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Ville des femmes : l’influence des marches exploratoires dans l’appropriation des espaces publicsMaillé-Abxgi, Sarah 09 1900 (has links)
La ville a été construite de façon genrée, créant des disparités quant à l’accès à ses
aménagements et ses espaces publics. Ces inégalités entrainent souvent un sentiment
d’insécurité chez les femmes lorsqu’elles doivent parcourir ces lieux au quotidien. Ainsi, celles-ci
ont tendance à occuper la ville différemment des hommes, en se limitant dans leurs
déplacements et en utilisant de multiples stratégies d’évitements.
Les marches exploratoires tentent de pallier ce sentiment d’insécurité perçu et parfois
exprimé, mais malheureusement souvent ignoré par les personnes en position de pouvoir. Elles
ont comme intention d’explorer en petit groupe un espace donné afin d’analyser ses points forts
et faibles, donc d’en faire ressortir des caractéristiques spécifiques à ce lieu dans un objectif
d’appropriation futur de l’endroit.
L’objectif de ce mémoire est de comprendre comment les marches exploratoires
participent à l’inclusion et la (ré)appropriation des femmes dans les espaces publics urbains. À la
suite des entrevues, trois types de marches exploratoires ayant chacune ses propres
caractéristiques ont été observées. Les résultats obtenus démontrent que la marche exploratoire
devient un outil d’un processus plus large qui peut mener à l’empowerment, lorsque les
participantes font partie intégrante de cette démarche. En ce sens, les activités autour de la
marche permettent aux participantes d’obtenir une voix et une meilleure compréhension des
enjeux urbains. / The city has been constructed along gendered lines, resulting in disparities in access to its
amenities and public spaces. These inequalities often lead to a feeling of insecurity among women
as they navigate these places in their daily lives. Consequently, women tend to occupy the city
differently from men, restricting their movements and employing various avoidance strategies.
Women’s Safety Audits aim to address this perceived and sometimes expressed sense of
insecurity, which, unfortunately, is often disregarded by individuals in positions of power. They
intend to explore a specific area in a small group to analyze its strengths and weaknesses, thereby
highlighting its characteristics, with the idea of appropriation in the future.
This thesis aims to understand how the Women's Safety Audit contributes to the inclusion
and (re)appropriation of women in urban public spaces. Following interviews, three types of
safety audits, each with its own characteristics, were observed. The results demonstrate that the
Women's Safety Audit become a tool within a broader process that can lead to empowerment
when participants are an integral part of this endeavor. In this sense, the activities surrounding
the walk enable participants to gain a voice and a better understanding of urban issues.
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La consommation de pornographie chez des adolescents et les attitudes envers les jeunes filles et la sexualité, les comportements de violence dans les fréquentations ainsi que les comportements de harcèlement sexuelBarbe, Karina 21 February 2021 (has links)
"Cette recherche étudie la relation entre le recours à des activités pornographiques, chez des adolescents québécois masculins, et les attitudes envers les jeunes filles et la sexualité, les comportements de violence dans les fréquentations ainsi que les comportements de harcèlement sexuel envers les jeunes filles. Le recours à des activités pornographiques est mesuré en deux types, plus ou moins actifs, le comportement violent par quatre types de violence et le harcèlement sexuel comprend le harcèlement verbal et le harcèlement par les gestes. Les participants sont composés tour à tour de 449 et de 798 garçons fréquentant l'école secondaire (M = 16,36 ans). Les résultats indiquent que les garçons s'exposant davantage à des activités pornographiques entretiennent des attitudes négatives envers les jeunes filles et la sexualité et manifestent plus de comportements de violence et de harcèlement sexuel. Des analyses de régression permettent de prédire que la pornographie interactive, plus active, exerce davantage d'influence sur les attitudes et les comportements que la pornographie virtuelle. Toutefois, le pourcentage de variance expliquée s'avère relativement faible, suggérant que d'autres facteurs sont susceptibles de contribuer à la prédiction des comportements de violence."
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Droit et risques psychosociaux au travail / Law and psychosocial risks at workMoustié, Jean-Baptiste 04 December 2014 (has links)
Le concept de « risques psychosociaux au travail » rassemble plusieurs phénomènes de souffrance liés au travail. Ces risques se réfèrent à la fois aux actes porteurs de souffrance et aux expressions de cette souffrance sur la santé des salariés. Malgré sa formulation, ce concept renvoie à des événements qui portent atteinte tant à la santé psychique que physique des travailleurs. Ces atteintes d’origine professionnelle ont pour trait commun leur caractère avant tout social. En effet, les risques psychosociaux sont principalement causés par des organisations du travail, des méthodes de management ou des relations interpersonnelles néfastes. Si l’expression de risques psychosociaux a émergé hors du champ juridique, elle est désormais communément utilisée en droit pour traiter des questions de santé et de sécurité au travail. L’appréhension juridique de ces risques n’est pourtant pas évidente. Ceux-ci sont difficiles à délimiter, teintés de subjectivité et peu enclins à être appréhendés au vu de l’histoire du droit social. Toutefois, le droit est de plus en plus sensible à l’appréhension des différentes dimensions de la personne du salarié. En outre, si la consécration des risques psychosociaux en tant que catégorie juridique est marginale, les événements auxquels renvoie ce concept sont saisis par les textes de droit nationaux et extranationaux ainsi que par la jurisprudence. Dès lors, les dispositifs et solutions juridiques applicables aux relations de travail de droit privé sont en capacité de prévenir ces risques, de les sanctionner ou de les réparer. À ce titre, une multitude d’acteurs internes ou externes à l’entreprise sont en capacité d’agir face à ces risques. / The concept of "psychosocial risks at work" gathers several work-related suffering risks. These risks are, at the same time, related to the generating acts of pain and to the expressions of suchpain on employees’ health. Despite its formulation, this concept refers to events affecting both mental and physical health of workers. Such affecting events share the same social ground. Indeed, psychosocial risks are mainly caused by the companies’ organization themselves, management methods or harmful relationships. Even though the expression of psychosocial risks was formerly developed out of the legal environment, it is now generally used in law to deal with issues of health and safety at work. However, the comprehensive understanding of such risks is not yet obvious from a legal perspective. These are complicated to define and delimit, tinged with subjectivity and unlikely to be understood in light of the employment law history. However, law is increasingly taking into account the different dimensions of the workers’ individuality. Also, if the psychosocial risks fail to be recognized, so far, as an independent and entire legal concept, both laws (domestic and international) and case law are more and more referring to it. Therefore, measures and legal solutions applicable to the working relationships in private companies enable to prevent such risks, punish or compensate them. As such, a wide range of people, whether related or not to the company, are able to duly face these factors.
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Harcèlement moral au travail et inducteurs organisationnels, quels impacts sur l’engagement affectif, l’intention de quitter et la détresse psychologique : le soutien social et la théorie de l'autodétermination comme mécanisme explicatifs / Workplace moral harassment and organizational failures, what impact on emotional engagement, intention to leave, and psychological distress : social support and the theory of self-determination as an explanatory mechanismMalola, Pascal 12 December 2018 (has links)
La présente thèse porte sur le harcèlement moral au travail (HMT). Elle a pour objectif d’étudier d’une part ses effets sur la justice organisationnelle (JO), le climat de sécurité psychosociale (PSC), la détresse psychologique, l’intention de quitter l’entreprise et l’engagement affectif. D’autre part, elle cherche à étudier le rôle médiateur du soutien social de la hiérarchie et de la théorie de l’autodétermination (TAD) (satisfaction et frustration des besoins psychologiques).Afin de répondre à ces objectifs, trois études ont été réalisées. La première étude évalue d’une part les effets du HMT sur la détresse psychologique et l’intention de quitter l’entreprise et, d’autre part,le rôle médiateur du soutien social de la hiérarchie. La deuxième étude propose de tester le rôle médiateur de la satisfaction des besoins psychologiques entre les inducteurs organisationnels (HMTet JO) et individuels (l’intention de quitter l’entreprise et l’engagement affectif). Une troisième étude examine, les effets du HMT et le PSC sur les inducteurs individuels (l’intention de quitter l’entreprise et l’engagement affectif) dans le secteur de la santé. Cette dernière étude montre également le rôle médiateur de la frustration des besoins psychologiques. Pour conclure, les résultats de la thèse montrent l'impact négatif du HMT et d'autres facteurs tels que l'OJ et PSC chez les salariés. Soulignons que ces résultats révèlent également que les besoins psychologiques(satisfaction et frustration) jouent un rôle déterminant en milieu organisationnel. La discussion générale de la thèse dégage les implications et les conclusions découlant des études. / This thesis deals with workplace bullying (WB). It aims to study on one hand its effects onorganizational justice (OJ), psychosocial safety climate (PSC), psychological distress, intention toleave the company and emotional commitment. On the other hand, it seeks to study the mediatingrole of the social support of the hierarchy and the theory of self-determination (SDT) (psychologicalneed satisfaction and frustration). To meet these objectives, three studies were conducted. The firststudy evaluates, firstly, the effects of WB on psychological distress and the intention to leave thecompany and secondly the mediating role of the social support of the hierarchy. The second studyproposes to test the mediating role of the satisfaction of psychological needs between theorganizational and individual inducers (WB, OJ, the intention to leave the company and theemotional commitment). A third study examines the effects of BWP and PSC on individual inducers(intention to leave the company and emotional engagement) in the health sector. This last study alsobrings out the mediating role of the frustration of psychological needs. In conclusion, the results ofthe thesis attest the negative impact of bullying at work and other factors such as OJ and PSCamong employees. It should be noted that these results also reveal that psychological needs(satisfaction and frustration) play a determinant role in an organizational environment. The generaldiscussion of the thesis therefore releases the implications and conclusions of the studies.
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La discrimination en milieu de travail et le devoir juridique de représentation syndicale : une analyse socio-juridiqueMénard, Yves Christian 06 1900 (has links)
Ce mémoire est une analyse socio-juridique de la discrimination en milieu de travail et de son impact sur le devoir juridique de représentation syndicale, ou plus précisément, sur la responsabilité syndicale en contexte de diversité. Partant d’une première approche sociométrique du phénomène, suivie d’une deuxième davantage socio-juridique, le constat est à l’effet que la discrimination en milieu de travail a des répercussions jusque dans les milieux syndiqués,où les flux d’immigration semblent, à plusieurs égards, bousculer l’ordre établi.
La revue de littérature permet de dégager deux grands axes de recherche : un premier concernant les forums : dans l’état actuel du droit, ce sont les Tribunaux des droits de la personne qui élaborent les normes applicables au devoir juridique de représentation syndicale dans les cas allégués de discrimination au travail, les Commissions des relations de travail s’adaptant mais lentement, sinon avec réticence, à la nouvelle donne ; le deuxième concernant spécifiquement la partie syndicale : cette dernière pondère l’effet des normes applicables en matière de discrimination au travail tant en fonction de ses propres intérêts stratégiques, que de l’attente des membres, que des préjugés et stéréotypes présents dans le milieu de travail. L’analyse globale porte sur 689 décisions en provenance de quatre Commissions des relations de travail — Québec, Fédéral, Ontario et Colombie-Britannique — et ainsi que des quatre Tribunaux des droits de la personne correspondants, sur une période de dix ans, allant du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2009.
Quant aux forums, la conclusion est à l’effet qu’au cours de la période étudiée, aucune institution n’a de préséance sur l’autre en ce qui a trait aux motifs illicites de discrimination. Les deux se complétent sans presque se chevaucher, et chacune à leur manière, contribuent fortement à faire progresser les droits de la personne. Par contre, les Commissions des relations de travail ont préséance quant au harcèlement, tandis que les Tribunaux des droits de la personne sont prépondérants face aux mesures d’accommodement. Quant à la partie syndicale, si elle a toujours agi, pour des raisons historiques, en fonction de ses intérêts stratégiques, de l’attente des membres, et des préjugés et stéréotypes présents sur les lieux de travail. Mais, ce qui change au fil du temps, c’est tout ce qui entoure le devoir juridique de représentation syndicale, c’est-à-dire tout le climat général d’application, ainsi que tout le contexte d’analyse et d’évaluation des situations.
Quel est donc l’impact de la discrimination en milieu de travail sur le devoir juridique de représentation syndicale ? Dans la mesure où le contexte d’analyse et d’évaluation des situations est la lecture que font les agents, du climat général d’application, et des changements qu’ils y apportent en fonction de leurs propres intérêts stratégiques, du point de vue syndical, cet impact est triple : d’abord, devant chaque cas d’espèce, (1) l’acteur syndical doit désormais jongler avec beaucoup plus de facteurs qu’auparavant ; deuxièmement, (2) envers les salariés de l’unité de négociation, la marge de manoeuvre est beaucoup plus restreinte en contexte de lutte contre la discrimination ; enfin, et c’est le point le plus important, (3) l’économie générale des droits de la personne a pour effet d’introduire une hiérarchie dans les normes applicables, ce qui oblige l’acteur syndical à s’adapter, de façon constante, à un climat général d’application sans cesse changeant, auquel tous les agents contribuent, y compris lui-même. / This project is a socio-juridical study of the discrimination in the workplace, and its impact on the juridical duty of fair union representation, or more precisely, about the union responsability in a context of diversity. Beginning with a sociometric approach, completed with another one more socio-juridical, discrimination in the workplace is deemed to have a lot of repercussions even in unionized environments where immigration seems to shake up the established order.
The literature survey exposes two main axis of interrogations : the first is related to the forums : in the actual state of the law, it is the Human Rights Tribunals that show the way in terms of the standards applicable to the juridical duty of fair union representation in alleged cases of discrimination, the Labour Relations Commissions abiding, but slowly, or else with reluctance, to the new deal ; the second is related specifically to the Union : it balances out the effect of the new standards in accordance with their own strategical interests, as well as to the member expectations, and in view of the prejudices and stereotypes presents in the workplace. The global analysis is based on 689 decisions from four Labour Relations Commissions — Quebec, Federal, Ontario and British-Columbia — along with their corresponding Human Rights Tribunals, within a period of ten years, extending from January 1st, 2000 to December 31st, 2009.
With respect to the forums, the findings are that, for the above-mentionned period, none of the institution prevails over the other, in connection with the prohibited grounds of discrimination, the two contributing, as they see fit, to the extensive developpement of the human rights in the workplace, without clashes, nor overlaping. With respect to harassment, the Commissions prevail, and on the accommodation side, the Tribunals do. As to the union party specifically, the findings are that it has always acted, for historical reasons, in accordance with their own strategical interests, the member expectations, and the prejudices and stereotypes present in the workplace, but what has changed — from yesterday to this day — is the general application climate surrounding the juridical duty of fair union representation, as well as the analytical context in the evaluation of situations. Therefore, what is the impact of the discrimination in the workplace on the juridical duty of fair union representation ? Taking into account that the analytical context in the evaluation of situations is how the different agents construe the general application climate, along with all the changes they contribute therein in conjonction with their own strategical interests, then, at the union party level, there is three major impacts : first, (1) the union party has to fiddle around with more factors than ever before ; second, (2) with respect to the employees of a barginning unit, the room for manoeuver is much more restricted in all cases involving discrimination; and finally, this is the mere point, (3) the general economy of the human rights legislations has the effect of introducing a hierarchy to the applicable standards, hence forcing the union party, on a continuous basis, to adapt itself accordingly to the ever changing general application climate to which every agent contributes, including itself.
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Analyse jurisprudentielle des effets de la norme interdisant le harcèlement psychologique dans trois grandes entreprisesBlanchette-Fisette, Pénéloppe 04 1900 (has links)
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La discrimination en milieu de travail et le devoir juridique de représentation syndicale : une analyse socio-juridiqueMénard, Yves Christian 06 1900 (has links)
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Des IA, des femmes et des droitsSandoval, Karen 12 1900 (has links)
Si l’intelligence artificielle subvertit nos sociétés à travers le monde, il est un élément qui reste inchangé : l’absence des femmes. Cette technologie, entendue d’ores et déjà comme la 4e révolution industrielle, prévaut à mesure que le technolibéralisme fît de cette innovation un fait social total. Ce continuum engendre un assentiment qui s’est imposé comme allant de soi, formalisé par une nécessité d’adaptation, malgré les conséquences philosophiques, anthropologiques, sociales et économiques que cette technologie induit. Il existe un autre domaine dont les effets sont tout aussi déterminants, la sphère juridique et le droit international en particulier.
Les incidences du déploiement de l’intelligence artificielle à l’égard des droits fondamentaux des femmes seront donc appréhendées dans la perspective du droit international public en vertu des compétences attribuées aux Nations Unies. L’effacement des femmes et leur mise sous silence ont pour conséquence la violation du droit à la non-discrimination et du droit à l’égalité. Ces violations ont été étudiées dans trois domaines que sont l’éducation, le travail et la santé. Tout en considérant les instruments juridiques internationaux des droits des femmes, les risques impérieux que pose l’intelligence artificielle enjoignent à sortir des sentiers battus afin de proposer un cadre juridique international contraignant.
Notre proposition prend en considération les incidences de l’intelligence artificielle, par l’entremise de deux leviers juridiques concomitants ex ante et ex post. La première sera la création d’une institution par les Nations Unies, qui travaillera en étroite collaboration avec une fondation portant sur l’intelligence artificielle, à l’instar de la Cloud Native Computing Foundation, privilégiant l’open source et l’open data afin d’atténuer les risques ex ante. La seconde théorise la création d’une convention-cadre internationale relative aux entreprises privées transnationales, suggérant la formalisation de protocoles contraignants à l’égard de l’industrie de l’intelligence artificielle afin de considérer les violations ex post. / As Artificial Intelligence subverts societies around the world, there is one element that remains unchanged: the absence of women. This technology, already perceived as the fourth Industrial Revolution, prevails as technoliberalism makes this innovation a “total social fact”. This continuum generates an assent that has become self-evident, formalized by a need for adaptation, despite the philosophical, anthropological, social, and economic consequences that this technology induces. There is another area whose effects are just as decisive for women's rights, the legal sphere and specifically international law.
Consequently, we wanted to understand the impacts on the fundamental rights of women caused by Artificial Intelligence from the perspective of public international law. The erasure and silencing of women have resulted in the violation of their rights to non-discrimination and equality. We studied those violations in education, work, and health. While considering international legal instruments for women’s rights, the compelling risks posed by Artificial Intelligence pushed us to innovative thinking by proposing an international hard-law regulatory framework.
Our proposal considers the impacts of Artificial Intelligence through two concomitant legal levers: ex-ante and ex-post. The first theorizes the creation of an organization by the United Nations which will collaborate closely with an AI foundation (similar to the Cloud Native Computing Foundation), preferring Open Source and Open Data to mitigate ex-ante risks. The second theorizes the creation of an international framework convention relating to transnational private companies, suggesting formalized binding protocols around the Artificial Intelligence industry to consider violations ex-post.
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Pour un statut fondateur de la victime psychologique en droit de la responsabilité civile / For a founding status of a psychological victim in civil liability lawQuistrebert, Yohann 05 March 2018 (has links)
Le retentissement psychologique d’événements sources de responsabilité, quels qu’ils soient – acte de terrorisme, perte d’un être cher, harcèlement moral… – est spécifique du fait de ses caractères protéiforme et invisible. Tout d’abord, le premier d’entre eux tient au fait qu’en matière psychologique tant les atteintes que les souffrances en résultant sont diverses. Ainsi, d’un point de vue lésionnel, certains événements vont s’avérer plus traumatisants que d’autres, principalement ceux au cours desquels le sujet a été confronté à sa propre mort. Concernant la souffrance, un sujet peut tout aussi bien souffrir émotionnellement d’une altération de sa propre intégrité – par exemple physique avec le diagnostic d’une pathologie grave – que d’un tort affectant celle d’un proche (e.g. décès, handicap). Un retentissement qualifié d’invisible ensuite, puisqu’il apparaît bien plus aisé d’identifier une atteinte à l’intégrité physique qu’une atteinte à l’intégrité psychique. De plus, certaines atteintes psychologiques sont totalement insaisissables en raison de leur caractère éminemment diffus. L’objet de cette démonstration est donc de savoir comment le droit de la responsabilité civile va appréhender la victime de ce retentissement psychologique. Sa prise en charge ne pourra être que particulière du fait de l’interaction inévitable entre les sphères juridique et psychologique.Afin de le découvrir sera proposée, dans un premier temps, une conceptualisation de la victime psychologique se fondant sur la réalité psychopathologique. Deux grandes distinctions nourrissent cette réflexion. L’une est de nature juridique ; il s’agit de la distinction du dommage et du préjudice. L’autre est d’origine psychopathologique ; elle oppose le choc émotionnel au traumatisme psychique. Leur entrecroisement permettra d’élaborer différents cas de manifestation de la souffrance psychologique et de dessiner les contours de la qualité de victime. Dans un second temps, au titre de l’indemnisation de la victime psychologique, tant l’appréciation que l’évaluation de ses préjudices seront examinées. Les répercussions du traumatisme psychique voire du choc émotionnel vont parfois être si importantes que l’indemnisation ne pourra se cantonner à la seule souffrance éprouvée. Des conséquences de nature différente, par exemple patrimoniales, devront être prises en considération. À cette fin, une typologie des préjudices de la victime sous analyse mérite d’être mise en place. Des règles d’indemnisation distinctes seront érigées en fonction du préjudice subi. Un préjudice présumé, notamment à partir d’un dommage, ne pourra logiquement être compensé de la même façon que des préjudices non présumables, c’est-à-dire soumis à expertise. En somme, le système d’indemnisation à instaurer se devra d’être en phase avec le système de révélation de la souffrance qui aura été précédemment établi.Ainsi, cette étude se propose de construire un réel statut fondateur de la victime psychologique. Une fois cette notion cardinale intégralement conceptualisée, un régime d’indemnisation s’en inférant sera rationnellement avancé. / The psychological impact of the events, which are the source of responsibility, be they acts of terrorism, loss of a loved one, psychological harassment, is specific to characteristics both protean and invisible. The first among them is due to the fact that in psychological matter injuries and the resulting suffering are both varied. As such, from the injury point of view, certain events will prove to be more traumatizing than others. Principally those during which the subject has been faced with his own death. Concerning suffering, a subject can as well emotionally suffer a change in his own integrity – for example the physical one with a diagnosis of a serious illness – that of a sort damage which affects that of a loved one (e.g. death or handicap). Then, the impact is considered invisible. It appears much more simple indeed, to identify harm to physical integrity as a harm to psychic integrity. More so, certain psychological harms are totally imperceptible by reason of their eminently diffuse characteristic. The object of this demonstration is therefore to know how civil liability law will comprehend the victim of such a psychological impact. Its comprehension will be particular given the inevitable interaction between the judicial and psychological spheres.In order to better understand this, we will first propose a conceptualization of the psychological victim that blends into psychopathological reality. Two major distinctions feed this thought. One is legal nature, which relates to the distinction between prejudice and harm. The other is psychopathological in nature which opposes emotional shock and psychic trauma. Their intertwining allows us to elaborate different cases of manifestation of psychological suffering and define the contours of the qualities of the victim. Secondly, regarding compensation for a psychological victim, both the appreciation and the evaluation of these prejudices will be examined. The repercussions of psychic trauma, or even emotional shock can sometimes be so grave that compensation cannot restrict itself only to the experienced suffering. Consequences of different natures, for example patrimonial ones, must be taken into consideration. To this end, a division of the prejudices of the psychological victim should be put in place. Distinct rules of compensation will be established based on the prejudice endured. A prejudice presumed, originating notably from a harm, cannot logically be compensated in the same fashion as non-presumable prejudices that require a forensic assessment. In short, the system of compensation must be in phase with the system of disclosure of suffering that has been previously established. As a result, this study proposes to construct a true founding status of a psychological victim. Once this principal notion has been completely conceptualized, we can use it to create a rational compensation scheme.
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