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La bédé-réalité : la bande dessinée autobiographique à l’heure des technologies numériques

Delporte, Julie 04 1900 (has links)
À l’image des théories de la bande dessinée imprimée, la BD numérique est elle aussi accaparée par les analyses formalistes, dont la plus connue, celle de Scott McCloud, est critiquable, car elle réduit le média à un langage. Or, les mutations provoquées par la remédiation numérique ne sont pas uniquement formelles : l’expérience du lecteur, de l’auteur, et le rapport qu’ils entretiennent ensemble sont modifiés. Ce nouveau rapport influence le contenu des œuvres : on ne raconte pas la même chose dans le livre que sur Internet. L’autobiographie en BD, courant qui a explosé dans l’édition indépendante des années 1990, puis a été largement repris par les blogueurs, permet d’observer les différences de contenus et d’approches véhiculées par le livre et le numérique. Le dispositif du blogue propose un outil de liberté d’expression et de réflexion, mais les paramètres de son exécution (immédiateté, interactivité, désir de popularité, etc.) peuvent détourner cet objectif. Ainsi, beaucoup d’auteurs de blogues n’ont pas produit une autobiographie singulière, mais ont reproduit un courant de pensée existant (en exposant une libido fortement orientée vers la consommation) ainsi qu’un genre codifié, au sein duquel les autobiographies deviennent uniformes. Pour qualifier leurs blogues, on ne peut pas vraiment parler d’autobiographies, car ils ne mettent pas en scène un passé rétrospectif. Il s’agirait davantage de journaux intimes dont l’intimité est communiquée (ou publicisée) plutôt qu’expérimentée. Ce à quoi ces blogues ressemblent finalement le plus, c’est à une sorte de télé-réalité, une « bédé-réalité ». / Digital comics, like their printed counterparts, are heavily analyzed in a formalist approach: the most famous analysis, Scott McCloud's, could be criticized for it reduction of the media form to a language. But the changes that stem from the digital remediation aren't solely formal: the reader's experience, the author's, and the relation they share are all modified. This new relation changes the work's content: one doesn't tell the same thing in print and online. Autobiography in comics (a trend that exploded in the independent wave of the 90s and was later re-appropriated by bloggers) allows us to compare differences in approach between books and digital formats. The blog offers a tool for free speech and reflection, but at the same time diverts from such goals by the parameters of its execution (immediacy, interactivity, social networking, etc.). Indeed, many blog authors don't produce a singular autobiography as much as reproduce an existing trend (with a consumption-oriented libido) and a now-codified genre, in which autobiographies become uniform. Those blogs can't be completely considered as autobiographical anymore, as they don't tell of a retrospective past; they are more akin to personal diaries whose intimacy would be communicated (or publicized) instead of experienced. In that way, such blogs are closer to reality shows and could therefore be considered as a form of "reality comic".
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Interventions autobiograpiques au Maghreb : l'écriture comme moment de transmission des voix de femmes

Farhoud, Samira January 2008 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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L’œuvre fictionnelle de Simone de Beauvoir : l’existence comme un roman / Simone de Beauvoir's Fiction : Existence as a novel

Nicolas, Delphine 21 November 2013 (has links)
Les fictions de Simone de Beauvoir constituent le centre de gravité d’une œuvre protéiforme. Encore largement méconnue et nettement dévaluée par rapport aux essais et aux Mémoires, l’œuvre romanesque de l’écrivaine se situe aux limites indécises du littéraire, du philosophique, de l’historique et de l’autobiographique. Son projet littéraire s’enracine dans l’existence, c’est pourquoi nous avons choisi d’étudier la genèse de l’œuvre romanesque et le processus d’invention de soi depuis les années de jeunesse jusqu’à la naissance de l’écrivaine et la reconnaissance publique de ce statut en 1943. Le projet d’écrire un « roman métaphysique », qui détermine des modalités d’écriture spécifiques, a été influencé et soutenu par une conception existentialiste de l’homme et du monde que Beauvoir est une des premières à définir dans l’après-guerre. Ce projet de nature éthique, qui porte l’idée d’une littérature « engagée », n’est pas seulement collectif dans les enjeux et les principes qui le sous-tendent, mais aussi singulier : derrière la permanence d’un éthos d’écrivain, on trouve chez Simone de Beauvoir un constant réajustement du roman à l’Histoire et à son expérience propre, ce qui explique les nécessaires mutations du roman et de l’écriture de L’Invitée à La Femme rompue. Par l’exploration d’un imaginaire et d’une écriture singulière, nous pensons redonner à Simone de Beauvoir la place qui lui revient dans l’histoire du roman français au XXe siècle, entre Gide, dont elle est l’héritière, et les représentants du Nouveau Roman. / Simone de Beauvoir’s fictions are the center of gravity of a multifaceted body of work. Still relatively unknown and largely underestimated in comparison with her essays and memoirs, her fictional work is situated at the indistinct limits of the literary, the philosophical, the historical and the autobiographical. Beauvoir’s literary project has its roots in existence, which explains why I have chosen to study the genesis of her fictional work and the process of the invention of self from her youth up to her birth as a writer and the public recognition of this status in 1943. Her idea of writing a “metaphysical novel”, one that fixes specific writing requirements, was influenced and buttressed by an existentialist conception of the human being and the world that Beauvoir, one of the first, defined postwar. This basically ethical project, which assumes the idea of a literature of engagement, is not just collective in its stakes and the principles it underpins but is also singular : behind the permanence of a writer’s ethos, there is in Simone de Beauvoir a constant readjustment of the novel to History and to her own experience, elucidating the novel’s and her writing’s necessary mutations from She Came To Stay to The Woman Destroyed. Through the exploration of the imaginary and of a singular style, I wish to give Simone de Beauvoir her rightful place in the history of the 20th century French novel, between Gide, her predecessor, and the representatives of the “Nouveau roman”.
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L'image de l'Orient dans l'oeuvre de la princesse Bibesco / The Orient image in the creation of the Princess Bibesco

Şerbu, Lavinia 06 December 2013 (has links)
L’Orient de la Princesse Bibesco comporte plusieurs facettes et dépasse la dimension spatiale. Dans cette recherche, nous avons abordé premièrement une expérience « antérieure » à l’existence terrestre de Marthe, dévoilée dans ses mémoires– La Nymphe Europe. Livre I. Mes vies antérieures . Cette première partie nous l’avons appelée l’Orient historique/ hérité. Ensuite, notre recherche met en question un Orient créé (au palais de Mogoşoaia, sa résidence roumaine qu’elle appelle « un coin d’Orient »), un autre Orient vécu et idéalisé dans des notes de voyages où elle se montre plutôt une observatrice subjective et parfois critique. Finalement un Orient conservé est dévoilé dans le folklore roumain représentant d’une part, le retour aux sources de l’humanité et d’autre part, l’élément exotique pour le public étranger. La vocation pour cette culture est constante dans la plupart des œuvres bibesciennes et exploitée sous différentes formes. Ce concept n’aura jamais dans son œuvre un sens dépréciatif, bien au contraire. Marthe Bibesco cherche la légende, le charme, le mirage orientaux. Pour elle le terme Orient ne désigne pas cet espace clos d’où tout le monde veut s’évader, mais la terre authentique, capable d’offrir à l’explorateur le plus beau spectacle. / Princess Marthe Bibesco’s Orient enfolds many facets and it rises above the spatial dimension. In our research, we have especially centred round the “historical” or the “inherited” Orient, identified in her memoirs La Nymphe Europe. Livre I. Mes vies antérieures , and the “created” Orient (at Mogosoaia Palace, her Romanian residence). The second part of the research paper emphasizes the “experienced”/ “real” Orient as space narrated in her notes on travelling where the Princess proved to be a subjective observer and rarely a critic. At last, the Orient appears as “preserved” in the Romanian folklore. The latter represents on one hand, the return to origins and on the other hand, it becomes the exotic element for the foreign audience. The vocation for this culture is constantly found in Bibesco’s work and exploited in many different ways. This concept will never have a disparaging sense, on the contrary. Marthe Bibesco is in search of legend, charm, oriental mirage. For her the term “Orient” does not suggest closed space, but authentic territory, capable of offering to the explorer the most spectacular performance.
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La mélancolie entre philosophie et littérature : lecture de l’oeuvre autobiographique de Simone de Beauvoir / Melancholy between philosophy and literature : on work autobiographical of Simone de Beauvoir

Zhao, Jing 29 November 2014 (has links)
Cette étude esquisse un réseau dynamique des expériences mélancoliques chez Simone de Beauvoir, du point de vue de l’autobiographie et de la philosophie de l’existence. En transformant en désir d’exister la passion inutile de l’homme vers l'être chez Jean-Paul Sartre, la pensée beauvoirienne se repose sur la problématique de la morale, l’existence de l’individu concret et séparé du monde, ainsi que la relation intersubjective. Cependant elle aspire sans cesse à l’Absolu abstrait qui la conduit inévitablement à la frustration ontologique, qui est une structure inhérente à la mélancolie. Ainsi s’établit un dialogue permanent dans son oeuvre-vie, que nous ont révélé ses autobiographies, entre désir d’exister et non-désir qui est exprimé par l’apathie, la fatigue et le dégoût. Cela nous aide à déterminer l’existence de la mélancolie chez elle. La tâche est cependant rendue difficile par son ambition de décrire la totalité de la vie et du monde. De plus, les instants et les sentiments mélancoliques sont dispersés à travers toute une vie, racontée par l’autobiographe qui joue le jeu de l’ombre-claire. Bien que l'on risque de perdre ce qui en fait la spécificité et la complexité, la mélancolie nous paraît inaccessible sans la lier à ses métamorphoses. C’est pourquoi nous effectuons une étude soigneuse de ces autobiographies pour en suivre les instants et les sentiments : la solitude de l’ennui adolescent, la mélancolie d’amour, l’impuissance du sujet politique, le deuil des êtres chers, jusqu’à l’angoisse du temps et du vieillissement. Le premier chapitre tente de dégager une infrastructure philosophique de la mélancolie, qui est la tension entre désir d’exister et non-désir. La recension de la représentation littéraire et de l’ontologie phénoménologique de la mélancolie chez Sartre, et les nouveaux apports de Simone de Beauvoir dans l’après-guerre, nous incitent à discerner une théorie de la mélancolie féminine dans Le Deuxième Sexe. Étant donné la similitude des expériences vécues entre son projet féministe et son projet autobiographique, nous cherchons à construire un réseau intertextuel entre son écriture de soi et sa théorie anthropologique existentielle des femmes, en étudiant nécessairement les romans corrélés. En tenant compte du petit nombre de pages, notre choix se porte plutôt sur ses autobiographies, ainsi que sa théorie et ses romans sur les femmes qui servent de références essentielles. Dans les chapitres suivants, nous tachons d'explorer les expériences vécues par/avec Beauvoir, dans la mesure où elles concernent la mélancolie. Le deuxième chapitre porte exclusivement sur le récit d’enfance, en vue de son autonomie relative aux récits ultérieurs, et se concentre sur la solitude et l’ennui adolescent. Le troisième chapitre essaie d’établir une relation entre la passion amoureuse et la mélancolie. Le quatrième constate l'impuissance du sujet dans l’expérience de la guerre. Le cinquième tache de découvrir la relation entre mère et fille dans l’essai du deuil maternel, et à partir de cela, d’examiner son dernier roman pour connaître la diversité de la mélancolie féminine. Le dernier chapitre veut rassembler les moments indépassables de l’être humain autour de la mort et de l’angoisse du temps, pour éclaircir leur rapport à la mélancolie chez notre auteur. / This study outlines a dynamic network of melancholic experiences in Simone de Beauvoir, from the perspective of autobiography and philosophy of existence. Transforming into "desire to exist", the useless passion human towards the Being in Jean-Paul Sartre, Beauvoir's thought rests on the problem of morality, of the existence of the concrete and separate individual in the world, as well as the intersubjective relationship. However, Beauvoir aspires continually to the Absolute abstract which inevitably leads to the ontological frustration, which is an inherent structure to melancholy. This establishes an ongoing dialogue in her work and life, we have revealed her autobiographies, between desire for existence and non-desire which is expressed by apathy, fatigue and disgust. This helps us to determine the existence of melancholy at Beauvoir. However, the task is made difficult by its ambition to describe the totality of life and of the world. In addition, times and melancholy feelings are scattered throughout a lifetime, narrated by autobiographer who plays the game of shadow-clear. Although we risk losing what makes the specificity and complexity, melancholy seems unattainable without linking it to its metamorphoses. That's why we make a careful study of these autobiographies to follow the moments and feelings: solitude adolescent boredom, melancholy of love, the impotence of the political subject, mourning of loved ones, until the anxiety of time and aging. The first chapter discusses the philosophical infrastructure of melancholy, which is the tension between the desire to exist, and non-desire. The review of literary representation and the phenomenological ontology of Sartre melancholy, and new contributions of Simone de Beauvoir in the postwar, encourage us to discern a theory of feminine melancholy in The Second Sex. Given the similarity of experiences between her feminist project and autobiographical project, we seek to build an intertextual network between his self-writing and its existential anthropological theory of women, studying necessarily correlated novels. Considering the small number of pages, our choice is rather on his autobiographies, and his theory and novels about women which serve as key references. In the following chapters, we try to explore the experiences of / with Beauvoir, to the extent that they relate to melancholy. The second chapter focuses exclusively on the childhood story, to its autonomy on the later accounts, and focuses on loneliness and adolescent boredom. The third chapter tries to establish a relationship between the passion of love and melancholy. The fourth finds impotence of the subject in the experience of war. The fifth discover the relationship between mother and daughter in the essay of maternal grief, and from this, to look for his latest novel about the diversity of women's melancholy. The last chapter wants to gather the insurmountable moments of the human being around death and anguish of time, to clarify their relation about melancholy in our author.
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Roman autobiographique et engagement : une antinomie ? (XXe siècle) / The Autobiographical Novel and Political Commitment : an Antinomy ? (Twentieth Century)

Grira, Sarra 19 January 2018 (has links)
Comment concilier le récit d’une expérience personnelle qui met le “moi” écrivain au coeur de l’entreprise auctoriale avec le désir d’intervenir dans la chose publique et politique ? Et comment réunir ces deux dimensions dans l’espace poétique de la fiction afin que ni la biographie ni l’idée ne prennent le pas sur le romanesque ? C’est ce que nous nous sommes proposé d’étudier à travers les exemples de cinq oeuvres : La Maison du peuple de Louis Guilloux, L’Espoir d'André Malraux, La Conspiration de Paul Nizan, Les Mandarins de Simone de Beauvoir et Le Premier Homme d’Albert Camus. Il est apparu que nos auteurs n’ont pas seulement leur amitié ou leurs conflits en commun, mais également une vision convergente sur la manière de conjuguer leur vécu et les causes de leur temps, avec çà et là, les particularités propres à chacun, que nous avons tenté de mettre en lumière. La période que couvre le corpus allant de la fin des années 1920 jusqu’à la fin des années 1950, sa confrontation avec des théories littéraires qui ont fleuri à partir des années 1970 manifeste la pertinence des questions que continue à soulever une littérature engagée dont on a sonné le glas, et pas seulement sur le plan formel. Prenant ce corpus pour matériau d’analyse sans nous y restreindre, nous détaillons les questions de poétique et de genres littéraires que soulève la désignation “roman autobiographique”, les techniques de représentation et de transposition ainsi que la part de subjectivité qui préside à une écriture en situation, afin de déterminer comment une expérience personnelle se transforme en exercice esthétique pour aboutir à une éthique de l’action. / How do authors reconcile the desire to share their personal experience — where the “I” is the heart of the work — with the desire to participate in public and political life ? And how can they bring together these two dimensions in the poetic space of fiction, so that neither their biography nor their main thesis end up of overshadowing the work’s novelistic qualities? These are the questions we proposed to examine through five novels: La Maison du Peuple by Louis Guilloux, L’Espoir (“Man’s Hope") by André Malraux, La Conspiration (“The Conspiracy”) by Paul Nizan, Les Mandarins (“The Mandarins”) by Simone de Beauvoir, and Le Premier Homme (“The First Man”) by Albert Camus. We found that, beyond their friendship and their shared battles, these authors also shared similar views on how to reconcile their personal experiences and the causes of their time — with, here and there, their own particularities, which we examined. The confrontation of these works, which range from the 1920s to the late 1950s, with the literary theories that emerged starting in the 1970s attests to the pertinence of questions raised by this socially-conscious literature (and not only on the formal level). Using this corpus for analysis, but without restricting ourselves to it, we examined the questions of poetics and genre raised by the term “autobiographical novel”, techniques of representation and transposition, and the subjectivity inherent to engaged writing. This will lead us to understand how a personal experience can be transformed into an aesthetic exercise and result in an ethics of praxis.
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La bande dessinée autobiographique francophone (1982-2013) : Transgression, hybridation, lyrisme / French autobiographical comics (1982-2013) : Transgression, hybridation, lyrism

Mao, Catherine 26 June 2014 (has links)
Apparue aux États-Unis dans les années 70, la bande dessinée autobiographique s’est épanouie plus tardivement en France : très consciente d’elle-même, elle s’est structurée dans les années 90 d’un point de vue collectif et éditorial et s’est révélée en cela pleinement structurante. Cette alliance n’allait pourtant pas de soi puisqu’elle semble rompre par nature avec d’autres formes du neuvième art, à commencer par l’aventure, la science-fiction ou le divertissement, autrement dit avec ce qui constitue parfois dans l’imaginaire commun la vocation même de la bande dessinée. L’écriture de soi semble donc fournir de manière spontanée les outils d’un décloisonnement : la transgression, l’hybridation et le lyrisme apparaissent comme trois modalités d’ouverture de l’espace traditionnel du neuvième art. À la recherche de nouveaux équilibres créatifs, l’auteur s’est notamment confronté à l’épineuse question de l’autoportrait. Traditionnellement art du personnage, la bande dessinée force le dessinateur à résoudre des équations qui semblent a priori insolubles et à inventer des ruses qu’il nous revient de décrire : l’autoportrait s’hybride avec l’autoreprésentation, l’identité avec l’altérité, le réel avec la fiction. C’est tout un changement de paradigme que la bande dessinée autobiographique introduit dans l’ordre de la représentation et de la narration : de ce point de vue, elle offre un fil conducteur permettant de traverser l’histoire et la modernité du neuvième art. / Born in USA during the 70's, autobiographical comics blossomed later in France : endowed with a strong self consciousness, it happened to be structured from a collective or editorial point of view in the 90's. This syncretic genre wasn't obvious a priori, because it seems to originate in itself a failure with other forms of the ninth art, especially adventures, science-fiction or entertainment, in other terms with what stands for comic strips purposes in most people mind. The writing of the self may provide spontaneously tools for an opening up : breaking, hybridization and lyrism appear to be three ways to enlarge the traditional area of comic strips. Searching for new creative balances, the author has studied the vexed topic of self-portrait. Usually considered as the art of character, comic strips enforce the art cartoonist to solve equations that first seem insoluble and to invent tricks that we owe to describe : self-portrait hybridizes with representation of the self, identity with otherness, reality with fiction. And that is because autobiographical comic strips introduces a whole change of paradigm in the order of representation and narration : from this point of view, autobiography offers a thread allowing to travel all over history and modernity of the ninth art.
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Le récit de soi : poétique et politique de la dissemblance : Jean Paul, Ugo Foscolo, Stendhal, Gérard de Nerval / Narrating the self : poetics and politics of dissemblance

Moioli, Aurélie 29 November 2013 (has links)
Il s’agit de reprendre la question autobiographique à l’époque où le genre se constitue en Europe, au premier XIXe siècle, en déplaçant le regard vers les marges du genre. Les œuvres de Jean Paul, d’Ugo Foscolo, de Stendhal et de Gérard de Nerval sont d’abord étudiées sous l’angle de la poétique des genres dont elles déstabilisent les catégories. La thèse déplace la question générique en soulevant les enjeux éthiques et politiques du récit de soi qui sont liés à l’expérience du sujet et du temps. À côté de ce qui deviendra le canon en matière d’autobiographie se dessine une autre ligne autobiographique qui, en souvenir de Laurence Sterne, se place sous le signe de l’imagination et de l’arabesque. Les œuvres du corpus mettent en évidence la ligne de poésie de la vie et du sujet. Ces poétiques autobiographiques excentriques manifestent une dissemblance de soi, du temps et de l’histoire. Elles mettent en crise l’identité pensée comme « mêmeté » et l’idée d’un temps homogène. Le soi n’est pas un ; l’autobiographe n’est seul ni dans sa peau, ni dans sa langue, ni dans sa plume ; il se déplace entre les lieux et entre les langues, ne trouvant pas d’assise. La figure de l’auteur est plurielle et collective, en rupture avec le mythe du génie. Aux transfigurations de soi s’ajoutent les transfigurations de la mémoire qui ressaisit le passé au présent et pour l’avenir. Expérience mélancolique de revenance, le récit de soi multiplie les fantômes qui sont le signe d’un deuil personnel et des disjonctions de l’histoire. Témoignant des révolutions du siècle, l’autobiographe ouvre aussi l’histoire individuelle et collective : le récit de soi est prospectif. C’est une mémoire au futur. / The thesis takes up the question of autobiography by focusing on works at the margins of the genre during the early 19th century, the period in which autobiographical writing in Europe came into its own. The works of Jean Paul, Ugo Foscolo, Stendhal and Gérard de Nerval destabilize established generic and canonic categories. They do so by pointing to the ethical and political issues at stake in the narration of the self, which are in turn linked to the experience of the subject and of time. The thesis thereby identifies and explores another autobiographical “line” emerging alongside canonical forms of the genre, a “line” which recalls Laurence Sterne through the use of arabesques and the reliance upon imagination in life narratives. These works emphasize the “line of poetry” which constitutes life and the subject. The poetics of these eccentric autobiographical works explores dissemblance in writing the self, time, and history. They question reductive understandings of identity as ‘sameness’ and conceptions of time as homogenous. The self is not ‘one’; the autobiographer is alone neither in his body, nor in his language, nor in the act of writing. Rather, he is in constant movement between places and languages, unable to establish a stable grounding for his narrative. The author’s persona is multiple and collective, inverting the myth of the romantic genius. Such transfigurations of the self are tied to transfigurations of memory, which allow for the past to be reenacted in the present and for the future. This melancholic experience is also one of haunting, for narratives of the self draw on the figure of the phantom as a sign of mourning for both personal and historical disjunctions. As witnesses of recent or contemporary revolutions, the autobiographers stress the incomplete nature of both individual and collective history, that is, the potential that such history contains. Narrating the self is therefore prospective; it is memory addressing the future.
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L'oeuvre de Louis Guilloux : le romanesque en jeu / Novelistic Issues in the Works of Louis Guilloux

Vasic, Alexandra 19 January 2015 (has links)
Romancier reconnu de son vivant, Louis Guilloux n’a néanmoins pas accédé au statut de grand écrivain. Nous voudrions mettre ici en valeur la diversité des formes littéraires exploitées par le romancier, en proposant un parcours générique et diachronique de son œuvre, à partir du Sang noir. L’approche poétique de ses récits sera ancrée dans l’histoire des idées et des représentations. Nous souhaiterions également éclairer les choix esthétiques de Louis Guilloux par les stratégies de positionnement qu’il a adoptées pour renforcer sa place dans le champ littéraire. Nous nous appuierons sur des documents d’archives pour mieux comprendre le geste littéraire de l’écrivain et sa conception du roman. Louis Guilloux s’est distingué par Le Sang noir avec lequel il a renouvelé l’horizon d’attente de la littérature de guerre. Il n’a cessé par la suite d’interroger les rapports entre la fiction et l’Histoire, en problématisant leurs frontières et en s’essayant à des genres en marge du roman, le témoignage et le reportage. Néanmoins, à partir des années cinquante, son œuvre et sa carrière prennent un nouveau tournant. Alors qu’il entre dans une phase de consécration, il aspire à renouveler fondamentalement son art. Les modalités de son engagement politique changent également : il soutient la diffusion de la culture. Louis Guilloux rompt avec son univers romanesque et se réapproprie les codes de la littérature d’évasion. Il s’engage par ailleurs dans un ultime projet autobiographique dans lequel il propose une dernière variation romanesque de son parcours. L’œuvre de Louis Guilloux illustre ainsi une exploration foisonnante du genre romanesque. Elle recouvre également de nombreuses tensions qu’il s’agira d’éclairer. / Although Louis Guilloux was a recognized novelist in his lifetime, he was never considered as a major writer. The purpose of my thesis is to emphasize the diversity of the literary forms he used and to offer a generic as well as a diachronic reading of his work, starting from Le Sang noir. The poetical approach to his narratives will be grounded in the history of ideas and representations. Guilloux’s aesthetic choices will also be discussed in the light of the positioning strategies he adopted to carve out a place for himself in the literary world. Archival documents will be a starting point for a better understanding of the writers’s literary achievements and his conception of the novel. Louis Guilloux became famous for Le Sang noir, which created new expectations for war literature. Subsequently, he ceaselessly explored the link between fiction and history, looking at their dividing line and trying his hand at accounts and reports, two genres close to the novel. However, in the 1950s, he came to a turning point both in his career and his work. Even as he was consecrated as a writer, he became eager to renew his art completely. His political commitment also changed in its form as he now supported the diffusion of culture. Guilloux broke away from the world of his novels and appropriated the codes of escapist literature. Moreover he launched into his last autobiographical attempt, in which he offered one ultimate novelistic variation on his progress. Louis Guilloux’s work thus exemplifies a rich exploration of the novel as a genre. It is also fraught with numerous tensions that will have to be clarified.
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Jean Eustache : génétique et fabrique / Jean Eustache : genetics And Work

Sudoh, Kentaro 02 March 2016 (has links)
Le présent travail se consacre à une étude génétique de l’œuvre de Jean Eustache (1938-1981), saisie dans ses accomplissements comme dans ses projets et esquisses inachevés. En se fondant sur des archives jusqu’alors inexploitées (Cinémathèque française, Inathèque, IMEC et collections personnelles), en recueillant des témoignages inédits (producteurs, chefs opérateurs, assistants, acteurs, collaborateurs, amis et famille du cinéaste), en analysant aussi bien des scénarios, notes d’intention ou dossiers de production que les films eux-mêmes, notre recherche restitue l’ensemble du parcours créatif de Jean Eustache, dans ses tours et détours. Analyse de création, la méthode consiste à retracer de la façon la plus documentée possible la démarche qui a permis l’éclosion d’une œuvre. Comment s’articulent constance de l’entreprise autobiographique et diversité des conditions de production ? Qui amène le cinéaste à réaliser le manifeste inédit Numéro zéro (1971) ? Comment La Maman et la putain (1973) et Mes petites amoureuses (1974) sont-ils presque simultanément élaborés ? Comment l’idée des essais expérimentaux, Une sale histoire (1977) ou Les Photos d’Alix (1980), est-elle née ? Comment créer de façon aussi personnelle dans le cadre du cinéma d’auteur et dans celui de la Télévision publique ? Telles sont quelques-unes des questions factuelles auxquelles ce Doctorat répond, qui permettent d’éclairer les choix esthétiques propres à Jean Eustache. / The dissertation conducts a genetic study of Jean Eustache’s work (1938-1981) as seen through his completed films as well as unfinished projects and drafts. In being based on archives, so far undeveloped (Cinémathèque française, Inathèque, IMEC and personal collections), carrying out interviews with his former producers, directors of photography, assistants, actors, collaborators, friends, or family, and in analyzing not only his movies but also his film scripts, director’s memos or production files, the dissertation reconstructs Eustache’s whole creative journey with its twists and turns. As analysis of creation, the method seeks to trace in the most documented manner possible the process that gave rise to Eustache’s œuvre. How are connected his everlasting autobiographical undertaking and the various conditions of productions? What has leaded him to produce the filmic manifesto Number Zero (1971)? How are The Mother and the Whore (1973) and My Little Loves (1974) produced almost simultaneously? How was born the idea for experimental film essays such as A Dirty Story (1977) or Alix’s Photos (1980)? How one can create originally within both the author cinema and Public Television? This doctoral study replies to these factual questions, which enable to clarify Jean Eustache’s aesthetic and cinematic specific choices.

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