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La peinture de genre en France sous le Second Empire et les premières années de la Troisième République 1852-1878 / Genre painting in France under the Second Empire and the early Third RepublicVottero, Michaël 14 November 2009 (has links)
Le Second Empire coïncide avec un moment important de transformation et de mélange des catégories picturales au Salon. La peinture d’histoire se raréfie face à la scène de genre. Entre décadence de l’école française et gloire de la création contemporaine les avis sont alors partagés. Liée au courant réaliste, au goût pour l’anecdote et le pittoresque, la scène de genre se veut une évocation de la vie quotidienne. Ces toiles traditionnellement tenue pour mineure se voient anoblie par les achats de l’Etat en 1848, puis par ceux du couple impérial qui témoignent de l’engouement du public pour ces scènes drôles, émouvantes, parfois édifiantes. Influencé par les sciences sociales, les réformes politiques et la littérature, le peintre de genre propose un nouveau regard sur la vie quotidienne. Pour de nombreux critiques, la scène de genre, reflet des idéaux de leur temps, apparaît comme l’art par excellence du Second Empire, seule capable de transmettre à la postérité l’image de leur époque. En se libérant du carcan de l’histoire et de la religion, la peinture de genre permet aux artistes d’aborder plus librement la technique picturale, voir de la révolutionner comme les peintres impressionnistes qui multiplient les scènes contemporaines. Reflet des goûts d’une époque, la scène de genre du Second Empire témoigne également de la commercialisation de l’art qui connaît un essor sans précédent. Les liens qui existent entre la peinture de genre et le régime sous lequel elle connaît son plus grand succès, explique sans doute la réaction qui suit le conflit de 1870 et qui redonne à la France une grande peinture d’histoire, abandonnant les sujets « faciles » qui dominaient sous le régime précédent. Cette thèse tente ainsi de réhabiliter des peintres et des œuvres tombés dans l’oubli, mais qui apparaissent aujourd’hui importants afin comprendre le goût d’une époque, celui du Second Empire. / The Second Empire coincides with a time of important changes and jumble of pictorial categories at the Salon. History painting becomes scarce in comparison with genre painting. Public opinion is then torn between the decadence of the French school and the glory of contemporary creation. Linked to Reaslism, anecdote and colourful rendering, genre painting is willing to give an evocation of everyday life. These paintings, though generally considered as minor creations, are ennobled by State purchases in 1848, and by those of the Imperial couple after that, thus illustrating the public’s keen interest for funny, moving, sometimes enlightening scenes. Influenced by social sciences, political reforms and literature, the genre painter offers a new vision of every day life. For many critics, genre scenes are a reflection of their ideals, and appear to be the archetypal art of the Second Empire, the only one which will enable their time to go down in history with the correct rendering. By freeing the artists from stranglehold of history and religion, genre painting enables them to consider the pictorial technique more freely and even to revolutionize it, like the impressionists who multiplied contemporary scenes. A reflection of the tastes of an era, the genre scene of the Second Empire illustrates also the unprecedented rise in the marketing of art. The bonds that exist between genre painting and the regime under which it knows its greatest success probably explain the reaction which followed the 1870 war which gives back to France its great History painting, abandoning the “easy” subjects which ruled under the previous regime. This thesis attempts to rehabilitate painters and pieces fallen into oblivion but nowadays appearing to be important for the understanding of a time’s taste, that of the Second Empire.
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Le concert. Approche picturale et questions de poétique / A pictorial approach to and a poetics of the concertBarbedette, Sarah 21 June 2011 (has links)
Généralement considéré à l’aune de significations historiques, pour le rôle qu’il joue dans l’économie sociale et l’éclairage qu’il permet de porter sur la production musicale, le concert est aussi, plus rarement, envisagé selon le rapport qu’il entretient naturellement avec le monde du spectacle et l’univers religieux. Mais la question de son ontologie reste suspendue. Cherchant à saisir ce qui le constitue dans sa radicalité, nous élaborons dans ces pages une réflexion en deux temps. Le premier est consacré à un tableau, Le Concert, peint par Nicolas de Staël en 1955 après qu’il a assisté à deux concerts du Domaine musical. Le second propose de penser une poétique du concert, c’est-à-dire de s’intéresser au faire. De l’un à l’autre apparaît puis s’affirme la trace d’une discontinuité foncière, constitutive du concert. Ce que le tableau donne à voir, à la jointure des préoccupations anciennes du peintre et d’un événement musical, c’est une essence fragmentaire laissée nue. Nous saisissant de cette matière, nous nous interrogeons sur le rapport du concert à l’œuvre : qu’est le concert en regard de l’œuvre musicale, du morceau de musique, de l’opéra ? La question de l’unité et celle du sens s’imposent en contrepoint, constituant progressivement un dialogue avec l’univers du livre, depuis les origines didactiques du concert jusqu’à la désignation d’un geste poétique qui le fonde. Cette profonde intimité avec la poésie nous mène à l’orée d’une pensée politique de l’événement : fabriqué et fabriquant, le concert n’accède à la cohérence que dans un virtuose tissage de rapports. / Considered for the most part according to its historical significance, both for its role in the social economy and for the light it sheds on musical production, the concert is only rarely studied in terms of the theatrical and religious worlds to which it is, by its very nature, related. The question of its ontology, however, remains deferred. In an effort to understand what constitutes the concert’s radicality, a two-pronged approach has been developed here. The first is applied to Nicolas de Stael’s The Concert (1955), which he painted after having attended two Domaine musical concerts. The second attempts to elaborate a poetics of the concert, that is, to explore its doing. The trace of a fundamental discontinuity that is vital to the concert appears as we move from one to the other, faintly at first, and then more clearly. What this painting shows us, at the intersection of the old preoccupations of the painter and of a musical event, is a fragmentary essence laid bare. Using this subject as the basis of our study, we examine the relations between the concert and the work itself: how is the concert related to the musical opus, the musical piece, the opera ? In counterpoint, the questions of meaning and unity are crucial here, gradually opening a dialogue with the world of the book, from the didactic origins of the concert to the defining of the poetic gesture on which it is based. This deep intimacy with poetry leads us to a political approach to the event : fabricated and fabricating, the concert can only attain its coherence through the virtuous interweaving of connections.
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Identification et quantification des isocyanates générés lors de la dégradation thermique d'une peinture automobile à base de polyuréthaneBoutin, Michel January 2004 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Écriture et feu dans l'oeuvre de Jean-Paul Marcheschi : Un peintre actuel au langage poétique, philosophique et humainLuciani-Lucchesi, Denise 13 January 2011 (has links)
Jean-Paul Marcheschi (né en 1951) attire l’attention du public et des institutionnels par la rencontre de l’écriture et du feu dans son œuvre. Ce peintre-sculpteur français utilise les torches de feu en guise de pinceau ; les bougies de son outil forment de la suie, de la cire et créent des brûlures sur du papier recouvert d’écritures manuscrites. Depuis bientôt trente ans, cette technique lui permet de réaliser des œuvres figuratives et abstraites. Sa renommée a acquis une dimension européenne dès les années quatre-vingt-dix. L’objectif de cette thèse est de montrer comment l’écriture et le feu sont employés dans son art. Cette étude permet d’aborder notamment la question de la dissociabilité et/ou du caractère indissociable entre ces éléments. Même si ces deux moyens d’expression se rencontrent dans ses peintures, et même si leur combinaison se lit dans certaines de nos analyses picturales, ils sont traités toutefois séparément, car l’écriture est apparue dans ses œuvres avant le feu, et les premières expériences ignées n’ont pas demandé l’intervention d’écrits. Par ailleurs, la rencontre entre ces éléments ne concerne pas en majorité ses objets et ses sculptures. Cette thèse est d’ailleurs composée de deux parties : la première est consacrée à l’écriture et la deuxième est consacrée au feu dans sa production. / Jean-Paul Marcheschi (born in 1951) draws the attention of the public and the institutional by the meeting of the writing and the fire in his works. This French painter-sculptor uses the torches of fire by way of brush ; the candles of his tool form some soot, some wax and create burns on some paper covered with handwritten writings. For about thirty years, this technique allows him to realize figurative and abstract works. His fame acquired a European dimension from the years ninety. The objective of this thesis is to show how his art uses writing and fire. This study allows to approach in particular the question of the separable character andor the inseparable character between these elements. Even if these two means of expression meet in his paintings, and even if their combination is read in some of our pictorial analyses, they are however treated separately, because the writing appeared in his works before the fire, and the first experiments with the fire did not ask for the intervention of writings. Besides, the meeting between these elements does not concern for the greater part his objects and his sculptures. This thesis moreover consists of two parts : the first one is dedicated to the writing and the second is dedicated to the fire in his production.
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Une spécificité Cobra : les œuvres collectives : émergence d’une pratique et exemplarité de Christian Dotremont / One of the Cobra’s specificity : collective works : emergence of Christian Dotremont’s practice and exemplaryAndrieu, Mélanie 30 September 2011 (has links)
Cette thèse est une étude du mouvement Cobra à travers les œuvres collectives, une de ses composantes caractéristiques. Il s’agit tout d’abord de comprendre le mouvement, ses origines et influences, ainsi que sa visée d’un art libre, ouvert, expérimental, partie prenante de la vie. Dans un contexte social d’après-guerre, souvent politisé, Cobra défend l’action collective, définie notamment dans les notions d’antispécialisme et d’interspécialisme. Il convient de mettre en exergue les origines de cette pratique, et saisir les divers aspects qu’elle arbore, notamment au travers de revues, d’expositions ou de créations partagées. Le poète Christian Dotremont, animateur et âme de Cobra, favorise le travail de collaboration et contribue à son développement en stimulant les rencontres artistiques. Il se fait le passeur et le permanent « agitateur » de cette notion. Les peintures-mots qu’il crée avec d’autres artistes participent à sa réflexion majeure sur l’écriture et la peinture. Ce lien interpelle quelques artistes belges comme Pierre Alechinsky, mais il passionne Christian Dotremont qui ne cesse de multiplier les expériences à ce propos, pour aboutir à ce qu’il nomme les logogrammes, remarquable fusion de la peinture et de la poésie, et aboutissement de toute une vie de recherche. Ce travail est structuré en trois points. Le premier établit une étude du contexte artistique et social des années précédent Cobra puis la mise en place du groupe. Le second aborde les années d’intense activité « officielle » du groupe, au service du collectif. Enfin, le troisième propose de suivre l’évolution post-Cobra des œuvres collectives et des recherches sur l’écriture et la peinture. / This thesis is a study of the Cobra movement through one of its characteristic components: the collective works. First of all it's about understanding the movement, its origins (three countries), its influences and its purpose of a free art, open, experimental, involvement with life. In a social after-war context, often politicized, Cobra defends collective action, notably defined in concepts of anti-specialism and inter-specialism. We should therefore underline the origins of this practice and undestand different aspects that it shows, in particular through publications, exhibitions or shared creations. The poet Christian Dotremont, leader and soul of Cobra, promotes cooperative work by collaboration and contributes to its development by stimulating artistic meetings. He is the purveyor and permanent "agitator" of this concept. The words-paintings that he creates with other artists, take part of his major thinking about writing and painting. This link interpellates a few Belgian artists like Pierre Alechinsky, but it fascinates Christian Dotremont who keeps experimenting on it, in order to reach what he calls the logograms, a remarkable fusion of painting and poetry, and a culmination of a life-time of research.This work is structured in three parts. The first one draws a study of the artistic and social context of the years preceding Cobra and the setting up of the group. The second one talks about years of intense "official" activity of the group serving collective way of work. Finally, the third one offers to follow the post-Cobra evolution of collective works and researches about writing and painting.
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Rhétorique et poétique chez les peintres et les poètes dans la Rome de Léon X / Painters and poets in the Rome of Leo X : rhetoric and poeticsCharbonnier, Sarah 09 December 2011 (has links)
Dans ce travail de doctorat, je m’interroge sur l’élaboration de véritables poétiques communes aux poètes et aux artistes dans la Rome de Léon X. La recherche que je mène n’a pas pour but de repérer des programmes iconographiques : il s’agit d’identifier des recherches formelles et des conceptions esthétiques partagées, ce que j’essaierai de faire en procédant à l’inventaire des topiques, en décrivant plus largement l’insertion de ces œuvres dans la culture de l’époque et en analysant les effets concrets, dans les deux domaines, de ces choix esthétiques généraux. Je commencerai, dans un premier chapitre, par donner un très bref aperçu historique de la Rome de Léon X et des cercles de sociabilité humanistes et artistiques. Dans un second temps, j’étudierai plus précisément le discours des humanistes sur les œuvres d’art à cette époque. J’essaierai de dégager à partir de ces textes des problématiques communes qu’artistes et humanistes pouvaient rencontrer dans leur pratique comme celle de l’imitation. J’examinerai ensuite la question de l’épopée en poésie et dans les arts plastiques. J’essaierai de montrer que l’Incendie du Borgo de Raphaël, traditionnellement interprété comme une tragédie en peinture doit se lire davantage comme une peinture épique. Le dernier chapitre sera consacré à une étude de la poésie latine de Pietro Bembo, Baldassare Castiglione et Andrea Navagero, les trois poètes qui semblent avoir été les plus proches de Raphaël. J’essaierai de montrer en quoi la poésie et la peinture ont pu se rapprocher en comparant la poésie d’inspiration bucolique et pastorale ces auteurs aux cycles décoratifs réalisés par Raphaël d’abord à la villa Farnésine d’Agostino Chigi, puis au Vatican dans les appartements du cardinal Bibbiena et dans les Loges. Selon moi ces décors doivent se lire comme des lieux de mémoire de cette poésie néo-latine. / This PhD thesis aims at examining the development of genuine poetics common to artists and painters in the Rome of Leo X. The purpose of this work is not to detect iconographic programs: it aims at identifying formal researches and shared aesthetics, which I will try to achieve by performing an inventory of topics, by describing the broader role of these pieces in the culture of their time and by analysing the practical consequences, in both fields, of these general aesthetic choices. I will begin by providing a brief overview of the Rome of Leo X and its humanistic and artistic sociability circles in chapter 1. In a second chapter, I will more precisely study the humanists’ discourse on the works of art at that time. In these texts, I will try to highlight common issues that artists and humanists could encounter in their practice such as imitation. I will then consider the question of the epic in poetry and the visual arts in chapter 3. I will try to show that Raphael’s Fire in the Borgo, traditionally interpreted as a tragedy in painting, should rather be understood as an epic painting. The final chapter will involve a study of the latin poetry of Pietro Bembo, Baldassare Castiglione and Andrea Navagero, the three poets who seem to have been closest to Raphael. I will try to show the convergence between poetry and painting by comparing these authors’ poetry of bucolic and pastoral inspiration with the decorative cycles carried out by Raphael, first at the Villa Farnesina of Agostino Chigi, and later at the Vatican in the apartments of cardinal Bibbiena and in the Loggie. I suggest that these decors should be read as places of memory of this neo-latin poetry.
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Peinture et écriture : l'imaginaire pictural dans les romans gothiques d'Ann Radcliffe / Painting and Writing : The Pictorial Imagination in Ann Radcliffe's Gothic NovelsLabourg, Alice 30 November 2013 (has links)
Cette étude se propose d’analyser les différents rapports que l’écriture radcliffienne, souvent qualifiée de « peinture de mots », entretient avec la peinture d’un point de vue thématique, structurel, symbolique et formel. Nous analyserons tout d’abord comment les romans s’inscrivent dans le contexte esthétique de l’époque et son paradigme pictural (valorisation de la peinture de paysage du XVIIe siècle, redécouverte du gothique architectural, « vision en tableau » du pittoresque). L’approche intermédiale de Liliane Louvel et sa définition du pictural au sein d’une problématique texte-image nous permettront de voir comment l’écriture file la métaphore picturale et développe ses propres stratégies pour « faire tableau » dans un désir paragonesque d’émuler la peinture. Tableaux et portraits en miniature occupent également une place importance dans l’économie du récit et leurs fonctions diégétiques et symboliques seront abordées au travers de leur spécificité intersémiotique en tant qu’objets d’art littéraires. Enfin, l’étude des descriptions paysagères au cœur de l’iconotexte montrera comment deux types de picturalité s’entrecroisent, l’une, iconique et figurative, qui cherche à « faire tableau », et l’autre, picturale et sémiotique, qui travaille le texte sur le mode plus diffus du signifiant plastique, de la dislocation du « tableau » et de la dissémination de son image au travers des substituts picturaux, de la peinture synesthésique et « iconorythmique », faisant miroiter des « éclats de picturalité » en texte. Nous montrerons ainsi comment le pictural est le mode spécifique de la gothicité radcliffienne, articulant les problématiques du « female Gothic ». / This study will analyse the different links that Ann Radcliffe’s “word-painting”—as her writing has often been called—bears with painting, from a thematic, structural, symbolic and formal point of view. We shall first see how the novels fit into the aesthetical context of the time and its pictorial paradigm—seventeenth century landscape painting as an iconographical model, the rediscovery of Gothic architecture as a pictorial motif, the picture-like vision of the picturesque. Liliane Louvel’s intermedial approach and her definition of the “pictorial” within a text-image problematics will help us see how Radcliffe spins out her pictorial metaphor and implements her own strategies to make the reader “see pictures” in a paragon-esque desire to emulate painting. Full-sized pictures and miniature portraits also play an important role in the unfolding of the narrative. Their diegetic and symbolic functions will be studied in reference to their intersemiotic specificities as literary works of art. Finally, the study of landscape description at the core of the radcliffian iconotext will help us see how two different types of pictoriality interact, one based on figurative representation which aims at making the reader “see pictures”, and another more diffuse form which works on a semiotic level through deconstruction and iconic dissemination, expressing the pictorial signifier in words. It makes “fragments of pictoriality” shine throughout the text by means of pictorial substitutes and a synesthetic experience of “iconorythmic” pictures. We shall thus prove how the pictorial is the specific mode of Radcliffe’s Gothic writing and articulates the problematics of the female Gothic.
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Argiles en tant que réservoirs d'inhibiteurs de corrosion métallique issus de ressources naturelles dans des peintures pour la protection des métaux / Clays as containers of metallic corrosion inhibitors originated from natural resources in paint metals protectionAit Aghzzaf, Ahmed 14 June 2014 (has links)
Ce travail a été consacré au développement de nouveaux microréservoirs d'inhibiteurs de corrosion à base de ressources naturelles minérales (les argiles marocaines de types beidellite et palygorskite), et organiques (le chitosane et l'acide heptanoïque) pour être utilisés en tant que charges anticorrosion dans les peintures. Dans les réservoirs de type beidellite, le stockage des inhibiteurs de corrosion a été réalisé soit en saturant les espaces interfoliaires par des cations inhibiteurs de corrosion tels que Ca2+ ou Ce3+, soit en modifiant les charges des feuillets argileux par intercalation du biopolymère chitosane afin d'adsorber des composés anioniques comme les ions heptanoate (C7-). Dans les réservoirs de type palygorskite, le stockage est basé sur le greffage d'un alkoxysilane sur les sites silanols de surface permettant d'adsorber les composés inhibiteurs via des sites NH3+. Après avoir caractérisé les matériaux avant et après fonctionnalisation par différentes techniques analytiques, les performances d'inhibition de corrosion du zinc et d'un acier doux en milieu NaCl ont été évaluées et comparées à celles du composé commercial dihydrogénotriphosphate d'aluminium (TPA) en utilisant des techniques électrochimiques stationnaires et dynamiques. Globalement, le revêtement organique à base de la beidellite modifiée au C7- montre une meilleure protection de l'acier électrozingué que le revêtement au TPA. De même, le revêtement organique comportant la palygorskite greffée au C-7 présente une performance d'inhibition de la corrosion de l'acier doux très intéressante par rapport au revêtement au TPA, sur environ 400 h d'immersion / This work was devoted to the development of new micrometric tanks of corrosion inhibitors based on mineral natural resources (Moroccan beidellite and palygorskite clays), and organic (chitosan and heptanoic acid) to be used as corrosion inhibitor tanks in the paintings. In the reservoirs of beidellite type, the storage of corrosion inhibitors made either by saturating the interlamellar areas by corrosion inhibitors cations such as Ca2+, or Ce3+, or by modifying the electrostatic charge of clays by intercalation of chitosan biopolymer in order to adsorb anionic compounds as heptanoate ions (C7-. In palygorskite type tanks, storage is based on the grafting of an alkoxysilane on the surface silanol sites to adsorb compounds via NH3+ sites. After characterizing materials before and after functionalization by several analytical techniques, the performance of corrosion inhibitors on zinc and mild steel in NaCl medium was evaluated and compared to those of commercial compound aluminium dihydrogen triphosphate (TPA) using stationary and dynamic electrochemical techniques. Overall, the organic coating containing modified C7- beidellite shows better protection of zinc than TPA compound. Similarly, C7- grafted palygorskite coating presents a very interesting performance of corrosion inhibition of mild steel corrosion compared to the coating with TPA, during approximately 400 h of immersion
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La Manfrediana methodus : variations thématiques et stylistiques dans la peinture européenne de la première moitié du XVIIe siècle / The Manfrediana methodus : thematic and stylistic variations in European painting during the first half of the 17th centuryKitisakon, Kitsirin 24 June 2014 (has links)
La Manfrediana methodus, expression de Joachim von Sandrart, désigne une façon de peindre d’après Bartolomeo Manfredi, peintre italien du XVIIe siècle, adaptée aux sujets de genre (le concert, le jeu…) et à certains sujets religieux. Elle trouve sa racine dans l’art du Caravage qu’adopte Manfredi avec originalité et dont ses contemporains vont également contribuer à mettre en place. Les peintres étrangers venus à Rome dans les années 1610 vont être séduits par cette « méthode » et on assistera à des variations autour des thèmes de la bonne aventure, des scènes de réunion ou du Reniement de Saint Pierre. La mort de Manfredi en 1622 et le retour de ses suiveurs dans leur pays à partir de 1620 marquent le début de la diffusion de la « méthode » en Europe. Utrecht et Anvers constitueront ses foyers nordiques principaux où elle s’éteindra autour des années 1630. Sa présence en France (à Paris, à Langres, en Languedoc, en Lorraine, et en Provence) sera notamment soulignée avec les cas de Georges de La Tour et Trophime Bigot. En Italie, si la « méthode » a survécu à Rome jusque dans les années 1630, en Toscane elle cristallise en un langage artistique particulier ; à Naples, sa trace peut être suggérée et c’est avec Mattia Preti qu’elle semble trouver ses derniers souffles, au-delà de 1650. En Espagne enfin, les premières scènes de genre Vélasquez peuvent très bien renvoyer à la « méthode ». Celle-ci, de par son adoption par des artistes d’origines diverses et de sensibilités différentes, se verra ainsi être utilisée avec des variations stylistiques et thématiques et se présente comme l’un des phénomènes artistiques européens les plus importants du XVIIe siècle. / The Manfrediana methodus, an expression by Joachim von Sandrart, refers to a method of painting after Bartolomeo Manfredi, an Italian painter in the 17th century, with life-size and half-length figures for genre subjects (concert, card players…) and some religious ones. The “method” is rooted in the art of Caravaggio adopted by Manfredi with originality, however, his contemporaries also contribute to its establishment. Foreign painters in Rome were seduced by Manfredi’s art as the variations on the Fortune-telling scenes, meeting scenes and the Denials of Saint Peter prove. Manfredi’s death in 1622 and the return of his followers in their country marks the diffusion of the “method” in Europe. Utrecht and Antwerp are its most important centers where it flourished until around 1630s. Its presence in France (Paris, Languedoc, Lorraine, Langres and Provence) can be underlined with the case of Georges de La Tour and Trophime Bigot. In Italy, if the “method” had survived in Rome until the 1630s, it crystallized in Tuscany in a particular artistic language. In Naples, its trace can be suggested and its last breaths, beyond 1650, seems to be found thanks to Mattia Preti. In Spain, the first genre scenes by Velazquez and the Triumph of Bacchus may well refer to it. Through the adherence by painters with various origins and different sensibilities, the “method” is used with stylistic and thematic diversities and represents one of the most important European artistic phenomenon in the 17th century.
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A la croisée des genres : masculin et féminin dans la littérature et l'iconographie féériques victoriennes et édouardiennes / Genre meeting gender : the masculine and the feminine in Victorian and Edwardian fairy literature and iconographyDoussot, Audrey 04 July 2011 (has links)
Le genre féerique opère sous le règne de Victoria, un retour triomphant sur le devant de la scène littéraire et en profite pour s’immiscer dans les arts visuels. Sous la plume, le crayon ou le pinceau d’auteurs et d’artistes aussi bien masculins que féminins, textes et images prennent alors pour prétexte la peinture d’un monde merveilleux pour se jouer des conventions sociales et culturelles et examiner les idéaux, les angoisses, et les contradictions de la société de l’époque. D’un côté, les textes, visant un public tantôt juvénile, tantôt adulte, ou les deux à la fois, prolongent la tradition ancestrale du conte tout en la remettant au goût du jour. De l’autre, l’image, qui se met à envahir le quotidien, se charge, à travers la peinture et l’illustration, de doter le genre féerique d’une iconographie spécifique. A la croisée des deux, la littérature illustrée connaît un développement sans précédent. De par sa nature hybride, l’inspiration qu’elle tire du contexte socio-culturel, et son association privilégiée au domaine du féminin, la littérature féerique illustrée est propice à une analyse des rapports entre texte et image tout autant que des rapports entre genre masculin et genre féminin. En effet, la sexualité, tabou par excellence, et la question du genre (au sens anglo-saxon de gender, réalité sexuelle et construction, historique, sociale et artistique, d’un univers masculin et d’un univers féminin, avec tout ce que cela suppose comme normes, conventions, clichés, représentations…) devient, à cette époque, une thématique incontournable. Et elle a d’autant plus de pertinence en lien avec le féerique que ce genre n’inspire pas que les artistes et les auteurs masculins et qu’en tant que genre mineur il est traditionnellement, et symboliquement, considéré comme féminin – un statut qu’il partage d’ailleurs avec l’illustration. A plus d’un titre donc, la création féerique se trouve au croisement d’idées, complémentaires ou conflictuelles (masculin et féminin, texte et image, peinture et illustration, art et artisanat, culture savante et culture populaire, âge adulte et enfance, conformisme et subversion, tradition et innovation …). Cette étude, centrée sur le concept d’« entre deux » se propose, par conséquent, d’examiner le domaine féerique en tant qu’espace de rencontre entre toutes ces idées en considérant des toiles, des textes et des livres illustrés d’inspiration féerique et de confronter deux genres, gender et genre féerique, afin de mieux percevoir les liens qui ont pu être les leurs à l’époque victorienne, puis édouardienne. / Under the reign of Victoria, the fairy genre, after many years of banishment, is back on the literary scene and introduced as a major source of inspiration for the visual arts. Artists and authors create texts and pictures that turn the depiction of a fantasy world disregarding current cultural and social norms into an opportunity for the exploration of the ideals, anxieties and contradictions of the time. Original texts written for the adult and juvenile readerships keep the age-old tradition of the fairy tale alive, renewing its themes and representations in accordance with the current British tastes. Simultaneously, paintings and illustrations, at a time when pictures take an increasingly prominent place in everyday life and culture, provide the fairy genre with a specific iconography. At the crossroads of text and picture, illustrated literature goes through an unprecedented phase of popularity marked by two periods of golden age, in the 1860s and the 1890s. With its hybrid form, its inspiration derived from the social context and its privileged association with the feminine, the nineteenth-century and early twentieth century illustrated fairy literature is a cultural form most appropriate for the analysis of text/image relationships as well as the gender notions of the feminine and the masculine. Sexuality – the greatest taboo of the period – and gender matters are indeed key-topics at that time and they are all the more relevant in the fairy genre since, not only does it inspire both male and female creators, but, being a minor genre, it is traditionally and symbolically considered to be feminine. And so is illustration, for the same reason. In many respects, Victorian and Edwardian fairy creation is then at the crossroads of a number of notions, both complementary and antagonistic : masculine/feminine, text/image, painting/illustration, art/craftsmanship, high culture/low culture, adulthood/childhood, conformism/subversion, tradition/innovation…. Structured around the idea of an ‘in-between’ status, the present study shall therefore examine the field of literary and pictorial fairy creation as a space in which all these ideas meet through the analysis of fairy paintings, texts and illustrated books. Gender and fairy genre shall be considered jointly as an attempt to define and explore their relationships during the Victorian and Edwardian eras.
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