques – l’objet de cette thèse est justement d’appréhender la résilience de l’iconographie biblique dans un monde en pleine sécularisation. Nous verrons notamment comment, autorité latente ou référent stéréotypé, telle une ombre, la figure du Créateur condense toute la complexité des rapports entre l’homme et ses mythes. / “In the beginning God created Heaven and Earth”. Opening of the first chapter of the Genesis,the most well-known incipit of all time sums up both the imagery and the main idea of the Creation of the World that has existed in the west for thousands of years. However, this biblical conception of Creation starts to weaken in the beginning of the XVIIth century and to expand to embrace scientific views when secular ideas of evolution or the laws of mechanics shook the biblical tradition of the six-Day Creation narrative. The once unique idea of a World Creation becomes a more complex concept at the crossroads between sacred and profaneand authorized innovative pictures representing, for example, God blowing the Cartesian cosmogenic whirlpools or giving thrust to the terrestrial mechanism inspired by Voltaire. When the groundbreaking theories on the Creation were published, it was necessary to focus on the artistic reinterpretations of the myth. Based on a great diversity of images – biblical, scientific,alchemical – we’ll try to analyze how biblical iconography stands still at the time of the global secularization of the world in which, as a paradoxical authority or an unconscious standard, the image of the Creator holds up the complex relationship between Man and his Mythology.
|
187 |
La fiancée hollandaise. : images du mariage et usages sociaux, religieux et politiques de la symbolique matrimoniale dans les Provinces-Unies au XVIIe siècle / The Dutch Bride : images of marriage and social, religious and political uses of matrimonial symbolics in the Dutch Republic, 17th CenturyThomas, Romain 23 October 2012 (has links)
Société ”iconique” par excellence, les Provinces-Unies au XVIIe siècle sont un espace où la représentation graphique envahit le quotidien. Parallèlement, le mariage est une institution au cœur d’un processus de réhabilitation et de cristallisation confessionnelle de dispositions dogmatiques et disciplinaires. Il constitue en outre une expérience anthropologique fondamentale, dont chacun fait l’expérience, comme acteur ou spectateur. Dans cette perspective, les images du mariage innervent toute la culture visuelle de la société néerlandaise et sont au croisement d’enjeux sociaux, religieux et politiques, perceptibles à différentes échelles, par la symbolique qu’elles mettent en jeu et les usages sociaux qui en sont faits. Comment les différences confessionnelles s’y articulent-elles ? Comment les distinctions sociales s’y manifestent-elles ? Quels bénéfices symboliques les usages métaphoriques visuels du mariage permettent-ils d’obtenir pour les acteurs sociaux ? Enfin comment ces images fonctionnent-elles vis-à-vis du lecteur-spectateur ? A travers un corpus de sources très divers (livres ou brochures illustrés, feuilles volantes, mais aussi peintures ou médailles), la thèse répond à ces questions en examinant successivement comment les images accompagnent les discours prescriptifs sur le mariage, la façon dont elles sont mobilisées lors des noces des élites urbaines et lors de la célébration des noces princières, mais aussi comment elles permettent de donner métaphoriquement corps au lien entre le croyant et Dieu ou, paradoxalement, à celui entre le Prince d’Orange et la Patrie, dans un système politique revendiqué comme une République. / "Iconic" society par excellence, the United Provinces in the seventeenth century is a place where images play a tremendous role in daily life. Meanwhile, marriage is an institution at the heart of a rehabilitation process and of a differentiation process of confessional identities involving dogmatic and disciplinary provisions. It is also a fundamental anthropological experience, experienced by everybody in the society, be it as actor or spectator. In this perspective, the matrimonial images pervade the whole visual culture of Dutch society and are at the crossroads of social, religious and political issues, at different scales, through the symbolics they involve and the social uses they are submitted to. How are confessional differences articulated to them? How are social distinctions manifested? What symbolic benefits do social actors get out of visual metaphors of marriage? Finally, how do these images interact with the reader-viewer? Through a diverse corpus of sources (illustrated books or pamphlets, single-leaf engravings, but also paintings and medals), the thesis addresses these questions by examining successively how images accompany prescriptive discourses on marriage, how they are involved in the urban elites weddings and during wedding festivities for princes, but also how they can metaphorically embody the link between the believer and God, or, paradoxically, that between the Prince of Orange and the Fatherland, in a political system claimed to be a Republic.
|
188 |
Le Mercure François : écrire et publier l’histoire du temps présent (1611-1648) / The Mercure François : writing and publishing the history of the present time (1611-1648)Cerdeira, Virginie 08 December 2016 (has links)
Ce travail de thèse se propose d’étudier le Mercure François comme objet d’histoire à part entière. Souvent considérée comme annonciatrice de la presse périodique d’actualité politique, cette collection de vingt-cinq volumes imprimés et publiés périodiquement à Paris entre 1611 et 1648, poursuit en réalité l’objectif d’écrire et publier l’histoire du temps présent du royaume de France et de l’Europe chrétienne entre 1605 et 1644. L’articulation d’une analyse de l’intégralité de la collection à l’étude de cas choisis dans le périodique pour leurs enjeux politiques est la méthode adoptée ici. Le croisement de sources internes et externes au Mercure François permet d’analyser la définition donnée au périodique par les acteurs, et, donc, de préciser leur conception de l’histoire. L’écriture de celle-ci est perçue comme un engagement politique et civique. La comparaison de la relation et de la publication d’événements politiques marquants par différents médias a permis de préciser le rôle déterminant des frères Richer, les imprimeurs-libraires du Mercure François, dans la fondation engagé de la collection. Il a également permis de noter les évolutions du Mercure François en fonction du contexte politique et de l’influence croissante des théories de la raison d’État. / This thesis is to study the Mercure Francois as a real history object. Often considered as an archaic form of the periodic political news media, this collection of twenty-five volumes printed and published periodically in Paris between 1611 and 1648, pursued in fact the goal of writing and publishing the present history of the kingdom of France and Christian Europe between 1605 and 1644. The joint analysis of the entire collection to the cases studied and chosen for the political issues at that time is the approach taken here. The crossing of internal and external sources to the Mercure François used to analyze the definition of the periodical by the actors, and, therefore, to clarify their definition of history. The writing of it was seen as a political and civic engagement. The comparison of the narration and the publication of important political events in various media has clarified the crucial role of Richer brothers, Mercure François’ printers and booksellers in the foundation engaged of the collection. It has also allowed to note changes in the Mercure François according to the political context and to the growing influence of the reason of State’s theories at the time.
|
189 |
L'unité narrative de L'Astrée: structures architextuelle, textuelle et thématiqueDe Craim, Alexandre 03 March 2012 (has links)
L’Astrée d’Honoré d’Urfé marqua à divers titres le roman de la première moitié du XVIIe siècle. Non seulement cette œuvre ouvrait la voie aux vastes fictions héroïques de Gomberville ou de Scudéry, mais elle apparaissait également comme un modèle de composition parvenant à unir, au sein d’un unique roman, une matière hétéroclite. La complexité de L’Astrée est donc tout autant thématique que structurelle :les traditions pastorale et chevaleresque s’entremêlent et le récit principal est sans cesse interrompu par des narrations secondes prises en charge par les personnages mêmes de la diégèse. Cependant, le récit n’en forme pas moins un ensemble unifié ;d’ailleurs, il fut d’emblée reçu comme un roman et non comme un recueil de nouvelles. C’est pourquoi, nous avons désiré étudier le « système » que l’auteur met en place afin d’unifier l’œuvre aussi bien au niveau de la forme qu’au niveau du contenu. Pour y parvenir, nous avons établi une description complète des structures narratives de L’Astrée via une observation narratologique qui s’attache tantôt à rechercher dans différentes traditions littéraires les éléments de structure faisant sens dans le roman d’Urfé, tantôt à cartographier la mécanique narrative qui régit la progression des nombreux fils du récit. Ensuite, d’un point de vue davantage thématique, nous avons souhaité mettre au jour divers mécanismes – dont les variations sur le thème de la perte et du regret – qui assurent au roman une unité quant à sa matière foisonnante. Par ces analyses, nous espérons éclairer le fonctionnement d’un roman-clé de l’histoire, qui posa les premiers jalons de la modernité romanesque. / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
|
190 |
L’invention du post-classicisme de Barthes à Racine. L’idée de littérature dans les querelles entre Anciens et Modernes / The Invention of Post-Classicism from Barthes to Racine. The Idea of Literature in the Quarrels between Ancients and ModernsForment, Lise 05 December 2015 (has links)
Cette thèse remet en question le soupçon pesant sur les catégories de « classique » et « classicisme ». Centrales dans les manuels, ces notions sont pourtant renvoyées par les spécialistes à de purs anachronismes, et jugées impertinentes pour caractériser le XVIIe siècle et sa littérature. Marqués par la rhétorique et la sociologie historique, les travaux actuels écartent l’opposition idéologique entre classicisme et modernité. Mais l’analyse de l’antagonisme chez Barthes, et l’étude des querelles impliquant les Classiques de 1898 à 1966, permettent de donner un contenu inattendu au classicisme, très éloigné de l’irénisme dont on l’a accusé.La notion, son antonyme et ses parasynonymes (antimodernisme et post-classicisme) circonscrivent d’abord, pour la littérature, différents « régimes d’historicité » dont débattent les polémistes. Le terme reste également associé à l’élaboration d’un « dispositif » utopique, où écrire, critiquer et enseigner iraient de pair : cette configuration, essentielle au XVIIe siècle, est sans cesse « remise sur le métier » dans les querelles postérieures entre Anciens et Modernes. De 1666 à 1694, semblent surgir en réalité la plupart des questions que les critiques continueront de poser à la littérature. C’est le cas, notamment, chez Barthes, Gide et Valéry, quand ils cherchent à en déterminer les fonctions et les prérogatives. Parce que le concept d’autonomie n’est pas pour eux détaché de toute exemplarité, il s’avère utile, bien qu’anachronique, pour lire les textes du XVIIe siècle. L’art de la « disponibilité », que Barthes reconnaissait chez Racine, serait alors l’autre nom de la littérarité, le nom d’une littérarité autre – non formaliste – que les Classiques auraient bel et bien inventée et qui autoriserait leur lecture « vivante, concernée ». / This dissertation interrogates the scepticism that falls on the categories of “classics” and “classicism”. Though they are considered key concepts in textbooks, these notions are viewed by many specialists as pure anachronisms, and declared irrelevant in defining the 17th century and its literature. Drawing influences from rhetoric and historical sociology, recent work dismisses the ideological divide between classicism and modernity, but an analysis of this opposition in Barthes’s corpus, supported by a study of the quarrels involving the Classics from 1898 to 1966, endows classicism with an unheralded substance, far from the irenicism for which it has been condemned. The notion of classicism, its antonym, and its parasynonyms (anti-modernism and post-classicism) first and foremost delineate, as far as literature is concerned, different regimes of historicity that are debated by the polemicists. The term ‘classicism’ is continuously associated with the establishment of a utopian apparatus within which writing, criticism and teaching go hand in hand. This blueprint was essential in the 17th century and is revisited again and again in the subsequent quarrels between Ancients and Moderns. In fact, most of the questions that critics continue to ask literature seem to arise between 1666 and 1694. Case in point, Barthes, Gide and Valéry all sought answers to these age-old questions in their attempts to determine both the functions and the prerogatives of literature. According to them, the concept of autonomy in literature cannot be separated from exemplarity. Thus, it proves useful, although anachronistic, in the reading of 17th-century texts. The art of “availability”, which Barthes recognized in the works of Racine, would then be the other name of literariness, a distinct – non formalist – literariness that the Classics have invented which allows their “vital, concerned” reading.
|
Page generated in 0.0328 seconds