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Le colono funkeiro et la gaúcha baladeira : pratiques culturelles des jeunes de l'agriculture familiale et recomposition des territoires ruraux au Sud du Brésil / The colono funkeiro and the gaúcha baladeira : cultural practices of family farming’s young people and the recomposition of rural territories in southern Brasil

Chauveau, Hélène 11 December 2017 (has links)
Notre thèse aborde la conjonction entre trois thématiques que les recherches et les acteurs de terrain excluent souvent mutuellement : les jeunes, le milieu rural, les pratiques culturelles et de loisir. Notre problématique est de comprendre comment les pratiques culturelles des jeunes ruraux d'une part, et la recomposition des territoires ruraux au Sud du Brésil d'autre part, s'influencent réciproquement. Les premières sont entendues comme la partie culturelle des pratiques développées par les jeunes durant leur temps libre et la seconde recouvre l'ensemble des éléments permettant d'évoquer une ressignification et une requalification profonde des territoires ruraux. Trois hypothèses sont testées : 1/ les pratiques culturelles sont mobilisées dans les expériences des jeunes ruraux comme une réponse à une crise multifactorielle des milieux ruraux ; 2/ chaque configuration spatiale et profil territorial influe sur les représentations, les moyens et les formes d'action des jeunes ; 3/ les territoires ruraux sud-brésiliens connaissent un processus de recomposition, dans lequel les rôles socio-économiques, culturels, politiques et symboliques des territoires ruraux sont modifiés par les usages de la jeunesse, en particulier par leurs pratiques culturelles.Leur migration vers les villes étant une préoccupation constante des acteurs locaux et des observateurs, les jeunes de 18 à 28 ans, qui sont restés ou allés vivre en milieu rural, sont l'objet principal de ce travail. La façon dont ces jeunes mettent en place et mobilisent leurs pratiques culturelles avec les contraintes imposées par les territoires ruraux sud-brésiliens choisis (manque d'infrastructures culturelles, difficultés pour la mobilité, pressions sociales, conflits de génération, problématique du genre), permet de comprendre comment elles influencent et sont influencées par les recompositions en cours sur ces mêmes territoires. Le Sud du Brésil possède une agriculture familiale forte, ainsi l'image et les fonctions attribuées aux espaces ruraux y ont rapidement évolué au cours des dernières décennies. Dans le même temps, si les pays développés misent sur la culture pour redéfinir leurs capitales et anciens bassins industriels, le rôle de la culture dans les espaces ruraux et agricoles, a fortiori ceux des pays émergents, est négligé. Pourtant, ces derniers se trouvent actuellement devant des choix de société incluant une recomposition des territoires ruraux, que les jeunes rencontrés envisagent comme des espaces de possible.Ce travail de géographie utilise principalement des méthodes de géographie sociale rurale (entretiens, cartographie des données) liées à celles de la sociologie qualitative (récits de vie, observation participante). D'un point de vue du terrain, la démarche comparative permet d'aborder la question de l'influence de certaines caractéristiques du territoire sur notre problématique, avec trois terrains différents, bien que tous situés dans la région Sud du Brésil (Rio Grande do Sul et Santa Catarina). La diversité ainsi que l'unité de problématique qui traverse ces trois territoires permet d'élaborer une typologie reliant les échelles d'appartenances des jeunes et la façon dont ils mobilisent les pratiques culturelles pour les alimenter. Ils ont tous dans leurs parcours de vie été confrontés au départ en ville, mais sont là et s'investissent dans la vie sociale de leurs communautés car elle est la raison de leur choix. Les pratiques culturelles qu'ils développent (théâtre, musique, danse, bals activités traditionnelles, telles que rodéos ou olympiades rurales), leur permettent de s'identifier à une ruralité toujours recomposée, recréée parfois, réinventée souvent. Les actions des mouvements sociaux, des politiques publiques, du secteur privé ou des associations dans ce domaine ont pour objectif de mobiliser les jeunes à des fins diverses. Les jeunes, quant à eux,souhaitent simplement mettre en place des alternatives pour s'approprier leurs lieux ... / This essay intends to point out the conjunction between three thematic areas that the research studies and the actors on the ground would both exclude : young people, rural area, hobbies and cultural practices. Our issue is to understand how both cultural practices of rural youth and the recomposition of rural territories in southern Brasil affect each other. The first are to be understood as the cultural component of young people practices in their spare time and the second covers all the elements leading to a resignification and a deep requalification of rural territories. Three assumptions are tested : 1/ cultural practices are used in the rural youth’s experiences as an answer to a multifactorial crisis of rural areas ; 2/ each spatial configuration and territorial profile influence the representations, the means and courses of action of the young people ; 3/ rural areas of southern Brasil are facing a process of recomposition in which socio-economic, cultural, political and symbolic parts of rural areas are changed by the customs of the young people, in particular by their cultural practices. Their migration to the cities being a constant concern of local players and observers, this work will focus on the young people from 18 to 28 years old who rather stayed or who went to live somewhere else in a rural area. The way in which these young people are setting up their cultural practices with the constraints imposed by rural areas of southern Brasil of their choice – lack of cultural infrastructure, difficulties in mobility, social pressure, generation conflicts, gender issues - provide a means for understanding how these constraints influence and are influenced by the recompositions in progress in these territories. Southern Brasil has a strong family farming and the image and fonctions attributed to rural areas have been evolving rapidly the last few decades. At the same time, if the developed countries are setting their sights on culture to redefine their capital cities and old industrial areas, the role of culture in rural and farming areas – especially those of emerging countries- is neglected. Yet, the latter are faced with societal choices which include a recomposition of rural areas targeted by the young people interviewed. This geographic work mainly uses social-rural geography methods - semi-structured interviews ; mapping data – linked to sociology methods – life stories, participant observation. From the field point of view, the comparative process brings us the essential question of the influence of some characteristics of the area on our issue. The focus was on three different fields – although all located in the southern region of Brasil being Rio Grande Do Sul and Santa Catarina. The diversity but also the common issue that are facing these three territories enable to create a typology bringing together the affiliation scales of young people and how they use cultural practices to nurture them. At different moments in their lives, they were all confronted with the option of moving to a city but they stayed here and play a part in the social life of their communities so important in their choice to stay. The cultural practices they develop -acting, playing music, dancing, balls, traditional activities such as rodeos or rural Olympiad – lead them to identify themselves to a rurality constantly recomposed, sometimes recreated, often reinvented. The actions of social mouvements, public policies, private sector, or associations in this field have the common goal of engaging the youth for multiple purposes. And as for young people, they simply wish to introduce alternatives to take over their living areas.
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De l'infrapolitique à la révolution démocratique : ethnographie culturelle du mouvement ATD Quart Monde / From infrapolitics to democratic revolution : cultural ethnography of the ATD Forth World movement

Roy, Alex 28 May 2019 (has links)
Cette thèse de sociologie est une monographie du mouvement ATD Quart Monde. Fondée en 1958 par le prêtre Joseph Wresinski dans un camp de sans-logis, cette association porte la voix politique des « personnes en situation d’extrême pauvreté » en France et dans le monde. C’est à partir d’un travail de mobilisation sur le long terme et d’une stratégied’émancipation que cette voix émerge au sein de groupes de réflexion. Il s’agit de rendre audible et d’organiser par l’action collective ce que le politiste James Scott appelle le domaine infrapolitique, c'est-à-dire les formes de résistances quotidiennes à la domination qui s’exercent « sous les radars » de la sphère publique. À travers l’ethnographie culturelle de quelques expérimentations démocratiques, ce travail de recherche analyse le processus d’empowerment par lequel des acteurs affaiblis socialement se renforcent collectivement par la construction d’un engagement militant. Ces personnes incarnent la possibilité de l’inclusion politique des catégories de population marginalisées. Avec différents mouvements sociaux, ATD Quart Monde façonne ainsi une révolution démocratique et culturelle. Pour ce faire, la méthode participative de l’association consiste à construire des revendications et des alliances par la confrontation du savoir expérientiel des plus pauvres avec d’autres formes de savoirs. Ceci vient approfondir les connaissances du mouvement qui a recours au registre de l’expertise dans son mode d’action. Avec quelques points de comparaison, l’exemple d’ATD Quart Monde permet finalement d’explorer trois dimensions de l’action collective : réflexive, culturelle et délibérative. / This doctoral dissertation in sociology is a monograph of ATD Forth World: an « extreme poor people »’s advocacy worldwide organization founded in a French homeless camp in 1958 by the priest Joseph Wresinski. The voice of the poorest is emerging in thinking groups after a long work of mobilization and emancipation process. The shapes of daily resistance against domination existing « under the radar » of the public sphere, which is called infrapolitics, is becoming visible and collectively organised. This research is a cultural ethnography of several democratic experimentations, which analyses the empowermentprocess of socially weakened actors. Poor people are becoming activists and are embodying the possibility of the inclusion of marginalized groups. By this way, ATD Forth World is progressively shaping a cultural and democratic revolution with other social movements. The participative methodology of the organization consists of building demands and alliances from the confrontation between poor people’s knowledge and other forms of knowledge. This work is helping to build an expertise for the organization. With the example of ATD Forth World and several points of comparison, this doctoral dissertation ultimately explores three different dimensions of collective action: cognitive, cultural and deliberative.
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Sociologie d'un groupement politique illégitime. Le mouvement Samoobrona (Autodéfense) en Pologne (1991-2010)

Pellen, Cédric 08 December 2010 (has links) (PDF)
L'objet de notre recherche est de saisir les modalités de la genèse, de l'ascension puis de la marginalisation du mouvement Samoobrona (Autodéfense) dans les jeux politiques polonais dits « post-communistes ». Créé en 1992 par un groupement d'exploitants agricoles surendettés et réunissant sous un label commun deux organisations juridiquement distinctes, un syndicat agricole et un parti politique, le mouvement Samoobrona se fait connaître au cours des années 1990 par le « radicalisme » de ses membres lors des manifestations paysannes qui secouent alors la Pologne. Il s'impose au début des années 2000 comme un acteur central du champ politique polonais, réunissant alors plus de 10% des voix aux différentes élections et accédant même un temps au gouvernement, avant d'être à nouveau marginalisé depuis les élections parlementaires anticipées de 2007. En rupture avec les lectures exceptionnalisantes en termes de « populisme » qui en sont communément données, nous montrons dans cette recherche que l'étude de la trajectoire du mouvement Samoobrona gagne à être resituée dans les cadres ordinaires des sciences sociales du politique. En interrogeant les conditions de production d'un groupement politique dans un contexte de redéfinition des règles de la compétition politique, on se donne les moyens de penser les « succès » et les « échecs » du mouvement Samoobrona comme les produits relativement improbables de processus heurtés et hésitants de définition et de légitimation d'une offre de représentation originale et mobilisatrice. Le dédoublement organisationnel du mouvement, à la fois syndicat et parti, permet aux acteurs lui donnant forme d'intervenir conjointement dans des espaces d'interaction variés.. En cela, il joue un rôle décisif dans leur reconnaissance au début de la décennie 2000 comme des participants incontournables de la compétition pour la définition et la représentation des intérêts sociaux ainsi que pour l'obtention de positions de pouvoir politique. Parallèlement, il les empêche cependant d'être perçus comme des acteurs légitimes du champ politique, d'institutionnaliser leur groupement et au final de perdurer dans le champ de la politique institutionnelle.
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Sociologie politique comparée de l'ouverture du mariage civil aux couples de même sexe en Belgique, en France et en Espagne: des spécificités nationales aux convergences transnationales/Comparative political sociology of the opening-up of civil marriage to same-sex couples in Belgium, France and Spain: from national peculiarities to transnational convergences

Paternotte, David 16 December 2008 (has links)
Cette thèse de doctorat étudie les mouvements LGBT en Belgique, en France et en Espagne à travers une double comparaison (entre les cas et à travers le temps) qui intègre également les échanges et influences transnationaux et internationaux. Elle examine l’émergence et le développement de la revendication d’ouverture du mariage civil aux couples de même sexe dans ces pays, analysant les convergences en termes de contenu des demandes et de timing des mobilisations. Par conséquent, elle porte sur des convergences au niveau des mouvements sociaux, à l’inverse de la majeure partie de la littérature, qui se concentre sur les convergences de politiques publiques. Cette situation impose de construire une grille d’analyse basée sur la littérature sur les mouvements sociaux, les politiques publiques et les relations internationales (influence des normes internationales). Le développement des revendications relatives au droit au mariage a été retracé de manière généalogique depuis la fin des années 1980. La comparaison repose sur la méthode du most different systems design et un travail empirique important combinant analyse documentaire et entretiens a été réalisé. Cette thèse confirme l’importance de l’étude des échanges et des influences internationaux et transnationaux pour comprendre la politique domestique et insiste sur l’influence cruciale du réseautage transnational sur les revendications des mouvements sociaux. Elle révèle aussi quelques cas de diffusion entre mouvements sociaux et montre comment des caractéristiques et des contraintes communes peuvent inciter les mouvements sociaux à formuler des revendications similaires. Par ailleurs, les discours en faveur du droit au mariage ont été analysés avec soin. L’émergence de cette revendication a aussi été mise en perspective sur le plan historique, ce qui implique de réfléchir aux modalités de transformation des mouvements LGBT au cours des trente dernières années. Pour terminer, la notion de citoyenneté sexuelle a été interrogée et la manière dont l’accès à la citoyenneté a été posé a été examinée à partir du concept de resignification proposé par Judith Butler. This dissertation looks at LGBT movements in Belgium, France and Spain through a double comparison (between cases and through time), which also takes into account transnational and international exchanges and influences. It investigates the simultaneous emergence and development of same-sex marriage claims in these countries, examining convergences in the content of the claims and the timing of protest. Therefore, it looks at convergences at the level of social movements, unlike most of the literature, which focuses on convergences in public policies. This specific research interests implies building an analytical model based on the literature on social movements, public policies and international relations (influence of international norms). It has also required a genealogical account of the development of same-sex marriage claims in each country from the end of the eighties until now. The comparison is based on the most different systems design method, and an extensive field work combining archives analysis and interviews has been carried out. This dissertation confirms the importance of taking into account international and transnational exchanges and influences to understand domestic politics, and insists on the crucial influence of transnational networking on social movements claims. It also discloses some cases of diffusion between social movements and shows how common characteristics and constraints may induce social movements to make similar but independent decisions. Discourses in favour of same-sex marriage have been carefully analysed, and the emergence of this claim has been put into a historical perspective. This implies a reflection on the transformations of the LGBT movement over the last thirty years. Finally, this dissertation interrogates the notion of sexual citizenship and examines the specific mechanisms through which access to citizenship has been proposed, discussing Judith Butler’s concept of resignification.
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SOS-Racisme, histoire d'une mobilisation "apolitique". Contribution à une analyse des transformations des représentations politiques après 1981

Juhem, Philippe 09 December 1998 (has links) (PDF)
L'émergence d'organisations militantes ou de mouvements politiques nouveaux présente toujours un caractère d'étrangeté et de contingence : pourquoi certains mouvements suscitent-ils un engagement particulièrement fort et rencontrent-ils des soutiens multiples alors que d'autres éprouvent des difficultés à faire parler d'eux et à élargir leur audience au-delà du cercle initial de leurs fondateurs ? Cette thèse portant sur SOS-Racisme – mouvement antiraciste français fondé en 1984 – a donc pour origine une interrogation sur le succès en politique. Pourquoi un groupe de militants syndicaux étudiants relativement marginaux réunis autour de Julien Dray a-t-il souhaité fonder une nouvelle organisation antiraciste, domaine dont ils ignoraient tout ? Comment ont-ils pu rencontrer un succès aussi rapide et quelles ont été les causes de leur déclin relatif ? Comment en outre expliquer que cette mobilisation ait revêtu la forme, discréditée quelques années auparavant, d'un mouvement « apolitique » ? Cette thèse s'efforce de répondre à ces questions en cherchant à lier une interrogation sur les caractéristiques et les motivations des entrepreneurs politiques et un effort pour comprendre les conditions objectives du succès de leur entreprise.<br /> <br />Ce travail s'est d'abord intéressé aux conditions de la fondation de SOS. Il s'agissait de comprendre comment d'anciens militants étudiants d'extrême gauche qui se situaient alors à l'aile gauche du PS avaient pu envisager de constituer une organisation se présentant comme « apolitique ». Il s'agissait aussi d'expliquer pourquoi les fondateurs de SOS avaient choisi de constituer leur nouvelle association à ce moment précis alors qu'ils appartenaient déjà à plusieurs organisations partisanes (PS, MJS, Unef-Id). Mené à partir d'entretiens biographiques avec les membres fondateurs (environ une vingtaine, complétés par une cinquantaine d'entretiens de cadres et de militants de l'association), ce travail tend à montrer que les raisons qui ont déterminé la création de SOS provenaient davantage de la position minoritaire qu'occupaient ses fondateurs au sein des organisations dans lesquelles ils militaient et des chances de reclassement qui étaient alors les leurs au sein du PS, que d'une stratégie antiraciste qu'ils auraient poursuivie. La fondation de la nouvelle association répond donc notamment aux contraintes militantes et professionnelles propres à ses futurs dirigeants. Elle a constitué un moyen déterminant de l'accumulation des ressources politiques de ses fondateurs, ressources qui seront ultérieurement reconverties au sein du PS dans la construction d'un nouveau courant, celui de la Nouvelle Ecole Socialiste (NES).<br />Pourtant, l'analyse des logiques particulières ayant conduit à la formation d'une nouvelle organisation antiraciste ne nous renseignait pas sur les causes de son succès.Ce travail s'attache donc à comprendre les raisons pour lesquelles certaines rédactions avaient initialement consacré autant d'articles et de reportages à une association dont les effectifs et la capacité d'action étaient alors aussi faibles. Il s'agissait de déterminer si la forme adoptée initialement par SOS-Racisme et en particulier l'effort de neutralisation politique mené par sa direction, mais aussi la mise en scène de la spontanéité et de la jeunesse de ses militants, avait pu constituer un élément favorisant l'intérêt surprenant que les journalistes lui ont rapidement manifesté. La constitution d'une base de données des articles ayant été publiés sur l'association dans la presse nationale et la réalisation d'une trentaine d'entretiens auprès des journalistes ayant écrit sur SOS, a permis de déterminer les logiques de la fluctuation des jugements journalistiques portés sur SOS. C'est l'adaptation de la forme adoptée par la nouvelle organisation aux besoins nouveaux de la presse qui va être à l'origine de son succès. En effet, une association antiraciste « apolitique » permet alors à la presse associée à la gauche (Libération, le Matin de Paris, le Nouvel Observateur) de maintenir un positionnement idéologique d'allure progressiste tout en adoptant des stratégies de prise de distance avec leur ancien engagement militant et notamment en rompant avec les pratiques de soutien au gouvernement alors réputées être à l'origine de la baisse des tirages que connaît la presse de gauche. Au contraire, lorsque l'image publique de SOS-Racisme sera de façon croissante associée au PS, à travers la figure de son fondateur Julien Dray, l'appui des journalistes envers SOS s'affaiblira avant que sa mise en cause ne devienne profitable. Le déclin relatif de SOS aura pour origine un retournement de l'attitude de la presse de gauche à son égard lorsque le soutien à l'association ne servira plus les intérêts professionnels des rédactions.<br />Mais pour rendre compte des conditions structurelles d'émergence d'une entreprise de mobilisation «apolitique» sur la question du racisme, il nous restait à expliquer comment cette mise en forme particulière, difficilement envisageable en 1979 ou en 1980 lorsque l'ensemble des organisations antiracistes s'opposait à la politique d'aide au retour des immigrés du gouvernement de Raymond Barre, devient en 1985 la condition même du succès de la nouvelle association. Il fallait comprendre par quels processus politiques et sociaux, l'accession de la gauche au gouvernement en 1981 avait pu transformer la nature et le contenu de l'offre politique des partis de gauche mais aussi entraîner la « neutralisation » des lignes rédactionnelles des journaux qui en étaient proches et le rétrécissement de l'éventail des thématiques politiques disponibles pour les acteurs sociaux. La baisse de la popularité de tout ce qui apparaît lié au gouvernement et à la gauche va ainsi contraindre les fondateurs de SOS-Racisme à mettre en œuvre une mise en forme « apolitique » de leur nouvelle organisation. <br />Ce travail entend donc être une contribution à l'analyse des mouvements sociaux et politiques mais aussi à celle du fonctionnement de la presse. Plus généralement, et au-delà du cas historique étudié, cette étude permet de comprendre les relations qui, au tournant des années 80, unissent différents acteurs de la sphère publique : acteurs politiques, journalistes, experts économiques, intellectuels, etc. En montrant comment les transformations de l'offre politique de la gauche avaient pu modifier « l'ambiance » idéologique de la décennie quatre-vingt – c'est-à-dire la fréquence objective d'utilisation des thématiques politiques en raison de leur inégal rendement social – ce travail représente une contribution à l'analyse des conditions de structuration du débat public en France.
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Intersectionality in Practice : The Politics of Inclusion in the Québécois Women's Movement

Laperrière, Marie 08 1900 (has links)
En tant qu'acteur important de la vie politique québécoise, le mouvement des femmes a réussi à garantir de nouveaux droits pour les femmes et a fortement contribué à améliorer leurs conditions de vie. Cependant, son incapacité à reconnaître et à prendre en compte les expériences particulières des femmes qui vivent de multiple discriminations a été critiquée entre autres par les femmes autochtones, les femmes de couleur, les femmes immigrantes, les lesbiennes et les femmes handicapées. Par exemple, dans les 40 dernières années, un nombre croissant de femmes immigrantes et racisées se sont organisées en parallèle au mouvement pour défendre leurs intérêts spécifiques. Dans ce mémoire, je me penche sur la façon dont le mouvement des femmes québécois a répondu à leurs demandes de reconnaissance et adapté ses pratiques pour inclure les femmes de groupes ethniques et raciaux minoritaires. Bien que la littérature sur l'intersectionalité ait fourni de nombreuses critiques des tentatives des mouvements sociaux d'inclure la diversité, seulement quelques recherches se sont penchées sur la façon dont les organisations tiennent compte, dans leurs pratiques et discours, des identités et intérêts particuliers des groupes qui sont intersectionnellement marginalisés. En me basant sur la littérature sur l'instersectionnalité et les mouvements sociaux, j'analyse un corpus de 24 entretiens effectués auprès d'activistes travaillant dans des associations de femmes au Québec afin d'observer comment elles comprennent et conceptualisent les différences ethniques et raciales et comment cela influence en retour leurs stratégies d'inclusion. Je constate que la façon dont les activistes conceptualisent l'interconnexion des rapports de genre et de race/ethnicité en tant qu'axes d'oppression des femmes a un impact sur les plateformes politiques des organisations, sur les stratégies qu'elles mettent de l'avant pour favoriser l'inclusion et l'intégration des femmes immigrantes et racisées et sur leur capacité à travailler en coalition. / As an important actor in Québécois political life, the women's movement has been successful at obtaining new rights for women and ameliorating their life conditions. However, its inability to recognize and take into account the particular experiences of women who are discriminated on more than one basis has been criticized by Aboriginal women, women of color, immigrant women, lesbians and women with disabilities, among others. For instance, in the last decades, an increasing number of immigrant and racialized women have organized separately to defend their specific interests. In this thesis, I explore the way in which the Québécois women's movement has responded to their struggles for recognition and adapted its practices to include women from ethnic and racial minority groups. Although intersectionality theory has provided numerous critiques of social movements' attempts at being inclusive of diversity, only a few researches have examined how organizations take into account the specific identities and interests of intersectionally marginalized groups in their practices and discourses. Drawing on intersectionality theory and social movements literature, I analyze a set of 24 interviews conducted with activists working in women's organizations in Quebec to look at how they understand and conceptualize ethnic and racial differences and how this shapes their strategies for inclusion. I find that the way in which activists conceptualize the interconnected character of gender and race/ethnicity as axes that create women's experiences of oppression shapes organizations' political platforms, the strategies they put forth to foster the inclusion and integration of immigrant and racialized women and their capacity to engage in coalition work.
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Argentina’s Worker-Recovered Factories : strategies and survival

El-Najjar, Ziad 08 1900 (has links)
Les usines récupérées par les ouvriers en Argentine sont devenues un mouvement social emblématique symbolisant l'un des aspects de la révolte sociale entourant la crise économique de 2001-2002. Les usines récupérées sont des entreprises abandonnées par leurs propriétaires originaux ou déclarées faillite, laissant derrières elles des salaires et des dettes impayés. Par conséquence, les ouvriers ont commencé à récupérer leurs usines; reprenant la production sans leurs anciens patrons, sous, et au profit de la gestion collective des ouvriers. Le mouvement est remarquable pour sa rémunération égalitaire et sa gestion horizontale. Ce travail examine la continuité des usines récupérées et ceci à travers l'évolution sociale, politique et économique du paysage de l'Argentine. Il évalue également l'impact du mouvement en tant que défi aux modes économiques de production hégémoniques et orientés vers le marché. En supposant que l'avenir du mouvement dépend de deux ensembles de facteurs, le rapport analyse les facteurs internes à travers le prisme de la théorie de mobilisation des ressources, ainsi que les facteurs externes à travers la perspective de la théorie de la structure de l'opportunité politique. Le travail conclut que la situation actuelle se trouve dans une impasse dans laquelle le mouvement a gagné l'acceptation institutionnelle, mais a échoué d'effectuer le changement structurel favorisant ses pratiques et garantissant la sécurité à long terme. Il argumente que le mouvement doit consolider certains aspects combatifs. Il doit consolider sa nouvelle identité en tant que mouvement social et forger des alliances stratégiques et tactiques tout en préservant son autonomie. / The worker-recovered factories of Argentina became an emblematic social movement symbolizing one of the aspects of the social upheaval surrounding the economic crisis of 2001-2002. The recovered factories are enterprises abandoned by their original owners or declared bankrupt, leaving behind unpaid wages and trailing debts. In response, workers began recuperating their factories; resuming production without their former bosses, under, and for the benefit of, a collective worker management. The movement is remarkable for its egalitarian remuneration and its horizontal management. This paper examines the continuity of the recovered factories through the evolving social, political and economic landscape of Argentina. It also assesses the impact of the movement as a challenge to the hegemonic, market-oriented, economic modes of production. Assuming that the future of the movement depends on two sets of factors, the paper analyses internal factors through the prism of resource mobilization theory and external factors from the perspective of political opportunity structure theory. The work concludes that the current situation is one of stalemate, in which the movement gained institutional acceptance, but failed to effect structural change favouring its practices and guaranteeing long-term security. It argues that the movement needs to consolidate certain combative aspects. It must consolidate its new identity as a social movement and forge strategic and tactical alliances while preserving its autonomy.
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Comment comprendre les transformations du mouvement des femmes au Québec? : analyse des répercussions de l’antiféminisme

Goulet, Émilie 04 1900 (has links)
Le mouvement des femmes québécois a connu des transformations importantes au cours des dernières décennies. Plusieurs causes ont été mises de l’avant pour expliquer ces changements, telles que la mondialisation, le néolibéralisme ou des causes internes. Dans les années 1980, nous observons une montée de l’antiféminisme au Québec et l’émergence de sa forme masculiniste. Ce phénomène a modifié le contexte dans lequel évolue le mouvement des femmes. L’objectif de ce mémoire est d’analyser les répercussions de l’antiféminisme sur les transformations du mouvement des femmes. Afin d’analyser les interactions entre le mouvement des femmes et le masculinisme, nous étudions les discours antiféministes dans les médias de 1985 à 2009. Plus précisément, nous analysons les thématiques masculinistes contenues dans La Presse et Le Soleil durant cette période. Par la suite, nous analysons diverses publications (rapports d’activités, la Petite Presse et le Féminisme en bref) de la Fédération des femmes du Québec dans le but de voir si le mouvement des femmes a modifié ses analyses, ses stratégies et ses actions en réaction à cette montée de l’antiféminisme. Finalement, à l’aide de la théorie de la mobilisation des ressources et de l’approche des contre-mouvements, nous étudions les interactions entre le mouvement des femmes et son contre-mouvement, soit l’antiféminisme. Nous arrivons à la conclusion qu’il existe véritablement des interactions entre ceux-ci et que la montée de l’antiféminisme a eu des répercussions sur le mouvement des femmes, qui ont modifié ses analyses, ses stratégies et ses actions. / The women’s movement in Quebec has known significant transformations during the last decades. Several causes have been put forward to explain these changes, such as globalization, neoliberalism or internal causes. In the 1980s, there has been a backlash against the women’s movement in the province of Quebec and a specific form of anti-feminism emerged, masculinism. This backlash has changed the context in which the women’s movement has evolved. The objective of this thesis is to analyze the impact of anti-feminism on the transformations of the women’s movement. In order to analyze the interactions between the women’s movement and anti-feminism, we study the anti-feminist discourse in the media from 1985 to 2009. First, we analyze the masculinist’s thematics contained in the newspapers La Presse and Le Soleil during this period. Second, we analyze various publications (annual reports, la Petite Presse and le Féminisme en bref) of the Fédération des femmes du Québec in order to see if the women’s movement has changed its analysis, strategies and actions in response to this backlash. Finally, using the theory of resource mobilization and the countermovements’ approach, we study the interactions between the women’s movement and masculinism. We come to the conclusion that there are interactions between the women’s movement and the countermovement (anti-feminism). Furthermore, we see that the emergence of anti-feminism has changed the analysis, strategies and actions of the women’s movement in response to this backlash.
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L'autre Basque

Maury, Sophie 04 1900 (has links)
Le nationalisme basque est apparu voilà maintenant deux siècles, cependant, il ne connait un retentissement mondial que depuis environ cinquante ans avec la création de l’ETA (Euskadi Ta Askatasuna, Pays basque Et Liberté). Fondée pour combattre le régime franquiste, cette organisation est aujourd’hui considérée comme un groupe terroriste par l’ensemble de la communauté internationale. L’organisation va être, toutefois, à la base d’une prise de conscience nationale basque sur la question de l’appartenance à un même peuple et, aujourd’hui, la lutte pour l’autodétermination du Pays basque fait écho tant sur le territoire espagnol que français. Ce mouvement nationaliste, bien qu’indissociable entre le sud et le nord, prendra tout de même des modes d’expression différents même si le nationalisme basque restera toujours rattachée à une violence politique. Le présent terrain de recherche a alors permis de récolter les « perceptions subjectives » de la population basque sur cette violence politique et ainsi, de dégager une violence de la part des Etats espagnol et français. Cette violence d’Etat est principalement caractérisée par une violence symbolique mais elle ira parfois jusqu’à une violence physique. Ainsi, bien plus que les contextes historiques et institutionnels distincts des Etats espagnol et français, c’est la violence disparate des ces deux Etats qui est le facteur de distinction de la violence nationaliste constatée sur le territoire français et espagnol. / Basque nationalism has emerged several centuries ago, however, it experienced a global resonance only since the last fifty years with the formation of the armed Basque nationalist and separatist organization Euskadi Ta Askatasuna (ETA). Formed to fight the Franco regime, the organization is now considered as a terrorist group by the entire international community. The organization will, however, raise a Basque national consciousness on the question of belonging to the same people, and today, the conflict for self-determination for the Basque country echoes back in both the Spanish and French territories. This nationalist movement is indissociable between south and north. Different modes of expression are still observed even if the Basque nationalism will always be linked to political violence. The present research work allowed to apprehend the "subjective perceptions" of the Basque population on this political violence and, thus, to highlight a violence from both Spanish and French States. This State violence is mainly characterized by a symbolic violence but it will sometimes lead to physical violence. Therefore, much more than the separate historical and institutional contexts Spanish and French States, the un-harmonized State violence is the distinguishing factor of nationalist violence experienced on French and Spanish territories.
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Le Forum social québécois : l'émergence d'une action collective

Arruda, Marie-Hélène January 2009 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal

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