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Jeux de Rubans par Emna Belhaj Yahia et Les Intranquilles d’Azza FilaliBen Amara Jonsson, Nadia January 2019 (has links)
Ce mémoire a pour ambition d’être une critique littéraire avec une optique qui se veut socioféministe de Jeux de rubans par Emna Belhaj Yahia et Les intranquilles, d’Azza Filali. Les romans traitent de la Révolution de jasmin en Tunisie. Les deux femmes de lettres examinent dans leurs romans respectifs les thèmes de l’émancipation, de l’avenir de la femme tunisienne et de l’éducation dans une société en pleine métamorphose. Dans Jeux de rubans et Les Intranquilles sont abordés les thèmes du malaise et de l’angoisse mentale dans une société turbulente et changeante avec l’incertitude de l’avenir de la Tunisie. Les questions principales sont comment ces écrivaines traitent les thèmes centraux du port du voile, de l’émancipation de la femme tunisienne, du divorce et comment ces thèmes sont liés à la Révolution de jasmin. Emna Belhaj Yahia et Azza Filali traitent toutes les deux de la lutte de la femme sous son aspect psychologique et ses effets sur la famille proche face aux événements autour de la Révolution. Les mouvements politiques sont symbolisés dans une certaine mesure à travers les habits des personnages principaux. / This thesis is a literary study based on feminist-social theories of the novels Jeux de rubans by Emna Belhaj Yahia and Les Intranquilles by Azza Filali. The books both analyse the Jasmine revolution in Tunisia. The authors examine the future role of the Tunisian woman and her continuous emancipation and education in a society that is metamorphosing into something new. Both authors study mental troubles and the stress that follows and with an uncertain future of Tunisia. Jeux de rubans and Les Intranquilles examine the themes of discomfort and anxiety that come with living in a turbulent, changing society and with an incertitude of the future. The principal questions are: how the writers treat the central themes of wearing a veil, the emancipation of the Tunisian woman, the divorce and how these themes are connected to the Jasmin revolution? Emna Belhaj Yahia and Azza Filali portrait the female struggle through women’s psychological angle and the effect on the closest ones during the time of the revolution. The political movements are to an extent symbolized by the clothes worn by the main characters.
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Deux générations de femmes : une étude comparative entre les littératures et les théories féminines françaises et chinoises (1958-2005) / Two generations of women : a comparative study between French and Chinese feminine literatures and theories (1958-2005)Luan, Hesha 06 April 2018 (has links)
Depuis la Révolution française où émerge le féminisme moderne, plus de deux siècles se sont écoulés, et la condition féminine a profondément changé à l’échelle mondiale. On distingue trois générations de femmes : universaliste, différentialiste et postmoderniste, qui se superposent. Le présent travail vise à étudier les deux premières générations de femmes en France et en Chine dans la période contemporaine, ainsi que les représentations littéraires du féminisme dans les deux cultures. Cette thèse est à la fois une étude des parallèles littéraires et une étude des influences. En confrontant les littératures et les théories féministes françaises et chinoises, nous tenterons d’examiner si elles soulèvent les mêmes questions, quels sont les apports de chaque génération, ainsi que les difficultés qu’elles ont rencontrées, et quels sont les invariants de chacune des deux générations féminines qui ont œuvré quasiment dans un même temps, mais dans deux espaces différents, voire séparés. De surcroît, une étude des influences permet de prendre la mesure de la réception des littératures et des théories féministes françaises en Chine. / Since the French Revolution, which foreshadows modern feminism, more than two centuries have passed, women’s status has changed profoundly on a world scale. We distinguish three generations of women: universalist, differentialist and postmodernist. The present work aims to study the first two generations of women in France and China in contemporary times, as well as the literary representations of feminism in both cultures. This thesis studies the literary parallels and the influences. By confronting French and Chinese feminist literatures and theories, we will try to examine if they raise the same questions: what are the contributions and the difficulties of each generation, and what are the invariants of each of the two female generations which took place almost at the same time, but in two different spaces. In addition, a study of influences reveals the reception of French feminist literatures and theories in China.
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Margareta Miller-Verghy ou un destin de femme-écrivain à la fin du XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle / Margareta Miller-Verghy or a destiny of woman writer at the end of the XIXth century and in the first half of the XXth centuryDumitru, Mihaela 20 December 2018 (has links)
Dans la deuxième partie du XIXe siècle, les femmes qui osent écrire et publier sont encore très peu nombreuses. Face à une société qui les rejette ou qui les traite de bas bleus, elles sont à la recherche de solutions et celles qu’elles trouvent sont soit se cacher sous des apparences d‘hommes et publier sous pseudonyme, soit par contre, approfondir le féminin et écrire une littérature du moi : journal, autobiographie, roman épistolaire.Margareta Miller-Verghy (1865-1953), une écrivaine ignorée par les histoires littéraires, qui est pourtant parmi les premières écrivaines francophones roumaines, commence sa carrière littéraire en publiant sous pseudonyme. Ses romans, dont le dernier Blandina, qui paraît à titre posthume et en traduction roumaine, témoignent de cette littérature à forte dimension autobiographique. Son destin traverse deux siècles et peut être considéré comme représentatif du chemin que la femme-écrivain parcourt à partir de l’époque du mépris et de la méfiance du XIXe siècle, jusqu’à la pleine acceptation, au XXe siècle.Margareta Miller-Verghy naît à Jassy, Roumanie, mais passe son enfance et plus tard sa jeunesse à Genève, dans un milieu non seulement francophone, mais aussi multilingue. Ainsi s’explique son penchant pour les langues et son talent de traductrice qu‘elle exerce dans un premier temps en traduisant en français l’œuvre de Mihail Eminescu, le plus grand poète roumain. Après une licence en Sciences Sociales, obtenue toujours à Genève, elle devient directrice de l’Asile Elena Doamna, à Bucarest, et en cette qualité elle publie des ouvrages à contenu didactique, dont une méthode d’apprentissage du français, qui est parmi les premières de ce genre. Sa carrière d’écrivaine commence en 1883 avec une nouvelle parue sous le pseudonyme Marmil et continue par trois romans, le premier, Theano, paru en Roumanie et en France en 1919 et respectivement en 1921, le deuxième Cealaltă lumină (L’Autre Lumière), en 1944, un témoignage de l’accident à la suite duquel elle a perdu sa vue et le dernier Blandina (1980), qui est en fait le premier de ce cycle autobiographique. En dehors de cette activité dans le champ de la littérature, elle milite pour la littérature féminine, en publiant une anthologie intitulée Evoluţia scrisului feminin în România(Évolution de l’écrit féminin en Roumanie), s’intéressée aux arts, dirige pour une vingtaine d’année une institution qui organisait des projets culturels, La Maison d’Art, et exerce une importante activité charitable, surtout pendant la première guerre mondiale.La biographie de cette femme-écrivain, accompagnée par l’édition critique de son roman le plus connu constituent l’objet de la thèse que nous avons créée, mais pour que son œuvre et son activité si diverse et si complexe soient connues et appréciées par les générations futures, la recherche très laborieuse que nous avons réalisée dans les archives doit être élargie par un travail d’édition et de réédition. Continuer cette étude par une monographie, par une nouvelle édition du roman Blandine, par une édition d’œuvres nous semble un devoir pour les années à venir. / In the second half of the nineteenth century, women who dare to write and publish are still very few. Faced with a society that rejects them or treats them as blue bottoms, they are looking for solutions and those they find are either to hide under the appearance of men and publish under pseudonym, to be against, deepen the feminine and write a literature of the self: journal, autobiography, novel letter writer. Margareta Miller-Verghy (1865-1953), a writer ignored by literary histories, who is among the first French-speaking Romanian writers, begins her literary career publishing under pseudonym. Her novels, including the last one, "Blandina", appear posthumous and in Romanian translation testify to this literature with a strong autobiographical dimension. Her destiny goes back two centuries and can be considered representative for the path that the female writers travel from the time of contempt and mistrust of the nineteenth century to the full acceptance in the twentieth century.Margareta Miller-Verghy was born in Jassy, Romania, but spent her childhood and later her youth in Geneva, not only in a French environment, but also in a multilingual one. This explains her penchant for foreign languages and her talent as a translator, which she makes use of when translating into French the work of Mihail Eminescu, the greatest Romanian poet. After a bachelor's degree in Social Sciences, while still in Geneva, she became director of the Elena Doamna Asylum in Bucharest and in this quality she published books with didactic content, including a method of learning French, which is among the premieres of this kind. Her writing career began in 1883 with a short story published under the pseudonym Marmil and continued with three novels, the first, Theano, published in Romania and France in 1919 and respectively in 1921, the second "Cealaltă lumină" ("The Other Light"), in 1944, a testimony of the accident in which she lost her eyesight, and the last "Blandina" (1980), which is actually the first of this autobiographical cycle. Apart from this activity in the field of literature, she advocates for women's literature, publishing an anthology entitled "Evoluția scrisului feminin în România" ("Evolution of the female writing in Romania"). She is interested in arts, directs for twenty years an institution that organizes cultural projects, The House of Art, and has a significant charitable activity, especially during the First World War.In order for her work, which is so diverse and so complex, to be known and appreciated by future generations, the very laborious research we have carried out in the archives must be expanded by editing and re-editing. To continue this study with a monography, with a new edition of the novel "Blandine", with an edition of gathered works seems to us a duty for the years to come.
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Les parcours homosexuels et les styles de conjugalité chez les lesbiennes vivant en couple / Homosexual pathways and conjugality styles among lesbians living in couplesCostechareire, Celine 15 January 2018 (has links)
Cette recherche doctorale se consacre à l’homosexualité féminine et s’attarde sur les manières dont elle peut être vécue d’un milieu social à un autre. En France, de nos jours, à l’exception de quelques travaux, les travaux consacrés à l’homosexualité féminine apparaissent encore peu nombreux. À la croisée de la sociologie de l’homosexualité et de la sociologie de la famille, cette recherche s’intéresse ainsi à un objet d’étude encore mal connu. Les résultats rapportés dans cette recherche ont, en outre, pour originalité d’appréhender le vécu de l’homosexualité en termes d’appartenance sociale. Cette recherche se décompose en deux temps. La première partie s’intéresse à la pluralité des manières de vivre l’homosexualité observée entre les lesbiennes et qui, à l’échelle de l’individu, jalonne un « parcours homosexuel ». Le parcours est entendu comme un cheminement par lequel l’individu va découvrir et expérimenter ses préférences sexuelles, puis se construire et se positionner à l’égard de l’homosexualité. Il se décline en différents processus et invite à saisir l’affirmation des orientations homosexuelles par le biais d’une succession d’étapes. À cet égard, les analyses révèleront combien il apparaît important d’appréhender la place qu’occupe l’homosexualité dans la définition de soi, la conjugalité et les sociabilités au fil du parcours et de l’affirmation des préférences sexuelles. Evoluant dans le temps, cette place apparaît étroitement corrélée à la propension à la stigmatisation et à l’intériorisation du stigmate, deux éléments qui varient d’un milieu social à un autre. Cette recherche s’intéresse, par ailleurs, aux correspondances qui s’établissent entre les parcours homosexuels et les styles de conjugalité, entre les manières de vivre l’homosexualité et les manières de « faire couple ». L’analyse s’applique à dégager les différentes étapes du parcours menant à la stabilité conjugale et à pointer, en ce sens, l’interdépendance qui se noue entre la conjugalité et les parcours homosexuels. Il apparaît important d’appréhender les manières de faire couple et les manières de vivre l’homosexualité dans une même dynamique. La conjugalité est, par ailleurs, en partie étudiée par le biais de sa dimension matérielle. En s’intéressant à des couples lesbiens cohabitant, l’observation s’attarde, en effet, sur la pluralité des formes de conjugalité qui s’édifient au sein de l’habitat. Les investigations portent sur les formes de conjugalité contemporaines et sur le rôle d’acteur qu’endosse chaque conjoint dans l’élaboration de sa relation. De nos jours, la prise de distance à l’égard des formes de conjugalité traditionnelle - certes relative d’un milieu social à un autre - invite les partenaires à inventer leur relation, à prendre une part active dans la construction de leur union. La recherche s’ancre dans la nouveauté de ces phénomènes observés. / This doctoral research is devoted to female homosexuality and focuses on the ways in which it can be lived/experienced from one social milieu/background to another. Currently, in France, there are few studies focusing on female homosexuality. At the crossroads of the sociology of homosexuality and the sociology of the family, this research is thus exploring a topic yet little known in sociology. Furthermore, the originality of this research lies in its approach as it apprehends the experience of homosexuality in terms of/from the standpoint of/from the perspective of social belonging.This research breaks down in two stages. The first part focuses on the plurality of homosexual livelihoods observed amongst lesbians which, at the individual level, punctuates a "homosexual journey". The journey is understood as a process through which the individual will discover and experience her sexual preferences, then build and position herself with regard to homosexuality. It comes in sequential processes leading to the affirmation of homosexual orientations. In this respect, the analyzes will reveal how important it is to understand the role played by homosexuality in self-discovery, conjugality and sociability during this journey and the emergence of sexual preferences. Evolving over time, this role appears to be closely correlated with the propensity to stigmatize and the internalizing of the stigma, two elements that vary from one social milieu to another.Furthermore, this doctoral thesis enquires the connections between a) the different homosexual pathways and the different styles of conjugality; b) the ways in which homosexuality is lived and the ways of "being a couple". The analysis aims at identifying the different stages of the path leading to conjugal stability and to point out, the interdependence between conjugality and homosexual pathways. It appears important to understand the ways to make a couple and ways of living homosexuality in the same dynamic. Otherwise, conjugality is partially studied through its material dimension. By looking at cohabiting lesbian couples, the observation dwells on the plurality of forms of conjugality that are built in the habitat. The investigations focus on the contemporary forms of conjugality and the role that each partner plays in the development of their relationship. Nowadays, a shift of focus from the forms of traditional conjugality - indeed varying from one social milieu to another - encourages the partners to invent their relationship and take an active part in the construction of their union. Research is rooted in the novelty of these observed phenomena.
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Tours et détours du genre : les avatars de l'écriture féminine africaine américaine autour de Harriet Jacobs, Harriet Wilson et Hannah Crafts / Genre and Gender Issues in Early Black Women's Writings. A Comparative Study of Harriet Jacobs, Harriet Wilson and Hannah CraftsZaaraoui, Karima 22 January 2015 (has links)
L’étude comparative de Incidents in the Life of a Slave Girl (Harriet Jacobs), Our Nig ; Sketches from the Life of a Free Black (Harriet Wilson) et The Bondwoman’s Narrative (Hannah Crafts) s’attache à ouvrir de nouvelles perspectives sur la singularité du sujet féminin noir dans les anfractuosités de l’écriture autobiographique du récit d’esclave. Si ces femmes auteurs se constituent en témoins privilégiés de la condition féminine noire de l’Amérique « antebellum », elles n’engagent pas moins leur plume dans l’activisme. L’enjeu de cette thèse est de revenir sur les liens entre écriture et féminin en prenant comme point de départ l’œuvre elle-même, fût-elle autobiographie ou fiction. La saisie de soi et du monde et la quête identitaire sont des thèmes fondamentaux de la tradition romanesque africaine américaine où des voix marquantes se succèdent. L’affranchissement du genre autobiographique s’affirme comme instance de survie où la mise en perspective de la fiction permet de révéler la vérité du sujet. Ainsi, la question du genre constitue la trame de ce panorama où sont examinés la nature du discours du sujet noir, l’écriture du corps féminin, et le théâtre « ima-gyn-aire » d’un sujet en crise. En véritable héritière de Dickens et Byron, Hannah Crafts s’attache à créer des correspondances entre les genres, tandis que Harriet Wilson adresse une lettre ouverte à Emerson et Harriet Jacobs subvertit le roman sentimental. Ces trois femmes situent, contre toute attente, l’esthétique du récit d’esclave au carrefour de la littérature autobiographique, sentimentale, gothique et picaresque. Nous verrons, à travers ce travail, que ce n’est pas tant l’anatomie qui distingue le sujet mais plutôt la façon qu’a le sujet de se ranger d’un côté ou de l’autre du genre ; le sujet féminin peut désormais évoluer dans un nouvel espace le libérant de l’emprise du masculin. Cette thèse est également l’occasion d’une réflexion sur la dialectique de l’historicité et la littérarité où l’engagement politique de l’auteur du récit d’esclave, qui est appelé à s’imposer comme littérature, invite à porter un nouveau regard sur la production littéraire féminine avant-gardiste, et ainsi donner un nouvel élan à la littérature africaine américaine. / The comparative study of Incidents in the Life of a Slave Girl (Harriet Jacobs), Our Nig ; Sketches from the Life of a Free Black (Harriet Wilson), and The Bondwoman’s Narrative (Hannah Crafts) aims at opening up new perspectives on the specificity of the female subject, through the slave narrative’s autobiographical writing. If these women writers stand as privileged witnesses of the female condition in Antebellum America, they do not remain passive nonetheless. The aim of this dissertation is to approach the links between « writing » and « feminine », by taking into account the text itself, be it autobiographical or fictionalized. Significantly enough, self-consciousness, identity and the construction of a self through writing are definitely major components of the African American literary tradition in which outstanding voices are singled out. The slave narrative tends to drift away from autobiography in order to afford its survival and conforms to the conventions that proved successful, thus revealing the truth of the subject. In this perspective, gender is the key issue of this study which brings an exclusive insight on black women’s writing. Discursive difference, writing the female body, and a staged conflicted subject are the core themes of this work. As a follower of Dickens and Byron, Hannah Crafts creates a unique blend of genres, while Harriet Wilson’s modus operandi is to rewrite Emerson’s reflections on society, and Harriet Jacobs offers a subversion of the sentimental novel. By all means, these female slave narratives’ « tour de force » lies in the aesthetics and poetics of the genre located at the crossroads of autobiography, sentimental fiction, the gothic and the picaresque. The subject determines its own sexuation, which enables the female subject to break free from the male subject. This dissertation also offers the opportunity to raise the question of history and literature. The slave narrative falls within the frame of literature as the writer’s political stance is an invitation to reconsider avant-garde women’s literary production within the African American literary canon.
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Les relations emploi-famille en Europe. Fondements socio-économiques des comportements féminins en Allemagne, Espagne, France, aux Pays-Bas et Royaume-Uni.Thevenon, Olivier 06 January 2003 (has links) (PDF)
Notre thèse propose une analyse comparée des comportements féminins adoptés en matière de coordination emploi/famille en Europe. Une revue critique des fondements des modèles micro-économiques d'offre de travail est tout d'abord présentée. On montre que, en considérant que les relations établies entre les membres d'une famille n'ont qu'une valeur instrumentale, les approches utilitaristes « standards » opèrent un réductionnisme incapable de saisir l'hétérogénéité des arbitrages réalisés en matière de coordination emploi/famille. Face à cette ligne d'argumentation, nous suggérons, dans une deuxième partie, que ces arbitrages varient en fonction de la nature des relations valorisées par les conjoints du ménage, et impliquent des « modèles » alternatifs de coordination emploi/famille. Nous soutenons alors que les pays appuient de façon variable ces différents modèles à travers leurs politiques et le système institutionnel mis en place pour réguler les relations emploi/famille. Des différences de régimes ont alors été identifiées décrivant les cohérences établies entre des types de politiques et le privilège donné à certains modèles, en adaptant pour cela la typologie des régimes de Bien-être identifiée par ESPING-ANDERSEN. Cette distinction nous a permis d'émettre certaines hypothèses sur les différentes configurations de relations entre le processus de constitution de la famille et l'offre féminine de travail devant être observées en Allemagne, Espagne, France, aux Pays-Bas et Royaume-Uni, dont la pertinence est vérifiée dans la troisième partie de la thèse à partir des Enquêtes Européennes sur les Forces de Travail publiées annuellement de 1992 à 1999. La perspective ouverte par la Stratégie Européenne pour l'Emploi pour promouvoir la participation des femmes à l'emploi est finalement discutée.
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La stérilité féminine Prise en charge actuelle en FranceBarillier, Hélène 07 June 2007 (has links) (PDF)
15 à 20 % des couples français sont amenés à consulter pour un problème de fertilité. Les étiologies principales de la stérilité féminine sont les troubles de l'ovulation, les salpingites infectieuses, l'endométriose, le syndrome Distilbène, les troubles de la glaire cervicale et les malformations cervico-vaginales. Un bilan d'exploration de la femme complet, précis et méthodique doit être établi pour situer l'origine du trouble afin d'appliquer le traitement le plus adapté. Le traitement de la stérilité se fait essentiellement par chirurgie et par induction de l'ovulation. En cas d'échecs répétés, une procréation médicalement assistée peut être proposée aux couples. L'insémination intra-utérine et la fécondation in vitro classique sont les deux techniques principales indiquées dans la stérilité féminine. Malgré les progrès de la science, un tiers des couples stériles ne peuvent réaliser leur projet parental par la médicalisation. Pour aboutir à ce désir d'enfant, ils peuvent avoir recours soit aux dons de gamètes ou d'embryons, soit à l'adoption.
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Devenir femme au Congo : recherche exploratoire en milieu urbain sur le savoir-être et l'intimité féminine à travers l'interaction mère-filleMissongo, Jessica January 2007 (has links) (PDF)
La présente recherche a pour but de mieux cerner les spécificités culturelles locales qui défient les stratégies d'amélioration sanitaire visant les femmes à Brazzaville. Nous avons émis deux hypothèses: (1) il existe un savoir informel sur l'hygiène et le savoir-être, (2) la transmission de ce savoir participe à la construction d'une identité culturelle individuelle et collective féminine. Nous nous sommes donc posé la question suivante: Comment les mères et les filles de Brazzaville perçoivent le savoir-être féminin et de quelle manière les mères transmettent ce savoir à leurs filles à travers l'hygiène féminine? Notre recherche exploratoire a suivi une démarche ethnographique pour une étude de terrain à Brazzaville, en été 2004. Elle a favorisé la description et la collection de données grâce à une triangulation méthodologique: observation, journal de bord et entrevues, assurant la crédibilité de nos résultats. Ces derniers ont révélé que l'hygiène désigne aussi bien la propreté que la sexualité. C'est une marque sociale de féminité d'entretien de son corps, impliquant la probabilité de trouver un mari. Les résultats ont également confirmé le rôle de la transmission de savoir-être mère-fille dans l'intégration sociale. Toutefois, des éléments de la vie urbaine soit la rumeur, la confusion entre croyances, sens commun et réalités médicales, les NTIC (nouvelles technologies de l'information) ou les réseaux de copines interfèrent avec la transmission, créant des contradictions. Un constat s'impose: la prévention sanitaire doit utiliser ces spécificités et contradictions locales à son compte les nouveaux supports de circulation du savoir informel. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Savoir-être, Femme, Afrique, Développement, Sens commun, Hygiène, Corps, Interactions, Relation Mère-fille.
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Hors champ : la marginalisation des femmes québécoises devant et derrière la caméraGarneau, Marie-Julie January 2009 (has links) (PDF)
Prenant le relais sur les formes écrites dites traditionnelles, les images cinématographiques et télévisuelles, issues de cette nouvelle ère des communications dans laquelle nous baignons depuis quelques décennies à peine, ont désormais une importance capitale. Puisque c'est bien souvent à travers ces médias de masse que l'on se forge une opinion et un point de vue sur le monde qui nous entoure, l'énorme pouvoir politique et économique lié à ceux qui contrôlent ce qui sera vu ou non sur nos écrans est donc aujourd'hui indéniable. Or, les femmes québécoises ont longtemps été exclues de la sphère publique, la place qui leur était réservée au sein de l'industrie audiovisuelle reflétant ce que l'on attendait d'elles dans la société traditionnelle en général, soit un rôle de soutien et d'assistance aux hommes, une place de second ordre. Et jusqu'à ce qu'elles parviennent à la réalisation, elles n'avaient aucune emprise sur les représentations féminines à l'écran.
Ainsi, les hommes cinéastes ont-ils véhiculé à outrance les stéréotypes de la femme au foyer ou de la femme hypersexuée : des femmes passives, dépendantes et soumises au regard des hommes L'arrivée des femmes aux commandes de la réalisation à la fin des années soixante, dans la foulée de la seconde vague féministe québécoise, leur a donc permis de revisiter l'univers que l'on dit propre aux femmes et de proposer de nouveaux modèles dans lesquels le public féminin était enfin en mesure de se reconnaître. Mais comme le système de production québécois est de nos jours basé sur une critériologie purement commerciale, le cinéma des femmes a connu un recul inquiétant ces dernières années et l'on peut se surprendre de ce que les femmes réalisatrices, représentant pourtant plus de 50 % de la population, se fassent aujourd'hui si rares dans les postes créatifs de l'industrie québécoise. Privées du pouvoir et des privilèges que confère l'accès aux médiums cinématographique et télévisuel, les femmes se retrouvent minorisées et marginalisées au sein de cette industrie développée, contrôlée et financée de tout temps par des hommes. Désormais, on tend à occulter l'apport culturel des femmes réalisatrices et à minimiser la pertinence de la vision des femmes, la diversité des points de vue étant pourtant nécessaire à toute société démocratique, particulièrement la nôtre qui se targue d'être un modèle de multiculturalisme. Se pourrait-il que les industries cinématographique et télévisuelle québécoises privilégient un sexe plutôt que l'autre? Se pourrait-il aussi que le manque de reconnaissance des compétences des femmes et des thématiques dites féminines soit à la base du mépris social dont elles sont victimes dans l'industrie de la part des producteurs, des techniciens et des diffuseurs? Est-ce que ce manque de reconnaissance pourrait expliquer pourquoi l'histoire de notre cinématographie nationale n'a pas jugé bon jusqu'ici de s'attarder au cinéma des femmes? C'est ce que cette recherche tentera de comprendre en mettant en lumière les enjeux importants liés au pouvoir de se raconter et à la place accordée aux minorités dans l'espace public, en l'occurrence ici les femmes québécoises. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, Réalisatrices, Reconnaissance, Identité narrative, Mépris social, Technologie de genre, Industrie audiovisuelle.
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Le conte de fées littéraire féminin de la fin du XVIIe siècleBenureau, Esther January 2009 (has links) (PDF)
En 1690, Madame d'Aulnoy fait paraître à Paris un roman intitulé l'Histoire d'Hippolyte, Comte de Duglas, dans lequel est inséré « L'Ile de la Félicité », reconnu comme étant le premier conte de fées littéraire. À ce dernier succèdent bientôt d'autres contes de différents auteurs qui publient souvent leurs récits sous forme de recueils. Le conte de fées devient rapidement une mode qui s'épanouit dans les salons mondains et à la Cour tout au long de la dernière décennie du XVIIe siècle. L'histoire et la critique littéraires, jusqu'au début du XXe siècle, n'ont souvent retenu de cette période le seul nom de Perrault. Pourtant, les contes de fées ont majoritairement été écrits par des femmes qui, sur fond de Querelle entre Anciens et Modernes, ont participé à la constitution d'un genre qui devient dès lors le support privilégié d'une écriture féminine en quête de reconnaissance. Nous aborderons ainsi les questions relatives à la place accordée à la femme-auteure sous l'Ancien régime, aux origines et à la formation du genre féerique, puis à l'esthétique et la rhétorique qui caractérisent l'écriture du conte de fées littéraire féminin de la fin du XVIIe siècle. À cette fin, nous étudierons un corpus constitué des oeuvres de cinq conteuses: Mesdemoiselles Lhéritier (1664-1734), Bernard (1662-1712), de La Force (1650-1724) et de Mesdames d'Aulnoy (1650-1705) et de Murat (1670-1716), publiées durant la dernière décennie du XVIle siècle. Dans un
premier chapitre, nous nous intéresserons aux conditions d'émergence de la femme-auteure dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Nous nous attacherons ensuite à comprendre la corrélation qui existe entre le genre féerique et l'écriture féminine. Nous tenterons alors de définir le conte et de déterminer son statut dans une littérature plus générale de fiction. Nous verrons enfin que le genre a été impliqué dans la Querelle des Anciens et des Modernes et a ainsi participé de l'accession des femmes à un statut d'écrivain. L'examen des enjeux culturels et sociaux du genre permettra de comprendre, dans un deuxième chapitre, le projet esthétique de nos conteuses. Nous verrons notamment que le conte de fées s'inscrit dans une littérature de divertissement mondain. Nous montrerons par ailleurs comment notre groupe de conteuses, influencé par les grands romans de la génération antérieure des précieuses, s'adonnent, dans leurs récits, à une écriture romanesque du sentiment. Notre troisième chapitre sera consacré à la rhétorique du conte de fées féminin de la dernière décennie du XVIIe siècle. Nous en interrogerons ainsi la valeur pédagogique en nous penchant plus précisément sur les questions relatives au merveilleux et aux moralités des contes. Nous montrerons ensuite comment l'argument de la morale, qui s'avère souvent injustifié, représente pour nos conteuses un moyen de déjouer la censure pour dénoncer une hégémonie masculine. L'étude de certaines figures telle que la fée permettra, par la suite, de comprendre les revendications féminines, d'ordre à la fois littéraire et social, qui sous-tendent l'écriture des contes de fées de la dernière décennie du XVIIe siècle. Une telle étude permettra ainsi de déterminer en quoi la naissance d'un genre et d'une poétique propre aux conteuses de la fin du XVIIe siècle ont contribué à l'accès des femmes au statut d'écrivain. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Conte, Femmes, Genre littéraire, Mondanité, Poétique, XVIe siècle.
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