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Représentations des subalternités, de la ligne de couleur et du genre dans les romans et récits mémoriels mauriciens et réunionnais / Subaltern, color line and gender representation in mauritian and reunionese novel and autobiographyBertrand, Sandrine 13 November 2014 (has links)
Les romans coloniaux tendaient à représenter les Autres de couleur de manière plus précise et réaliste que la littérature exotique. Comme dans un musée colonial, Ulysse cafre ou l'histoire dorée d'un Noir de Marius-Ary Leblond, Ameenah de Clément Charoux exposent la colonie, son fonctionnement et ses habitants. Les romanciers coloniaux mauriciens et réunionnais décrivent dans le détail, grâce au naturalisme l'intimité des races, autrement dit le génie de chaque race. Marius-Ary Leblond affirment qu'ils seraient plus aptes à décrire le réel insulaire. La représentation de l'Autre de couleur génère un conflit de légitimité. Les femmes de couleur, indiennes, noires, cafrines et métisses sont perçues dans les romans coloniaux comme des Autres à la fois racialisés et genrés. Elles sont subalternes des narrateurs et héros blancs qui parlent pour elles et les représentent. A contrario, dans les romans et les récits mémoriels postcoloniaux féminins, À l'autre bout de moi de Marie-Thérèse Humbert, Rouge Cafrine de Véronique Bourkoff et Femme sept peaux de Monique Séverin, les narratrices et les héroïnes critiquent la persistance de l'idéologie coloniale dans les sociétés anciennement colonisées. Elles donnent de nouvelles visions des femmes de couleur, capables de se représenter, de s'analyser et d'observer la société postcoloniale, car elles sont encore marquées par les stéréotypes et les discours colonialistes, orientalistes et phallocrate qui les détruisent. Paradoxalement, les identités complexes, hétérogènes et multiples des narratrices sont davantage présentes dans les fictions romanesques que dans les types autobiographiques, censés rendre compte de vérité identitaire. Ainsi, les autobiographies à Maurice et à La Réunion sont déconstruites dans les textes de notre corpus : Miettes et Morceaux d'Eileen Lohka, Letan lontan de Rada Gungaloo, Tête Haute de Mémona Hintermann et La Magie de Siva Desiles, une comédie musicale autobiograohique de Jasmine Desiles. / Colonial novels try to represant more precisely the Colored people than exotic literature. As colonial museum, Ulysse cafre ou l’histoire dorée d’un Noir written by Marius-Ary Leblond and Ameenah written by Clément Charoux expose colony, its functioning and natives. These colonials mauritians and reunioneses novelists use naturalism style to describe the intimate of races, genius of races. Marius-Ary Leblond say that they are better able to teach insular world than exotic literature. Colored people representations provoke legitimate conflict. In colonial novels, colored women, (Indians, black, “cafrine” , metis) are regarded as racial Other and gendered Other. They are subaltern of white narrators and heros. Conversely, in postcolonial women mauritian and reunionese novels, (Á l’autre bout de moi written by Marie-Thérèse Humbert, Rouge Cafrine written by Véronique Bourkoff and Femme sept peaux written by Monique Séverin) female narrators and heroines criticize continued colonial ideology, which still goes on in societies that were colonized. They give different visions of colored women, enough to represent themselves, to analyze themselves and observe postcolonial society. They still filled with stereotypes and colonialist, phallocrate, orientalist discourses. These rhetorics destroy their identity. Paradoxaly, complex, heterogeneous and multiple identities of female narrators figure into more novelistic fiction than autobiography. However, autobiography is supposed to account for true female narrator’s identity. This way, mauritian autobiography and reunionese autobiography are deconstructed in the texts of our corpus: Miettes et Morceaux written by Eileen Lohka, Letan lontan written by Rada Gungaloo, Tête Haute written by Mémona Hintermann and La Magie de Siva Desiles an autobiographic music hall written by Jasmine Desiles
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Memoria, nación y pertenencia en la obra de Benedicto ChuaquiBéland, Michelle 05 1900 (has links)
[À l'origine dans / Was originally part of : Thèses et mémoires - FAS - Département de littératures et de langues modernes] / Le présent travail porte sur l’analyse de la reconstruction identitaire de l’auteur Benedicto Chuaqui dans son œuvre Memorias de un emigrante (1942). Autobiographique, l’œuvre raconte l’expérience migratoire au Chili de Chuaqui, d’origine syrienne, durant une période où le pays est marqué par de nombreux changements sociaux, politiques et économiques. L’analyse de la subjectivité de Chuaqui au sein du texte nous révèle une reconstruction identitaire qui s’effectue par son désir d’appartenir à la nation chilienne. En reconstruisant son passé, l’auteur défend son appartenance à la nation et, par ce fait, propose sa propre définition de l’identité chilienne. L’œuvre remet en question la définition essentialiste de l’identité tant au niveau individuel que collectif, puisque l’auteur la conçoit comme étant fracturée, multiple et reconstruite au fil du temps. / The purpose of this thesis is to analyze Benedicto Chuaqui’s identity reconstruction in his autobiographical work Memorias de un emigrante (1942). Born in Syria, Chuaqui recreates his migratory experience in Chili, at a time when the country is marked by many social, economic and political changes. The analysis of Chuaqui’s subjectivity within the text reveals an identity reconstruction propelled by his desire to belong to the Chilean nation. By reconstructing his past, the author defends his membership to the nation, and by doing so, offers his own definition of Chilean identity. The work calls into question the essentialist definition of identity both individually and collectively, as the author sees it as fractured, multiple and reconstructed over time. / El presente trabajo tiene como objetivo mostrar el proceso de reconstrucción identitaria que el autor Benedicto Chuaqui lleva a cabo en su obra Memorias de un emigrante (1942). De carácter autobiográfico, la obra relata la experiencia de migración de Chuaqui, de origen sirio, en Chile durante un periodo bastante dinámico social, económica y políticamente. El análisis de la subjetividad de Chuaqui en el texto nos revela la reconstrucción identitaria que se lleva a cabo en función de su deseo de pertenecer a la nación chilena. A través de la reconstrucción de su pasado, el autor defiende su pertenencia a la nación, definiendo, al tiempo, lo que significa ser chileno. La obra cuestiona la definición esencialista de la identidad, tanto a nivel individual como colectivo, ya que el autor entiende que ésta puede ser fracturada y múltiple, así como reconstruida a través del tiempo.
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Le détour par l'autre : plurilinguisme et pseudonymie dans les oeuvres de Fernando Pessoa, Vladimir Nabokov, Jorge Luis Borges et Romain Gary / The detour by alterity : multilingualism and pseudonyms in the work of Fernando Pessoa, Vladimir Nabokov, Jorge Luis Borges and Romain GaryMollaret, Damien 01 July 2019 (has links)
« Je ne peux pas supporter mon vrai nom, je me sens aussitôt coincé » affirme le narrateur de Pseudo, roman que Romain Gary a signé de son pseudonyme Émile Ajar. Il ajoute qu’il a « tout essayé pour [se] fuir » et en particulier tenté d’apprendre des langues très éloignées de la sienne, voire d’inventer sa propre langue. Comme Gary, certains écrivains ont considéré leur langue maternelle ou leur patronyme comme des carcans limitant leurs possibilités. Pour tenter de « tout sentir, de toutes les manières » (expression de Pessoa) ils ont pu changer de langue ou prendre des pseudonymes. Afin d’étudier conjointement le plurilinguisme et la pseudonymie, nous avons choisi un corpus de quatre auteurs du XXe siècle : le poète portugais Fernando Pessoa (1888-1935), le romancier russo-américain Vladimir Nabokov (1899-1977), l’écrivain argentin Jorge Luis Borges (1899-1986) et le romancier français Romain Gary (1914-1980). Tous les quatre se situent au carrefour de plusieurs langues et cultures. Maîtrisant le français et l’anglais en plus de leur langue maternelle, ils ont utilisé l’anglais comme deuxième langue d’écriture et ont pratiqué la traduction et/ou l’autotraduction. De plus, ils ont tous pris des pseudonymes et se sont inventé des doubles d’écrivains fictifs. Le concept pessoen d’hétéronyme (très lié à son plurilinguisme) nous a permis d’éclairer les pratiques des trois autres auteurs. Pour cela, nous avons comparé les principaux hétéronymes de Pessoa avec Bustos Domecq (pseudonyme commun à Borges et à Bioy Casares), Émile Ajar (pseudonyme de Gary, incarné par un homme de paille, Paul Pavlowitch) et Sirine (le double russe de Nabokov). Comme la traduction, l’écriture hétéronymique nécessite une certaine dépersonnalisation. Et comme l’autotraduction, elle oblige un auteur à se confronter à un alter ego. Pour écrire dans une autre langue ou inventer un style nouveau dans la sienne, il faut renoncer à une certaine maîtrise et à une part de soi. L’hypothèse de notre travail est que les changements de langues et/ou de noms effectués par ces auteurs constituent finalement moins un rejet de leur identité qu’une façon détournée de faire route vers soi. En les libérant d’eux-mêmes, les hétéronymes leur ont permis de s’observer avec plus de recul, de commenter leur propre œuvre comme si c’était celle d’un autre et de se confier davantage. Il en va de même pour l’écriture dans une langue seconde qui crée, elle aussi, une certaine distance propice aux confessions et aux expérimentations. / “I cannot stand my real name, I feel immediately stuck” says the narrator of Pseudo, a Romain Gary novel authored under his pseudonym, Émile Ajar. He adds that he “has attempted everything to run away from [himself]”. He tried specially to learn different languages and even to invent his own. Like Gary other writers have considered their mother tongue or their surname as restraints limiting their possibilities. In order to “feel everything in every way” (Pessoa’s expression) they would change their language or use pseudonyms. To jointly study multilingualism and the use of pseudonyms, we focused on four 20th century authors: the Portuguese poet Fernando Pessoa (1888-1935), the Russian-American novelist Vladimir Nabokov (1899-1977), the Argentinian writer Jorge Luis Borges (1899-1986) and the French novelist Romain Gary (1914-1980). The writings of all four authors are at the intersection of several languages and cultures. In addition to their mother tongue, they each mastered French and English. They used English as a second language for their writing, were translators and/or self-translators. Additionally, all four took pseudonyms and invented fictitious alter egos. Pessoa’s concept of heteronym (closely connected to his multilingualism) allowed us to shed light on the work of the three other authors. To do this, we compared Pessoa’s main heteronyms with those of Bustos Domecq (pseudonym of Borges and Bioy Casares), Emile Ajar (pseudonym of Gary, embodied as the straw man Paul Pavlowitch) and Sirine (Nabokov’s Russian alter ego). Like translation, heteronymous writing requires some depersonalization. And like self-translation, it forces the author to confront an alter ego. To write in another language or to invent a new style in one’s own language, one must renounce a part of one’s self. This thesis aims to show that for these authors using pseudonyms and writing in different languages represents less of a rejection of their identities than an indirect way to come back to themselves. Freed from themselves by their heteronyms, they can better appreciate who they are, be self-critical and thus they can open their hearts to their readers. Writing in a second language also creates a certain distance that enables them to confess and experiment.
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Chaim Cohn: Aus meinem LebenHoffmann, Daniel 17 June 2020 (has links)
Chaim Cohn: Aus meinem Leben. Autobiografie. Aus dem Hebräischen von Eva-Maria Thimme unter Mitarbeit von Jonathan Nieraad, Berlin: Jüdischer Verlag im Suhrkamp Verlag 2019, 422 S., ISBN: 978-3-633-54291-8, EUR 28,00. Besprochen von Daniel Hoffmann.
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«Failure may be your style» : le ratage comme esthétique queer dans le cinéma documentaire à la première personneAttia, Noémie 08 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création. / Ce mémoire de recherche-création contient deux parties : un essai écrit, « Failure may be your style » et un long-métrage documentaire, Loin.
Le documentaire à la première personne est un genre qui peut s’élargir à la vidéo en général, car les deux manifestent une subjectivité et ressemblent à la forme de l’essai par leurs aspects fragmentaires et incohérents. L’échec, ou le ratage, est un élément essentiel de cette branche du cinéma, car il permet d’émouvoir et de montrer ce qui aurait pu être jeté, ce qui se situe normalement hors-champs et hors-cinéma, ce qui crée des formes de punctum cinématographiques. L’autobiographie et l’autoethnographie peuvent alors se mélanger à la fiction et à la recherche universitaire au sein de ce cinéma au sens large. Ces démarches peuvent être vue comme faisant partie d’une anti-esthétique queer.
Loin est un film documentaire à la première personne tourné et monté par l’autrice du texte. Il pourrait appartenir à cette esthétique queer du ratage et de l’échec. La réalisatrice s’entretient avec sa grand-mère française sur le passé, tout en montrant des fragments de sa vie quotidienne à Montréal. / This research-creation masters thesis contains two parts : a written essay, « Failure may be your style » and a feature-length documentary film, Loin.
First person documentary is a genre that can be extended to video in general, because both express subjectivity and resemble the essayistic form due to their fragmentariness and incoherences. Failure is an essential element of this film category, because it can move the spectator by showing what could have been thrown away, what would have normally been situated off-camera and off-cinema, which can constitute forms of cinematographic punctum. Autobiography and autoethnography can combine with fiction and academic research in this vision of enlarged cinema. These approaches can be considered as part of a queer anti-aesthetic.
Loin is a first-person documentary shot and edited by the author of the text. It could be inscribed in this queer aesthetic of failure. The director interviews her French grand-mother about the past while depicting fragments of her daily life in Montréal.
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Les Cahiers d’Orient de Maurice Barrès. La genèse d’Une enquête aux pays du Levant et d’Un jardin sur l’Oronte / The Eastern Notebooks of Maurice Barres. The genesis of An investigation to the Levant and Garden on the OrontesEmamat Jomeh, Mahta 09 January 2017 (has links)
La découverte de l’Orient prend une place importante au sein des écrits de Maurice Barrès en 1914. Ses notes sont systématiquement définies par ses projets du voyage, sachant que, jusqu’alors, il avait professé un certain mépris pour le déplacement, feignant d’être ennuyé de voyager pour avoir la confirmation de ce qu’il savait déjà par ses lectures. Ainsi, le sujet et l’objet de son écriture et de son imagination se marquent dans ses rédactions, se pliant aux règles qui définissent le récit de voyage depuis le début du XIXe siècle. Celles-ci consistant en un mélange de journal intime et de descriptions des lieux et hommes qui prennent le lecteur à témoin. Au XIXe siècle, des écrivains comme Chateaubriand, Lamartine et Nerval se mettent à rédiger leurs notes de Voyage en Orient où leurs découvertes et leurs sensations se mêlent à la représentation qu’ils s’en faisaient avant le départ. La dimension autobiographique de ces textes qui dévoilent une étape de l’existence de leurs auteurs est considérable. L’esprit du voyage et l’application du genre seront repris au tournant des XIXe et XXe siècles, notamment par Barrès à partir de 1887, époque où il commence à effectuer des séjours en Italie de 1890 à 1904. Le fait de partir au Levant en tant que missionnaire de la Chambre pour rendre objectivement compte de la présence française en Orient, tout en sachant que le voyage est un élément de la confrontation du Moi avec un univers nouveau, comblait à la fois les aspirations politiques et poétiques de Barrès. Dans le Culte du Moi, Barrès montrait déjà son désir de s’évader de la communauté et de tout ce qui est monotone d’une part et négatif d’autre part. Il prendra ses distances avec toutes ses activités politiques et tous les tourments de la vie, en s’éloignant de son univers habituel pendant deux mois. Malheureusement la Grande Guerre éclatera un mois après son retour et il laissera ses projets pour la propagande française inaccomplis. / The discovery of the East takes an important place in the writings of Maurice Barres in 1914. His notes are always defined by his travel projects, knowing that until then he had professed a certain contempt for the move, feigning be bored to travel to have confirmation of what he already knew from his reading. Thus, the subject and object of his writing and imagination are marked in its editorial, bending the rules that define the travelogue from the early nineteenth century. They consisting of a mixture of diary and descriptions of places and men who take the witness to drive. In the nineteenth century, writers such as Chateaubriand, Lamartine and Nerval begin to write their travel notes East where their discoveries and sensations mingle with the idea they had in prior to departure. The autobiographical dimension of these texts that reveal a stage of existence of the authors is considerable. The spirit of travel and application of the kind will be taken at the turn of the nineteenth and twentieth centuries, including Barres from 1887, when it begins to make stays in Italy from 1890 to 1904. Being from the Levant as a missionary of the House to objectively reflect the French presence in the east, knowing that the journey is a confrontation of the element Me with a new world, filled both political and poetic aspirations of Barres. In the Self Worship, Barres was already showing his desire to escape from the community and all that is monotone on one side and negative on the other. He distanced himself with all his political activities and all the torments of life, away from his usual world for two months. Unfortunately the Great War breaks out one month after his return, and he will let his plans for the French unfulfilled propaganda.
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Le sujet infini face au miroir de l’autobiographie onirique. La narration fragmentaire dans Król-duch de Juliusz Słowacki et dans Aurélia de Gérard de Nerval / The infinite subject in the mirror of oneiric autobiography. Fragmentary narrative in Juliusz Słowacki’s Król-Duch and Gérard de Nerval’s AuréliaHarsany, Katarzyna 31 January 2011 (has links)
Le parallèle entre Król-Duch de Juliusz Słowacki et Aurélia de Gérard de Nerval est une comparaison narratologique des deux œuvres (en dehors de l’étude d'influences réciproques, comme de l’étude de sources). Le rapprochement des deux auteurs (enrichi par l’apparition, en arrière-fond, de Novalis - toujours dans la perspective d'un parallèle) se construit autour du thème de l’écriture de la révélation onirique. Elle laisse apparaître une rupture fondamentale entre le contenu de la révélation – une existence continue du moi - et la forme discontinue et inachevée sous laquelle elle s’exprime. L’autobiographie onirique qui raconte l’expérience indicible d’une « seconde vie » infinie, entrevue en rêve, apparaît ainsi comme un seuil narratif qui s’interpose entre le fragment et la totalité. Dans les trois parties de l’étude comparée, consacrées respectivement aux modèles de composition, aux modalités de l’inachèvement et aux profils narratifs des deux textes, est posée la question de la limite entre les images mentales d’une extrême subjectivité et leur avatar textuel. Le rapport entre l’invisible et sa représentation y apparaît au travers du rapport entre le rêve du moi infini et le récit de ce rêve, qui se construit comme une perpétuelle réincarnation du « je » en tant que sujet. / « Dream is a second life », Gérard de Nerval writes. « I have never been able to cross through those gates of ivory or horn which separate us from the invisible world without a sense of dread ». He sees dream and real life as asunder though parallel compartments, while Juliusz Słowacki sees them a continuum, without precise boundary where one ends and the other begins. But they do agree on one point: poetry and dream are intimately united.Juliusz Słowacki’s Król-Duch and Nerval’s Aurélia have in common to be oneiric biographies, i.e. written from naked truth as revealed in dreams, where « life is free of space and time ». The outcome is well-nigh as disconnected and incoherent as dream itself. Words cannot represent adequately heavens opened. It is somewhat uncanny that, in both cases, the fragments of the « infeasible book » look like an initiation into sacred mysteries.
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Autobiografische Erinnerungen an Ereignisse aus der Kindheit und Jugend: Ergebnisse einer Lebensspannenstudie mit älteren MenschenHillebrandt, Dirk 17 April 2001 (has links)
Das autobiografische Gedächtnis findet als Thema der psychologischen Grundlagenforschung immer größere Aufmerksamkeit. Vorliegende Arbeiten haben zur differenzierten Charakterisierung des autobiografischen Wissensbestands in seiner Gesamtheit und der autobiografischen Erinnerungen als dessen Elemente beigetragen. Neben Fragen der Repräsentation liegt es nahe, Besonderheiten des autobiografischen Gedächtnisses über die Lebensspanne hinweg zu betrachten. Schwerpunkt der Analysen ist die Verteilung individueller Erinnerungen an Ereignisse über den gesamten Lebenslauf. Das zentrale Merkmal der Verteilung ist der relative Anstieg der Zahl von Erinnerungen im Zeitraum zwischen dem 10.und dem 30. Lebensjahr, vergleicht man diese mit der Zahl von Erinnerungen in den Lebensabschnitten direkt vor diesem und direkt im Anschluss an diesen Zeitabschnitt. Die Analyse dieser robusten und reliablen Besonderheit der Verteilung autobiografischer Erinnerungen - des bump - ist Gegenstand der vorliegenden empirischen Arbeit. Im Gegensatz zu bisherigen Studien galt unser Interesse aber nicht nur frei wählbaren Erinnerungen. Es stand vielmehr die Klasse der lebendigen autobiografischen Erinnerungen im Mittelpunkt, die innerhalb des autobiografischen Wissensbestands unterschiedlichen, aber in der individuellen Entwicklung über die Lebensspanne relevanten, von uns vorgegebenen Themen zuzuordnen sind (Arbeitsleben Beziehung zu Geschwistern, Beziehung zu Freunden und Bekannten, zusätzlich: Allgemeine lebendige Erinnerungen ohne thematische Bindung). Die berichteten Erinnerungen verteilten sich insgesamt in typischer Weise über die Lebensspanne. Unabhängig von themenspezifischen Aspekten zeigte sich auch in der vorliegenden Studie der bump in der Gesamtverteilung autobiografischer Erinnerungen über die Lebensspanne. Bei den themenspezifischen Verteilungen waren jedoch Abweichungen von der erwarteten Verteilungsform festzustellen. Der bump ließ sich bei den Themen Arbeitsleben und Freunde, Bekannte nur in abgeschwächter Form identifizieren, beim Thema Zwillinge war er dagegen auf einen früheren Zeitpunkt als erwartet datiert und sehr ausgeprägt. Die Verteilung im Themenblock Allgemein deckte sich weitgehend mit dem erwarteten Verteilungsmuster. Durch Einbindung in ein größeres Forschungsprojekt konnten die Verteilungen in den Themen Zwillinge und Arbeitsleben im Kontext relevanter biografischer Informationen weiter analysiert und z.T. auf lebensalters- und kontextgebundene Entwicklungen zurückgeführt werden. Die Ergebnisse der Studie werden im Hinblick auf ihre theoretischen Implikationen und ihre Bedeutung für nachfolgende Arbeiten aus einer entwicklungspsychologischen Perspektive diskutiert.
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Les héritières : récit ; suivi de Habiter la douleur : poétique des lieux de soin chez Ernaux et Dustan : essaiHuot-Foch, Gabrielle 08 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / Ce projet de recherche-création porte sur la possibilité d’un prendre soin endossé par les espaces au sein du littéraire, posant les jalons d’une réflexion tournée vers les notions d’accueil et d’hospitalité, que ce soit hors ou au sein du cadre institutionnel. De fait, le travail de création prend la forme d’un récit autofictionnel autour de la maison de la grand-mère comme espace de soin, d’appartenance, mais aussi comme ancrage des traumas familiaux et d’une étrangeté à soi, de par les origines françaises et québécoises de la narratrice. À cette première narration s’ajoute le récit d’un voyage au sein duquel la narratrice sera amenée à cheminer dans son processus de deuil et à questionner ses liens d’appartenance. Sur le plan formel, la prise de parole varie au niveau spatial et temporel afin de multiplier les perspectives et d’explorer les conditions mêmes de l’expression et les difficultés inhérentes à celle-ci. Les récits s’apparentent à des fragments, prenant place à diverses époques et lieux afin de créer un effet de « chambre d’échos », les uns se répondant aux autres. La section essayistique du présent mémoire porte, quant à elle, sur les enjeux qu’implique l’absence d’une participation étatique dans l’octroi du soin afin de voir comment des espaces privés prennent le relais d’un care usuellement endossé institutionnellement et pensé comme mieux-être. Notre analyse portera donc sur la manière dont certaines voix littéraires rejouent et/ ou se distancient des normes et des paramètres de « santé » impliqués par le soin et ce, au travers d’espaces privés. Pour ce faire, nous aborderons L’événement d’Annie Ernaux et Dans ma chambre de Guillaume Dustan, deux récits qui mettent en scène un rapport criminel à la loi et ce faisant, convoquent des espaces offrant un care ambivalent, du côté de la mise en péril de soi et de la mort. En outre, la relation de care endossée par certains lieux témoigne d’un lien spécifique, parce que subjectif, à ces espaces et en ce sens, ils permettent l’émergence de subjectivités et de récits de soi qui en rendent compte. Ainsi, nous nous proposons d’analyser l’écriture de soi comme espace d’accueil à la jonction du social et du poétique. / This research-creation project focuses on the possibility of care endorsed by spaces within the literary, laying the groundwork for a reflection on the notions of welcome and hospitality, whether outside or within the institutional framework. The creative work takes the form of an autofictional narrative around the grandmother's house as a space of care and belonging, but also as an anchor for family traumas and a strangeness to oneself, due to the narrator's French and Quebecois origins. To this first narrative is added the story of a journey in which the narrator will be led to progress in her mourning process and to question her ties of belonging. In terms of form, the spoken word will vary in space and time in order to multiply the perspectives and explore the conditions of expression and the difficulties inherent to it. The narratives will be in the form of fragments, taking place in various times and places in order to create an « echo chamber » effect, with one responding to the other. The essayistic section of this dissertation focuses on the issues involved in the absence of State participation in the provision of care, in order to see how private spaces take over the care that is usually institutionally endorsed and thought of as well-being. Our analysis will therefore focus on how certain literary voices replay and/or distance themselves from the norms and parameters of « health » implied by care through private spaces. To do so, we will look at Annie Ernaux's L'événement and Guillaume Dustan's Dans ma chambre, two stories that stage a criminal relationship to the law and, in so doing, summon spaces that offer an ambivalent care, on the side of the endangerment of self and death. Moreover, the relation of care endorsed by certain places testifies to a specific link, because subjective, to these spaces and in this sense, they allow the emergence of subjectivities and narratives of the self which account for it. Thus, we propose to analyze the writing of the self as a space of reception at the junction of the social and the poetic.
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La figure de la savante ignorante dans la Relation de 1654 de Marie de l’Incarnation et la Vie par elle-même de Madame GuyonGuité-Verret, Stéphanie 08 1900 (has links)
Le XVIIe siècle français connaît un engouement pour la mystique, qui se pense alors comme une « Science des Saints » et développe ses pratiques, ses discours et son propre champ disciplinaire. Cette science mystique prône une approche anti-intellectuelle de la connaissance, une abnégation de la pensée et une indéfinition du savoir, dont le sens, difficilement accessible, doit demeurer caché. Les mystiques, et particulièrement les femmes, présentent ainsi un rapport paradoxal à la connaissance. Parce qu’elles sont reconnues pour entretenir un lien direct avec Dieu et pour leur cheminement religieux marqué par l’extraordinaire, les femmes de ce courant spirituel apparaissent favorisées. Leur ignorance, caractère déjà rattaché à la spiritualité mystique, mais plus accentué chez elles en raison de la nature de leur sexe, les élève au rang de sujet spirituel privilégié. François de Sales a notamment pensé ce renversement de valeurs, en insistant sur la « savante ignorance » de ces saintes. À partir de ce paradoxe, ce mémoire s’attache à dégager une figure de la savante ignorante dans deux autobiographies spirituelles du XVIIe siècle, la Relation de 1654 de Marie Guyart, dite de l’Incarnation et la Vie par elle-même de Jeanne-Marie Bouvier de La Motte, dite Madame Guyon. Il propose d’étudier la façon dont ces deux autrices font leur et transforment, chacune à sa façon, cette figure. Bien plus qu’une simple désignation, le double caractère « savant » et « ignorant » de la femme mystique pose une tension entre des manières d’être, des approches du monde, des attitudes et des compétences opposées. Le paradoxe établi par François de Sales mérite en ce sens d’être déplié et approfondi. Nous nous y appliquerons, en suggérant qu’il traverse tout le sujet, influençant sa construction et sa représentation et qu’il implique l’ensemble de l’œuvre : la figure de la savante ignorante se trouve à même les formes de discours, les procédés d’énonciation et les tours stylistiques, elle s’incarne dans la narration et la structure du récit et appelle à différentes stratégies de légitimation. / The French 17th century nourishes a keen interest for mysticism, conceived as a “Science of the
Saints”, with its own disciplinary field, practices and discourses. This mystic science advocates an
anti-intellectual approach to knowledge, a denial of thought as theory and differentiation, a process
difficult to fathom and better kept hidden. The mystics, and women in particular, have a paradoxical
relation to knowledge. Believed to have a direct connection do God and a religious path marked
by the extraordinary, the women of this spiritual movement appear privileged. Their ignorance, a
trait already attached to the mystic way, but more accentuated in their case due to the nature of
their gender, raises them to the rank of a privileged subject. François de Sales reflected this value
reversal by insisting on the “savante ignorance” when speaking of these holy women. On the basis
of this paradox, this thesis seeks to present the figure of a “savante ignorante” in two spiritual
autobiographies of the 17th century: the Relation of 1654 by Marie Guyart, also known as Marie de
l’Incarnation, and Life by herself by Jeanne-Marie Bouvier de La Motte, also known as Madame
Guyon. It proposes to study the way these two authors address this figure and transform it in their
own way. More than a simple designation, the double nature of the mystic woman as “savante” and
“ignorante” creates a tension between opposite ways of being and of approaching the world, and
within attitudes and skills. In this sense, the paradox established by François de Sales deserves to
be developed and deepened. We will apply ourselves to do so by proposing that this paradox cuts
through every aspects of the subject, influencing the construct and the representation of the self,
and ultimately influencing the entire work of the author: the figure of the “savante ignorante” can
be found throughout the forms of the discourse, the processes of enunciation and the stylistic
choices; it is embedded in the narrative structure and calls for different strategies of legitimation.
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