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Répétitions et art vidéo : réflexions à partir d’une pratique vidéo / Repetitions and video art : reflections based on video work

Dragoni, Annick 01 February 2013 (has links)
A partir d’une réflexion plastique, cette recherche vise à étudier les liens entre la répétition et l’art vidéo. La répétition, pensée en termes de processus, s’inscrit dans une double perspective. Elle est d’abord un principe de composition qui génère un certain nombre d’effets. Elle est ensuite un motif capable d’interroger une série de glissements perceptifs susceptibles d’interroger notre travail psychique actuel. Une première partie, consacrée à la mise en boucle de l’image et du son et à la boucle du direct, vise à étudier comment la diversité des processus de répétition à l’oeuvre dans l’art vidéo peut orchestrer de façon singulière la perception des objets temporels. Une seconde partie permettra d’étudier comment les processus de répétition opèrent lorsqu’ils prennent place dans des vidéos qui intègrent une dimension narrative. La circularité des récits, les jeux de dédoublements et de redoublements, les allers-retours entre textes et images agissent comme autant de ritournelles qui décousent l’unité des personnages et de leurs récits pour tenter de cerner un sujet aujourd’hui caractérisé par son indétermination. / Starting with a reflection based on plastic arts, this thesis aims at studying the links between repetition and video art. Repetition, considered as a process, is double. First, it is a composition principle which produces several effects. Secondly, it is a motif capable of interrogating a series of perception shifts likely to question our current psychic work. The aim of the first part, devoted to sound and image in a continuous loop and to feedback processes, is to study how the many processes of repetition at work in video art can orchestrate our perception of temporal objects. The second part will focus on the way these processes of repetition operate when they take place in videos with a narrative dimension. The narratives’ circularity, the processes of doubling and reduplication, the back and forth movement between texts and images act as ritournelles which undo the characters and their stories’ unity to try and comprehend a subject whose profound nature is today indeterminate.
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L’invention littéraire de l’inconscient dans le récit de fiction (contes, nouvelles, romans) entre 1850 et 1895 / The literary invention of unconscious in fiction (tales, short stories, novels) from 1850 to 1895

Enriquez, Romain 23 June 2017 (has links)
À l’encontre des études qui plaquent des concepts psychanalytiques sur des pré-textes, c’est-à-dire des textes transformés en matériaux d’analyse, nous nous proposons de suivre la trajectoire du récit de fiction (romans, contes, nouvelles...) dans l’invention de la notion d’inconscient. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’inconscient fait une apparition décisive sous le masque des mots (« profondeur », « automate », « à son insu », « idée fixe »...), des sujets (le rêve, l’hypnose, l’hystérie…), des personnages (en proie à des troubles de la personnalité, de la volonté, de la mémoire) et de la voix narrative qui les énonce. Le verrou que l’histoire littéraire impose aux écrivains, regroupés en courants qui s’incarneraient dans des manifestes, cède sous la poussée d’une notion ou d’une intuition d’autant plus difficile à saisir qu’elle est protéiforme. Tous s’interrogent sur les abîmes de la création artistique, le langage involontaire du corps, la dualité du « moi », apportant une pierre sans savoir pour quel monument. De Flaubert à Zola en passant par Huysmans, Barbey d’Aurevilly, les Goncourt, Bourget, Maupassant, Dujardin et bien d’autres, nous cherchons comment le récit de fiction dialogue avec les savoirs (psycho-physiologie, médecine, philosophie, biologie…) mais constitue aussi son arsenal symbolique, son dispositif herméneutique, devenant ainsi un acteur épistémologique à part entière. À rebours de discours prétendant à l’objectivité scientifique, la littérature s’implique avec le lecteur dans l’écriture de l’inconscient – qu’elle découvre moins qu’elle ne l’invente, qu’elle décrit moins qu’elle ne le construit, avec une liberté qui ne va pas sans ambiguïtés. / Unlike a set of studies which tack psychoanalytical concepts onto pre-texts, i.e .texts transformed into material for analysis, we study the specific contribution of fiction (novels, tales, short stories, narrative forms…) to the invention of the concept of unconscious. In the second half of the 19th century, the unconscious makes a crucial appearance behind the mask of words (“depth”, “automatic”, “without knowledge”, “obsession”…), topics (dreams, hypnosis, hysteria…), characters (facing personality, behavior or memory disorders…) and narrative voices. Literary history has always gathered writers in “literary movements” embodied in “manifestos”; yet this categorisation collapses under the pressure of this notion or intuition, more difficult to grasp as it proves to be protean. All of them wonder about the depths of artistic creation, the unintended language of the body, the duality or little reality of “ego”; all of them throw a stone without knowing the monument at which they are aiming. From Flaubert to Zola and Huysmans, Barbey d’Aurevilly, Goncourt, Bourget, Maupassant, Dujardin – just to name a few –, we investigate how fiction dialogues with various knowledges (psychophysiology, medicine, philosophy, biology…) and, along with science, how fiction may develop its symbolic arsenal, its hermeneutic register and becomes an epistemological player in its own right. Again, we investigate how literature, in opposition to the speeches skillful with scientific neutrality, operates freely, but not free of ambiguities. Indeed, it involves with reader in the writing of an unconscious not so much described but rather constructed, not so much discovered but rather invented.
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Gérer l'évènement artistique, est-ce possible ? : récits (?) de l'organisation d'un évènement d'art numérique / [Managing the artistic event, is it possible ? : narratives (?) about organizing a digital art event]

Bragança de Moura, Laisa 21 December 2011 (has links)
Un nouveau courant de recherche en gestion est récemment apparu : celui de la gestion des événements culturels au sein des "festival and event studies". Nous interrogeons la portée et la pertinence de ce champ à partir de l’étude d’un événement artistique dont nous avons pu observer et expérimenter en première personne l’organisation. Dans un premier temps, nous avons analysé les récits faits par les participants à l’événement. Nous constatons que les récits obtenus ne sont aucunement superposables ou compatibles, et nous en arrivons à interroger la possibilité d’un tel récit d’un événement artistique. Le "management des événements artistiques" n’est qu’une forme de récit possible, dont nous montrons les limites et postulats et qui surtout nie les conflits de valeurs entre les mondes de la gestion et les mondes artistiques. Dans un second temps, nous nous tournons vers les travaux qui comme ceux de Boltanski et Chiapello ou Le Theule reconnaissent une conflictualité entre mondes de l’art et de la gestion au sein du capitalisme. Nous tentons de donner un récit dialogique et polyphonique de cette conflictualité dans le cas étudié mais nous concluons qu’un tel récit ne reconnait pas une pleine place à la notion d’événement, qui est pourtant si importante pour les acteurs. C’est la raison pour laquelle, dans un troisième temps, nous nous tournons vers le concept d’événement de Derrida et de la difficulté de raconter l’événement. Nous proposons à partir d’une telle lecture que l’organisation d’un événement artistique devrait être abordée comme un nouvel événement chaque fois singulier, laissant s’il est réussi une trace dans le parcours de tous les protagonistes. On ne saurait définir un mode de gestion générique de tels événements. Il s’agit à chaque fois de réaliser l’impossible (en conférant à ce mot une signification très précise). La gestion des événements artistiques devrait pouvoir accepter la conflictualité et les puissances distinctes de ces trois termes. Ne pas chercher à enserrer l’événement artistique dans le cadre maître de la gestion, mais d’inventer chaque fois une nouvelle manière de les articuler, que le cadre soit ouvert à de l’inattendu, qu’un événement (artistique) advienne – au risque sinon de n’organiser qu’un non-événement / Recently a new field of research on management became known: it is the management of the cultural events within the scope of the "festival and event Studies". Based on an artistic event that we had the chance to observe and experience, in the first person, we question the range and the pertinence of this segment. Initially we analysed the narratives of the people who were taking part of the event and realized that these comments were not consistent with each other neither could they be superimposed. This led us to question the possibility of such a narrative of an artistic event. Thus, we understand "the management of artistic events" as only one possible form of narrative, in which we underline the limits and the principles, and above all, it disregards the conflict of the values between the management worlds and the artistic universes. In a second phase, we will talk about the works, like the ones of Boltanski and Chiapello or Le Theule, which recognize the existing conflicts in the two worlds, above mentioned, inside capitalism. We tried to propose a polyphonic and a dialogic narrative of the conflict in the subject studied, but we came to the conclusion that such a narrative does not recognize a significant place to the concept of the event, which is yet so important for the actors. Because of this, in a third moment, we will evoke Derrida’s concept of event and also the difficulty in describing the event. Based on such a reading we propose that the organization of an artistic event should be approached as a new event, unique each time it happens and, if it is a success, it is able to leave traces on every protagonist’s course. We would not know how to define a format for the general management of these events. The point is: to make the impossible become possible at each event (giving to "(im-)possible" a very precise meaning). The management of artistic events should adopt the conflict and the individual power of these three terms. It should not fit the artistic event in the "master framework of the management", on the contrary, it should devise, every single time, a new way to articulate it, to guarantee that the Framework is open to the unexpected and that an (artistic) event could emerge – otherwise we run the risk of organizing only anything but a non-event
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Du merveilleux au scientifique. Évolution de la représentation de l’Islande en France entre le XVIe et le XIXe siècles / From the wonderful to the scientific. Evolution of the representation of Iceland in France between the sixteenth and nineteenth centuries

Reneteaud, Gaëlle 07 December 2015 (has links)
Á travers le cas islandais, il est question de comprendre comment l’image d’un pays se façonne vu d’ailleurs et par des vecteurs littéraires. L’image de l’Islande en France s’est modelée comme celle d’un pays lointain et mystérieux, une représentation qui perdure encore dans les mentalités aujourd’hui, l’île ayant conservé cette part d’inconnu et cet aspect énigmatique en dépit des nombreuses sources contemporaines d’information. Les clichés et les stéréotypes se perpétuent encore de nos jours dans l’imaginaire collectif français. L’histoire de l’Islande demeurant relativement méconnue, son rayonnement artistique et culturel lui confère néanmoins une existence non-négligeable sur la scène internationale. Ce travail n’a pas seulement pour objectif de contribuer à la construction de l’histoire des représentations de l’Islande, mais il vise aussi la compréhension des conditions politiques et économiques qui ont permis la diffusion en Europe de ces représentations du pays, des mœurs et de la culture de ses habitants. Cette thèse cherche également à montrer comment l’ensemble des images collectives désignant l’Islande ont été interprétées dans l’histoire des représentations. Afin de répondre au déficit des recherches sur l’Islande et de ses représentations, elle combinera l’analyse contextualisée d’un corpus littéraire (récits de voyage et articles scientifiques) et d’un corpus iconographique (cosmographies universelles) contenant des gravures et des cartes, afin de comprendre la manière dont on a pu percevoir une population et un territoire qui furent longtemps désignés comme extra-européens. / The Icelandic case it is about understanding how the image of a country can be shaped from elsewhere and by literary vectors. The image of Iceland in France has been shaped as a distant and mysterious country, a picture that still persists in the minds today, the island has preserved the element of the unknown and this enigmatic appearance, despite numerous contemporary sources. Cliches and stereotypes are still perpetuated today in the French collective imagination. The Iceland history remains relatively unknown, its artistic and cultural influence nevertheless confers a non-negligible presence on the international stage. This work not only intends to contribute to the construction of the history of the representations of Iceland, but it also aims to understand the political and economic conditions that allowed the spreading in Europe of the representations of this country, customs and culture of its inhabitants. This thesis also seeks to show how all collective image of Iceland have been interpreted in the history of representations. To meet the deficit of researches on Iceland and its representations, it will combine contextualized analysis of a literary corpus (travel stories and scientific articles) and an iconographic corpus (universal cosmographies) containing engravings and maps, to understand how it was possible to perceive a population and a territory that had long been designated as outside Europe.
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Pratiques d'enseignement et pratiques collectives d'élaboration d'un projet "vie scolaire" / Teaching practices and collective practices when developing a project "school life"

Dupuy, Claire 26 November 2015 (has links)
La thèse étudie les liens entre les pratiques d’enseignement et les pratiques collectives des enseignants, au sein de l’établissement, lors de l’élaboration d’un projet « vie scolaire ». Elle s’inscrit dans le cadre d’une recherche-intervention, répondant à une demande sociale, incluant un accompagnement des acteurs de terrain lors de l’élaboration du projet. Dans ce contexte, nous explicitons la rencontre entre sphère sociale et sphère académique. Pour cette dernière, mobilisant une approche dans laquelle ne dominent ni les structures sociales ni les acteurs, nous proposons d’étudier les pratiques d’enseignement à partir des incidences de leurs contextes. Les pratiques d’enseignement sont envisagées lors d’incidents relatifs à l’ordre scolaire en classe et les pratiques collectives au cours de l’élaboration du projet « vie scolaire ». Nous défendons que les pratiques d’enseignement varient en fonction des phases d’élaboration collective du projet et de l’appartenance des enseignants aux différents groupes de travail. Pour la mise à l’épreuve, nous avons utilisé d’une part une méthodologie dite des « pratiques en récit », fondée sur la narration des incidents à la fois par l’enseignant et par le chercheur et d’autre part une analyse « stratégique » de l’action des groupes de travail. Les résultats montrent que les pratiques de dénouement d’incident pédagogiques (DIP) varient selon l’appartenance des enseignants aux groupes de travail d’élaboration du projet, mais ne dépendent pas uniquement de ces derniers. Les différences repérables relèveraient davantage d’autres facteurs, plutôt que de la participation des enseignants à l’élaboration du projet. Par ailleurs, nous mettons à jour une distribution du pouvoir d’agir des enseignants selon les périodes, entre les pratiques d’enseignement et les pratiques collectives ; un fort investissement dans les unes s’accompagne d’un retrait dans les autres. / The aim of this thesis is to study the links between teaching practices and collective practices of teachers within the institution when developing a "school life" project. We conducted this work as part of a research-action responding to a social demand, and thus accompanied and led the field actors in the elaboration of the project. In this context, we explain the meeting of social sphere and an academic sphere. For the latter, involving an approach that does not dominate the social structures nor the actors, we propose an interpretative balance between teaching practices and the impact of their contexts. Teaching practices are envisaged in incidents related to the order in class and collective practices during the development of the "school life" project. We propose that teaching practices vary depending on collective project development phases and the participation of teachers in different working groups. For testing, we used on one hand a methodology of "narrative practices" based on the narration of incidents by both the teacher and the researcher and on the other hand a "strategic analysis " of the action of the working groups. The results show that the practices of outcome of pedagogical incident (DIP) vary according to the membership of teachers in project development working groups, but do not depend solely on them. The identifiable differences arise more from other factors, rather than teachers' participation in the development of the project. Furthermore, we update a distribution of the teachers’ power to act between teaching practices and collective practices; a strong investment in one is accompanied by a diminished on the other.
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Le récit apologétique laïc : Barbey d’Aurevilly, Bloy, Bernanos / The lay apologetic narrative : Barbey d’Aurevilly, Bloy, Bernanos

Schmitt, Maud 26 November 2016 (has links)
Cette thèse se propose d’étudier comment, dans un contexte postrévolutionnaire de déchristianisation et de recul des pratiques religieuses, des écrivains catholiques, s’affranchissant de la tutelle de l’Église, s’octroient le magistère ecclésial et confient à la littérature – en tant qu’œuvre de fiction et d’imagination – la mission de renouveler le discours apologétique. Barbey d’Aurevilly, Bloy et Bernanos s’inscrivent ainsi dans le sillage de Chateaubriand, qui opéra le premier, avec le Génie du Christianisme, ce renversement fondateur. Les trois écrivains réinvestissent alors une forme rhétorique ancienne : celle de l’exemplum. La première partie de ce travail s’attache à en retracer les évolutions, en prêtant attention aux transformations qu’il subit au moment de sa christianisation, mais aussi à la continuité qui permet, de l’exemplum aristotélicien à l’histoire tragique, de mettre au jour sa structure constante. Les parties suivantes s’intéressent à la manière dont Barbey, Bloy et Bernanos construisent le récit pour obtenir la conversion du lecteur : la seconde partie s’intéresse aux procédures d’authentification de la fiction ; la troisième partie a pour objet la mise en place du dispositif figural permettant aux écrivains de relever le défi de l’indicible divin. La quatrième et dernière partie étudie les moyens mis en œuvre pour agir sur le lecteur, et modifier effectivement son attitude en le poussant à la pénitence. / This thesis aims to study how, in a post-revolutionary context of dechristianization, some Catholic writers set free from the Church authority and enable literature itself (as a work of fiction and imagination) to renew the apologetic discourse. Barbey d’Aurevilly, Bloy and Bernanos continue the founding shift in perspective that Chateaubriand started with the Génie du christianisme. These three writers use an ancient rhetoric narrative form called the exemplum. The first part of this work focuses on the evolutions of this form, and more specifically on the metamorphosis caused by its Christianization; but it also highlights its constant structure, from its theorization by Aristotle, until its latest use by the authors of “histoires tragiques”. The next three parts of the thesis deal with the way Barbey, Bloy and Bernanos conceive their narrative in order to obtain the religious conversion of their reader. The second part shows how the writers authenticate fiction; the third part focuses on the way they react to the difficulty of naming the divine: the authors resort to the figuration of this inexpressible object. Finally, the fourth part studies the means these narratives use to produce an effect on their readers, and make them actually change their moral behavior.
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"Ces étudiants étrangers qui restent ou qui veulent rester" : résonance de discours en circulation sur l'immigration dans les récits d'étrangers diplômés en Suisse, candidats à "l'établissement" / "The foreign students that stay, or who attempt to stay" : how immigration debates influence the life stories of highly qualified foreign workers desiring to prolong their stay abroad in the country of their academic studies

Keller-Gerber, Alessandra 12 November 2015 (has links)
De par ses réseaux catholiques et son bilinguisme français / allemand, l'université de Fribourg a été la plus internationale de Suisse. A partir des années 60, la Confédération helvétique avait ouvert à Fribourg une école préparant aux études universitaires, visant un public international dont le diplôme du secondaire n'était pas reconnu (les CIUS). En 2011, la fermeture de cette école fut symptomatique d'un changement de profil de l'étudiant étranger en Suisse: l'étudiant en provenance de pays exotiques et lointains – inscrit en bachelor pour un cursus de longue durée, venu en qualité de free mover ou soutenu financièrement par une bourse de coopération – laissa progressivement sa place à un autre type d'étudiant, occidental, venu par le biais de programmes d'échange tels qu'Erasmus. Ayant travaillé précédemment sur la figure de l'étudiant de mobilité courte dans diverses études basées sur des récits de vie, nous nous sommes posée la question suivante : la manière de se dire d'un ex-étudiant de mobilité, ayant décidé de poursuivre ses études en Suisse, puis d'y rester en tant que diplômé hautement qualifié, varie-t-elle par rapport au discours sur soi d'un étudiant de type Erasmus ? Ce travail s'encre dans le champ de la didactique des langues et des cultures étrangères. Il s'agit d'une recherche qualitative, menée dans une perspective anthropologique. Nos outils d'analyse s'inspirent d'autres disciplines, telles que la sémiotique ou la narratologie. Notre cadre théorique porte sur l'étudiant de mobilité et le migrant hautement qualifié, deux figures sociologiques limites par lesquelles les personnes que nous avons interrogées sont passées, ou vont passer. Ce cadre s'est centré, en outre, sur les rapports entre récit et fabrication de l'identité dans des contextes de mobilité. Nous considérons, sur le plan méthodologique, le récit de vie comme le produit d'une situation d'énonciation spécifique : celle d'organiser des souvenirs – des soi passé(s) – en fonction d'une formulation de soi au présent, qui se construit en réponse à une commande. Cet autoportrait peint à deux mains fera appel à des voix de tiers absents s'étant – dans le passé – exprimés sur ce soi remis en scène pour l'entretien. Le premier volet d'analyse vise l'établissement d'un paysage discursif autour de la question des étudiants étrangers / travailleurs étrangers hautement qualifiés en Suisse – via l'étude d'un corpus de presse. Le second volet s'attelle au corpus des récits de vie dans le but d'appréhender, puis de typifier, les stratégies de mise en scène de soi (et de l'autre) de chacun des narrateurs. Le volet conclusif reprend transversalement ce corpus principal dans le but de voir apparaître – dans ce contexte – des typologies de narrateurs : ces diplômés, candidats à l'établissement, reprennent-ils dans l'autoportrait qu'ils nous livrent les discours produits sur leur compte dans les médias ? La nature performative du dispositif de recherche est questionnée, enfin, pour comprendre si le récit « d'établissement » via les études peut être considéré comme un récit de mobilité spécifique. / Given its Catholic network and French-German bilingualism, the University of Fribourg has long been among the most international in Switzerland. Beginning in the 1960's, the Helvetic Confederation opened a preparatory school for university study, envisioning an international student body for which a secondary, or high school, diploma would not be recognized abroad (CIUS). In 2011, the closure of this school was symptomatic of a change in the profile of the foreign student in Switzerland: the student, having typically arrived from countries considered both exotic and distant – enrolled in a bachelor degree for long term study in the role of a free mover without the assistance of financial aid scholarships– gradually bequeathed this position to a new kind of student, a western student, who arrived as part of exchange programs like Erasmus. Having previously examined the role of the short-term transitory student in various studies based on real-life accounts, in this dissertation I examine the following question: How does the role of the ex-transitory student, who has decided to pursue his academic studies in Switzerland and to afterward remain there as a highly qualified graduate, differ in relation to the manner in which we can discuss the position of an Erasmus student? This study is grounded in the field of foreign language education. It is a qualitative study guided by an anthropological perspective, though my research methods additionally draw from other similar disciplines such as semiotics and narratology. My theoretical frame focuses on the transitory student in addition to highly qualified migrants, two limited sociological roles that my interviewees have already or will soon experience. Moreover, this frame will concentrate on the relationship between the account and the fabrication of identity in the context of mobility. Methodologically speaking, in this study, I consider the real-life account of experience as the product of a particular kind of vocalization: that of organizing recollections – of the former self or selves – according to an image of the self in the present, that constructs itself in response to the questions advanced in the interview. This self-portrait, crafted the participants, will recall the eclipsed voice of the absent third-party participant, discussed and recreated within the discussion. The first component of analysis examines the establishment of a discursive landscape addressing the question of foreign students, or those that are highly qualified and employed in Switzerland, through the study of a body of journalistic articles. The second step is closely tied to the corpus of real-life accounts and has the objective of understanding the methods for representing the self (and the other) for each of the narrators. The final conclusive step will transversally address this corpus in order to observe – in context – the typologies of narrators: what are the echoes, if any, between the representation of the foreign student, or graduate, within the media as well as within real-life accounts? Finally, the performative nature of the research plan is questioned, in order to understand if the account of “installation” via academic studies can be taken into consideration as a specific account of mobility.
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La poésie de Patrice Desbiens à l'épreuve de la scène : adaptation textuelle et scénique de L'Homme invisible/The Invisible Man

Proulx, Marie-Pierre January 2012 (has links)
Depuis l’émergence d’une culture franco-ontarienne dans les années 1970, la poésie a été produite aux côtés du théâtre sur les scènes de la province. Si elle demeure une activité périphérique à la production théâtrale pendant plusieurs décennies, à l’aube des années 2000, elle s’allie réellement à la mise en scène dans le cadre de certaines productions phares. De fait, entre 1998 et 2004, trois metteurs en scène provenant des trois pôles traditionnels de production de l’Ontario français choisissent de porter à la scène les textes du poète Patrice Desbiens. Alors que la poésie est une forme littéraire qui se définit principalement par l’indissociabilité entre forme et contenu, ce mémoire propose une analyse des stratégies textuelles et scéniques privilégiées dans la plus récente des trois productions sus mentionnées : L’homme invisible/The Invisible Man, spectacle produit par le Théâtre de la Vieille 17 à Ottawa en 2004. À l’aide d’outils théoriques tirés des champs de l’adaptation et de la dramaturgie contemporaine, les spécificités propres au récit original et les opérations transformatives qui se sont opérées sont relevées. Les modalités organisatrices de la mise en scène sont ensuite étudiées. Les créateurs réalisent une « adaptation-non-adaptation » (Plana, 2004) dans laquelle, tout en conservant le caractère non-dramatique du texte, ils privilégient l’apparition d’un « métadialogue » (Sermon, 2005) qui s’appuie sur le caractère dualiste et bilingue du récit original. La mise en scène s’articule quant à elle dans la mise en tension de deux modes de figuration tributaires du récit poétique adapté : la métaphore et la métonymie, en faisant un détour par le mimétisme.
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La représentation de la guerre dans les romans français et iraniens : (Première Guerre mondiale-Guerre Iran-Irak) / The representation of war in the French and Iranian novels : (First World War-Iran-Irak war)

Moghimi, Sanaz 29 November 2014 (has links)
La présente recherche interroge l'écriture littéraire de la Grande Guerre et de la guerre Iran-Irak, vecteurs de choc et de bouleversement, qu'a racontée maint récit et roman, partagés entre restitution et invention. L'enquête porte sur la capacité de la fiction à dire le phénomène guerrier. Après avoir démêlé les contextes littéraires, elle établit les tendances majeures de la poétique du genre du récit de guerre et scrute alors les récits du front. Dans le feu de l'action, une première vague de textes est marquée du souci de témoignage dans une optique réaliste. Malgré leurs divergences de style et d'axiologie, Le Feu de Barbusse, récit à la fois concret et symbolique, et Le Voyage de Déhghân, plus sommaire et documentaire, traduisent le même désir à dire l'indicible du feu et de l'horreur. Ces récits proprement mimétiques suivent la logique linéaire du souvenir et se veulent lisibles. Mais une deuxième vague de textes, postérieure aux combats, privilégie le fictionnel sur le factuel. Cris de Gaudé et Le Scorpion d'Abkénar, avec leur approche post-apocalyptique de l'événement, renouvellent le genre. La mise en scène de la guerre, loin d'être véridique ou vérifiable, est ici fragmentaire, voire lacunaire, avec des éléments de rupture et d'incohérence. Le soldat progresse dans un monde d'errance et de cauchemar. Plus ou moins adossée à une nouvelle image de la guerre, la narration contemporaine défie la possibilité de totaliser l'expérience de guerre et dénonce le vide qu'elle a causé. Mais la fiction romanesque table sur ce vide pour renouveler l'esthétique du sujet. / This research investigates the literature of the Great War as well as Iran-Iraq war, instigators of shock and disruption, narrated by a myriad of novels and fictions which are shared between restitution and invention. It focuses on the expressive capacity of fiction to illustrate the phenomenon of war. By unraveling contexts of the comparing literatures, the major tendencies of poetic of the novel of war are established first. Then the frontline stories are studied. In the core of the action, the first movement of the texts has testimonial and realistic concern. Under fire of Barbusse is a realistic and symbolic novel, while Journey of Dehghan is more brief and documentary. Despite their differences in terms of style and axiology, both have been contributed with the same desire to demonstrate inexpressible fire and horror of war. This part of literary war novels follows the mimetic pattern of the logic of memories and expected to be legible. But the second movement of texts – written following the end of main battles - favors the fictional to factual form. Screams of Gaudé and The Scorpion of Abkénar with their post-apocalyptic perspective comprise a new kind of fiction. The staging of war - far from being accurate and verifiable - is fragmented and even lacunar with signs of bursting and incoherency. The soldier rises through wandering and nightmare. Almost based on the new image of war, the contemporary narratives challenge the possibility of depicting a complete panorama of war and denounce the vacuum it leaves behind. The novelistic fiction, however, avails itself of such vacuum to revive the aesthetics of the subject.
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La vieille femme salie : récit d'une résistance à la modernité : Morvan XXe-XXIe siècles

Darroux, Caroline 02 April 2011 (has links)
Qu’elle soit concrète ou symbolique, la souillure, dont témoignent certaines vieilles femmes, est le résultat d’une assignation familiale, sociale et historique. Une force de vie particulière leur a fait assumer la place de l’Autre, provoquant un phénomène d’attraction collective. Voir cette vieille femme, la sentir, la toucher, la rencontrer dans son lieu et l’écouter s’inscrit dans l’ordre des expériences initiatiques que la société de Progrès ne ritualise plus, mais que le quotidien préserve en réponse à une nécessité intime, mythique et collective. Par miroitements, ces femmes ont incarné les multiples facettes du personnage de la vieille dans la littérature orale où s’imposent l’éthique et la quête de dignité. Raconter « les affaires du pays », dans le Morvan du XXe et du XXIe siècles, en parlant patois et en évoquant avec précaution la Vieille Femme construit un îlot de résistance au récit dominant, un espace collectif de libération et en même temps un dérivatif permettant d’accepter l’Histoire. / Whether real or symbolic, the stained image displayed by some unclean old women is the result of a historic, social and family-set assignment. The singular strength of character shown by these women has placed them in the position of being perceived as 'the Other', bringing about a phenomenon of group attraction. Seeing the old woman, sensing her smell, touching her, meeting her at her home and listening to her: these are experiences like rites of passage, that modern society does not provide anymore. But these experiences are still present in our everyday life as a response to an intimate, mythical and societal need. Like a mirror, these women have embodied the multiple aspects of the ‘old woman’, as a character found in oral literature where ethics and the search for dignity are essential. Talking about "local matters", in Morvan of 20th -21st, speaking in regional language (patois) and in gentle terms about these old women so different from ourselves, creates a platform of resistance against dominant references and constitutes a collective way to feel free and a helpful diversion to be able to accept History.

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