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L'intervention du juge canadien avant et durant un arbitrage commercial internationalBachand, Frédéric 06 1900 (has links)
Cette thèse précise les conditions dans lesquelles les tribunaux judiciaires canadiens
peuvent intervenir avant ou durant un arbitrage commercial international, soit afin d'y
prêter assistance, soit afin d'en contrôler la légalité. Elle soumet également ces
conditions à l'analyse critique, dans le but d'esquisser une théorie générale de
l'intervention avant et durant un arbitrage commercial international des juges oeuvrant
dans les États qui ont choisi d'accorder leur concours à la justice arbitrale
internationale. Principalement, cette théorie repose sur l'idée selon laquelle
l'intervention judiciaire survenant avant le prononcé de la sentence ne doit - à quelques
exceptions près - servir que les intérêts des opérateurs du commerce international, les
intérêts publics prépondérants ne devant être pris en compte que dans l'élaboration des
conditions de l'intervention judiciaire survenant après le prononcé de la sentence. De
cette idée directrice découlent deux conséquences majeures. D'abord, les ordres
juridiques des États qui accordent leur concours à la justice arbitrale internationale
doivent être perméables à des faits normatifs transnationaux qui s'intéressent à
l'intervention judiciaire avant et durant un arbitrage commercial international, car
l'adoption d'une loi ayant vocation à régir spécialement l'arbitrage commercial
international ne peut jamais - à elle seule - assurer que les tribunaux judiciaires agiront
de manière pleinement satisfaisante. Ensuite, les conditions de cette intervention doivent
surtout avoir pour objectif d'accroître l'efficacité - envisagée du point de vue des
opérateurs du commerce international - de ce système de justice internationale. / This thesis sets out the conditions under which Canadian courts can intervene prior to
and during an international commercial arbitration, either to assist the arbitral process
or to control its legality. These conditions are also analyzed in a critical manner, with a
view to elaborating a general theory of judicial intervention prior to and during an
international commercial arbitration in States that have chosen to support international
arbitral justice. This theory essentially rests on the idea that judicial intervention
occurring before the rendering of the award must almost entirely be geared towards
satisfying the interests of international business operators, as superior public interests
need only be reflected in the conditions under which courts may intervene after an award
has been rendered. Two major consequences flow from this idea. Firstly, the legal
orders of States that have chosen to support international arbitral justice must be
permeable to transnational normative facts which relate to judicial intervention prior to
and during an international commercial arbitration, as the adoption of legislation
dealing specifically with international commercial arbitration can never - in itself - ensure
that courts will act in a fully satisfactory manner. Secondly, the conditions of
such intervention must essentially be aimed at increasing the efficiency - assessed from
the point of view of international business operators - of this system of international
justice. / "Thèse présentée à la Faculté des études supérieures de l'Université de Montréal en vue de l'obtention du grade de Docteur en droit (LL.D.) et à l'Université Panthéon-Assas (Paris II) Droit-économie-Sciences Sociales en vue de l'obtention du grade de Docteur en droit (Arrêté du 30 mars 1992 modifié par l'arrêté du 25 avril 2002)"
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L'Académie Julian et ses élèves canadiens : Paris, 1880-1900Montiège, Samuel 05 1900 (has links)
Cette thèse étudie les relations artistiques entre le Canada et la France à la fin du XIXe siècle et définit la place qu’occupe l’atelier libre qu’est l’Académie Julian dans le réseau artistique parisien, tout en privilégiant comme étude de cas le passage de ses élèves canadiens entre 1880 et 1900. Soucieux d’entreprendre une étude fouillée sur cette institution artistique et de revenir aux documents d’archives et autres témoignages, nous privilégions la voix des étudiants et des journalistes de l’époque pour décrire tant l’atmosphère que le fonctionnement de l’Académie Julian en précisant notamment les stratégies développées par Rodolphe Julian lui-même pour faire de cette école un lieu quasi incontournable pour qui veut suivre une formation artistique de qualité. La personnalité de Rodolphe Julian, tout comme celle de Marie Bashkirtseff – que nous percevons comme le porte-parole « visible » de l’Académie Julian – seront mises à l’avant-plan puisque, en plus des élèves eux-mêmes, ces deux personnes furent les véritables ambassadeurs promotionnels de l’établissement.
Rodolphe Julian, entrepreneur hors norme, doit être étudié pour lui-même afin d’appréhender la complexité propre au personnage et de saisir pleinement l’originalité de son école. Notre étude se penchera sur l’homme et son établissement qui ont incité des générations d’étudiants, dont les peintres canadiens – amateurs curieux ou professionnels accomplis – à cumuler, en plus d’un savoir-faire technique acquis par leur formation dans cet établissement, des labels de promotion et de visibilité (prix, médailles, distinctions) favorables au plein épanouissement commercial d’une carrière artistique au Canada. L’art français est alors fort prisé par la classe dominante canadienne désireuse d’acquérir pour ses salons un portrait ou un paysage. En cela, l’acquisition d’un enseignement rigoureux basé sur l’étude de la composition et du modèle nu répondra à cette attente de la clientèle tout en ayant par la suite un impact direct dans les méthodes d’apprentissage offertes au pays. Un grand nombre des anciens élèves canadiens de l’Académie Julian chercheront par leur formation à propager et à implanter un système d’enseignement des arts similaire à celui acquis à l’Académie Julian, permettant ainsi à des générations d’artistes de bénéficier de leur expérience outre-Atlantique comme d’autres artistes-professeurs l’avaient fait avant eux.
L’axe principal de la thèse repose sur l’idée selon laquelle l’éclatement progressif de la reconnaissance de l’École des beaux-arts au profit des ateliers privés transforme les prérequis à l’accès à la formation et présente, dans son lien à l’économie – dans le rapport art et industrie – l’artiste comme un entrepreneur qui adapte et développe son discours et sa production à la demande du marché. Au Canada, l’offre d’éducation technique et de formation professionnelle met de l’avant un modèle artistique français. En ce sens, le voyage qu’entreprennent les artistes en direction de la ville de Paris prend tout son sens comme destination d’étude et de labellisation du statut de l’artiste. En plus de faire l’histoire de l’Académie Julian et de son fondateur, Rodolphe Julian, l’objectif de cette thèse est de répertorier la présence des artistes canadiens dans cette école tout en soulignant l’apport qu’offre cette institution dans la reconnaissance de la formation artistique liée au système honorifique que l’école et ses professeurs parviennent à contrôler en favorisant leurs élèves au Salon.
Pour atteindre notre objectif, nous privilégions une division en trois chapitres, reliés l’un à l’autre par une thématique commune, soit l’éducation artistique française. Dans la logique qu’impose le déplacement outre-Atlantique des peintres, le premier chapitre aborde cette question du point de vue canadien pour ensuite définir le contexte français. Dans cette première partie, nous présentons les structures à la disposition des artistes au Canada et nous précisons le réseau de formation disponible au XIXe siècle. Les figures clés que sont Napoléon Bourassa ainsi que l’abbé Joseph Chabert sont prises en exemple pour aborder la question de la formation artistique au pays où le modèle pédagogique français est utilisé. La commande du curé Sentenne pour la chapelle Notre-Dame du Sacré-Cœur de la basilique Notre-Dame de Montréal illustre la quasi-nécessité qu’ont les peintres canadiens de devoir faire le voyage en direction de Paris pour poursuivre leur formation artistique et permet de comprendre que le lieu de production est tout aussi important pour l’œuvre que pour l’artiste. À cette époque, la renommée de l’École des beaux-arts de la ville de Paris, avec la réforme de 1863, fait de cet établissement l’un des plus prestigieux du monde. Toutefois, malgré des efforts de restructuration, l’établissement reste en marge de son époque ce qui favorise l’essor des « Académies libres » dont la plus célèbre est l’Académie Julian.
Le second chapitre est entièrement consacré à cette école et à son fondateur, présenté comme un homme d’affaires avisé et un petit maître de la peinture. Jusqu’alors reléguée au second plan par rapport à son Académie, l’étude du personnage permet de saisir l’originalité de son établissement lorsqu’il décide, entre autres, d’y accepter les femmes. Conscient du potentiel qu’offre son école – susceptible d’accueillir des artistes du monde entier – nous analysons les stratégies d’expansion et de promotion de l’Académie mises en place par Rodolphe Julian et nous nous attardons à l’utilisation du personnage de Marie Bashkirtseff pour atteindre ces deux objectifs.
Le troisième chapitre définit pour sa part les motifs et la formation acquise auparavant qui incitent les peintres de notre corpus à vouloir poursuivre leur formation artistique à Paris, et plus particulièrement chez Julian. Le milieu socio-économique (et socio-linguistique, tous deux liés) et l’influence d’un maître de formation européenne apparaissent comme des facteurs propices à leur inscription à l’Académie Julian et c’est par les archives de l’école que nous mettons à jour les différents abonnements et le temps passé dans cet établissement par les peintres canadiens. Les inscriptions disponibles sur les fiches d’abonnement permettent – avec l’analyse de témoignages connexes – de définir le fonctionnement de cette institution de formation artistique. Ainsi, à partir de documents d’archives, le séjour parisien du peintre canadien Joseph Saint-Charles fait l’objet d’une étude de cas qui permet de relier l’artiste à l’Académie Julian, mais aussi de déterminer les stratégies qu’il met en place pour se faire reconnaître comme peintre professionnel, en France, mais aussi au Canada lorsque ses succès sont rapportés dans les journaux. Malgré la disparition des registres de l’école, nous abordons cependant la question des Canadiennes de passage à l’Académie Julian et soulignons les inégalités qui subsistent entre les sexes. Malgré certaines disparités, il n’en demeure pas moins que même pour la gent féminine, l’établissement se présente comme un tremplin d’insertion et de reconnaissance de la pratique artistique, que ce soit par l’acquisition d’un apprentissage académique traditionnel où prédomine la maîtrise du dessin ou par le fait d’obtenir la « correction » des maîtres consacrés de la peinture française.
Bien qu’il faille reconnaître le fondement des critiques que rapportent les élèves sur leur passage à l’Académie Julian, nous remarquons que, pour la plupart, le but véritable de leur inscription vise à les préparer à leur future carrière comme artistes professionnels et leur permet d’obtenir la consécration qu’offre le fait d’être admis au Salon national des artistes français avec l’appui de l’école et de ses professeurs, qui orienteront ce que certains qualifieront de « produit Julian ». / This thesis examines the artistic relations between Canada and France at the end of the nineteenth century, and the legacy of the ‘ateliers libres’ of the Académie Julian within the Parisian arts network. Through a case study, it focuses on the experience of Canadian students at the institution between 1880 and 1900. A conscious desire to provide a detailed study of this art institution drawing upon its annals and various personal accounts underlies the recourse to testimonies by students and journalists of the time to describe the prevailing atmosphere at the Académie Julian as well as its general management, its origin, and the strategies adopted by Rodolphe Julian himself to shape his school into ‘the institution de rigueur’ for those who sought artistic training of the highest calibre. Along with the students themselves, the personality of Julian as well as that of Marie Bashkirtseff – considered to be the "visible" spokesperson of the Académie – are at the forefront of this research since these two individuals were the true ambassadors of the Académie.
Rodolphe Julian, an exceptional entrepreneur, must be examined in his own right to provide an understanding of his complexity and to fully grasp the originality of his Académie. This research examines both the man and his school, which together enticed generations of students, including Canadian painters (curious amateurs and accomplished professionals alike) to acquire not only the technical know-how during their training at the Académie Julian but also earn accolades and awards (prizes, medals and distinctions) inextricably associated with a commercially successful artistic career in Canada.
During that period, French art was highly valued by the dominant Canadian upper and middle classes eager to purchase portraits and landscapes to adorn their living rooms. Indeed, rigorous instruction based on the study of composition and nudes met students’ expectations and directly influenced training methods in their home country. As a result of their training, a large number of former Canadian students of the Académie Julian sought to perpetuate an art education system similar to that of the Académie Julian, thus enabling generations of artists to benefit from their transatlantic experiences as other artist-professors had done before them.
The main thrust of this thesis is its contention that the progressive change in perception of the École des Beaux Arts towards recognition of the "ateliers privés" influenced training prerequisites, shifting the artist into an economic space, intertwining the arts with industry: the artist as entrepreneur capable of adapting and developing his discourse and production in response to market conditions. In Canada, the diversification of technical education and professional training favoured the French artistic model. For artists, studying in Paris was meaningful; it was also a means of enhancing their status.
In addition to tracing the history of the Académie Julian and that of its founder, Rodolphe Julian, this thesis also seeks to identify the presence of Canadian artists in the Académie, and to highlight its contribution to the recognition of fine arts training and its interplay with the honorary system of the Salon, which the Académie and its instructors controlled, by favouring their students.
This thesis comprises three chapters, each linked by an overarching theme: the French art education system. Defining the French artistic context from a Canadian perspective, Chapter 1 deals with painters who were compelled to cross the Atlantic. The first section outlines the training possibilities available to artists in Canada and the training network available to artists in the 19th century. In covering the topic of art education in a country where the French teaching model prevailed, key figures such as Napoléon Bourassa and Abbé Joseph Chabert, are cited. Curé Sentenne’s commission for Montréal’s Notre-Dame Sacré-Cœur chapel of the Notre-Dame Basilica illustrates the near necessity for Canadian painters to travel to Paris to pursue their artistic training and helps explain why the place of production was just as important for an artwork as it was for the artist. At that time the reputation of the École des Beaux-Arts in Paris, consolidated by the reform of 1863, made this establishment one of the most prestigious in the world. However despite restructuring efforts, the Académie remained out of touch with the times, and this favoured the rise of the ‘Académies libres’, the most famous of all being the Académie Julian.
Chapter II is devoted entirely to the Académie Julian and its founder, an astute businessman and ‘petit maître de la peinture’. The study of the man himself, which has so far served as a backdrop to a more detailed study of the Académie reveals the innovative nature of his establishment particularly with regard to his decision to admit women to study in his studios. Aware of the prospects his school offered, he was willing to accommodate artists from all over the world. His strategies for the expansion of the Académie are analyzed as well as the role of Marie Bashkirtseff in this respect.
Chapter III describes the motivations and preliminary apprenticeships, which encouraged the artists being studied here to pursue their education in Paris, specifically at the Académie Julian. The socio-economic context – perhaps the socio-linguistic as well, since they are interrelated – and the influence of a master of European training appear to be the deciding factors. The institution’s archives shed light on the registration of Canadian painters and the time they spent there. The entries in the records of the Académie along with various personal accounts make it possible to understand how this training institution was managed. Based on information retrieved from the archives, the time that Canadian painter Joseph Saint-Charles spent in Paris is used as a case study not only to link the artist to the Académie Julian but also to determine the strategies which enabled him to be recognized as a professional painter in France as well as in Canada where his successes were widely reported in the press. Although there is no record of Canadian women in the archives of the Académie Julian, their role is nevertheless analyzed, underlining the prevailing gender inequalities. In spite of certain disparities, for female artists the Academy nevertheless constituted a springboard for inclusion and recognition of their artistic practice, whether it was through acquiring a traditional academic apprenticeship where the mastery of drawing prevailed or by working “under the guiding hands” of acclaimed Masters of French painting.
Although the validity of criticisms leveled by students against their school must be acknowledged, for most of them the real purpose of their enrolment was to prepare their future careers as professional artists, facilitate their rite of passage to the "Salon national des artistes français", thanks to the support of the Académie and its instructors, and be “emblazoned” with the ‘Julian trademark’. / Thèse dirigée sous la direction conjointe de Lise Lamarche et Jean Trudel.
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En temps de guerre comme en temps de paix, gouvernement manquant, gouvernance manquée : la protection civile au Canada, 1938-1988Lamalice, André 21 March 2011 (has links)
À travers l'étude des cinquante premières années de l'histoire de la protection civile au Canada, le présent travail discute de la capacité et de la volonté politique de gouvernements nationaux successifs d'assurer la sécurité de la population en temps de crises et d'urgences. Cette thèse soutient qu'à l'exclusion d'un bref intermède au plus fort de la Guerre froide, la fonction de protection civile ne parviendra pas à s'imposer au
nombre des priorités de la gouvernance canadienne au cours de cette période. Entre la création administrative d'un sous-comité sur les précautions contre les raids aériens à la veille de la Seconde Guerre mondiale, qui marque les débuts de la fonction de protection civile au Canada, et l'adoption en 1988 de la Loi sur la protection civile, un demi-siècle s'écoule. L'histoire de cette fonction se développe en réaction à l'évolution du contexte international et au gré des impératifs politiques, économiques et sociaux nationaux qui marquent la seconde moitié du XXe siècle. Sa généalogie emprunte à la défense nationale à la fois le vocabulaire et la structure. Longtemps confondue dans la forme et dans le fond à la défense civile, la protection civile en arrive
tard dans le siècle à se défaire de ses origines imposées et à se forger une personnalité propre orientée vers la gestion des urgences. Néanmoins, comme le démontre le présent travail, son évolution est marquée par d'importantes failles de gouvernance qui se traduisent inter alia par une mise en oeuvre aléatoire du système canadien de protection civile, l'absence continue d'un cadre législatif national, le développement de politiques fédérales inconsistantes, voire même à certaines périodes incohérentes, un financement trop souvent déficient et une direction indécise qu'exprime une série quasi ininterrompue de transferts administratifs et de réorganisations successives. Le présent travail en conclut que ces failles de gouvernance ont empêché l'atteinte d'un état de préparation national à la hauteur du mandat premier du gouvernement qui est d'assurer la sécurité de ses citoyens en temps de guerre comme en temps de paix.
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L’art comme pratique transformatrice au XXe siècle : la soma-esthétique de David B. Milne (1882–1953)Ninacs, Anne-Marie 11 1900 (has links)
No description available.
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Le droit de participation des salariés canadiens lors des restructurations d'entreprises : le cadre législatif britannique comme source d'inspiration pour le Canada. Une étude de droit comparé : Québec, cadre juridique fédéral canadien, Union européenne, Royaume-UniDibra, Migen 09 1900 (has links)
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Kekeewin ou kekeenowin: les peintures rupestres de l'est du Bouclier canadienLemaitre, Serge 21 December 2004 (has links)
Les peintures rupestres de l’Ontario font partie du grand ensemble de l'art rupestre du Bouclier Canadien. Ce terme recouvre une réalité géologique autant qu'ethnographique, puisque cette région est essentiellement habitée par les Algonquiens. La retraite des glaces laissa un paysage criblé de lacs et de cours d'eau dont les artistes amérindiens peignirent les roches riveraines. Les peintres élirent de préférence des rochers de granit ou de gneiss, lissés par les glaces et plongeant, le long des rivages, presque à la verticale dans l'eau. <p>Depuis une dizaine d'années, les recherches en art rupestre se développent de plus en plus :de nouvelles techniques, ainsi que des interprétations récentes, prenant plus en compte les autres domaines scientifiques font leur apparition. Toutes ces approches sont largement diffusées par des colloques, des congrès et des périodiques spécialisés. Néanmoins, elles sont encore peu appliquées dans de nombreuses régions, les représentations ne faisant généralement l'objet que d'un relevé succinct, d'une identification des principaux motifs et d'une chronologie relative incertaine. Dans les années '60, Leroi-Gourhan rejetait, à juste titre pour l'art pariétal européen, le comparatisme ethnologique et il préconisait de "recevoir directement du Paléolithique ce qu'il apportait spontanément". Les spécialistes européens se focalisèrent alors sur les peintures et gravures et les étudièrent de la même manière que n'importe quel artefact archéologique (typologie, chronologie, carte de répartitions, analyse quantitative…). Au contraire, en Amérique et en Australie, où l'approche ethnographique et ethnologique est possible, les chercheurs se concentrèrent principalement sur ce dernier axe de recherche. Les dernières recherches en Europe de l'art pariétal paléolithique ont démontré l'importance d'une approche à la fois plus objective, plus exhaustive et plus contextuelle, approche qui fait encore malheureusement très largement défaut dans les travaux consacrés aux art rupestres, notamment les peintures rupestres du Bouclier canadien. Or, ces manifestations "esthétiques" sont susceptibles de nous livrer des informations non seulement sur le fonctionnement mental et spirituel des hommes qui les ont réalisées, par l'analyse des contenus graphiques mais aussi sur leur fonctionnement social grâce à la reconstitution des diverses chaînes opératoires mises en œuvre pour leur obtention. Il est donc désormais indispensable de lier les deux approches et de traiter ces documents archéologiques, tant d’un point de vue anthropologique qu’archéologique. C’est-à-dire, en analysant les peintures dans leur contexte (importance du rocher et des fissures, position du rocher sur le lac et importance de la voie de communication) et en les reliant à ce que nous connaissons de la mythologie et des pratiques culturelles des sociétés amérindiennes. <p><p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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En temps de guerre comme en temps de paix, gouvernement manquant, gouvernance manquée : la protection civile au Canada, 1938-1988Lamalice, André January 2011 (has links)
À travers l'étude des cinquante premières années de l'histoire de la protection civile au Canada, le présent travail discute de la capacité et de la volonté politique de gouvernements nationaux successifs d'assurer la sécurité de la population en temps de crises et d'urgences. Cette thèse soutient qu'à l'exclusion d'un bref intermède au plus fort de la Guerre froide, la fonction de protection civile ne parviendra pas à s'imposer au
nombre des priorités de la gouvernance canadienne au cours de cette période. Entre la création administrative d'un sous-comité sur les précautions contre les raids aériens à la veille de la Seconde Guerre mondiale, qui marque les débuts de la fonction de protection civile au Canada, et l'adoption en 1988 de la Loi sur la protection civile, un demi-siècle s'écoule. L'histoire de cette fonction se développe en réaction à l'évolution du contexte international et au gré des impératifs politiques, économiques et sociaux nationaux qui marquent la seconde moitié du XXe siècle. Sa généalogie emprunte à la défense nationale à la fois le vocabulaire et la structure. Longtemps confondue dans la forme et dans le fond à la défense civile, la protection civile en arrive
tard dans le siècle à se défaire de ses origines imposées et à se forger une personnalité propre orientée vers la gestion des urgences. Néanmoins, comme le démontre le présent travail, son évolution est marquée par d'importantes failles de gouvernance qui se traduisent inter alia par une mise en oeuvre aléatoire du système canadien de protection civile, l'absence continue d'un cadre législatif national, le développement de politiques fédérales inconsistantes, voire même à certaines périodes incohérentes, un financement trop souvent déficient et une direction indécise qu'exprime une série quasi ininterrompue de transferts administratifs et de réorganisations successives. Le présent travail en conclut que ces failles de gouvernance ont empêché l'atteinte d'un état de préparation national à la hauteur du mandat premier du gouvernement qui est d'assurer la sécurité de ses citoyens en temps de guerre comme en temps de paix.
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Quels ont été les stratégies d’influence et le discours de l’industrie agroalimentaire au cours de l’élaboration du nouveau Guide alimentaire canadien?Robitaille, Marie-Chantal 04 1900 (has links)
Au Canada, l’étude des comportements de l’industrie bioalimentaire et de leurs répercussions sur la santé des populations qu’elle dessert est un domaine très peu exploré. Or, des études démontrent que certains acteurs du secteur privé mènent des activités d’influence sur le développement des politiques publiques qui peuvent en compromettre la nature et leur mise en œuvre. La présente étude, qui s’appuie sur le processus de révision du Guide alimentaire canadien (GAC), vise à : 1) identifier les activités politiques corporatives (APC) menées par l’industrie bioalimentaire dans le processus de révision du Guide alimentaire canadien entre 2016 et 2019; et 2) analyser le discours et la position des acteurs de l’industrie par rapport aux recommandations de Santé Canada. L’échantillon se compose de onze acteurs de l’industrie bioalimentaire qui ont déposé un mémoire au Comité permanent de la santé dans le cadre de la révision du GAC. La collecte de données, qui s’est échelonnée sur six mois (octobre 2018 à mars 2019), a permis de répertorier les APC utilisées par l’échantillon sur une période de 39 mois, soit du début de l’automne 2016 jusqu’au printemps 2019. Le matériel analysé inclut les mémoires qu’ils ont déposés ainsi que leurs sites Internet respectifs. Afin de définir les APC et de les classer en fonction de leurs stratégies, de leurs pratiques et des mécanismes qu’ils emploient, nous nous sommes basés sur un cadre conceptuel du réseau INFORMAS. Nous avons par la suite repéré des éléments caractéristiques de citations, dans les APC et les discours, qui indiquent la présence de positionnement en fonctions des trois principes directeurs : une variété d’aliments et de boissons nutritifs est le fondement de la saine alimentation; les aliments et boissons transformés ou préparés riches en sodium, sucre ou lipides saturés nuisent à une saine alimentation; des connaissances et compétences sont nécessaires pour naviguer dans un environnement alimentaire complexe et favoriser une saine alimentation. Au total, 366 APC ont été identifiées en relation avec le GAC. Nous avons principalement répertorié les stratégies de gestion de l’information (n=197) et les stratégies discursives (n=108). Les données recueillies suggèrent que l’industrie bioalimentaire utilise des APC pour influencer l’élaboration de la politique du nouveau GAC. Les acteurs industriels ont exprimé une opposition aux nouvelles lignes directrices en matière d’alimentation. Les points de vue de chacun d’entre eux sur les problèmes et sur les solutions portées sur les trois principes directeurs divergent. Les intérêts économiques propres à chaque acteur forgent la vision promue par l’industrie bioalimentaire. Cette vision peut difficilement s’harmoniser avec les différentes dimensions des nouvelles lignes directrices ou avec les données probantes les plus récentes qui les appuient. Il est impératif de mieux documenter les APC qui sont susceptibles de nuire à l’adoption de mesures législatives et de limiter la capacité des gouvernements à développer des politiques nutritionnelles efficaces. / In Canada, the study of the agri-food industry’s behavior and its associated repercussions on the health of the populations it serves remains relatively unexplored. However, previous studies have shown that private sector stakeholders employ diverse strategies to influence the development of public policy. These strategies may compromise the nature and implementation of food and nutrition policies. The objectives of this research, based on the revision process of Canada’s Food Guide (CFG) aim to: (1) identify the corporate political activity (CPA) undertaken by the agri-food industry during the revision process of Canada’s Food Guide (CFG) from 2016 to 2019, and (2) analyze the position and discourse of key industry actors concerning the recommendations proposed by Health Canada. The sample is composed of eleven agri-food industry stakeholders having submitted a memorandum to the Standing Committee on Health in relation to the revision of CFG. A six- month data collection period, from October 2018 to March 2019, allowed us to identify CPAs undertaken by the sample over a 39-month period, from early autumn 2016 until spring of 2019. Materials analyzed include memoranda submitted to Cabinet as well as stakeholders’ official websites. To define the CPAs and classify them according to their strategies, their practices and the mechanisms employed, we relied upon a conceptual framework from the INFORMAS network. We then identified, within the CPAs and discourses, elements of citations indicating positioning in terms of the three guiding principles: A variety of nutritious foods and beverages are the foundation for healthy eating; Processed or prepared foods and beverages high in sodium, sugars or saturated fat undermine healthy eating; Knowledge and skills are needed to navigate the complex food environment and support healthy eating. A total of 366 CPAs were identified in relation to CFG. The primary strategies reported are information management (n=197) and discursive strategies (n=108). The data collected suggest that the agri-food industry is using CPAs to influence the policy making of the new CFG. Industry stakeholders have expressed an opposition to the new food guidelines. Each stakeholders’ point of view on the problems and solutions concerning the three guiding principles differ. The economic interests respective to each stakeholder shape the vision promoted by the food industry. This vision may be difficult to harmonize with multiple dimensions of the new guidelines, as well as with the most recent evidence supporting them. It is imperative to better document and regulate the agri-food industry’s CPAs which could interfere with the adoption of legislative measures and limit governmental capacity to develop healthy food and nutrition policies.
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Le Fonds des Voyageurs : un fonds de secours atypique, 1790-1823Simonet, Thierry 14 April 2022 (has links)
À la fin du XVIIIe siècle, l’embauche de Canadiens français, surnommés les voyageurs, s’inscrit dans un système de travail de la traite des fourrures qui s’articule à Montréal autour de contrats notariés. Les engagés se lient pour plusieurs mois, voire plusieurs années à un marchand qui les emploie afin d’acheminer en canot des marchandises dans les territoires du Nord-Ouest et en revenir chargé de pelleteries. Conscients des dangers encourus et de l’imprévoyance de leurs employés, les « négociants des Pays d’en haut » orchestrent une société de secours, dès 1790, appelé le « Fonds des voyageurs ». Ce dernier, atypique dans sa conception et dans son organisation, est le « soutien des voyageurs infirmes, de leurs veuves et des orphelins » dans la détresse. Cette étude a pour but de mettre en exergue l’atypie de cette institution d'aide. Elle apparaît dans une conjoncture de métamorphose sociale et économique du Bas-Canada, ainsi que dans le contexte d’une évolution culturelle de prévoyance et d’un communautarisme émergeant. Cette élite marchande venue d’Écosse est liée à une histoire commune de l’« habitus » avec ses employés. Elle applique les préceptes avant-gardistes des Lumières écossaises dans une société montréalaise confrontée à un courant libéral naissant. Ce faisant, ces bourgeois écossais de la société marchande, souvent décrits comme mercantiles, se présentent en fin de compte comme des membres d'un « monde du voyage » solidaires de leurs semblables. Cette nouvelle perspective invite à un ajustement des interprétations de l’historiographie sur la communauté qui exerce le commerce des fourrures à Montréal entre 1790 et 1821.
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Terres de nos aïeux : la représentation du territoire historique dans l’historiographie canadienne-françaiseSt-Pierre, Stéphanie C. 02 1900 (has links)
Les mouvements migratoires à partir du Québec du milieu du XIXe
siècle jusqu’aux années 1930
mènent à l’implantation de communautés francophones dans diverses régions de l’Amérique du
Nord, créant ainsi des contextes favorables à la formulation d’un discours sur le passé. Ce discours
participe-t-il au grand récit historique de la nation canadienne-française, ou propose-t-il une mise
en récit propre à la région ? L’analyse proposée étudie en parallèle l’historiographie produite au
Québec et celles qui émergent en périphérie, soit en Ontario, dans l’Ouest canadien et en Nouvelle Angleterre, en examinant plus particulièrement les représentations du territoire historique et
l’élaboration d’un discours d’enracinement. Cette étude croisée et comparative permet de mieux
saisir la dynamique et les tensions entre « région » et « nation » qui influencent la mise en récit de
l’histoire au Canada français.
S’échelonnant sur plus d’un siècle, l’étude privilégie certains moments clés de la production
historique au Québec et dans les régions à l’étude. La mise en parallèle de la production historique
au Québec et en milieu minoritaire nous permet d’examiner les points de convergence et de
divergences entre le travail historique en région et au « centre » québécois. La thèse s’interroge
donc sur la place de la nation et de la région dans ce discours d’enracinement afin d’en saisir le
rôle dans l’historiographie au Québec ainsi que dans la diaspora canadienne-française jusqu’aux
années 1960 et à « l’éclatement » du Canada français. L’objectif ici est de faire ressortir les
particularités régionales de même que les dissemblances ou contrastes qui, jusqu’alors, ont le plus
souvent échappé aux chercheurs. / Migratory movements from Quebec between the mid-19th century and 1930 led to the
establishment of Francophone communities in various regions of North America, thus creating
contexts favourable to the formulation of historical discourse. In the course of this dissertation, we
analyze whether this discourse contributed to the great historical narrative of the French-Canadian
nation, or if it proposed a region-specific narrative. The dissertation compares the historiography
produced in Quebec to that emerging in the periphery, in Ontario, Western Canada and New
England, examining more specifically the representations of historical territory and the
development of a discours d’enracinement (or a sense of rootedness). This comparative study
provides a better understanding of the dynamics between regions and nation that influence
historical narrative in French Canadian history.
Spanning more than a century, the study focuses on certain key moments in historical
production in Quebec and in the selected regions we study. By drawing parallels between historical
production in Quebec and in various minority settings, we examine the points of convergence and
divergences between historical work in the regions and in Quebec. This dissertation therefore
examines the place of the nation and the region in historical discourse, through the analysis of
the discours d’enracinement or sense of rootedness, in order to understand the role it plays in
Quebec’s historiography and in historical work being produced in the French Canadian
diaspora until the 1960s. The objective here is to highlight regional experiences and
the similarities and contrasts that have generally escaped researchers.
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