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Transactions, suivi de Dédramatiser le drame : usages et enjeux de l’humour et de la violence du langage dans la pièce Rouge Gueule d’Étienne Lepage

Drouin, Gabrielle 04 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / Le présent mémoire propose d’interroger la construction du récit médiatique dans la fable théâtrale contemporaine. D’abord par une fiction au dispositif épuré, mais au verbe cru et humoristique, la pièce de théâtre Transactions, puis par un essai sur la pièce de théâtre Rouge Gueule d’Étienne Lepage, nous désirons explorer les liens qui unissent le comique et la violence du langage, notamment par des affinités avec le mouvement britannique In-Yer-Face (Sarah Kane) et tels que mis de l’avant par un « personnage-réseau » porteur de discours, en écho à l’« impersonnage » de Jean-Pierre Sarrazac. En ce sens, nous avons convoqué les notions de dialogisme (Bakhtine) hétéromorphe (Hervé Guay), d’esthétique de la divergence (Hervé Guay), de polyphonie (Bakhtine) hétéromorphe (Hervé Guay) et de la mise à mal d’un conflit afin d’expliquer le renouvellement d’une esthétique dramaturgique tout à fait contemporaine, se rapportant à la Toile et dont le spectateur émancipé (Jacques Rancière) devient un actant principal par l’intermédiaire duquel le théâtre prend tout son sens. / This thesis aims to question the construction of the media narrative in the contemporary theatrical fable. First, by analyzing the play Transactions and its sober scenography, yet raw and humorous words, and subsequently examining Étienne Lepage’s Rouge Gueule, we will explore the links between the humor and violence of language. This includes the affinity with the British movement In-Yer-Face (Sarah Kane) as put forward by a "network-character" speech bearer in response to Jean-Pierre Sarrazac’s "non-character". Thus, this paper will study concepts including heteromorph (Hervé Guay) dialogism (Bakhtin), aesthetics of the divergence (Hervé Guay), heteromorph (Hervé Guay) polyphony (Bakhtine) and the redefinition of conflict in order to explain the replenishment of an aesthetic dramaturgy that is quite contemporary, relevant to the Web and in which the emancipated audience (Jacques Rancière) becomes a main actor through which the play takes on its full meaning.
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Étude de la «régionalité» littéraire dans Arvida de Samuel Archibald, Atavismes de Raymond Bock et Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier

Tremblay, Stéphanie 08 1900 (has links)
Consacré à deux recueils et à un roman parus en 2011, Arvida de Samuel Archibald, Atavismes de Raymond Bock et Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier, le présent mémoire interroge la représentation de territoires régionaux dans la littérature québécoise contemporaine. Il propose que le territoire exploré par ces fictions soit en fin de compte plus imaginaire que réel, d’où l’adoption du concept de « régionalité » emprunté à Francis Langevin. Le premier chapitre présente l’histoire des régionalismes littéraires français et québécois et s’attache à la façon dont le corpus étudié s’en distingue et s’en inspire, entre autres par des allusions intertextuelles. Il procède ensuite à l’analyse des univers intertextuels des fictions associées à la notion de bibliothèque imaginaire. Le second chapitre explore les questions d’héritage, de mémoire et de filiation par l’entremise d’analyses textuelles, lesquelles relèvent des difficultés de transmission et d’appropriation du souvenir. Enfin, le troisième chapitre porte sur les rapports complexes qu’entretient le corpus avec le réalisme littéraire, en mettant en scène des univers à la fois familiers et étranges sur le plan référentiel. En découle une forme de distanciation qui s’accompagne du motif de l’éloignement, tout en empruntant des éléments à l’inquiétante étrangeté freudienne. / Drawing from two collections and one novel published in 2011, Arvida by Samuel Archibald, Atavismes by Raymond Bock, and Il pleuvait des oiseaux by Jocelyne Saucier, this thesis explores the representation of regional territories in contemporary Quebec literature. It proposes that the territories described by these works of fiction are more imagination than reality, as Francis Langevin’s concept of “régionalité” suggests. The first chapter addresses the history of French and Quebecois regionalism, emphasizing how the examined corpus distinguishes itself and draws inspiration, in large part by way of intertextual allusions. This leads to an investigation of the intertextual universes of fictional works associated with the notion of the imaginary library. The second chapter explores questions of heritage, memory and filiation by way of textual analysis, revealing the challenges associated with the transmission and appropriation of memory. Lastly, the third chapter explores the complex relationship between the corpus and literary realism, situating universes both familiar and foreign on the referential plane. Thus results a form of detachment which takes shape as a thematic pattern of remoteness, borrowing Freudian elements of disquieting strangeness.
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Trajectoires et subjectivités italo-québécoises : le processus identitaire de la deuxième génération tel que conçu par Marco Micone, Mary Melfi et Paul Tana

Hélie-Martel, Anaïs 12 1900 (has links)
Ce mémoire se penche sur le processus identitaire de la deuxième génération d’Italo-Québécois lors de la deuxième vague migratoire. Plus précisément, nous porterons notre regard sur les œuvres de créations de Marco Micone, Mary Melfi et Paul Tana afin de dévoiler certains aspects de l’identité qui sont dissimulés à travers la fiction. C’est à travers leur vision qu’il sera possible de dégager plusieurs trames narratives qui relatent différentes trajectoires migratoires et d’établissement au Québec, tout en exposant le défi de se (re)définir relativement à la multiplication des référents dans une société moderne et bilingue. Si c’est la deuxième génération qui fait office de protagoniste dans ce mémoire, cela s’explique par le statut qu’elle occupe dans la société québécoise et les changements auxquels elle se confronte. Au lieu de définir une identité globale, nous nous intéressons davantage aux éléments qui façonnent, qui affectent, mais surtout qui font pression sur la (re)définition identitaire de cette génération. À la lecture des sources constituant ce mémoire, trois grandes thématiques sont apparues comme des éléments modélisateurs de l’identité pour la deuxième génération d’Italo-Québécois. Il s’agit de la relation au(x) langue(s), les rapports de genre et la dynamique intergénérationnelle. Celles-ci sont abordées par chacun des créateurs, bien que de manières différentes. Ceci renforce l’idée qu’il est impossible de parler d’une identité italo-québécoise commune et qu’il est préférable de parler d’identités italo-québécoises. En définitive, il s’agit de montrer en quoi la littérature et les œuvres de création nous amènent à repenser l’établissement des Italiens au Québec. / This thesis focuses on the process of identity formation of second generation Italo-Quebeckers during the second wave of migration. More precisely, it looks at the creative works of Marco Micone, Mary Melfi and Paul Tana in order to reveal certain aspects of identity that are contained in works of fiction. It is through their vision that it is possible to identify several narrative frames that underscore different migratory and settlement trajectories in Quebec. These visions also expose the challenge of the (re)definition of self in a modern and bilingual society. Instead of defining a “global” identity, this thesis is more interested in the elements that shape, affect, and above all, put pressure on the (re)identification of this generation. Drawing upon the sources employed in this thesis, three main themes emerge as modelling elements of identity for the second generation of Italo-Québécois: the relationship to language(s), gender relations, and intergenerational dynamics. All these themes are explored by each of the creators, although in different ways. This reinforces the idea that it is impossible to talk about a common Italian-Québécois identity and that it is preferable to talk about Italian-Quebecois subjectivities. Ultimately, it is a matter of disclosing how literary and creative works encourage us to rethink the establishment of Italians in Quebec, as well as their vision of Quebec society.
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Plurijuridismes, juges suprêmes et droits fondamentaux : étude comparée entre l’Union européenne et le Canada

Laurent, Aurélie January 2016 (has links)
Les juges sont aujourd’hui des acteurs indispensables : garants des droits et libertés fondamentaux et arbitres des relations entre les ordres juridiques, ils exercent des missions essentielles qu’il n’est pas toujours aisé de concilier. Cette étude comparative entre l’Union européenne et le Canada propose d’en analyser les ressorts en s’intéressant aux interactions entre un mode d’organisation juridique particulier (le plurijuridisme), un organe (une juridiction suprême) et des normes spécifiques (les droits fondamentaux). En effet, la Cour suprême du Canada et la Cour de justice de l’Union européenne sont d’abord essentielles pour accommoder un ordre juridique commun (canadien ou européen) avec la préservation d’une certaine diversité juridique (entre les États membres de l’Union européenne ou bien entre les provinces et communautés autochtones canadiennes). Elles doivent ensuite garantir les droits de la personne, ce qui implique notamment, une pluralité d’instruments de protection et des modalités d’application complexes des Chartes canadienne et européenne. Les plurijuridismes canadien et européen se trouvent toutefois bouleversés puisque la structure du contentieux des droits fondamentaux et la manière dont les juges manient les standards de protection tendent à favoriser l’unité et à engendrer une homogénéisation. Une protection substantielle des droits fondamentaux dans le respect du plurijuridisme reste pourtant possible à la faveur d’une méthode dialogique et pluraliste.
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L’appui du Canada au processus de gouvernance démocratique au Mali (2006 – 2012) - Motivations ambiguës et résultats mitigés

Touré, Fodé Saliou January 2016 (has links)
Cette thèse est une contribution à la réflexion du rôle dynamique du Canada dans le soutien international au développement démocratique. Elle dresse un bilan des actions menées, entre 2006 et 2012, par l’Agence canadienne de développement international (ACDI), principal organe d’aide du Canada, en appui à la gouvernance démocratique au Mali, pays de concentration de l’aide canadienne. Elle soutient que les motivations de la coopération canadienne au Mali sont ambiguës et que les résultats sont mitigés. Les progrès accomplis ces dernières années ont été fragilisés par les conséquences de la crise sécuritaire et politique de 2012 et la suspension de l’aide bilatérale canadienne a compromis l’évolution dynamique de ses projets. La démarche analytique combine une approche constructiviste critique avec une analyse inductive pour l’interprétation des motivations ambiguës et des résultats mitigés obtenus. L’étude a été conduite au moyen d'analyses documentaires et d'entretiens semi-directifs approfondis auprès d’une dizaine de personnes ressources.
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Enjeux postcoloniaux et nationaux dans les polémiques entre ethnohistoriens du Pays d’en Haut (1985-2016)

Perreault, Olivier 01 1900 (has links)
Ce mémoire est un exercice d'historiographie portant sur le traitement accordé, par les chercheurs français, québécois et états-uniens des 35 dernières années, au thème de l’agentivité des autochtones du Pays d’en haut des XVIIe et XVIIIe siècles. Représenter les autochtones comme agents, tels qu’ils sont réellement, pour ce qu’ils font concrètement et non comme figurants d’un récit européocentré, telle semble être la règle du jeu de l’écriture ethnohistorique. Cependant, lorsqu'on survole la production des spécialistes de ces sociétés autochtones, on constate rapidement que la question nationale et, de manière plus large, les dynamiques identitaires des chercheurs, exercent encore une force d'attraction considérable sur la description des collectifs autochtones. Pour comprendre ces dynamiques, on gagne à mobiliser une perspective historiographique ancrée dans un projet de sociologie des sciences. L’analyse s’appuiera plus spécifiquement aux travaux de Bruno Latour et de Pierre Bourdieu sur les polémiques entre chercheurs. L’idée est de voir comment le chercheur, en se situant par rapport à ses pairs dans une démarche d'alliance, d'évitement ou de confrontation, structure un projet ethnohistorien. Un projet de connaissance sur l’autre autochtone, mais également un projet qui se veut soluble dans un régime discursif postcolonial lui aussi structuré par la polémique. En suivant comment se structure, puis se restructure, au fil des générations, le modèle de bonnes pratiques ethnohistoriennes, comment se constituent des collectifs de chercheurs, on en apprend donc à la fois sur le monde des autochtones et sur celui des chercheurs. C’est dans cette perspective que nous ferons l’analyse de récits historiographiques de grands praticiens de la recherche sur le Pays d’en haut qui, quelques années après avoir publié leurs principaux résultats de recherche, font le point sur l’état de la situation en ethnohistoire, en matière d’agentivité autochtone. Les récits de Bruce Trigger, de Richard White et de Gilles Havard nous permettent ainsi de couvrir l’évolution du champ ethnohistorien depuis 1985. / This thesis is an exercise in historiography that deals with the ways French, Quebec and US researchers interested in the Pays d’en haut in the seventeenth and eighteenth centuries, have referred, over the past 35 years, to the theme of Native agency. To represent the Native peoples as agents, as they really are, for what they do and not as bit players of a Europeo-centric narrative, this seems to be the rule of the language game ethnohistorian play. However, when we look at the production of the specialists of these Native societies, we rapidly come to the conclusion that the national question and, more broadly, the dynamics of identity inherent to the communities of researchers, still have a considerable impact on these narratives. In order to understand these dynamics, it is useful to develop a historiographic perspective that is rooted in the sociology of science. I will refer more specifically to the works of Bruno Latour and Pierre Bourdieu on controversies among researchers. The idea is to see how researchers, by situating themselves in relation with their peers through alliance, avoidance or opposition, structure an ethnohistorical project. A project that is devoted to knowing better the Native other, but also a project that needs to pass the postcolonial test and hence refers to an area of postcolonial studies that is itself structured through contentions. By seeing how, through the generations, an ethnohistorical model of good practices is constructed and restructured, how collectives of researchers are built, one learns about the world of Native people, but also about the world of the researchers. It is in this perspective that I conduct the analysis of historiographic narratives produced by renowned practitioners of studies on the Pays d’en haut, ethnohistorians who, a few years after having published their main work on the subject, take stock of the situation in regards with Native agency. The historiographic propositions of Bruce Trigger, Richard White and Gilles Havard will allow us to cover the evolution of the field of ethnohistory since 1985.
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Rêve d’artiste : la littérature, la musique et l’histoire de l’art dans la poésie d’Émile Nelligan

Arella, Suet-Lin 09 1900 (has links)
La fin du XIXe siècle montréalais est une période de grand foisonnement intellectuel et culturel, qui voit l’apparition de plusieurs courants artistiques, comme l’impressionnisme et le symbolisme. Ces courants artistiques manifestent des tendances analogues dans des arts différents. Plusieurs associations artistiques se forment durant cette période, et l’École littéraire de Montréal, fondée en 1895, est l’une des plus importantes. Un de ses membres les plus célèbres est le poète Émile Nelligan, qui rédige une œuvre fulgurante entre 1896 et 1899. Par ses liens avec les autres membres de l’École, Nelligan est proche des changements culturels de son époque, et plusieurs de ses poèmes font référence à des arts autres que la littérature, comme la peinture et la musique. Notre objectif est d’étudier comment les tendances artistiques principales de l’époque, particulièrement en peinture et en musique, se présentent dans l’œuvre poétique de Nelligan. Notre étude s’appuie sur la démarche de Gérard Dessons, qui analyse les éléments constitutifs du discours poétique pour en extraire le sens. Nous désirons apporter une meilleure compréhension des courants artistiques présents à Montréal durant cette période et montrer comment Nelligan emploie des procédés littéraires analogues pour incorporer les traits principaux de ces courants artistiques dans son œuvre. Nous voulons aussi éclairer la nature transdisciplinaire de l’œuvre de Nelligan et sa profonde sensibilité aux relations entre les arts, même s’il n’a pratiqué que la littérature. / The end of the 19th century in Montreal is a time of great intellectual and cultural development, which sees the birth of new artistic currents such as impressionism and symbolism. These currents appear in many different arts of the time. Many artistic associations are created during this period, and the École littéraire de Montréal is one of the most important among them. One of the most famous members of the École is poet Émile Nelligan, who produced a great amount of work between 1896 and 1899. Through his connections with the other members of the École littéraire de Montréal, Nelligan was in contact with the cultural and artistic changes of the time, and many of his poems include references to arts other than literature, such as painting and music. Our aim is to study how the artistic currents of the time, particularly in painting and in music, appear in Nelligan’s poetry. We base our study on the approach of literary analysis by Gérard Dessons, which is based on the analysis of different literary elements and techniques that make up the poem in order to derive its meaning. We wish to bring a greater understanding of the artistic trends present in turn-of-the-century Montreal and how Nelligan uses literary techniques to incorporate the principal techniques and ideas of those artistic currents in his work. We also wish to show the transdisciplinary nature of Nelligan’s work and his great sensibility to the relationships between the arts, even if he practiced only literature during his lifetime.
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Les réjouissances populaires en Amérique française et la construction d’identités sociales (1770-1870)

Dumont, Mikael 08 1900 (has links)
Cette thèse porte sur les rôles sociaux des réjouissances populaires dans les communautés rurales francophones de l’Amérique du Nord entre les années 1770 et 1870. Elle aborde le sujet de la fête en dirigeant plus précisément son regard sur la festivité. L’objectif principal est de mettre en lumière comment les festivités, que nous appelons réjouissances populaires, influencent le fonctionnement des sociétés francophones nord-américaines. Quels rôles les réjouissances populaires jouent-elles dans la vie sociale des habitants de ces sociétés? Quels impacts ont-elles sur les identités individuelles et collectives? Conservent-elles les mêmes caractéristiques d’une société à l’autre ou s’adaptent-elles à des environnements et à des contextes différents? Comment se développent-elles et évoluent-elles au fil du temps? Quels sont les éléments qui influencent leur évolution? Afin de répondre à ces questions, l’accent est mis sur l’étude de certaines réjouissances populaires au sein de quatre populations rurales d’origine française, c’est-à-dire les habitants de la vallée du Saint-Laurent, de la région de Détroit, du Pays des Illinois et de la Louisiane (plus précisément les habitants d’origine acadienne). En se fondant sur des monographies publiées, des manuscrits personnels, de la correspondance ecclésiastique, de la littérature de fiction et des travaux de folkloristes, chacun des cinq chapitres représente une étude de cas qui permet de montrer comment les réjouissances populaires sont influencées par le contexte dans lequel les habitants vivent et comment la sociabilité festive intervient dans la construction de différentes identités sociales, c’est-à-dire des identités de race, de genre et de classe. Dans le premier chapitre, le regard porté sur les noces des Canadiens et des Louisianais d’origine acadienne à la fin du XVIIIe siècle et au milieu du XIXe siècle fait ressortir que la nourriture, la boisson, la musique et la danse sont très présentes, mais surtout que ces festivités sont le théâtre de nombreux rites de passage s’adressant au nouveau couple, et souvent plus particulièrement à l’épouse, qui permettent à la communauté de contrôler la reconnaissance et l’officialisation de leur union sociale et sexuelle. Dans le deuxième et le troisième chapitre, l’analyse de la guignolée, de l’Épiphanie et surtout du carnaval au Canada, à Détroit ainsi que dans les villages du Pays des Illinois permet de montrer que cette période festive est influencée par le climat hivernal des colonies nordiques et qu’elle demeure un moment fort de la vie sociale des habitants. Elle est, entre autres, synonyme, dans les trois régions, de rencontres, de soupers et de bals au cours desquels les habitants déterminent ceux qui ont le droit de se fréquenter, c’est-à-dire des jeunes issus du même rang social, et ceux qui font partie intégrante de leur communauté et ceux qui en sont exclus, c’est-à-dire des habitants plus démunis (vallée du Saint-Laurent) ou des Noirs et des Autochtones (Pays des Illinois). Dans le quatrième chapitre, l’étude de l’évolution de la culture dominicale des Louisianais d’origine acadienne met en lumière comment, malgré le succès, au fil du temps, de l’Église catholique dans ses tentatives d’imposer la sanctification de cette journée, les bals de maison perdurent, en étant transférés au samedi, et participent à la construction de l’identité raciale de cette population. Dans le dernier chapitre, l’examen de l’évolution des réjouissances de la plantation du mai expose l’efficacité des rapports de réciprocité pour solidifier et renforcer la hiérarchie sociale dans les campagnes canadiennes, c’est-à-dire entre les habitants et un membre de l’élite locale (seigneur ou capitaine de milice). Cette thèse contribue à enrichir l’historiographie de la fête en Amérique française qui aborde très peu le sujet des réjouissances populaires rurales sous l’angle de la sociabilité festive. Elle montre que ces réjouissances sont intimement liées aux aspects contextuels de chacune des quatre régions étudiées, c’est-à-dire la démographie, la présence d’autres groupes ethniques, le climat, la géographie, les rapports genrés, l’économie, la situation politique et la hiérarchie sociale. Les habitants francophones des milieux ruraux adaptent leurs réjouissances populaires aux particularités de leur société, mais elles préservent tout de même, parfois jusqu’aux années 1870, leurs fonctions régulatrices de reproduction des hiérarchies sociales, économiques, genrées et raciales. En d’autres mots, elles sont un outil permettant à ces francophones, non seulement d’affirmer leur identité d’origine française, mais aussi d’identifier clairement les personnes qui peuvent ou qui ne peuvent pas se réclamer de cette identité et les inégalités qui sont produites à l’intérieur de ce processus. / This thesis focuses on the social roles of popular celebrations in rural French-speaking communities of North America between 1770 and 1870. It approaches the subject of festivals by looking more precisely at the festivity. The main objective is to highlight how the festivities, which we call popular celebrations, influence the functioning of North American francophone societies. What roles do popular celebrations play in the social life of the inhabitants of these societies? What impacts do they have on individual and collective identities? Do they retain the same characteristics from one society to another or do they adapt to different environments and contexts? How do they develop and evolve over time? What are the elements that influence their evolution? In order to answer these questions, the focus is on studying certain popular celebrations among four rural populations of French origin, namely the inhabitants of the St. Lawrence Valley, the Detroit region, the Illinois Country and Louisiana (more specifically, the inhabitants of Acadian origin). Based on published monographs, personal manuscripts, church correspondence, fictional literature and the work of folklorists, each of the five chapters represents a case study that shows how popular celebrations are influenced by the context in which people live and how festive sociability is involved in the construction of different social identities, such as those relating to race, gender and class. In the first chapter, a look at the weddings of Canadians and Louisianans of Acadian origin in the late 18th and mid-19th centuries reveals that food, drink, music and dance are very much in evidence, but above all that these festivities are the scene of many rites of passage for the new couple, and often more particularly for the wife, allowing the community to control the recognition and formalization of their social and sexual union. In the second and third chapters, the analysis of the guignolée, Epiphany and especially the carnival in Canada, Detroit and the villages of the Illinois Country shows that this festive period is influenced by the winter climate of the northern colonies and that it remains a key moment in the social life of the inhabitants. Among other things, it is synonymous in all three regions with meetings, dinners and balls during which residents determine who has the right to court with whom, that is, young people of the same social rank, and those who are an integral part of their community and those who are excluded from it, that is, poorer residents (St. Lawrence Valley) or Blacks and Indigenous people (Illinois Country). In the fourth chapter, the study of the evolution of the Sunday culture of Louisianans of Acadian origin highlights how, despite the success, over time, of the Catholic Church in its attempts to impose the sanctification of this day, house balls persist, being transferred to Saturdays, and contribute to the construction of this population’s racial identity. In the last chapter, an examination of the evolution of the May Day celebrations shows the effectiveness of reciprocal relationships in reinforcing and strengthening the social hierarchy in rural Canada, that is, between country people and a member of the local elite (seigneur or militia captain). This thesis enriches the existing historiography of festival in French America, which hardly addresses the subject of rural popular celebrations from the perspective of festive sociability. It shows that these celebrations are closely linked to the contextual aspects of each of the four regions studied, i.e. the demography, the presence of other ethnic groups, the climate, the geography, the gender relations, the economy, the political situation and the social hierarchy. Francophone inhabitants of rural areas adapt their popular celebrations to the particularities of their society, but those celebrations still preserve, sometimes until the 1870s, their regulatory functions of reproducing social, economic, gender and racial hierarchies. In other words, they are a tool that allows these Francophones not only to affirm their identity of French origin, but also to clearly identify the people who can or cannot claim this identity and the inequalities that are produced within this process.
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Mille après mille : mobilité, célébrité et mémoire des artistes populaires après «l'exode»

Lavoie, Pierre 09 1900 (has links)
L’histoire des arts et de la culture au Québec comporte plusieurs exemples de « retours d’Europe » et de « triomphes français » depuis les séjours de formation outre-Atlantique des « exotiques » jusqu’aux succès des chansonniers sur les scènes parisiennes. Or, entre le début des années 1930 et le milieu des années 1950, de nombreux artistes populaires montréalais font plutôt l’expérience de la tournée américaine. Année après année, ces artistes sillonnent les routes de la Nouvelle-Angleterre pour divertir le public francophone présent dans les villes industrielles et dans les villages forestiers de la région, se rendant même parfois jusqu’à New York. Pourtant, cet épisode de grande mobilité est pratiquement absent de l’histoire, de la mémoire et du patrimoine culturel au Québec et aux États-Unis. Au-delà de l’impact de la Grande Dépression sur la scène culturelle montréalaise et de celui de la Deuxième Guerre mondiale sur la possibilité de séjourner en Europe, si ces artistes ont tourné leur regard vers l’Amérique, c’est parce qu’ils évoluent dans un espace transnational autant géographique que symbolique, hérité de l’époque des grandes migrations intracontinentales, puis réactivé et reconfiguré par l’avènement des médias sonores et audiovisuels comme le disque, la radio et le cinéma. L’histoire de la célébrité médiatique de Mary « La Bolduc » Travers, de Rudy Vallée et de Jean Grimaldi proposée dans cette thèse permet d’accéder aux différentes strates de ce phénomène à la croisée de l’histoire culturelle, de l’histoire des médias et de l’histoire des migrations. Leurs récits enchevêtrés révèlent ainsi les modalités de la mobilité migratoire, artistique et médiatique au sein — et parfois à l’extérieur — de la « communauté imaginée » canadienne-française. L’étude des critères de la patrimonialisation des artistes éclaire en partie les causes de l’oubli de cet épisode de la culture francophone en Amérique du Nord, comme : le rejet de la mobilité dans la mise en récit des formations nationales et ethnoculturelles ; la marginalisation historique des arts populaires ; et la méfiance que suscitent à l’époque les États-Unis au sein des élites culturelles et politiques à travers le monde. / Art history and cultural history in Quebec present many examples of “retours d’Europe” and of “French triumphs,” from the formative overseas stays of the “exotiques” in the 1910s to the stage success of Quebec “chansonniers” in Paris in the 1950s and 1960s. However, between the early 1930s and the mid-1950s, some of the most famous French-speaking artists based in Montréal preferred to go on tour in the United States. Many of them traveled New England year after year, sometimes going as far as New York City, to cheer the French-speaking public present along the way in the industrial cities of the region. Yet this episode of high mobility is almost absent from history, memory and cultural heritage in Quebec—and even more so in the United States. Beyond the impact of the Great Depression on Montréal’s cultural scene and of the Second World War on the possibility of visiting Europe, these artists have turned their eyes towards America because they participated in a transnational space, both geographical and symbolic, inherited from an era of great intracontinental migrations, then reactivated and reconfigured by the advent of sound and audiovisual media—discs, radio and cinema. By studying the history of the celebrity of Mary “La Bolduc” Travers, Rudy Vallée and Jean Grimaldi, this thesis attempts to access to the various layers of this phenomenon at the crossroads of cultural history, media history and migration history. Their intricate narratives therefore reveal the modality of mobility involved inside—and often times outside—of the French Canadian “imagined community.” By analyzing the heritagization process of these artists, it is possible to isolate some of the causes the oblivion of this transnational episode of francophone culture in North America, such as the rejection of mobility in the formation of national and ethnic identity narratives; the historical marginalization of popular arts; and the mistrust of the United States among cultural and political elites around the world at the time.
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Ktf ; suivi de, La culture populaire et le rire comme instruments de détournement des discours dominants et de la culture consacrée dans Borderline et La brèche de Marie-Sissi Labrèche

Francoeur, Isabelle 08 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / Ktf, la première partie de ce mémoire, est un récit au « je » qui tente de reproduire le parler des jeunes québécois. Il présente une vision des relations amoureuses au temps des nouvelles technologies à travers les yeux d’une jeune femme de 20 ans souffrant de dépendance affective. Le discours se double d’une réflexion sur l’endoctrinement par les discours sociaux qui poussent à accorder une grande importance au paraître. La narratrice, par son point de vue à la fois sarcastique et aliéné, s’attarde à raconter son banal quotidien, tout en reconduisant une multitude de stéréotypes et en pigeant allègrement dans le répertoire du kitsch et des pensées préconçues. Toutefois, grâce à son sens de l’autodérision, la narratrice insuffle à son récit une bonne dose de ridicule ce qui a pour effet de dévoiler le vide de sens qui sous-tend cette culture du paraître. La seconde partie de ce mémoire est un essai qui s’intéresse la culture populaire et au rire comme instruments de détournement des discours dominants et de la culture consacrée dans Borderline et La brèche de Marie-Sissi Labrèche. Cet essai en trois parties s’attarde d’abord à faire ressortir les références au tragique dans les deux récits de l’auteure, afin de montrer comment leurs héroïnes Sissi et Kiki sont oppressées par les grands discours du système officiel. Ensuite, les parties deux et trois portent sur le détournement que les narratrices font subir au tragique en le confrontant à diverses manifestations de la culture populaire comique, dont le kitsch, le grotesque, le ridicule, le carnavalesque et le trash. / Ktf, the first part of this M.A. Thesis, is a narrative that attempts to reproduce the orality of young people in Quebec. It presents a vision of love relationships in the age of new technologies through the eyes of a 20-years-old girl suffering from emotional dependence. The discourse is coupled with a reflection on indoctrination by social discourses that give great importance to appearing. The narrator, from her sarcastic and alienated point of view, dwells on her banal daily life, while reiterating a multitude of stereotypes and while gleefully pumping into kitsch repertoire and preconceived thoughts. However, thanks to her sense of self-deprecation, the narrator infuses her story with a good dose of ridicule, which has the effect of revealing the meaninglessness that underlies this culture of appearances. The second part is an essay on popular culture and laughter as instruments for diverting dominant discourses and consecrated culture in Borderline and La brèche by Marie-Sissi Labrèche. This three-part essay focuses first on highlighting references to tragedy in the author's two narratives, in order to show how their heroines Sissi and Kiki are oppressed by the great rhetoric of the official system. Then, parts two and three analyze how Labrèche turns away the tragic by confronting it with various manifestations of comic popular culture, including kitsch, grotesque, ridiculous, carnivalesque and trash.

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