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Dieu, le capitalisme et le développement local : conflits sociaux et enracinement territorial : étude monographique d'un village québécois

Parent, Frédéric 05 1900 (has links)
Inscrite dans la tradition monographique en sociologie et en anthropologie, cette thèse prend pour objet la diversité des pratiques et des idéologies caractéristiques des différents types de populations rurales distingués en fonction de l'enracinement territorial, afin d'apporter un nouvel éclairage sur les conflits sociaux actuels dans tous les milieux ruraux québécois qui surgissent notamment de l'accroissement du nombre des néo-ruraux dont les visions du monde s'opposent à celles des agriculteurs, dont le nombre diminue sans cesse. Prenant un village comme observatoire, il s'agit de rendre compte du mouvement totalisant de l'expérience de la vie en société à la fois dans ses dimensions « matérielles » et « symboliques ». L'étude des principales formes de vie sociale (religieuse, économique et politique) se fait grâce à des méthodes diversifiées: l'observation participante, l'analyse statistique, l'analyse du discours, le travail sur les archives municipales et l'histoire orale. L'analyse des différentes formes de vie sociale montre que leur organisation est structurée par deux principaux modèles. Le modèle public et communautaire comprend les personnes qui valorisent l'implication de l'État et des professionnels dans la gestion collective de la redistribution des richesses et dans le développement des milieux ruraux. Ces personnes occupent une position économique « marginale » à l'intérieur de la localité et sont plus près des milieux urbains tant par leurs positions que par leurs visions du monde. Quant au modèle privé et familial, il comprend les personnes défendant le rôle prépondérant des réseaux familiaux dans le développement local et la fermeture de la localité face à la concurrence des marchés extérieurs et aux interventions politiques exogènes. Les représentants de ce modèle occupent une position économique locale dominante, mais se sentent de plus en plus dominés politiquement face aux interventions extérieures des représentants politiques régionaux et des professionnels ainsi qu'économiquement à l'échelle mondiale où ils occupent une position dominée. Les oppositions sous-jacentes à ces deux modèles s'inscrivent dans une histoire ancienne qui met en scène d'une part les élites traditionnelles liées à l'Église et les notables francophones scolarisées et d'autre part les élites industrielles et commerciales qui succèdent aux anglophones dès les années 1920. Le sens et le contenu des modèles varient légèrement avec les transformations récentes de la structure familiale et la régionalisation des pouvoirs politiques et religieux. / Pertaining to the monographic tradition in sociology and anthropology, this dissertation is about the diversity of the practices and ideologies of the different kinds of rural populations, which are in turn distinguished according to their "territorial establishment". I aim to shed a new light on the ongoing social conflicts in all of Quebec's countryside that are due to the increase of "new-inhabitants" whose world views are in opposition to the always decreasing farmers. With a village as observatory, I account for the "totalizing movement" of the social life experience in both its material and symbolic dimensions. I study the main forms of life (religious, economic, and political) with multivarious methods: "participant observation", statistical analysis, analysis of discourse, as well as the municipal archives and oral history. The analysis of the diverse forms of social life shows that they are organized according to two main models: the public and communautarian model, and the private and familial one. The former model comprises individuals who value the State's and professionals interference in the redistribution of goods as well as in the development of the countryside. These individuals occupy a marginal economic position in the village, and their positions and world views are closer to urban individuals. As for the private and familial model, it comprises individuals who defends both the predominant role of family network in the development of the village, and the separation of the village from the exogenous market competition and political interventions. This model's representatives occupy a local dominant economic position, but feel more and more politically dominated in the regional political scene by their representatives and professionals, as well as in the world economy where they occupy a dominated position. The underlying oppositions of these two models are anchored in an age-old history that displays, on the one hand, the traditional elite associated to the Church and the francophone educated notaries, and, on the other hand, the industrial and commercial elite that succeeded to the Anglophones in the 1920s. The meaning and content of the models lightly vary with recent transformations in the family structure and with the regionalization of the political and religious powers.
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La culture du travail de rue : une construction quotidienne

Fontaine, Annie 05 1900 (has links)
La présente étude propose d’éclairer la dynamique interactive de construction quotidienne de la culture du travail de rue. Tel qu’elle est présentée au premier chapitre, cette piste de recherche fait écho à différentes préoccupations soulevées par l’indétermination des conditions d’existence et d’exercice du travail de rue aux niveaux de la légitimation sociale de cette pratique, de sa consolidation organisationnelle, de son articulation méthodologique et de l’identification professionnelle de ses praticiens. Après avoir mis en relief les contraintes et défis engendrés par ces différentes formes d’incertitude, la problématique met en lumière l’opportunité de voir dans cette indétermination un révélateur des processus quotidiens de construction culturelle du travail de rue. Un deuxième chapitre présente le cadre théorique constructiviste, interactionniste et ethnométhodologique qui a inspiré la conception de la culture adoptée dans cette recherche. Un troisième chapitre résume la stratégie ethnographique de l’enquête de terrain menée dans l’univers du travail de rue par le biais d’une démarche d’observation participante d’une année au sein d’une équipe locale de travailleurs de rue et des espaces associatifs fréquentés par ces acteurs à l’échelle régionale, provinciale et internationale. Empruntant la métaphore dramaturgique d’Erving Goffman pour décrire « la mise en scène de la vie quotidienne » des travailleurs de rue, une deuxième section d’analyse des données décrit en trois chapitres les interactions sociales des travailleurs de rue dans les « coulisses » de leurs espaces entre pairs, « dans le décor du milieu » à la rencontre de leurs « publics » ainsi que lors de « représentation de leur rôle » en situation d’intervention. Recourant à des récits d’observation et à divers exemples, chacun de ces chapitres explicite les activités routinières et les conversations ordinaires qui prennent forme dans ces différents contextes d’interaction sociale. Le quatrième chapitre décrit la quotidienneté de ma propre incursion comme chercheure dans l’univers des travailleurs de rue et celle dont j’ai été témoin dans la dynamique de l’équipe qui m’a accueillie pendant une année sur une base hebdomadaire. Le cinquième chapitre raconte la vie de tous les jours ayant cours à travers l’intégration des travailleurs de rue sur le terrain et l’activation de leur rôle dans le milieu. Le sixième chapitre reflète différentes manières dont les travailleurs de rue s’inscrivent au quotidien dans des situations d’intervention avec les personnes du milieu et avec les acteurs de la communauté. Un septième chapitre dégage de la description de cet assemblage de routines et de codes de langage des travailleurs de rue une interprétation des processus et des produits de la « culturation » de cette pratique, c’est-à-dire une certaine lecture des processus interactifs de production de cette culture et de la constellation de significations produites et mobilisées par les acteurs impliqués. / The present study proposes to explore the dynamic interaction of the daily cultural construction of street work. The first chapter illustrates the various concerns that emerge from some of the uncertainties related to the experience of practice as well as the various conditions of street work. In particular, the practice’s social legitimacy, the organizational context, its approach to intervention and the practitioner’s professional identity will be explored. After having highlighted the constraints and challenges posed by these different forms of uncertainties, those are exposed again, but from a perspective of an opportunity to understand the cultural construction of street work. The second chapter presents the theoretical framework for the research, which is based on a constructivist, interactionist and ethnomethodological perspective. A third chapter summarizes the strategies for ethnographic fieldwork as undertaken during a one year process of data collection. This chapter also explores the research method which draws from participant observation, which was undertaken within a local team of street workers and their various associative contexts at regional, provincial or international levels. In borrowing from the dramatic metaphor of Erving Goffman to describe "the stages of everyday’s life" of the street workers, the data analysis will then be presented in three distinct sections, highlighting Goffman’s components, that is the social interactions of street workers "backstage" between peers; "in the setting" to meet their "public"; and finally, during "representation of their roles" in interventional situations. Using case observations and drawing from various examples, each section explains how the routines and ordinary conversations shape the social interactions in those work contexts. The fourth chapter describes my daily research involvement, in the world of street workers as well as my role as an observer which was to witness the dynamics of the team who had welcomed me weekly during a period of one year. The fifth chapter illustrates everyday experiences of street workers as seen through their activities and conversations as well as the actualization of their roles in their practice environment. The sixth chapter reflects on ways in which street workers are involved in different types of interventions and with people and actor they accompany in the community. A seventh chapter outlines the description of a set of routines, the language codes the street workers use and the interpretation they give and produce through the process of "culturation" of street work. In other words, we explore how workers read the interactive processes of this culture and how the meanings are produced and mobilized by the actors involved.
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Dynamiques de participation et processus de cristallisation de bandes armées dans les crimes de masse : retour sur la violence en ex-Yougoslavie

Tanner, Samuel January 2008 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Analyse critique de la culture de sécurité face aux risques biologiques et pandémiques pour les infirmières

Bernard, Laurence 04 1900 (has links)
Une préoccupation grandissante face aux risques biologiques reliés aux maladies infectieuses est palpable tant au niveau international que national ou provincial. Des maladies émergentes telles que le SRAS ou la grippe A/H1N1 ont amené une prise en charge des risques pandémiques et à l’élaboration de mesures d’urgence pour maîtriser ces risques : développer une culture de sécurité est devenu une priorité de recherche de l’OMS. Malgré tout, peu d’écrits existent face à cette volonté de sécuriser la santé et le bien-être par toute une série de dispositifs au sein desquels les discours occupent une place importante en matière de culture de sécurité face aux risques biologiques. Une réflexion sociopolitique était nécessaire pour les infirmières qui sont aux premières loges en dispensant des soins à la population dans une perspective de prévention et de contrôle des infections (PCI) dans laquelle elles se spécialisent. Dès lors, ce projet avait pour buts d’explorer la perception du risque et de la sécurité face aux maladies infectieuses auprès des infirmières cliniciennes et gestionnaires québécoises; d’explorer plus spécifiquement l'existence ou l'absence de culture de sécurité dans un centre de santé et de services sociaux québécois (CSSS); et d’explorer les discours en présence dans le CSSS en matière de sécurité et de risques biologiques face aux maladies infectieuses et comment ces discours de sécurité face aux risques biologiques se traduisent dans le quotidien des infirmières. Les risques biologiques sont perçus comme identifiables, mesurables et évitables dans la mesure où les infirmières appliquent les mesures de préventions et contrôle des infections, ce qui s’inscrit dans une perspective positiviste du risque (Lupton, 1999). La gestion de ces risques se décline au travers de rituels de purification et de protection afin de se protéger de toute maladie infectieuse. Face à ces risques, une culture de sécurité unique est en émergence dans le CSSS dans une perspective de prévention de la maladie. Toutefois, cette culture de sécurité désirée est confrontée à une mosaïque de cultures qui couvrent différentes façons d’appliquer ou non les mesures de PCI selon les participants. La contribution de cette recherche est pertinente dans ce nouveau domaine de spécialité que constituent la prévention et le contrôle des infections pour les infirmières québécoises. Une analyse critique des relations de pouvoir tel qu’entendu par Foucault a permis de soulever les questions de surveillance infirmière, de politique de l’aveu valorisée, de punition de tout écart à l’application rigoureuse des normes de PCI, de contrôle de la part des cadres infirmiers et d’assujettissement des corps relevant des mécanismes disciplinaires. Elle a permis également de documenter la présence de dispositifs de sécurité en lien avec la tenue de statistiques sur les patients qui sont répertoriés en tant que cas infectieux, mais également en termes de circulation des personnes au sein de l’établissement. La présence d’un pouvoir pastoral est perceptible dans la traduction du rôle d’infirmière gestionnaire qui doit s’assurer que ses équipes agissent de la bonne façon et appliquent les normes de PCI privilégiées au sein du CSSS afin de réguler les taux d’infections nosocomiales présents dans l’établissement. En cas de non-respect des mesures de PCI touchant à l’hygiène des mains ou à la vaccination, l’infirmière s’expose à des mesures disciplinaires passant de l’avertissement, la relocalisation, l’exclusion ou la suspension de l’emploi. Une culture du blâme a été décrite par la recherche d’un coupable au sein de l’institution, particulièrement en temps de pandémie. Au CSSS, l’Autre est perçu comme étant à l’origine de la contamination, tandis que le Soi est perçu comme à l’abri de tout risque à partir du moment où l’infirmière respecte les normes d’hygiène de vie en termes de saines habitudes alimentaires et d’activité physique. Par ailleurs, les infirmières se doivent de respecter des normes de PCI qu’elles connaissent peu, puisque les participantes à la recherche ont souligné le manque de formation académique et continue quant aux maladies infectieuses, aux risques biologiques et à la culture de sécurité qu’elles considèrent pourtant comme des sujets priorisés par leur établissement de santé. Le pouvoir produit des effets sur les corps en les modifiant. Cette étude ethnographique critique a permis de soulever les enjeux sociopolitiques reliés aux discours en présence et de mettre en lumière ce que Foucault a appelé le gouvernement des corps et ses effets qui se capillarisent dans le quotidien des infirmières. Des recherches ultérieures sont nécessaires afin d’approfondir ce champ de spécialité de notre discipline infirmière et de mieux arrimer la formation académique et continue aux réalités infectieuses cliniques. / At an international, national or provincial level, there is a growing concern related to biological risks and infectious disease. Emerging diseases such as SARS or influenza A/H1N1 brought a pandemic risk management and the development of emergency measures to control these risks: developing a safety culture has become a research priority for the WHO. However, few writings exist about the desire to secure health and well-being through a variety of devices in which the discourses takes a predominant place as regards of security against biological risks. From the perspective of prevention and infection control (PCI), in which the nurses specialize, a socio-political reflexion was necessary since they are at the forefront in providing care to the population. Therefore, the purpose of this project was to explore the discourses surrounding the safety culture against biological risks in the context of a Quebec healthcare facility “Centre de santé et de services sociaux” (CSSS). Biological hazards are perceived as identifiable, measurable and avoidable if the nurses apply the preventive and infection control measures, which is part of a positivist perspective of risk (Lupton, 1999). Managing these risks is declined through a purification and protection rituals in order to protect themselves from any infectious disease. Faced with these risks, a unique safety culture is emerging in the CSSS following a disease prevention perspective. However, the desired safety culture is faced with a mosaic of cultures that cover different ways to apply or not the prevention and infection control (PIC) measures according to participants. The contribution of this research is important within the prevention and control of infection field for Quebecois nurses. Critical analysis of power relations has raised questions about nursing surveillance, valorized confession policy, punishment for any deviation from the normative application of the PCI standards, monitoring by the nursing managers and subjugation of bodies within disciplinary mechanisms. It made it possible to document the presence of safety devices in conjunction with maintaining statistics on patients who are listed as infectious cases, but also in terms of flux of person’s movements within the institution. The presence of a pastoral power is perceptible in the translation of the administrative role of nurse who must ensure that its teams act in the right way and apply the preferred CSSS PIC standards to regulate the rate of nosocomial infections present within the establishment. In case of non-compliance with PIC related measures to hand hygiene or vaccination, the nurse may be subject to disciplinary action from the warning, the relocation, the exclusion or suspension of the employment. A culture of blame has been described by the search for a culprit in the institution. Within the CSSS, the Other is perceived as being the source of contamination, while the Self is seen as free from any risk from the moment the nurse respects the standards of hygiene of life in terms of healthy dietary habits and physical activity. In addition, nurses must respect the PIC standards they know little, since the research participants noted the lack of academic and continuous training concerning infectious diseases, biological hazards and safety culture that they consider prioritized by their health institution. Power produces effects on the bodies by modifying them. This ethnographic study criticizes, made it possible to raise the sociopolitic stakes connected to the involved speeches and to clarify what Foucault called the government of the bodies and his effects which are capillaries in the nurse’s daily normalities. Further researches are necessary to explore this nursing speciality and to link academic and continuous training to clinical infectious realities.
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'Are We Now Equal?' Recent experiences and perceptions of South American migrants in Argentina under MERCOSUR

Recalde, Aranzazu 12 1900 (has links)
De manière générale, ma thèse examine les mécanismes des processus sociaux, économiques et politiques ayant contribué, souvent de manière contradictoire, à la (re)définition des critères d’adhésion au sein de la nation et de l’Etat. Elle le fait par le dialogue au sein de deux grands corps de littérature intimement liés, la citoyenneté et le transnationalisme, qui se sont penchés sur les questions d’appartenance, d’exclusion, de mobilité et d’accès aux droits chez les migrants transnationaux tout en soulignant la capacité accrue de l’Etat à réguler à la fois les déplacements de personnes et l’accès des migrants aux droits. Cette thèse remet en question trois principes qui influencent la recherche et les programmes d’action publique ayant trait au transnationalisme et à la citoyenneté des migrants, et remet en cause les approches analytiques hégémoniques et méthodologiques qui les sous-tendent. L’étude a été menée à deux niveaux distincts d’analyse empirique et analytique. D’une part, nous examinons les « technologies de la citoyenneté » (Ong 2003, Fujiwara 2008) qui ont été développées par le gouvernement pour transformer l’Argentine en une nation latino-américaine diverse et inclusive pendant la dernière décennie, en nous intéressant particulièrement à la création, par le Kirchnerisme, d’une « nouvelle légalité » pour les Paraguayens, les Boliviens et les Péruviens résidant dans le pays. D’autre part, nous analysons la « dimension horizontale des processus de citoyenneté » (Neveu 2005, Pickus and Skerry 2007, Gagné and Neveu 2009) chez ces migrants dans des aires urbaines, périphériques et rurales du partido de La Plata. Plus spécifiquement, nous examinons dans quelle mesure les conditions socioéconomiques des migrants ont changé suite à leur nouveau statut légal (en tant que ressortissants du MERCOSUR en Argentine, dont les droits sont égaux à ceux des citoyens) et aux politiques de « citoyenneté inclusive » déployées par le gouvernement. Cette thèse se penche particulièrement sur les fondations et l’incarnation (« embodiment ») des droits en examinant comment le nouveau statut légal des migrants se manifeste au quotidien en fonction de a) où ils vivent et travaillent, et b) leur statut social perçu par les autres migrants et non-migrants. D’une part, nous examinons les aires urbaines, périphériques et rurales de La Plata en tant que « zones de souveraineté graduée » (Ong 1999), où des régimes de gouvernementalité locaux spécifiques se sont développés en lien avec l’installation de groupes ethniques souvent distincts, et dont les droits et devoirs diffèrent de ceux d’autres zones. D’autre part, nous étudions la façon dont le statut social est produit à travers les interactions sociales quotidiennes en transposant des distinctions construites socialement telles que race, classe, genre et origine nationale, en systèmes d’exclusion formels (Gregory 2007). Notre analyse ethnographique de ce que nous appelons les « expériences de légalité » des migrants démontre que leur égalité formelle vis-à-vis des Argentins, loin d’être simplement donnée comme un nouveau statut légal uniformément garanti pour tous, est à la fois inégalement vécue par les divers migrants, et différemment respectée dans les zones géographiques dirigées par divers régimes de gouvernementalité (Foucault 1978). / Broadly speaking, my thesis examines the workings of grounded social, economic and political processes that have contributed, often in a conflicting manner, to the (re)definition of membership criteria in both the nation and the state. It does so in dialogue with two broad, interrelated bodies of literature, those on citizenship and transnationalism, which have examined issues of belonging, exclusion, mobility and access to rights among transnational migrants, while highlighting the renewed capacity of the state to regulate both people’s movements and migrants’ actual access to public entitlements. My dissertation challenges three sets of claims shaping research and policy agendas on migrant transnationalism and citizenship, and questions the hegemonic analytical and methodological approaches underlying them. My research has been carried out at two distinctive analytical and empirical levels. On the one hand, I examine the “technologies of citizenship” (Ong 2003, Fujiwara 2008) deployed by the government to transform Argentina into a diverse, inclusive and Latin American nation over the past decade, paying particular attention to Kirchnerismo’s creation of a “new legality” for the Paraguayans, Bolivians and Peruvians in the country. On the other hand, I analyze the “horizontal dimensions of citizenship processes” (Neveu 2005, Pickus and Skerry 2007, Gagné and Neveu 2009) among these migrants in urban, peripheral and rural areas of the partido of La Plata. Namely, I study the extent to which migrants’ socio-economic circumstances have changed in tandem with their new legal status (as nationals of the MERCOSUR in Argentina with rights equal to those of its citizens) and the “inclusive citizenship” policies deployed by the government. My dissertation pays particular attention to the grounding and embodiment of rights by examining how migrants’ new legal status translates into everyday life depending on a) where they live and work, and b) their perceived social status by other migrants and non-migrants. On the one hand, I look at urban, peripheral and rural areas of La Plata as zones of graduated sovereignty (Ong 1999) where particular governmentality regimes have emerged in tandem with the settlement of often ethnically marked groupings, whose entitlements and obligations differ from those in other zones. On the other hand, I examine how social status is produced through everyday social interaction by transposing socially constructed distinctions, such as race, class, gender and national origin, into formal systems of exclusion (Gregory 2007). My ethnographic analysis of what I shall call limítrofes’ experiences of legality demonstrates that their formal equality vis-à-vis Argentinians, far from being merely given as a new legal status evenly guaranteed to all, is both unequally experienced by diverse migrants and differently enforced in geographic areas governed by distinctive governmentality regimes (Foucault 1978).
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La pratique d’infirmières ayant participé à une mission humanitaire en Haïti suite au séisme de 2010 au sein d’une organisation non-gouvernementale

Bélanger, Élodie 03 1900 (has links)
Les vies de millions de personnes sont dévastées par des désastres naturels à travers le monde. Les écrits scientifiques relatifs aux efforts humanitaires dans ces contextes ciblent les travailleurs humanitaires sans toutefois les différencier quant à leur appartenance disciplinaire ou à l’organisation qui les emploie. Les connaissances liées à la pratique des infirmières dans le contexte d’urgence humanitaire sont limitées, malgré qu’elles jouent un rôle vital auprès des populations touchées. Cette ethnographie focalisée, guidée par la théorie du caring bureaucratique de Ray (1989) répond à la question de recherche: Comment des infirmières ayant participé à une mission humanitaire d’urgence suite au séisme à Haïti en janvier 2010 au sein de l’organisation Médecins Sans Frontières décrivent-elles leur pratique dans les contextes légal, politique, économique, éducationnel, socioculturel, physique et technologique de cette expérience? Des entrevues semi-structurées en profondeur de 90 minutes ont été menées auprès de quatre participantes qui ont également échangé à propos de photographies prises durant leurs missions. Les participantes ont discuté de leur préparation, de leurs objectifs, des rôles qu’elles assumaient, ainsi que des défis rencontrés au retour de leurs missions. Des facteurs inhérents à l’infirmière et à l’organisation ont émergé comme importants pour l’articulation et la délimitation de leur pratique. Cette étude révèle également que des facteurs contextuels importants, soit l’équipe, le temps, l’environnement physique, la médiatisation, la sécurité, ainsi que les conditions de travail et les contextes sociopolitique et culturel avaient une influence sur la pratique. Les participantes, selon leur évaluation de ces contextes et des besoins immédiats, devaient constamment ajuster leur pratique. Cette recherche permet une meilleure compréhension de la pratique d’infirmières dans un contexte d’urgence humanitaire de laquelle découlent des implications pour la pratique, la formation et la recherche. / Globally, millions of people experience significant upheaval in their lives due to natural disasters. Literature related to humanitarian relief efforts has primarily focused on the work of medical personnel without any differentiation with regards to their profession or sending organization. Knowledge related to the vital role that nurses play during these devastating and tumultuous times is scarce. The purpose of this focused ethnography is, therefore, to determine how nurses describe their practice while working with Doctors Without Borders during relief efforts resulting from the aftermath of the Haitian earthquake in 2010 within the legal, political, economical, educational, sociocultural, physical and technological contexts of their experience. Four nurses participated in semi-structured, individual, in-depth 90-minute interviews. During the interviews the nurses also discussed photographs they had taken that best represented their practice during their mission. Ray’s theory of bureaucratic caring (1989) was used as a theoretical framework for this study. Participants provided rich examples of their mission’s training, objectives, and roles. They also addressed the challenges that needed to be overcome when they returned. Some of their inherent personal assets, and characteristics of MSF itself, that emerged as important factors which defined their practice, were also described by participants. Contextual factors such as the team, time, physical environment, media coverage, security, working conditions, and the sociocultural and political context, had to constantly be taken into account by the participants so they could adjust their practice accordingly. This study leads to a better understanding of nursing practice in the humanitarian context. It has several implications for practice, future research, and curriculum improvement in the area of disaster nursing preparedness.
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Communication et animalité : cartographie d'un commerce

Jaclin, David 05 1900 (has links)
Thèse réalisée en co-tutelle avec le Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris. / Cette thèse opère principalement à deux niveaux, un niveau ethnographique et un niveau communicationnel. Je m’intéresse ici à l’étrange cas des jungles de garage nord-américaines et aux dizaines de milliers d’animaux dits « exotiques » qui les composent. Au cours de l’année 2011, j’ai parcouru plus de 25 000 kms à travers le continent, à la rencontre précisément de ces espaces postnaturalisés qui constituent désormais une part non négligeable (et pourtant souvent négligée) de nos paysages écologiques contemporains. Plus tout à fait sauvages, ni pour autant complètement domestiques, ces modes d’existence pionniers hantent désormais une zone grise de nos savoirs zoologiques, de nos avoirs culturels. En effet, ces humanimalités en devenir ne vont pas sans brouiller certaines de nos conceptions dichotomiques traditionnelles (telles nature/culture, humain/non-humain, proie/prédateur, dominant/dominé, émetteur/récepteur). À une époque où l’animal est régulièrement objet de débats théoriques, légaux, sociaux, politiques ou encore épistémologiques, la prise en compte renouvelée de ces singularités animales fournit ici d’importants précédents en matière d’adaptation, d’évolution et d’émergence. En livrant de la sorte les résultats d’ethnographies transpécifiques originales, j’offre ainsi à la discussion un matériel éthologique inédit touchant à la vie d’animaux a priori connus, mais dont les modalités existentielles actuelles restent encore largement méconnues. Ainsi, plutôt que de considérer l’animal d’un simple point de vue substantialiste ou bien encore depuis une stricte perspective hylémorphique, c’est-à-dire s’attachant essentiellement à des questions de forme et de matière (un tigre né et élevé en captivité, nourri de viande de supermarché et sous pilule contraceptive est-il toujours un tigre ?), je me concentre plutôt sur ces mouvements complexes d’information et de communication qui donnent forme à la matière et matière à la formation (et font du tigre d’aujourd’hui non plus l’alter ego du roi de la jungle, mais l’égal du chat de gouttière). Dans une perspective simondonienne, je conceptualise alors une certaine logique de l’individuation animale, que je rapporte à la part d’indétermination que comprend tout processus de communication. J’émets ainsi l’hypothèse que l'animalité, bien plus qu'une simple collection d’attributs, constitue en réalité un enchevêtrement toujours mouvementé de relationalités transductives. Ici, teckné et anima opèrent de manière disparate mais conjointe, pour alimenter partie de nos processus anthropogéniques. En puisant constamment dans un tel réservoir de differentialités, notre espèce ne cesse ainsi de se réinventer. Dès lors, les biomedia ne seront plus considérés comme la dernière itération de notre modernité technologique, se déplaçant lentement de matérialités inorganiques en potentialités organiques, mais bien plutôt compris tel un nouveau registre d’écriture du vivant opérant au cœur d’un potentiel d’inscription animatif continuellement remis en je(u). Parce que nos relations avec les animaux ont toujours été inséparables de nos devenirs respectifs, la manière dont nous sommes aujourd’hui aux prises avec certains de nos (anciens) prédateurs dit beaucoup, me semble-t-il, de notre à-venir et de cet animal-medium que nous logeons tous. Ici conceptualisées, ces jungles de garage renvoient à de puissants champs expérientiels, non pas dénaturés mais renaturalisés, au cœur desquels certains organismes démontrent, en réaction précisément à des pressions sélectives renouvelées, non seulement des réponses adaptatives surprenantes, mais initient aussi des processus innovants impliquant plusieurs niveaux d’individuations créatrices. / This thesis operates mainly on two levels: one is ethnographical, the other is communicationnal. I explore the curious case of North American jungle backyards in which « used-to-be-wild » animals are experiencing « almost-domesticated » existences while their daily lives are merged with that of Homo sapiens. As pets, guinea pigs or postnatural totems, these pioneer organisms not only feed the third most important black market in the world, they also blur our traditional zoological and philosophical apparatus (often driven by dichotomies between nature/culture, human/nonhuman, prey/predator, dominant/dominated, transmitter/receiver). In 2011, I traveled 16 000 miles all around the continent to explore some of these contemporary humanimal modalities. Hence, I examine important transpecific aspects of these modified ecological landscapes, in which known living organisms experience unknown reorganizations of life. In a Simondonian perspective, I reconceptualize animality and communication activities in order to readdress, along with the question of the animal, individuation processes and their inherent indetermination qualities – the kind, yet unseen, that contemporary jungle backyards silently nurture. At a time when animal rights and bioethics are regularly at stake (and indeed a serious preoccupation for societies that strive to leave behind medieval practices, but also attempt to cope with their biotechnological becomings), jungle backyards provide an original ethological dataset based not only on what an animal is or should be, but rather on what real animal existences actually consist of. In that respect, I offer firsthand material that may help to better navigate our common Ark, possibly facing a new environmental flood. Instead of considering animals from a reductive substancialist point of view or from a strict hylemorphic perspective, focusing on matters of form or forms of matter, I concentrate on movements that give form to matter and matter to form. I then suggest that animality, more than a simple collection of mere attributes or even a basic manifestation of an elaborate biochemical complex, constitutes an enmeshment constantly in motion made of transductive relationalities. Here, biomedia are not considered the latest bourgeon of our technological modernity, slowly shifting from inorganic materialities to organic potentialities, but rather an ancient deviation of natural forces (too quickly restricted to domestication). Instead teckné and anima operate jointly and disparately to propel what I call aniculture and which I consider to be not only a part of our anthropogenic processes, but also a mutagenic pool of differentialities from which humanity constantly draws in order to reinvent itself. Then, along with a specific textual mode of organization (as transpecific as its topic), writing is here even envisaged as another possible expression of animality, maybe even a powerful re-intensification. Because our traditional dealings with animals have always been inseparable from our becomings, the (yet untold) ways we are now dealing with some of our ex-predators and preys reveal a great deal about our postnatural futures and that “animal-medium” we all inhabit. In fact, jungle backyards are less denaturalized places than renaturalized spaces in which animals demonstrate not only adaptive responses to selective pressures but initiate creative processes at a number of levels from which fertile lines of thought can eventually stem.
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Image et survivance en anthropologie visuelle : Ernesto De Martino et l’ethnographie interdisciplinaire

Pisapia, Jasmine 07 1900 (has links)
Ce projet analyse le rôle des images – photographies, films, dessins – produites dans le cadre des recherches ethnographiques « interdisciplinaires » menées par l’anthropologue italien Ernesto De Martino en Italie méridionale dans les années 1950. Ces expéditions ont donné lieu à des documents multiformes puisqu’elles regroupent des chercheurs de formations différentes : historien des religions, ethnomusicologue, psychiatre, photographe, et occasionnellement cinéaste. Plus spécifiquement, il s’agit d’étudier le rôle des matériaux visuels dans la recherche sur le tarentisme, rituel de possession observé dans les Pouilles en 1959 par De Martino et son équipe, matériaux dont une partie constitue l’annexe photographique de son œuvre célèbre La terra del rimorso (1961). Nous portons également attention à l’atlas iconographique de son ouvrage sur la lamentation funèbre, Morte e pianto rituale nel mondo antico. Dal lamento pagano al pianto di Maria (1958), fruit d’une étude de terrain dans la région sud italienne de la Lucania (Basilicata). Tout en considérant les relations intermédiales entre les images, le texte, le son et le corps, ce mémoire identifie les rapports dialectiques entre les techniques d’enregistrement et les logiques répétitives, rythmiques et performatives des rituels en question. Chez De Martino, l’image est point de tension en matière de temporalité et de ressemblance : elle suggère une anthropologie de la « survivance » nous permettant de relever plusieurs correspondances avec l'oeuvre de l’historien de l’art Aby Warburg. / This project deals with the production of images in Italian anthropologist Ernesto De Martino’s 1950s “interdisciplinary ethnographies” in southern Italy. These expeditions, innovative for their time, involved a team of researchers (including a religious historian, ethnomusicologist, psychiatrist, photographer and, at times, a filmmaker) and gave rise to mixed-media documents. While the textual aspects of De Martino’s work have been studied in depth, my approach focuses on image-making practices: photography, film, drawings. Building largely on his famous work La terra del rimorso (1961) on tarantism – a possession ritual observed by De Martino’s team in Puglia in 1959 – as well as on the iconographic atlas of Morte e pianto rituale nel mondo antico. Dal lamento pagano al pianto di Maria (1958) – his study on mourning rituals led in the southern Italian region of Lucania (Basilicata) –, this thesis suggests that images, despite their ancillary status, formed a major part of De Martino’s fieldwork and transmitted much more than documentary knowledge. Not only does the visual haunt De Martino’s own text as a literary device, but it is also tightly connected to a series of intermedial elements (sound, objects, bodies) inherent to the ritual “apparatus” itself and its documentation process. It was thus possible to perceive a dialectical relationship between technological imagistic devices such as photography and film, which “reproduced” possession rituals, and those practices’ own repetition processes, temporal rhythms, and performativity. Lastly, these images also suggest an anthropology of “afterlife” by means of visual analogies passed through bodily gesture, reminiscent of Aby Warburg’s work.
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L'art contemporain à l'ère des glissements du privé vers le public : pour une relecture de la vie privée

Fexa Leduc, Isabelle 11 1900 (has links)
Ce mémoire de maîtrise porte principalement sur les œuvres des artistes Sophie Calle, Sylvie Cotton, Donigan Cumming, Martin Dufrasne et Marc-Antoine K. Phaneuf. L’objectif de cette recherche est d’observer les différents allers-retours qu’ils effectuent dans leur pratique entre la sphère privée et la sphère publique et qui problématisent notre rapport à l’intimité. Dans le premier chapitre, je déterminerai ce qui caractérise respectivement l’espace public et l’espace privé, pour ensuite cibler les lieux et les figures de l’intime. Dans le deuxième chapitre, seront étudiés les gestes et les méthodes d’appropriation de la sphère privée par les artistes à l’aide de la pratique de la collection, la pratique ethnographique ainsi que la pratique de la surveillance. L’impact de ces pratiques sur l’investissement de l’artiste dans la durée est relevé, ainsi que leur inscription dans un art dit contextuel. Enfin, je terminerai par une réflexion sur ma propre pratique, en considérant ce qui l’apparente et la distingue des artistes étudiés dans celui-ci. / This Master’s thesis deals with the works of artists Sophie Calle, Sylvie Cotton, Donigan Cumming, Martin Dufrasne, and Marc-Antoine K. Phaneuf. The objective of this research is to observe the back and forth explored by the artists in their practices between the private and the public sphere and how these problematize our relationship with intimacy. In the first chapter, I will determine the elements that respectively characterize the public and the private space, and then find the places and forms that define intimacy. In the second chapter, I will examine the private sphere's appropriation gestures and methods employed by the artists through a study of collecting, ethnographic, and surveillance practices. I will underline the impact of such practices on the artists' investment in time and their implication in contextual art. Finally, I will deliberate on my very own practices, considering how they differentiate or resemble the practices of the artists studied in this memoir.
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Créer ou produire un jeu vidéo? Étude ethnographique d’un milieu de production vidéoludique montréalais

Pineault, Yann 08 1900 (has links)
Le jeu vidéo est un produit qui ne cesse de gagner en popularité alors que les expériences ludiques tendent de plus en plus à se diversifier. Les recherches académiques sur l’objet vidéoludique se sont multipliées dans les dernières années afin de comprendre les particularités du nouveau média, surtout en ce qui concerne l’analyse du produit lui-même et sa réception, mais laissant peu de place à sa créa-tion et sa production. Montréal est un lieu idéal pour étudier le médium : en peu de temps, l’industrie du jeu vidéo est devenue l’un des fleurons industriels québécois. La présente étude s’est intéressée aux développeurs de Montréal, ville où se situe la plus grande partie des studios au Québec, afin de connaître leur perception du produit vidéoludique et de l’industrie. Au travers d’une perspective phénoménologique, un séjour ethno-graphique a été effectué dans un studio de production vidéoludique où plusieurs développeurs ont été observés et interviewés. Ce travail s’inscrit dans une anthropologie du travail et rend compte de la com-plexité qui émerge lorsqu’un travail essentiellement créatif vient se heurter à des motifs de production strictes. Plus encore, il rend compte d’un paradigme opposant directement la création et la production dans un milieu qui se présente comme une avenue prometteuse pour une jeunesse désirant vivre d’un travail créatif. Cette condition est attribuable à la nature du jeu vidéo lui-même qui se situe, selon Kline, Dyer-Witheford et De Peuter (2003), à mi-chemin entre la culture, la technologie et les visées commerciales (marketing). Les développeurs se trouvent donc entre deux eaux : d’un côté ils sont influencés par la culture du jeu, relevant de leurs pratiques, leurs préférences et des commu-nautés de développeurs et, de l’autre côté, par l’industrie qui dicte les façons de faire et viennent selon eux minimiser leur potentiel créatif. / The video game is increasing in popularity as the ludic experience is diversi-fying. Within the last few years, it became the research field of many academics trying to understand the new media either by studying the game itself or its recep-tion. However, they put aside its creation or production which is an important part of the cultural product. Montreal is an ideal place to study the video game since it rapidly became one of the most valued sectors in Quebec’s industry, and because most of the studios are in Montreal. This research focus on Montreal’s game developers and their vision of the product and the industry by using a phenomenological approach. Data were collected through an ethnographical fieldwork where many developers were ob-served and interviewed. This study inserts in an anthropology of work and focus on the complexity that emerges when creative work encounters productive work. We elaborate a paradigm opposing creativity and productivity in a workplace that is seen to be essentially creative for a youth wanting to be creative. The video game’s nature can explain this situation since it is directly influenced, as Kline, Dyer-Witheford et De Peuter (2003) argued, by culture, technology and marketing. Developers occupy a space that is primarily influenced, on the one hand, by their culture, practices, and the developers’ community but, on the other hand, they need to subscribe to the industry’s constraints and way to do a game that dimin-ishes their creative potential.

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