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Repenser la mobilité criminelle

Michaud, Patrick 08 1900 (has links)
Notre compréhension de la mobilité criminelle repose presque exclusivement sur des études sur le journey-to-crime qui portent sur l'analyse des distances parcourues par les délinquants entre leur domicile et le lieu de leurs crimes. Dans cette thèse, nous nous demandons d'abord si la pertinence théorique et la validité méthodologique sous-jacente à la mesure de journey-to-crime ont été suffisamment démontrées pour justifier son influence dominante dans le domaine de la criminologie environnementale. Sur la base d'une analyse critique des recherches sur le journey-to-crime, nous soutenons que si l'intérêt pour la mesure est compréhensible, il existe de meilleures façons de mesurer la mobilité criminelle. Nous démontrons que certains postulats implicites qui la sous-tendent sont trompeurs et que de nombreux biais méthodologiques limitent son utilité. Nous suggérons que pour mieux comprendre la mobilité criminelle, le journey-to-crime devrait devenir complémentaire à de nouvelles mesures plus raffinées. Des implications pour les études futures sont proposées. Nous quantifions ensuite de manière empirique les différents biais méthodologiques de la mesure de journey-to-crime en examinant dans quelle mesure ceux-ci affectent sa capacité à estimer le « véritable » trajet effectué par les délinquants lors de la perpétration de leurs crimes. À l'aide de données policières, d'entrevues et de technologies numériques de cartographie, l'itinéraire détaillé emprunté par 98 délinquants lors de 449 crimes de vol est reconstitué afin de tester certaines des hypothèses qui sous-tendent la mesure de journey-to-crime. Les données policières utilisées pour calculer les distances résidence-crime se sont révélées être suffisamment fiables au niveau du lieu du crime, mais peu fiables pour ce qui est du lieu de résidence du délinquant. Plusieurs raisons sont fournies pour expliquer pourquoi les policiers ont de la difficulté à identifier correctement où un délinquant réside réellement le jour d'un crime donné. La résidence des délinquants s'est distinguée comme un endroit important de leur parcours criminel, mais le trajet effectivement emprunté par ces derniers s'est avéré beaucoup plus complexe que l'itinéraire résidence-crime-résidence présumé par la mesure de journey-to-crime. Malgré ses nombreuses lacunes, nos résultats ont démontré que cette mesure pouvait quand même être considérée comme une estimation valide et utile de la distance totale réellement parcourue lors d'un crime par les auteurs de vols qualifiés et d'autres vols, mais pas par les auteurs de cambriolages et de vols de véhicule à moteur. Les implications pour la recherche sur la mobilité criminelle et les études futures sont abordées. Nous investiguons finalement le nomadisme criminel, soit la propension d'un individu à s'engager dans des déplacements interurbains continus ou intermittents comme moyen de faire face aux conséquences de son mode de vie criminel (p. ex., stigmatisation, pauvreté, désorganisation, etc.) et/ou comme stratégie d'adaptation à la réalité d'être un « criminel de carrière ». L'itinéraire des crimes commis au Canada pendant la carrière criminelle de 448 hommes reconnus coupables d'infractions sexuelles a été reconstitué grâce à des entrevues individuelles et à l'analyse détaillée de casiers judiciaires. Cinq composantes distinctes du nomadisme criminel (c.-à-d., nombre de trajets, nombre de points nodaux, longueur des routes, étendue géographique de la criminalité et superficie de la zone d'activité mesospatiale), inspirées de la théorie des patrons criminels (crime pattern theory), sont suggérées et analysées. Les résultats montrent que le nomadisme criminel est davantage la réalité de gens de race blanche, jeunes et éduqués, qui ont une carrière criminelle prolifique entrecoupée de longues peines d'incarcération. Les délinquants nomades n'errent pas au hasard, mais semblent plutôt chercher des opportunités et un retour à une certaine forme d'anonymat. Les variables relatives aux infractions sexuelles n'ont pas apporté une contribution significative aux modèles de prédiction, ce qui donne à penser que le nomadisme criminel est davantage un phénomène criminel général que spécifique aux infractions sexuelles. Nos résultats suggèrent qu'une carrière criminelle prolifique est généralement associée à un mode de vie nomade et géographiquement dispersé. Les implications pour les politiques publiques et les études futures sont abordées. / Our collective understanding of criminal mobility relies almost exclusively on journey-to-crime research, which focuses on the distances traveled by offenders from their homes to the location of their crimes. In this thesis, we first ask whether the theoretical relevance and the methodological validity underlying the journey-to-crime measurement are sufficient for it to continue to be a leading influence in the field of environmental criminology. Based on a critical review of the foundations of journey-to-crime research, we argue that while the interest in the journey-to-crime measurement is understandable, there are better ways to assess criminal mobility. Some likely misleading implicit presuppositions and methodological biases are identified, and the manner in which they affect our comprehension of criminal mobility is discussed. We suggest that a better understanding of criminal mobility would come from complementing journey-to-crime with new, more refined, measures. Implications for future studies are proposed. We then empirically quantify the methodological biases of the journey-to-crime measurement, by investigating the extent to which they affect its ability to estimate the itineraries offenders actually travel during the perpetration of their crimes. With the support of police-arrest records, interviews, and web-mapping technologies, the detailed route taken by 98 offenders during 449 theft-related crimes are reconstructed in order to test some of the key assumptions underlying journey-to-crime research. Police data used to compute home-crime distances have been found to provide satisfactorily accurate crime-location addresses, but poorly accurate offender home-addresses. Several explanations of why the police have problems correctly identifying where an offender is truly residing on the day of a given crime are presented. Even if the offender's residence was the most important node in their crime journey, the actual travel undertaken by offenders was much more complex than the home-crime-home itinerary assumed by the journey-to-crime measurement. Despite its numerous drawbacks, the traditional journey-to-crime measure is still a valid and useful proxy for the total distance actually traveled by offenders in robbery and “other theft”, but not in burglary and motor-vehicle theft. Implications for criminal mobility research and future studies are discussed. We finally investigate criminal nomadism ― an individual’s propensity to engage in continuous or intermittent interurban travel as a way to cope with the consequences of their criminal lifestyle (e.g., stigma, poverty, disorganization, etc.) and/or as a strategy to adapt to the reality of being a “career criminal.” The criminal-career itinerary across Canada of 448 men convicted of sex offenses was reconstructed through individual interviews and analysis of detailed criminal records. Five distinct components of criminal nomadism (i.e., trips, nodes, paths, range, and mesolevel activity space), inspired by crime pattern theory, are suggested and analyzed. Results show that criminal nomadism is the reality of young and educated Whites who have a prolific criminal career interspersed with long incarceration sentences. Nomadic offenders did not wander freely and randomly, but rather seemed to be looking for opportunities and privacy. Sex-offending variables did not make a significant contribution to predictions, suggesting that criminal nomadism is more a general offending phenomenon than something specific to sex offending. This provides supporting evidence for the hypothesis that an extensive criminal career is generally associated with a geographically scattered and nomadic lifestyle. Implications for public policies and future studies are discussed.
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Chien de la rue, rez dog ou atimu? : la place contemporaine du chien en contexte innu (Ekuanitshit-Mingan, Québec) : ethnohistoire d’un peuple nomade sédentarisé

Bélanger, Pierre-Luc 08 1900 (has links)
L’espace et le quotidien des personnes autochtones vivant dans les communautés au Québec – et plus largement au Canada – sont fortement marqués par la présence des chiens qui s’y promènent librement, pouvant laisser croire qu’ils sont systématiquement errants lorsqu’ils sont observés d’un point de vue extérieur. Ainsi, la cohabitation humain-chien est parfois décrite comme étant problématique et soulève des enjeux de santé et de sécurité publique pour les vétérinaires ou les médias. Bien que plusieurs recherches précédentes aient eu pour objectif de régler les « problèmes de chiens » dans les communautés autochtones, peu d’entre elles ont cherché à comprendre l’émergence de ce phénomène. Ce mémoire tente d’éclairer cet angle mort de la recherche en présentant les résultats d’un terrain ethnographique effectué dans les communautés innues d’Ekuanitshit-Mingan, sur la Côte-Nord du Québec, et – plus brièvement – de Natuashish, au Labrador, à l’été 2022. Ancrée dans une perspective anthropologique, cette étude propose une lecture différente des « problèmes de chiens » en valorisant le point de vue interne des Innus par rapport à l’émergence de ce phénomène dans leur société. En combinant les approches ethnohistorique et ethnoéthologique, cette recherche de nature ethnozoologique propose de parcourir l’histoire de ce groupe autochtone et de comprendre les continuités et les transformations des rapports entre les Innus et leurs chiens entre le nomadisme et la sédentarisation. Les conclusions de ce mémoire permettent de comprendre que les « problèmes de chiens » en contexte innu sont une conséquence indirecte de la colonisation et constituent donc un problème colonial. / The space and daily life of indigenous people living in communities in Quebec – and more broadly in Canada – are strongly marked by the presence of dogs, which roam freely, giving the impression that they are systematically strays when observed from the outside. As a result, human-dog cohabitation is sometimes described as problematic, raising public health and safety issues for veterinarians and the media. While much previous research has focused on resolving “dog problems” in aboriginal communities, little of it has sought to understand the emergence of this phenomenon. This dissertation attempts to shed light on this research blind spot by presenting the results of an ethnographic fieldwork conducted in the Innu communities of Ekuanitshit-Mingan, on Quebec's Côte-Nord, and – more briefly – of Natuashish, in Labrador, during the summer of 2022. Rooted in an anthropological perspective, this study proposes a different reading of “dog problems” by valuing the Innu's own perspective on the emergence of this phenomenon in their society. By combining ethnohistorical and ethnoethological approaches, this ethnozoological research proposes to explore the history of this indigenous group and to understand the continuities and transformations in the relationship between the Innu and their dogs between nomadism and sedentarization. The conclusions of this dissertation allow us to understand that “dog problems” in the Innu context are an indirect consequence of colonization, and therefore constitute a colonial problem.
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Dynamique environnementale des zones steppiques à Djelfa (Algérie) : caractérisation par télédétection des changements du couvert végétal et des processus d'ensablement / Environmental dynamics of steppe areas in Djelfa (Algeria) : remote sensing characterization of changes in vegetation cover and sand drift

Mezrag, Mohamed 12 October 2018 (has links)
Les steppes algériennes sont situées entre le Sahara et la méditerranée. Le climat semi-aride autorise le développement d’une végétation naturelle et le maintien du pâturage. Ce milieu, à équilibre environnement fragile est le théâtre de changements, avec le déclin du nomadisme, la transformation des éleveurs en agro-pasteurs, l’extension de l’agriculture et l’urbanisation. Nous abordons ces points en articulant le passé au présent pour mettre en lumière le poids de l’activité d’élevage fortement enracinée dans la polarisation des tendances actuelles.Basé sur une méthode quantitative par télédétection et d’analyse d’un nombre important d’images satellitaires, ce travail capte les changements opérés sur les processus environnementaux et recherche des liens utiles d’interactions entre eux. L’analyse des précipitations par un indicateur spécialisé (SPI) révèle son caractère fluctuant. Les séquences sèches laissent des conséquences dommageables sur la végétation, l’activité humaine et la réactivation d’ensablement.Des changements spectaculaires sont observés, l’agriculture est sortie des endroits préférentiels pour conquérir de nouveaux espaces dans les plaines et terrasses. Le sable réapparaît occasionnellement, sa corrélation avec la sécheresse a pu être démontrée. L’ensablement s’amorce après la persistance de trois années sèches. En revanche, une année humide est suffisante pour réduire substantiellement la surface ensablée. C’est pourquoi, l’interaction entre l’activité hydrique et éolienne est analysée. Nous proposons un modèle d’échange sédimentaire, en introduisant la notion de recyclage sédimentaire, transport additionné et transport opposé.En termes d’aménagement, les mesures protectrices a priori sont privilégiées à la gestion postérieure des impacts de la dégradation. Par ailleurs, la gestion prospective est abordée à travers l’exploitation des données de prévisions météorologiques et l’identification des variations spectrales indicatrices de réactivation du processus d’ensablement dans l’imagerie satellitaire. / The Algerian steppes are located between the Sahara and the Mediterranean. The semi-arid climate allows the development of natural vegetation and the maintenance of pasture. This fragile environment is the scene of change, with the decline of nomadism, the transformation of pastoralists into agro-pastoralists, the extension of agriculture and urbanization. We approach these points by articulating the past to the present to highlight the weight of the livestock activity strongly rooted in the polarization of current trends.Based on a quantitative remote sensing and analysis method for large number of satellite images, this work captures changes in environmental processes and seeks useful links between them. The precipitation analysis by a specialized indicator (SPI) reveals its fluctuating nature. Dry sequences leave damaging consequences on vegetation, human activity and sand drift reactivation.Spectacular changes are observed, agriculture has emerged from preferential places to conquer new spaces in the plains and terraces. The sand occasionally reappears, its correlation with the drought could be demonstrated. The sand drift begins after the persistence of three dry years. On the other hand, a wet year is enough to substantially reduce the sand area. This is why the interaction between water and wind activity is analyzed. We propose a model of sedimentary exchange, introducing the concept of sedimentary recycling, added transport and opposite transport.In terms of management, anticipatory protective measures are favored for the later management of the impacts of degradation. Furthermore, the prospective management is approached through the exploitation of meteorological forecast data and the identification of spectral variations indicative of reactivation of the sand drift in satellite imagery.
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Les Kel Adagh. Un siècle de dépendances, de la prise de Tombouctou (1893) au pacte national (1992). Étude des évolutions politiques, sociales et économiques d'une population touarègue (Soudan français, République du Mali)

Boilley, Pierre 15 July 1994 (has links) (PDF)
LES KEL ADAGH, GROUPEMENT TOUAREG DE L'ADAGH (OU ADGHAGH DES IFOGHAS, DANS LE NORD DU MALI) SONT UNE DES COMPOSANTES DU VASTE ENSEMBLE TOUAREG QUI S'ÉTEND ACTUELLEMENT DE L'ALGÉRIE AU NIGERIA, EN PASSANT PAR LE NIGER, LE BURKINA-FASO ET LA MALI. LEUR HISTOIRE CONTEMPORAINE EST PARTICULIÈREMENT ORIGINALE : DERNIER GROUPE TOUAREG DU SOUDAN FRANÇAIS A TOMBER SOUS LA DOMINATION COLONIALE, ILS SE SOUMETTENT SANS COMBAT EN 1904, MAIS DÉCLENCHENT EN 1963-64, PEU APRÈS L'INDÉPENDANCE MALIENNE, UNE RÉVOLTE ARMÉE QUI FUT ÉCRASÉE DANS LE SANG ET INDIFFÉRENCE INTERNATIONALE. APRÈS TRENTE ANS D'ADMINISTRATION MILITAIRE, ILS SE SOULÈVENT DE NOUVEAU EN 1990, ET SONT SUIVIS PAR LES AUTRES GROUPES TOUAREGS ET MAURES DU MALI ET DU NIGER. ILS OBTIENNENT DU GOUVERNEMENT MALIEN, EN 1992, LA SIGNATURE D'UN PACTE NATIONAL LEUR OCTROYANT UNE LARGE AUTONOMIE. EN ÉTUDIANT LES ÉVOLUTIONS POLITIQUES, SOCIALES ET ÉCONOMIQUES ENGENDRÉES PAR L'ADMINISTRATION FRANÇAISE, PUIS MALIENNE, DANS CE QU'IL FAUT BIEN APPELER UNE SUCCESSION DE COLONISATIONS, CE TRAVAIL A POUR BUT D'ANALYSER ET D'ILLUSTRER LES CAUSES ET LES CONDITIONS COMPLEXES D'UN DES CONFLITS CONTEMPORAINS DE LA BANDE SAHÉLIENNE EN AFRIQUE OCCIDENTALE, EXEMPLE DES LUTTES OU SE MÊLENT RETOMBÉES COLONIALES, VOLONTÉS POLITIQUES, RÉACTIONS IDENTITAIRES, ETHNIQUES, MAIS AUSSI SOCIALES ET ÉCONOMIQUES D'UNE POPULATION SOUS DOMINATION EXOGÈNES DEPUIS LE DÉBUT DU XXE SIÈCLE ET, DEPUIS LA DÉCOLONISATION, MINORITAIRE AU SEIN D'UN ÉTAT-NATION EN FORMATION. FONDE SUR LE DÉPOUILLEMENT EXHAUSTIF DES FONDS D'ARCHIVES DE FRANCE ET DU MALI, L'ANALYSE DE LA PRESSE EUROPÉENNE ET AFRICAINE AINSI QUE SUR LA COLLECTE DE TÉMOIGNAGES ORAUX AU COURS DE NOMBREUSES ENQUÊTES DE TERRAIN, L'OUVRAGE SE COMPOSE DE DEUX TOMES DE TEXTE ET D'UN TOME D'ANNEXES PRÉSENTANT DES DOCUMENTS ORIGINAUX ET INACCESSIBLES.
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Énergie et mélancolie : les entrelacs de l'écriture dans les Notebooks de S.T. Coleridge Volume 1, 2 et 3

Page-Jones, Kimberley 13 September 2013 (has links)
Durant toute sa vie, Samuel Taylor Coleridge, poète et philosophe romantique anglais, a consigné ses pensées et ses réflexions sous forme de fragments dans des Notebooks, aujourd’hui regroupés dans cinq volumes. Derrière cette écriture mosaïque se dessine l’histoire d’un esprit nourri d’une insatiable curiosité pour le monde naturel et la psyché humaine. Libre de toute contrainte de structure et de genre, l’espace des Notebooks est peut-être celui qui s’ajuste le mieux au rythme si particulier de la pensée du poète. Ces textes se donnent ainsi à lire comme le reflet d’une pensée en constante évolution, qui sans cesse digresse, explore des possibles, ouvre des voies inexplorées. Cette thèse se propose donc de tenter d’en saisir les variations par une approche rythmanalytique du corpus d’étude. L’écriture des premiers carnets est essentiellement nomade, elle témoigne d’un plaisir de pérégriner, de s’ouvrir à la texture du monde. Elle se nourrit de l’énergie d’un corps en mouvement et d’une volonté d’habiter poétiquement l’espace. Toutefois, au fil du temps, le regard du poète semble peu à peu substituer le diffus et le nocturne à l’espace géopoétique ; l’écriture des Carnets se replie sur l’intime de l’être et se teinte de mélancolie. L’écriture de la mélancolie ne serait-elle pas dès lors l’envers sombre de l’écriture nomade, une écriture qui se nourrit de l’énergie du désir et de l’angoisse, et qui ne cesse de s’enrouler sur elle-même pour tendre vers ce point obscur ? Néanmoins, la mélancolie des Carnets n’est jamais synonyme d’effondrement ou de néant, elle n’appelle pas le vide mais, bien au contraire, trouve sa source d’inspiration dans une formidable vitalité pour faire advenir au jour de la parole ce qui ne se donne à voir que dans l’obscurité de la nuit. / During all his life, the English poet and romantic philosopher Samuel Taylor Coleridge secretly kept his thoughts and reflections in his Notebooks, which have been published in five volumes. This mosaic writing tells the story of a mind fed on an insatiable appetite and curiosity for the natural world and the human mind. Freed from any structural or generic constraint, the Notebooks certainly offered the poet a scriptural space well-suited for the rhythm of his thought. These texts can thus be read as the reflection of a mind constantly evolving, digressing, exploring new areas and opening new vistas. This work is an attempt to seize the variations of the Coleridgian thought by approaching rhythmically the first three volumes of the Notebooks. The writing of his first notebooks is essentially nomadic and asserts the pleasure of wandering through the natural world and delving into its texture. It feeds upon the energy of a body exploring space and of a mind struggling to inhabit the world poetically. Yet, as time passes, the poet’s gaze seems to linger more on the nocturnal sky than on the natural space. The writing of the Notebooks is then no longer the poetic substrate of the early days; it turns inward, loaded with melancholy. The writing of melancholy could therefore be seen as the darker side of the nomadic writing, one that feeds upon the energy of desire and anxiety, that takes a circumvoluted path towards this “dark spot”. Nevertheless, melancholy does not mean the annihilation of the self nor does it call for hollowness. Its source of inspiration resides in the vital force of creation which strives to bring to the light of speech that which can only be glimpsed at in the darkness of the night.
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APPROCHE DES CONDITIONS FONDAMENTALES DE L'HABITABILITE DES ESPACES. POUR UNE CONTRIBUTION A LA GEOGRAPHIE COMME SCIENCE DE L'HABITER.

Baudry, Hugues 06 July 2007 (has links) (PDF)
S'inscrivant dans la perspective d'une recherche d'anthropo-géographie, fidèle à bien des égards, tant philosophiquement que dans sa mise en œuvre expérimentale, à la conception de la géographie d'Eric Dardel, ce travail rend compte de la nécessité d'appréhender la Géographie comme la science de l'habiter en analysant pour ce faire, à partir de l'exploitation d'un matériau empirique complexe et représentatif, les conditions fondamentales de l'habitabilité de l'espace. S'appuyant en particulier sur les travaux récemment publiés de Georges Hubert de Radkowski portant sur l'anthropologie de l'habitat et sur les énoncés husserliens et habermassiens relatifs au Monde Vécu, ce travail, géographique de fonds en comble, propose et met à l'épreuve une définition de l'habiter visant à détacher cette notion des représentations que nos sociétés sédentaires et occidentales lui ont assigné, en associant de manière restrictive l'habitat à l'espace du logement stricto-sensu. Abordant l'habitabilité de l'espace, qu'il s'agisse de l'espace mondial, de l'Etat (la France, la Jordanie), du pays (le désert du Wadi Rum, la Touraine...) de la ville (Tours, Amman), de leurs " quartiers ", de certaines de leurs habitations (Grands Ensembles, internat, hôtel), des espaces domestiques à proprement parler (la tente, l'appartement, la maison) et de l'espace du Moi en général, mais surtout dans leurs nécessaires interactions mutuelles, cette recherche restitue les phénomènes matériels, immatériels et idéels de l'habiter dépendamment de ce qui les fonde : la dialogie société /espace, et toujours dépendamment de celle ci, le rapport individu /espace dans lesquels, par lesquels et pour lesquels ces actes d'habiter se manifestent dans la totalité de la durée de l'existence comme dans la synchronie de celle-ci. Se focalisant aussi bien sur le décryptage des logiques sociétales historiques et contemporaines que sur l'étude de certains actes parfois anodins mais néanmoins rituels pourvoyant à la constitution des espaces d'habitat des sociétés humaines dans leur ensemble et dans leurs relations comme des groupes ou des individus qui en sont les membres " cohabitants ", la démarche animant ce travail est tout autant heuristique que politique. Elle participe de l'institution d'une Géographie ni individualiste ni spatialiste s'inscrivant dans le procès de civilisation si ce n'est post-moderne, en tout cas post-productiviste, censée renouveler les enjeux de développement des sociétés humaines présentes sur Terre et partant le bien être essentiel de ceux qui, ensemble, l'habitent.

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