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Transferts culturels et sportifs continentaux : fonctions du baseball dans les littératures des AmériquesNareau, Michel January 2008 (has links) (PDF)
Le baseball est un sport originaire des États-Unis mais, dès le XIXe siècle, il s'est répandu dans les Amériques, que ce soit au Québec, au Canada, à Cuba ou dans les autres pays hispano-américains du pourtour caribéen. Adopté ainsi par des nations américaines, il a été adapté et utilisé à des fins particulières dans ses différents lieux d'accueil. Une analyse des transferts culturels et sportifs du baseball révèle que ce jeu permet de négocier des identités composites complexes et d'instaurer une référence commune interaméricaine. Le baseball devient donc un continental pastime, un sport servant à lier les communautés du continent. Si, partout dans les Amériques, des discours nationalistes cherchent à s'approprier la signification de ce sport et si des valeurs essentialisées y sont accolées, il n'en demeure pas moins que la représentation du baseball laisse voir des pratiques similaires servant à établir un cadre américain. C'est ce discours complexe et chargé, lié aux constructions identitaires des Amériques, que cette thèse analyse en examinant la valeur et la fonction de ce jeu dans des fictions puisées dans diverses aires culturelles du continent. Les romans The Universal Baseball Association de Robert Coover, The Great American Novel de Philip Roth, Underworld de Don DeLillo, The Iowa Baseball Confederacy de William Patrick Kinsella, Rat Palms de David Homel, Bidou Jean, bidouilleur d'Alain Denis, Mascaras de Leonardo Padura Fuentes et Peloteros d'Edgardo Rodriguez Juliá dégagent des correspondances continentales dans l'utilisation littéraire du baseball. Trois grands axes sont étudiés. Le premier indique comment le basebaIl reconfigure le territoire continental en solutionnant la tension entre le home et la frontière, permettant du coup de fonder un lieu-refuge reconnu et partagé. Le deuxième détermine comment ce sport parvient à pallier le déficit culturel et historique des Amériques en incarnant une durée, une permanence. La mémoire du baseball, que ce soit par des objets ou par des ligues, lègue des valeurs et des héritages multiples et crée son propre temps qui se substitue à celui, court, des Amériques. Le troisième reprend l'idée de la transmission et d'une référence partagée, en analysant une pratique de l'intertextualité du baseball qui met en circulation les oeuvres littéraires américaines. Ce sport agit alors comme une référence intertextuelle partagée sur le continent, capable de répondre à des conditions d'appropriation singulières et de modifier les contextes énonciatifs dans lesquels il est reçu. Les distinctions nationales ou linguistiques importent alors moins que le caractère concerté des processus continentaux d'appropriation et de négociation culturelle, procédés qui font du baseball un objet symbolique transitant dans les Amériques et apte à être mis en discours. Il en résulte un important travail identitaire qui génère une narration des Amériques par le biais du baseball. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Baseball, Américanité, Transferts culturels, Littérature, Identités américaines, Frontière, Mémoire, Intertextualité.
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Le « vécrire » dans l’œuvre romanesque de Marguerite AndersenTennier-Gigliotti, Julie Corine Elizabeth 02 April 2014 (has links)
L’intérêt des romans de Marguerite Andersen repose sur les enjeux stratégiques des modalités génériques employées par l’auteure, ainsi que sur les mécanismes exploités par chaque narratrice dans le récit de son parcours identitaire. Nous proposons une approche théorique qui s’inspire de la thématique du « vécrire », néologisme emprunté au roman Salut Galarneau ! de Jacques Godbout.
La narratrice du premier roman, De mémoire de femme, emploie le mot « vécrire » en réfléchissant à son projet d’écriture et si la narratrice exprime le même désir que le personnage de Jacques Godbout, celui d’entremêler la vie et l’écriture, il y a encore plus. Chez elle, « vécrire » est intimement lié à l’énonciation de la quête de sens de ses protagonistes féminins, un parcours narratif à visées éthiques et esthétiques. Il s’agit d’un processus complexe qui exige un cadre théorique à trois dimensions, alimenté d’écrits dans plusieurs domaines. La première dimension du cadre théorique porte sur la construction identitaire, la deuxième dimension, sur la dynamique mémorielle et figurative du « vivre » et de l’« écrire » et la troisième dimension, sur la question générique.
La thèse comporte un premier chapitre consacré aux enjeux théoriques. Le deuxième analyse De mémoire de femme et sert en quelque sorte de matrice esthétique et didactique, car il révèle les éléments fondamentaux du « vécrire » qui traversent tout le corpus. Les troisième, quatrième et cinquième chapitres portent respectivement sur L’Homme-papier, La soupe et Parallèles. La quête scripturaire de chaque narratrice soulève des questions intéressantes quant à la confusion des sphères du référentiel et de l’imaginaire qui peut s’opérer selon la volonté de l’écrivaine – dans les termes de Jacques Godbout, par le mensonge – ou à d’autres moments, par le mécanisme du refoulement ou le jeu entre la mémoire et l’oubli. Dans la conclusion, nous abordons brièvement deux romans récents de Marguerite Andersen, pour dégager la cohérence de son projet d’écriture. Enfin, notre réflexion portera sur la façon dont ces textes participent au mouvement littéraire francophone, à l’écriture au féminin et à la littérature franco-ontarienne.
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Le « vécrire » dans l’œuvre romanesque de Marguerite AndersenTennier-Gigliotti, Julie Corine Elizabeth 02 April 2014 (has links)
L’intérêt des romans de Marguerite Andersen repose sur les enjeux stratégiques des modalités génériques employées par l’auteure, ainsi que sur les mécanismes exploités par chaque narratrice dans le récit de son parcours identitaire. Nous proposons une approche théorique qui s’inspire de la thématique du « vécrire », néologisme emprunté au roman Salut Galarneau ! de Jacques Godbout.
La narratrice du premier roman, De mémoire de femme, emploie le mot « vécrire » en réfléchissant à son projet d’écriture et si la narratrice exprime le même désir que le personnage de Jacques Godbout, celui d’entremêler la vie et l’écriture, il y a encore plus. Chez elle, « vécrire » est intimement lié à l’énonciation de la quête de sens de ses protagonistes féminins, un parcours narratif à visées éthiques et esthétiques. Il s’agit d’un processus complexe qui exige un cadre théorique à trois dimensions, alimenté d’écrits dans plusieurs domaines. La première dimension du cadre théorique porte sur la construction identitaire, la deuxième dimension, sur la dynamique mémorielle et figurative du « vivre » et de l’« écrire » et la troisième dimension, sur la question générique.
La thèse comporte un premier chapitre consacré aux enjeux théoriques. Le deuxième analyse De mémoire de femme et sert en quelque sorte de matrice esthétique et didactique, car il révèle les éléments fondamentaux du « vécrire » qui traversent tout le corpus. Les troisième, quatrième et cinquième chapitres portent respectivement sur L’Homme-papier, La soupe et Parallèles. La quête scripturaire de chaque narratrice soulève des questions intéressantes quant à la confusion des sphères du référentiel et de l’imaginaire qui peut s’opérer selon la volonté de l’écrivaine – dans les termes de Jacques Godbout, par le mensonge – ou à d’autres moments, par le mécanisme du refoulement ou le jeu entre la mémoire et l’oubli. Dans la conclusion, nous abordons brièvement deux romans récents de Marguerite Andersen, pour dégager la cohérence de son projet d’écriture. Enfin, notre réflexion portera sur la façon dont ces textes participent au mouvement littéraire francophone, à l’écriture au féminin et à la littérature franco-ontarienne.
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De regione et moribus Canadensium seu Barbarorum Novæ Franciæ : Les «Barbares de Nouvelle-France», texte anonyme (1616) édité par Joseph de Jouvency (1710)Dionne, Fannie 06 1900 (has links)
Le De regione et moribus Canadensium seu Barbarorum Novæ Franciæ a toujours été présenté comme un texte rédigé par le jésuite Joseph de Jouvency. Pourtant, une étude plus approfondie montre que certains éléments ne peuvent provenir ni d'un religieux, ni du XVIIIe siècle. On aurait plutôt à faire avec un auteur laïc du début du XVIIe siècle, qui a des informations de première main, puisqu'il est lui-même à Québec. Ce qui en fait un document précieux et un témoin privilégié de l’histoire du début de la Nouvelle-France, bien que traduit et retravaillé par des Jésuites. Jouvency, en l'insérant dans les Historiæ Societatis Jesu, l'a en effet censuré et a ajouté quelques passages au texte original. Quelle est l'opinion du véritable auteur, ce Français vivant à Québec, sur les « Barbares de Nouvelle-France » qu'il rencontre? Une étude du texte montre qu'il dépeint à la fois les bonnes et les mauvaises coutumes des tribus autochtones, nous renseignant ainsi sur l'état des indigènes peu après l'arrivée des premiers véritables colons de la Nouvelle-France. Une traduction française accompagne l'analyse du texte. / De regione et moribus Canadensium seu Barbarorum Novæ Franciæ is studied as if it has been written by Jesuit Father Joseph de Jouvency. That being said, a more thorough research indicates that this text does not originate from such a pious man, nor from someone that lived during the eighteenth century. Indeed, the real author behind this text would more likely be a French who is laic and lived in Quebec city during the early seventeenth century. This revelation makes the document unique, despite the Jesuit’s adaptation both in language and content. For instance, Father Jouvency, the editor of the De regione who inserted it in the Historiae Societatis Jesu, censured and added some informations to the original text. It now becomes crucial to investigate the real opinion of the French Canadian author about these ‘‘Savages’’ that he met ? Our study shows that he described both good and bad native Americans customs, unveiling their life just after the arrival of the first French settlers in Quebec city. A French translation of the latin text also accompanies our analysis.
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Paul Chamberland, de Parti pris à la contre-cultureBeauchemin-Lachapelle, Hugo 04 1900 (has links)
Au tournant des années 70, Paul Chamberland, cofondateur de la revue Parti pris, délaisse le nationalisme québécois pour épouser les idéaux de la contre-culture. Ce mémoire étudie la continuité discursive et poétique de cette conversion en surmontant la tentation de voir là un strict reniement des idéaux politiques de Chamberland. En utilisant la pragmatique littéraire, plus précisément les notions de discours constituant, d’ethos et de scénographie tels que développés par Dominique Maingueneau nous étudierons deux recueils emblématiques des positions politiques que prônait Chamberland au moment de leur rédaction, soit L’afficheur hurle et Éclats de la pierre noire d’où rejaillit ma vie. Nous les mettrons en étroit rapport avec les communautés discursives les ayant façonnés, soit celles constituées par Parti pris et la contre-culture. Nous verrons ainsi que les discours constituants éclairant les positionnements de Chamberland conditionnent son travail poétique en fonction de l’idéal humaniste du progrès humain et du dépassement de toute aliénation. Ainsi, le néonationalisme et la contre-culture, selon ce qu’ils définissent comme étant la cause de cette aliénation, conditionnent étroitement la scénographie présentée par chacun des recueils. Il sera alors possible de voir comment la démystification coloniale sur laquelle repose la rédaction de L’afficheur hurle se prolonge en se radicalisant dans le désir d’échapper à la dictature de la raison instrumentale, comme l’explore Chamberland dans Éclats de la pierre noire d’où rejaillit ma vie. / In the early 70's, Paul Chamberland, co-founder of the journal Parti pris, abandons nationalism to embrace the counterculture’s ideals. This master thesis examines the continuity of this discursive and poetic conversion by overcoming the temptation to see this as an absolute denial of the poet’s own political views. Using the literary pragmatic, more particulary the notions of constitutive discourse, of ethos and of scenography as developped by Dominique Maingueneau, we will consider two collections of poetry which captures the iconic political positions advocated by Chamberland at the time he wrote each one, namely L’afficheur hurle and Éclats de la pierre noire d’où rejaillit ma vie. We will see how the discursive positioning of Chamberland configurate his poetic work according to an humanist ideal of human progress which lies in the liberation of man from his alienation. Thus, the neonationalism and the counterculture, according to what they define each as the cause of this alienation, closely define the scenography adopted by the two books. It will then be possible to see how the colonial demystification displayed by L’afficheur hurle is continued and radicalized by the desire to escape the technocratic intrumentalization of reason, as explored by Chamberland in his Éclats de la pierre noire d’où rejaillit ma vie.
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La Main ou le théâtre de l'identité trafiquée chez Michel TremblaySareault, Guillaume 12 1900 (has links)
Ce mémoire veut, de prime abord, porter un regard sur la rue Saint-Laurent qui,
depuis ses débuts, joue un rôle fondamental dans le tissu montréalais. Grâce à son visage
bigarré et à son hétérogénéité, elle a su marquer l’histoire de la métropole et alimenter l’imaginaire d’un bon nombre d’écrivains. Michel Tremblay demeure un de ceux qui, dans l’ensemble de son oeuvre, explore le plus abondamment les clairs-obscurs et l’étrangeté de ce corridor urbain. Son écriture à la fois crue, marginale et théâtrale, s’inscrit pertinemment dans l’univers de la Main et, plus particulièrement, dans la partie du Redlight où aboutissent et se meuvent ses personnages les plus colorés. Ayant délaissé leur milieu d’origine, ces derniers s’imposent des changements radicaux afin de mieux cadrer avec la nature et les activités de leur terre d’accueil. Ce mémoire visera donc à penser l’« identité trafiquée » des personnages de Tremblay comme condition de leur inscription sur la rue Saint-Laurent. En outre, il sera question de l’esprit théâtral de cette artère qui pousse les travestis et les artistes en tout genre à se
donner « en représentation » et à incarner un rôle de composition. Par l’entremise des
masques – notamment celui du déguisement, du maquillage et du travestissement, mais
aussi celui de la langue qu’ils modulent afin de mieux coller à leur personnage –, ils
projettent une identité individuelle instable qui dévoile l’ambiguïté qui les habite. Plus largement, la présente étude s’intéressera à l’ensemble des marginaux qui arpentent la Main et qui cherchent à (re)définir leur identité culturelle, au milieu des cultures américaine et française. Bien qu’elle essaie de se forger une identité propre, cette collectivité peine à se définir sans calquer les modèles dont elle tente de se dissocier. Une telle contradiction évoque à bien des égards le paradoxe auquel se sont heurtées les
communautés immigrantes de la rue Saint-Laurent, dont la lente adaptation à la culture nord-américaine s’est faite non sans un difficile constat de pertes et de gains face à la culture d’origine. Il s’agira donc de voir comment ces groupes, en apparence
irréconciliables, trouvent dans le même univers un contexte favorable pour mener leur
quête identitaire. / The primary objective of this thesis is to examine St. Laurent Street, which has played, since its early stages, a fundamental role in the city of Montreal. Due to its motley face and its heterogeneousness, this street marked the history of the metropolis and fed the imagination of many writers. Michel Tremblay is one who, within his work, explores most abundantly the twilight and the oddness of this urban corridor. His writing, which is considered controversial, raw and theatrical, pertinently frameworks
the universe of The Main and, more specifically, the world of the Redlight District where his most colourful characters find themselves. Having left their place of origin, the characters bring about radical changes in order to fit in with the nature and the activities of their new neighborhood. This thesis will therefore aim to think out the « trafficked identity » (identité trafiquée) of Tremblay’s characters as the condition of their belonging on St. Laurent Street. Moreover, it will take a keen interest in the theatrical spirit of this main road, which
influences transvestites and artists of all kinds to play a role and embody a made-up
persona. Through the use of masks – notably disguises, make-up and cross-dressing, as
well as language which they modulate in order to fit with their character –, they project an unstable identity that unveils the ambiguity that lies in them. The present study will also focus on the marginalized individuals who pace The Main as a group of people who look forward to (re)defining their cultural identity, due to the feeling of being stuck between the American and French culture. Although this community tries to build up its own identity, it struggles to define itself without imitating the models from which it attempts to dissociate itself. Such a contradiction evokes the paradox that faced immigrant communities on St. Laurent Street, whose slow adaptation to North-American
culture took place with many gains and losses of their culture of origin. It will therefore be interesting to examine how these apparently irreconcilable groups find in the same universe a favorable context to lead their quest for identity.
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Double échappée ; suivi de Se dire, se comprendre : l'homosexualité adolescente dans les romans québécois pour la jeunesseChampagne, Sonia 08 1900 (has links)
Difficile à manier, le thème de l’homosexualité est peu exploité dans le domaine des arts. Dans la littérature jeunesse québécoise, on trouve peu de personnages principaux homosexuels constituant des représentations positives pour les adolescents. Double échappée, le premier volet de ce mémoire en recherche-création, résulte d’une volonté de contribuer à ce secteur en braquant le projecteur sur deux protagonistes adolescents qui vivent leur homosexualité en parallèle. L’un doit apprendre à vivre avec cette réalité qui est toute nouvelle pour lui tandis que le second, sorti du placard et censément à l’aise avec son homosexualité, se voit obligé de réaffirmer son identité lorsqu’il arrive dans un nouvel environnement. Leurs parcours s’entremêlent, leur relation grandit et on assiste à leurs prises de conscience, diverses certes, mais aussi complémentaires.
Le second volet du mémoire, intitulé Se dire, se comprendre : l’homosexualité dans les romans québécois pour la jeunesse, sert en quelque sorte de cadre contextuel à Double échappée. Adoptant un parcours en grande partie sociologique, cet essai examine le traitement des enjeux identitaires soulevés par l’homosexualité dans quelques romans québécois. Y est brièvement analysée la manière dont six ouvrages récents destinés à la jeunesse portent le sujet, particulièrement en ce qui a trait à la prise de conscience identitaire et son expression. Cette étude se penche sur la façon dont ces récits proposent la découverte de l’homosexualité par des adolescents en s’attardant à la présentation des personnages homosexuels et leur cheminement. Il s’agit de mettre en lumière la manière dont le texte montre et fait entendre la voie/voix des protagonistes gays et lesbiens. / A delicate matter, homosexuality as a theme is seldom exploited in the arts. In Quebec’s literature for young people, we can only find a few main homosexual characters constituting positive representations for teenagers. Double échappée, the first part of this master thesis in research-creation, contributes to this field by directing the spotlight towards two teenagers who live their homosexuality in parallel. One has to learn to cope with this reality, a reality that is still new to him. At the same time, the other one, out of the closet and seamlessly at ease with his homosexuality, is forced to reaffirm his identity when he arrives in a new environment. Their paths are intertwined, their relationship grows and the reader is shown their awakenings, different but also tightly connected one to another.
The second part of this master thesis, entitled Se dire, se comprendre : l’homosexualité dans les romans québécois pour la jeunesse, is somewhat Double échappée’s contextual frame. With the sociological implications of the topic in mind, this essay studies the various treatments of identity issues brought up by homosexuality in a few novels published in Quebec. It analyzes the way six recent works destined for young adults hold the topic of homosexuality, especially in regard to identity awareness and its expression. This study concentrates on the way those books propose the uncovering of homosexuality by teenagers by focussing on the homosexual characters’ representations and their progression. It is important to see how the stories give a voice to the lesbian and gay protagonists.
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L'expérience du paysage dans les Histoires naturelles du Nouveau Monde de Pierre MorencyDiotte, Carl 01 1900 (has links)
La trilogie des Histoires naturelles du Nouveau Monde de Pierre Morency, vaste entreprise de description de la nature d’Amérique, trouve son fondement dans une expérience du paysage, où une conscience subjective se découvre elle-même en découvrant le monde concret de la nature. Dans ce mémoire, je montrerai d’abord comment la poésie de Morency a évolué d’un lyrisme radicalement subjectif, fondé sur l’exploration d’une intériorité fantasmée, à un lyrisme davantage tourné vers la réalité extérieure et privilégiant le poème en prose, annonçant par le fait même l’expérience du paysage qui fonde la trilogie des Histoires naturelles du Nouveau Monde. Ensuite, j’analyserai les différentes modalités de cette expérience du paysage, notamment la relation particulière que le sujet entretient avec le lieu, la mise en œuvre d’un art de voir et de vivre, et l’écriture de récits qui rendent compte de cette aventure subjective. / Pierre Morency’s trilogy Histoires naturelles du Nouveau Monde, a great attempt at describing America’s nature, finds its roots in an experience of the landscape, where a subjective conscience discovers itself while discovering at the same time the concrete world of nature. In this thesis, I will start by presenting how the poetry of Morency has evolved from a radically subjective lyricism, founded on the exploration of a fantasized inwardness, to a lyricism turned more towards the exterior reality and that privileges prose poetry, announcing the landscape experience that founds the trilogy Histoires naturelles du Nouveau Monde. Afterwards, I will analyse the different modes of application of this landscape experience, notably the particular relationship that the subject maintains with his environment, the setting of an art of seeing and living, and the writing of accounts that express this subjective adventure.
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Creep show suivi de "Je est des autres" : de l'esthétique borderline chez Marie-Sissi LabrècheRivard, Stéphane 12 1900 (has links)
Dans Creep show, un narrateur présente ses creeps, les malades de son entourage, des schizophrènes inadéquatement nommés, afin de les ramener à la vie par ses mots. En se souvenant de certains moments où la folie se manifestait à lui, il veut déterrer ses ensevelis, les faire parler en leur prêtant son écriture. Dans un récit morcelé pouvant évoquer une galerie de portraits en mouvement, les protagonistes sont présentés comme des monstres, des rêveurs ou des sources d’inspiration selon le moment relaté par un narrateur affecté qui se replonge littéralement dans un passé s’échelonnant entre l’enfance et l’âge de dix-huit ans. Portant autant sur la maladie mentale que sur la honte et la peur des mots, Creep show est un texte sur le silence et l’impuissance, sur l’incapacité de nommer adéquatement la folie ; il s’agit d’un court récit de dix-sept scènes encadrées par un prologue et un épilogue où l’écriture d’un traumatisme se vit comme une histoire d’amour.
L’essai intitulé “Je est des autres.” De l’esthétique borderline chez Marie-Sissi Labrèche décrit la genèse d’une esthétique « borderline ». Dans une approche à la fois psychanalytique et narratologique, fondée sur les concepts de la mélancolie, du kitsch et de la crypte, l’analyse tente de montrer quel type de construction thématique et formelle soutient cette esthétique. À partir d’éléments représentatifs de l’univers de Marie-Sissi Labrèche (la question de la limite, la pulsion de mort, le rapport au corps et l’instabilité), l’essai s’intéresse à la façon dont la narratrice de Borderline (2000) donne à lire une identité sédimentaire, un autoportrait masqué-fêlé, où « Je est [des] autre[s] ». En regard de ces éléments, l’hypothèse d’une machine textuelle fonctionnant – thématiquement et formellement – dans et par l’instabilité et l’altérité oriente la réflexion vers l’idée d’une écriture du trauma qui pourrait représenter une tentative de réappropriation identitaire passant par l’esthétique dite « borderline ». / In Creep show, the narrator presents his creeps – some family members who are schizophrenics and inadequately appointed – and revives them by its words. By remembering certain moments when the insanity showed itself to him, he wants to dig up the buried and make them speak by lending them his writing. In a split narrative, which could evoke a collection of portraits in movement, the protagonists are presented as monsters, dreamers or sources of inspiration according to the narrator who literally dives back into the past. Presenting mental illness as the shame and the fear of the words, Creep show is a novel about silence and about the importance to understand adequately the insanity; it is a short narrative of seventeen scenes where the writing of a traumatism is experienced as a love story.
The essay entitled “Je est des autres.” De l’esthétique borderline chez Marie-Sissi Labrèche describes the genesis of a “borderline” aesthetic. In a psychoanalytical and narratological approach established on the concepts of the melancholy, the kitsch and the crypt, the analysis tries to show which type of thematic and formal construction supports this aesthetic. With representative elements of the universe of Marie-Sissi Labrèche (the question of the limit, the death drive, the body obsession and the instability), the essay is interested in the way the narrator of Borderline ( 2000 ) offers a reading of the sedimentary identity and a misleading self-portrait. According to these elements of reflection, the hypothesis of a textual machine working in and by the instability (and the otherness) leads the analysis to the idea that writing the trauma could represent an attempt at reclaiming identity through the aesthetic called “borderline”.
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Mortuaires suivi de La mort-vivance comme motif d'écriture dans Aurélia de Gérard de NervalPhilippe, Jennyfer 04 1900 (has links)
Dans Mortuaires, une pièce de théâtre en fragments, deux soeurs se rencontrent
dans une chambre d'hôtel; Jiji, la plus vieille, vient de retrouver les cendres de leur mère, morte dix ans auparavant; elle voudrait enterrer l'urne définitivement, alors que la plus jeune, Ge, tient à la garder près d'elle. Ce sera l'occasion pour les soeurs de faire valoir leur propre désir et de célébrer la morte, de reprendre contact avec ce qui reste d'elle dans leur mémoire. Le texte se présente sous forme de mini-scènes sans continuité, bien qu’étant toutes reliées, comme un dialogue interrompu,
une cérémonie rejouant la mise en pièces du corps. La fragmentation de la mémoire
constitue le projet esthétique de la pièce, dont le ressort dramatique tourne autour
du souvenir endeuillé et du corps mort.
La mort-vivance comme motif d'écriture dans « Aurélia » de Gérard de Nerval est un essai portant sur le rapport qu'entretient Nerval avec les morts dans le récit, ceux-ci constituant son moteur d'écriture. Au moyen de théories telles que la psychanalyse (Freud, Jackson), la sociologie (Muray) et la théorie de la lecture (Picard), il sera démontré que Nerval, dans Aurélia, se fait spirite en faisant revenir les morts au moyen du rêve. L'écriture se pose comme un lieu de rencontre entre les vivants et les morts, un espace dans lequel chacun doit se faire mort-vivant pour aller retrouver l'autre. Les frontières se brouillent et il devient difficile pour Nerval, ainsi que pour le lecteur, de distinguer le rêve de la réalité. / In Mortuaires, a drama in fragments, two sisters meet in a hotel room; Jiji, the
oldest, has just found their mother's ashes, dead 10 years ago; she would like to bury the urn, but the youngest, Ge, intends to keep it. It will be the occasion for them to emphasize on their own desire and, much more, to celebrate the dead mother, to reconnect with what remains of her in their memory. The text presents small scenes without continuity, although linked, like an interrupted dialogue, a ceremony replaying the body's breaking into pieces. The memory's fragmentation is the esthetic project of the drama, whose basic dramatic's spring turns around remembering, mourning, and the place of the dead body.
La mort-vivance comme motif d'écriture dans « Aurélia » de Gérard de Nerval is an essay studying the connexion between Nerval and the dead ones. In the story, these ones are very important in the process of writing. Using theories such as psychoanalysis (Freud, Jackson), sociology (Muray) and reading theory (Picard), it will be shown that Nerval, in Aurélia, is a medium and tries to take the dead ones back through dream. The writing of his dreams creates for Nerval a place where the living and the dead ones can meet, a place where everyone has to become a living dead to be in contact with others. In that way, boundaries are blurring and it becomes increasingly hard for Nerval, as for the reader, to distinguish dream from
reality.
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